Le paradoxe de l’étalement urbain circum-montréalais

YSENGRIMUS — Le fameux Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), proposé par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), ce regroupement des quatre-vingt-deux municipalités du territoire métropolitain, rencontre des résistances dans un certain nombre de villages d’Astérix spécifiques, comme Terrebonne et Saint-Eustache. Il est important de noter que ces résistances sont les plus vives dans le beau pays d’paullaurendeau, les Basses-Laurentides. On va essayer un peu de comprendre pourquoi. Le chef d’orchestre de la ci-devant Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), l’administration municipale montréalaise elle-même, telle qu’en elle-même, excelle dans l’art fin et pervers de se poser en dépositaire exclusif de l’angélisme planificateur, laissant les petites cornes cyniques et marchandes sur la tête des autres. L’argument angélique est donc ici le suivant, simplet et fatal. Le développement domiciliaire des villes de ceinture est un étalement urbain qui gruge et bouffe nos bonnes terres agricoles (il est hurlant d’ironie de voir le maire de Montréal se poser en champion protecteur du champ de patates fondamental de nos ancêtres, comme s’il ne voyait subitement que lui jour et nuit dans sa soupe). Les villes de ceinture, dicte toujours Montréal, doivent faire comme nous et se densifier. Le Sort de la Terre en dépend. Ah, cette bonne vieille uniformisation coloniale par alignement docile sur la “métropole”… Et pourtant Saint-Eustache n’est pas Saint-Henri, il s’en faut de beaucoup. Il y a des différences qualitatives majeures entre ces deux espaces. La densification urbaine proposée des Basses-Laurentides, c’est en fait la montréalisation d’un environnement encore en grande partie villageois, beaucoup plus intime avec la vie sauvage, et dont on détruit irrémédiablement la proximité à la nature sous prétexte de protéger des terres “agricoles” largement mythologiques… Ce qui marche pour l’île de Montréal ne vaut plus pour l’île Bigras (dont la condoisation serait une absurdité cynique totalement non écologique, bétonneuse et désastreuse).

Les citoyens des Basses-Laurentides deviennent de plus en plus remuants, sur cette question. Pas de condos dans mon microclimat fragile, disent-ils… Cessez, montréalais uniformisateurs, de prendre Deux-Montagnes, Pointe-Calumet et Saint-Eustache pour Montréal-Nord, Montréal-Est ou Repentigny… L’ignorance myope et condescendante du patrimoine historique et naturel de la ceinture nord (nord de l’île de Laval inclusivement) ne peut aucunement tenir lieu d’analyse d’urbanistique pour yuppies urbain mal renseignés sur ce qui n’est pas leur fond de cours et leur living chic. Il y a, dans cette petite résistance nordiste, l’introduction de nuances qui ne sont pas sans mérites au sein de toute cette réflexion, encore largement unilatérale. Bon, alors, allons-y, causons densification des villes de ceinture. Voyez Pointe-Calumet, petit bled lacustre de la ceinture nord, de 7,000 âmes. Le bord de l’eau, inexploitable agricolement, était constitué de semi-cloaques, viviers et frayères pour toutes sortes d’espèces d’oiseaux et de poissons inusités, le tout, proche de vieilles résidences aux terrains en semi-jachère, datant de deux générations, dans un dégradé parfaitement intégré, vernaculaire, semi-sauvage, harmonieux. Il y avait de la place entre la berge et les premières maisons, surtout après qu’on ait démoli stratégiquement les plus vieilles au bord de l’eau, graduellement, en hypocrite. Alors on a densifié, hein, on a construit intra-muros, au cœur de Pointe-Calumet, sur la bande de terre qui restait entre le vieux bled et la rive. On a tout remblayé solide et on a érigé une ligne de manoirs tocs, colossaux et affreux, aux terrains immenses, gazonnés, solidement clôturés. Vue sur la rive pour grands bourgeois ostensibles, micro-dispositif écologique désormais pulvérisé et/ou inaccessible, McManoirs comme ceux que dénoncent les montréalistes à la périphérie para-rurale des villes de ceinture, le tout défigurant désormais durablement le point de raccord d’un de nos petits villages patrimoniaux avec sa berge fragile de jadis. Adieu parc naturel et accès citadin aux berges. Bonjour villégiature privée pour néo-rupins socialement insensibles.

C’est à ce genre de densification absurde et destructrice que les maires et les mairesses de la ceinture nord, sous la pression de plus en plus militante de leurs citadins et citadines, s’objectent, attendu les particularités historiques et naturelles des Basses-Laurentides. Écoutez un peu leurs arguments. Au moins, quand la même hideur est construite à la périphérie de la ville (comme c’est partiellement le cas à Deux-Montagnes, justement, par exemple) sur du terrain vide, le patrimoine villageois du «vieux» Deux-Montagnes ou du «vieux» Pointe-Calumet, intimement implanté dans la nature et harmonisé avec ladite nature par l’histoire, est préservé. On n’écrapoutit alors que les patates hypothétiques et les carottes théoriques de l’UPA qui, d’ailleurs, notons le au passage, n’y poussent même pas, dans ce territoire périphérique… Or le fait est qu’on ne reconnaît pas et ne prend pas en compte le souci des citadins des Basses-Laurentides de protéger un patrimoine villageois. On les présente simplement, unilatéralement, comme des cyniques qui veulent servir la soupe à leurs promoteurs immobiliers locaux, en étalant sans contrôle. On leur demande alors, la bouche en cœur, en faisant bien scintiller l’auréole de son petit angélisme planificateur: «Mais si les couronnes n’acceptent pas de s’urbaniser un minimum à leur tour, où se fera le développement?». Réponse: sur l’île de Montréal de mes rêves, pardi. Une île bien gérée, avec un transport collectif efficace et du logement durablement abordable. Il reste immensément de place sur l’île de Montréal et la portion sud de l’île de Laval. Transformer Saint-Eustache, le site historique des Patriotes, avec certaines de ses maisons datant de 1780, en Ville-Legardeur-bungalow-boites-à-beurre, C’EST DÉJÀ basculer dans l’étalement pavillonnaire excessif que dénonce, ou affecte de dénoncer, la planification montréaliste qui prétend tant vouloir préserver nos belles campagnes. Il n’y a pas que des campions à parquer, il y a aussi un patrimoine historique et naturel à gérer. Alors, bon, une île densifiée, une ville densifiée, si je puis dire… Surtout que, quand elles le peuvent, Les bourgades de la ceinture nord font terriblement et implacablement leur part. Sainte-Marthes-sur-le Lac est un ancien village des Basses-Laurentides devenu, et ce, strictement de par sa densification, la ville canadienne ayant connu la plus forte croissance de sa populations dans les cinq dernières années. Ils se sont enlaidis en masse mais on peut pas leur reprocher de ne pas avoir docilement obéi aux consignes densifieuses de la CMM. Il est cependant capital de noter que, comme ce village spécifique n’engage pas des frais de démolition ruineux et garde ses taxes foncières rigoureusement basses, il se trouvera bien des montréalistes pour qualifier cette densification non destructrice et bon marché d’étalement. Comme dans tout paradoxe, ces notions sont fort élastiques.

C’est que, derrière le territorial angélique se profile le commercial cornu. Voyons la bien, la charpente du paradoxe que la CMM dicte ouvertement au bled nordiste construisant des condos. Si tu fais monter les frais domiciliaires, bravo, tu densifies. Si tu les maitiens bas, haro, tu étales! Les montréalistes disent à la ceinture nord qu’elle est un facteur d’étalement et lui impose de cerner ses limites et de se densifier. En se densifiant, la ceinture construit des gros manoirs roses aussi nombreux, aussi ruineux, inabordables et affreux qu’en sa périphérie mais, de surcroît, elle détruit sciemment du patrimoine écolo-ethnographique dans le processus et en paie les frais (refilés ensuite aux citadins). Les montréalistes mondains, avec leur sens chronique de l’écologie ajustable, se fichent bien de cela. Le but fondamental de l’administration montréalaise est de freiner la fuite vers les banlieues, pour forcer les familles à se ruiner dans des logements insulaires archi-coûteux ou exigus (à partir de deux enfants, vivre sur Montréal, soyez Crésus ou faites une croix dessus – c’est principalement des trois pièces pour yuppies sans enfants ou, plus grand, ça coûte un million). La densification que Montréal n’arrive pas à assurer adéquatement chez elle, elle l’impose aux autres pour que le cheptel (et le cheptel ici, c’est nous) refoule et cesse de fuir en direction du logement plus abordable des ceintures. Plus on y regarde avec l’attention requise et plus on constate que ce n’est pas de l’organisation urbaine qu’on exige mais bien des parts du marché immobilier domiciliaire qu’on s’arrache. Densifier dans les Basses-Laurentides, c’est obligatoirement détruire un cottage unifamilial de 1929 et le remplacer, plus à l’étroit sur son lopin, par un condominium à quatre familles où chaque famille paie plus que ne payerait l‘acheteur du cottage déglingué initial, avant de le rénover à son rythme. Il faut obligatoirement démolir des résidences encore habitables pour densifier, quand on le fait dans la ceinture nord, parce que ce sont des anciens espaces villageois qui sont investis ici, pas des parcs de stationnements défoncés, des bretelles abandonnées, des terrains vagues d’usines démolies ou des centre commerciaux en faillite. C’est pour ça que c’est surtout dans la ceinture nord qu’on crie contre le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD)…

Si Montréal voulait vraiment faire revenir la petite populace en son sein, elle subventionnerait le prix du logement non-locatif, y compris celui des condos neufs, comme dans certains pays, on subventionne le prix du pain. La ville, alors, cesserait de se vider, d’un seul coup d’un seul. Le défaut que Montréal reproche aux cabanes des municipalités de ceinture, ce n’est pas de gruger la terre agricole, c’est plutôt de coûter moins cher. Coûtant moins cher, ces cahutes de l’entre-deux-guerres grugent le marché de la consommation domiciliaire de la susdite CMM. Montréal veut que les condos neufs poussent partout et coûtent cher partout, uniformément, point final. La seule façon d’y arriver, c’est d’étrangler la fragile et délicate stratégie d’urbanisme des anciens villages des ceintures, en les accusant démagogiquement de faire de l’étalement et de menacer nos bonnes terres. L’ange montréaliste est un démon, dans cette affaire. Bien cernées dans leurs magouilles et combines d’un autre âge, les mairies des municipalités de ceinture, pour leur part, ne valent pas mieux, qui encouragent le construction condoistes coûteuse et grand-bourgeoise manoireuse sur les sites qu’elles détruisent hypocritement, intra-muros. Le démon foncier n’est pas un ange écolo, dans cette affaire. Le paradoxe de l’étalement urbain circum-montréalais, c’est celui, tout simple, de l’inversion téléologique du capitalisme commercial, devenu usuraire. Tant que le logement devra prioritairement enrichir les promoteurs et les villes plutôt que de servir de cadre pour la vie civique, on continuera de tourner en rond dans le susdit paradoxe, en bizounant durablement notre cadre de vie urbain et suburbain et en se renvoyant la balle en pleurnichant comme des tartuffes.

4 réflexions sur “Le paradoxe de l’étalement urbain circum-montréalais

  • 27 novembre 2020 à 3 h 26 min
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    Excellent Yengrimus et Merci ! j’ajouterais que tout ceci ne saurait s’accomplir sans la duplicité de partis politiques et leurs élus corrompus ! je n’ai absolument pas peur de le dire, cette machine est extrêmement bien huilée, et je vois mal un élu  »réformateur ou contestataire » faire long feu dans ce système et ces stratagèmes ! le pire est qu’on bourre cette ceinture nord de familles, de populace endettée jusqu’au trognon pour se payer l’hypothèque, les taxes, le gas et le reste, et on ne fournit même pas un service de transport public adéquat ou suffisant ou viable pour tous ces banlieusards qui sont en réalité a au moins 30 ou 45 min de trajet en auto au centre ville de Montréal avec le trafic, et on leur fait cracher de l’argent encore pire que s’ils étaient resté a Montréal pour pouvoir se payer une vie ou croire posséder un foyer !

    Je suis très profondément dégoûté de ce qui s’appelle l’urbanisme et même l’architecture de ces nouvelles cités de condos hideux aux allures de château de versaille de toc pour certains, ou encore genre chic Art déco et moderne pour d’autres et dont les variations ne sont que sommaires comme si le Québec ou le Canada était dépourvu d’architectes ou d’urbanistes aussi pour ce résultat aussi médiocre et qui ne donne aucune envie de quitter Montréal ! c’est hallucinant ! et en vérité comme vous le savez sans le moindre doute mon cher Ysengrimus, derrière cette politique d’urbanisme et d’architecture aussi qui se déploient encore pire que les villes Chinoises de toc, il y a un facteur coût de construction qu’on maintient au minimum, matériaux identiques et pas chers aussi qu’on flanque partout comme dans un paysage de désolation, pendant que les dividendes augmentent pour les investisseurs et promoteurs immobiliers et les taxes aussi pour les municipalités ! d’ailleurs c’est très simple, même en étant crésus, et même en mettant 3 ou 4 million dans une demeure des plus  »cossues » même a Montréal ou dans ces banlieues, vous ne trouverez que très rarement une architecture ou des matériaux ou un aménagement qui en vaillent la peine ! c’est du toc garanti, de la fausse pierre partout ou de la pierre travaillée comme du plastique, des maisons ou des maisons en rangée ou encore des condos qui laissent a désirer autant de l’extérieur que de l’intérieur … en valant des fortunes. et si le coût de construction au Canada et au Québec est plus élevé en théorie et en moyenne de 30% par rapport aux états-unis, la réalité est qu’il est de 100% u moins plus cher au vu de l’exécution, de la qualité des matériaux et de la finition par rapport au voisin du sud ! et non c’est pas le climat qui le dicte comme ils mentent tous tous les jours ! c’est juste la rapacité de la filière a tous les niveaux a commencer par le prix du terrain et du foncier qui ne devrait pas coûter en principe le prix d’un sac de patates !

    La médiocrité en plus de la rapacité de tous les intervenants, a commencer par les  »institutionnels » et des plus scandaleuses en occident je dirais, aussi médiocre que le tiers monde et même pire pour un pays nordique je trouve ! et pour compléter le tout, on a convié toutes sortes d’opportunistes dans ce secteur que ce soit a travailler pour la ville et des municipalités comme décideurs ou dans le milieu de la promotion immobilière et de la construction ! les immigrants et les minorités ne sont pas en reste, une frange parmi eux est entrain de faire des millions dans ce secteur, et les va nu pieds d’hier de mes propres compatriotes qui ne savent pas aligner une phrase correcte ou sans la moindre expérience, ont aussi pris part a cette orgie et développent le business eux en travaillant sur  »le communautaire »… ils ont vu qu’une certaine communauté  »religieuse » que je ne mentionnerais pas ici a bien réussi dans ce créneau, et font la même chose !

    Cette fois je ne me gênerais pas de le dire, depuis qu’on a confié à certains Québécois francophones, les moins intègres les rennes de la politique, faisant fuir les Québécois francophones aussi de ce Québec pour d’autres provinces ou pour le sud et les USA, le résultat est la ! et il aurait mieux valu tout mettre entre les mains des anglais Canadiens de la province cette fois ! hélas et même si ça puisse foutre en colère certains, c’est la pure vérité ! autant le parti Québecois, que les libéraux que les excroissances et anomalies qui leurs poussent sur le côté de manière saisonnière, tout ce beau monde a détruit sa propre province et son propre pays et se sont rempli les poches en se foutant éperdument de l’essor d’une ville aussi importante et sa périphérie que Montréal, et aujourd’hui on a l’impression de circuler dans la propriété privée d’un oligarque, de mafieux qui fixent les règles et nous imposent cette mocheté et cette insoutenable coût des logements et propriétés… puisque les enveloppes brunes sont encore de mise et on a fermé son bec puis destitué ceux qui était en charge de les faire stopper ! ceci est un véritable cirque !

    Et aujourd’hui partout dans les news tout le monde s’offusque ou fait semblant qu’il ne savait pas que la société d’état de loterie et son Casino, hébergeait et héberge encore les plus réputés mafieux et les aidait a blanchir leur fric ! cette histoire s’est déroulée le matin, et le soir on tentait déjà de la tasser ! :))) c’est a peine croyable… et on doute encore qui fait les règles dans la belle province …! ….hélas !

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  • Ping : Le paradoxe de l’étalement urbain circum-montréalais « Le Carnet d'Ysengrimus

  • 27 novembre 2020 à 11 h 18 min
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    Et lorsque vous dites  »Il reste immensément de place sur l’île de Montréal et la portion sud de l’île de Laval. » c’est le moins que l’on puisse dire ! Je n’ai jamais vu en occident des européens sacrifier le charme et le patrimoine hostorique de leur ville autant qu’on a fait a Montréal pour maintenir des zones industrielles sales, polluantes, manipulant carr.ment des matières dangereuses qui non seulement s’étalent sur des dizaines voir des centaines d’hectares encore, mais en plus intégrer en leur sein des projets résidentiels de toc en ayant recours aux  »changements de zonage » et autres manip d’épiciers, pour permettre a des promoteurs de se remplir les poches et mal loger des familles comme on fait encore a montréal encore !

    Le problème dans ce modèle Québécois qui bouscule même les modèles les plus anarachiques et tordu de l’Amérique du Nord a la base et hideux surtout ou dangereux pour la santé, la sécurité, en plus de compliquer la circulation, c’est le fait qu’on enrichit des promoteurs mafieux et sans scrupules tout le temps, et a chaque projet immobilier ou ils engrangent des marges et des profits mirobolants, en déclarant probablement moins de 50% des profits, une fois qu’ils ont vendu sur plan leur boites de sardines et autres maisons de ville en carton, qu’ils mettent déja leur grappin sur deux ou trois ou quatre autres développements anarchiques ! forcément, puisqu’ils mettent au grand max 20% de mise et les banques se chargent de leur financer le 80% qui reste….! c’est un peu comme une pression de réinvestir les profits (non déclarés en partie) ou  »blanchir » leur argent non déclaré en fait et tout le temps dans d’autres projets ! et c’est ainsi qu’on se retrouve avec des nababs et des milliardaires qui souvent n’ont rien de la société immobilière structurée et en règle, mais comme des parasites plein aux as et inconnus de tous, qui soient pourtant ceux qui  »dynamisent ce marche et se remplissent les poches, tout en faisant l’affaire des municipalités ultra corrompues je dirais ! et dans tout ceci, il n’existe absolument pas de sanctions, de contrôle ou de supervision institutionnelle et autoritaire qui se chargent de réguler et veiller aux règles urbanistiques de base ! il n’existe que des voyous a tous les echelons, des affamés, des incompétents même au sein de ces conseils de la ville !

    il y a décidement beaucoup a dire sur ce sujet ! ce que vous dénoncez dans la ceinture Nord est aussi appliqué a l’Est comme a l’Ouest dans Vaudreuil-Dorion et vers Saint-lazare et Hudson dans la direction de Rigaud et d’ottawa ! la guerre sur le foncier dans cette direction est des plus incroyables aussi, les développements anarchiques aussi…etc… quant a Sainte-Marthe et Pointe-a-calumet et autres dans la direction d’Oka, les gens ont l’impression de vivre en province dans des quartiers quelconques et mal desservi !

    Plus au nord cette fois, je suis a l’opposé surpris et constérné par la quiétude, la bonne gestion et l’impecabilité de communes gérées par des anglo et franco aussi comme Rosemère, et pas pour le caractère bourgeois de la ville, mais pour la rigueur de son étalement urbain ou la gestion de son urbanisme… vous avez enfin l’impression que vous êtes dans une ville authentique du Canada Français en dehors de Montréal je trouve …

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  • 29 novembre 2020 à 4 h 19 min
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    En plus de ces cauchemars d’urbanisation sauvage et ces horreurs d’aménagements dépourvu de qualité, d’identité ou de cachet et du moindre charme, de routes et avenues tout aussi mal pensées, moches dénuées de larges chaussées pour les piétons ou les joggeurs, qu’inadaptées à la circulationééé de zonages arbitraires aussi et d’architecture de pacotille et hideuse… le Québec je trouve est devenu le champion toutes catégories d’un créneau encore plus idiot et quelconque mais omniprésent :  »les Centres d’achat » !!!…. lol, (qui rappelle la fameuse chanson d’un pur laine du Québec qui me tordait de rire)… franchement Ysengrimus, vous qui avez vu du pays, été en Europe et ailleurs en Amérique et je ne sais pas ou encore, vous conviendrez que ces immenses  »stations service d’achats » je dirais, quelconques, encore plus moches et vides de toute substance ou intérêt mais destinés en réalité à vider les poches ou plutôt aggraver les dettes des cartes de crédit du cheptel au bord de la crise de nerfs, sont une abomination qu’il m’est encore impossible de m’expliquer dans la province la plus  »latine » d’Amérique du Nord ! c’est pourtant des pur laines la encore qui tiennent le palmarès du développement et de l’appropriation de ces carrefours du commerce bidon ! de très gros magasins qui tournent le plus souvent avec le minimum de main d’oeuvre ou d’employés…et qui soient en plus au bord de la faillite pour ceux pris dans la compétition du commerce en ligne…ou qui ne tiennent pas la concurrence avec des petits commerces de proximité ayant toujours la quote ! d’où la question pourquoi on continue de leur allouer autant de terrain, en plus de casser et massacrer l’urbanisme d’une ville et d’un patelin comme des îlots de commerce du bout de la terre, de fin du monde ou supposément tout le monde est supposé se rendre a chaque fin de semaine !

    La encore la réponse est tout simple et idiote ! c’est du  »Real Estate » et rien d’autre et c’est pas du commerce ni que ça ait rapport en quoique ce soit avec le commerce ! les  »centre d’achat » sont en réalité des zones de fructification du foncier et des  »fonds de commerce » même si ce commerce ne tient pas la route ou soit rentable pour un sou et quiconque qui s’aventure à louer ces  »entrepôts » ne peut être encore qu’un sombre idiot qui a du fric à jeter par les fenêtres (comme pas mal d’immigrants orientaux qui ramènent des sacs de fric comme au temps des Dalton), ou encore un blanchisseur de fric a la recherche de Business  »en règle » pour blanchir des millions…ce qui fait plus de sens et constitue une bonne partie des tenanciers de ces  »commerces »… et qui font partie de ces franchisés de grandes marques etc…, seul les plus malins peuvent en réalité tirer leur épingle du jeu et rentabiliser ces places, mais il faut au préalable avoir une connaissance très avancée du marché et une bonne aisance a dealer ou traiter avec les banquiers ! on ne parle même pas des spécialistes des  »faillites »…faillites qui en passant sont toujours remboursées avec l’argent du contribuable, pendant que le détenteur de la faillite a eu tout le temps de planquer des centaines de milliers de dollars dans le circuit informel, ou dans le sous sol de sa belle-mère ! :)))

    Je crois donc que dans ce farwest et ce cirque urbain malpropre et dans ces conditions encore, a chaque fois qu’un bon et intègre Québécois en a eu l’occasion, il s’est taillé du coin pour un autre patelin, voir une autre province ou pays… ne laissant derrière que ceux qui soient resté coincés dans le système, la majorité…. et bien entendu les affamés aux dents de requins qui ont  »hérité » de ce Québec inc et autres postes  »politiques » et d’élu etc …par la force des choses ! de plus en plus en tous cas !

    Et pour couronner le tout, on va imiter les grandes métropoles européennes et américaines dans ce qu’elles ont de spécifique et tordu ou mesquin et non pas d’utile ou joli ou de singulier qui vous marque un résident et un touriste en bien…. : spéculer sur le foncier exigu et sur le moindre mètre carré alors que le contexte ne s’y prête même pas, et que nous disposons d’un pays immense et de ville immenses de terrains perdus partout dans nos villes ! ansi la mode depuis quelques annés déja est d’investir dans la propriété de places de parkings a $50.000 voir $80.000 la place avec l’hypothèque et toute la patente,  »Excellent produit de placement pour démarrer en immobilier » disent les banques ! comme si on était à Paris, New York ou encore pire a Tokyo ou Singapour !! Un type me racontait un jour comment vous pouvez louer un local pour $2500 a côté d’un autre identique sur la même rue pour $15000 cette fois, la différence n’étant autre que le requin proprio de celui qui se loue a $10.000 est un  »pêcheur » ou chasseur d’opportunités patient aux reins solides dont le but est de rechercher les  »blanchisseurs » et les mafieux et ils finissent toujours par se pointer et préferer louer le sien que celui a côté ! :)))

    Dans une économie totalement livrée à la corruption et a la Mafia en chair et en os! encore plus réaliste que celle des films et productions hollywoodiennes du  »Parrain » et autres productions que les gens prennent pour de la fiction ! il faut vivre a Montréal et dans la belle province pour se rendre compte que le tournage du  »Parrain » n’a jamais pris fin chez nous…et cette fois en rèel ! Politiciens, élus et flics corrompus aux visages marqués par la pègre sont monnaie courante dans la belle province hèlas….bookmakers, parieurs, prêteurs sur gage et usuriers sont encore plus courants que certaines ville US célèbres historiquement pour ces phénomènes…. prostitués (mâles et femelles ou mineurs), junkies, victimes de règlements et suicides (ée) ou assassinats non résolu a la pelle…et tout le monde semble s’y faire…. alors que Montréal et l’économie du Québec sont pourtant loin de l’économie du Bronx ou de Harlem !

    Enfin, a mon arrivée au Québec je trouvais l’idée géniale d’une maison  »au bord de l’eau » pas chères du tout et en pagaille… dans tous ces patelins paisibles et charmants tout proches du genre Lasalle, Lachine ou laval…ou encore beaucoup plus loin saint-anne de bellevue, vaudreuil, ou deux montagnes, sainte Marthe pour qui cherchait  »la paix absolue » et se payer les paysages, les oiseaux migrateurs et les couchers de soleil….Puis j’ai fermé les yeux pour plonger dans la réalité sombre de cette économie, et bien des années plus tard, aujourd’hui tous ces petits coins de paradis sont devenu presque des cauchemars ! je plains les nouveaux  »proprio » et les jeunes qui font face à cette économie… il n’y a plus rien d’attrayant ou de charmant dans tout ceci… et autant pour eux s’exiler aux confins du Québec, aux provinces de l’Atlantique ou ailleurs (Et encore… c’est le farwest la aussi maintenant)… mais ils vivront un ‘ti peu mieux à coup sûr, a condition d’accepter les usages, l’exil ou racisme pour les plus colorés… car la encore c’est toujours la même galère !

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