En critiquant SUR SA GAUCHE la plateforme électorale du parti politique QUÉBEC SOLIDAIRE

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YSENGRIMUS — La plateforme (pour employer la monstruosité verbale consacrée chez nous pour désigner un programme électoral) du parti politique QUÉBEC SOLIDAIRE (QS), le parti le plus à gauche du camembert politicien québécois, dispose, en gros, quatorze têtes thématiques en ordre alphabétique (pour bien faire sentir qu’elles sont de priorités égales). Comme nous sommes, grosso modo, entre camarades idéologiques, nous sommes bien d’accord sur le fait que le Parti Québécois, le Parti Libéral et la Coalition Avenir Québec sont des partis bourgeois parfaitement fétides dont la vision sert les mêmes maîtres. Pas la peine d’en dire plus long sur eux. Leur cause est clairement entendue au tribunal de l’actualité et de l’histoire. Ce qui pose des problèmes plus importants, par contre, plus cruciaux, plus douloureux aussi, c’est la vision du parti de gauche dont dispose au jour d’aujourd’hui notre beau Kébek de 2018. On a, de fait, affaire ici à une gauche molle, conciliante, parlementaire, non-radicale, écolo-démocratique, non-révolutionnaire. C’est donc une gauche qu’il faut nettement critiquer sur sa gauche… Dont acte, sur les quatorze points:

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AGRICULTURE. La doctrine agricole de QS est fondamentalement localiste. Lisez-la attentivement, ce sera pour découvrir, derrière le paravent amical et respectueux de la valorisation des produits frais transportés sur de courtes distances, l’ombre centriste du protectionnisme agricole national (québécois). Un peu comme les démocrates américains (et pas plus radicalement qu’eux d’ailleurs), QS entend surtout maintenir la concurrentialité de l’agriculture québécoise, sans trop s’étendre sur le manque de solidarité internationaliste que cela risque inévitablement de provoquer envers le prolétariat de maint sous-secteur, en Amérique du Sud notamment.

ALTERMONDIALISME. La vision altermondialiste de QS se veut universalisante et englobante. Les hommes, les femmes, l’écologie, la paix, les droits (bourgeois) de la personne (désincarnée) se voient promettre abstraitement un traitement plus juste, plus équitable. L’absence de visée sciemment internationaliste sur la lutte des classes et sur la dimension fermement anti-capitaliste de l’altermondialisme place QS, de facto, dans la portion larmoyante, généraliste, vœux-pieuzarde et petite-bourgeoise de cette mouvance complexe, corrosive, fluide et contrastée.

AUTOCHTONES. On se propose ici de maintenir la culture de ghetto et la folklorisation (linguistique notamment) des aborigènes, tout en cherchant discrètement à en contenir les abus les plus criants (atteinte aux droits des femmes, notamment). On continue de maintenir le mythe de l’entité autochtone comme peuple autonome en promettant, comme le font les partis bourgeois, des négociations de peuple à peuple. Aucune analyse du néo-colonialisme brutal et hypocrite servant de fondement à ce genre d’approche faussement égalitaire n’est avancée. On fantasme la dynamique autochtone comme une version en miroir de notre propre dynamique nationale et, surtout, on en parle (même en termes ouvertement généralistes) parce que ça fait bien. Crucialement, le fait que les aborigènes du Québec préfèrent de longue date faire affaire avec leur intendant colonial direct, le gouvernement fédéral canadien, n’est pas pris en compte ici.

CULTURE. Elle se déploie exclusivement en deux facettes. Sur la langue française, on continue de bien s’avancer dans la mythologie nationaliste du monolinguisme français. Il n’y a aucune prise en compte du fait diglossique et l’ensemble des langues du monde parlées au Québec est implicitement traité comme une menace culturelle placée au même niveau assimilateur que l’anglais. Presque identique à celle du Parti Québécois, cette lune linguistique unilatérale souffrira des mêmes carences que celle dudit Parti Québécois: crypto-xénophobie larvée et absence intégrale de solidarité envers les locuteurs des langues de la vaste constellation du not english only. Seconde facette culturelle selon QS: le mécénat culturel d’état, perpétue la négation implicite de toute dimension subversive de la culture, dont le financement continue de devoir se soumettre ronron à l’ensemble, peu reluisant et opaque, des critères fonctionnarisés.

ÉCONOMIE. Sur la fiscalité, on s’engage à graduellement/timidement remettre les entreprises au centre de leurs obligations fiscales et on entend combattre l’évasion fiscale par de la législation. Aucune saisie, aucune coercition des accapareurs n’est prévue. Ce sera de la supplique et du larmoiement. Sur les ressources naturelles, on y va du poncif de la nationalisation, totale ou partielle. On fait dans la perpétuation des pratiques, allégée par de l’atténuatif et du graduélliste. Un peu comme Salvador Allende autrefois, on pense la gabegie minière et forestière en termes de modération et d’enrichissement des communautés locales et/ou nationales (québécoises), sans qu’une remise en question radicale du postulat de l’extraction massive ne soit effectuée. Sur la croissance économique, on veut chercher à se débarrasser de la surproduction, de la surconsommation et du surendettement (vaste programme) mais on n’entend le faire qu’en organisant la production sur un axe strictement moral, en diminuant la production sale (gaz de schiste, uranium) et en amplifiant les activités propres et égalitaires (transports collectifs, agriculture de proximité). On voit bien la montagne du mythe coercitif de la croissance. On y répond par la souris du capitalisme équitable. Sur les institutions financières d’état, notamment la Caisse de Dépôt et de Placement, on entend tenir tête à l’Internationale du Pognon en recentrant ces acteurs financiers dans une perspective régionaliste, localiste, nationaliste, PME-iste. On défend le petit contre le gros, sans questionner la dimension qualitative commune à ces deux formats. On promet de mettre les entreprises au pas, dans l‘intendance de leurs subventions et dans la saine gestion du démantèlement de leurs installations désuètes. Les promesses ici sont plus détaillées (allez lire ça)… mais cela reste des promesses.

ÉDUCATION. Promoteur de la gratuité scolaire intégrale, QS ne dit cependant rien sur le noyautage intime et parasitaire des institutions universitaires par le secteur privé ni sur le conflit d’affiliation d’une portion croissante du corps universitaire spécialisé. Le gonflement chronique des frais administratifs du secteur de l’éducation (universitaire notamment) n’est pas mentionné non plus. Priorité est donnée à la partie angélique et consensuelle de la critique que les carrés rouges on produit, au sujet du secteur de l’éducation. Sur la persévérance scolaire, QS avance le lot usuel des engagements centristes au sujet de la promotion de la famille, du soutien aux enseignants, de l’appui aux communautés, de la lutte à l’intimidation. Ici encore, il n’y a pas de classes sociales, donc pas d’école de classe. On affronte une sorte de fatalité abstraite que l’on croit pourvoir résorber sans analyse sociologique réelle du bras scolaire et de ses filières, en faisant simplement couler plus de fric dans le tuyau. Même angélisme abstrait, subventionnaire et gradualiste, dans le souhait pieux de la promotion de l’école publique. La fermeture immédiate et sans compensation de l’intégralité des institutions scolaires privées et/ou confessionnelles est une clause qui NE FAIT PAS partie du programme de QS en éducation.

ENVIRONNEMENT. Sur l’énergie et le climat, on avance la batterie d’accommodements qui sont ceux, rebattus désormais, d’un parti écologique économico-apolitique (si vous me permettez cette formulation un peu ironique. Je veux dire Europe Écologie plutôt que les Verts – pour ceux qui capteront cette nuance un peu franchouillarde). En gros, on reste capitalistes mais on remplace le carburant fossile par des éoliennes et on coupe, graduellement toujours, dans le salopage environnemental le plus criant, sans toucher à la dimension socio-économique (capitaliste) du problème. On notera que l’extraction du gaz de schiste serait, ici, intégralement interdite (QS a déjà été plus mou sur cette question – mais là, d’évidence il a flairé le vent de la résistance citoyenne). Le transport collectif serait valorisé, avec un objectif de gratuité d’ici dix ans (des promesses, des promesses…). Sur la biodiversité et le droit à l’eau, on exprime la vision standard d’un parti écologiste occidental, urbanisé, jardinier et bien-pensant.

FAMILLE. La politique sur la famille de QS semble se restreindre à la promesse ritournelle de l’augmentation des places en garderies. Même les partis bourgeois brandissent cet appât scintillant, à chaque élection provinciale et fédérale, depuis deux bonnes décennies. Des promesses, des promesses… Le caractère carcéral, conformiste et rétrograde de l’institution familiale n’est pas analysé.

INTÉGRATION CITOYENNE. Dans ce programme, l’intégration des immigrants garde une perspective insidieusement assimilatrice (la francisation abstraitement axiomatique est importante) tout en maintenant un prudent mutisme sur la fameuse question des accommodements. L’idée que les communautés culturelles doivent s’intégrer en bonne discipline au sein d’une société athée, non-sexiste, non-patriarcale, non-homophobe et rationaliste n’est pas abordée. On tient surtout ici à ce que les communautés culturelles puissent travailler, vite et bien, au sein de tous nos petits dispositifs socioprofessionnels aux postulats inchangés. Dans cette perspective, on fera notamment tout pour faciliter l’efficacité sociale, toujours solidement circonscrite, des travailleurs étrangers sous permis de travail temporaire (au Québec, ce sont principalement des travailleurs agricoles sud-américains exploités, précarisés et extorqués).

JUSTICE SOCIALE. La politique du logement promet du logement pour tous en maintenant un flou artistique sur le jeu insidieux entre le locatif et la propriété domiciliaire. La lutte aux petits propriétaires usuriers-véreux-privés de logements locatifs n’est pas mentionnée. On parle abstraitement de lutte à la grande spéculation immobilière, sans la corréler au problème crucial de l’urbanisme et de l’étalement urbain. Le revenu minimum garanti et le régime universel de retraite pour les pauvres ne se complètent pas d’une saisie unilatérale et sans compensation de l’excès de fortune des riches, tant et tant que la société civile sera appelée à financer le soutien des pauvres sans saisie des richesses des riches. Donc, aucune redistribution radicale des richesses n’est effectivement envisagée. On se contente d’accommoder et d’amplifier l’assistance. L’aide juridique sera un peu étendue, elle aussi, sans que le droit bourgeois ne soit remis en question et on promet une vague politique sur l’itinérance.

SANTÉ. Des pilules et des médecins de famille pour tout le monde, un système de santé qui roule et est efficace (des promesses, des promesses…) mais surtout une étanchéité complète entre le public et le privé en santé. L’engeance qu’ils ne voient pas dans les universités, ils la voient ici. Mais comment ils vont maintenir cette étanchéité paradoxale tout en maintenant la susdite engeance privée en place (quand on sait qu’elle colle en santé comme un vrai parasite hargneux), cela n’est pas précisé. Le rejet radical de toute radicalité finit vraiment par vous immerger dans des mixtures sociologiques fort bizarres et hautement insolubles.

SOUVERAINETÉ. L’erreur définitoire de QS est ici: c’est un parti souverainiste (comme le Parti Québécois). Son erreur définitoire serait tout aussi funeste s’il était un parti fédéraliste (comme le Parti Libéral du Québec). Au lieu de lire et de méditer ceci, QS promet la mise en place d’une assemblée constituante souveraine. La réaction politico-militaire de l’occupant anglo-canadien n’est pas prévue dans le calcul. Cette plateforme a d’ailleurs une remarquable propension à ouvertement ignorer les effets les plus sordides du poids du réel crasse. Elle a de l’idéal (cela n’est pas un tort, entendons-nous) mais à faire sciemment abstraction de toutes les luttes, on fini tout simplement défait.

TRAVAIL. Hausse du salaire minimum, égalité et équité salariale, amplification des droits syndicaux. Les travailleurs ne sont pas une classe révolutionnaire. On s’engage ici à renforcer leur position fixe au sein d’un capitalisme inchangé. La procédure réformiste par laquelle les formidables résistances du capital aux hausses de salaires et à la syndicalisation (les deux grands serpents de mer capitalistes des deux derniers siècles) seront brisées par QS en 2014 et ce, sans révolution sociale, n’est pas précisée. Les très déterminantes particularités anti-syndicales et hautement aristocratie-ouvrière-jet-set-col-blanc de l’immense corps du secteur tertiaire ne sont pas analysées.

VIE DÉMOCRATIQUE. Entendre: vie électorale et vie parlementaire des gras durs éligibles. Réforme de la carte électorale (ils le font tous), élections à date fixe (Le Parti Québécois veut faire ça aussi), plus de femmes au parlement (les partis bourgeois s’y engagent aussi). Le fait que le mode de fonctionnement électoral occidental est une arnaque généralisée de longue date, dévidée de toute dimension citoyenne ou démocratique, n’est pas pris en compte. Le mode d’intendance politicien bourgeois, parlementaire, Westminster, provincial à vote majoritaire tripotable (auquel on veut ici ajouter un zeste, une raclure de représentation proportionnelle) est quasi-intégralement postulé. Encore une fois: pas de révolution dans mon salon…

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Ma génération se souvient de ses frémissements socialistes (hautement illusoires) quand René Lévesque avait, tout pudiquement, déclaré circa 1974 que son parti politique avait un préjugé favorable envers les travailleurs. La formulation fait bien sourire aujourd’hui, avec le recul historique que l’on sait. Qu’est-ce qu’on rêvait en couleur, alors… Mollasson, gentillet, bien-pensant, moraliste, un rien baveux et historiquement myope, le parti politique QUÉBEC SOLIDAIRE nous engage, avec la lenteur usuelle, sur le même genre de petit chemin en forme d’arc-en-ciel social scintillant. On peut bien voter pour ça, une clopinette parlementaire de plus ne changera pas grand-chose. Restons simplement froidement conscient(e)s que la révolution ne se fera par comme ça et que le socialisme ne s’instaurera pas via ce genre de canal là. Il est trop lent, trop petit-bourgeois, trop abstrait, trop généraliste, trop angélique, trop moralisateur, trop démarxisé, trop déprolétarisé, trop lobotomisé, trop creux, trop mielleux, trop niaiseux, trop graduélliste, trop mou, trop restreint, trop étroit, trop nationaleux, trop pleurnicheux, trop centriste, trop réaliste et aussi, déjà, trop compromis, conciliant, coopté, récupérable, trop gauche parlementaire s’ouvrant déjà aux formes de social-populisme ayant fait la gloire «gauchiste» des Clear Grits et de la Co-operative Commonwealth Federation d’autrefois… Tu peux bien voter pour ça mais bon, ce sera encore et toujours du vote (dit) utile.

52 réflexions sur “En critiquant SUR SA GAUCHE la plateforme électorale du parti politique QUÉBEC SOLIDAIRE

  • 28 mars 2014 à 6 h 22 min
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    Bonne analyse.
    Moi quand je vois Madame David sur la même estrade télévisuelle que les trois autres je me dis qu’elle va être terriblement facile à récupérer. C’est une parlementaire, dans le bocal à poissons parlementaire. Il y a déjà plus rien à faire.

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  • 28 mars 2014 à 8 h 10 min
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    Pour ceux qui connaissent l’histoire politique du Québec, Camille Samson et ses créditistes ça vous dit quelque chose. En vérité, je vous le dis Françoise David et ses solitaires c’est tout aussi inconsistant et ridicule. Ne pas voter est la seule action intelligente à faire, ne légitimez pas la ploutocratie québécoise en votant.

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    • 29 mars 2014 à 8 h 13 min
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      L’analogie avec le Crédit Social n’est pas sans mérite en termes électoraux et d’intendance de la trace historique. Ceci dit, la radicale différence idéologique fait que je n’aurais jamais voté crétiniste, même au plan du vote (in)utile le plus cynique imaginable…. Alors que QS, finalement, pourquoi non?
      Surtout que ne pas voter, c’est ouvertement donner son silence-lobby à la bourgeoisie (que toute élection auto-légitime) et/ou abandonner son vote aux petits escrocs chapardeurs de voix qui sont bien loin d’avoirs quitté le service depuis le duplessisme.

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  • 28 mars 2014 à 9 h 15 min
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    Je connais bien le dicton qui dit qu’on fait les meilleurs confitures dans les vieux pots mais il s’agirait de se mettre un peu a jour avec les philosophes et les économistes. Sinon on devient vite un vieux radoteur.
    QS manque de milliers de jambe pour distribuer des tracts et faire du porte à porte mais aussi de quelques meilleurs penseurs. Il a le mérite d’exister même si l’équipe fait un peu 2CV.
    Engagez vous, agissez au lieu de bavardez dans votre barbe. 😉
    Dans ma circonscription Laurier-Dorion, je voterai encore QS car le candidat a des chances.

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    • 28 mars 2014 à 9 h 59 min
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      Tu connais Mario Tronti et Toni Negri et leur théorie de L’Opéraïsme. As-tu lis operai e capitale de Mario Tronti. Le socialisme de QS c’est de la boufonnerie petite-bourgoise et ça ne mérite pas d’être encouragé.

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    • 29 mars 2014 à 7 h 23 min
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      Des pas et des pas pour envoyer un troisième trèfle dormir au parlement. ..
      Maxi Bof. Je seconde Huet ici, sur ceci. Ceci dit, je vote pour QS, histoire de bien foutre les choquottes de la gauche au reste du camembert…

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  • 28 mars 2014 à 9 h 40 min
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    Je voterai également QS parce que c’est le seul endroit où mon « X » signifiera clairement que je refuse la situation politique, économique, philosophique actuelle au Québec.
    Amicalement
    André Lefebvre

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    • 29 mars 2014 à 7 h 26 min
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      Je seconde. Et faire pencher las statistiques à gauche, ça les fait blêmir et cesser de nous prendre pour une petite populace de buveurs de bière.

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  • 28 mars 2014 à 11 h 02 min
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    Bonjour, Pour ma part – dans les circonstances actuelles – je voterais QS si le parti avait une chance d’être élu mais je répète – dans les circonstances actuelles – le parti libéral a trop de chance de profiter de la division du vote et j’aurais de la difficulté à le supporter. Mon instinct (car mes connaissances politiques sont limitées) me dit qu’il vaudrait mieux y aller par étapes: 1. Élire le parti souverainiste le plus succeptible de remporter le scrutin. 2. Une fois ce parti élu, procéder à la souverainneté. 3. Une fois souverain, on aura la possibilité de choisir le parti qui représente le plus nos valeurs. Est-ce du cynisme défaitiste…? ; )

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    • 29 mars 2014 à 7 h 31 min
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      Libéraux et péquistes servent la bourgeoisie de façons fort analogues sinon identiques. Le seul vote utile désormais n’a plus rien à voir avec le théâtre de marionnettes de la chambre: c’est celui qui fait pencher la barque à gauche. Pour leur rougir la vessie statistique un petit brin…

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  • 28 mars 2014 à 14 h 50 min
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    Pour ce qui est de la souveraineté vous pouvez continuer à rêver, l’Union de l’Amérique du Nord pour l’économie et la sécurité ne vous le permettra pas.
    Pour ce qui est de QS il n’aura jamais le pouvoir tout comme le crédit social de Samson ne l’a jamais eu. QS existe que pour créer une illusion de choix ou de contestation de la ploutocratie.
    Tant qu’à moi je ne vote pas puisque je déménage hors Canada très bientôt.
    Quel sers le ploutocrate aux services de l’oligarchie?
    Très probablement Philippe Couillard, possiblement Pauline Marois, tant qu’aux deux autres, vous pouvez toujours rêver.
    Préparez-vous à des lendemains de gueule de bois politiques. L’austérité va s’intensifier et ça va cogner dur par la suite. Attendez-vous à une séries de lois spéciales qui ne seront pas si différentes de la lois martiale pour faire régner l’ordre de l’oligarchie financière nord-américaine.
    Moi, je siroterez un bon whisky en compagnie de Nella en lisant les mésaventures de cette nation québécoise qui se meurt. je vous oublierai par la suite pour vivre une vie très agréable sur mon voiler.
    Je vous fais mes adieux, je prend l’avion dimanche prochain pour la Nouvelle-Zélande et je ne reviendrai plus au Québec.
    Réjouissez-vous je n’écrirai plus aux 7 du Québec, je n’aurez plus de temps que pour Nella et la mer

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    • 29 mars 2014 à 7 h 33 min
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      Vive la mer. Elle ne fait pas de politique, elle. Même si nous la salissons tant…

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    • 29 mars 2014 à 19 h 06 min
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      En Nouvelle-Zélande aussi, vous l’aurez votre austérité. Ce pays aussi fait partie du « monde occidental ». Vous n’y échapperez pas là-bas et vous pourrez voir sur votre voilier à quel point les océans sont pollués dans ce coin de la planète. Vous vous rendrez compte aussi très vite que des petits endroits paradisiaques du « continent » australien et des archipels du Pacifique, il n’y en a plus beaucoup, le tourisme de voiliers y ayant fait des ravages terribles. Et vous serez confronté tôt ou tard à l’injustice du gouvernement néo-zélandais contre les Maoris (qui se meurt eux-aussi). Quitter le Québec pour la Nouvelle-Zélande ? Si cela est le but de M. Huet, tant mieux pour lui mais ultimement, ça reste changer 1 dollar pour 4 x 25 cents.

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  • 28 mars 2014 à 14 h 55 min
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    Mme David dit de bien belles choses, mais est-ce réaliste?
    Le Québec est déjà full endetté. Elle propose, sans brocher, 13 milliards de plus annuellement en services, et promet 13 milliards de plus en revenus.
    Faut-il vraiment expliquer pourquoi ce raisonnement ne tient pas la route?
    Imaginez ce que 13 milliards de plus en revenus fiscaux annuels ferait à la croissance économique du Québec et aux investissements?
    Quelqu’un ici sait comment fonctionne l’économie et surtout le système monétaire?
    Dire qu’on va taxer les banques pour régler les problèmes budgétaires du Québec est faire preuve d’une naiveté extrême.
    Si c’était si facile que ça, la Fed n’existerait pas.

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    • 29 mars 2014 à 7 h 35 min
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      Moratoire immédiat et sans compensation sur la dette « nationale ».

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    • 29 mars 2014 à 14 h 30 min
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      Les gens ne comprennent pas que la dette, c’est l’esclavage. Mme David a reproché à Couillard d’avoir placé 600 000 $ aux Iles Jersey au lieu de le déposer au Québec ou il aurait pu être utilisé pour faire rouler l’économie du Québec. Cet argent aurait pu être prêté à d’autres qu’elle a dit.
      C’est bien beau tout ça, mais elle se trompe car ce n’est pas comme ça qu’un prêt bancaire est effectué à un client. Le prêt ne provient pas des dépôts des autres clients de cette banque, comme plusieurs pensent.
      Premièrement, il n’y a pas d’argent dans ce système, il y a de la ‘monnaie’. La « monnaie’ c’est du crédit, et du crédit c’est une dette ou un passif et non de l’argent ou un actif.
      Le prêt au client provient du billet promissoire signé par le client dans le bureau du gérant lorsqu’il fait sa demande de prêt. Le billet est une obligation donc une dette (passif) pour le client, et une créance (actif) entre les mains de la banque.
      La banque dit au client d’attendre quelques jours pour que sa demande de prêt soit approuvée. Pendant ce temps, la banque prend le billet et le négocie sur un marché auquel vous et moi n’avons pas accès. La banque obtient des fonds en échange du billet et ‘prête’ ce montant au client.
      C’est la négotiation du billet promissoire qui crée les fonds prêtés. La signature du client crée le billet promissoire. Donc, ultimement, c’est la signature du client qui a créé les fonds. Donc, le client crée les fonds que la Banque lui prête. Si la banque dit non, le client ne touche pas les fonds qu’il a créé avec son billet. Si la banque dit oui, elle lui permet de devenir ‘débiteur’. Tout le pouvoir est entre les mains des banquiers.
      Le risque n’existe pas, comme vous voyez dans l’exemple.
      Il n’y a aucun risque, just une grosse arnaque.

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      • 29 mars 2014 à 16 h 54 min
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        La « fatalité » du pouvoir des banquiers c’est la « fatalité » du tigre de papier.

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      • 2 avril 2014 à 7 h 38 min
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        A.L
        La banque crée l’argent ex-nihilo mais a besoin d’avoir une garantie du client emprunteur pour limiter le risque d’insolvabilité et avec les règles bancaires souvent 20 a 25% dans ses fonds de trésorerie.
        Oui les propositions de QS sont souvent utopistes et irréalistes avec notre dette publique mais qq députés QS a l’assemblée sont une bonne chose pour sortir un peu du duel PQ (Castafiore) et PL (Couillard).
        Au niveau environnement et social, ils ont des idées a développer.
        http://espritlogique.wordpress.com/2014/04/02/militant-pour-quebec-solidaire/

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  • 28 mars 2014 à 15 h 10 min
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    En regardant le débat hier, je me suis demandé pendant un instant comment ce serait si les quatre chefs, tous intelligents et articulés, décidaient de travailler ensemble, au lieu de se battre pour l’attention des électeurs. Au début de la colonie, il n’y avait que quelques milliers de personnes, quelques centaines de familles. C’est dur à croire qu’on est devenu si divisé, qu’on est tous regroupé derrière un parti ou l’autre, l’un contre l’autre, quand on tous des descendants de quelques milliers de colons arrivés en Nouvelle-France il n’y a pas si longtemps. Le système nous a vraiment eu.

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    • 28 mars 2014 à 21 h 34 min
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      @A.L.
      Il m’arrive souvent de penser ainsi. Je souhaiterais que les partis travaillent de concert plutôt que de se déchirer; se regrouper autour de ce qui pourrait faire l’unanimité.
      Hélas, ce n’est pas notre système ! Nous élisons des partis, et c’est la compétition.
      Carolle Anne Dessureault

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      • 29 mars 2014 à 7 h 35 min
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        De fait, ils travaillent ensemble. Il perpétuent de concert la mythologie parlementaire…

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  • 28 mars 2014 à 21 h 30 min
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    @Paul Laurendeau
    Félicitations, Paul, de nous avoir offert les points principaux du programme de Québec Solidaire. Article très fécond.
    Carolle Anne Dessureault

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    • 29 mars 2014 à 7 h 36 min
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      Et triste… mais ça c’est autre chose. Il faut dire ce qu’il faut dire, que voulez-vous.

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  • 30 mars 2014 à 0 h 20 min
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    Quand vous avez compris qu’Obama, Poutine, Merkel, Hollande, Harper et cie ne sont que les pantins des DIRIGEANTS DE LA PLANÈTE imaginez l’importance de Marois, Couillard, Legault et cie.
    Depuis le début de la campagne comme par magie, ils ont tous trouvé les solutions et comme par le passé on s’en reparlera le 8-avril.
    Ils me font penser à mon jeune temps, quand avec mes chums assis à la taverne du coin, nous savions tous comment régler les problèmes de la planète, mais tout comme eux le lendemain matin nous retournions à notre petit train train quotidien.
    Le but principal de la majorité des députés est d’être élus pour 2 termes et ainsi avoir une belle pension à vie.
    En se retirant un peu nous pouvons voir la forêt.
    Être réaliste n’est pas être défaitiste.
    La plus belle claque qu’il serait possible de donner au système est qu’il n’y aurait que les chefs et les candidats qui voteraient.
    Ah oui j’oubliais je suis très occupé le 7 je ne crois pas avoir le temps d’aller voter.
    Quant à vous, vous n’avez rien d’autre à faire le 7 ????

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    • 30 mars 2014 à 6 h 18 min
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      Je vais faire n’importe quoi d’autre le 7 avril. Je vote par anticipation aujourd’hui même… pour QS naturellement, le plus bel épouvantail à bourgeois du jour…

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      • 30 mars 2014 à 7 h 17 min
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        Je suis d’accord avec vous pour QS notre Cendrillon.
        Cendrillon pourrait se faire élire immédiatement en promettant aux montréalais une équipe de baseball et une équipe de hockey aux gens de Québec, surtout en ajoutant que si l’équipe de hockey est un succès ils auront eux aussi leur équipe de baseball. Le 7 au soir, à 19 heures 32 minutes Radio Canada annonce QS le nouveau gouvernement MAJORITAIRE 2014 sera reconnu l’année ou les Québécois ont établi un record de participation soit 88%.
        Pour que ce scénario se réalise ils n’ont qu’à faire les bonnes promesses de toute façon aucun des partis élus n’en réalisera plus de 10%.
        Dans quatre ans ils n’auront qu’à faire porter l’odieux de leur échec sur le dos des autres partis et avec l’appui de quelques gros magnats qui se joignent au parti, nous assurer qu’il ne reste plus que quelques détails à régler pour que nous puissions enfin avoir nos équipes et le tour est joué RÉÉLU PAR ACCLAMATION pour un autre 4 ans.
        Ce qui fera plusieurs heureux soit ceux qui viennent d’obtenir une belle pension à vie. Rien de plus simple que la politique, il suffit de faire les BONNES PROMESSES. A tous ceux qui seront d’accord avec mon commentaire JE PROMETS UN GALLON DE SIROP D’ÉRABLE…
        Maudit que c’est le fun la politique.

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        • 30 mars 2014 à 7 h 36 min
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          En toute déférence (et bien conscient du fait que vous ironisez en grande partie), je ne suis pas certain que cette approche « du pain et des jeux » soit celle qui stimule le mieux les électeurs de gauche et de centre-gauche du grand Montréal. Le vote de gauche au Québec n’est pas un vote de protestation mais de conviction. La sensibilité de gauche est bien présente dans notre société. Souvenons-nous de la marée orange au fédéral qui ne surprit vraiment que les Tartuffes médiatiques qui voudraient tant pouvoir prendre nos compatriotes pour des amateurs un peu épais de sport professionnel, sans plus.
          Le pépin c’est pas avec notre adhésion aux valeurs de gauche… c’est bien plutôt qu’on croit encore bien trop aux institutions parlementaires. Là on dort au gaz pis pas à peu près… Si l’Assemblée Nationale est un espace de mythologisation, elle n’est certainement pas un espace de pouvoir.
          « Gauche parlementaire »: la formule soporifique par excellence, le nouvel opium du peuple progressiste.

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  • 30 mars 2014 à 9 h 28 min
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    Au diable le parlement… Vive le monde ordinaire au pouvoir en direct sur leur vie civique.

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  • 30 mars 2014 à 16 h 51 min
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    Ils se rangeront toujours sous la bannière d’un des partis qui leur garantira de pouvoir retourner à leur résignation, à cette paix du non-engagement et de l’irresponsabilité, à cette obsession de la sécurité qui rend la servitude si agréable.

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    • 31 mars 2014 à 6 h 55 min
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      Attention aux « toujours » en sociologie et en histoire. C’est une notion fort peu rigoureuse…

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      • 2 avril 2014 à 9 h 27 min
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        La sociologie et l’histoire sont fort peu rigoureux puisque sous influence.

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        • 2 avril 2014 à 9 h 34 min
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          Certainement plus rigoureux dans leur démarche principielle et leurs résultats empiriques que le préjugé bourgeois déguisé en bon sens fatal ou encore en conscience cosmique de toc…

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  • 2 avril 2014 à 8 h 03 min
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    Voter pour ce genre de gauche est bien mieux que de s’abstenir. S’abstenir c’est donner son vote à l’ennemi, sans rien prendre en retour. Voter pour la gauche-bouffon, c’est au moins s’amuser un petit peu aux dépends de l’ennemi…

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  • 2 avril 2014 à 9 h 20 min
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    @Simondis
    Quand on tient à être le dindon de la farce c’est en réalité qu’il n’y a plus d’espoir en soi d’être autre chose que le dindon de la farce.

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  • 2 avril 2014 à 10 h 11 min
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    Grâce à la crise qui est devenue la justification de tout et le moyen privilégié pour contenir les revendications sociales, toutes les institutions, tous les aspects de la vie dominante ont bien été remis en cause. Mais le changement revendiqué par la gauche est devenu de droite puisqu’il vise désormais à consolider le pouvoir de la classe qui dans notre société est la mieux placée pour récolter les fruits de la croissance comme ceux de la crise.

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    • 2 avril 2014 à 10 h 38 min
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      Saisie immédiate et sans compensation de l’intégralité du secteur privé mondial. Abolition des grandes fortunes et des dépenses militaires et somptuaires (jeux olympiques, immeubles de prestige, grands domaines privés). Orientation immédiate de la production vers les besoins sociétaux effectifs (santé, éducation, logement, nutrition). Moratoire intégral sur les dettes nationales et les grands profits d’usure. Gouvernement populaire décisionnel direct.
      C’est de droite, cet ensemble d’exigences? Pour faveur, relisez vos modernes…

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      • 2 avril 2014 à 11 h 31 min
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        En réalité tout le système va foutre le camp alors je n’en a rien à foutre de tes modernes… Je me prépare pour l’ultime rencontre avec l’Être Cosmique et le Renouveau de la Communauté de l’Être.

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        • 2 avril 2014 à 11 h 41 min
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          Je prend renouveau dans ce que tu me racontes et je bazarde le reste…

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  • 2 avril 2014 à 11 h 43 min
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    Vous voulez sans doutes dires des négociables
    Il faut voir comment la chose se négocie…

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  • Ping : En critiquant SUR SA GAUCHE la plateforme électorale du parti politique QUÉBEC SOLIDAIRE « Le Carnet d'Ysengrimus

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