L’islam, et nous les athées (Laurendeau)
Allan Erwan Berger: L’ampleur de cet ouvrage, qui, sans se vouloir exhaustif, embrasse quand même tout le paysage de l’islam, montre que le sujet ici traité vous attire par toutes sortes de côtés. Quel fut l’élément déclencheur qui vous propulsa dans cette enquête?
Paul Laurendeau (Ysengrimus): Il y a eu deux facteurs. D’abord l’existence d’un monothéisme oriental et abrahamique se jugeant (avec un peu d’outrecuidance à mon sens, mais bon) dans la force de l’âge. Je veux dire par là que voici un culte très proche du nôtre mais qui n’embrasse pas encore ses indices de déréliction. Il croit encore croire en lui même, disons comme le faisait le catholicisme circa 1951, avant le grand plongeon. Ceci est donc un moment absolument captivant, Une «époque formidable» de l’islam, en quelque sorte. Le second facteur, absolument crucial, ce sont les musulmans et les musulmanes de la diaspora. Ils (et elles) sont proches de nous, ils sont avec nous. On en parle. Amplement. Et pas très bien. J’ai voulu laisser se manifester ici, de concert, ma curiosité pour une religion monothéiste encore en haut de la crête et un respect attentif pour nos compatriotes musulmans, dont je suis solidaire malgré intox médiatique et ethnocentrisme au ras des mottes.
Allan Erwan Berger: Vous commencez par poser le cadre, et dans ce cadre vous définissez le point depuis lequel vous observez l’islam: celui d’un occidental athée. Occidental: bon, on se dit, voilà une personne qui est la résultante de tant de mouvements migratoires qu’on va pas lui chipoter sa position géographique et philosophique qui la place en bout de chaîne, et puis boum, en fait si… car voilà, vous êtes athée, et l’athéisme est la résultante de forces nées officiellement en Europe sous le patronage de d’Holbach, Diderot, La Mettrie et toute la joyeuse bande des petits monstres qui aboutit à Hara-Kiri par exemple, le journal bête et méchant. Alors évidemment, tout de suite, on s’attend à une objection, dont l’exemple-type est donné par la fameuse répartie: «On en reparle (du féminisme) quand tu seras doté d’un utérus, OK ?» qui est une attaque ad hominem portée contre un interlocuteur masculin, même sympathisant, pour lui dénier le droit de causer des femmes et de leur combat. Ici, on peut vous dénier la capacité d’être pertinent sur la religion simplement parce que vous n’avez pas de religion. Vous répondez comment?
Paul Laurendeau (Ysengrimus): Une petite rectification d’historien matérialiste d’abord (celle-ci ne dévalue en rien votre argument de base qui, lui, reste). Avant de venir de La Mettrie et du Baron d’Holbach, l’athéisme prend intellectuellement corps en de vastes mouvements sociologiques semi-conscients qu’on pourrait appeler: mouvement de déréliction. La déréliction s’installe historiquement quand les connaissances augmentent, les peurs diminuent, le conformisme ethno-familial se résorbe et le cureton perd en prestige devant l’avoué, l’instituteur, le bateleur ou le carabin. Nous (occidentaux), on est en déréliction comme on est en automne. Les feuilles crucimorphes tombent, tout doucement, sans violence. Mais il n’est pas loin de notre souvenir, le temps de leur vive verdeur. Aussi nous ne sommes pas abstraitement «sans» religion comme Bayard était sans peur. Nous sortons plutôt de religion, comme serpent qui mue. Et en matière d’athéisme, comme pour le reste, les maîtres penseurs sont des chouettes de Minerve. Leur cri devient audible quand le dispositif vespéral du crépuscule des cultes est déjà bien en place dans les masses. Mais laissons cela car votre question reste. Pourquoi parler de religion si on est sans? Je réponds qu’une religion, surtout une religion de portée universelle, est à moi autant qu’aux religieux s’y ralliant. Pensée dans un cadre athée, la religion s’avère être rien d’autre qu’un dispositif ethnoculturel analogue, disons, à la musique ou à la gastronomie. Je devrais ignorer la musique parce que je ne suis pas instrumentiste, négliger la gastronomie tant que je n’obtiens pas mon cordon bleu? Qu’est-ce que c’est que cet encapsulage des savoirs? Il n’est pas conforme à la vie ordinaire des cultures. Voyez la magnifique musique grégorienne. Je devrais m’en priver parce que je ne chante pas dans la chorale, ne comprend pas le latin et ne crois pas ce que le plain chant raconte? Mazette. C’est pas possible, ça. Le fait est que la religion nous laisse un produit, artistique ici, auquel j’ai droit autant que vous, que la mercière et que bon-papa. L’islam pour moi est un corpus semi-légendaire, me mettant magistralement en contact avec la vision du monde fondamentale (philosophique et mythologico-historique) d’un milliard et demi d’humains. Je devrais y rester sourd sous prétexte que je ne partage pas ses postulats? Franchement non. Je ne suis pas ici pour me convertir mais pour m’instruire. Votre religion a un impact universel, mes bons amis musulmans. Conséquemment, les penseurs athées s’y intéressent aussi. C’est leur devoir de le faire d’ailleurs, s’ils entendent comprendre adéquatement leur interlocuteur.
Allan Erwan Berger: Le Coran n’est pas sans racines. On peut voir, en le lisant, qu’il s’accroche à l’histoire, qu’il ne naît pas inédit depuis un hors-sol hors le monde, car bien des canaux mythologiques lui fournissent la matière imagée de son propos. J’ai été joliment étonné fin 2014 lorsque, ayant lu votre «Naissance de Jésus» telle qu’elle est relatée dans le Coran, j’y reconnus les motifs et le contexte du récit, par Homère, de la naissance d’Apollon: solitude, isolement, clandestinité de la mère qui est exposée à un danger, et présence cruciale du palmier nourricier… tout s’y retrouve. Plus généralement, le Coran dispose, pour son prêche, des nombreux éléments d’un corpus littéraire anatolique (est égéen, sud-Taurus) très ancien, qui date du temps d’avant la période hellénistique. Du coup, la langue grecque lui est fondamentale! «Elle est manifeste non seulement dans le lexique coranique, mais aussi dans les métaphores, la transmutation opérée sur les récits d’apparence biblique ou midrashique, ainsi que dans les références juridiques ou économiques.» Je cite ici l’anthropologue Youssef Seddik, dans son introduction à Le Coran, autre lecture, autre traduction, éditions de l’aube, 2002. Monsieur Seddik y montre que bien des mots arabes sont forgés sur du vieux grec, et que la réinterprétation hellénisante des signes inscrits dans le Coran délivre l’étudiant de toutes sortes d’obscurités qui jusqu’à présent semblaient indépassables: bien des fragments de sourates y trouvent un sens dont le niveau de clarté se place enfin en harmonie avec celui plus général de l’ouvrage, qui n’est quand même pas très mystérieux. C’est là une découverte plutôt inattendue, mais à laquelle on aurait dû, évidemment, s’attendre. Qu’en pense le linguiste Laurendeau? Et qu’en pense le sociolinguiste?
Paul Laurendeau (Ysengrimus): La philologie coranique nous donnera à rencontrer le type de variations thématiques et linguistiques que vous avez la finesse de brièvement décrire pour nous. C’est fatal et ma joie ici c’est de voir des penseurs musulmans se mettre par eux-mêmes à ce genre d’analyse. Le jour où ils regarderont le corpus crucial dont ils sont les dépositaires culturels avec la sérénité de l’historien, cela sera d’une utilité immense pour le savoir universel. Vos observations de détails annoncent l’aube de ce jour et j’en suis ravi. Pour le penseur athée, le Coran n’est pas un texte révélé et c’est de le croire un texte révélé qui minimise son importance. Ce postulat mystifiant sereinement fracturé, le vrai travail de recherche peut commencer. Le linguiste Laurendeau, qui n’est pas un orientaliste, vous dira, abstraitement mais sans risque, que les unités lexicales voyagent, notamment de par le commerce des objets qu’elles désignent. Pas de surprise donc de voir des mots grecs dans l’arabe, y compris celui du Coran dont on ne se fatigue plus à démontrer qu’il est un long ouvrage écrit dans une langue terrestre, soumise notamment à une variation sociolinguistique laissant son lot de traces philologiques. Cause entendue, à tout le moins dans le principe. Sur le sociolinguiste maintenant, vous me permettrez, en prenant un petit peu de hauteur, d’en invoquer un et pas le moindre: Mahomet lui-même. Citoyen de la Mecque, ce vaste et tumultueux marché des convergences, pendant des années, il ne lui a pas échappé que les Arabes se mécomprenaient sur tout: les dieux (idoles) qu’ils adoraient, les ententes tribales qu’ils contractaient, les réseaux commerciaux qu’ils mettaient en place. Bisbille intégrale. Foutoir permanent. Le seul élément intellectuel d’unification qui raccordait ces gens, c’était la langue. Une langue commune, belle, sonore, ancienne, fort peu soumise aux contraintes variationnistes et ce, pour toute la Péninsule Arabique. Pas surprenant que Mahomet ait assis son culte d’abord et avant tout sur le récitatif oratoire comme essence du rapport au divin (Récite!… Récite!… sont les tous premiers mots du Coran), ensuite sur le livre, comme dogme. L’islam est une des seules grandes religions où la langue entre, dès le dispositif fondateur, en perspective mystique. En voilà de la belle sociolinguistique empirique constitutive de cohésion sociopolitique! Mahomet nous donne aussi à voir comment un sociolinguiste passable peut devenir un théologien mauvais. En effet, sur la base de l’unité linguistique des Arabes, maintenue par delà conflits et crises sociales, le Saint Prophète a voulu voir l’indication d’un monothéisme ancien, unitaire lui aussi mais perdu, qu’il fallait restaurer, en puisant dans la tradition localement disponible. Mahomet n’a pas vu ou voulu voir qu’il faisait, lui, de par la force et la cohésion de son action, entrer en monothéisme abrahamique des populations polythéistes depuis toujours mais prêtes, mûres. Ce faisant, il prouva factuellement, glottognoséologue avant la lettre, que l’unité linguistique pouvait servir de tremplin à une unité idéologique et/ou sociopolitique plus profonde qui elle, finirait par rayonner sur le monde entier, et dépasser les barrières linguistiques ayant tant tellement délimité les oscillements initiaux de son berceau.
Allan Erwan Berger: Venons-en à Aïcha, à sa disparition momentanée d’une caravane, à son retour tardif sous la conduite d’un jeune homme. Vous faites de cette histoire un pivot, celui du moment où une femme soucieuse de son exactitude comportementale s’est vue souillée d’un soupçon, où toute sa foi innocente en son mari a été ébranlée… et tout l’édifice avec, car monsieur resta diablement silencieux et ne prit pas sa défense immédiatement. De ce jour commence la période où Aïcha met de la distance entre ce qu’elle perçoit et ce qu’elle s’en dit. Changée par cette fêlure dans sa foi, elle devient même humoriste, n’hésitant pas à égratigner son Saint Prophète à l’occasion d’un décret rendu qui aura, si je me souviens bien des termes, nécessité l’emploi de la couverture, c’est-à-dire nécessité la descente d’une révélation, pour être correctement reçu – Mahomet s’enveloppait dans une couverture quand il sentait qu’on allait lui dicter quelque chose, et là je crois bien que «l’ordre» était de prendre une nouvelle femme. Bref, Aïcha manifeste qu’elle n’est pas dupe, qu’elle détecte un procédé. Elle en fait part à son mari qui ne trouve rien à redire, ni à dire. Aïcha endosse ici un drôle de rôle: celui de surmoi du Saint Prophète. Ce n’est pas si nettement énoncé, bien entendu, mais c’est bien la seule personne féminine à s’être permis un sarcasme dans toute cette histoire. Que vous inspire ce personnage?
Paul Laurendeau (Ysengrimus): D’abord du respect. Le préjugé d’intox occidentale instrumentalise salacement Aïcha, faisant des gorges chaude sur l’âge qu’elle aurait eu au moment d’épouser le Saint Prophète. Il y a là un salissage stérile de faux critique ne suscitant aucune stimulation intellectuelle (et, conséquemment, ne présentant aucun intérêt). Ces développements tendancieux à hue autant que ce que les hagiographes nous fournissent à dia sur Aïcha nous obligent d’abord à poser, plus globalement, la question de la véracité du drame des figures de l’Islam naissant. Je vous pose la question entre nous, mon cher ami. Macbeth, dernier roi effectif de l’Écosse indépendante, a-t-il tout aussi effectivement trucidé son prédécesseur le roi Duncan, en opérant comme le pâle séide de son épouse, Lady Macbeth, elle-même seule colonne vertébrale vivante et durillonne de l’Écosse sauvage? C’est historique ou c’est fictif ou on s’en tape? Vous me suivez? Quelle pertinence factuelle reconnaître au drame shakespearien? Sauf que surtout, la question se pose: quelle pertinence allouer à cette question-là même… cette quête fallacieusement distillante et niaisement positiviste de la ci-devant vérité historique? Il en est autant d’Aïcha qui, elle aussi, se donna à nous à travers des traces semi-légendaires et au sujet de laquelle la problématique cruciale n’est pas de l’ordre du que fit elle? mais bien de l’ordre du que signifie t’elle? D’où l’entière validité philosophico-herméneutique de votre question: que vous inspire ce personnage? Les faits historiques ou légendaires présentés dans mes deux chapitres La Nuit d’Aïcha et La Bataille d’Aïcha viennent des hagiographes musulmans. Ces péripéties sont retenues dans le canon musulman, si vous me passez la formulation. Mon regard, mon angle d’approche de la figure d’Aïcha, par contre, vise à faire ressortir la dimension féministe de la quête largement involontaire de la troisième épouse du Saint Prophète. Aïcha incarne pour moi la droiture civilisationnelle des femmes (de toutes les femmes, hein, pas seulement des musulmanes). L’innocence impromptue de sa fidélité maritale au sein du grenouillage potineux des médinois et des médinoises, son souci, plus tard de faire passer les meurtriers du calife Othman en justice et non de les gracier tapageusement, dans le style des vieilles confréries arabes SONT l’innovation de l’apport d’Aïcha. Ces deux traits, fidélité tranquille et sans mélange envers l’engagement marital, soucis articulé de justice sociale, nous donne Aïcha comme Femme, plus précisément comme Civilisation-Femme. Inutile de dire que, pour des siècles, les machos malodorants (et pas seulement les machos malodorants musulmans) n’ont voulu ni d’Aïcha ni de sa signification critique profonde.
Allan Erwan Berger: À partir du second tiers du recueil, votre vagabondage en terre d’islam vous amène à nous poser des questions malcommodes et à émettre quelques commentaires à propos des malentendus et incompréhensions qui mitent nos relations avec les musulmans. Ce n’est vraiment pas simple. C’est d’autant moins simple que peu de gens prennent la peine de s’informer, que tout est fait pour désinformer, et que l’on confond –par bêtise, par ignorance et par calcul– pratique religieuse avec coutume laïque. Dans ces conditions, comment un individu lambda, disons un téléspectateur un peu critique, peut-il arriver à démêler le mensonge pour ne plus en être infesté? Y-a-t-il des clés d’identification des malentendus qui permettraient par exemple de catégoriser ceux-ci, à partir de quoi l’on pourrait envisager de réfléchir plus sereinement sans avoir à se jeter bêtement sur la sordide épicerie des fabricants de problèmes?
Paul Laurendeau (Ysengrimus): Discuter directement avec des musulmans reste la façon la plus assurée de se débarrasser de la couche d’intox et de propagande. Tout devient toujours plus simple entre nous, au troquet ou au marché, vous avez pas remarqué? Ce qu’il faut garder à l’esprit en conversant avec des musulmans c’est que ce ne sont ni des spécialistes de politique internationale, ni même des spécialistes de l’islam (le Coran leur est désormais presque aussi illisible que la Bible en latin). Mais leur naturel et leur traitement direct et frais de la réalité sociale ouvrent bien des yeux occidentaux, si ceux-ci ont eu la prudence élémentaire de laisser la condescendance au vestiaire. Mon chapitre intitulé Entretien avec une québécoise d’origine libanaise portant le voile exemplifie lumineusement ce genre de fructueux dialogue. Évidemment la première réaction de nos compatriotes musulmans et musulmanes quand on les approche ainsi est souvent une sorte de surprise amie. Je reviens d’un séjour à l’hôpital et j’ai eu des conversations hachées (ces travailleuses sont débordées) mais très intéressantes avec une infirmière d’origine marocaine, jeune mariée, ne portant pas le voile, et que nous appellerons Amina. Amina me disait qu’elle était heureuse en ménage avec un marocain qu’elle a connu à Montréal, dans le quartier où elle vit depuis son enfance, et qu’elle était professionnelle et que ni son mari ni son père ne lui dictait ses comportements. Cela me parut parfaitement convainquant. Elle me dit aussi: «Par contre vous, je vous trouve bien critique envers l’Occident. De la propagande malhonnête, il y en a dans tous les pays vous savez, au Moyen-Orient aussi». Respectueux de son regard critique sur son segment-monde d’origine, j’ai quand même été moralement obligé de lui dire ceci: «Amina, je vais devoir laisser les gens des pays dont vous parlez ici faire leur propre autocritique. Je ne peux pas faire leur autocritique pour eux, vous comprenez. Chacun a son bout de chemin à faire. On ne peut pas faire l’autocritique des autres. Donc moi, je m’occupe de l’autocritique des occidentaux, blancs, condescendants, outrecuidants, adipeux, et peu amènes. Car vous, vous ne savez pas comment pense un occidental, blanc, condescendant, outrecuidant, adipeux, et peu amène. Moi je le sais.» Cela a bien fait rire Garde Amina de m’entendre parler comme ça. Et je dois dire que, une fois de plus, j’ai appris plus sur mes compatriotes musulmans, en conversant avec cette infirmière au jour le jour, que devant n’importe quelle téloche. Clef d’identification des malentendus, vous me demandez? Conversons directement et ouvertement avec nos compatriotes musulmans. C’est aussi prosaïque que limpide et fort inspirant, même quand ce ne sont pas des gens savants avec qui on a la chance d’échanger.
Allan Erwan Berger: À propos de voile justement, je vous invite à commenter une décision qui confirme vos observations. En 2012, Cheikh Mustafa Mohamed Rached, professeur de droit islamique, a soutenu à l’université d’al-Azhar au Caire une thèse portant sur le caractère non religieux du port du hijāb (dans l’acception moderne du mot: voile). Après l’étude de la thèse du cheikh Mustapha, plusieurs spécialistes et théologiens ont conclu (juillet 2015) que son étude «approfondie des versets coraniques met un terme au débat autour de l’obligation ou non du voile». Le port du hijāb n’est pas un devoir islamique, mais se rattache à des pratiques de décence liées à la coutume, ce que confirme votre «Entretien avec une québécoise d’origine libanaise…» : pour elle, sortir sans foulard serait comme, pour vous, sortir en slip dans la ville. Voilà pour cette décision, qui libère les femmes d’un devoir, et leur reconnaît un droit. Des religieux, en étudiant précisément leur livre sacré, viennent ainsi d’amputer l’exercice de leur religion d’une de ses plus voyantes pratiques. Imaginons qu’un jour des exégètes démontrent que nulle part l’amour libre n’est interdit par les évangiles, en s’appuyant sur le personnage du «compagnon préféré de Jésus» ou sur la relation du Christ avec Marie-Madeleine: est-ce ainsi qu’une religion combat sa propre déréliction? En portant un regard froid et honnête sur son propre corpus prescriptif?
Paul Laurendeau (Ysengrimus): Les religions sont des dispositifs intellectuels bricolés. Ça, en partant, c’est un principe. Une religion, c’est gluant mais c’est mollet aussi, malléable, onctueux. C’est bien pour cela que ça colle et que ça s’adapte, s’ajuste et, conséquemment, perdure. Il est aussi lancinant de noter (je suis certain que, magnanime comme vous l’êtes, vous allez me pardonner ce truisme) que les religions sont solidement corrélées à des dispositifs autoritaires. Ceci n’est pas tout de suite évident d’ailleurs et quand on gratte un peu, on constate que l’autoritarisme des religions leur est souvent greffé au fil des phases historiques par des instances extérieures au mythe ou au fantasme, exploitant la naïveté des sectateurs. On peut joindre à votre très sympathique exemple libertin marie-magdaléen celui, plus criant et beaucoup moins marrant, du célibat des curetons. N’importe quel historien minimalement sérieux vous expliquera que le célibat obligatoire des hommes d’églises fut mis en place, dans le cadres très précis de la hiérarchie pyramidale médiévale, pour permettre à l’église, comme corps de pouvoir, d’éviter d’avoir à se taper un gros problème d’intendance récurrent dans le modèle royal (et ducal): celui de l’hérédité des charges. Sans héritier, un chanoine ou un évêque léguait tout son avoir à l’église et ne la turlupinait pas sans fin pour que fiston ramasse le diocèse (alors que les rois et les ducs se battaient constamment pour positionner dans les marches dangereuses ou dans les charges administratives sensibles des hommes compétents plutôt que leurs rejetons). Il n’y a rien dans les textes sacrés sur cette question du célibat ecclésiastique, zéro, nada. C’est un artéfact moyenâgeux cardinal (avec calembour) qui ne disparaîtra effectivement que chez les réformés portés par le vent nouveau du monde marchand et du capitalisme commercial. Ouvrons collectivement les yeux une bonne fois. L’explication des problèmes religieux n’est jamais vraiment religieuse. Elle est matérielle, historique et sociale. Et à mes petits chrétiens ethnocentristes qui chialent constamment contre l’islam de nos compatriotes sans regarder dans leur propre cours, je me dois de répéter cette petite ritournelle de Jésus qu’on oublie constamment parce que ça fait tant tellement notre affaire de ne pas trop la laisser nous influencer dans un sens autocritique. Que celui dont l’ardoise est propre lance la première pierre…
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Paul Laurendeau (2015), L’islam, et nous les athées, ÉLP Éditeur, Montréal, format ePub ou Mobi.
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Information complémentaire:
COMPTE-RENDU DE DANIEL DUCHARME
COMPTE-RENDU DE FRANCIS LAGACÉ
Je persiste et signe ; l’Islam n’est pas une religion ! Je suis formel ! car il est bien plus que ça…. il est et a été très exactement rien d’autre qu’Une Révolution ! et rien de moins ! c’est en réalité et de loin, la plus savante et la plus géniale des Révolutions qui ont eu cours a travers l’histoire humaine, émanant d’un petit peuple coincé entre trois méga puissances hégémoniques de l’époque, et c’est fut une révolution qui puise sa force et sa puissance dans son manifeste original et originel qu’est le Coran…. et la »Sunna »…autrement dit; les enseignements du prophète !
Imaginez un petit peuple isolé sur sa péninsule Arabique, accusé par les voisins et les »grands » du monde de l’époque de »Bédouinage », de polythéisme arriéré et donc de barbarie, et accusé surtout d’indigence et de faiblesse face a la toute puissance des empires qui le ceinturaient ..:))) Or qu’en fait et dans la réalité historique, ce petit peuple se considérait déjà a l’époque comme un héritier direct et savant du savoir Grec et Indien principalement, un peuple éveillé aussi et savant a qui il manquait un élément crucial a sa survie que fut l’écriture, un peuple très branché aussi sur les autres civilisations, qui envoyait les caravanes aussi loin que Constantinople, la Perse et l’Afrique, l’Égypte et l’Éthiopie Chrétiennes, et commerçait naturellement et par la voie maritime avec l’Inde, la Chine, et les îles immenses de l’océan indien comme la Malaisie ou l’Indonésie ! Bref, pour vous rapprocher un peu du topo, ce fut un peuple qui écoutait autant les « Beatles » grecques le l’époque, qu’il pouvait swinger et twister sur du Rock’n’roll Indien, chantonner des airs mélancoliques orientaux, que composer sa propre musique et y incorporer tout ceci…et autant sa langue, il ne pouvait que l’erichir de l’apport obligatoire et inévitable de toutes les influences de ces empires qui l’écrasaient !
Mohamed Ibn Abdullah, un type très intelligent, de bonne éducation, sympa et ouvert d’esprit, intègre, honnête, mais un peu trop frustré depuis toujours par la condition de son peuple, et qui se trouve au centre de cette Mecque carrefour inévitable de toutes les influences, les modes, les disparités sociales énormes, les classes sociales aux antipodes les unes des autres, les rumeurs aussi et les frustrations de ce peuple sur les injustices permanentes et l’oppression des empires d’ailleurs, et donc petit-fils aussi d’Abdel Mutalib l’un des prestigieux chefs et sages de cette cité commerciale de première importance qu’est la Mecque, bref, Mohamed cogite depuis tout jeune a tout ceci, il fréquente la crème des élites du pouvoir, et intellectuelles ou économiques, jusqu’à marier l’une des femmes d’affaire les plus puissantes de la Mecque a l’âge de 25 ans alors qu’elle en faisait 40, Khadija, il fréquente aussi les poètes très respectés dans la culture locale et affectionne particulièrement la poésie et sa richesse et les nuances et possibilités de la syntaxe et la grammaire, le vocabulaire et la puissance du verbe en général, il fréquente aussi les historiens et hommes de sagesse comme les moines chrétiens d’Arabie détenteurs de savoirs »infini » sur »l’occident » de l’époque, et traducteurs hors pair dans toutes les langues mais n’est pas vraiment convaincu par la déification de Jesus bien qu’il lui voue un respect sans limite, c’est plutôt le Dieu des Juifs qui le fascine le plus et le convainc, (c’est aussi bête que cela), Dieu créateur de tout, Dieu Omnipotent, Omniscient, tout Puissant, Dieu Unique et sans concession, Dieu bon et miséricordieux qui comprend les hommes qu’il a crée mais qui châtie sans pitié ses opposants ou les injustes…. bref, il est fasciné aussi par ces Juifs malins qu’il rencontre tout le temps et avec qui il cultive ses amitiés et entretient le commerce, intelligents et connus autant pour leur savoirs étendu en sciences et en techniques, que leur industries….primaires mais industries tout de même que ce soit en agriculture a Médine ou »Yathrib » au début, qu’en confection de tissus et d’habits comme nul autre peuple, qu’en commerce local et »international » aussi… et donc surtout connus pour leur communautarisme et leur intégrisme religieux sans pareil et sans faille, laissant peu de chance a n’importe quel individu né Juif de pouvoir s’en libérer….une religion géniale quoi qui garanti a tous les coups la fidélité et la soumission au clan et au peuple ! Mohamed fréquente aussi les Perses qui le fascinent et le marquent aussi, un autre peuple Zoroastrien cette fois (dont le Dieu est proche de celui des Juifs), très intelligent, ouvert d’esprit et érudit au plus haut point….il fréquete donc pas seulement ses commerçants mais également ses prêtres et hommes de religion… toutes ces rencontres sont faciles et très accessibles a travers sa profession de Caravanier=Gérant de commerce triangulaire entre l’Arabie, le Sham et la Perse, et tout ceci le comble de savoirs, de rencontres et de bienfaits, mais a son plus grand regret, il regrette tellement que son peuple a lui ne dispose pas d’écriture encore, i de civilisation ou d’empire comme ses voisins….même si ce n’est pas l’empire d’oppression qui l’interresse, sa maturité politique et son pragmatisme le mène a croire en la puissance militaire conjuguée a la puissance de la religion, et a celle de la science et de l’érudition, et donc idéalement, c’est le rêve qu’il cultive depuis toujours pour so peuple ! bref, Mohamed connait son pays, ses voisins et tous ses peuples sur le bout des doigts, leur religions, leurs eux et coutumes, et son travail de Caravanier-gérant principal de commerce chez sa première épouse Khadija le mène depuis l’âge de 25 a 40 ans a connaître par cœur la région du Levant ou le Sham (Syrie, Palestine, Jerusalem) et l’Irak et la Perse et leurs habitants et coutumes et religions aussi ! Mohamed en fait, n’attend plus que l’occasion lorsque les circonstances le permettront pour mûrir son projet a point et lancer sa révolution enfin, et il n’ignore pas qu’il aura besoin de beaucoup d’audace, de témérité et de cran pour y parvenir, quit a endosser l’habit d’un prophète ! Voici donc le moyen qui le lui permettra, la religion…. après mûre et longue réflexion, il va falloir qu’il troque son job de marchand-caravanier pour celui de »prophète révolutionnaire » et il tient a ce que cette religion révolutionnaire dote son peuple enfin de l’arme ultime qu’il sait très bien est capable de battre tous les empires et les oppresseurs de tout poil; l’Écriture, en d’autre terme c’était l’arme nucléaire en quelque sorte de l’époque et Mohamed le savait très bien !! et rien de moins ! et donc il faut suspecter que c’est bien avant l’âge de 40 ans qui est l’âge de la »révélation » que Mohamed a commencé a concocter son plan Révolutionnaire et »prophétique », je dirait facilement au moins 5 ans ou dix ans avant cet âge de la dite révélation, et donc sûrement a la base grâce a d’heureuses rencontres qu’il a du faire avec Chrétiens, Juifs et Zoroastriens de Perse, qui ont du l’aider un peu dans ce sens…. mais dans quel sens exactement ? je crois pour ma part qu’ils lui ont enseigné quelques rudiments de langues sémitiques or greco-orientales comme l’hebreux ou l’araméen, de langues indo-européennes comme le perse, et de croyances et autres savoirs comme sur le zoroastrisme dont le Dieu unique est presque identique a celui des Juifs !
Un Jour donc, a l’âge de la quarantaine, Mohamed, un type respecté qui n’ignore rien du respect et la sympathie que lui voue tout le monde a la Mecque, des seigneurs jusqu’aux pestiférés qu’il a toujours défendu, mais un type aussi qui cache son érudition au fil des années ! car Mohamed est connu de tout ce monde aussi pour être analphabète et non instruit, or qu’il s’est assuré pendant toutes ses années de faire tout le contraire et en a profité pour devenir un véritable érudit de la langue, de la religion et du savoir, mais il cache tout ceci a tout le monde et même a sa femme !
il décide donc un beau jour de monter s’isoler comme a son habitude a la grotte de Hira afin d’y effectuer sa pratique habituelle de »Tahannuth » sorte de repli solitaire presque ascète pour la contemplation spirituelle et ésotérique, loin du tumulte de la population, difficile d’accès aussi car culminant a des centaines de mètres au sommet de la montagne qu’il baptisera »Jabal Al Nur » ou Montagne de la lumière, et donc cette fois, pas comme les autres précédentes, il compose la fameuse Sourate »Iqraa » ou Sourate »AL Alaq »….( le nom se traduit par Caillot, ou Adhérence) ; et il tient a la composer dans une prose poétique ferme et étrange a la poésie commune connue de tous a la Mecque et en Arabie, tout ceci grâce a son érudition multi-linguistique et multi-culturelle; Voici donc la toute première »Aya » ou verset que Mohamed composa dans cette grotte, et qui se devait d’annoncer la couleur de sa révolution »civilisationnelle » a venir :
»Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé,
qui a créé l’homme d’une adhérence.
Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble,
qui a enseigné par la plume [le calame],
a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas.
Prenez-garde ! Vraiment l’homme devient rebelle,
dès qu’il estime qu’il peut se suffire à lui-même (à cause de sa richesse).
Mais, c’est vers ton Seigneur qu’est le retour.
As-tu vu celui qui interdit
à un serviteur d’Allah [Muhammad] de célébrer la Salat ?
Vois-tu s’il est sur la bonne voie,
ou s’il ordonne la piété ?
Vois-tu s’il dément et tourne le dos ?
Ne sait-il pas que vraiment Allah voit ?
Mais non ! S’il ne cesse pas, Nous le saisirons certes, par le toupet,
le toupet d’un menteur, d’un pécheur.
Qu’il appelle donc son assemblée.
Nous appellerons les gardiens [de l’Enfer].
Non ! Ne lui obéis pas; mais prosterne-toi et rapproche-toi. »
Ouf ! Mohamed venait ici de composer sa toute première salve destinée a son peuple, un pari fort risqué, mais un test aussi pour savoir si cela allait prendre ou pas, et ce qu’en diraient les Mécquois après l’avoir entendu sonner aussi bizarrement qu’un pamphlet intégriste qui les incite a apprendre a lire et a écrire, mais aussi a se prosterner de devant un nouveau Dieu qui parle d’enfer !
il ira chez sa femme ensuite, fiévreux, lui déclarera qu’il est malade et terrorisé et tremblant, il s’enveloppe dans plusieurs habits et lui demande de le couvrir par de lourdes couvertures, et il est presque au bord de la depression ou la folie, n’est pas vraiment sûr s’il doit lui annoncer la chose comme une révélation, mais au bout de trois jours de cogitation sous les couvertures, il se ramasse et prend son courage a deux mains et se décide enfin a lui faire la »révélation » qu’un ange est venu le visiter a la grotte de Hira et lui a récité ses paroles étranges et qu’il ne peut plus en dormir… !
bref, la scène entre lui et Khadija s’est plutôt déroulé ainsi « Il m’apprit qu’il était l’ange Gabriel, que Dieu l’avait envoyé pour m’annoncer qu’il m’avait choisi pour son messager L’ange m’apprit à faire mes ablutions, et lorsque je revins le corps purifié, il me demanda de lire. Je répondis : “ Je ne sais pas lire “. Il me prit dans ses bras et me serra très fort, et me laissant ensuite, il me demanda encore une fois de lire. Je lui dis “Mais je ne sais lire”. Il me serra de nouveau et plus fort, puis me demanda de lire, et je répondis que je ne savais pas lire. Il me prit dans ses bras pour la troisième fois et m’ayant serré encore plus fort qu’avant, il me lâcha et dit : la sourate en question citée plus haut…. dans le classement du Coran commun ou Coran de Othmane, ce verset porte le numéro 96
Convaincu donc maintenant qu’il ne pourra faire marche arrière, au risque de perdre sa crédibilité et son respect d’abord auprès de sa femme qu’il respecte et aime pardessus tout et a besoin qu’elle croit en lui comme sa première adepte, Mohamed retourne a la grotte encore ensuite et compose ce qui va devenir une sorte de marque maison du Coran, un mélange de mise en garde par le récit d’anciens qui ont péri par incroyance, de fascination aussi pour ce Dieu nouveau et d’incitation a le suivre, et il compose donc le second verset qu’il présentera comme deuxième révélation tout aussi étrange et dans une prose tout aussi suspecte et étrangère a ses contemporains; Sourate AL Kalam, ou »La Plume » ainsi ;
– Nun (lettre N prononcée en Arabe sans signification). Par la plume et ce qu’ils écrivent !
– (Muhammad) n’es pas, par la grâce de ton Seigneur, un possédé.
– Et il y aura pour toi certes, une récompense jamais interrompue.
– Et tu es certes, d’une moralité éminente.
– Tu verras et ils verront
– qui d’entre vous a perdu la raison.
– C’est ton Seigneur qui connaît mieux ceux qui s’égarent de Son chemin, et Il connaît mieux ceux qui suivent la bonne voie.
– N’obéis pas à ceux qui crient au mensonge,
– Ils aimeraient bien que tu transiges avec eux afin qu’ils transigent avec toi.
– Et n’obéis à aucun grand jureur, méprisable,
– grand diffamateur, grand colporteur de médisance,
– grand empêcheur du bien, transgresseur, grand pécheur,
– au cœur dur, et en plus de cela bâtard.
– Même s’il est doté de richesses et (de nombreux) enfants.
– Quand Nos versets lui sont récités, il dit: « Des contes d’anciens. »
– Nous le marquerons sur le museau [nez].
– Nous les avons éprouvés comme Nous avons éprouvé les propriétaires du verger qui avaient juré d’en faire la récolte au matin,
– sans dire: « Si Allah le veut ».
– Une calamité de la part de ton Seigneur tomba dessus pendant qu’ils dormaient,
– et le matin, ce fut comme si tout avait été rasé.
– Le [lendemain] matin, ils s’appelèrent les uns les autres:
« Partez tôt à votre champ si vous voulez le récolter. »
– Ils allèrent donc, tout en parlant entre eux à voix basse:
« Ne laissez aucun pauvre y entrer aujourd’hui. »
– Ils partirent de bonne heure décidés à user d’avarice [envers les pauvres], convaincus que cela était en leur pouvoir.
– Puis, quand ils le virent [le jardin], ils dirent: « Vraiment, nous avons perdu notre chemin.
– Ou plutôt nous sommes frustrés. »
– Le plus juste d’entre eux dit: « Ne vous avais-je pas dit: si seulement vous aviez rendu gloire à Allah ! »
– Ils dirent: « Gloire à notre Seigneur ! Oui, nous avons été des injustes. »
– Puis ils s’adressèrent les uns aux autres, se faisant des reproches.
– Ils dirent: « Malheur à nous ! Nous avons été des rebelles.
– Nous souhaitons que notre Seigneur nous le remplace par quelque chose de meilleur. Nous désirons nous rapprocher de notre Seigneur. »
– Tel fut le châtiment; et le châtiment de l’au-delà est plus grand encore, si seulement ils savaient !
– Les pieux auront auprès de leur Seigneur les Jardins du délice.
– Traiterons-Nous les soumis [à Allah] à la manière des criminels ?
– Qu’avez-vous ? Comment jugez-vous ?
– Ou bien avez-vous un Livre dans lequel vous apprenez
– qu’en vérité vous obtiendrez tout ce que vous désirez ?
– Ou bien est-ce que vous avez obtenu de Nous des serments valables jusqu’au Jour de la Résurrection, Nous engageant à vous donner ce que vous décidez ?
– Demande-leur qui d’entre eux en est garant ?
– Ou encore, est-ce qu’ils ont des associés ? Eh bien, qu’ils fassent venir leurs associés s’ils sont véridiques !
– Le jour où ils affronteront les horreurs [du Jugement] et où ils seront appelés à la Prosternation mais ils ne le pourront pas.
– Leurs regards seront abaissés, et l’avilissement les couvrira. Or, ils étaient appelés à la Prosternation au temps où ils étaient sains et saufs !
– Laisse-Moi donc avec quiconque traite de mensonge ce discours; Nous allons les mener graduellement par où ils ne savent pas !
– Et Je leur accorde un délai, car Mon stratagème est sûr !
– Ou bien est-ce que tu leur demandes un salaire, les accablant ainsi d’une lourde dette ?
– Ou savent-ils l’Inconnaissable et c’est de là qu’ils écrivent [leurs mensonges] ?
– Endure avec patience la sentence de ton Seigneur, et ne sois pas comme l’homme au Poisson [Yunus (Jonas)] qui appela (Allah) dans sa grande angoisse.
– Si un bienfait de son Seigneur ne l’avait pas atteint, il aurait été rejeté honni sur une terre déserte,
– Puis son Seigneur l’élut et le désigna au nombre des gens de bien.
– Peu s’en faut que ceux qui mécroient ne te transpercent par leurs regards, quand ils entendent le Coran, ils disent: « Il est certes fou ! »
– Et ce n’est qu’un Rappel, adressé aux mondes !
Cette Sourate sera plus tard classé dans le Coran compilé (Coran d’Othman) et celui de nos jours, comme le verset qui porte le numéro 68.
Et ainsi de suite, la troisième sourate que Mohamed annoncera a Khadija et ses tous premiers adeptes dont son cousin préféré Ali et premier converti après Khadija, sera Sourate »Al Muzzammil », ou »L’enveloppé »…. dans la même veine, mais encore plus explicite, et annonçant l’obligation de la prière pour la première fois cette fois, ainsi ;….or que, c’est ici aussi que les problèmes des hagiographes musulmans commencent, car si on devait se fier a cette classification de la révélation, le texte de ce verset est plutôt avancé et parle déjà de »réciter le Coran » alors qu’en principe et selon eux, ce ne fut que la troisième révélation ! …bref, en tous cas, en voici la traduction, et continuons de donner du crédit aux hagiographes et surtout a notre Révolutionnaire Mohammed :
Sourate Al Muzzammil :
»- Ô toi, l’enveloppé [dans tes vêtements] !
– Lève-toi [pour prier], toute la nuit, excepté une petite partie;
– sa moitié, ou un peu moins;
– ou un peu plus. Et récite le Coran, lentement et clairement.
– Nous allons te révéler des paroles lourdes (très importantes).
– La prière pendant la nuit est plus efficace et plus propice pour la récitation.
– Tu as, dans la journée, à vaquer à de longues occupations.
– Et rappelle-toi le nom de ton Seigneur et consacre-toi totalement à Lui,
– le Seigneur du Levant et du Couchant. Il n’y a point de divinité à part Lui. Prends-Le donc comme Protecteur.
– Et endure ce qu’ils disent; et écarte-toi d’eux d’une façon convenable.
– Et laisse-Moi avec ceux qui crient au mensonge et qui vivent dans l’aisance; et accorde-leur un court répit:
– Nous avons [pour eux] lourdes chaînes et Enfer,
– et nourriture à faire suffoquer, et châtiment douloureux.
– Le jour où la terre et les montagnes trembleront, tandis que les montagnes deviendront comme une dune de sable dispersée.
– Nous vous avons envoyé un Messager pour être témoin contre vous, de même que Nous avions envoyé un Messager à Fir’awn (Pharaon).
– Fir’awn (Pharaon) désobéit alors au Messager. Nous le saisîmes donc rudement.
– Comment vous préserverez-vous, si vous mécroyez, d’un jour qui rendra les enfants comme des vieillards aux cheveux blancs ?
– [Et] durant lequel le ciel se fendra. Sa promesse s’accomplira sans doute.
– Ceci est un rappel. Que celui qui veut prenne une voie [menant] à son Seigneur.
– Ton Seigneur sait, certes, que tu (Muhammad) te tiens debout moins de deux tiers de la nuit, ou sa moitié, ou son tiers. De même qu’une partie de ceux qui sont avec toi. Allah détermine la nuit et le jour. Il sait que vous ne saurez jamais passer toute la nuit en prière. Il a usé envers vous avec indulgence. Récitez donc ce qui [vous] est possible du Coran. Il sait qu’il y aura parmi vous des malades, et d’autres qui voyageront sur la terre, en quête de la grâce d’Allah, et d’autres encore qui combattront dans le chemin d’Allah. Récitez-en donc ce qui [vous] sera possible. Accomplissez la Salat, acquittez la Zakat, et faites à Allah un prêt sincère. Tout bien que vous vous préparez, vous le retrouverez auprès d’Allah, meilleur et plus grand en fait de récompense. Et implorez le pardon d’Allah. Car Allah est Pardonneur et Très Miséricordieux. »
Bref, Ainsi débuta en vérité la Révolution de Mohamed, et elle ne fut victorieuse qu’après 10 ans d’echecs et de persécutions a la Mecque, avant d’entamer sa hijra et fuite a Yathrib, qui deviendra Médine ou la cité des »Ansars » ou »ceux qui le soutiennent »….et après quelques années encore de conquêtes en Arabie d’abord pour s’assurer la conversion et la soumission de toutes les tribus de la péninsule Arabique, la guerre avec les Empires environnants pouvait enfin commencer, Mohamed était devenu non seulement un prophète dont le nom résonne aussi loin qu’en inde et en Égypte ou a Constantinople (même si historiquement on dit encore que personne n’en a jamais parlé a l’époque), mais il est devenu également un chef politique et militaire aguerri, entouré par ses compagnons qui le soient devenu également, Mohamed ne s’était pas trompé depuis le début, il savait que chez les Arabes, il trouverait les meilleurs stratèges et sages pour faire aboutir son projet révolutionnaire ! et donc que ce soit de son vivant ou tout de suite après sa mort, il établissait des ambassades un peu partout, envoyait ses armées annoncer qu’ils ne visent pas décimer les religions existantes, mais réclamer des territoires et convertir des populations »consentantes et convaincues » …. et ainsi, les armées musulmanes avec des chefs charismatiques comme Omar Ibn El Khattab et ses commandants comme Khalid Ibn Al Walid profiteront des remous et des faiblesses dans les empires voisins byzantin ou Sassanide de Perse et d’Iran, et battront celles de l’empire Perse ou Sassanide, ou Byzantin- Romain dans de fameuses batailles comme celle de Yarmuk, que l’histoire enregistrera comme une défaite sans pareil des légions Byzantines, ou celles de Nahavand ou de Qasidiyah, contre les perses, et ceci suffira donc a non seulement intégrer l’Irak Sassanide a l’empire musulman, mais également le Sham ou le Levant et la Palestine, pour de nombreux siècles a venir !
Le miracle de l’islam en définitive comme le définissent de rares anthropologues intelligents est l’écriture, ou le Coran qui fut l’écriture de l’Arabe pour la première fois, et ceci fut la plus grande révolution de tous les temps a l’époque, et jusqu’à date, dans le mode musulman, la confusion persiste entre Islam en tant que religion ou l’islam comme acte révolutionnaire en fait, et comme doctrine politique surtout des opprimés qui se prennent en main et réalisent leur révolution !
Voici donc une révolution qui aurait pu impressionner notre Karl Marx s’il avait eu l’occasion de la découvrir ainsi, c’est a dire ce qu’elle fut et ce qu’elle est toujours en vérité ! car dans ce monde musulman, le Coran représente a ce jour le moyen primordiale de lutte contre l’analphabérisme, et d’Afghanistan jusqu’au Maroc ou au Sénégal ou en Guinée, c’est toujours le même percept ! et le même outil de lutte contre l’Analphabétisme ! croyez-le ou non, c’est la pure vérité encore au 21ème siècle !
et perso, je dis chapeau a Mohamed »Rassul Allah » ou messager d’Allah, ce type fut un génie et rien de moins, il a su imposer en réalité un Dieu Allah comme ultime symbole d’unité, et n’avait d’autre choix je suppose que de lui attribuer toutes ses caractéristiques divines pour les besoins de la cause ! Car souvenez-vous que Mohamed s’est très souvent contredit et agit contrairement a certains percepts de son Dieu Allah, lorsqu’il composa des Sourates ou il incite les chefs musulmans a ne pas contraindre les gens a croire en Allah, ni vouloir punir les »infidèles » pour ne pas croire….Mohamed, pouvait surprendre et parfois choquer et dégoûter ses propres compagnons lorsqu’il émettait des injonctions et des ordres de faire la paix avec leur ennemis, ou leur intimer l’ordre de ne pas achever les blessés ou les prisonniers même lorsque les vivres manquaient et donc il fallait les nourrir, et donc en plus d’épargner les femmes, les enfants et les vieux, ils ne comprenaient pas qu’il fallait épargner les prisonniers qui refusaient de se convertir, et qu’il fallait leur remettre la liberté aussitôt que cela était possible ! Mohamed, n’était certes pas un type qui aimait la violence même s’il a du la prêcher pour arriver a ses fins, et même s’il a prêché qu’on coupe la main du voleur, ou de lapider la femme adultère, il ne l’a jamais fait ni ne l’a permis, et a même composé des versets pour trouver des parades juridiques pour qu’on ne le fasse pas, il se suffisait de faire croire que Allah et ses anges maudissent la femme adultère, l’infidèle, et même l’efféminé homosexuel…. car il ne châtia aucun de son vivant et ce n’est qu’après sa mort que des zélé voulurent les punir ou les brûler vivants et parfois sont parvenu a le faire, or que tout ceci sera banni avec le règne Omeyyade immédiat, suivi du règne Abbasside, qui tous les deux ont plutôt fait la guerre politique aux opposants pendant des siècles, plus qu’ils n’ont fait de guerre aux infidèles ou aux »pécheurs » et aux »dépravés » ! :)))
Bon, Amis révolutionnaires de tous poils, j’espère vous avoir convaincu, car moi, je le suis… et pour une fois, oubliez Marx et Lénine, et pensez Mohamed ! :))) …. la Stratégie est en fait le socle de toute révolution, et si elle ne tient pas de bout en bout, il n’y aura ni révolution, ni sis poids chiches comme disent les égyptiens ! :))))
Yallah Bye !
Bon, dommage que ce billet n’apparraisse plus en une…comme d’hab les billets sur les livres n’ont que très peu de pub et de promo sur ce blog dit »Prolétarien »….:))) … ni que ma théorie sur Mohamed »compositeur du Coran » n’ai pas trouvé de lecteur commentateur…. bien que je ne sois nullement le premier dans ce sens, loin de la, la mienne a le mérite de vouloir contextualiser un p’tit mieux la chose !
Je vous dirais Ysengrimus et Allan Erwan Berger, comme vous deviez vous douter tous les deux…., que des Athées dans le monde musulman, il y en a eu probablement beaucoup plus au fil des siècles et de l’histoire depuis le début et jusqu’à date que ne le laissent croire les apparences ! surtout planqués dans les communautés les plus »savantes’, et les plus érudites ! Inutile de lister les noms des grands savants connus qui font partie de cette liste comme Ar Razi, une sorte de Galilée précoce de l’islam, médecin aussi, scientifique multi-disciplinnaire et philosophe d’origine Perse comme beaucoup de ses contemporains, prédécesseurs ou successeurs des mouvements Mu’tazilites des débuts de l’ère Abasside…, mais également dans tout le mode musulman et en Afrique du Nord, d’Égypte jusqu’en Andalousie musulmane…, Au Maroc, par exemple, nos plus »redoutables Athées » érudits en même temps, se sont toujours trouvé dans le »Tafilalet » dans le Sud-Est du pays adossé au Haut Atlas, et dans la région de l’ancienne ville-cité forte de Sijelmassa, Jadis un empire prospère, qui a reçu les tous premiers Chiites de l’islam fuyant les persécutions de chiites du tout premier Califat Omeyyade, (les uns se sont enfuit en Perse a l’Est, les autres vers l’Ouest de l’Égypte jusqu’au Maroc, mais on les a poursuivi et traqué dans des chasses a l’homme sans pitié qu’il ont pu se réfugier dans cette région et islamiser cette région par la même occasion, un peu plus tôt que l’arrivée de Idriss Ier dans Fès, Sunnite lui fuyant les Abbassides plus tard, qui islamisera le Maroc d’islam sunnite ! la région de Sijilmassa donc qui sera une ville prospère pendant tout le moyen-âge et sera détruite vers la moitié du 15ème, se sont succédé plusieurs dynasties dont les fameux Chiites Fatimides, fondateurs de l’Empire Fatimide qui iront conquérir l’Égypte et s’y installer pendant des siècles, eh bien ils sont originaires de Sijilmassa au Maroc ! et donc dans ce coin qui a produit pratiquement la majorité des dynasties régnantes sunnites ou chiites sur le Maroc et qui ont gouverné des pans entiers de l’Espagne aussi avec l’Andalousie, ou ceux qui gouvernent encore aujourd’hui, il y a eu dans ce coin pendant des siècles et des siècles des mouvements intellectuels rebelles, des »Kharijites » aussi comprendre chiites, et bien plus d’Athées que nul part ailleurs, mais des Athées savants et malins, qui n’ont jamais jugé utile de combattre la religion, mais au contraire, l’utiliser a des fins politiques et a des fins de lutte contre les pouvoirs étendus des sultans, et ce qui carractérise cette région donc depuis 13 siècles et l’arrivée des premiers chiites est que les gens venus d’orient y ont vécu en communauté, avec beaucoup de juifs d’ailleurs, toujours barricadés dans des »Ksours » des forteresses, comme Sijilmassa le fut aussi, et des Ksours jusqu’a date vous en trouverez des dizaines et des centaines dans la région de la ville d’Errachidiya, de Rissani, d’Erfoud, et de toutes ces oasis qui s’étendent en réalité sur un seul et unique Oasis immense qui longe l’Oued Ziz et qui fait près de 500 kms du Nord vers le sud blotti entre montagnes et plaines désertiques…jadis des plaines très fertiles longtemps considérées comme le grenier a blé du Maroc et avant la poussée de desertification et de la sécheresse…dans un coin ou les femmes encore aujourd’hui d’ailleurs, est le seul endroit au Maroc ou elles s’habillent a l’Iranienne encore et toujours, et donc, les gens y habitaient des ksours par communautés suivant des doctrines distinctes, sunnites ou chiites, et pour se protéger des razzias des bèrbères locaux, les fameux et les plus nombreux Ait Atta du haut Atlas et du Sud-Est, qui ont résisté pendant des siècles a toute conversion religieuse juive, musulmane chiite ou sunnite, et qui ont donné aussi du fil a retordre au colonialisme français ne se soumettant aux français qu’après 20 ou 25 ans de guerres….dans les années 30, et c’est donc dans ce coin aussi très éveillé et très alphabétisé depuis des siècles et le plus instruit du Maroc depuis le début, que la naissance du noyau de la gauche marocaine s’est fait plus tard au 20ème, que ce soit les communistes ou les radicaux de tout poil…. Bien entendu en gardant a l’Esprit que tout le Maroc a pu recevoir des gens originaires de cette région au fil des siècles, a travers le pouvoir, la politique, les soldats ou les coquêtes de nouvelles dynasties, qui fait qu’on peut dire qu’une bonne partie des Arabes du Maroc sont originaires de cette région, et les juifs aussi d’ailleurs….a côté des berbères locaux dont les guerres avec les ksours furent mémorables…. il existe d’ailleurs aujourd’hui encore pour le touriste avisé des tours de quelques uns des Ksours dans le coin, et c’est fascinant comment on a pu construire en terre des fortifications qui ont duré des siècles et très souvent certains sont encore habités aujourd’hui (tapez Ksours d’erfoud ou d’Errachidiya ou du Tafilalet sur google pour voir a quoi ça ressemble)…. Dans les années 70 et 80, en pleine répression politique de Hassan II, un mouvement d’opposition des plus radicaux et intellectuels aussi, Athée surtout, mais clandestin et secret se fera connaitre et posera au défunt Roi un véritable défi, ils seront pourchassé et massacré jusqu’au dernier par l’armée !
En gros, dans tout ce Maroc contemporain aux milliers de mosquées et aux traditions fort présentes en apparence, la proportion d’Athées cultivés et instruits y est bien plus élevée et présente qu’on ne le croit ! la religion au Maroc est toujours un instrument de pouvoir politique pour contenir les masses et les analphabètes par millions aussi, et tout ceci a pu se faire grâce aux Marabouts et aux réseaux Sufi très très nombreux au Maroc et d’origines diverses autant Chiites que Sunnites, et qui servent le pouvoir pour contenir et gouverner a travers des traditions religieuses surtout ! Voila. je crois que j’ai résumé le topo…. et c’est un peu la même chose dans le monde Arabe, c’est depuis des siècles que dans les milieux les plus érudits de la religion en plus, que vous trouverez le plus grand nombre d’Athées !!! :))) naturellement… il fallait s’y attendre car lorsqu’on étudie de trop près la religion en Islam, on passe des années perdu dans les méandres de la langue arabe, la grammaire et le reste jusqu’à devenir un expert, pour qu’au final, on se retrouve face aux contradictions flagrantes de la doctrine religieuse, du Livre saint et de la »Sunna » du prophète et de l’histoire religieuse tout simplement…pour finir par être le premier a questionner toutes ces histoires de »révélations » inventée de toute pièce ! et ce ne sont pas les »réformateurs » religieux qui ont maqué, qui sous le prétexte de »réforme » ont plutôt cherché a moderniser cette religion comme ce qui s’est passé en occident, mais face aux pouvoirs politiques, n’ot malheureusement eu aucune chance….! l’Égypte a pu a ce titre y échapper et s’en sortir un peu mieux depuis la fin 19ème et début 20ème, mais pas le Maroc !
«On en reparle (du féminisme) quand tu seras doté d’un utérus, OK ?» qui est une attaque ad hominem portée contre un interlocuteur masculin, même sympathisant, pour lui dénier le droit de causer des femmes et de leur combat. Ici, on peut vous dénier la capacité d’être pertinent sur la religion simplement parce que vous n’avez pas de religion.
Vous répondez comment?
Eh bien mon médecin oncologue n’a jamais développé de cancer, pourtant, il connaît mieux la chose que moi qui en suis atteint et il est très compétent pour me l’expliquer…