Ma toute première illusion politicienne: le petit bonhomme de neige Sno-Cone
YSENGRIMUS — La première personnalité publique, relayée par l’ostensible et servile canal télévisuel, qui vint bercer d’illusions polychromes et joyeuses mon imaginaire et me faire de mirobolantes promesses fut le petit bonhomme de neige Sno-Cone. Son message, prosaïque, émouvant, prenant, était littéralement irrésistible, fatalement fascinant. Et la tonitruante sémiologie de sa dégaine me berçait de la plus suave des jubilations illusoires. Rivé devant mon poste, j’avais six ou sept ans et un groupe ribambellier d’enfants de mon âge, enthousiastes et guillerets, me présentait le gigantesque bonhomme de neige Sno-Cone et ses formidables vertus transmutatoires. Et ce n’était pas là peu de choses. Jugez-en, avec le tout du recul requis. À partir de vulgaires cubes de glace (non-inclus) tout ce qu’il y avait de plus ordinaires (on les lui insérait dans le chapeau et les lui poussait dans la caboche, sans qu’il ne bronche), le bonhomme de neige Sno-Cone produisait justement une sorte de neige ou gadoue plantureuse, scintillante comme du diamant, qu’il était ensuite possible de parfumer à l’aide des fioles-pressions coniques qu’il fournissait aussi. Le crucial projet de société enfantine joyeux et allègre d’un délice glacé instantané et mirifique semblait émaner, en patientes girations, des entrailles circulaires du personnage. Insistons toniquement sur le fait que les promesses et les engagements du petit bonhomme de neige Sno-Cone disposaient d’une précision apparente et d’une densité empirique directement présumable qui assuraient à son dispositif argumentatif un percutant propagandiste savoureusement imparable.
Par Claudio Buttinelli cet article est disponible en anglais, en italien et en espagnole ici:
Articles du 25 Aout 2023
Je garde aux tréfonds de moi un souvenir dense et tangible de la véritable joie lyrique que me suscitait le petit bonhomme de neige Sno-Cone. Elle fut, cette grande joie de bambin, initialement intégrale, absolue, parfaite et sans mélange. Mais l’enfance étant ce qu’elle est, avant tout dans ses limitations et sa si fugitive fugacité, il fallut un jour fatalement déchanter. La première inquiétude concernant le petit bonhomme de neige Sno-Cone me frappa de plein fouet quoiqu’en provenance d’une source indirecte. Ce fut ma maman qui me suscita cet initial malaise, insidieux mais implosif, corrosif. Quand je lui faisais visionner les plantureux courts métrages publicitaires mettant en vedette le petit bonhomme de neige Sno-Cone, ma maman réagissait avec une singulière agressivité froide. C’est qu’elle était, la douce dame, douloureusement rompue à l’univers tapageur et illusoire des jouets tocs et éphémères de ces belles années consuméristes. Le petit personnage en blanc lui faisait donc faire la moue et, en termes évasifs, pour éviter d’estourbir la saine maïeutique qui commençait à sinueusement me triturer, elle me laissait entendre que… bon… l’apparence des choses était une chose bien évanescente, que des esprits mal intentionnés pouvaient détourner cette chose à leur avantage et la mettre au service des arnaques les moins reluisantes… et autres choses encore. Maman fut incontestablement la première voix qui me prévint contre le miroir aux alouettes… du petit bonhomme de neige Sno-Cone en particulier, et de la politique politicienne en général. C’est qu’elle (séquelle… calembour), son petit bonhomme de neige Sno-Cone à elle, ça avait été tout un personnage de conséquence. Nul autre que Maurice Le Noblet Duplessis, tel qu’en lui-même. Électrification des campagnes et rapatriement de notre butin pour le beau scintillement des cristaux de glace dans les cônes de carton. Loi du Cadenas, théocratisme rétrograde et anti-syndicalisme primaire pour le goût insipide et glaçant de la glace glacée. Maman en était restée durablement marquée. Tant et tant que les orateurs rafraîchissants, les beaux parleurs en blanc, les personnages fallacieusement prometteurs en gibus, les campagnes publicitaires spectaculaires, surtout celles tournant autour de la promotion d’une personnalité éminente, tout ça lui laissait toujours une moue sceptique, peu enthousiasmante certes, mais incroyablement communicative.
Il faut bien admettre que le petit bonhomme de neige Sno-Cone n’a rien perdu de la vigueur de son symbolisme politicien. Imaginez un peu. On parle d’un personnage profondément liant et sympathique, à la bonhommie proprement irrésistible, recyclable, renouvelable (il adopte aujourd’hui le visage faussement neuf de Snoopy ou d’Olaf). Il nous fait ouvertement miroiter des fraîcheurs nouvelles aux essences apparemment variables. Bon ceci dit, et cela est son premier aveu majeur: il a une poignée dans le dos. Plus précisément, c’est une manivelle. Et il ne la tourne pas lui-même… non, non. C’est nous qui devons la faire tourner, en forçaillant après, en plus, bien souvent. En fait, comme pour les impôts et les charges sociales, ou encore comme pour les premières interventions dans une situation ponctuelle de crise, il faut qu’on tourne la manivelle nous-mêmes, qu’on tienne le petit bonhomme de neige Sno-Cone à pleines mains, pour ne pas qu’il dérape. Bref, il faut littéralement que le quidam ordinaire fasse le tout, en toute autonomie citoyenne, pour que le petit bonhomme de neige Sno-Cone donne à tout le moins l’apparence d’exercer sa fonction. Indubitablement, il fascine beaucoup moins lorsque l’action effective s’engage.
De fait, s’il faut tout avouer, maman repose aujourd’hui au cimetière mais ma compréhension de son doute agressif et de sa moue capricieuse envers le petit bonhomme de neige Sno-Cone a fortement gagné en amplitude. Effectivement, j’ai eu l’occasion, dans une de nos incontournables ventes de garage de village, de toucher (sans m’en porter acquéreur) pour la première fois, à soixante ans d’âge, le petit bonhomme de neige Sno-Cone, de mes mains nues. Oh, l’exemplaire manipulé n’était pas trop défraîchi si bien que la tristesse de mes observations ne peut pas être imputée au passage des ans. Le fait est qu’en le regardant dans le noir des yeux et en le maniant quelques instants, j’ai vite déchanté et observé, froidement, que le petit bonhomme de neige Sno-Cone n’est jamais qu’un bête broyeur à cubes de glace manuel d’assez mauvaise qualité. C’est qu’en réalité, tout ce qui contribuait à la magie politicienne originale du brave petit bonhomme de neige Sno-Cone, son regard, son chapeau, ses bras en delta, sa pelle et son entonnoir rouge vif, ses gobelets de carton, ses sachets à essences perdue, tout cela s’avérait un ensemble passablement inopérant de clochettes et de sifflets empêchant en fait le broyeur à glace (vu qu’il est finalement cela et rien de plus) de faire son travail correctement. La batterie d’artefacts politiciens qui semblait tant donner raison au petit bonhomme de neige Sno-Cone s’avère en fait être ce qui, au bout du compte, lui donne tort. En voulez-vous de la grande dialectique du politique, en voilà!
La libération nationale de René Lévesque, le contrat social de Bob Rae, le socialisme de François Mitterrand, le pacifisme et l’écologisme de Barack Obama, les chemins ensoleillés de Justin Trudeau sont autant de bibines sucrées, colorées, livides, sans substance effective que le fil des années et des décennies politiciennes fit rouler sur des fragments de cubes de glace qui, eux, pendant tout ce temps, restèrent des fragments de cubes de glace, sans plus. Pourquoi voter, ou plutôt: pourquoi investir tant de croyance dans le fait tout nunuche d’avoir voté? Pourquoi s’engourdir dans les bruissements scintillants et tape-à-l’œil de tous ces exercices politiciens conventionnels successifs? Le vulgaire broyeur à glace reste un vulgaire broyeur à glace et c’est toujours nous qui tournons la manivelle pour le bénéfice des bourgeois. Évidemment l’homme et la femme politicus et politica veulent tellement rêver et le petit bonhomme de neige Sno-Cone est là pour ça. Mais veulent-ils déchanter? Veulent-ils se rendre compte au bout du compte qu’on est encore en train de leur fourguer de l’eau gelée re-concassée, sans plus.
Les humains sont casseurs de catins disait Plume Latraverse. L’aphorisme vaut profondément pour le petit bonhomme de neige Sno-Cone. Par les temps historiques qui courent, oh, on le jette dans les escaliers et on saute dessus pour qu’il se casse en mille morceaux de mauvais plastique. On pourrait citer une bien dense grêle d’exemples de ceci. La cinquième république française suffira amplement. Énumérons simplement. Pompidou succède à De Gaulle et meurt en mandat (1974). Valery Giscard d’Estaing fait un septennat (1974-1981). François Mitterrand, deux septennats (1981-1995). Jacques Chirac, un septennat puis un quinquennat (1995-2007). Puis c’est Nicolas Sarkozy, un quinquennat. Puis François Hollande, un autre, et l’émiettement se poursuit, irréversible. Ce ne sont plus les glaçons dans le broyeur qui s’effritent, c’est le petit bonhomme de neige Sno-Cone lui-même qui tombe en morceaux. Lui qu’on avait tant aimé, il ne nous suscite plus que rage et déconvenue, avec son faciès livide et son immobilisme plastifié déguisé en faux changements de toc.
Politique politicienne va-t-en. Politique citoyen, revient.
La première personnalité publique, relayée par l’ostensible et servile canal télévisuel, qui vint bercer d’illusions polychromes et joyeuses mon imaginaire et me faire de mirobolantes promesses fut le petit bonhomme de neige Sno-Cone. Son message, prosaïque, émouvant, prenant, était littéralement irrésistible, fatalement fascinant. Et la tonitruante sémiologie de sa dégaine me berçait de la plus suave des jubilations illusoires.
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Il est dommage que ce qui nous berce devienne une ou des réalités.
Lorsque j’ai commencé à le lire, je n’avais plus envie qu’il s’arrête.
Tout est tonitruant au maximum de ce que nous aimerions pouvoir vivre, un minuscule regret le début de la fin….
Ce qui nous ramène à une sorte d’illusions que nous voudrions recommencer à lire.
Merci de cette page de réalisme, la suite sera pour demain….
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Je suis pas familier avec le concept, mais l’histoire est touchante, surtout relatant votre maman et son attutude sceptique face a tout ceci…! qu’elle repose en paix, elle avait sans doute tout compris mais n’osait pas trop l’étaler au milieu :))) comme tou les adultes sensés et bien avisés de cette époque ! bref c’est un petit peu l’hitoire de JC Penney que vou nous relatez ici sans y faire allusion directement, ces boîtes américaines ancêtres de Walmart, qui considéraient le Canada leur marché »provincial » obligé, et leur segment bourgeois (un peu) pour espérer y écouler leur camelotte ! Chez nous au Bled a mon époque, on pas eu droit a des jouet aussi réalistes, mais côté crème glacée et »cornet de glace » c’était plutôt le géant français des produits laitiers et fromages »Gervais » qui avant de fuionner avec Danone, était celui qui s’occupait de refourguer la crème glacée industrielle en France, une grande prtie de l’Europe et toutes les ex colonies Africaines ! :))) Au point que lorsqu’on allait a la plage en famille, et sous les parasoles bondés de gosses et de groses mamas, déambulait tout le temps un pauvre type a pied en shorts et t-shirt, avec une grose glacière portée en bandoulière qui criait »Gervaiiiiiiiiiiiis ! Gervaiiiiiiiiiiis » lol :))) et dans sa boîte, il y avait autant l’authentique batonnets de glace, que de la crème glacée faite maison en vrac et des Cornets sur le côté pour vous servir une boule, et enfin, pour le peuple sans trop de moyen, il y avait des bâtonnêts faits maison chez lui faits a l’orange avec du Fanta ou alors du Coca cola, et eux coûtaient le moins chers et partaient les premiers, ils étaient bien meilleurs et désaltérants car sans produits laitiers ! :)))))
Mon cher Ysengrimus, sachez qu’a l’époque de votre enfance, et même celle de l’enfance de feu votre papa et votre maman eux aussi, les jeux étaient déja faits en Amérique du nord, et encore pire au Canada qui fut un beau marché auxiliaire forcé et taillé pour les Yankees afin d’y écouler leur camelotte, pendant que les Anglais de la haute société et leur complices francophones du québec, y compris dans le monde politique, avaient déja pillé et transformé en gruyère le merveilleux pays vierge que fut le Canada idyllique et il ne restait quasiment plus de coin sauvage et inaccessible déja a l’époque et dès la fin du 19ème, que ce soit pour les mines, l’or, ou les ressources diverses dont le bois, même les îlots perdus et inaccessibles aujourd’hui ont été coupés, plantés et replantés et surexploités puis abandonnés dans un état de terres en friche sans avoir un niveau de sol homogène car jonché de troncs qui datent de cette époque ! tout le Canada d’Est en Ouest fut trasformé en poubelle, pendant que Montréal était le hub chimique hyper pollué laissé aux industriels empoisonneurs afin de faire leur beurre…! et au fur et a mesure que tout ce beau monde se remplissait les poches, pendant que le peuple Canayen n’avait même pas accès a des jobs potables a cette époque, tous ces enfoirés se fixaient a Toronto, le »hub » qui desservait le Canada et le façonait selon les idéologies consuméristes US, et selon l’agenda politique de sa majesté la monarchie Anglaise ! et donc, pour simplifier cette histoire, ceux qui se faisaient des millions déja a l’époque a Toronto, quittaient pour la colombie Britannique pour des histoires de »climat » plus clément pour leurs os et sur recommendation de leur médecins personnels, et y investissaient massivement en gardant leur bureaux et leurs entrprises Ontariennes générer des tonnes de profits et gérer les prolétaires déjq ingérables a l’époque ! :))) Pedant qu’au Québec, les politiciens du Québec se déchiraient pour qui va lécher le plus de bottes et chaussures anglaises afin de sécuriser le plus de privilèges et au diable de peuple qu’on confiait a l’église et aux marchands de brols et de puces car lui, ne rêvait que de pouvoir manger et s’habiller et ressembler a »du monde » a l’époque !
et donc lorsque vous êtes venu enfin au Monde mon cher, annonciateur de bonne nouvelles tout de même…pour tout ce qui se tramaigt a l’époque, les politiciens avaient changé de génération et de fusil d’épaule, cette fois, il fallait faire face a cette population de plus en plus eveillée et qui nous surveille, et ce qu’on va faire, on va lui créer un univers Québécois 100% de chez nous afin de la rassurer, et on va faire élire des pinochio bien de chez nous..et qui avec l’aide de nos entrepreneurs n’importequoitistes Québecois et pur laine et tous frais, il vont ensemble les rouler dans la farine ! :)))… en effet, l’univers devint donc partagé entre produits américains indispensables, et les marques et les slogans Québécois bon enfant…. bref, on sait tous comment cette histoire s’est terminée et a ce jour continue de plus belle ! Alors que la tarte fut déja dévorée et partagée depui belle lurette par ceux qui sont devenu des »noms prestigieux » autant dans la politique que le business, et des »notabilité » en carton qui aujourd’hui, ne se reconnaissent même pas dans la populace pur laine de nos jours et s’enferment a double clés dans leur manoirs lorsqu’ils sont de passage au pays et pas dans celles des Bahamas ou des lieux exclusifs d’Europe ou des states ! :)))
A ce jour, JC penney existe encore aux states et un peu au Canada, aux côtés de walmarts et autres joyeusetés de même acabit qui se partagent ce gros marché et ses »segments » de clientèle, un peu comme l’univers de la nourriture et les accessoirs pour le bétail, vous avez les aliments du champs, et les suppléments, les mélanges et mix protéinés et les antibiotiques, les accessoirs a ne plus en finir et les modes de gestion du troupeau… bref, au point que nos chats et chiens, lorsqu’ils nous voient faire leur courses chez les marchands spécialisés pour quadrupèdes de compagnie, ils ont pitié de nous, et ils s’attachent a nous…non pas dans le but qu’on puisse les consoler ou leur offrir de la tendresse, mais c’est plutôt eux qui nous consolent et nous tapotent sur le dos, jouent avec nous et nous amusent un peu afin de nous faire oublier…. un peu comme nos »nurses », nos infirmiers et no thérapeutes, ils ne rêvent que d’une seule chose sans jamais y parvenir ; Nous soigner ! :)))))
Merci pour le billet habibi !
Pfff c’est bourré de fautes encore…. navré mon cher…! vous corrigerez en lisant ! … bon Samedi a vous ! :))
Grossomodo, ce que j’ai retenu avec justesse et a travers mon expérience Canadienne et pour avoir dealé avec tout le pays d’Est en Ouest… je vous jure que tout s’est passé ainsi, ils ont commencé par piller le Canada Atlantique et le Québec, avec l’aide des Québécois, dont certains les accompagneront a Toronto assez riches pour s’y installer comme des barons eux aussi, puis, c’est a partir e Toronto que tout s’est joué, et la conquête de l’ouest s’est faite… non pas avec des pionniers fauchés comme aux states, mais plutôt avec des fortunés Anglais en majorité dont beaucoup avaient encore leur manoir de Westmount et leur usine chimique du Canal lachine, ou leur usine de sucre et de bonbons, ou de farine ou de conserves (ou de biere), puis a partir de Toronto, chef lieu ou les marchés du developpement de l’est et de l’Est aussi, ou se scellaient les deals avec les politiciens d’ottawa et ceux de Montréal, les nouveaux millionaires, jadis des notables anglais proches de la couronne, financiers et armés d’équipes d’ingénieurs, suivis de parfaits inconnus ayant fait fortune dans la brique ou le bois, le commerce ou la construction, la plomberie et le chauffage, sont allé conquérir BC et s’adjuger les plus beaux couchers de soleil sur la côte splendide de Vancouver ! il échappaient ainsi aussi a l’establishment religieux austère de l’est du pays, et en effet soignaient leurs os des hivers rudes et douloureux de l’Est du pays !:))) le pillage s’est fait d’Est en Ouest, et il s’est renforcé au fil du siècle, on peut même dire que la première et la seconde guerre mondiale sont tombé comme un cadeau du ciel, car elles créeaient des débouchés pour le peuple resté sur le carreau, et sqa jeunesse pouvait se rendre utile, quit a crever la-dedans, et libérer donc nos joyeux profiteurs et les laisser tranquille, afi que eux puissent chasser, pêcher et s’amuser et dilapider une partie de leur fortunes en safaris en Afrique, enn Inde et ailleurs… bref, deux partis politiques ont scrupuleusement veillé a leur intérêts et ont confié. a l’eglise la tâche de les aider, pour quadriller le petit peuple de petits bras depuis le début, le parti conservateur et le parti libéral du Canada ! et personne ne comprend pourquoi ni comment ces deux la, ont encore la quote aujourd’hui et sont indboulonables a ce point ! …et s’ils le sont, c’est justement parcequ’ils sont autant enraciné dans ce business et cette matrice depuis le début, et leurs figures emblématiques sont millionaires elles aussi ! tout comme nos politiciens du Québec débarqués sur le tard eux, se sont lancé sur la tarte comme des affamés souteraient sur buffet de victuailles… mais ceci, est une autre histoire !
Lorsque, je parlais a mes clients de BC, ils me demandaiet tout le temps ou je suis basé, et en aprenant que j’était a montréal, y’en a qui me racontaient leur vie ou celles de leurs parents… et pas que des pauvres ou des quidams de PME… mais des gros bonnets aussi…, j’ai même trouvé des hollandais et des allemands, qui ont eu la même histoire depuis le 19ème ! :)))) ou encore, j’avais une cliente anglaise qui possédait plusieurs puits de pétrole en AB, et qui tel un homme, gérait son business a partir de l’aube et jouait avec le fric sans vraiment s’e rendre compte, notre relation a duré près de 4 ans, Madame ne preait jamais de vacances, sa famille était a BC, ou encore a Toronto, et elle seule en compagnie de badauds gérait son petit empire dans le bush du nord de l’Alberta toute seule en prenant rarement des vacances… et lorsqu’elle les prenait… attachez votre ceinture, Madame s’en allait direct a Londres, en Italie, et finissait en beaut. dans la demeurre familiale des bahamas…en trois semaines max, avec l’oreille rivée sur son téléphone avec ses équipes restées dans le bush ! :))))
J’ai débarqué dans ce bordel un peu tard je me disait … a force d’histoires pareilles, une grande partie de ces gens ou clients en plus croyaient que leur interlocuteur était aussi riche et blasé qu’ils pouvaient être …:)))… alors parfois ils déballaient tout avec ce mec sympa au contact facile et qui comprend nos besoins… j’ai même eu droit a ceux qui m’ont raconté leur faillite, ceux qui m’ont raconté leur business prospère aux states ou leur divorces, ou alors les »losers » qui ont perdu tout a Toronto et ne l’ont jamais quitté ! Bref…même si tous étaient des entrepreneurs, des patrons ou des cadres supérieurs, mon oreille dénichait assez vite les enracinés notables ou fils de notables, de ceux qui soient issu de la plèbe ! a force de… et tellement je connaissait leur coin comme su j’y ai vécu ! d’ailleurs, je me demade pourquoi j’ai jamais plié bagage et je me suis taillé la-bas comme tout le monde, car la-bas au moins, en dépit de ce qu’on raconte, il existe une sorte de libéralisme assumé et pas trop d’interventionisme des politiciens comme les attardés de chez nous… et contraiement a ce qu’on croit aussi, les gens y sont plus ouverts que la clientèle compléxée du journal de montréal qui sent le moisi ! :)))) les chaussettes pur laine qui puent les préjugés quoi !
yallah… j’ai fini cette fois !
Allez, une toute dernière avant que j’oublie celle-la…:))) une fois, de retour au bled, j’accompagnais un copain qui conduisait et m’invitait prendre une bière a côté de la plage.. a l’heure du midi et en plein automne, ou il contiue de faire chaud…. il m’emmène justement aux plages de mon enfance, super belles, alignées et aucune ne ressemblant a l’autre, chacune portant un nom mythique qu’elle a gardé… mais l’endroit était méconnaissable, car la route y était hyper bien goudronnée et belle et très large et tracée, les trottoirs jonchés de fleurs et de palmiers, et face aux plages, ce qui fut jadis une campagne avec des terrains pierreux et rocheux en friche rarement cultivés ou bati…souvent brulés par le soleil, étaient devenu une sorte de promenade de Côte d’azur, avec des résidences de luxe, des hôtels, des clubs privés et des bars branchés… et le mètre carré y coûtait plus cher qu’aux plus chics quartiers de Montréal ou Toronto ! prix prohibitifs non justifiés, a force de speculation… cette dernière étant le passe-temps favoris des bleddards et des arabes, ou même des »musulmans »…. il n’y a rien qui les stimule autant que posséder un vieux lopin de terre qui ne vaut pas un kopek en principe, pour le transformer en or en barre du jour au lendemain, et c’est la raison pourquoi il ne faut jamais trop s’apituyer sur leur sort lorsqu’ils sont pauvres, car s’ils sont pauvres c’est unniquement parce qu’il visent dedevenir immensèment riches, en faisant la peau a leur mère s’il le faut..:)))) et tout se passe avec la bénédiction d’Allah en plus ! :)))…. bref, en nous attablant a une super belle terrasse du bar en question, quasi deserte car au milieu de la semaine, terrasse d’un bar au charme fou ceinturé par des bouginvilliers, des roses rares de toutes les couleurs et une déco rustique qui n’a rien a envier aux plu bourgois coins de l’italie…., en buvant ma bière, je me retourne vers lui un peu amer et je lui demande »Mais bon sang ou est ce que tous ces bougnouls trouvent tout le fric pour faire tout ça ? »… et j’ajoute »je parie que le proprio de ce bar dont le fond de commerce doit valoir une fortune, est un vieux serveur fauché des bars mals famés de la capitale qui faisait un salaire de $80 par mois et qui n’a jamais eu toutes ses dents en plus de louer dans un bidonville… ! »… bref, le copain me répond… »oh mais, ce bar en particulier appartient a un ex gendarme qui a été viré dans une histoire de traffic de drogue… il est aujourd’hui très respecté et c’est aussi lui qui a ouvert une galerie commerciale au centre ville dans tel coin… »….avant de rajouter »demande-moi plutôt a qui appartient l’hôtel flambant neuf juste a côté, (avec son nom pompeux portant un nom français n’ayant rien a voir avec le contexte, immense, super beau et un peu kitsch ou flamboyant, hôtel de passe de luxe aussi et surtout, avec une façade immense et un bar de même et une boîte de nuit notoires aussi…perché sur la colline face a la mer avec une vue qui vaut son pesant d’or ! ) …eh bien ils appartiennent a un type qui possédait le terrain avec ses frères et tout son clan, jadis misérables et habitant les huttes du coin, c’est eux qui vendaient la crème glacée aux familles sur la plage dans les années 70 et 80! le type leur a racheté leurs parts, s’est présenté aux élections communales et est devenu elu municipal du coin, et 4 ans plus tard, son hôtel avec sa licence d’alcool en principe hyper stricte a obtenir et reservée justement aux politiciens et parlementaires :))))) Et voila ! on a éclaté de rire !:)))) ….. (de toute façon, a ce jour, plus de la moitié de nos parlementaires sont analphabètes et du même acabit, des bledards businessmen pleins aux as sans le moindre complexe…. et sans la moindre innstruction, mais imbattables en politique et en compréhension de la gestion communale et des affaires )…..:)))
Je suis pas étonné, le pauvres types analphabètes qui nous vendaient des glaces lorsque nous y venions en famille, pouvaient en effet écouler 400 batonets et cornets en une heure, puis retourner se reposer une autre et se relayer et faire le plein, et redescendre a la plage chargé comme des mules :)))) en une journée, ils pouvaient en effet faire le salaire mensuel de 4 fonctionnaires…. avec leur mines de bleddards et leur mesquinerie et leurs bonne manières, il n’ont plutôt pas chômé ! :)))))…bref, c’est toujours ceux-la qui tirent leur épingle du jeu mieux que les armées d’enfants des classes moyennes, dont les parents se saignent a les éduquer et leur bourrer la tête… sans le moindre résultat ! :))))… ce fut donc un exemple vivant du vendeur de crème glacée cette fois :))))