Réminiscences de François Mitterrand (1916-1996)

Vive le mythe errant
(graffiti sur un mur de la Fac de Jussieu, circa 1988)

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28.10.2022-Mitterrand-ARN-Collapse-Mirkovic-Haïti-Ukraine-English-Italiano-Spanish.

YSENGRIMUS François Mitterrand (1916-1996) aura été le président de la cinquième république française ayant eu la plus longue durabilité au pouvoir: quatorze ans, deux septennats complets (1981-1995). Il a calciné sept premiers ministres (Mauroy, Fabius, Chirac, Cresson, Rocard, Bérégovoy, Balladur) dont un seul est devenu président de la république après lui (Chirac). Et maintenant que les coqs ont racotillé les durées de présidences en quinquennats, pour singer les ricains, il faudrait qu’un olibrius se fasse réélire deux fois pour battre, d’une petite année, la longévité au pouvoir du vieux vampire. C’est pas demain la veille, je vous le dis, dans l’ambiance de profonde révulsion patapoliticienne qui caractérise la France d’aujourd’hui. Réminiscences à propos du plus bandit des hommes politiques français des deux dernières générations, celui que les confrères et consœurs étudiants parisiens de mes années doctorales (1983-1986) surnommaient mi-affectueusement mi-fielleusement: Miteux.

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Mitterrand-la Francisque. François Mitterrand démarre dans la vie publique très à droite. Tellement à droite qu’en 1943, il est décoré de l’Ordre de la Francisque pour son implication auprès des anciens prisonniers de guerre. Il s’agit d’une haute distinction instaurée sous l’Occupation par le Maréchal Pétain. Ceux qui se la voyaient remettre la recevaient du chef de l’état français lui-même, en prêtant explicitement un serment éternel à la personne du Maréchal. Cette situation très ostensible ne fut jamais ouvertement utilisée politiquement contre Mitterrand. Il faut dire que si les autres avaient brandi sa Francisque, Miteux aurait pu brandir la Francisque des autres… C’est que beaucoup de beau monde dans la classe politique française porta cette décoration, un temps. On peut mentionner notamment, entre autres, le haut fonctionnaire Edmond Giscard d’Estaing, le père de Valéry Giscard d’Estaing. On comprend vite qu’une sorte de loi du silence s’instaura rapidement dans le gratin politicien français au sujet de cette décoration qui, elle, ne fut jamais explicitement répudiée ou reniée. Tout le monde écrasa le coup et enterra l’affaire. On n’en parla que fort épisodiquement, montrant de temps en temps, tardivement, la vieille photo de Miteux se faisant faire l’accolade protocolaire par le Maréchal Pétain.

Mitterrand-l’Algérie. Entre 1954 et 1958, Mitterrand, maintenant socialiste, occupe des fonctions sensibles dans la quatrième république. Il est ministre de l’Intérieur (sous Pierre Mendès France) puis ministre de la Justice (sous Guy Mollet). C’est la guerre d’Algérie. Le ministre de l’Intérieur Miteux considère et dit explicitement que «l’Algérie c’est la France» et le ministre de la Justice Miteux avalise des exécutions par décapitation de militants algériens. Cette fermeté est déjà un appel du pied bien senti vers les droites. Miteux aspire à la présidence du conseil et il passe bien proche de l’avoir. Ce passé colonial trouble, quasi-gestapiste en fait, restera avec lui, même quand il sera devenu président de la république. Il refusera alors d’inquiéter les anciens généraux de la guerre d’Algérie (1982). Il ne s’agit pas de soutenir des compagnons brunâtres mais bien plutôt, plus pragmatiquement, d’éviter que ne s’ouvrent toutes sortes de boîtes à lombrics qui risqueraient de lourdement asticoter la suite de sa présidence. Il est assez ironique et tragique de constater que l’homme d’état qui a aboli la peine de mort sous la Cinquième (en 1981) est celui qui envoya environ 500 zigomars à l’échafaud sous la Quatrième.

Mitterrand-l’Observatoire. En 1959, Miteux n’a plus la cote. À quarante-trois ans, il est sénateur mais apparaît déjà comme un politicien dépassé. Il est plus vraiment dans le coup, en apparence du moins. Survient alors l’attentat de l’Observatoire. Miteux est poursuivi en bagnole dans Paris, fourre les brakes dans la rue de l’Observatoire, sort de sa tire, saute une clôture et se cache dans un parc tandis que sa bagnole est mitraillée par des barbouzes. On avance que c’est un coup de l’extrême-droite et Mitterrand voit soudain son blason de grande figure de la gauche héroïque abruptement redoré. Pas pour longtemps cependant vu que les factieux qui ont fait le coup de feu se rendent et affirment avoir monté de toute pièce un faux attentat en complète complicité avec… nul autre que Miteux lui-même. Le gouvernement gobe l’histoire au point de retirer son immunité parlementaire à Miteux. Son procès ne débouchera pas vraiment et cette histoire bizarre restera toujours frappée d’un point d’interrogation. Miteux mettra quelques années à se dépatouiller de cet insolite discrédit.

Mitterrand en porte-à-faux des gauchistes de Mai 68: «Je suis candidat». La tonitruante effervescence de Mai 68 fait vaciller le pouvoir crispé de la fin des années 1960. Elle culmine par un grand meeting des gauches au stade de rugby Charléty. Le régime de Gaulle est ébranlé. Porté par la ferveur de Mai, l’ancien président du conseil Pierre Mendès France se joint discrètement aux manifestants du stade. Les communistes prosoviétiques gardent leurs distances. Leur analyse, qui avec le recul historique ne manque pas de mérite, voit le gauchisme et les ardeurs de Mai comme un feu de paille social plus susceptible de servir un recyclage et une rejuvénation de l’ordre établi qu’une alternative révolutionnaire, ou même réformiste, précise. Face à ces mouvements immenses et généreux, quel sentiment habite alors Mitterrand? La certitude morbide, froide et petite que Mendès France cherche à le doubler, tout juste. Que fera-t-il, notre Miteux, entre les libertaires de Mai en révolte et les cocos syndicalo-corporatistes en lutte ouverte au point d’avoir paralysé le pays? Il singera son grand adversaire du moment, de Gaulle, lors de sa fameuse poussée individualiste-putchiste de 1958. Au mépris des gauches, des contraintes constitutionnelles et de l’analyse sociétale la plus élémentaire et en misant sur un effondrement subit du Képi et de son premier ministre Pompidou, ce qui provoqueraient tourmente et désarroi, le vampire «socialiste» s’exclamera, dans une conférence de presse en solitaire, comme un petit factieux opportuniste esseulé déguisée en alternative politique jouable: «Je suis candidat». Autrement dit: si de Gaulle tombe de son trône, poussez-vous de la à gauche, cocos prolos et libertaires estudiantins, que je m’y mette, point. Rien de plus, rien de moins. De Gaulle se ressaisira temporairement, Pompidou lui succèdera et Miteux devra encore attendre.

Mitterrand-Programme Commun. Débat des candidats présidentiels Mitterrand-Giscard de 1974. Là, électoralisme oblige, inversion ostentatoire des choses, Miteux roule avec les cocos à fond… ou affecte de le faire. Giscard, perfide, jouant des peurs primaires, l’asticote en lui demandant s’il y aurait des ministres communistes dans son gouvernement. Miteux insinue alors une info qui va, avec l’avenir qui gronde, prendre toute une dimension historique. Il laisse entendre qu’il sera le président de tous les français et flottera au dessus de la mêlée, y compris celle de ses alliés politiques porteurs du moment. Pas rien ça, chez un soi-disant militant opiniâtre censé être solennellement chevillé au Programme Commun. Sinon, autrement, il fustige et enguirlande son adversaire de droite, démontre méthodiquement que ce dernier travaille pour les riches et les patrons et Mitterrand, lui, se fait le porte-voix des pauvres, des éperdus et des démunis. Il a tellement l’air d’un socialiste, Miteux, dans ce bras de fer de 1974 pour les présidentielles qu’on y croirait presque. Le mur de l’argent y a cru certainement car le chaleureux Mitterrand au Programme Commun avec les Coco perdra, de très peu, ses élections au profit de VGE, le glacial suppôt des rupins. La polarisation gauche-droite culmine alors en France comme jamais, de façon limpide et solaire. Elle s’embrouillera beaucoup plus, par après.

Mitterrand en 1981: «Ne vous inquiétez pas à propos des communistes au gouvernement. Mon but, c’est de les réduire». En 1981, les choses ont changé. D’abord les mauvaises langues racontent que Miteux s’est fait limer les canines pour avoir une allure télévisuelle moins vampirique. Je sais pas si c’est véridique ou de quand le limage de canines date exactement mais la rumeur, elle, est parfaitement authentique. Plus fondamentalement, comme par hasard, le Programme Commun n’existe plus. On s’entend plus vraiment avec les cocos sur un programme et on en est revenu à un très ostensible socialisme non-communiste. La possibilité de communistes épars au gouvernement continue de flotter dans l’air, par contre (il faut bien toujours ratisser à gauche). En secret, Miteux dit à Jacques Chaban-Delmas, qui est alors président de l’assemblée nationale, «Ne vous inquiétez pas à propos des communistes au gouvernement. Mon but, c’est de les réduire». Et il le fera. Le freinage irréversible d’un tout éventuel positionnement du PCF dans les espaces de pouvoir en France sera l’œuvre de François Mitterrand. En 1983, j’arrive à Paris pour y faire le Doctorat de Lettres. J’ai vingt-cinq ans et je suis tout excité à l’idée de poser mon petit pied léger dans la France socialiste. Ce rêve de jeunesse sera vite éventé. La faute à qui? La faute à Miteux.

Mitterrand-Fabius. C’est que dès 1984, le petit roquet rupin à Laurent Fabius remplace Pierre Mauroy comme premier ministre. C’est l’instauration de la rigueur. On se rend compte alors que les engagements socialistes de Miteux, c’est de la gnognotte. Quand les choses redeviennent corsées sur l’échiquier économique mondial, c’est un petit énarque puant le fric qu’on remet en place aux affaires courantes. On prépare de plus en plus ouvertement l’ensemble des désillusion qui s’avancent, tandis que Miteux tient la route, bien calfeutré dans le solide bathyscaphe de son premier septennat (lui qui avait tant dénoncé la langoureuse longueur des mandats présidentiels de la république gaulliste). Inutile de dire qu’à ce point là du processus, il n’y a plus de communistes au gouvernement.

Mitterrand-Chirac. Survient ensuite, aux élections législatives, un coup classique dans les cas de gouvernements de gauche montés en graine. Les réacs qui ne voulaient pas de Miteux n’en veulent toujours pas malgré ses appels du pied. Les socialos qui sont déçus par le régime Fabius se rabattent sur les petits partis de gauche. La chambre devient donc majoritairement réac. Mitterrand appelle alors à la position de premier ministre un bandit de son calibre, son futur successeur, le très cyniquement opportuniste Jacques Chirac. C’est la ci-devant première cohabitation. On s’en tape passablement aujourd’hui mais à l’époque l’effet de surprise de cette alliance au sommet contre nature est retentissant. C’est qu’on perçoit encore, à tort, la gauche et la droite comme l’huile et l’eau. Aujourd’hui on le sait que c’est juste du show mais dans le temps, on y croyait passablement encore. La même année (1986), je quitte la France, doctorat en poche. Le socialisme français ne m’a pas spécialement déçu. Simplement, je ne l’ai tout simplement pas vu. Et, pour ce socialisme introuvable, les choses vont bien continuer de ne pas s’arranger.

Mitterrand-Le Pen. En 1988, Mitterrand, expert manœuvrier désormais, est réélu pour un second septennat. C’est que Chirac, qui brigue la présidence contre lui, s’est usé au pouvoir comme premier ministre (Mitterrand est solidement familier de l’usure des premiers ministres par le pouvoir. Et il en joue à plein, lui, qui, un peu plus tard, dira de Michel Rocard: «Il va bien falloir le prendre comme premier ministre puisque les gens l’aiment. Mais croyez-moi, dans dix-huit mois, on verra au travers»). Chirac est donc usé, temporairement neutralisé. Mais surtout, désormais, le candidat Jean-Marie Le Pen du Front National caracole et divise fondamentalement, crucialement, le vote de droite. On commence alors à jongler avec l’hypothèse que notre bon Miteux ait d’ailleurs et d’autre part œuvré en sous-main à un renforcement de la montée de l’extrême droite, pour se faufiler vers la présidence entre les candidats réacs. Cette hypothèse fait de moins en moins de doute aujourd’hui maintenant que le recul historique s’installe. La seule question qui demeure désormais c’est la suivante: affinité secrète du vieux décoré de la Francisque avec les xénos lepénistes en montée ou simple calcul politicien de haute volée minable? Pourquoi pas les deux, finalement, c’est pas du tout exclu non plus, s’ils sont compatibles. En tout cas, il devait bien ricaner du foutoir qu’il instaurait dans les droites avec ses combines, le Miteux. L’idée que, ce faisant, il nuisait durablement à la France en solidifiant la bête immonde qui monte, qui monte, ne sembla pas trop l’effleurer cependant.

Mitterrand-Baladur. En 1993, les socialistes s’effondrent aux élections législatives. Un aplatissage historique. C’est que les français connaissent de plus en plus leur vieux président maintenant. L’opportunisme louvoyant et individualiste de Miteux a fini par rattraper son parti et lui nuire en profondeur. Président pour encore deux ans, Mitterrand ne parle même pas de démissionner. Il annonce le soir même à la téloche qu’il prendra comme premier ministre le grand vizir des rupins Édouard Balladur. Ce dernier l’apprend assis devant son poste, comme le reste des Français. Il se rend pronto à l’Élysée. Ce sera la ci-devant seconde cohabitation, moins surprenante que la première désormais. Et ça va tripoter sec durant les dernières années du règne. Un petit film fort intéressant a encapsulé les rapports acides Mitterrand-Balladur. Le titre de ce savoureux long-métrage décrit l’intégralité de la situation: Le pouvoir ne se partage pas.

Mitterrand sur le plasticage du Rainbow Warrior: «Voyez…». C’est le mot que Miteux aurait prononcé quand on lui a demandé comment faire pour empêcher ce navire des militants de Greenpeace, le Rainbow Warrior dont le port d’attache était en Nouvelle Zélande, d’aller perturber les essais nucléaires français dans l’atoll de Mururoa. «Voyez…». Oh… ils y ont vu sur tout un temps, en envoyant des hommes-grenouilles plastiquer le bateau, qui explosa et coula, ce qui causa mort d’homme. Ce fut alors le plus cuisant scandale international de la présidence Mitterrand. Charles Hernu, ministre de la défense, porta éventuellement le chapeau et fut limogé. Et Miteux, une fois de plus, s’en tira indemne. Un intéressant petit film cultive l’hypothèse voulant que cette bavure énorme viendrait directement du fait que Miteux s’était monté une sorte de petit service secret personnel aventuriste, amateuriste, brutal et factieux dont il perdit éventuellement le contrôle effectif, ce qui mena au plasticage. Titre de ce morceau de bravoure cinématographique en forme d’enquête sordide: Mitterrand et les espions.

Miteux le cancéreux. En 1974, Georges Pompidou meurt au pouvoir. La France est d’autant plus atterrée sur le coup qu’on lui cachait sciemment tout de la santé déclinante du président. On prétendait qu’il avait des rhumes ou encore un petit mal de cul (authentique). Quand il s’avéra que le successeur de de Gaulle, atteint d’une fort longue maladie, l’avait pas joué franco à propos de sa santé, il fut explicitement dit qu’il faudrait quand même pas nous la refaire, celle là. Mitterrand candidat s’engage sur l’honneur, dès la mort de Pompidou, à publier des bulletins de santé présidentiels périodiques. Après son élection en 1981, on lui découvre un cancer qui s’avancera subrepticement au fil de ses quatorze années de pouvoir. Les Français ne l’apprendrons qu’en 1995, tout juste à la fin de l’ère Mitterrand. Mais… et les bulletins de santé présidentiels périodiques dans tout ça? Oh, ils paraissaient, à un rythme d’horloge. Simplement, le médecin du président les falsifiait, le bras évidemment tordu dans le dos par Miteux. Mort en 1996, de son cancer, François Mitterrand compte donc aujourd’hui au nombre des ci-devant malades célèbres.

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Voilà. C’est énorme dans le sordide, gigantesque dans le putride. C’est beaucoup, pas mal beaucoup, il faut avouer. Et encore, pour ne pas trop en rajouter j’ai pas tout mis, hein. Il y en a encore en masse. J’aurais pu en tartiner bien plus épais (affaire des Irlandais de Vincennes, accueil réservé à Georges Habache sur le territoire français, affaire des écoutes de l’Élysée, financement bizarre du Parti socialiste, implication dans la Françafrique, rapports amicaux multiples avec l’extrême droite, soutien politique et financier au régime Hutu du Rwanda, suicides curieux de Pierre Bérégovoy et de François de Grossouvre, affaire du Carrefour du développement, traitement financier par l’État de sa fille adultérine). Le type était une crapule politique intégrale, un langoureux arnaqueur tranquille, un systématique flibustier d’état, rien de moins.

Mais surtout, fondamentalement, crucialement, historiquement, François Mitterrand fut l’ultime fossoyeur de la gauche. C’est avec lui, en lui, de par lui que s’incarne le fait incontournable qu’une alternative socialiste ou révolutionnaire de l’organisation de la société civile en France ne passera pas par le jeu des alternances politiciennes. Miteux a fermement remis la politique sur son rail prosaïque, cynique, pragmatique, crétin, inane. En lui (et, dans une moindre mesure, en Jacques Chirac) s’incarne, à la fin du siècle dernier, encore gros d’espoirs et de rêves, le fait que la position cardinale de grande figure politique ne s’obtiendra pas au mérite sociétal, intellectuel ou programmatique mais au savoir-faire manœuvrier, méthodique, insensible et systématiquement arriviste. Tel est le paradoxe François Mitterrand. Il a vidé pour très longtemps, pour toujours peut-être, les progressistes français de leurs espoirs politiques en établissant durablement la synonymie fatale entre la petite politique et le grand politicaillage minable. C’est là la leçon pragmatico-pratique qu’il nous lègue, en fait. Un plat qui se consomme froid, en se bouchant le nez.

Ô forces de progrès, ne misez pas sur les politicards professionnels pour faire avancer vos valeurs, vous finirez par faire flotter au sommet du cloaque des Miteux, comme celui-là. Entre 1981 et 1995 ce fut CQFD et concrétude de cet apprentissage cuisant et désolant de la désillusion politique et ce, sur toute la ligne et en grande.

13 réflexions sur “Réminiscences de François Mitterrand (1916-1996)

  • 1 février 2019 à 11 h 20 min
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    ah que ne ferait-on pas au nom de la pata, allant presque jusqu’au pata-qu’est-ce?
    https://wp.me/p4Im0Q-2Jy 01/02/2019 – Les gilet jaune à l’assaut de la PPL 1352 anti casseurs de sucre sur le dos des paumés du petit matin, aussi dans la journée et surtout les soirs de grande solitude…

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  • Ping : Réminiscences de François Mitterrand (1916-1996) « Le Carnet d'Ysengrimus

  • 28 octobre 2022 à 1 h 17 min
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    Et dire qu’il y en a qui le vénèrent encore dans le bazar médiatique français, et continuent d’ailleurs a ce jour de tisser des mythes et des légendes sur le personnage a chaque occasion !

    Il y a effectivement trop de magouilles et de sales affaires qui se déroulent dans cette France post coloniale en décrépitude ou Mitterrand ne fut qu’un intendant doué et un comédien inégalé… en plus d’être un lugubre fossoyeur qui ouvrira la route a tous les opportunistes-charognards qui lui ont succédé… et puis gauche mes fesses…ce fut probablement la naissance et la consécration de la gauche caviar qui sévira non seulement en France depuis, mais contaminera toutes les gauches Européennes, Maghrébines et Africaines, une gauche corrompue jusqu’à la moelle, qui nous donnera d’ailleurs des plumes ou plumitifs célèbres qui marqueront notre époque et la presse gauchiste française ! et puisque j’ai toujours pensé qu’en France, la droite au moins joue franc jeu depuis toujours… et ne se fout pas du monde on dirait…comme le fait la gauche !

    Excellent billet… qui vous enverrait direct a la guillotine encore aujourd’hui en France …:)))

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    • 28 octobre 2022 à 9 h 29 min
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      N’en tirez pas un prétexte pour faire de la propagande de droite, Sam. Ce serait trahir ma démarche…

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      • 28 octobre 2022 à 11 h 01 min
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        Bon… ne gâchons pas le plaisir du billet… ma conclusion ironique n’est pas un plaidoyer pour la droite non plus…c’est a prendre avec un grain de sel…:))

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  • 28 octobre 2022 à 10 h 15 min
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    Excellent article, quI se lit comme on suce un bonbon, moi qui n’ai jamais voté Miteux de ma vie ! Ah ! « Miteux », rien que le mot : on reconnait les anti mitterrand purs et durs !

    Que l’on me permette d’ajouter quelques flèches à ce beau portrait à charge :

    1°)- Miteux est responsable de la croissance ininterrompue du chômage durant 14 ans : 1 million de chômeurs en 1980. 2 millions en 1988. 2,5 millions en 1995, sans que miteux ne fasse quoique ce soit contre ce triste phénomène. Pire, l’arrivée de miteux au pouvoir coïncide avec sa politique de mondialisation assumée, obstinée, de l’économie française. Résultat : le secteur industriel est liquidé. Entre 1974 et aujourd’hui, le secteur secondaire perd 2,5 millions d’emplois !

    2°)- Sur Jean-Marie Le Pen, il y a une anecdote très importante à dire : c’est miteux qui a autorisé Le Pen père à passer la télévision : privilège que n’avait pas le PSU encore vivant à cette époque !

    3°)-Miteux fait partie de la « gauche américaine », qui s’est activement rapprochée des Etats-Unis. Voire de la CIA, comme écrit l’historien Eric Branca dans son ouvrage : « l’ami américain » ( 75 ans de mauvaises relations franco-américaines). Où l’auteur montre surtout la volonté des ricains de pulvériser la puissance française. La faire rétrograder à la 47 ème place : ce qui est fait à ce jour !

    4°)-L’entourage de Miteux est responsable de la mort de Coluche, Balavoine, Edern-Hallier…. Bérégovoy : ?

    5°) -Miteux a imposé l’Europe supra nationale à des français qui n’en voulaient catégoriquement pas. C’est ce qu’explique l’économiste Jacques Sapir dans son ouvrage : « La grande dissimulation ».

    6°)- Miteux a refuser de changer sérieusement les choses. Et comme Danielle Mitterrand lui en faisait reproche un jour : il lui a répondu de façon désinvolte que c’était trop difficile !

    7°)- Miteux adorait Reagan et Thatcher !

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    • 28 octobre 2022 à 10 h 35 min
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      Édifiant lot d’informations complémentaires sur Miteux et son ère… Grand merci.

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  • 28 octobre 2022 à 11 h 19 min
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    Par ailleurs, Jospin, un autre socialiste qui lui ne s’est pas laissé entacher beaucoup plus jeune par Pétain ou Vichy, n’a pas fait mieux que miteux non plus lors de son mandat… même si le contexte difficile et bien plus complexe que celui de l’ère miteux ne soient pas comparables… bref…

    les nostalgiques des années Mitterrand se souviennent surtout de sa maîtrise du verbe et de l’art de discourir, ou encore de ses choix  »d’hommes » pour les sales besognes… comme les premiers ministres qu’il n’hésitait pas a changer comme on change de chaussettes… sans jamais s’attarder sur son leg empoisonné et toxique pour toute la politique française…! et puis y a eu son fils aussi dans l’affaire Angolaise avec Dos Santos… le satanique Pasqua, et Chirac… et les commissions sur les ventes d’armes…. Chirac que les dernières rumeurs disent qu’il se tapait de la Coke dans les années 80… même lorsqu’il fut premier ministre de Miteux… faut dire que le champagne coulait a flot a la même époque en France, le fric aussi, et Paris a connu sa grande gloire a la même époque…sur ce registre… a tel point qu’on ne distinguait presque plus qui était de droite et qui était de gauche :)))

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    • 28 octobre 2022 à 12 h 39 min
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      Oui, Chirac était un grand consommateur de cocaïne. C’est Gérard Fauré, son dealer qui le raconte dans ses livres.

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  • 28 octobre 2022 à 16 h 50 min
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    iL Y A FORT LONGTE TEMPS QUE LA SEGMENTATION ENTRE FORCES POLITIQUES DE GAUCHE ET DE DROITE ET DE CENTRE N’A PLUS AUCUN SENS.

    Notre slogan – particulièrement pendant les mascarades électorales est toujours le même : Ils sont tous pareils. L’un propose 600 $ d’aumône et l’autre relance pour 800$ d’aumône pour faire face à l’inflation galopante. Ils donnent de l’argent qu’ils nous ont d’abord confisquer et n’ont aucun contrôle sur le système et le mode de production capitaliste.

    La véritable séparation politique oppose les forces politiques prolétariennes révolutionnaires et toute la gamme des partis politiques bourgeois de gauche comme de droite.

    Les uns ne participent pas aux mascarades électorales et ne cherchent pas à réformer le système mais à l’abattre alors que les autres cherchent à réformer le système pour le réchapper…le sauver ce qui est impossible.

    Robert Bibeau

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    • 28 octobre 2022 à 17 h 55 min
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      Élections, pas élections, le personnage reste une figure politicienne totémique de la seconde moitié du siècle dernier, en France.

      Il est bien plus qu’un portrait électoral: un aveu collectif.

      La Crosse Tranquille.

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    • 29 octobre 2022 à 0 h 45 min
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      Je n’aime pas les élections : c’est un truc de riche parti politique. Le PSU où je militais dans ma jeunesse n’avait aucune chance et faisait 11%. Les 89 élus NUPES en 2022 n’ont pas un seul mot de critique à dire sur le capitalisme mondialisé. Ainsi, la Clémence Guettée, députée LFI, a eu le toupet infernal de repomper mot à mot dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, mon paragraphe sur la pauvreté de masse écrit la veille sur mon mur Facebook ! Dire que je n’attends rien de la gôche relève de la litote.

      Au Rassemblement « Pouvoir au Peuple », nous proposons la suppression de tous les députés et sénateurs. La rédaction d’une nouvelle Constitution sur les rond points des Gilets Jaunes et grévistes des raffineries. Ce sera l’esquisse d’un pouvoir à la base, qui à terme, gouvernera seul le pays !

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  • 29 octobre 2022 à 15 h 26 min
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    @ Ysengrimus et @ Robert…. s’il vous plait lisez mes deux derniers commentaires dans le mème de cette semaine… afin de mettre au clair ce qui risque de tourner a l’incident avec René Naba…si jamais il proteste ou pleurniche encore ou veuille interdire mes commentaires. Merci !

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