Les précaires aussi ont le droit de lire
ALLAN ERWAN BERGER — Cet article est aussi disponible en anglais, en italien et en espagnole ici: Articles du 14 et 15 avril[26247]
Mesdames et messieurs les beaux esprits, vous si confortablement installés sur d’agréables coussins à durée indéterminée, vous qui bénéficiez de la considération de votre banquier, de celle de votre boucher, de celle de votre poissonnier, et surtout, à vous entendre, de celle de votre libraire que vous sauvez par vos généreux achats, vous qui ne mettez jamais les pieds dans une enseigne à bas prix, vos leçons d’écologie littéraire nous font rire et grincer des dents. Nous qui ? Nous, les rats numériques, que vous accusez de tout. Car en plus de nous charger de vos propres péchés, il apparaît que vous mentez, ô pollueurs bien dorlotés.
Querelle
entre un donneur de leçons
et une pauvre conne:
Il était une fois un grand mâle de l’éditocratie qui, non content de sévir dans un hebdomadaire, deux quotidiens, trois émissions de radio et quatre émissions de télévision, s’avisa de vouloir faire honte à une employée d’un magasin de chaussures. Celle-ci, qui prenait sa pause de midi sur un banc tout en picorant dans une barquette des carottes râpées, était en train de manipuler une liseuse. Le spectacle de cette sous-roturière piétaille en train de trahir le Livre souleva l’indignation du grand homme. Il mit le cap sur la coupable, s’installa entre elle et le soleil, et l’engueula théâtralement.
« Et voilà ! Étonnez-vous après ça que les ventes de livres dégringolent ! Vous et votre saloperie asiatique, vous détruisez toute la Culture ! Traîtresse à la France !
— Qui que quoi ? Qu’est-ce que c’est que ça ?
— La France ? Un pays où l’on pense beau, et où l’on parle droit et non pas en SMS. La Culture ? Ce qui nous cimente, citoyens de la République des Lettres et de tous les Arts ! La traîtrise ? Déloyauté, fourberie, mauvaise foi, perfidie. Votre machine, en asphyxiant la Culture à sa racine, coupe à la France son rayonnement, et donc vous Trahissez votre pays ! Vous sabordez la règle du jeu, c’est immonde ! »
Le gars n’était pas peu fier de son attaque en trois points, et se préparait à déployer chacun d’iceux avec force mépris pour cette vendeuse éhontée quand soudain celle-ci, qui n’était pas une jeunette fraîche émoulue de l’école de commerce mais une vieille carne universitaire cahotant d’une mission à l’autre, osa lui couper la parole :
« Des faits, des arguments, ou bien alors fichez le camp. La personne que je lis dans cet engin s’exprime plus efficacement que vous, phraseur !
— Phraseur, croyez-vous ? Des tas de journaux m’impriment, mes livres sont lus partout, j’ai reçu des prix, j’édite une revue, je me mets dans des films ! Et voilà le marchepied de toute cette réussite : je suis diffusé sur le papier ! Tandis que vos petits écrivaillons, rebut de la littérature, refusés de partout, n’ont plus que votre poubelle d’Internet où aller se réfugier pour espérer briller auprès de trois ignares. C’est pitoyable ! Ouvrez donc les yeux et mettez-vous enfin à lire de la vraie littérature, au lieu de consommer de ce bas-de-gamme sauvage, mal peigné, hérissé de coquilles, jamais relu, et pour finir jamais lu ! C’est quoi, votre ibouque ?
— Le Traité de la constance, de Juste Lipse. Une fortune chez les antiquaires, et le voici gratuit par les bons offices d’un camarade belge qui a encodé la version préparée par Du Bois. J’ai attendu trente ans avant de pouvoir lire ce texte, et j’attendrais encore si le numérique n’était pas apparu. Voyez-vous, je n’échangerais certainement pas cet ouvrage contre un de vos médaillés, illisibles à force d’être ennuyeux, obscurs, nombrilistes et mal écrits. Croyez-vous donc que l’on ne publie jamais des livres médiocres, chez vos beaux éditeurs ? Il existe des torchons imprimés, à commencer par les vôtres, et des beautés refusées, à commencer par celles d’une amie Suisse. Pour nous empêcher de clore le bec à vos semblables, il vous faudrait inventer le point Proust, grand recalé de chez Gallimard, comme il y a le point Godwin. Allez, laissez-moi lire, ôtez-vous de mon soleil !
— Pour finir, Proust a trouvé sa chance chez Grasset, vieille imbécile ! Imprimé ! Je le sais, j’y suis !
— Et s’il avait vécu aujourd’hui, il se serait retrouvé chez NumérikLivres, ou Publie.net, ou au Gaulois Nomade, ou chez eMue, etc. etc. etc… Ce ne sont pas les éditeurs qui manquent, quand manque l’Éditeur. Et il n’aurait pas commencé, chez votre Grasset, à compte d’auteur, le pauvre. Laissez-moi lire, zut à la fin !
— Mais la pollution, mais l’éthique ! Votre machine infernale, qui pique les yeux et consomme de l’électricité, en plus de polluer, nécessite l’emploi de métaux rares et toxiques, extraits à coups de fouets par des esclaves qui souvent sont des enfants. Le livre en papier, lui, est écologique : ce sont des arbres qu’on fait pousser et repousser. Que pouvez-vous répondre à ça ?
— Mais que vous êtes chiant ! Commencez par écrabouiller sur cette borne en béton la noble montre que vous portez à votre poignet, jetez votre téléphone portable aux ordures, balancez votre télévision – cette infernale tétine – par la fenêtre, et abstenez-vous de pérorer partout ; ça nous fera des économies de carbone. Marchez à pied comme je le fais, au lieu de parader sur un luxueux scooter à trois roues, ou de vous faire conduire en voiture de maître quand vous allez à vos dîners. Et enlevez aussi ces coûteuses godasses ; je les vends, je sais par qui elles sont faites. Quant à votre papier sacré – qu’on trimballe en camion, me semble-t-il, et pas en montgolfière – faut-il vous apprendre que la dernière usine française de pâte à bouquins a été fermée par le groupe qui la détenait, pour recentrer toute la production dans des pays à bas coût, et où personne ne vient vous embêter avec des considérations morales ? Apprenez que quinze-mille hectares de forêt mises en monoculture et bien saupoudrées de produits chimiques n’ont rien à voir avec de l’écologie, et tout à voir avec un enfer puant, où les sources tuent, et où aucun oiseau ne tient. Alors merci bien, je préfère encore mes deux microgrammes de métal rare, qui est recyclable. Et si vous trouvez désagréable que des enfants se crèvent dans les galeries où l’on extrait ces tristes métaux, il ne tient qu’à vous de cesser de placer votre argent dans les sociétés qui font du fric sur le dos de ces petits mineurs, et se gavent ainsi de croissance à deux chiffres. “Trahir la France”, hein ? Du vent, maudit prêtre !
— Mais l’odeur du livre ? Sa texture ? Son poids ?
— L’odeur du livre est belle et bonne lorsque le livre est propre ; sinon ça fait éternuer. La texture est certes bien agréable quand il s’agit d’objets correctement façonnés, mais l’immense majorité des bouquins imprimés n’a aucune texture ; en outre, les feuilles se décollent une fois sur quatre, et la couverture part en lambeaux. Permettez donc que je ne pousse pas des vocalises de groupie amoureuse devant du papier qui s’échappe et file folâtrer au pays des pigeons. Quant au poids, alors là vous tombez mal, mon petit père ! Le poids ? Je suis une intérimaire, flexi-sécurisée jusqu’au trognon grâce à ceux de votre clique libérale : un jour dans cette ville, un jour dans une autre. Ma valise est ma maison. Devrais-je traîner quarante kilos de livres pour vous complaire, ô vous qui vivez dans un six-pièces à Saint-Germain des Prés ? Il n’y a pas plus cher papier peint au monde que votre papier imprimé ; certes moi aussi j’aimerais avoir une belle et vaste bibliothèque pour décorer un mur, et devant laquelle on me prendrait en photo, mais je ne peux pas : trop lourde, trop grosse, trop coûteuse. Et puis, quel mur ? Je vis dans des petites boîtes ! Je travaille dans des petites boîtes. Donc je lis dans une petite boîte et je vous emmerde. »
C’était bien la première fois qu’on tenait ainsi tête à notre médiacrate photogénique, qui s’en retrouva sans répartie pendant au moins dix secondes. Puis il lui revint que les grands distributeurs du numérique avaient de bien étranges pratiques. Il se frotta les mains et afficha un venimeux sourire :
« Il y a quand même un petit détail qui vous échappe, pauvre conne je-sais-tout : vos livres ne vous appartiennent plus ! Les grandes plates-formes vous vendent la licence d’utilisation de leurs fichiers, et uniquement ça : qu’ils décident de retirer un titre, et votre bibliothèque portative s’en ampute à l’instant !
— C’est bien pourquoi je n’achète un ouvrage que chez son agrégateur, et que j’évite les revendeurs comme la peste. Par ailleur, je refuse d’acheter des fichiers verrouillés, ou illisibles autrement que dans la liseuse du marchand ; je veux des livres libres, et j’en trouve ! Et je les partage, et je les multiplie ! RÉSISTANCE !
— Et voilà ! Vol et piratage ! Comment voulez-vous qu’un auteur vive, s’il se fait piller ?
— Alors là, c’est trop ! Un auteur n’a jamais vécu de son talent que par le plus grand des miracles ou la plus serrée des combines ! Vous en vivez parce que vous êtes incontournable, ô bavard catastrophique. Et ne changez pas de sujet : vous ne tenez au livre imprimé que parce qu’il fut le vecteur de votre gloire, c’est vous-même qui l’avez dit. Des millions d’artistes souffrent d’une immense indifférence tandis que vous et dix autres paons de votre espèce prenez toute la place. Allez au Diable, et laissez-moi lire ! »
Illustration tirée de :
National Archives and Records Administration: Passenger perches on her suitcase while waiting for a train at the 30th Street Station in Philadelphia, Pennsylvania.
Jim Pickerell, 1936. Source ici.
Fabuleux…et révélateur en effet…peu importe comment on l’appelle; »fracture » sociale et intellectuelle entre deux folles et si proches époques, choc culturel, crise économique, clash de civilisations et de générations, gentrification, déclassement, précarisation, avilissement, déshumanisation ou tout simplement abrutissement et idiotie… c’est surtout nous les vieux cons qui avons vécu les deux époques qui pouvons témoigner comment on nous l’a mis jusqu’au trognon depuis toujours :))) c’est fou comme on nous refourguait tout et n’importe quoi hier, alors qu’on pensait qu’on allait désormais vivre dans le luxe et la farniente toute notre vie ! :)) et qu’on achetait et ramenait comme des imbéciles tout et n’importe pour l’entasser chez nous, et c’est plus tard qu’on réalise que plus des trois quarts de ce qu’on conserve ne sert absolument à rien ! … :))) et les bouquins ne font pas exception à la règle hélas, même si ça reste des livres…qu’on nous refourguait comme des meubles a vrai dire ! … aujourd’hui, au vu du pouvoir d’achat, ces satanés bouquins sont rendu si chers qu’ils en soient devenu presque des marqueurs de classe sociale ! peu importe, romans, essais, livres savants, manuels professionnels de ceci et cela, beaux livres d’Art-gros pavés surdimensionnés de luxe qui servent de meubles contemporains et coûtent une fortune aussi…bref, la vaste caste de prolétaires forcés que nous sommes tous devenu malgré nous… peu importe…nomadisés et quasi SDF comme dans ce billet…ou sédentarisés dans des »logements » de maintenant, ne peuvent qu’être traumatisé ! …surtout s’ils ont vécu les deux époques comme nous ! vivement le livre électronique en effet… et qu’on arrête de se payer notre tête !
Quoiqu’on fasse de toute façon, ça fait des lustres qu’on nous a entubé et structuré notre maigre pouvoir d’achat… ! c’est jamais nous qui décidons comment on va dépenser le peu de fric dont on dispose, ils ont tout prévu…! »eh ducon le prolo qui croit avoir tout compris, voici ce que tu te permettra, voilà ce que tu bouffera, comment tu t’habillera, voici les marques de café noir goudron qui goûte le pneu que tu te tapera et qui fera aggraver ta depression… tu crois encore que tu vas te permettre des folies petit malin hein ?!… tu peux rêver ! tu ferais mieux d’économiser pour te permettre un smartphone potable et l’abonnement internet haute vitesse petit con va….combien il te reste a vivre ? tu ne le sait pas ?!! tiens ! nous on le sait ça aussi… yallah, tu ferais mieux de payer tes factures et te préparer pour le grand saut…dans l’autre monde..en bon citoyen ! » :))))
Quel époque de merde en effet ! :)) et merci pour ce billet !
Ps : c’est comme la fois ou j’ai trouvé un dépliant dans ma boîte aux lettres qui essayait de me vendre un spot dans le cimetière de luxe à côté et où il ne reste plus de place !:))) je vous jure que c’est vrai ! :))) »Faites vite, il ne reste que moins de dix emplacements, on vous le fait a 50% » !!!! quels malades !
J’ai eu une période creuse dans ma vie, ou les gens qui me connaissaient me disaient »Pourquoi tu n’essaies pas d’écrire et ne faire que ça puisque tu aimerais bien te dédier aux livres et te libérer du boulot, et en faire ton gagne pain ? tu sais ça peut rapporter beaucoup d’écrire… contrairement a ce que tu crois et ce que tu dis, écrire rapporte a ceux qui savent s’y prendre, et ça s’apprend ! » :))) j’avoues que ces salopards qui ne m’ont jamais voulu du bien de toute façon, m’ont presque convaincu a l’époque… et j’ai commencé même a réfléchir a un plan diabolique pour écrire des trucs qui se vendent et qui ne valent que dalle, et qu’on traduirait dans quinze langues pour commencer :))) …. Ainsi, j’ai quelques fois et au plus fort de cette illusion…songé d’écrire sur la santé mentale, sur la santé en général, ou alors des fictions ..bref, le tout comme une bonne arnaque, et »elixir de vie » qui se vendrait comme des petits pains a condition de trouver la bonne formule… et j’ai même songé a avoir recours aux recoins les plus pervers dans mon cerveau lobotomisé, et écrire sur du cul original, et très suggestif pour toutes ces nanas bourgeoises qui se ruent sur ce genre de lecture encore et dépensent en moyenne 30 euro pour ça ! :)))) Et puis, rien a cirer, y a qu’a écrire sous un nom d’emprunt comme font tous les »best sellers »… et je pourrais même écrire et publier ce que je veux ! … et c’est donc la que j’ai réalisé enfin, que, tous les écrivains a succès, ne furent et ne sont rien d’autre que de sacrés Marketers ! depuis toujours, et depuis la chanson de Roland ! Montesquieu, Victor Hugo, Zola, étaient après tout des marketers aussi, et ils ont tout de même vachement bien exploité leur époque aussi ! …bon avec un immense talent tout de même, mais le Marketing était bien présent la encore !…
Comme on sait tous aujourd’hui, En réalité »écrire pour gagner sa vie » est une entreprise comme une autre, et mon voisin immédiat ici, ne s’en cache même pas, il s’en vante même depuis toujours, et je vous épargne les horreurs qu’ils écrit, et pour quel public ou lecteurs, pour éviter de le reconnaître :)))….bref, il y a donc ceux qui soient des pro de cette entreprise d’écriture pour vivre, et puis il y a les autres… ceux qui écrivent pour »espérer être lu »…et qui sait, pouvoir un jour percer la-dedans…ou alors au moins vendre quelques centaines…et ne pas retourner bredouille ! et si chez les premiers, on trouve des concepts de marketing bien étudiés, et rarement du talent, chez les seconds eux, et chez les moins connu, les moins publiés ou encore les jamais publié, tout le talent immense qu’on soupçonne même pas puisse exister ! c’est comme ça ! enfin, il me semble ! car, comme les musiciens qui jouent et maitrisent un instrument, les faux prodiges pullulent et se font un paquet d’argent avec leur musique, j’ai même eu un faux ami avec qui ça s’est mal terminé, faux virtuose même si très talentueux, dans le Luth oriental, et ceci lui a suffit pour jouer avec les plus orchestres du pays, se faire inviter a jouer avec les troupes select ou VIP, et il s’est même fait inviter par des princes Arabes avec de grosses troupes, pris en charge pour aller dans leur palais d’orient classe supérieure, et tout frais payés, largement récompensés, et recevant même du bling bling en cadeaux divers…! bref, le type, je croyait dur comme fer que c’était un virtuose vrai de vrai depuis toujours, c’était aussi un compagnon de pêche, jusqu’à ce je me rende compte que c’était un narcissique de première, et qu’il nous vendait une image humble et idyllique de lui, alors que ce fut un vrai lèche cul et gougeât de son milieu… il était aussi prof de musique comme boulot permanent dans un Lycée du secondaire ! bref, c’est le même principe, lui vivait très bien de sa musique et en vit encore je suppose, alors que les vrais talents eux, ne sont même pas connu !
Dans la vie, il y a des gens qui savent se bâtir une respectabilité et une honorabilité sans faille, en apparence seulement…comme un talent inné chez eux ! dans tous le domaines ! et c’est une question d’égo bien bâti et bien trempé bien entendu et de faux mérite… même s’il y a indéniablement du talent ! et vous me direz que toute la vie en gros, il n’est question que de ce petit jeu de toute façon ! Savoir se faire respecter et se donner des airs d’esprit supérieur, de prodige dans son domaine, de talent d’exception, d’intégrité au dessus de tout soupçon, et d’humilité pardessus tout..et hop, on pourrait même prêcher des prophéties et avoir des adeptes le lendemain en millions… comme font nos amis Yankees dans tous les domaines ! et comme font des personnalités publiques connues en France et en Europe, et partout ailleurs… et même dans les domaines les plus abstraits comme la mode ou la peinture ou la sculpture etc, la personnalité de la vedette y est pour beaucoup, sa perception d’elle même et des autres et son intelligence sociale on va dire, celle qui permet de lire très vite les autres, est ce qui va lui permettre de rouler tout le monde dans la farine, ou alor au moins, rouler le plus friqué d’entre eux, et tirer partie très généreusement de son »talent » d’arnaqueur avant tout :))))
Bon j’exagère un peu, mais tout de même, il y a beaucoup de vrai dans ce que je raconte ! chez les »auteurs », scribes et écrivaillons de notre époque ! et c’est généralement pas pour rien qu’ils se tiennent a carreau des autres et évitent le public, même le leur, et parfois peuvent le mépriser aussi, c’est uniquement parce qu’ils craignent qu’on les confronte, on les teste ou on les accusent… comme par les critiques, a qui ils ont tout le temps envie de dire »Eh ben tu n’a qu’a faire comme mou, et prouver de quoi t’es capable oi, car moi figures toi, je me fais du blé grâce a ce talent et j’emmerde les autres » :)))…bon sans mettre tout le monde dans le même panier tout de même, car on dira chiche a ceux qui savent nous toucher, nous émouvoir ou nous impressionner… et tant mieux pour tout le monde !
Maintenant, je soutiens le e-lecteur moi aussi a fond, sans pour autant renier tout a fait les livres car c’est pas tout le monde qui a les moyens d’accès a la technologie encore et pas dans toues les langues et culture en tous cas… Imaginez que même ici au Canada, il existe encore une bonne proportion de »Computer illiterates » chez le troisième âge surtout et dans certaines communautés coupé du monde et des réseaux internet…et il en existe un tas inimaginable tellement le pays est grand… et même parfois a quelques dizaines de km au Nord de l’ïle de Vancouver et ses gratte-ciel, et au nord de la Colombie britannique qui est la province qui abrite Vancouver… ou encore dans les provinces du centre du pays, Alberta, Manitoba, Saskatchewan, sans même devoir se rendre aussi loin que dans les territoires du Nord-Ouest e les province glaciaires du Nord habités par les premières nations surtout…. et puis il y a le Bled, l’Afrique et le reste, ou il existe des centaines de milliers de gens qui aimeraient bien lire qq chose, mais n’ont pas grand chose a lire ! ….
Merci encore pour ce billet !
Cher Sam, oui, j’ai écrit des livres, je les ai édités moi-même, j’en achète des exemplaires chez l’imprimeur, et je les donne, parce que je me refuse de « gagner » un seul centime avec ces merveilles. Un livre est toujours une merveille, même s’il est écrit par un piètre auteur (de ceux qui se font connaître justement). C’est une merveille parce que c’est le fruit malgré tout d’une réflexion qui dure, qui dure….
La richesse, ce sont les livres en tant que tels, et pas du tout en raison du coût du papier, de l’impression…. et surtout de la marge de l’éditeur !
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J’ai appris à aimer les livres dans la bibliothèque de mon petit village : à la fin du XIXe siècle un habitant fortuné avait légué sa bibliothèque à la mairie, et c’est comme cela que j’ai pu lire tout Hugo dans l’édition ne varietur de 44 volumes de chez Hetzel, mais il y avait aussi Voltaire (édition plein cuir du XVIIIe, 71 volumes), Dumas, Zola, que sais-je encore !
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En revanche je comprends que cette dame ne puisse pas arpenter la France avec une remorque contenant ses livres : le fils d’un ami, lui aussi, avait une liseuse pour le suivre partout, et ce partout, c’était par exemple en Afrique équatoriale (il était ingénieur dans le pétrole). Vive la lecture !
Et s’il vous plait Monsieur Allan Erwan Berger…. ne me dites pas que vous aussi, vous êtes entrain de republier exprès des billets ou j’ai déjà commenté pour en faire des »Palimpsestes » de mes écritures bidon vous aussi….:))) tout comme ce sacré Ysengrimus, qui collecte mes palimpsestes depuis quelques pleines lunes déjà, et me fait craindre qu’il soit entrain de les publier dans la chronique des imbéciles, sur la tribune de l’association nord américaine pour la lutte contre les désordres psychologiques… :)))
Sacré Ysengrimus… il doit se dire depuis le premier jour, ce bougnoul de Sam, aurait mieux écrit avec ses pieds ! :)))
Il faudrait aussi s’inquiéter que les précaires n’aient plus le droit de bouffer aussi en ces temps merdiques, le volume des affamés et des mal nourris grossit pratiquement d’heure en heure partout sur la planète, et les seules choses qu’on leur permet de lire sont de mauvaises nouvelles… pendant que du côté des privilégiés, la vie n’a jamais été aussi facile et paradisiaque, les voyages de rêve dans les îles et les étendues bleues explosent, et leurs acquisitions immobilières et foncières aussi ! il y a une espèce de cannibalisation extrême qui accompagne tout ceci dans toutes les économies du monde .. et je vous jure mon ami Allan, que lorsque je vois l’état rien que de nos pauvres a nous au bled, il sont passé de celui de moyenâgeux édentés aussi jeunes que leurs vingtaines et trentaines, a celui de loques et épaves humaines dans toutes les tranches d’âge, et souvent n’ont même pas accès aux aliments essentiels exposés pourtant en pagaille devant eux dans les marchés et les souks, avec les aliments de luxe aussi, et pendant que nos amis misérables que même des esclaves du moyen-âge devaient se porter mieux que eux, se barricadent dans leurs bleds perdu, leurs quartiers pauvres des villes et ne veulent même plus sortir, sauf pour mendier !
Sur fond d’une propagande terrible en faveur de camps criminels notoires, ceux du pouvoir, ou encore ceux d’occident vs la Russie et la Chine, propagande qu’on a jamais vu ou atteint même au cœur des années les plus sombres de la guerre froide, ou au cœur de l’emergence de l’Allemagne Nazie en Europe jadis, le monde ressemble aujourd’hui je dirais a une sorte de Disneyland suicidaire et sans espoir de s’en sortir, et y’en a un tas qui prennent parti de tous ce criminels tous le jours… uniquement pour se faire croire qu’ils sont du bon côté !
Ce que lisent encore donc les gens en ces temp hyper dangereux, est en fonction de leur situation, et leur degrés de précarité sur la nouvelle echelle de mesure de la déchéance humaine ! et sur rien d’autre ! une sorte d’echelle de Richter mais sur la misère humaine cette fois-ci qui emerge désormais comme ultime facteur qui determine ce que les gens font, mangent, lisent ou comment ils vont crever a petit feu, et face a eux, les riches eux, devenu encore plus cyniques et sans pitié.. se plaignent qu’ils ne trouvent plus de main d’oeuvre au bas de l’echelle, et se plaignent de leurs esclaves payés deux sous, que ce sont des »tricheurs » et des fainéants, bon a rien et inemployables , en se lamentant la dessus ! et ne se doutant même pas que les salaires de misère qu’il leur paient ne suffisent même plus a couvrir deux semaines sur un mois et parfois ou alors très souvent moins que ça !
Il y a donc ceux qui lisent les mauvaises nouvelle a longueur de journée, la majorité écrasante de l’humanité, ceux qui lisent la propagande des criminels de tous poils qui leur promettent de faux espoirs, ceux qui lisent les dix commandements et les livres douteux de religion et récitent leur prière et espèrent voir la faucheuse venir les cueillir avant tout le monde pour retrouver un semblant de paix, oui c’est a ce point…! et ceux qui lisent et redécouvrent Alice aux pays des merveilles :))) ou encore, les chroniques de consommation parce que ne savent pas encore comment ils vont claquer leurs économies en croyant au père Noel ! bref….
Et moi, la seule chose que je lis de plus en plus et chais pas pourquoi, c’est l’heure !!! tout le temps, et quelque soit la chose que je fait chez moi ou ailleurs dans la rue, je regarde l’heure sur mon téléphone , sur mon ordi, sur ma cuisinière, et les autres horloges chez moi ! tout le temps ! c’est un peu comme si j’attendais chais pas quoi moi aussi ! et en lisant l’heure tout a coup, ceci se révèle bien plus révélateur, savant ou instructif sans savoir pourquoi ?!! :))) et c’est pas marrant ! bref, je suspecte qu’ils cherchent a nous faire perdre la boule, car c’est exactement ce qui se produit a cette heure-ci ! :)))
Bon, je promets de ne plus lire l’heure… j’en suis capable, allez, avec un peu de volonté j’y arriverais !
le Temps, est cet enfoiré qui travaille contre nous depuis toujours e réalité, il est la source de tous nos problèmes en fait, et il fait semblant de s’étirer comme il excelle dans l’art de tromper ! tout le monde sans exception ! le Temps est la clé pour comprendre notre univers justement… même si on y comprend encore que dalle, j’invite quiconque a le surveiller de temps a autre celui-la encore ! ….
Lisez l’heure Messieurs Dames, et lisez-la bien ! vous seriez étonné d’en apprendre beaucoup plus que vous n’imaginez ! et bien plus que tout ce que peuvent contenir les livres cette fois !
Yallah Bye !