Le conte du troisième chimpanzé (2)
CAROLLE ANNE DESSUREAULT :
Voici le deuxième article du livre Le troisième chimpanzé de Jared Diamond paru en 2000 aux Éditions Gallimard pour l’édition en langue française.
M. Diamond est un biologiste, évolutionniste, physiologiste et géonomiste diplômé en histoire et anthropologue de l’université Harvard. Son livre est un essai sur l’évolution et l’avenir de l’animal humain que nous sommes.
Je confirme que mes articles sont empreints des connaissances et de la pensée de l’auteur.
Mon objectif étant d’élargir mes humbles connaissances, j’ai choisi de regrouper par titres et en caractères gras des thèmes ainsi que des images afin de mieux assimiler les vastes connaissances de cet essai.
Le premier article du 14 octobre dernier se terminait par l’explication du 2 % de différence entre nos gènes et ceux des chimpanzés qui sexprime essentiellement par le langage, l’art et l’aptitude à fabriquer des outils complexes.
Nous sommes des mammifères
Nous sommes des mammifères, un groupe d’animaux caractérisés entre autres par la pilosité et l’allaitement des petits.
Nous sommes des primates
Nous sommes des primates, groupe comprenant des singes non-anthropomorphes et des grands singes. Nous partageons avec les primates de nombreuses caractéristiques qui sont absentes chez la plupart des autres mammifères, exemple :
- des ongles plats aux doigts des mains et des pieds, et non pas des griffes
- mains capables de préhension
- un pouce pouvant s’opposer aux quatre autres doigts
- un pénis qui pend librement et qui n’est pas attaché à l’abdomen
Au 11e siècle après J.C., Galien, médecin grec, avait déduit après avoir disséqué divers animaux et conclu que les singes sont très semblables à l’homme en ce qui concerne :
- les viscères
- les muscles
- les artères
- les veines
- les nerfs
- la forme des os
Une question d’éthique ???
Si nous faisons partie des primates du groupe des grands singes, et qu’il n’y a entre l’homme et le chimpanzé qu’une différence de quelques gènes, pourquoi est-il normal de mettre en cage les grands singes ou chimpanzés ? Et pourquoi sont-ils utilisés pour des expériences médicales, alors qu’il est interdit de le faire avec des êtres humains ?
Les chimpanzés sont capables de se tenir propres, de communiquer, d’initier des relations sociales, de ressentir la douleur. En fait, ils en font beaucoup plus que certaines personnes mentalement handicapées. Pourtant, nous serions horrifiés d’apprendre qu’on met en cage des personnes ou qu’on fait des expériences sur elles, à tout le moins, à notre époque !
La réponse suscite une réaction interne gênante. Non, ce n’est pas pareil – « les grands singes sont des animaux, tandis que l’homme est l’homme ». Nous sommes des chimpanzés d’une autre catégorie, et supérieure, sans doute parce que nous sommes capables de penser!
Où nous situons-nous au sein des primates ?
Nous sommes PLUS semblables aux grands singes qui comme nous n’ont pas de queue :
le gorille
l’orang-outang
le gibbon
le chimpanzé commun
famille de bonobos – chimpanzés pygmée
bonobo allongé
À NOTER que les GIBBONS – avec leur petite taille et leurs très longs bras, – sont les plus particuliers des grands singes. L’’orang-outang, le gorille, les chimpanzés (dont les humains) sont des espèces plus étroitement reliées l’une à l’autre qu’elles ne le sont aux gibbons.
… donc, nous sommes PLUS semblables à ces précédents primates qu’aux singes non-anthropomorphes, appelés en langue anglaise MONKEYS, qui sont pourvus d’une queue :
les babouins
le ouistiti
le capucin
Trois thèmes ressortent de débats scientifiques sur les différences, rapprochements, et apparentements des espèces
- quelles sont les relations généalogiques précises entre l’homme, les grands singes vivants et les grands singes ancestraux éteints ?
- à quel moment notre propre espèce et l’espèce de grand singe qui nous est la plus proche ont-elles pour la dernière fois possédé un ancêtre commun ?
- quelle proportion de notre patrimoine génétique partageons-nous avec l’espèce de grand singe vivant actuellement et qui nous est la plus étroitement apparentée ?
Les relations généalogiques précises entre l’homme, les grands singes vivants et les ancestraux
Une première relation est celle de l’anatomie comparée. Néanmoins, bien que nous ressemblions particulièrement aux chimpanzés et au gorille, nous possédons des traits évidents qui nous différencient d’eux :
- notre volume cérébral supérieur
- notre station debout
- notre pilosité moins fournie
Ces faits anatomiques opposent encore les biologistes à savoir :
- sommes-nous plus apparentés à l’orang-outang, ou
- sommes-nous plus étroitement apparentés aux chimpanzés et au gorille
Une minorité de biologistes croient que les chimpanzés et le gorille ont divergé de notre arbre généalogique avant notre séparation d’avec l’orang-outang alors qu’une majorité de biologistes croient que les ancêtres de l’orang-outang se sont séparés plus tôt.
Qui a raison ?
Il semblerait que les études anatomiques par elles-mêmes n’apportent aucune réponse aux questions de la date à laquelle nous avons divergé des grands singes et de la distance génétique qui nous sépare d’eux.
La semaine prochaine, il sera question de découvertes de la biologie moléculaire sur cette question.
À SUIVRE.
Carolle bonjour
Voici le deuxième article du livre Le troisième chimpanzé de Jared Diamond paru en 2000 aux Éditions Gallimard pour l’édition en langue française.
M. Diamond est un biologiste, évolutionniste, physiologiste et géonomiste diplômé en histoire et anthropologue de l’université Harvard. Son livre est un essai sur l’évolution et l’avenir de l’animal humain que nous sommes.
Je confirme que mes articles sont empreints des connaissances et de la pensée de l’auteur.
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Cela pas une seconde en introduction personne n’osera le mettre en doute, je signe et je persiste.
Mais il serait jouissif de pouvoir en discuter en comparant une espèce à une autre.
Qui mieux que vous ne pourrait nous en donner des avancées.
Cordialement