LES NOUVEAUX PRÊTRES DE LA «COLLAPSOLOGIE» ET DE L’EFFONDREMENT

Bibeau.robert@videotron.ca  Éditeur webmagazine http://www.les7duquebec.com
 

Dans tout mensonge, cherchez la part de vérité.

 

Dans tout mensonge il y a une part de vérité. Cette part de vérité sert à rendre crédible et vraisemblable l’ensemble de l’échafaudage bancal. La nouvelle « science » de la « collapasologie » (la science de l’effondrement global) ne fait pas exception à la règle (1). Quelques intellectuels, universitaires et militants petits-bourgeois observent que l’économie va de mal en pis et que le climat se transforme (ce qu’il a toujours fait). Ayant perdu leur emploi et peinant à se constituer une « boite » (une automicroentreprise éphémère) pour faire du fric ; désabusés et découragés, ils finissent par penser que puisque leur « Moi narcissique » s’effrite, ce doit être que le monde s’effondre, car le narcissisme est une névrose puissante et exigeante.

 

La part de vérité dans la fadaise « collapsologique ».

 
La part de vérité sur laquelle se fondent les « collapsologues » est à l’effet que le climat change rapidement (ce qu’il a toujours fait) et que l’Homme ne peut enrayer ce mouvement. Ces gens sont fréquemment d’anciens écologistes – altermondialistes – et des chômeurs actifs, mais voilà, il y a pléthore de chômeurs direz-vous et ça ne fait qu’empirer. Raison de plus pour raffermir leur foi enragée en la fin de l’humanité. Si eux, barder de diplômes, ne peuvent s’en tirer, comment les pèquenots sans papiers le pourraient-ils ?
 
Ainsi, à propos du climat, ils affirment péremptoirement que rien ne peut inverser le réchauffement climatique (ou le refroidissement c’est selon l’école de pensée). Le titre d’un article dit bien : « Parler de solutions au problème climatique, c’est mentir aux gens », à ce propos, nous leur donnons raison (2). Nous le disions dans un édito à propos de COP21, lutter contre les variations extrêmes de l’axe d’inclinaison terrestre dans son parcours elliptique solaire, engendrant régulièrement une Ère glaciaire suivie du réchauffement climatique, est une bataille impossible à gagner pour l’humanité (3). Il faut se rappeler que l’activité humaine a peu d’impact sur les changements climatiques planétaires et nous pensons quant à nous que le défi n’est pas de tenter futilement d’entraver les changements climatiques, mais de nous adapter collectivement socialement aux changements climatiques (4). Il faut apprendre à faire face et commencer par sortir nos résidences des zones jouxtant les déserts, du lit des rivières et des bords de mer pour les construire sur les plateaux, les collines et en hauteur. Les méthodes de culture doivent être repensées et il faut cesser de construire les villes en fonction de l’automobile. Mais nous, prolétaires révolutionnaires, savons bien que nous sommes les premiers touchés par ces calamités quand par ailleurs nous ne possédons aucun pouvoir pour mettre ces mesures en action et pour remplacer le mode de production et la culture dominante. Nous y reviendrons.
 

 

La suite des rodomontades des « collapsologues ».

 
Quand ils regardent en direction des énergies fossiles, à nouveau les pronostics des « collapsologues » sont alarmants. Les Chinois et les Indiens s’introduisent au mode de production capitaliste industriel urbanisé – « automobilisé » et à la société bourgeoise de consommation de masse. L’automobile, « la reine du capital », symbole de réussite sociale, est convoitée par 2 milliards et demi de nouveaux consommateurs avides de bruler de l’essence ou de l’électricité produite grâce aux énergies fossiles. Pour ce qui est de la production des marchandises de consommation courante, un «collapsologue» fait remarquer que pour produire une source de profit aussi banale qu’une bouteille de ketchup, les produits de base doivent être transportés 19 fois au cours du processus de transformation. Un non-sens effectivement et dont on connait la cause évidemment (Ford et Taylor et la parcellisation du travail, à la poursuite de la productivité, pour la rentabilité du capital). Sur le plan financier, les «collapsologues» ont observé que ça va de mal en pis et que la spéculation n’annonce rien de bon, et ils ont raison.
 

Bon diagnostic, mais mauvaise prescription.

 
Finalement, les  «collapsologues» font un bon diagnostic de la situation environnementale, économique, urbaine, sociale, nous nous dirigeons collectivement vers une catastrophe comme ils le présagent. Quelle est donc leur erreur fondamentale?  Ils ne comprennent rien à la politique, ni à l’idéologie, ni à la lutte de classes que provoque le développement des contradictions du mode de production capitaliste moribond.  Comme les curés dans le passé, ils pensent que l’Homme nait mauvais, que l’Homme corrompt et détruit la nature et il encourt ainsi le châtiment (divin) qu’il mérite, l’extinction de son espèce. Dans le temps ancien le curé, papiste ou apostat, menaçait du feu de la Géhenne les pécheurs impénitents. Les nouveaux catéchumènes «collapsologues» nous menacent de l’extinction et nous implorent de nous résigner à notre disparition. Les «collapsologues» blâment la société (?), l’industrialisation, l’urbanisation, le productivisme, ce qu’ils appellent la «croissance» et le peuple en général pour ces malversations. Les «collapsologues» sont des écologistes désabusés, déçus, découragés qui se sont donné pour mission d’accuser les victimes – les prolétaires – des crimes de ceux qui monopolisent le pouvoir, ceux qui, hégémoniques, décident de tout dans la société capitaliste. Les «collapsologues» incarnent la mauvaise conscience de la bourgeoisie qui voudrait bien que le « peuple » subisse ces malédictions et expie pour les crimes du capital. Voilà où se situe le mensonge dans ce fatras de demi-vérité.
 

Il n’est jamais trop tard.

 
Indéniablement, une immense catastrophe écologique mais d’abord économique et sociale se prépare. Cependant, il est faux de prétendre qu’il est trop tard, qu’il est impossible de s’en réchapper comme espèce. Effectivement, ceux qui dirigent la société capitaliste mondialisée – le Grand capital international – sont absolument incapables d’organiser notre sauvegarde sociale, car ce sauvetage réclame une transformation radicale du mode de production, et ceux-là sont programmés pour diriger toujours le même procès de production et pour valoriser leur fortune pourtant colossale (5). Leur système est à bout de souffle – ils le savent – mais ils ne peuvent imaginer qu’une parade. Pourtant, comme Marx l’écrivait, un mode de production social développe et contient en son sein les conditions de sa transformation, de sa transcendance.
 
Ainsi, la croissance de la productivité sociale du travail par la mécanisation, la robotisation et la numérisation de la production – base fondamentale des désordres économiques, sociaux et politiques actuels – ne devrait pas être condamnée ou répudiée, mais encouragée et développée encore davantage par la recherche fondamentale. Toutefois, les contradictions incrustées dans les rapports de production capitaliste qui entrainent la dévalorisation de la force de travail (la pierre philosophale) au fur et à mesure de l’accumulation du capital valorisérésultant des gains de productivité –  doivent être brisées et remplacées par de nouveaux rapports de production. Ces nouveaux rapports de production libèreront les forces productives sociales et permettront d’accroitre la quantité de biens produits et distribués à tous, y compris aux déshérités qui sont la grande majorité (6). Cette production socialisée nécessitera moins de temps de travail, utilisera moins de ressources et produira moins de déchets (tous recyclés c’est impératif). Qui peut croire un instant que le Grand capital spoliant le travail non payé de l’ouvrier et faisant fortune dans les transports, l’automobile, les énergies fossiles, la construction domiciliaire pavillonnaire, puisse renoncer à son capital, à son pouvoir économique, politique et finalement idéologique pour sauver l’humanité ? Ces gens en sont incapables et se bercent de l’illusion qu’ils s’en sortiront malgré le grand cataclysme inévitable.
 
Malheureusement, le cataclysme collectif aura lieu et il créera les conditions de la révolution et du changement. Seule la classe prolétarienne, grosse de son savoir-faire, son savoir produire et aménager, son savoir planifier et construire socialement pourra créer un nouveau mode de production qui respecte la nature et réponde aux besoins sociaux, conditions de survie de l’espèce.
 
 

NOTES

 

  1. On trouvera sur cette page web une description de la « collapsologie » https://usbeketrica.com/article/parler-de-solutions-au-probleme-climatique-c-est-mentir-aux-gens
  2. L’article s’intitule « Parler de solutions au problème climatique, c’est mentir aux gens», et en sous-titre « Comment préparer l’effondrement » plutôt que « Comment se préparer à l’effondrement » (!). Pour d’autres prédictions d’apocalypse, voir  https://usbeketrica.com/auteur/usbek-rica
  3. Glaciation (période glaciaire) https://fr.wikipedia.org/wiki/Glaciation#Historique_des_recherches_sur_les_glaciations Les glaciations quaternairescorrespondent à la mise en place d’un climat qui se refroidit et au retour cyclique de périodes froides (dites Glaciaires) et tempérées (interglaciaires). Il y a environ 12 000 ans a débuté la période interglaciaire actuelle, l’Holocène.  Axe d’inclinaison elliptique : en ce qui concerne la Terre, une propriété importante de l’obliquité est la variation cyclique de sa valeur : celle-ci varie entre 24,50,44° (ou 24° 30′ 16″) et 22,04,25° (ou 22° 2′ 33″), suivant un cycle de 41 000 annéeshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Inclinaison_de_l%27axe
  4. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/trump-ne-se-trompe-pas-en-repudiant-lescroquerie-de-paris/
  5. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/les-riches-voudraient-taxer-les-riches-pourquoi-pas/ et  aussi  Le « Rêve américain » … La fin du chemin http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-reve-americain-la-fin-du-chemin/
  6. S’il-vous-plait, les bobos occidentaux, cessez de penser que parce que vous vivez dans des sociétés de gaspillage l’ensemble des populations d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine ont accès aux biens essentiels. C’est la misère et la famine là-bas. De plus il y a 100 millions de sans-travail aux États-Unis que la pseudo croissance n’atteint pas.

À LIRE ABSOLUMENT 

QUESTION NATIONALE ET RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE SOUS L’IMPÉRIALISME MODERNE

 

Robert Bibeau

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Robert Bibeau

Auteur et éditeur

21 réflexions sur “LES NOUVEAUX PRÊTRES DE LA «COLLAPSOLOGIE» ET DE L’EFFONDREMENT

  • 9 février 2018 à 4 h 50 min
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    Bon article selon Moi , mais personnellement je pense que le RÉVEIL des classes populaires et productrices est indispensable pour initier tout changement de » type de société ». Malheureusement tous les grands Médias ( qui appartiennent au « grand capital ») font tout pour supprimer cette prise de conscience publique.
    Le conditionnement individuel dure toujours et le capitalisme de notre société fait tout pour continuer le plus longtemps possible.
    Ses armes sont l’argent qui permet tout: Achats des pantins qui nous gouvernent, suppression des énergies réelles et écologiques ( Énergie du point zéro, fusion froide, électro gravitation,etc… contrôle indirect des médias occultation de certaines réalités vitales pour notre progression mentale et ou spirituelle…)
    Ci ce commentaire parait pessimiste sachez que même âgé tous mes vœux vont à ceux qui lutent et qui sont sincères…
    BON COURAGE à TOUS

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    • 9 février 2018 à 11 h 31 min
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      @ Grazioli
      Merci pour votre post et vos bons vœux de poursuite.
      Personnellement je n’utilise pas cette appellation de classe populaire et productive mais je comprends votre expression = LA CLASSE PROLÉTARIENNE UNIQUE productrice de plus-value est de plus en plus chassé de la production et par ce fait même basculera peu à peu parmi les sections conscientes-souffrantes du prolétariat mondial
      C’est l’espoir que nous chérissons ici et dont nous attendons la RÉVOLUTION.
      ROBERT BIBEAU http://WWW.LES7DUQUEBEC.COM

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  • 9 février 2018 à 12 h 05 min
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    extrait repris dans votre texte
    Ainsi, la croissance de la productivité sociale du travail par la mécanisation, la robotisation et la numérisation de la production – base fondamentale des désordres économiques, sociaux et politiques actuels – ne devrait pas être condamnée ou répudiée, mais encouragée et développée encore davantage par la recherche fondamentale. Toutefois, les contradictions incrustées dans les rapports de production capitaliste qui entrainent la dévalorisation de la force de travail (la pierre philosophale) au fur et à mesure de l’accumulation du capital valorisé – résultant des gains de productivité – doivent être brisées et remplacées par de nouveaux rapports de production.
    ********************************************************
    KARL MARX – Le capital 3, troisième section – contradictions internes
    Surproduction du capital ne signifie jamais que surproduction de moyens de production ___instruments de travail ou moyens de subsistance ____qui peuvent fonctionner comme du capital, c’est-à-dire servir à l’exploitation du travail à un degré donné d’exploitation ; une baisse du degré d’exploitation au dessous d’un certain point provoque, en effet, des perturbations et des arrêts dans le processus de production capitaliste, des crises, voir la destruction du capital….Il n’y a pas de contradictions dans le fait que cette surproduction de capital s’accompagne d’une surproduction relative plus ou moins considérable. Les circonstances qui ont augmenté la productivité du travail, accru la masse des marchandises produites, étendu les marchés,accéléré l’accumulation du capital en valeur autant que dans sa masse et diminué le taux de profit, ces mêmes circonstances ont produit et produisent constamment une surpopulation relative, une surpopulation d’ouvriers que le capital surabondant n’emploie pas à cause du faible degré d’exploitation du travail auquel il serait contraint de les employer, ou du moins à cause du faible taux de profit qu’ils rapporteraient au niveau donné d’exploitation.
    Autre
    Le but du capital n’est pas de satisfaire des besoins mais de produire du profit ; ce but il ne peut l’atteindre que par des méthodes qui visent à régler la quantité des produits en fonction de l’échelle de production et non par inversement. Dès lors, une discordance ne peut manquer de s’établir entre les dimensions restreintes de la consommation sur une base capitaliste et une production qui tend toujours à dépasser cette limite immanente.
    **************************
    https://www.les-crises.fr/la-culture-du-narcissisme-par-christopher-lasch/
    La culture du narcissisme parChristopher Lasch
    https://1000-idees-de-culture-generale.fr/culture-narcissisme-christopher-lasch/
    La culture du narcissisme selon Christopher Lasch

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    • 9 février 2018 à 15 h 11 min
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      @ NELPAL
      Il semble que vous voyez une contradiction entre moi et Marx – Je le subodore mais vous avez tort = il y a parfaite concordance
      1) Marx constate que des périodes de surproductions RELATIVES traverses les cycles de vie – reproduction élargie – du capital et que la réaction du système plutôt que de changer ses rapports de production – ce qu’il ne peut faire sans se suicider comme mode de production – préfère détruire ses forces productives en trop et jeter ces surplus non profitable alors que des millions n’ont pas de quoi vivre … mais cela est hors propos pour le capital.
      2) Marx dit aussi ceci : « une discordance ne peut manquer de s’établir entre les dimensions restreintes de la consommation sur une base capitaliste et une production qui tend toujours à dépasser cette limite immanente. » Voilà le paradoxe discordant qu’l faut détruire ai-je écrit dans mon laïus
      3) J’écris en effet : « Toutefois, les contradictions incrustées dans les rapports de production capitaliste qui entrainent la dévalorisation de la force de travail (la pierre philosophale) au fur et à mesure de l’accumulation du capital valorisé – résultant des gains de productivité – doivent être brisées et remplacées par de nouveaux rapports de production. »
      4) C’est le mode de production capitaliste qu’il faut détruire pas les forces productives qu’il a su développer et qu’il est contraint de détruire – utile – mais non « profitable » = profit. Le profit doit disparaître, la notion, la réalité et l’hégémonie du profit.
      Merci beaucoup monsieur pour votre intervention.
      Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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  • 9 février 2018 à 12 h 18 min
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    @ Robert Bibeau
    Que voilà un bel exemple “d’anachronisme pathologique” ! Vous pensez une situation très 21° siècle avec les critères et modes de pensée du 19°… Dire que “le cataclysme collectif aura lieu et il créera les conditions de la révolution et du changement” c’était crédible du temps de Proudhon, de Marx ou de Jaurès, mais c’est une idée devenue complètement obsolète avec le néolibéralisme qui a perfectionné avec brio la “fabrique du consentement”. Je vis en Grèce cinq mois par an depuis 2010 et j’ai vu comment le peuple grec, pourvu d’une capacité de résistance exemplaire, d’un goût certain pour la politique au sens noble du terme, s’est laissé abrutir par les ors du capitalisme, désarmer par la consommation. Le cataclysme n’est pas une perspective en Grèce. C’est une réalité quotidienne pire que le fascisme de Métaxa, que la guerre mondiale, que la dictature militaire. Et la révolution n’est pas là. Les Grecs s’enfoncent dans le nationalisme, se laissent intoxiquer par l’Église orthodoxe. On n’y voit pas de changement mais une régression vers l’asservissement et l’exploitation consentie.
    Votre diatribe sur les collapaslogues reprend les mêmes travers idéologiques essentialistes qu’au sujet des protestants durant les guerres de religion, des indigènes durant les colonisations. Il n’y a pas des collapsologues pas plus qu’il n’y a des libertaires. Certains nous préviennent que tout est foutu et qu’il faut s’organiser en petits groupes d’auto-défense ou qu’il faut se résigner au tragique, d’autres pensent que l’effondrement n’est que la naissance d’un nouveau monde encore impossible à penser, d’autres encore pensent que l’annonce de l’effondrement est le seul moyen stratégique de pousser les peuples à envisager une Révolution possible…
    Plutôt que de critiquer ceux qui alertent, il me semble plus productif de profiter de leurs alertes pour en analyser la réalité et surtout, pour proposer une autre vision révolutionnaire qui soit novatrice et attractive. Se référer au communisme qui a laissé dans l’histoire récente de tragiques souvenirs, à la philosophie de Proudhon, Bakounine, Kropotkine et consorts qui sont dépassés sur tant de points (malgré de belles fulgurances prémonitoires), rappeler des luttes et des alternatives qui n’ont rien pu faire pour empêcher l’émergence du libéralisme le plus sauvage, c’est à mon sens complètement contre-productif.
    Proposez-moi un projet de société qui soit réalisable, qui me donne envie de m’y consacrer, qui rende la marchandisation autant que le salariat, les inégalités sociales, la captation des pouvoirs, la course aux profits obsolètes, et j’applaudirai !… JFA.

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    • 11 février 2018 à 10 h 59 min
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      @ JFA
      Merci pour votre excellent commentaire qui me permettra d’expliquer quelques concepts que LÉNINE a due abandonner faute de SOUTIEN INTERNATIONAL EN SON TEMPS.
      Vous écrivez fort pertinemment que : « Je vis en Grèce cinq mois par an depuis 2010 et j’ai vu comment le peuple grec, pourvu d’une capacité de résistance exemplaire, d’un goût certain pour la politique au sens noble du terme, s’est laissé abrutir par les ors du capitalisme, désarmer par la consommation. Le cataclysme n’est pas une perspective en Grèce. C’est une réalité quotidienne pire que le fascisme de Métaxa, que la guerre mondiale, que la dictature militaire. Et la révolution n’est pas là. »
      Vous observez que le prolétariat GREC perspicace et expérimenté mène une lutte d’usure contre le capital grec sans verser dans l’insurrection populaire… juste ce qu’il faut sans se placer sous les bombes de la réaction capitaliste qui s’il le fallait ferait appel à la Ve flotte américaine qui mouille en Méditerranée pour agresser la Syrie pas si éloignée.
      Depuis 1917 – le prolétariat mondial a appris (guerre d’Espagne et révolte chinoise et cubaine également) que la RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE sera internationale ou ne sera pas en effet.
      CAR et le Chili et la Colombie et le Venezuela, et le Vietnam ont démontré que si une section locale – ou nationale – de l’internationale prolétarienne tente de mener une insurrection nationale elle devient la cible de l’impérialisme mondial qui ne cesse ses agressions de multiples façons que le jour ou Pinochet, ou son équivalent reprend le contrôle du pays et le replace dans l’orbite impérialiste mondiale.
      De nos jours TOUS les pays du monde TOUS sont soumis au mode de production capitaliste en phase impérialiste = tout ce qui distingue un pays d’un autre de ce point de vue c’est À QUELLE ALLIANCE CE PAYS SE RAPPORTE-T-IL ? l’ALLAINCE AMÉRICANO-OTAN ou l’alliance Chino-russe ou l’alliance Union-européenne en cours de scission d’avec les USA.
      l’INSURRECTION populaire mondiale s’amorcera probablement dans plusieurs des grands pays d’Europe (comptant des millions d’ouvriers) ou encore aux USA ou en Chine et ses 800 millions de prolétaires et alors le million d’ouvriers grecs embarqueront dans le cortège
      Au plaisir JFA
      robert bibeau http://www.les7duquebec.com

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  • 9 février 2018 à 12 h 20 min
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    @ Robert Bibeau
    Extrait de votre texte ci-dessous
    Les «collapsologues» sont des écologistes désabusés, déçus, découragés qui se sont donné pour mission d’accuser les victimes – les prolétaires – des crimes de ceux qui monopolisent le pouvoir, ceux qui, hégémoniques, décident de tout dans la société capitaliste. Les «collapsologues» incarnent la mauvaise conscience de la bourgeoisie qui voudrait bien que le « peuple » subisse ces malédictions et expie pour les crimes du capital. Voilà où se situe le mensonge dans ce fatras de demi-vérité.
    ********************************************************
    Manifeste du Parti communiste
    « Vous êtes saisis d’horreur parce que nous voulons abolir la propriété privée. Mais, dans votre société actuelle, la propriété privée est abolie pour les neuf dixièmes de ses membres : si cette société existe, c’est précisément parce qu’elle n’existe pas pour ces neuf dixièmes. Vous nous reprochez donc de vouloir abolir une forme de propriété qui a pour condition nécessaire que l’immense majorité de la société soit frustrée de toute propriété. En un mot, vous nous accusez de vouloir abolir votre propriété à vous. En vérité, c’est bien ce que nous voulons. » Publié pour la première fois en février 1848 à Londres, le Manifeste de Marx et Engels, à l’écriture si rigoureuse et tranchante, n’a rien perdu de sa vigueur critique ni de son intérêt philosophique.
    ‘‘L’essence’’ du poisson de rivière, c’est l’eau d’une rivière. Mais cette eau cesse d’être son ‘‘essence’’ et devient pour lui un milieu, désormais inadéquat, dès que l’industrie s’empare de cette rivière, dès qu’elle est polluée par des substances colorantes et d’autres détritus, dès que les navires à vapeur la sillonnent, dès qu’on détourne son eau dans des canaux où l’on peut priver le poisson de son milieu vital, par simple évacuation. » (Karl Marx, L’idéologie allemande, Théorie matérialiste, 1845)
    *********************************************
    L’écologie par la propriété privée : l’exemple lockéen
    Justifiant l’importance de l’entrepreneur et l’illégitimité de l’impérialisme, John Locke a posé les bases d’une véritable écologie libérale.
    https://www.contrepoints.org/2017/11/14/303115-lecologie-propriete-privee-lexemple-lockeen
    https://reporterre.net/Le-capitalisme-detruit-le-climat
    Le capitalisme détruit le climat : le dernier livre de Naomi Klein
    http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2017/07/le-changement-climatique-et-la-lutte-contre-le-capitalisme-wsws.html
    Le changement climatique et la lutte contre le capitalisme (WSWS)
    *********************************************
    https://www.cairn.info/revue-ecologie-et-politique1-2013-2-page-115.htm
    L’écologie politique est-elle soluble dans le marxisme ?
    http://www.matierevolution.org/spip.php?article2558
    La dialectique de Hegel, peu connue en France, est-elle toujours d’actualité pour la pensée scientifique ?
    http://raisons-sociales.com/articles/des-interstices-a-la-rupture/
    DES INTERSTICES À LA RUPTURE = Esquisse d’une stratégie écosocialiste
    https://ecosocialisme.ca/feedeco/une-revolution-ecologique-est-necessaire-entretien-avec-john-bellamy-foster/#.Wn1v2iXOXX4
    « UNE RÉVOLUTION ÉCOLOGIQUE EST NÉCESSAIRE ». ENTRETIEN AVEC JOHN BELLAMY FOSTER
    http://la-sociale.viabloga.com/news/ecologie-et-emancipation
    Extrait du lien ci-dessous
    En conclusion, 1) je dirais que si le problème est global, la solution doit être globale elle aussi. En clair, si le capitalisme forme une totalité qui engloutit nos vies, reprendre nos vies, cela signifie travailler à une sortie de ce système. La critique doit donc être radicale (au sens «aller à la racine») et ne pas se limiter à un seul aspect des problèmes. Le problème ce n’est pas seulement le réchauffement climatique, mais le système/monde qui réchauffe la planète. Et même si on trouvait des solutions pour limiter le dérèglement climatique, ce monde ne deviendrait pas plus vivable pour autant. Au fond, l’écologie officielle, qui parle de développement durable et d’aménagement du capitalisme, est peut-être notre pire ennemi, en ce qu’elle masque les causes réelles du problème. 2) Si le capitalisme appelle une critique radicale, cela ne signifie pas qu’il faille attendre un grand soir où cette société tombera. On peut aussi mener des luttes locales. Par exemple celle qu’on a initié contre les TGV. Le TGV c’est l’introduction d’une lutte des classes dans le transport collectif (son modèle et son concurrent c’est l’avion de ligne) ; c’est la destruction et le mépris de l’environnement ; et c’est l’abandon du train classique pour tous. Le capitalisme est en révolution permanente, et nous aussi, nous devons être en lutte permanente.

    Répondre
    • 9 février 2018 à 14 h 11 min
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      @ Nelpal
      J’espère que vous ne pensez pas que je promeus ce NOUVEAU BIZNESS ???
      S’IL en était, relisez mon texte SVP.
      Maintenant je suis totalement d’accord avec vous que la lutte doit être permanente, mais moi je choisis mes luttes permanentes et mon texte en est une illustration.
      Je ne choisis pas les luttes ENVIRONNEMENTALES ET JE VOUS FOURNIS DEUX ARGUMENTS à ce propos.
      1) Voici un texte de Naomi Klein que vous me donnez en référence https://reporterre.net/Le-capitalisme-detruit-le-climat
      Le capitalisme détruit le climat : le dernier livre de Naomi Klein
      Quelle formulation loufoque ridicule = DÉTRUIRE LE CLIMAT ???? Comment peut-on DÉTRUIRE UN CLIMAT ??? ON peut transformer – changer – contribuer à modifier le climat terrestre, mais on ne peut le DÉTRUIRE = RENDRE INEXISTANT – L’EFFACER DU GLOBE.
      2) Vous parlez-vous-même de détruire l’environnement ??? Qu’est-ce à dire ? Les humains organisés en société, dont les classes sociales sont le ferment consubstantiel, transforment constamment l’environnement tout comme les éléphants dans la brousse qui défolie les arbres et les font mourir jusqu’à faire disparaitre leur source de nourriture et eux-mêmes mourir de faim…c’est la vie. Un nouvel équilibre s’établit alors, les arbres repoussent et les éléphants survivants s’alimentent à nouveau.
      3) finalement la question est bien en tant qu’espèce vivante sur ce globe, quelle stratégie devons-nous déployer afin de subsister malgré les changements climatiques et environnementaux ???
      Et au préalable quelle classe sociale détient la volonté, l’intérêt et le pouvoir d’élaborer cette stratégie et de l’imposer à l’humanité ???
      4) Personnellement j’ai choisi LA CLASSE PROLÉTARIENNE qui ne détient aucun pouvoir pour l’instant, mais qui sera appelée à la barre un jour par l’effondrement même du capitalisme et j’espère qu’elle saura saisir sa chance et basculer la classe capitaliste de laquelle nous ne devons rien attendre que plus de misère.
      Merci beaucoup pour votre commentaire
      Robert Bibeau Éditeur http://www.les7duquebec.com

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  • 9 février 2018 à 21 h 59 min
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    ‘Malheureusement, le cataclysme collectif aura lieu et il créera les conditions de la révolution et du changement ».
    Touchant de naïveté…

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  • 10 février 2018 à 8 h 27 min
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    bonjours,
    il y a une intrication manifeste entre luttes de classes (disons prolétariennes) et luttes écologistes. Il n’y a pas de raison pour que le prolétariat soit le sujet par excellence d’une révolution nécessairement écologiste, ou pas de révolution communiste possible
    j’ai traité de cette question dans
    LA RÉVOLUTION COMMUNISTE SERA ÉCOLOGISTE OU NE SERA PAS (écologie et marxisme)
    http://civilisation-change.forumactif.org/t63-la-revolution-communiste-sera-ecologiste-ou-ne-sera-pas-ecologie-et-marxisme
    et au niveau critique dans
    LA CLASSE ÉCOLOGISTE DU CAPITAL
    http://civilisation-change.forumactif.org/t485-la-classe-ecologiste-du-capital
    il est évident que les ouvrages de John Bellamy Foster, cité par Nelpal, renouvellent entre autres l’approche révolutionnaire de ces problèmes, dans le contexte d’un capitalisme qui remet en question à la vitesse grand V les possibilités de vivre sur terre. Il n’y a pas de raison pour que le prolétariat soit en première ligne sur ce front, d’autant que les contradictions entre combat de classe, coincé par la sauvegarde de l’emploi, et luttes écologistes radicales, sont évidentes
    tout ceci bien compris dans le contexte de mon questionnement sur la constitution en classe d’un éventuel sujet révolutionnaire au-delà du prolétariat, puisque la restructuration mondiale du capitalisme depuis quarante ans, avec la perte de l’identité ouvrière (« conscience de classe », « classe pour soi » de Marx) ne permet plus d’en faire le sujet par excellence d’une révolution communiste, ou seulement en terme, in fine, idéalistes, c’est-à-dire en retrait sur la Marx des Thèses sur Feuerbach
    cf 5. LA CONSTITUTION EN CLASSE POUR LE COMMUNISME : quel sujet révolutionnaire ?
    http://civilisation-change.forumactif.org/t465-5-la-constitution-en-classe-pour-le-communisme-quel-sujet-revolutionnaire
    amicalement,
    Patlotch

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    • 10 février 2018 à 11 h 44 min
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      @ Patloch
      Que voilà une contribution solide et substantielle au débat. MERCI de votre post PATLOCH.
      Allons-y une point à la fois.
      1) Personnellement, je n’utilise plus les expressions RÉVOLUTION SOCIALISTE ou encore RÉVOLUTION COMMUNISTE car ces expressions évacuent la force = la classe sociale = dirigeante et portante de cette révolution qui ne visera pas à réformer le mode production capitaliste mais à le renverser, à en détruire les rapports de production et à ériger de nouveaux rapports de production permettant aux forces productives colossales de s’épanouir (ce que le capitalisme entrave présentement)
      2) Évidemment que je réfute catégoriquement toute allégation tendant à prétendre que la classe ouvrière et prolétarienne est disparue. Ceux qui affirment ces choses ne savent as lire les statistiques de l’OMC et de l’OIT. La classe ouvrière est mondialement en expansion même si dans certains patelins (à côté de chez-moi en Amérique du Nord ou en France – à St-Clinclin on a moins de travailleurs) Nous discutons ici d’une RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE MONDIALE pas de ce qui se passe à St-meuxmeux des adieux.
      3) Abordons le point suivant ou il est dit que : « Il n’y a pas de raison pour que le prolétariat soit en première ligne sur ce front, d’autant que les contradictions entre combat de classe, coincé par la sauvegarde de l’emploi, et luttes écologistes radicales, sont évidentes »
      Plusieurs réponses :
      A) Seule la classe prolétarienne a la force physique – matérielle – éventuellement militaire de mener à bien la RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE (qui sera violente ne vous en déplaise) face aux moyens immenses du capital (son armée, son État, ses policiers, ses tribunaux, ses prisons, ses mercenaires d’armées privées, etc.)
      B) Il n’y a aucune lutte écologique radicale ou que ce soit dans le monde. Ainsi, en Syrie où se déroule une lutte armée RADICALE impliquant des dizaines de milliers de morts – la cause écologique compte pour rien dans ce conflit. Nommez-moi une lutte écologique radicale OÙ? QUI? QUAND? Forces en présences? Laissez tomber les manifs et les pétitions adressées au Premier ministre Couillard SVP ou encore les conférences de Naomi Klein
      C) Très important : Il est vrai que le prolétariat ne donnera pas sa vie (car c’est bien de cela que l’on parle ici ) pour sauver les PANDAS ou les bisons – pas d’avantage que la petite bourgeoisie ne sacrifie sa vie sur les champs de batailles écologiques – mais il faut comprendre qu’au moment de la révolution prolétarienne – la CLASSE PROLÉTARIENNE – n’en sera pas à se battre pour sauver ses emplois – la société toute entière en sera passez à un autre stade La bataille se mènera pour le pouvoir hégémonique sur tous les aspects de la société et la contradiction = EMPLOI – ENVIRONNEMENT ne sera pas un enjeu de la guerre. MAIS
      D) Sitôt la guerre de classe sanglante gagnée, quand la véritable RÉVOLUTION S’AMORCERA (pour moi la phase précédente, celle de la guerre civile, s’appelle INSURRECTION POPULAIRE) et qu’il faudra commencer à construire le nouveau mode de production alors la classe prolétarienne devra prendre en compte tous les vecteurs environnementaux et le fera, qu’il soit plus coûteux ou non de promouvoir ces solutions car ce ne sera plus le profit qui guidera les décisions de développement. Pour ce qui est des emplois les nouveaux rapports de production auront réglés cette question qui n’existe que sous le mode de production capitaliste.
      4) Pour le Marx des thèses de Feuerbach ??? Pardonnez-moi = connais pas = jamais lu ce bouquin, c’est de Marx dites-vous ? j’espère qu’une autre secte gauchiste ne m’excommunira pas pour ce grave manquement à l’orthodoxie communiste.
      MERCI infiniment pour ton post camarade
      robert bibeau http://www.les7duquebec.com

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  • 10 février 2018 à 12 h 13 min
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    merci de votre réponse, Robert Bibeau
    1) je n’ai pas de fétichisme des mots-concepts, je conserve « communisme » et « révolution communiste » dans le sens marxien de « le mouvement réel qui abolit l’état actuel des choses. » (IE 1845). Ce point de langage n’est pas capital, à condition de ne pas s’y enfermer dogmatiquement
    2) nulle part je ne nie l’existence ni l’augmentation de la classe ouvrière (en soi). Tel n’est pas le problème théorique que je pose
    3)
    « A) Seule la classe prolétarienne a la force physique – matérielle – éventuellement militaire… » Ah bon, ça sort d’où ?
    « B) Il n’y a aucune lutte écologique radicale ou que ce soit dans le monde.. » évidemment si, mais il faut regarder aux bons endroits, ce qui ne signifie pas qu’elles soient en elles-mêmes, dans les conditions actuelles, révolutionnaires
    dit comme ça, il n’y a pas non plus de lutte radicale de la classe ouvrière, elles sont défensives de ce qu’est le prolétariat dans et pour le capital (cf sur ce point les thèses des théoriciens de la communisation)
    « D) Sitôt la guerre de classe sanglante gagnée, […] alors la classe prolétarienne devra prendre en compte tous les vecteurs environnementaux et le fera… »
    vous êtes un voyant, Robert Bibeau, un prophète. Pourquoi serait-ce « la classe prolétarienne » qui le ferait seule, alors que ces questions concernent bien au-delà de cette seule classe sociale ?
    « 4) Pour le Marx des thèses de Feuerbach ??? Pardonnez-moi = connais pas = jamais lu ce bouquin, c’est de Marx dites-vous ? j’espère qu’une autre secte gauchiste ne m’excommunira pas pour ce grave manquement à l’orthodoxie communiste. »
    il ne s’agit pas d’un bouquin, mais de quelques notes de 1845 considérées majeures dans l’œuvre de Marx, parce qu’elle sont au tournant entre ses écrits de jeunesse (Critique de Hegel, L’Idéologie allemande etc.), peu avant le Manifeste (fin 1847) et les débuts de la Critique de l’économie politique (en 1857, vers Le Capital)
    elles sont ici
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1845/00/kmfe18450001.htm
    je faisais implicitement référence aux Thèses I, II, II, et XI
    il ne s’agit nullement d' »orthodoxie communiste » mais tout de même de quelques pages incontournables pour qui prétend hériter de Marx. Vous voyez, moi aussi je peux faire mon désagréable 😉
    bien à vous toussétoutes,
    Patlotch

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    • 10 février 2018 à 13 h 47 min
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      @ Patlotch
      3) A) Ca sort d’où demandes-tu ? D’aucun grand penseur théoricien marxiste. De moi, de mes observations … Sinon dis-moi quelle classe sociale fera le travail révolutionnaire ??? Merci de ta réponse.
      4) Je te redemande de me donner des exemples de luttes ÉCOLOGIQUE – SUR DES THÀMES ENVIRONNEMENTALES

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      • 10 février 2018 à 14 h 26 min
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        @ Robert Bibeau
        « Sinon dis-moi quelle classe sociale fera le travail révolutionnaire ? »
        ne comprends-tu pas que ton raisonnement est un syllogisme, une boucle ? Parce que tu ne vois pas d’autre classe pouvoir le faire, tu en déduis que ce sera le prolétariat
        c’est en fait le raisonnement qui conduit, dans les années 70, ceux qui deviendront les théoriciens de la « communisation », à considérer que puisque « l’identité ouvrière » (classe « pour soi ») s’est effondrée dans la restructuration globale du capitalisme, et en même temps le « programmatisme ouvrier (prolétarien) », d’État aussi bien qu’autogestionnaire (conseillisme, ultragauche ouvrière historique), hé bien la révolution se présente théoriquement comme abolition du capitalisme, auto-abolition du prolétariat (comme classe du capital) et des autres classes dans le même mouvement
        c’est ce qu’un de ces théoriciens, Christian Charrier, a appelé « syllogisme marxien du prolétariat ». Voir son site (arrêté en 2006) La Matérielle http://lamaterielle.chez-alice.fr/indexfr.html
        c’est devant ce constat d’une impasse théorique (parce qu’elle tend au déterminisme, voire à l’idéalisme pré-marxien) que j’ai été amené à me poser la question de la constitution en classe révolutionnaire à venir, à en esquisser les contours et les conditions d’émergence
        « 4) des exemples de luttes ÉCOLOGIQUE – SUR DES THÀMES ENVIRONNEMENTALES »
        je pense à des luttes qui ne s’affichent pas « écologistes », dont un exemple est la lutte des paysans contre l’extractivisme, et dont on constate, à les étudier, qu’elles peuvent être à la fois prolétariennes (les salariés paysans sont des prolétaires), féministes, écologistes, et décoloniales, ceci qu’elles en revendiquent ou non l’étiquette
        voir sur mon forum les sujets de la rubrique
        HUMAIN, CLASSES et « NATURE », Sciences et Techniques -> COMMUNAUTÉ du VIVANT !
        – AGRICULTURE et PAYSANS, extractivisme : pas de capitalisme sans Rente foncière
        – ÉCOLOGIE, écologie et marxisme, écologie révolutionnaire, luttes écologiques…
        http://civilisation-change.forumactif.org/f6-humain-classes-et-nature-sciences-et-techniques-communaute-du-vivant
        il existe de cette sorte de luttes en Amérique latine, mais également en Afrique, en Asie/Océanie, au Canada ce dont tu es informé ici-même. En France, le phénomène ZAD joue un peu avec le style les indiens contre les cowboys, encore que personne n’ait gardé les vaches avec Hulot
        dans le champ du nucléaire on trouve aussi des luttes in fine radicalement anticapitalistes, mais fort peu prolétariennes
        je ne te fais pas dire que tout ça segmente fortement un éventuel sujet révolutionnaire tel que je le conçois, mais c’est avec ça que nous avons à faire
        Marx ‘ad Feuerbach II’ « C’est dans la pratique qu’il faut que l’homme prouve la vérité, c’est-à-dire la réalité, et la puissance de sa pensée, dans ce monde et pour notre temps. »
        id XI « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe c’est de le transformer.»
        en clair, c’est partant des luttes réelles présentes, de leurs contradictions et limites, que nous pouvons seulement imaginer un sujet révolutionnaire à venir, ce qui est le contraire de poser comme invariante une théorie du prolétariat comme sujet révolutionnaire
        au fond, moi j’ai surtout des questions, toi des réponses à (presque) tout. Que veux-tu, nous ne nous faisons pas la même idée de la pensée critique radicale
        amicalement à toussétoutes,
        Patlotch

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        • 11 février 2018 à 11 h 25 min
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          @ Patlotch
          Merci de ton post qui me permet de pousser encore plus loin l’analyse prolétarienne révolutionnaire (pas marxiste-léniniste ou trotskiste ou maoiste ou gauchiste je le souligne à nouveau)
          TU écris ceci : « ’est en fait le raisonnement qui conduit, dans les années 70, ceux qui deviendront les théoriciens de la « communisation », à considérer que puisque « l’identité ouvrière » (classe « pour soi ») s’est effondrée dans la restructuration globale du capitalisme, et en même temps le « programmatisme ouvrier (prolétarien) », d’État aussi bien qu’autogestionnaire (conseillisme, ultragauche ouvrière historique), hé bien la révolution se présente théoriquement comme abolition du capitalisme, auto-abolition du prolétariat (comme classe du capital) et des autres classes dans le même mouvement »
          J’avoue que tu es meilleur théoricien et intellectuel que moi et que tes tournures de phrases avec trois relatives et des « PROGRAMMATISME » me désarçonne quelque peu MAIS je vais te dire qu’elle est mon analyse des années 1970 – ÉPOQUE où j’étais, de plein consentement je l’avoue, sous le joug d’un gourou marxiste-léniniste-maoïste-Internationaliste
          La période 1968-1985 est d’abord marquée par un approfondissement de la crise économique de l’impérialisme mondial. Crise dont le capitalisme s’est sortie en répudiant les accords financiers de Breton woods libéralisant la fabrication de l’argent qui nous a mené cinquante ans plus tard à la situation économique d’effondrement ou se trouve le capitalisme. LE CAPITALISME A OBTENU 50 ANS DE SURSIS
          AU COURS DE CETTE PÉRIODE LE PROLÉTARIAT S’EST EFFECTIVEMENT AGITÉ ET IL A BOUGÉ MAIS IL NE S’EST JAMAIS SOULEVÉ MASSIVEMENT (MAI 1968 ÉTANT LE SOMMET DE SON MOUVEMENT mondial) Pendant toute cette période c’est la petite-bourgeoisie en pleine expansion quantitativement qui a pris la direction du mouvement et qui a créé des dizaines de partis et associations toutes plus sectaires – dogmatiques et réactionnaires les unes que les autres. J’ai 30 ans plus tard fait le tour d’une quinzaine de ces groupuscules qui avaient eu l’indécence de ne pas se saborder et qui rassemblait leurs ouailles sous le surplis de leur gourou vieillissant.
          Je crois comprendre que dans ton laïus tu fais référence à l’effondrement de ces associations caritatives dites de gauche (déjà un aveu) MAIS JE TE SOUMETS QUE L’EFFONDREMENT DE CE QUI SE TROUVE EN PÉRIPHÉRIE DE la classe prolétarienne ne signifie aucunement l’effondrement de la classe elle-même qui dans cette période ne s’était pas mise réellement en mouvement sinon sporadiquement (grèves du front commun au Québec, de la Presse, de United Aircraft etc.)
          Oublions cette épisode d’agitationnisme petit-bourgeois et examinons la période actuelle amorcée en 2007-2008 et en cours présentement …
          Merci pour ton post camarade
          robert bibeau http://www.les7duquebec.com

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          • 11 février 2018 à 12 h 26 min
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            tu ne connais pas ce dont je parle, ni rien à ces analyses que tu balayes d’un revers de petit polémiste. Tu sautes du coq à l’âne, tu réponds à côté parce qu’en vérité tu ne sais pas quoi répondre. Alors tu t’en prends à la forme, mon « laïus », mes tournures de phrases, etc. Ton mépris à deux balles me fatigue et je pense que tu devrais te faire un peu plus modeste
            c’est pas aux vieux singes qu’on apprend la grimace. J’en resterai là puisqu’une discussion sérieuse n’est pas possible
            bonne suite à toussétoutes,
            Patlotch

  • 10 février 2018 à 14 h 11 min
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    @ Patloch JE POURSUIS
    3) Il y a nombre de guerres sanglantes qui ont lieux présentement dans le monde et ou la classe prolétarienne sacrifie sa vie : EXEMPLE EN SYRIE – De quelle classe sociale origine les soldats syriens crois-tu ? Et les soi-disant djihadistes de Daesh ??? et au Yemen , en Libye, au Mali, au Nigéria au Tchad en Colombie au Miamar ??? Dans toutes les guerres c’est le prolétariat qui sert de chair à canon. Des guerres qui ne sont pas faites dans son intérêt de classe s’entend, mais qui prépare le contingent. Ainsi à Aukland – USA il y a quelques années d’anciens démobilisés (des ouvriers chomeurs abandonnés par l’armée et le système) ont protégé les armes à la main les manifestants anti-mondialisation, des jeunes futur prolétaires. C’est rare j’en conviens mais c’est un présage à retenir.
    3 D) Pas de problème à ce que d’autres classes sociales (LESQUELLES DITES-LE MOI SVP) sous le leadership de la classe ouvrière mettent l’épaule à la roue. BIEVENUE À TOUS mais j’insiste sous la direction de la classe ouvrière la seule classe révolutionnaire jusqu’au bout (dictature du prolétariat disait Marx) Mais je ne le dis pas parce que Marx l’a écrit mais parce que à l’évidence c’est ce qui se produira.
    4) Je comprends votre remarque et merci pour cette référence à propos des Thèses que je connais déjà et que je n’aime pas. Cependant j’ai horreur que l’on me brandisse les textes des classiques du communisme comme arguments, comme pour me faire taire, dans un débat. Cette facon de faire je l’ai subit 40 ans durant.
    Je ne me prétend héritier d’aucun penseur marxiste et membre d’aucune secte = j’ai donné pendant 40 ans à ce jeu là – mais je me permets de puiser dans les écrits de n’importe qui si sa pensée correspond à la vérité.
    Merci de ta patience et bravo pour ton flegme.
    Robert Bibeau

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  • 10 février 2018 à 14 h 41 min
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    « 3) Il y a nombre de guerres sanglantes qui ont lieux présentement dans le monde et ou la classe prolétarienne sacrifie sa vie : EXEMPLE EN SYRIE – De quelle classe sociale origine les soldats syriens crois-tu ? »
    bof, de part et d’autres, la soldatesque appartient à la classe de la chair à canon (je serais ici jauressien : « le capital porte la guerre comme la nuée l’orage »), qui n’est pas constituée que de prolos. C’est un imbroglio suffisamment complexe pour qu’on ne se risque pas, ni avec la question palestinienne, ni avec la question kurde, à ranger leurs luttes selon des critères clairs du point de vue de la contradiction capital-prolétariat
    cela dit, il est des moments où l’on choisit son camp, qu’on soit sur place à risquer sa peau, ou au chaud dans les pays froids. J’avais un beau-frère kurde, du PKK si j’ai bien compris, mort là-bas, dans les années 70, un chouette type, mais au fond, je ne sais pas vraiment pour quoi il se battait
    « 4) Je comprends votre remarque et merci pour cette référence à propos des Thèses que je connais déjà et que je n’aime pas. Cependant j’ai horreur que l’on me brandisse les textes des classiques du communisme comme arguments, comme pour me faire taire, dans un débat. »
    tu disais plus haut ne pas les connaître… Je ne les brandis pas, c’est de la matière à penser, du fait même que ce ne sont que des notes résumant de façon extrêmement condensée la pensée de Marx à ce tournant de sa critique. Je ne vois pas ce qu’il y aurait à « aimer » ou pas là-dedans, et encore moins comment, se référant à Marx, on pourrait s’en passer. Je ne suis pas de ces « so called marxistes » (Engels) qui citent des bribes « à preuve » comme d’autres le Coran
    épargnons-nous ces procès d’intention. Le débat, tu en conviendras, mérite mieux que ça
    à toussétoutes, merci
    Patlotch

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    • 11 février 2018 à 12 h 41 min
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      @ Patlotch
      Je m’excuse si je t’ai froissé – ce n’était pas mon intention.
      Je crois que ta réaction est excessive et que si tu lis bien mon dernier post tu constateras que je prends beaucoup de temps pour répondre par des faits et des arguments a ton post précédant.
      Notamment sur la période 1968-1985 que nous pourrions revivre (quoique différemment) ces temps-ci… je le crois du moins.
      Merci de ta patience et de ton indulgence
      Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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  • 11 février 2018 à 16 h 25 min
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    mais non, Pipeau Robert, tu ne m’a pas froissé, mais j’apprécie les discussions exigeantes de part et d’autre, et désolé, je suis habitué depuis des années à croiser le fer avec des personnes armées qui savent de quoi elles parlent, même s’il leur arrive de tricher aussi, ce que je ne supporte pas, ils en savent quelque chose car j’ai ma réputation…
    je déteste que tu me fasse passer pour l’intello de service, au nom de je ne sais quelle vérité prolétaire de ton parcours professionnel, car franchement ça ne le fait pas. Trop facile et tant pis si ton lectorat s’en contente
    ma première intervention était déjà limite dans le sujet « collapsologie », mais je tenais à encourager à la lecture recommandée par Nelpal de John Bellamy Foster, croisant marxisme et écologie, celle-ci relevant pour toi des délires bobos que tu te complais, en so called « prolétaire », à conchier
    hé bien non, ce ton prenant à partie les « petits bourgeois », catégories de couches moyennes auxquelles tu appartiens aussi nonobstant ta posture d’exception, ce ton ne permet pas de débattre sereinement
    quant à moi, je ne suis pas dans l’esprit de faire des adeptes, mais de donner des billes, comme disait Marx en intro au Capital, à qui veut penser par soi-même
    ce qui m’intéresse en tant que chercheur impénitent, ce sont des critiques même sévères qui me fassent avancer, reconnaître mes éventuelles erreurs ; en un mot de l’élaboration théorique collective, ou collaborative. Mais non, rien n’y fait : tu profites de mes interventions pour tenter d’en convaincre d’autres. Bref, le militant dans toute sa splendeur, qui a les réponses. Moi je n’ai pour ainsi dire que des questions
    bonne continuation à toussétoutes
    Patlotch
    http://civilisation-change.forumactif.org/

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