Le krach aura lieu : des cygnes noirs de partout !
Par Marc Rousset. Le 21.03.2018. Sur Boulevard Voltaire.
Pendant que les polichinelles politiques s’exhibent un peu partout dans les foires électorales nationales, et que la go-gauche tente de se tailler une place à la kermesse des urnes, le vrai monde – le monde de l’économie et de la finance – prépare son effondrement inéluctable. Non pas que les ploutocrates financiers souhaitent un crash boursier suivi d’une grande dépression, pas du tout, contrairement aux « complotistes » nous ne croyons pas à la « main invisible du marché » que Marx Rousset expose librement. Tout cela découle de l’application mécanique des lois de l’économie capitaliste. Lisez le texte ci-dessous – remarquable de lucidité. Nous avons souligné les lignes de tension afin de bien faire comprendre qu’il n’existe aucune alternative à la crise systémique. Quand le FED libéralise le crédit, la dette s’envole, les actions caracolent, l’inflation s’abat sur l’immobilier avant de tout ravager et les saltimbanques politiques se présentent avec leur solution militaire pour résoudre une contradiction qui mine l’ensemble du mode de production moribond. Alors penser donc, voter pour un larbin ou pour son voisin ne mène à rien… mais ils votent quand même ? Bonne lecture terrifiante mais réaliste chers lecteurs. Robert Bibeau Éditeur http://www.les7duquebec.com
Cela sent à plein nez le chaos et l’écroulement des actions à venir.
Jeff Gundlach, lors de la Strategic Investment Conference 2018, a déclaré que « la situation devrait exploser en 2019 ». Il estime que les fondamentaux de l’immobilier sont « plutôt horribles » alors que les taux immobiliers commencent à augmenter, que les déficits américains par rapport au PIB sont trop élevés et que tous les indicateurs pointent vers la hausse de l’inflation. Les avantages sociaux du gouvernement américain qui n’atteignaient pas 5 % du revenu disponible des Américains dans les années 70 atteignent, aujourd’hui, 25 %.
Quant au très célèbre gestionnaire de fonds d’investissement Paul Tudor, il a déclaré à Goldman Sachs que les seules choses qui valent la peine d’être détenues sont les matières premières, les actifs tangibles ou du liquide. Il critique les baisses d’impôts, les dépenses généreuses du Congrès américain et prédit une augmentation de l’inflation qui provoquera la panique sur les marchés actions. Il a comparé le président de la Fed Jerome Powell au général Custer dans les dernières heures de la bataille de Little Big Horn, « cerné par une horde de guerriers menaçants » : bulles, dettes des entreprises, marché des changes, tribu des cryptos, taux réels négatifs et, derrière lui, le peuple de l’inflation qui l’empêche de battre en retraite !
La BCE de Mario Draghi se renie, suite à la revalorisation de l’euro et à l’insuffisante inflation en Europe. Draghi remet en question la date butoir d’octobre 2018 ; il vient de déclarer que les achats d’actifs par la BCE cesseront seulement quand l’inflation sera jugée suffisante….
Si l’on considère les graphiques de la dette mondiale, du Dow Jones, de l’or et des obligations, on constate que la folie douce a commencé à s’emparer des esprits dans les années 1994-1995, avec des courbes qui grimpent à la verticale à une vitesse hallucinante. La dette mondiale était de 30.000 milliards de dollars en 1994 ; elle s’élève, aujourd’hui, à 230.000 milliards de dollars. Le PIB de l’économie réelle est le seul graphique qui se traîne lamentablement vers le bas à un rythme trop lent. Cela sent donc à plein nez le chaos et l’écroulement des actions à venir.
Le journal The Economist du 10 février 2018 pressent également un krach financier. Il s’étonne des bulles sur les actions Tesla et Uber car les marchés se refusent à tirer les conséquences de l’envolée des pertes en 2017. Il remarque que l’euro a progressé de 17 % en un an sans que cela inquiète les dirigeants européens. Il est préoccupé par le parcours du bitcoin, passé de moins de 1.000 dollars, début 2017, à près de 20.000 dollars, en décembre, et 6.000, début février 2018, tout comme par l’effondrement d’un fonds de 1,9 milliard de dollars du Crédit suisse indexé sur la volatilité dont la valeur s’est effondrée de 92 %, le 6 février 2018, quand le Dow Jones a perdu 4,6 %.
Pour The Economist, le niveau du Dow Jones est 60 % plus haut qu’avant le précédent krach de 2008 et les seules questions en suspens sont le moment du prochain krach (2019, 2020 ou 2021 ?) ainsi que le facteur déclenchant (Tesla ou Uber, hausse du pétrole et regain de l’inflation, avec hausse des taux, ou crise financière en Italie ?).
L’Italie, avec sa dette publique de 2.200 milliards d’euros (132 % du PIB) et son système bancaire malade (263 milliards d’euros de créances douteuses) ne pourra pas supporter la remontée des taux d’intérêt. Si la Bundesbank se retrouve avec une créance excédentaire « Target 2 » de 800 milliards d’euros, la Banque centrale d’Italie se retrouve avec une dette de 400 milliards d’euros envers la BCE. L’Italie est dans une situation financière gravissime et intenable.
Pour couronner le tout, il suffit de penser aux risques géopolitiques avec la révolte électorale des Italiens contre l’invasion migratoire, à la nomination du faucon Mike Pompeo comme nouveau secrétaire d’État de Trump qui rêve, comme Israël et le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, d’en découdre avec l’Iran.
Enfin (cerise sur le gâteau), il est tout à fait probable que Trump va engager une violente guerre commerciale avec la Chine pour la punir de ses infractions aux lois sur la propriété intellectuelle ainsi que pour son excédent, en 2017, de 342,8 milliards de dollars avec les États-Unis.
Ce commentaire est très juste … A cela il faut ajouter les catastrophes militaires au Moyen-Orient et en Afrique alors que l’Asie poursuit son expansion avec la Chine et l’Inde comme leaders économiques . Les peuples américains et européens , par naïveté économique , vont subir un contre-coup financier encore plus terrible qu’en 2008. De plus la surproduction des objets de tous ordres, de l’automobile aux bâtiments en passant par l’énergie et les produits technologiques , entraîne une course au bas prix sans pour autant évacuer toute cette surproduction puisque les masses populaires sont dans une pauvreté aléatoire et les couches dites moyennes serrent de plus en plus les cordons de la bourse. Cette surproduction non évacuée par le « marché » capitaliste explique cette crise permanente du capitalisme qui ne peut se revigorer que par la destruction créatrice , d’où les guerres et le développement des maffias . Tant que les peuples subissent cette situation sans broncher , même avec les poings serrés , la bourgeoisie empêtrée dans ses contradictions reste au pouvoir et malmène son peuple comme le font Trump-Macron-May-Merkel et autre Erdogan . Jusqu’à quand ????
mERCI DE TON POST camarade
1) Tu écris : « Les peuples américains et européens , par naïveté économique , … prend garde comment sais-tu si les peuples sont NAIFS ? Les « peuples » n’ont aucun moyen de décision – aucun pouvoir – ile ne controlent rien pas même les polichinelles politique
2) tu écris ceci : « Cette surproduction non évacuée par le « marché » capitaliste explique cette crise permanente du capitalisme qui ne peut se revigorer que par la destruction créatrice , d’où les guerres et le développement des mafias » CE RAISONNEMENT EST ERRONÉ. J’EXPLIQUE
3) QUELLE EST LA FINALITÉ DU MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE ? Ce n’est pas de faire circuler = d’évacuer = les marchandises ! Ce n’est pas de se « revigorer » par la « destruction créatrice par la guerre ». Ce sont la des explications pré-marxiste – volontariste – proudhonniennes qui font résurgence parmi la gauche.
4) Le mode de production capitaliste roule pour VALORISER LE CAPITAL – LE REPRODUIRE – et la guerre n’est pas un bon moyen de valoriser le capital – de le reproduire
5) Les guerres ne sont jamais créatrices de valeurs è reproduire
6) Alors pourquoi EFFECTIVEMENT IL Y A TOUJOURS DES GUERRES SOUS LE CAPITALISME ??
7) Parce qu’il ya toujours concurrence sous le capitalisme. Cette concurrence entre grands producteurs les amènes à d’abord engager une guerre commerciale – tarifaire – douanière (TRUMP qui menace la Chine de tarifs douaniers etc.) et peu à peu la guerre militaire apparait comme l’ultime moyen pour trancher lequel étendra son marché et aux dépends de qui ??
8) Le capital n’est pas sado-masochiste et ne souhaite pas la guerre pour le plaisir de massacrer des innocents = le capital est poussé par les lois de l’économie capitaliste à aller jusqu’a la guerre pour arriver à remplir sa mission de valoriser le capital
9) De ceci on doit déduire qu’il est inutile de changer des pions – des polichinelles politiques, de votre communistes ou socialiste ou de tenter de réformer le capitalisme en superficie = on doit détruire éradiquer ce mode de production et en construire un nouveau ce que les réformistes proudhonniens n’osent pas affirmer.
Merci de ton post camarade
robert bibeau http://www.les7duquebec.com