Asie/Afrique

Le voile : symbole de l'avilissement de la femme?

Par Mesloub Khider.  Le  21.04.2018. Pour  http://www.les7duquebec.com
 

De nos jours, le passé siphonne le présent, et obstrue l’avenir.
 
 
Dans sa genèse, c’est-à-dire dans sa formation anthropologique et historique, tout comme dans sa version postérieure religieuse, aujourd’hui perpétuée illégitimement  par les musulmans, le voile symbolise l’avilissement de la condition féminine. 
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Il ne fut jamais une mode vestimentaire inventée par la gente féminine pour se mettre en valeur, un apparat adopté pour rendre la femme plus séduisante. L’invention en revient à l’homme, au mâle en mal de domination. 
Et contrairement à l’opinion communément répandue, le voile n’a pas été inventé par l’islam. Il est apparu des milliers d’années avant la naissance de l’islam.  Produit  de sociétés tribales, c’est une survivance archaïque perpétuée par l’homme pour pérenniser son pouvoir de domination sur la femme. Il s’inscrit dans cette opposition culturelle millénaire entre la ville et la campagne.
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La fonction fait l’organe.
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La femme, dès l’origine de l’hominisation, s’est trouvée mise en difficulté de productivité par ses fonctions naturelles. Plus précisément par ses régulières menstrues. Ses fréquentes grossesses.  De manière générale, condamnée périodiquement au repos en raison de l’affaiblissement de son corps endolori par les menstrues; amoindrie physiquement par ses récurrentes grossesses au point de réduire son activité; prisonnière durant des années de l’éducation de sa progéniture élevée dans l’enclos domestique: la femme, invalidée par ses multiples fonctions naturelles et occupations féminines, s’est ainsi trouvée contrainte de réduire considérablement ses déplacements, ses activités productrices de valeur (pour assurer ses activités reproductrices)  opérées en dehors du périmètre tribal, notamment ne pouvant s’adonner à la chasse. Chasse devenue ainsi, sans jeu de mots, la chasse gardée de l’homme (base du cycle de reproduction de l’espèce jusqu’à l’apparition de l’agriculture).
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Dans cette période reculée, où l’homme vivait sans feu, sans armes, il devait surtout affronter des bêtes extrêmement féroces. Dès ce moment, vivant en groupes, ces activités prédatrices ont influé sur l’évolution physique, mentale et sociale de l’espèce.
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Ainsi, la chasse, cette activité prédatrice requérant l’usage de la force, a permis à l’homme de développer sa musculature,  d’aguerrir son tempérament agressif, d’affermir son caractère calculateur, diligent, prévoyant. La fonction faisant l’organe, l’homme nous prouve que, grâce à ses fonctions prédatrices développées au cours de l’évolution de l’humanité, ses organes se sont métamorphosés. A contrario,  à cause de son inactivité suite à ses fonctions reproductrices  les organes de la femme se sont atrophiés (De nos jours, la participation depuis plus d’un siècle de la femme à l’activité professionnelle a réduit considérablement ces différences physiologiques). Elle est tout aussi  capable et compétente d’accomplir des fonctions jusque là réservées à l’homme qui demande surtout de l’intellect plutôt que du bicep.  Pareillement en matière sportive. Son « infériorisation » physiologique millénaire a des origines sociales liée aux caractéristiques du mode de production et non pas à la génétique.

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Somme toute, l’exclusion de la femme de cette activité prédatrice propice à l’accroissement de la corpulence musculaire a eu raison de ses facultés physiques diminuées considérablement au fil de l’évolution de l’humanité. Cette faiblesse corporelle de la femme a fini par la rendre plus vulnérable.  Devenant ainsi une proie facile pour l’homme  favorisée par ses triomphales batailles  obtenues contre les fauves. Grâce à ses exploits réalisés dans le cadre de ses activités de chasse, lui prouvant sa supériorité sur certaines espèces animales capturées, son inclination à la domination va germer, s’affirmer, s’intensifier.
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Ainsi, fragilisée physiquement par ses menstrues et grossesses répétées, retirée de la vie laborieuse prédatrice propice à l’affermissement musculaire, activité dévolue exclusivement à  l’homme, cantonnée aux tâches domestiques accomplies dans un périmètre réduit à l’enclos tribal, la femme finit par perdre tout contrôle sur son être. Et devenir ainsi une proie d’asservissement. Progressivement, l’homme va succomber au prurit de la domination. Après avoir, par sa force, exercé son pouvoir sur certains gibiers capturés pour la nourriture de la tribu, il étend son emprise oppressive sur la femme. Cette femme défavorisée physiquement. Ensuite dévalorisée socialement. Mais favorisée sentimentalement. Valorisée humainement. En effet, contrairement à l’homme engagé dans un processus d’ensauvagement à force de côtoyer les bêtes dans ses activités prédatrices, la femme conservera cette sentimentalité humaine des premiers hominidés, favorisée notamment par son exclusive activité nourricière et protectrice exercée auprès de sa progéniture. Nous rejoignons là la question de la phylogenèse.  
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L’homme façonnera sa personnalité au contact des fauves fréquentés dans les forêts sauvages loin de sa tribu. Cela donnera naissance à cette brute toujours aussi barbare. La femme, elle, conservera intacte son humanité grâce à  ses relations privilégiées établies uniquement avec les membres de sa famille établie au sein de la tribu. Ses liens noués exclusivement avec les humains lui permettront, grâce à sa sentimentalité, sa sensibilité, son émotivité,  de sauvegarder son humanité. Et par extension, l’Humanité. 
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 En raison de la faiblesse physique de la femme, il était ainsi plus commode et possible pour l’homme de s’approprier une femme -voire plusieurs- et de les traiter comme des objets lui appartenant et devant assurer sa continuité (progéniture) Progressivement, par sa soumission au pouvoir de l’homme,  la femme finit par devenir un objet d’exploitation, un bien ayant valeur marchande à vendre ou à acquérir, une source de richesse et attestant de la richesse.
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De fait, dans l’interminable développement ininterrompu des assujettissements jalonnés par l’esclavage, le servage, le colonialisme, le salariat, la femme fut le premier être humain à être asservi, opprimé, exploité.
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Au cours de cette phase du développement de l’histoire encore inscrite au stade tribal, les sociétés primitives sont caractérisées par la généralité de l’exogamie, c’est-à-dire l’interdiction d’épouser une parente légale (rapprochée). Pour protéger son territoire vital contre les incursions de ses voisins, assurer la sécurité de ses zones de chasses, la  société tribale a instauré cette institution matrimoniale nommée exogamie.
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En effet, pour réduire les conflits entre tribus, et ainsi tisser des liens de cohabitation pacifique, la femme servira de moyen (monnaie) d’échange. C’est la naissance de l’exogamie. La femme n’est plus réservée aux membres mâles de la tribu, comme dans le cas de l‘endogamie, mais offerte à un membre mâle d’une autre tribu, tel un tribut. 
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Au cours de ce développement de l’humanité, l’instauration de l’exogamie entraîne de profonds changements de mentalité. Les relations sexuelles entre membres d’une même famille sera désormais proscrite. C’est la naissance de la prohibition de l’inceste. Et la preuve d’absence de rapports sexuels noués avant la livraison de la femme au membre mâle d’une autre tribu était administrée par le constat de la virginité de la femme. Le premier pilier de la nouvelle humanité inégalitaire fut donc le tabou de l’inceste favorisée par l’exogamie. Le second pilier corrélatif sera  la virginité de la femme  (mais jamais de l’homme évidemment puisqu’il n’est jamais porteur de l’enfant, le « succédant » qui héritera éventuellement des richesses du clan).
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Victime d’oppression, d’exploitation dès la phase paléolithique, l’avilissement de la condition de la femme s’accentuera au stade néolithique, c’est-à-dire avec la naissance de la ville, favorisée par la révolution agricole, une révolution dans les moyens de production.
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Somme toute,  avec la révolution néolithique,  il ne sera plus nécessaire de se contraindre aux relations de bon voisinage. Grâce à la culture des céréales et à la domestication des animaux, c’est-à-dire l’abondance des troupeaux et des champs agricoles, on pourra désormais chasser et dévaster à volonté. On pourra surtout garder les femmes du clan, convoiter et attraper celles du voisin car la femme pourra œuvrer (force productive), produire et reproduire dans les potagers, les champs et la vaine pâturage, d’où fut Instaurer la prohibition de l’échange des femmes devenues aussi précieuses que le bétail et les semences. Fut réintroduit l’inceste, la polygamie, la guerre, le racisme, l’esclavage. Et surtout l’obsession de la virginité féminine. C’est la naissance dans certaines régions du monde de l’endogamie.
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Ainsi, si la révolution néolithique permet l’éclosion extraordinaire des forces productives notamment dans les villes, illustrée par le développement de l’artisanat, l’invention et la diffusion de l’agriculture et de l’élevage, la navigation, le tissage, la céramique ; des fonctions administratives et gouvernementales, ainsi que des activités intellectuelles permises grâce à l’invention de l’écriture, et l’accumulation de surplus alimentaire et vestimentaire. Cette révolution néolithique ne profitera jamais à la femme en tant que femme. Elle lui sera fatale. Toutes ces nouvelles activités artisanales, administratives et intellectuelles seront l’apanage de l’homme. La femme étant totalement exclue de ses nobles et productives tâches. 
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C’est au cours de cette longue période du développement des villes, notamment dans  les régions de la Mésopotamie et le pourtour méditerranéen que le voile va prendre naissance, et sera imposé à la femme richesse à marchander – à échanger.
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Paradoxalement, la ville se révélera plus oppressive à l’égard de la femme que la tribu ne le fut. En effet, dans la tribu, quoique assujettie au pouvoir de l’homme, la femme était libre. Elle circule librement dans le village. Elle arbore fièrement son visage et sa chevelure au sein de sa tribu. Elle évolue parmi ses semblables membres de la tribu sans aucune contrainte. 
C’est dans le contexte de la naissance de la ville et de croissance des moyens de production et de la productivité qu’il faut situer l’imposition du voile à la femme. Et de manière générale,  la dégradation de ses conditions de vie. Les hausses de productivité du travail esclave entraine la dévalorisation de la valeur de la force productive des esclaves, au premier chef, de la femme. Mais il en sera ainsi pour l’homme esclave également.
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En effet, la ville, alimentée par le flux continu de nouveaux « migrants » issus des tribus environnantes sédentaires ou nomades (souvent réduit en esclavage et marchandise à vendre ou à acheter) va constituer une agression pour ces nouveaux résidents citadins détribalisés mais surtout resituer dans le procès de production urbanisé (l’accumulation primitive sera le fait de la ville et de l’homme libre civil (civilisé).
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Les femmes exposées au regard – convoitises – des autres citadins. Pour les soustraire au regard des étrangers et conserver leur valeur marchande liée à leur virginité, les parents mâles  (père, frère ou mari) cloitreront leur femmes sous le voile- la burqua- le shador. Le voile deviendra ainsi la nouvelle prison ambulatoire de la femme citadine. Emmurée dans sa demeure urbaine et sa solitude, elle sera tout aussi encagée sous le voile dans ses rares sorties autorisées par le propriétaire de cette richesse tribale puis sociale. En effet, outre la restriction sévère imposée à la circulation de la femme seule en dehors du périmètre restreint de sa résidence familiale,  la femme dans ses déplacements obligatoirement accompagnés doit impérativement porter le voile. Il y’ a en effet une relation de cause à effet entre endogamie tribale (ou plutôt sa dégradation) et un certain avilissement  de la condition féminine.
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C’est dans cette tradition millénaire marquée par la dégradation des sociétés tribales confrontées à leur urbanisation qu’il faut situer l’apparition récente du voile dans les sociétés contemporaines musulmanes fraichement urbanisées mais encore fortement tribales, et non au retour du refoulé religieux. Pour preuve, au début de la montée de l’islamisme en Algérie, comme ailleurs, la première revendication des islamistes a été l’exigence agressive du port du voile. Et non pas l’obligation de faire la prière pour tout le monde. L’obligation de respecter le ramadan. D’accomplir son devoir de El Hadj. Préceptes fondamentaux du Coran. La femme, voilà l’ennemi de l’islamiste semble-t-il. Et celles qui résistaient à leur diktat, ont été agressées, violentées, voire vitriolées. En réalité ces réactionnaires petits bourgeois s’objectent à la transformation du mode de production agraire-féodal par l’émergence du mode de production industriel capitaliste imparable. 
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La claustration de la femme, son « encagement » résulte d’un blocage culturel, ou pour user d’un terme freudien d’un conflit psychique. Tout comme les nœuds psychologiques, le conflit en question paraît être le produit d’une contrariété chronique, d’une agression habituelle, à laquelle l’organisme -la société tribale- répond par une défense.
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Le voile des femmes s’explique par l’urbanisation des sociétés tribales par la civilisation (ville-civil) des moyens de production – transformation – commercialisation. Les femmes ne se voilent que lorsqu’elles habitent une ville. Les femmes des campagnes circulent à visage découvert.  Étrange n’est-ce pas alors qu’aujourd’hui c’est le contraire que l’on observe. C’est que le mode de production industrielle capitaliste repose sur d’autres prémices.
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Et l’Algérie, tout comme la plupart des pays capitalistes émergeant à peine sortie de la société tribale – mode de production agraire-féodal, illustre parfaitement ce malaise entre deux civilisations l’une en extinction et qui se cabre et l’autre qui émerge et détruit la précédente. Parlant d’Alger, un ami algérien architecte a su décrire de manière pertinente la configuration urbaine de la capitale : il a indiqué à propos d’Alger qu’elle a été victime ces 30 dernières années d’une véritable entreprise de ruralisation. Le citadin a complètement été phagocyté par le rural. C’est un phénomène unique dans l’histoire urbaine. Longtemps, depuis la naissance de la ville, c’est la ville qui absorbait l’apport rural grâce à la supériorité de sa culture citadine. Aujourd’hui, la mentalité rurale semble avoir triomphé du clivage ville-campagne.
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En vérité ce triomphe est illusoire. Cette victoire des forces rétrogrades de l’ancien mode de production en décrépitude est éphémère. Car c’est un combat d’arrière-garde et sa précaire réussite n’a été obtenue qu’à la faveur d’une conjoncture mondiale  capitaliste marquée par la décadence, le recul passager des forces progressistes. La lutte des islamistes, derniers vestiges des sociétés archaïques agraires-rurales-féodales, menée faussement au nom de la religion, dissimule en vrai un combat des forces réactionnaires animées par une mentalité tribale toujours vivace réfractaire à toute modernisation de la société, qui signifie pour elle leur disparition – avec raison. Particulièrement opposées à toute émancipation de la femme qui n’est pourtant qu’une résultante de cette évolution économique, politique et sociologique. La source est dans la transformation des moyens de production et non pas dans les rapports de production résultants. Au final, la bataille  pour et contre le voile n’est que le reflet de la bataille perdue d’avance entre l’ancien mode de production agraire – féodal et le mode de production industriel, urbain, capitaliste émergeant dans cette périphérie du continent impérialiste contemporain. 
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Ainsi la ville va considérablement pénaliser la femme. Par son confinement dans l’enclos familial imposé par l’habitation urbaine, comme par son enfermement sous le voile dans ses rares pérégrinations citadines, la femme a subi une véritable dégradation de sa condition sociale. Exclue de la vie sociale, de la vie économique, de la vie politique, la femme sera réduite aux simples tâches reproductives et à l’éducation de sa progéniture. Cette exclusion multiforme des activités productives nobles et des occupations intellectuelles valorisantes perdurera pendant des milliers d’années, jusqu’au milieu du 20ème siècle. 
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Les religions monothéistes, notamment l’islam, ne feront que consacrer, voire sacraliser, cette tradition du port du voile imposé à la femme (comme le rôle de toute religion est de codifier moralement, et comme le rôle du législatif est de codifier légalement les pratiques sociales). Selon certains théologiens musulmans sincères, le port du voile ne constitue nullement une prescription coranique. Cette pratique du port du voile relève d’une tradition millénaire née au lendemain de la naissance des villes, comme on vient de l’expliquer ci-dessus. De sorte que l’argument religieux islamique pour justifier et légitimer l’obligation du port du voile est fallacieux.
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De nos jours, cet avilissement des femmes, cette manifestation de l’aliénation, représente la plus importante survivance de l’asservissement de la moitié du genre humain. Et la femme, comme beaucoup d’esclaves, est souvent résignée à ce sort immérité.
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Ce sont les évolutions induites par la révolution urbaine, ou plus exactement les réactions de défense opposées par les sociétés tribales à leur urbanisation récente, qui sont responsables de la dégradation de la condition féminine. Bousculées dans leur millénaires traditions, ces sociétés s’acharnent à perpétuer leurs idéaux à l’intérieur des murailles urbaines. Ces individus chargés lourdement  de convictions réaniment à chaque génération marquée par l’afflux de nouveaux migrants leurs traditions tribales.   Le nouveau transplanté ne devient pas du jour au lendemain un citadin libéral. La ville lui fait subir une série d’offenses. Blessé dans ce que sa personnalité a de plus essentiel, agressé dans ses convictions tribales, le nouveau transplanté dresse une muraille – un voile- entre les valeurs de la ville et ses convictions tribales. Il vit mal ces promiscuités urbaines. Pour échapper aux regards des étrangers, il va tendre un véritable  « rideau de fer » (d’enfer) entre la société des hommes et les femmes (pour la protéger argue-t-il, pour défendre son honneur, clame-t-il).
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On prête cette phrase au Prophète Mohamed :  » Cela (la charrue) n’entrera pas dans la demeure d’une famille sans que Dieu y fasse entrer aussi l’avilissement. En d’autres termes,  on n’intègre pas la ville  (on ne se sédentarise pas) sans subir la dégradation de ses mœurs  (tribales et nomades).
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Paradoxalement, les partisans hystériques du port du voile invoquent des arguments religieux islamiques  pour justifier et légitimer une pratique païenne. En effet, le port du voile imposé à la femme est une survivance tribale païenne. Ne figurant dans aucune sourate,  elle est censée contrevenir aux prescriptions authentiques du Coran. N’est-elle pas perpétuée en vérité au nom de cette millénaire domination de l’ancien mode de production dont l’homme musulman non industrialisé – contemporain semble difficilement se départir.  
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QUE FAIRE  POUR NOUS DE LA CLASSE PROLÉTARIENNE ?
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La  classe prolétarienne doit-elle s’engager sur les traces de la go-gauche petite bourgeoise féministe hystérique et dénoncer – incriminer – vilipender les femmes musulmanes porteuses du voile ? Évidemment non! Ce serait accuser la victime – l’esclave – de sa condition d’opprimée, culpabiliser la prolétaire de sa condition d’esclave salarié. Le prolétariat d’avant garde n’accuse jamais la victime des conditions de son oppression. Ainsi, sur l’image en introduction de cet article quelle est la contradiction principale qui attire l’attention ?  La soumission de cette jeune femme au précepte du port du voile ou sa résistance héroïque à l’impérialisme israélien opprimant le peuple palestinien emmuré dans Gaza ?  Pour nous, révolutionnaire prolétarien, c’est bien évidemment son engagement – au péril de sa vie – qui suscite notre admiration.  Le voile, elle le retirera bien un  jour qu’elle devra travailler en atelier avec ses camarades esclaves salariées ou alors uniquement le jour du renversement du monde capitaliste oppressant auquel elle s’oppose objectivement au moment de lancer sa pierre sur l’armée responsable de sa misère.
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Mesloub Khider

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

2 réflexions sur “Le voile : symbole de l'avilissement de la femme?

  • Anémone Gauthier

    J’ai lu l’intéressant article de Mesloub Khider. Toutefois, pourriez-vous lui signaler que le mot « gente » n’existe pas ? Ce n’est qu’une lubie des féminisateurs compulsifs. On dit et on écrit « la gent féminine », ce que confirmeront les dictionnaires.
    Bonjour.
    AG

    Répondre
    • Robert Bibeau

      @ ag
      je lui transmets votre post
      Merci

      Répondre

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