Nouvelle du front de classe du 15 au 23 avril 2018 (France)

Par Gérard Bad.  Le 27.04.2018.  Sur  http://www.les7duquebec.com
 

La  rédaction de Les7duquebec.com  se permet un commentaire  à propos de la lutte gréviste des cheminots français  que voici :  De la question de la grève. Les grévistes se plaignent que les médias bourgeois sous-évaluent la participation à la grève et aux manifestations – croyant que cela amoindrit leurs succès. PAS DU TOUT. Les succès d’une grève s’évaluent à la quantité de plus-value-profits perdus par le capital. Ainsi, un blocage de 100% du fret-ferroviaire et de 100% des transports de travailleurs vers leurs lieux d’exploitation-travail- donnerait 100% de réussite-succès à la grève même s’il n’y avait aucun manifestant dans les rues. Et vous entendriez le capital hurler de douleur… et réprimer et peut-être céder qui sait… UNE GRÈVE C’est la guerre à la production de marchandises ET DONC DE PROFITS….BRAVO AUX CHEMINOTS.    Robert Bibeau.  http://www.les7duquebec.com

 


Les événements qui marquent cette semaine se concentre  sur les violences des forces de l’ ordre dans tous les lieux de luttes. Principalement contre les zadistes, où des moyens para-militaires ont été utilisés. Contre les étudiants que Macron a fait déloger des facultés et universités les une après les autres et contre les cheminots et autres combattants.
A ces provocations, d’ importantes manifestations viendront défier l’ État de droit et exprimer la haine montante contre le gouvernement et les forces de l’ ordre, voici résumé la situation du rapport de classe en cette fin avril 2018.
15 avril– Les dockers de la CGT font une déclaration de mise en garde au pouvoir :
 » En cas d’intervention des forces de l’ordre, nous nous mettrons en grève et nous viendrons aux côtés des étudiants  » explique tranquillement Pascal Galeote, secrétaire du syndicat des portuaires qui seront présents aux manifestations des 14 et 19 avril  à Marseille, deux préavis de grève ayant été déposés:  » Ce n’est pas que de la solidarité. Il s’agit de notre patrimoine, nous sommes concernés en tant que citoyens  » conclut Pascal Galeote.
16 avril- La ville de Marseille va voir 58 000 manifestants dans ses rues contre le gouvernement, et son entreprise de destruction des services publics,du ferroviaire, de l’ éducation et la santé.  A Lyon 2, la présidente de l’ université se distingue, et fait ouvrir les portes de de son campus aux CRS au petit matin.  A Montpellier, la violence policière de samedi monte d’ un cran,La Vidéo Des personnes tabassées au sol,sont traînées sur plusieurs mètres alors même qu’elles sont inconscientes. Réaction 2000 manifestants dans les rues s’ insurgent contre Macron et les violences policières.
Rennes II– AG historique d’ environ 4000 étudiants, qui vote le blocage par un vote de 75%.
Le gouvernement commence à se rendre compte qu’une situation ayant des points communs  avec Mai 68  se développe dans les universités et qu’il faut crever dans l’ œuf ce mouvement avant qu’une convergence se fasse entre des mouvements qui restent tout de même indépendants les uns des autres. Pour empêcher toute convergence qui lui serait fatal le gouvernement Macron, va prendre le risque de donner l’ assaut contre les blocages des universités tout en finalisant le nettoyage para-militaire de la ZAD. (voir ci-dessous)
Les universités de Tolbiac, Strasbourg seront débloquées le jeudi 19 avril. Celle de Nanterre le vendredi 20. Pour rappel Lyon II et Paris IV avaient été débloquées la semaine précédente. Reste encore en action les universités de l’est de la France bloquées depuis le 22 mars comme le campus lettres et sciences humaines des villes de Nancy et Metz. Alors que Macron et tous ses affidés jubilent,le président Macron «a salué le travail réalisé par les forces de l’ordre» à Tolbiac.
«  L’abondance de reportages sur ce qui ressemblait à une ZAD anarchiste donnait au fil des jours une impression de laisser-aller des plus désagréables concernant la gestion de la situation par le gouvernement. L’évacuation de cette université, en particulier, porte un coup d’arrêt au mouvement étudiant, aujourd’hui très faible dans la rue. » selon un journal de droite.  Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb , pense en avoir terminé avec la contestation post soixanhuitarde des universités, ce n’ est pas l’ avis de la présidente de l’ UNEF.
« le mouvement est encore loin d’être à l’arrêt selon Lilâ Le Bas, la présidente de l’Unef qui, elle, continue à y croire: «Pourquoi sous-estimer ce mouvement alors qu’il mobilise beaucoup plus d’étudiants que pendant la loi travail, il y a deux ans?»

Chez les cheminots

18 Avril 2018 -Chaque vague de grève de deux jours, donne l’ occasion aux médias et au gouvernement de monter la population contre les cheminots. La grève guérilla est d’ autant plus dangereuse qu’elle épuise au final les cheminot-e-s et renforce l’ appareil de liquidation de la grève vers un compromis bâtard avec les syndicats. Le « dialogue social » le voilà une cheminot pacifique se fait attaquer par les forces de l’ ordre. Il déclare « je me suis avancé gentiment devant le cordon de CRS, leur expliquant que la gare saint Lazare n’était pas loin et que je m’opposais à la façon de faire des CRS parce que la convergence et le tracé de la manif devait suivre son cours. »
 

 
Mercredi 18 avril, dans un communiqué, la CGT RATP appelle l’ensemble des agents de la RATP à se mobiliser les jeudi 19 et vendredi 20 avril 2018. L’organisation syndicale appelle également les agents à se rassembler jeudi 19 avril au siège de la RATP « à partir de 10h30 et à participer à la manifestation régionale qui sera organisée à partir de 14h devant la gare Montparnasse« . Selon le communiqué, « des Assemblées générales seront organisées les 19 et 20 avril pour que les agents puissent décider collectivement des suites à donner au mouvement social« .
Deuxième manifestation massive en une semaine
19 avril-A Marseille, 65 000 manifestants selon les organisateurs
Pour la deuxième fois de la semaine, les Marseillais sont massivement dans la rue contre les projets de destruction des services publics du gouvernement. Avec 65 000 personnes selon les organisateurs, il s’agit de la plus importante mobilisation depuis le début des grèves cheminotes et des mouvements étudiants.
 
Romain Lamel La faculté de Sciences humaines est de nouveau bloquée, ce lundi matin, à l’Université de Poitiers. Les étudiants à l’origine du mouvement annoncent une assemblée générale à 14 h.
C’était la rentrée, ce lundi 23 avril 2018, après deux semaines de « pause pédagogique ».  Dès 8 h, une dizaine d’étudiants opposés à la loi Orientation et réussite des étudiants, dite loi Vidal, occupaient toutefois l’entrée de l’Hôtel Fumé qui accueille la faculté des Sciences humaines.  « We’re Back Vidal », ont-il tagué sur une poubelle. « De Poitiers à la ZAD, ça barricade », est-il également écrit. De nombreux tags font d’ailleurs référence à la ZAD.
Une assemblée générale est annoncée ce lundi à 14 h. De l’autre côté de la rue, les étudiants qui souhaitaient assister aux cours du jour avouaient surtout leur inquiétude pour la suite : de nombreux examens sont programmés cette semaine.
 
    Appel de la Coordination Nationale Etudiante des 21 et 22 avril ayant réuni plus de 30 universités
Après Nanterre, le week-end du 7 et 8 avril, les étudiants mobilisé-e-s contre le plan Etudiant et la sélection à l’université se sont retrouvé-e-s à l’université Paris 8 Saint-Denis ce week-end du 21 et 22 avril pour une nouvelle réunion de Coordination Nationale Etudiante (CNE). Ils représentaient plus d’une trentaine d’université. Après la répression et la zone d’ombre concernant les blessé-e-s lors de l’évacuation policière de Tolbiac, la CNE appelle à des rassemblements devant les préfectures pour exiger la vérité sur cette affaire. Elle appelle également à rejoindre les mobilisations des cheminots dès lundi. Nous publions son appel.
 
lundi 23 avril -Appel de la Coordination Nationale Étudiante des 21 et 22 avril 2018
Nous, étudiant-e-s de 33 universités mobilisé-e-s réuni-e-s en coordination nationale étudiante à Paris 8 Saint-Denis les 21 et 22 avril, réaffirmons notre volonté de lutter contre la loi O.R.E et ce gouvernement Macron qui nous impose une sélection sociale. Fac populaire, fac féminisée, l’université de Paris 8 dans laquelle nous nous réunissons aujourd’hui est emblématique des facs qui accueillent les étudiant-e-s qui seront les plus pénalisé-e-s par le plan étudiant. Elle est aussi un lieu d’accueil pour les exilé-e-s qui occupe le bâtiment A depuis trois mois, c’est pourquoi nous sommes solidaires de tout-e-s les sans-papier-e-s et refusons tant le tri des étudiant-e-s que le tri des migrant-e-s.
Après les francs succès des 22 mars et 19 avril, les étudiant-e-s ont réussi à montrer leur force collective et à faire la jonction avec le monde du travail, jonction qui fait peur au gouvernement et que nous appelons à accentuer. En tant que futur-e-s travailleur-euse-s (quand nous ne travaillons pas déjà), nous nous battons aux côtés des cheminot-e-s, postier-e-s, hospitalier-e-s, sans-papier-e-s, exilé-e-s, demandeurs d’asile et de tous les secteurs en lutte. Partout, nous appelons à maintenir les occupations et les blocages pendant les vacances. Dès le 30 avril nous poursuivrons la grève.
Par ailleurs, nous appelons les lycéen-ne-s et les salarié-e-s à nous rejoindre dans la perspective de généraliser la grève reconductible dans un maximum de secteurs. Face à la mobilisation qui s’est développée contre cette réforme, avec des occupations de fac partout en France, la seule réponse du gouvernement a toujours été la répression ; après les évacuations des facs de Bordeaux, Lille, Strasbourg et Dijon, c’est maintenant un des centres les plus mobilisés, Paris 1-Tolbiac, qui a été évacué à l’aube. L’évacuation fut particulièrement violente. Tandis que la police et le gouvernement affirme qu’elle s’est effectuée dans le calme, de nombreux blessés (dont deux graves) sont recensés et aucune annonce n’est faite quant au possible coma d’un occupant. L’AP-HP et la préfecture de police nient les blessés et organisent une rétention d’information. Nous condamnons cette répression et exigeons justice et vérité pour les occupants de Tolbiac ainsi que la relaxe de tous les interpellé-e-s du mouvement. Nous appelons à des actions et rassemblements de soutien devant les préfectures dès lundi. Nous défendrons toutes les facs occupées menacées d’expulsion.
Malgré la répression l’heure n’est pas, et n’a jamais été, aux négociations et aux compromis avec le gouvernement. Nous appelons tous les étudiants à amplifier la mobilisation, et à manifester massivement dans la rue dès le mardi 24 avril, date de grève cheminote. Nous appelons aussi à participer au 1er mai avec des cortèges Interfacs et au 3 mai, temps fort avec journée de grève et de manifestations avec les salarié-e-s de l’Education, et appelons les lycéen-ne-s à bloquer leurs lycées. Enfin, nous faisons de la date du 5 mai une échéance de la mobilisation. De plus, nous appelons à participer à la coordination lycéenne nationale organisée ce jour à l’université Bordeaux-Victoire.
Nous ne céderons pas aux pressions du gouvernement et de certaines présidences d’université sur les examens, et nous réaffirmons que nous nous mobiliserons jusqu’au retrait de la loi O.R.E. Pour permettre aux étudiants de continuer à lutter, nous appelons à l’aménagement ou à la validation automatique des examens et à leur blocage si les présidences des universités cherchent à les maintenir envers et contre tout.
Préparons une riposte à la hauteur de l’attaque, nous réaffirmons la nécessité d’une grève générale reconductible pour faire plier le gouvernement.


Nous exigeons :
Le retrait de la loi ORE
L’arrêt des poursuites à l’encontre des étudiants mobilisés, l’arrêt des interventions policières sur les universités.
La vérité concernant les blessés lors de l’évacuation de l’université de Tolbiac
Un investissement massif dans l’éducation à hauteur des besoins.
La CNE affirme son soutien sans faille à tous le secteurs en lutte et à leurs revendications contre les mesures antisociales du gouvernement Macron : contre la casse des services publics, la précarisation générale du monde du travail et toutes les lois racistes et xénophobes.

Nous appelons à une prochaine Coordination Nationale Étudiante le 5 et 6 à Paris 3

Document tiré d’indymédia Nantes
https://nantes.indymedia.org/articles/40998
 


INTERPELLATIONS SUR LA ZAD DU 9/04/18 AU 23/04/18
67 interpellations parmi lesquelles :
– 11 sont des contrôles signalés pour lesquels on a pas de nouvelles des personnes depuis
– 7 tabassages (dont 4 dont on a pas de nouvelles)
– 7 GAV où les personnes sont sorties sans suites
– 5 personnes convoquées dans les mois à venir
– 8 comparutions immédiates (déjà passées)
– 4 refus de comparutions immédiates
– 14 personnes embarquées dont on a aucune nouvelles
INTERPELLATIONS SUR NANTES LE 14/04/18
26 interpellations parmi lesquelles :
– 2 GAV où les personnes sont sorties sans suites
– 6 personnes convoquées dans les mois à venir
– 3 comparutions immédiates ( les 16/04 et 17/04)
– 4 refus de comparutions immédiates
– 2 mineurs passé.e.s devant le juge des enfants le 16/04
– 8 personnes qui ont été embarquées mais dont on a pas de nouvelles
COMPARUTIONS IMMÉDIATES DU 11 AVRIL 2018 À NANTES
Président : LORENTZ
Procureur : LECAT
F. passait pour destruction par incendie de bien d’autrui et refus d’alco-test suite à la manif du 9 avril à Nantes. Il a refusé la comparution immédiate.
Il est sous contrôle judiciaire (obligation de soin et de pointage une fois par semaine) jusqu’au 9 mai (jour de son procès)
COMPARUTIONS IMMÉDIATES DU 16 AVRIL 2018 À NANTES
Président : LEHORS Rémi
Ass : ROUILLON Véro et BAUFRETON Catherine
Procureur : LECAT Pierre
Affaire 1 :
J. arrêté le 13 avril à Vigneux pour violences avec arme en réunion n’excédant pas 8 jours d’ITT, refus d’ADN et d’empreintes
Avocat Vallée
REFUSE LA COMPARUTION IMMÉDIATE : maintien en détention jusqu’à son procès le 18 mai
Affaire 2 :
L. arrêté le 14 à la manif à Nantes pour violence sur personnes dépositaires de l’autorité publique (O jour d’ITT) et visage dissimulé.
REFUSE LA COMPARUTION IMMÉDIATE : placé sous contrôle judiciaire (interdiction de paraître à Nantes) jusqu’à son procès le 23 mai
Affaire 3 :
E. arrêté le 14 à la manif à Nantes pour violence sur personnes dépositaires de l’autorité publique.
RENDU : COUPABLE : 6 mois de prison avec sursis + inscription au casier B2 + 150€ de dommages et interets pour le flic + 500€ (pour le flic article 475-1)
Affaire 4 :
P. arrêté le 14 à la manif à Nantes pour violence sur personnes dépositaires de l’autorité publique (0 jours d’ITT).
RENDU : COUPABLE : 5 mois de prison avec sursis + interdiction de paraître en Loire Atlantique pendant 6 mois + 2×150€ de dommages et intérêts + 500€ (pour le flic article 475-1)
Affaire 5 :
L. arrêté le 14 à la manif à Nantes pour violence sur personnes dépositaires de l’autorité publique. Les faits sont requalifiés en jet de projectiles.
RENDU : COUPABLE : 5 mois de prison avec sursis
Affaire 6 :
Y. arrêté le 14 à la manif à Nantes pour violence sur personnes dépositaires de l’autorité publique, jet de projectile.
Avocat : Huriet
REFUSE LA COMPARUTION IMMÉDIATE : placé sous contrôle judiciaire (interdiction de paraître en Loire Atlantique) jusqu’à son procès le 24 mai.
Affaire 7 :
A. arrêté le 14 à la manif à Nantes pour rébellion et violence sur personnes dépositaires de l’autorité publique, jet de projectiles et visage dissimulé.
Avocat : Huriet
REFUSE LA COMPARUTION IMMÉDIATE : placé sous contrôle judiciaire (interdiction de paraître en Loire Atlantique) jusqu’à son procès le 22 mai. Le tribunal fait droit à la demande d’informations supplémentaires (vidéo)
COMPARUTIONS IMMÉDIATES DU 17 AVRIL 2018 À SAINT NAZAIRE
Président : DUPIRE Pierre
Assesseur.euses : SAINT RAMON Hélène et FERALI Dominique
Procureure : CANOVAS LAGARDE Sylvie
Affaire 1 : E. arrêté le 13 avril pour violences aggravées par 3 circonstances avec ITT de moins de 3 jours
RENDU :
COUPABLE : 4 mois avec sursis + 140h de TIG sous 18 mois + 500€ par flics de dommages et intérêts (soit 1000€) + 800€ (dommages et intérêts au titre de l’article 475-1) + interdiction de présence en Loire Atlantique + Obligation de formation
Affaire 2 : L. arrêtée le 15 avril pour violences aggravées par 3 circonstances avec ITT de moins de 3 jours et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique
REFUSE LA COMPARUTION IMMÉDIATE.
Placés sous contrôle judiciaire jusqu’à son procès le 24 mai. Bois Guillaume. Interdiction de présence en Loire Atlantique sauf pour ses études. Pointage quotidien.
Affaire 3 :
L. arrêté le 15 avril pour violences aggravées par 3 circonstances avec ITT de moins de 3 jours et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique et refus d’ADN et d’empreintes
O. arrêtée le 15 avril pour violences aggravées par 3 circonstances avec ITT de moins de 3 jours et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique et transport de substance dangereuse et produit incendiaire
N. arrêté le 15 avril pour violences aggravées par 3 circonstances avec ITT de moins de 3 jours et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique et port d’arme blanche.
RENDU :
COUPABLES (même peine pour tou.te.s) : 8 mois de prison avec sursis + interdiction de Loire Atlantique pendant 18 mois.
La question des dommages et intérêts est renvoyée sur intérêts civils au 28 juin 2018.
COMPARUTIONS IMMÉDIATES DU 17 AVRIL 2018 À NANTES
Affaire 1 :
Q. a été arrêté le 15/04 sur la Zad, pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique (sans ITT). Il accepte la comparution immédiate.
RENDU : COUPABLE : 8 mois fermes et 5 ans d’interdiction de présence en Loire Atlantique. Sans mandat de dépôt. La peine sera appliquée en Belgique.
Affaire 2 :
J. a été arrêté le 14/04 à la manif à Nantes, vers 19h par la Bac. Il comparait pour outrage, rébellion, violence sur personne dépositaire de l’autorité publique et apologie du terrorisme. Il accepte la comparution immédiate.
RENDU : COUPABLE : 12 mois de prison dont 6 avec sursis avec mise à l’épreuve (SME). La mise à l’épreuve comprend des obligations de soin, travail et domicile. Il part avec mandat de dépôt.
COMPARUTIONS IMMÉDIATES DU 18 AVRIL 2018 À NANTES
Affaire 1 :
A. a été arrêté le 16/04 sur la ZAD, vers midi sur le chemin de Suez. Il passe au tribunal pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique et refus de fichage.
Il refuse la comparution immédiate. Et est placé en détention préventive jusqu’à son procès le 9 mai 2018.
Affaire 2 :
F. a été arrêté le 16/04 sur la ZAD. Il comparait pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique (3 jours d’ITT), outrage, rébellion et port d’arme de catégorie D. Il reconnaît le port d’arme et accepte la compa.
RENDU : COUPABLE : 8 mois fermes (sans mandat de dépôt), 5 ans d’interdiction de présence en Loire Atlantique, 700€ de dommages et intérêts pour le flic, 600€ (art. 575-1)
RECAP DES PROCÈS A VENIR ET CUMUL DES PEINES AU 19 AVRIL
Procès à venir :
– 24 avril 2 rappels à la loi pour la manif du 3 avril à Nantes
– 9 mai 14h à Nantes : renvoi de 2 comparutions immédiates (18/04/18 : A. et F)
– 17 mai 14h à Nantes : renvoi d’une comparution immédiate (17/04/18 : J)
– 18 mai à 14h à Saint Nazaire : renvoi d’une comparution immédiate (17/04/18 : J)
– 22 mai à 14h à Nantes : renvoi d’une comparution immédiate (16/04/18 : A)
– 23 mai à 14h à Nantes : renvoi d’une comparution immédiate (16/04/18 : L)
– 24 mai 14h à Nantes : renvoi de 3 comparutions immédiates (16/04/18 : A et Y et A 17/04/18)
– 29 juin à 14h à Saint Nazaire : une personne convoquée
– 3 juillet à 14h à Saint Nazaire : une personne convoquée pour violence et refus de signalétique (arrêtée le 11 avril sur la ZAD)
– 6 juillet à 14h à Nantes (tribunal pour enfants) : une personne convoquée pour tentative de vol avec effraction et refus de signalétique et ADN (arrestation à la manif du 14/04 à Nantes)
– 18 septembre à 14h à Nantes : 2 ou 3 personnes convoquées pour la manif du 14/04 à Nantes
– 24 septembre à 14h à Nantes : 1 personne convoquée pour la manif du 14/04 à Nantes
Soit 2 rappels à la loi, 9 renvois de compa, 5 ou 6 convocations et 1 procès pour mineur.
PETITE COMPTABILITÉ DE LA REPRESSION
PRISON
Préventive : 32 jours + 1 mois + 21 jours soit 83 jours
Ferme : 8 mois + 6 mois (mandat de dépôt) + 8 mois soit 22 mois
Sursis : 4 mois + 8 mois + 8 mois + 8 mois + 6 mois + 5 mois + 5 mois + 6 mois soit 50 mois
Donc 4 personnes sont actuellement en prison
THUNES
Dommages et intérêts : 150 + 150 + 150 + 500 + 700 soit 1650 €
Article 475-1 (frais de justice de la partie adverse) : 500 + 500 + 800 + 600 soit 2400 €
AUTRE
Contrôle Judiciaire : 4 personnes sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur procès soit 4 mois
TIG : 140h soit 140h
Interdiction de territoire : 1 mois + 1 mois + 1 mois + 1 mois + 1 mois + 6 mois + 2 ans + 18 mois + 5 ans + 18 mois + 18 mois 5 ans soit 17 ans et 5 mois.
Obligation de formation : 1 soit 1
… et les relaxes : 1
On a quelques messages et remarques en vrac a vous transmettre
– Jusqu’ici, les personnes qui disaient ne pas avoir participé à la manif et être là par hasard n’ont pas été condamnées à des interdictions de territoire.
– Le juge qui siégeait à l’audience du 16 à Nantes est le président de la cour et il est connu pour être sévère
– Les personnes qui avaient suffisamment de garanties de représentation (voir article spécifique) et refusaient la comparution immédiate ne sont globalement pas parties en détention avant leur procès par contre refuser la compa en disant qu’on habite sur la ZAD et qu’on est domicilié.e par une asso ça marche pas pour éviter la préventive.
– Le Procureur à Nantes parle de la Police Nationale en disant NOUS. Il fait de grandes diatribes sur le saccage de Nantes. S’étale sur le contexte politique, il nomme beaucoup de faits non reliés voir très anciens (Loi Travail, …)
– 8 CRS sont venus dans la salle pour écouter les rendus à Nantes le 16 avril.
– RAPPEL : On peut refuser la comparution immédiate quand on est au tribunal devant les juges, au début de l’audience, à ce moment là le tribunal va donc se prononcer sur la remise en liberté ou la détention avant le procès (d’où l’intérêt d’avoir des papiers qui lui prouve qu’on est une personne bien comme il faut)
– Face à un tribunal on a le droit de garder le silence, de répondre aux questions ou de faire des déclarations.
– Il semble que comme sur le début de la loi travail ils jouent à la peine « forfait » et cette fois c’est 8 mois de taule …
– Les tribunaux ont des consignes, les juges et proc’ ont beau relever des incohérences dans les dossiers illes condamnent.
– Les ITT des flics ne correspondent pas du tout aux faits reprochés (genre la blessure est pas à l’endroit où le coup a été porté) mais la personne est reconnue coupable.
– Il y a de nombreuses incohérences sur les preuves matérielles (fringues, objets, tetes, …)
– Les keufs hésitent pas à rapporter au tribunal leur propre vidéoproj’ pour passer des vidéos.
– Dans les salles d’audience il y a vraiment beaucoup de flics de différents corps (Bac, RG, CRS, …)
– Selon eux-mêmes, les gendarmes savent voir à travers les lacrymos !
– Le procureur sur une compa a beaucoup réutilisé les propos tenus en GAV et notamment les propos politiques.
Appel : aux personnes qui prennent des images*. Si vous avez des images d’interpellations et du contexte avant, pouvez vous nous contacter sur legalteamzad@riseup.net car les flics font beaucoup de fausses déclarations et ça peut aider pour les procès. Mentionner date, heure et lieux pour lesquels vous avez des images.
On cherche en se moment en particulier des images des 2 moment suivants:
– derrière la barricade de lascar pour une interpellation vendredi 13 avril a 6h40,
– devant la barricade de lascar le dimanche 15/04 à 19h20-19h50.
– La ou la première semaine des expulsions sur la ZAD les gendarmes étaient surtout en mode « faire avancer les démolitions », cette semaine ils ont été beaucoup plus focalisé sur faire des interpellations, faites attention à vous.
– Les gendarmes font souvent la stratégie de générer une émeute à un endroit pour occuper les gen.te.s et faire autre chose plus loin sans être embêté. C’est ce qui se passe quand ils nous occupent a Lascar sans y faire vraiment qq chose.
– Sur le compte twitter de la gendarmerie nationale on peut trouver des communiqués et informations sur la situation a nddl et les arrestations.
– A Nantes samedi pour la manifestation il y avait 40 baceux de Rennes en renfort et des flics on été vus se baladant avant la manif avec des trombinoscopes.
– Pensez vraiment à avoir des garanties de représentation (cf article sur zad.nadir) et à dire à vos potes où elles sont.
– Si vous pouvez, venez sur zone avec les copies et non les originaux de vos permis, cartes d’identité, … parce que les flics jouent un peu à piquer des sacs.

* filmer surtout les flics et ne pas faire des images incriminant pour les camarades.

 

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