Protégez-vous de la maladie de Lyme !
CAROLLE ANNE DESSUREAULT :
Encore une fois, le temps estival nous invite à nous protéger contre les tiques.
La maladie de Lyme est causée par une bactérie qui se transmet par la piqûre d’une tique infectée. Lorsque les tiques nous piquent, elles se gorgent de sang et peuvent régurgiter des bactéries par la même occasion, notamment Borrelia burgdorferi, responsable de la maladie de Lyme. Le nom de LYME a été donné à cette maladie suite à des cas signalés en 1977 au Connecticut dans la ville de Lyme.
Depuis, cette maladie fait des ravages un peu partout, aux États-Unis, en Europe, et maintenant au Canada. Il faut savoir qu’au Canada, les tiques pouvant transmettre la maladie se trouvent dans les régions du sud du Manitoba, de l’Ontario, du Québec et de la Colombie-Britannique, ainsi que dans certaines régions du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Plus précisément, au Québec, chez nous, la présence de populations de tiques Ixodes scapularis établies et infectées par le Borrelia burgdorferi, se retrouve dans les zones suivantes :
- le nord et l’ouest de l’Estrie
- une grande partie de la Montérégie – dans nos magnifiques parcs de Mont St-Bruno et du Mont Saint-Hilaire, entre autres
- le sud-ouest de la région de la Mauricie-et-Centre-du-Québec
- le sud-ouest de l’Outaouais
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En 2016, 179 cas de maladie de Lyme ont été rapportés au Québec, comparativement à :
- 160 cas en 2015
- 126 cas en 2014
- 143 cas en 2013
- 43 cas en 2012
- 32 cas en 2011
Le fait que les hivers québécois sont moins froids qu’auparavant pourrait en partie expliquer cette progression. L’adoucissement du climat permettrait aux tiques de survivre et de se développer plus facilement.
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Les piqûres des tiques sont généralement sans douleur et passent souvent inaperçues.
Si vous vous faites piquer par une tique, vous devez immédiatement la retirer. Le site de Santé Québec recommande de consulter la page Retrait d’une tique en cas de piqûre et de conserver la tique au réfrigérateur dans un contenant qui ferme de façon étanche, comme un contenant à pilules vide. Il est aussi conseillé de noter la date et le lieu où la piqûre s’est faite ainsi que l’endroit sur le corps qui a été piqué. Il faut aussi noter l’endroit du corps qui a reçu la piqûre – toutes ces informatinos seront utiles si vous consultez un médecin ou communiquez avec un centre médical. On peut voir sur les photographies ci-dessous la différence de taille entre une tique non infectée, et une tique qui vient de piquer et de se gorger de sang.
Les premiers symptômes de la maladie de Lyme apparaissent généralement entre 3 et 30 jours après la piqûre d’une tique infectée.
Le symptôme le plus courant est une rougeur sur la peau, à l’endroit de la piqûre. Ce symptôme est présent dans 60 à 80 % des cas d’infection. La rougeur s’étend rapidement pour atteindre plus de 5 centimètres et elle peut être en forme d’anneau ou de cible. Parfois, des rougeurs peuvent aussi apparaître à plusieurs endroits sur le corps.
D’autres symptômes peuvent accompagner cette rougeur :- fièvre;
- fatigue;
- maux de tête;
- raideur à la nuque;
- douleurs musculaires et articulaires.
Quand consulter et conseils
Si vous présentez un ou plusieurs des symptômes de la maladie de Lyme dans les 3 à 30 jours après avoir été piqué, appelez Info-Santé 811 ou consultez un médecin..
Si vous avez été piqué par une tique au Québec, un traitement préventif par antibiotiques n’est généralement pas recommandé. Vous devez toutefois surveiller l’apparition de symptômes. Si des symptômes apparaissent, communiquez avec Info-Santé 811 ou consultez un médecin.
Si vous avez été piqué par une tique dans certains secteurs des régions de l’Estrie ou de la Montérégie, un traitement préventif par antibiotiques pourrait vous être prescrit dans certaines situations. Pour savoir s’il est préférable de consulter un professionnel de la santé, contactez Info-Santé 811.
Si vous avez été piqué par une tique ailleurs au Canada ou aux États-Unis, dans les zones où le risque de contracter la maladie est important, un traitement préventif par antibiotiques pourrait aussi vous être prescrit.Si la maladie n’est pas traitée, elle peut endommager certains organes ou parties du corps, par exemple :- des problèmes aux articulations
- des problèmes cardiaques
- des problèmes neurologiques
Ces problèmes peuvent apparaître dans les semaines, les mois ou les années qui suivent la piqûre.
L’important est de retirer la tique de la peau le plus rapidement possible. Pour plus d’information, consultez la page Retrait d’une tique en cas de piqûre.
Les tiques peuvent s’accrocher à n’importe quelle partie du corps humain. Elles se trouvent souvent dans les zones difficiles à inspecter comme les aines, le nombril, les aisselles et le cuir chevelu. Les personnes qui ont déjà eu la maladie de Lyme peuvent l’attraper de nouveau. La maladie de Lyme ne se transmet pas d’un animal infecté à l’humain ni lors d’un contact entre deux personnes.Si les tiques ne sautent pas, elles peuvent d’autre part, s’agripper à nous ou à un animal de compagnie lors de promenades dans les forêts, les boisés et les herbes hautes.
POUR SE PRÉSERVER, dorénavant, il est préférable de marcher dans les sentiers et d’éviter les herbes hautes. On peut aussi se protéger avec un chasse-moustiques, ou, porter un chapeau, et bien sûr, des souliers fermés et des vêtements longs. Et il est même suggéré de rentrer le chandail dans le pantalon et le bas du pantalon dans des chaussettes ou bottes. Ces quelques précautions peuvent nous éviter bien des désagréments. De plus, en portant des vêtements de couleurs claires, il est plus facile de repérer les tiques. Finalement, après les randonnées, il est fortement recommandé d’examiner minutieusement notre corps.Enfin, à la maison, tondre souvent le gazon, couper les broussailles, faire jouer les enfants loin des arbres, éloigner les rongeurs qui attirent les tiques, etc.
Le saviez-vous ? Au Québec, la maladie de Lyme est une maladie à déclaration obligatoire (MADO) depuis 2003. Les médecins et les membres du personnel des laboratoires qui détectent un cas de maladie de Lyme doivent donc obligatoirement en informer les autorités de santé publique.Malgré toutes ces précautions à prendre, je vous souhaite un bel été.
http://sante.gouv.qc.ca/problemes-de-sante/maladie-de-lyme/
En France cette maladie n’est pour l’instant pas prise en charge par notre sécu ……..
Bon matin,
Je comprends qu’en France la maladie de Lyme prend chaque année de l’ampleur.
Je vous transmets un extrait d’un communiqué émis en juillet 2019 sur les centres mis en place pour aider les personnes qui souffrent des conséquences de la piquûre de la tique de Lyme.
Peut-être n’est-ce encore qu’embryonnaire ?
« Prise en charge des patients
Les 5 centres de référence pour la prise en charge des maladies vectorielles à tiques (CRMVT) prévus dans le plan national ont été désignés par un jury indépendant, composé de représentants de l’INSERM, de France Assos Santé, de Santé Publique France, de la Fédération des spécialités médicales (FSM) et de la Fédération hospitalière de France. La grille d’analyse des candidatures a été élaborée autour des critères de qualité scientifique du dossier, de qualité de l’animation prévue du réseau des professionnels de santé et de démocratie sanitaire.
Ces cinq centres sont : le CHU de Clermont-Ferrand associé au CHU de St Etienne, le CHU de Marseille, le CHU de Rennes, le CHU de Strasbourg associé au CHU de Nancy, le Groupe hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges associé au CHU de Créteil.
Ces établissements d’expertise, de prise en charge de recours et de coordination, devront travailler en synergie entre eux ainsi qu’avec tous les centres de compétence hospitaliers de la zone, en cours d’identification par les Agences régionales de santé, pour mettre en oeuvre la nouvelle organisation des soins. Ils s’engageront à respecter les recommandations nationales, accorderont une large place à la démocratie sanitaire pour prendre en compte les attentes des patients et des associations et développeront des projets de recherche clinique, en lien avec les structures de recherche.
Les coordonnateurs de ces 5 centres de référence seront également invités à participer aux travaux d’actualisation des recommandations de la Haute autorité de Santé (HAS). Celle-ci prévoit de relancer un groupe de travail associant professionnels de santé et associations de patients dont la première réunion aura lieu en septembre. L’objectif sera notamment d’élaborer le protocole d’adressage des patients vers les centres de référence.
Le DGS a rappelé l’urgence de mettre fin à l’errance et à la souffrance des personnes malades en aboutissant rapidement à des recommandations nationales actualisées, sous format unique et clair, connues de tous et appliquées. Le circuit de prise en charge des patients en ville et en milieu hospitalier sera précisé rapidement. »
@ C. A. D.
Bon matin et un énorme remerciement pour votre temps et les précisions que vous m’avez transmise. Je vais de ce pas les transmettre à mon cousin dont la fille qui a été piqué il y a sept ans! et qui a commencé à développer qques premiers symptomes ( bégaiement , surdité soudaine , etc ) il y a deux ou trois mois … Si je précise 7 années c’est parce que lorsque sa fille fut piquée le lendemain sa mère l’emmenait à l’hopital ! d’où sa colère car rien ne fut fait , mais qque part , que faire …. ils auraient pu la traiter un mois avec des antibiotiques (tiens pour une fois « antibiotique » porte bien son nom ..) mais comme elle n’a pas déclaré de rougeurs …. enfin merci encore . ah oui dernier mot , ses parents ont du à leur frais envoyer les prélèvement en allemagne pour confirmer la maladie de Lyme !
Bonsoir,
Ouf, cette histoire de négligence médicale vécue par la fille de votre cousin est à la fois triste et enrageante. Ça me fait mal de lire tous les symptômes qu’elle a développés depuis cette piqûre ! Avez-vous rapporté le cas aux centres de référence pour les maladies vectorielles (CRMVT) ? Peut-être même demander une compensation d’autant plus que les frais de prélèvements faits en Allemagne n’ont pas été assumés par votre pays.
J’espère que cette enfant pourra recouvrer sa santé.
MERCI.
Merci pour ce rappel de précaution fondamental aux lecteurs des 7 du Québec ! Pour ma part, ça fait au moins 6 ou 7 ans que j’ai pris bonne conscience du sérieux risque que représente les piqûres de tiques au Québec, lorsque je me rendais avec des amis à des parties de pêches un peu partout dans la province et même sur l’île de Montréal, car justement, ce ne sont pas les boisés, parcs et toutes sortes de »sanctuaires » ou »écosystèmes » laissé à l’état naturel qui manquent sur l’île de Montréal ou la présence de tiques est malheureusement bien plus probable et réelle que ce que l’on pense ! je ne veux pourtant pas être alarmiste, mais je dois dire que j’en ai déjà vu une tique (non gorgée de sans encore) dans notre jardin pourtant bien entretenu et juste après une tonte de gazon (elle était sur le pied de la table de jardin au mois de Juin 2018 je m’en souviens très bien) ! car voyez vous, nous sommes juste derrière un boisé immense, marécageux et sauvage laissé en l’état depuis des siècles d’après la ville (le bois de Saraguay), et qui abrite une faune sauvage intacte (j’y ai même vu un chat sauvage!) et surtout une diversité d’insectes parfois méchants de toutes sortes qui investissent (surtout la nuit je présume) les quartiers résidentiels de Saint-Laurent Ouest, Pierrefonds, Goin, à partir du printemps jusqu’à tard en automne, surtout depuis que la ville à cessé de répandre les insecticides pour raisons écologiques qui a eu pour effet de multiplier les maringouins et moustiques de tous poils entre autres ! Bref, les enfants sont surtout ceux qui sont le plus à risque et ce, même sur l’île de Montréal ou aucun parc et les quartiers avoisinants ne sont à l’abris !
Et je suis d’accord avec l’hypothèse que le réchauffement climatique y est pour qq chose ! en plus de la coupe de bois, le développement immobilier sauvage, et tous les déséquilibres qu’on crée dans la nature autour de nous ! déjà que c’était devenu rare pour les pêcheurs que nous étions d’attraper un doré sans qu’il ait de puces ces dernières années dans tout le secteur de la Montérégie ! hélas !
Merci encore pour le post, et que les gens surveillent leurs gamins dans les parcs et les jardins !
A rajouter à mon commentaire,
Voici la liste détaillée publiée par l’institut national de santé publique sur le risque de présence de tiques par secteur dans tout le Québec, et comme prévu, l’île de Montréal y figure aussi en bonne position, ou le risque y décrit comme »Présent » même si »Non Endémique » !
https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/documents/zoonoses/municipalites-risque-maladie-lyme-juillet2018.pdf