Robert Bibeau

Auteur et éditeur

3 réflexions sur “Wall Street remercie Trump

  • 11 mai 2018 à 11 h 11 min
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    Salut
    J’ai écouté, mais je suis pas convaincu, car il y a peu les USA faisaient baisser le prix du pétrole pour asphyxier la Russie dont la seule ressource sérieuse de devises étrangère est le gaz de Sibérie qui se vend partout en Europe. Le prix du gaz est indexé sur le prix du pétrole. Les USA n’ont pas que le pétrole comme produits à exporter. En se sacrifiant sur le pétrole ils espéraient être gagnant globalement. Je crois que malgré tout, la guerre est perdue en Syrie pour les USA, et que du coup ils arrêtent de faire baisser artificiellement le prix du pétrole.
    (Il fallait aussi asphyxier Maduro au Venezuela. Et aussi l’Iran.)
    Amicalement
    do
    http://mai68.org/spip2

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    • 11 mai 2018 à 12 h 16 min
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      Salut DO
      1) Tu as raison de souligner que tantôt le prix du baril de pétrole augmente et tantôt il diminue. En cela nous disons la même chose tous les deux.
      2) La guerre en Syrie est partie de la même stratégie que je dévoile ici … Tu as raison de signaler que cette guerre occidentale contre la Syrie a été perdue par l’Occident si on accepte le mirage que cette guerre visait essentiellement à débarquer Bachar al Assad et d’imposer un autre Président aux syriens.
      3) Même chose quand tu argumentes que les USA veulent asphyxier Maduro = Venezuela ou asphyxier Poutine = Russie. Effectivement quand deux blocs impérialistes s’affrontent le bloc Atlantique vs le bloc Chine-Russie-Iran, les dirigeants n’iront pas dire  » Nous attaquons la Syrie et l’Iran afin de créer de l’insécurité dans cette région pétrolière cruciale pour le monde » Fin de citation.
      4) Ils dissimulent leur conflit inter-capitaliste derrière des prétentions stratégiques ou tactiques frauduleuses – (la sécurité d’Israël = alors que c’est Israël qui met sa sécurité en danger par ses provocations continuelles contre ses voisins); (ou encore la « nécessité » de démissionner un chef d’État = alors que ses commettants viennent pourtant de l’élire démocratiquement); (empêcher un pays de se munir de l’arme nucléaire = alors que les inspecteurs occidentaux eux-mêmes attestent qu’il n’en est rien, ce qu’aquiessent les chefs d’État européens ) et d’autres prétextes fallacieux qui ne visent tous qu’a dissimuler les objectifs véritables de leurs agressions QUI SONT DE PERMETTRE AU CAPITAL DE SE VALORISER, DE FRUCTIFIER, DE PROFITER
      5) Pour atteindre ce résultat il n’est pas utile de dégommer Bachar al Assad ou encore Maduro ou Poutine mais il est indispensable pour les immenses conglomérats énergétiques internationaux que l’énergie soit le plus cher possible.
      6) Tu as raison de souligner que le capitalisme américain et européen et mondial n’est pas composé que des entreprises énergétiques et pétrolières. EN EFFET un arbitrage est nécessaire et constant entre les différentes factions du grand capital. Ainsi sous Obama ce sont les factions du capital nouvelle technologie de plateforme numérique, de l’industrie manufacturière du Middle west et de l’Allemagne et de la France (d’où l’immense popularité d’Obama dans ces zones industrielles) qui ont été privilégié et le prix du pétrole a baisser ou stagner, Même que Obama a signé l’entente avec l’Iran ce qui a amené de l’apaisement dans la région du Moyen-Orient et donc baisse de tension = baisse du prix du pétrole. Pire Obama a même signé le COP21 de Paris créant des complications aux pétrolières de schiste – aux oléoducs et aux charbonniers du Kentuky.
      7) C’est tout cela que la mise en place du polichinelle Donald Trump – par les magnats de l’énergie et de l’armement (la paix = moins d’armes à vendre = la guerre = les commandes vont reprendre). En effet, il a fallut plus d’un an à Donald Trump pour livrer la marchandise à ses sponsors du pétrole. Un an de malversation, de tension, d’enquête contre sons administration mener par la faction Démocrate des nouvelle techno et des manufacturiers – mais où sans dévier d’un iota de sa marche malgré des divagations insignifiantes – Trump a garder le cap, renégocié toutes les ententes – intensifié l’insécurité et finalement fait remonter le prix de l’énergie qui nuit tellement à l’industrie manufacturière américaine et européenne (Même Theresa May la larbin et Macron le beau brumel sont forcés de le critiquer – Merckel, elle fulmine à la tête de l’immense industrie allemande frappé au coeur).
      8) Tu sais surement que l’industrie des hydrocarbures de schiste n’est rentable qu’a partir d’un certain prix du baril – ce prix est atteint et les États-Unis sont maintenant autosuffisant en carburant et peuvent envisager une guerre commerciale de longue durée contre tous leurs concurrents chinois autant qu’européens – les alliés d’hier seront possiblement des ennemis demain
      Merci de ta patience DO
      Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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  • 11 mai 2018 à 12 h 24 min
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    Entente IRAN ou Plan d’action global conjoint (PAGC)
    9 mai 2018 Artistes pour la Paix
    La ministre des Affaires étrangères pour l’Europe Federica Mogherini et son vis-à-vis Mohammed Javad Zarif annonçaient en 2015 la conclusion heureuse de l’entente iranienne
    À lire le compte-rendu de Pierre Jasmin de ses deux jours à Ottawa (19 et 20 avril), on aura constaté que la division non-prolifération nucléaire et désarmement du Ministère des Affaires extérieures y avait prévu un ordre du jour chargé (voir page 3), mais sans le sujet urgent de l’entente Iran, qu’heureusement le directeur Martin Larose a permis, à vingt minutes de la fin de la réunion, qu’on aborde le sujet. Pierre a exprimé au nom des APLP leur respect face à l’estimation de l’Agence internationale d’énergie nucléaire (ONU) que l’Iran remplissait pleinement les strictes conditions de non-enrichissement nucléaire imposées par l’entente, ce qui fut mis en doute par un fonctionnaire présent, aussitôt désapprouvé par notre alliée Peggy Mason de l’Institut Rideau.
    Face à la catastrophique déchirure hier du contrat par Trump, applaudi par Israël et par l’Arabie saoudite, on ne peut qu’être soulagé que l’Honorable Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères du Canada, ait exprimé ses « regrets » (on aurait préféré « sa consternation ») face à la sortie de Trump. Elle a repris l’argument que nous avions présenté : « Le Canada regrette que les États-Unis aient décidé de se retirer du PAGC, d’autant plus que, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran poursuit la mise en œuvre de ses engagements en vertu du PAGC ». Elle a renchéri dans le même communiqué : « Le Canada souscrit à un ordre international efficace et fondé sur des règles, et il estime que le PAGC est essentiel pour éviter que l’Iran n’acquière la capacité de fabriquer des armes nucléaires et pour assurer une plus grande sécurité régionale et mondiale ».
    La position de Trump fut très rapidement condamnée par les pays membres de l’Organisation de Coopération de Shanghaï, qui s’en trouve renforcée, puisque même la Turquie songe maintenant à en devenir membre et que ses deux nouveaux membres entrés en juin 2017, le Pakistan et l’Inde, pourront à court terme, vu le tumulte, éviter les reproches du Traité de non-prolifération et continuer d’accumuler des armes nucléaires.
    Les pays européens (même si Macron a préféré laisser parler son ministre des Affaires étrangères) comptent respecter l’entente et se sont aussitôt engagés à négocier avec l’Iran pour rassurer ses dirigeants des menaces de boycottage des États-Unis, qui pourraient appliquer des sanctions contre leurs compagnies.
    « La vie ne sera pas facile pour Trump dans les prochains mois. Le monde, surtout le Moyen-Orient, se dirige vers une plus grande insécurité et les États-Unis viennent de perdre un grand levier de contrôle sur l’Iran », estime Vahid Yucesoy, membre du Centre d’études et de recherches internationales (CERIUM) alors que son collègue Michel Fortmann, professeur honoraire en sciences politiques à l’Université de Montréal, croit qu’: « il n’y a rien de surprenant dans la décision de M. Trump. C’était une de ses promesses et, selon moi, il se sert du retrait de l’accord comme écran de fumée pour détourner l’attention des scandales dans lesquels il est plongé, que ce soit celui avec Stormy Daniels ou l’enquête sur la collusion avec la Russie ».
    Sergio Duarte, président et Paolo Cotta Ramusino, secrétaire-général de Pugwash constatent que le retrait des États-Unis risque de miner la confiance mondiale en diverses politiques de contrôle d’armement ou de désarmement, au moment où on aborde le dossier de la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Ils félicitent néanmoins le président Rouhani qui entreprend des consultations avec les autres partenaires de l’entente pour préserver la sécurité apportée par l’entente. Puissent-ils y réussir
    (résumé-traduction de Pierre Jasmin).

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