Un spectre hantait le sommet de Singapour
Par Robert Bibeau. Éditeur http://www.les7duquebec.com
Personne n’a prononcé son nom. Pourtant, il n’était qu’a quelque centaines de kilomètres du lieu de la rencontre historique entre Kim Jong-un et Donald Trump. Cependant, lui seul maitrise les ficelles orientales de ce coup de Poker occidental. Xi Jinping, le président chinois a voulu ce sommet et il souhaite la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne, histoire de sécuriser sa frontière Nord-Est. La Chine, superpuissance émergente, pense que les affaires (l’extraction de la plus-value ouvrière) vont mieux sous la concorde et la miséricorde. Xi Jinping a su imposer son agenda sans même apparaitre sur la scène médiatique, sans donner un coup de trique. Il lui a suffit de manipuler le pantin Kim Jong-un pour manœuvrer le polichinelle de la Maison-Blanche et les deux comparses voguent vers le Nobel de la Paix. Déjà, Donald promet d’interrompre les manoeuvres militaires conjointes à la frontière de la Corée. Évidemment, bien naïf serait celui qui le croirait. La signature n’est pas encore sèche sur ce parchemin diplomatique, que les deux « partenaires » songent à la magouille d’après. Toutefois, réjouissons-nous peuples du monde, pendant qu’ils jouent la « pax americana« , nous gagnons un peu de répit.
«Dénucléarisation complète» contre «garanties de sécurité» : Kim et Trump signent un document commun.
Sommet de Singapour : le texte signé par Donald Trump et Kim Jong-un
Le président des Etats-Unis et son homologue nord-coréen se sont rencontrés mardi. Le document signé mentionne une « dénucléarisation de la péninsule coréenne ».
Séoul veut des précisions sur l’arrêt des manoeuvres militaires
Donald Trump faisait référence aux exercices militaires que Sud-Coréens et Américains mènent régulièrement dans la péninsule et que la Corée du Nord considère comme une menace pour sa sécurité.
Trump a estimé que l’arrêt de ces exercices très coûteux permettrait de faire des économies et a dit qu’il allait en discuter avec les autorités sud-coréennes. Il a reconnu que ces manoeuvres pouvaient avoir un caractère provocateur et que la Corée du Nord souhaitait leur fin.
La cessation de ces manoeuvres est subordonnée à l’évolution des négociations sur la dénucléarisation de la Corée du Nord.
« Nous devons établir le sens précis ou les intentions contenues dans les remarques du président Trump », a déclaré un porte-parole de la Maison bleue, la présidence sud-coréenne.
Donald Trump a toutefois indiqué que pour l’instant il n’envisageait pas de réduire ou de mettre fin à la présence militaire américaine en Corée du Sud.
L’état-major des forces américaines en Corée du Sud (USFK) a indiqué ne pas avoir reçu pour l’instant de consignes concernant la fin des exercices militaires conjoints avec les Sud-Coréens.
« L’USFK n’a pas reçu de consignes actualisées sur la conduite ou la cessation des exercices d’entraînement », a dit le lieutenant colonel Jennifer Lovett dans un communiqué.
« En coordination avec nos partenaire de la ROK (armée sud-coréenne), nous maintenons notre position militaire actuelle jusqu’à ce que nous recevions des consignes actualisées du département de la Défense et/ou du commandement indo-pacifique », a-t-elle ajouté.