Le Cirque (John Mallette)
LE CIRQUE
J’entre dans l’arène
Portant mon masque
De tous les jours.
Personne ne rit!
Personne ne réagit?
Je suis comme tout le monde.
Monsieur tout le monde
Passe inaperçu
Dans la foule.
On attend l’excentrique
En on vous présente
L’habituel, le coutumier.
Mais les excentriques,
Sont tous à l’asile
Où en prison!
Parce que
On ne tolère plus
Les différences.
Tout doit être pareil.
L’uniformité plaît
Au 1%.
Le contrôle assuré.
La souveraineté appartient
À nos nouveaux maîtres,
Cette classe restreinte
et privilégiée
qui nous manipule.
Entreprise équilibrée
Des scènes comiques
Car on est maniables
En position horizontale
Devant nos écrans.
On vogue à notre perte!
John MALLETTE
le poète prolétaire