Fin imminente du QE de la BCE…Pourquoi ?

Par Élizabeth Studer.  Le 14.05.2018.  Sur  Leblogfinance.
 

Un autre indicateur qui révèle la désespérance de la haute finance mondiale forcée de laisser tomber les artifices monétaires (le recours à la planche à billets – au crédit non adossé à de réelles valeurs) et à plonger dans le précipice de l’inflation et de la dévaluation monétaire. La BCE prévient les financiers qu’elle prépare la hausse des taux d’intérêt et la fin de l’argent gratuit. Qui paiera la note au bout du compte ?  Le péquenot emprunteur – le prolétariat surendetté.  Robert Bibeau. Éditeur http://www.les7duquebec.com


 
Vers la fin de la politique dite de QE de la Banque centrale Européenne ? S’exprimant lundi 14 mai lors d’une intervention, le président de la Banque de France et membre de la BCE, François Villeroy, a laissé entendre qu’une telle échéance serait proche.
Pour mémoire, le Quantitative Easing  est une politique monétaire non-conventionnelle ayant pour objectif de stimuler l’économie, en injectant des liquidités via un programme de rachat de dettes.  

Un arrêt avant la fin de l’année ?

Le patron de la Banque de France a par ailleurs souligné que le fait que le QE se termine en septembre ou en décembre « ne constitue pas une question existentielle ».
Avec l’arrêt de ce programme, la BCE s’appuiera de plus en plus sur son “pilotage des anticipations (forward guidance) sur les taux d’intérêt”, a-t-il expliqué.
Rappelons qu’en vue de relancer le crédit, des outils ont été mis en oeuvre pour inciter les banques à prêter et les agents à emprunter : le « Quantitative Easing », ou la politique dite non conventionnelle. Laquelle est basée sur le rachat de titres publics par la BCE. Laquelle achète aux banques des obligations d’État. En échange de ces actifs, la BCE fournit aux banques des liquidités dont on espère qu’elles irrigueront l’économie réelle.
Reste que ces mécanismes ne sont pas automatiques, ils supposent que les liquidités injectées massivement par la BCE iront dans l’économie réelle c’est-à-dire dans le financement des entreprises plutôt que d’alimenter de nouvelles bulles spéculatives.

La BCE doit plus communiquer

Selon François Villeroy, la communication de la BCE devrait prochainement être ajustée, afin de préciser l’engagement explicite à mettre fin au QE, éventualité déjà exprimé auparavant par l’établissement financier.
Il estime ainsi que la BCE pourrait donner de plus amples informations sur le timing du début de la remontée de ses taux. Précisant à cet égard que lorsque la BCE s’engage à maintenir les taux au plus bas « bien au-delà » de la fin du QE, cela signifiait « quelques trimestres » et non « quelques années ».
“En ce qui concerne le premier relèvement des taux, nous pourrions donner des indications supplémentaires sur son calendrier ainsi que sur ses incidences sur les perspectives d’inflation » a-t-il ainsi proposé.
Dans la mesure où la politique de communication sur les taux de la banque centrale est explicitement conditionnée à la fin du programme de rachat d’actifs – avec un maintien des taux directeurs à leurs niveaux actuels pour une période prolongée et bien après la fin du programme de rachat d’actifs – cette communication à destination des marchés sera “sans aucun doute” adaptée, a précisé François Villeroy de Galhau.

Ralentissement temporaire de l’inflation ?

François Villeroy a par ailleurs indiqué que la BCE voyait clairement l’actuel ralentissement de l’inflation comme un phénomène temporaire. Rappelant qu’au final, la trajectoire future des taux de la BCE sera étroitement liée aux prévisions d’inflation.
Selon le gouverneur de la Banque de France, l’inflation devrait se redresser dans les prochains mois dans la zone euro.
Le swap d’inflation à cinq ans, baromètre des anticipations d’évolution à moyen terme des prix dans la zone euro, qui était tombé à 1,67% le mois dernier, ont atteint un plus haut de deux mois et demi à 1,7266% après ces déclarations.  (CQFD. Et ça ne fait que commencer… NDLR)
A noter que deux autres responsables de la BCE se sont également efforcés de tenir des propos rassurants sur les perspectives économiques de la zone euro.
Affaire à suivre donc alors que la prochaine réunion de politique monétaire de la BCE aura lieu le 14 juin prochain.
Sources : Reuters, Investing, Challenges
Elisabeth Studer – 14 mai 2018 – www.leblogfinance.com
A lire également :
. La Banque de France s’alarme de la réglementation bancaire US

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *