LA GAUCHE RÉFORMISTE ET MYSTIFICATRICE

 

4.07.2018the-gauchistENGLISH-ITALIAN-SPANISH-PORTUGESE

 
Les lois du capital ne sont pas avantageuses pour les salariés
 
« La loi Travail n’est pas bonne pour les salariés et pour les jeunes. Elle ne le sera pas non plus pour l’économie de la France. Alors que le chômage et la précarité augmentent, en affaiblissant les conventions collectives au profit des accords d’entreprise, cette loi (et les autres) accroit la concurrence entre les entreprises poussant à l’alignement sur le « moins offrant » pour les salariés. Cette logique de dumping social va engendrer davantage de flexibilité et de précarité et remettre en cause nombre d’acquis sociaux » (sic) (1).
 
Notre collègue Robert Gil jette un regard dubitatif et subjectif sur ces mesures gouvernementales dites « Loi travail » et « Loi SNCF ». Ainsi, notre chroniqueur présente correctement les conséquences de ces lois sur la majorité des travailleurs, mais il se leurre quand il annonce des effets négatifs pour « l’ensemble de l’économie de la France ». En effet, cette loi et toutes celles que le gouvernement français promulgue, sont faites, non pas pour accroître l’emploi, réduire le chômage, renforcer les « acquis sociaux » (sic), augmenter la production de biens et de services, ou satisfaire les besoins de la population, mais essentiellement pour renforcer l’économie des riches – comprendre –  augmenter la productivité du travail salarié tout en réduisant son coût à l’unité – et cela est bon pour le capital français n’en déplaise à la gauche idéaliste et utopiste.
 
Ainsi, l’auteur semble rêver d’une économie politique alternative, et il annonce que : « Le chômage et la précarité sont des fléaux pour la France. Les créations d’emplois, dans le privé comme dans le public, sont nécessaires pour répondre aux besoins de la société. La stabilité et la qualité des emplois sont non seulement gage de progrès social et de qualité de vie pour les salariés, mais sont un facteur de création d’emplois. » Depuis quand l’économie capitaliste a-t-elle pour vocation d’améliorer la qualité de vie des salariés ? Au temps de la croissance et de la valorisation facile du capital, des miettes – appelées « acquis sociaux » par les bobos – ont bien été accordées aux ouvriers, mais aujourd’hui, que la crise s’abat sur le système tout entier, la fonction de valorisation du capital exige que l’on retire ces avantages (que la gauche appelle des « acquis » oubliant que rien n’est jamais acquis sous la dictature du capital) afin de maintenir les taux de profits – mission ultime de ce mode de production moribond.
 
L’auteur avoue son incompréhension profonde des finalités du mode de production capitaliste quand il s’insurge : « Tous les pays qui ont fait l’expérience d’une telle réforme du droit du travail (Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Allemagne) en mesurent aujourd’hui les conséquences néfastes ». Néfastes pour qui suis-je porté à lui demander ? La gauche grecque au pouvoir à Athènes est citée en exemple par l’administration bruxelloise pour avoir « redressé » l’économie hellénique (2). Chacun sait qui a été sacrifié pour « redresser », « rentabiliser » et payer la rançon aux banquiers européens. Les ouvriers grecs sont les plus miséreux de l’Union européenne. Le PIB de la Grèce a chuté de 25% et ce n’est pas fini, d’autres ponctions sont prévues. Il parait que Donald Trump (populiste de droite) s’inspire du modèle Tsipras (populiste de gauche).
 
Notre collaborateur constate cependant que : « le Medef et les multinationales demandent de plus en plus de protection pour maintenir les bénéfices et les droits des entreprises envers et contre tout et distribuer toujours plus de dividendes aux actionnaires, pour mémoire pour le seul deuxième trimestre de cette année les dividendes des actionnaires dans le monde sont en hausse, pour atteindre la somme folle de 372 milliards d’euros ! »  L’économie capitaliste française se porte bien alors !?… Comme le disait justement Tchouang Tseu : « l’on ne sait pas ce que l’on doit admirer le plus, la ruse des dirigeants ou l’idiotie des gouvernés ».  Que ce soit à l’assemblé ou au sénat il n’y a aucun salarié, ouvrier ou employé qui siège, car malheureusement les électeurs votent pour ceux qui les « plument », ou alors, font la politique de l’autruche en s’abstenant ou votant nul, ce qui a le même résultat : maintenir au pouvoir une petite caste de privilégié qui vit sur notre dos ! » (3)
 
Les trois pas de danse de la gauche réformiste
 
La politique des réformistes-populistes de gauche – Podemos, Syriza, les insoumis, Québec Solidaire, travailliste britannique, « progressiste » mexicain, ou communistesocialistes – se résume ainsi :
 
1) Ils font croire que l’État bourgeois tente d’améliorer « l’économie » en assimilant « l’économie nationale » au « bienêtre social » de l’État providence qu’il faudrait défendre.
2) Ils avisent l’État bourgeois « bien intentionné », mais égaré que « l’économie des riches » n’ira pas mieux et que le prolétariat souffrira de ces mesures – programmes – lois – et  règlements dangereux qui précarisent et paupérisent les travailleurs, comme si l’État ne le savait pas…
3) Enfin, ils laissent entendre que l’équipe des sous-fifres politiques au pouvoir à Paris, à Ottawa, à Québec, à Londres, à Mexico, à Berlin, ou à Washington est incompétente et devrait être remplacée par une équipe réformiste gauchiste qui défendrait les intérêts de la nation tout entière, celui des riches et celui des pauvres tous égaux devant la loi, et le bulletin de scrutin et que c’est à travers les mascarades électorales que le prolétariat pourra choisir l’équipe des thuriféraires populistes de gauche.
 
La bourgeoisie n’a pas d’animosité, elle est seulement désespérée
 
Pour notre part, nous croyons que la bourgeoisie est parfaitement compétente à défendre ses intérêts de classe et la hausse du chômage et la baisse du pouvoir d’achat du prolétariat ne font pas partie de ses intérêts, ni même de ses préoccupations, quoique les riches n’ont pas d’aversion particulière contre les travailleurs salariés, et s’ils pouvaient les avantager ils le feraient comme ils l’ont fait dans le passé. Aujourd’hui, ce n’est plus possible, car la concurrence allemande, italienne, britannique, hollandaise, russe, chinoise a déjà effectué ces « ajustements structurels » et les capitalistes français n’ont plus le choix, ils doivent mettre le Code du travail et la rémunération du travail salarié – et les conditions d’exploitation de l’esclavage salarié – au diapason de l’Europe unifiée sous peine de périclité à l’avantage de leurs concurrents mondialisés.
 
Ni les mélenchonistes, ni les gauchistes populistes, ni les altermondialistes, ni la droite populiste ne peuvent enrayer – détourner – stopper ou réguler ce processus d’ajustement structurel et surtout personne ne peut revenir en arrière à l’époque précédant la mondialisation. Le vin est versé et il devra être ingurgité jusqu’à la lie.
 
Le prolétariat français (comme les prolétaires de plusieurs pays) a compris tout ceci – voilà la véritable avant-garde sociale – et il sait que les mascarades électorales sont des jérémiades pour inciter à « voter » pour une clique de réformistes ou pour une autre identique, alors qu’aucune réforme de ce système décadent n’est envisageable. Non camarade, les ouvriers ne votent pas pour ceux qui les « plument », ils ne votent pas du tout, car ces polichinelles sont tous pareils, incapables de résoudre les contradictions de ce mode de production moribond. (4)


 

NOTES

 
 

  1. Source : Robert Gil (2018) Toujours moins pour les uns, toujours plus pour les autres.   http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs/toujours-moins-pour-les-uns-toujours-plus-pour-les-autres/
  2. Tsipras, l’homme de gauche du capital grec, sponsor et ami du parti Syriza. https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/06/22/le-courage-des-grecs-et-de-tsipras_5319456_3232.html
  3. Source : Robert Gil (2018) Toujours moins pour les uns, toujours plus pour les autres.   http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs/toujours-moins-pour-les-uns-toujours-plus-pour-les-autres/
  4. Robert Bibeau. (2018) Les mascarades électorales. L’Harmattan, Paris. 150 pages. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-cirque-electoral-entretien-avec-robert-bibeau-sur-la-democratie-aux-etats-unis/

 
 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

22 réflexions sur “LA GAUCHE RÉFORMISTE ET MYSTIFICATRICE

  • 5 juillet 2018 à 10 h 41 min
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    Par Richard Bouillet
    « … les puissances d’argent ont si peu d’emprise sur le développement du mode de production capitaliste et de ses rapports de production que malgré tous leurs efforts ils ne parviennent nullement à enrayer la crise systémique et leurs stratagèmes pour stopper leur déveine sont vains. »
    Cela dit le capitalisme n’est pas viable sans crises, celles-ci sont inhérentes à son mode opératoire. Je ne partage pas votre avis quant à la soumission des puissances d’argent au système qu’elles ont elles-mêmes édifié.

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    • 5 juillet 2018 à 10 h 42 min
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      @ Richard Brouillet
      ÉVIDEMMENT étant matérialiste dialectique je n’adhère nullement aux théories du COMPLOT MYSTÉRIEUX – OBSCUR ET MYSTIQUE – Les LUMINATIS très peu pour la science. Vous avez raison les crises font partie de la vie de ce mode de production mais elles ne sont pas VOULUES – SOUHAITÉES- PLANIFIÉES- elles sont issues des contradictions du mode de production et elles sont endurées-vécues-endiguées (jusqu’à la prochaine) par le capital qui s’en passerait bien car il y a destruction de capital pendant une crise. L’ART de la révolution consistera à les empêchés de s’en sortir lors de la prochaine grande crise – qui ne sera pas un complot mais un fourneau pour les riches désespérés.

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  • 5 juillet 2018 à 13 h 40 min
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    Par richard Brouillette
    Le matérialisme dialectique considère que ce sont les conditions matérielles d’existence de l’homme, leur place dans les rapports de production, qui déterminent sa conscience et non l’inverse. Ceci n’évacue en rien l’intentionnalité des sujets; peu importe ici que cette intentionnalité soit consciente ou non, tout individu dominant cherche à conserver ou développer sa position et son action sur son milieu, même si conditionnée par les contradictions du mode de production, a une incidence tout aussi déterminante.

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  • 5 juillet 2018 à 13 h 42 min
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    @ Richard Brouillette
    Oui et tout individu dominé cherche à survivre et à se reproduire et tant que le dominant assure il n’y aura pas de révolution sociale = mais quand le dominant n’assure pas (lors d’une grave crise par exemple) alors les dominés – menacé dans leur existence matérielle et dans leur capacité de se reproduire – vont le rejeter lui et son système social = on se comprend je crois.

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  • 5 juillet 2018 à 13 h 49 min
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    @ l’auteur
    je n’ai pas lu sauf le titre mais moi je pense que c’est à cause des motards…. ils marchent avec leur supposé opposé ,ramasse les gauches , les krissent à droite , ils marchent pas mal comme l’armée ,si je me trompe ,bin la police ,le gouvernement et l’armée sont plus que stupides ……. ils passent une loi anti-gangs , 10 ans plus tard ils n’ont toujours pas trouvé où ils sont ,malgré que c’est écrit en grosses lettres sur leurs bunkers qu’ils sont des motards criminalisés… mais pour se mettre à 4 pour plaquer au sol un adolescent qui fume un joint ,à craché dans un stationnement vide en ciment , traversé une rue déserte à pied ailleur qu’à l’endroit prévu sur le coin d’une rue ,pogné pour attendre la verte pendant que des dizaines de voitures te regardent ,ce qui te fait transpirer et ensuite ,finalement ne pas oser se rendre à l’épicerie , ça ils se donnent ,bin les payeurs de taxes, pour ça c’est le temps de chialer…. ha bin non c’est vrai, 80% du monde est rendu dans la secte…….
    c’est drôle ,mais je comprend pas pourquoi on a plusieurs gouvernements ,le monde payent pour de la protection plus qu’une fois mais personne est protégé……. y’a tu juste moi qui voit clair ,ne sort plus depuis des années et a très hâte de mourrir ????
    NR

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  • 5 juillet 2018 à 14 h 00 min
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    Bien vu.
    La seule solution: arrêter de voyager (dans la tête comme dans les achats et déplacements non nécessaires) en dépit du bon sens (aller à Calcutta se faire un « selfie » et en revenir le crâne tout aussi plein de vide qu’au départ); retourner à une échelle gérable (circuits courts de la production jusqu’à des consommateurs vivant à nouveau au rythme de leurs saisons) et, bien entendu, oublier le délire de ette « globalization » pour parler Hi-han-kee… cesser d’imprimer de la monnaie de singe… encore un petit effort et nous nous mettrons à penser comme le parti ouvrier national et socialiste allemand de 1933… avant que la judée lui déclare la guerre et qu’un certain Churchill (aux basques d’u Chamberlain) aux ordres d’un certain Roosevelt (élu tout exprès pour ça) ne mettent tout en oeuvre — par Pologne et surtout ce fanfaron prétentieux de Rydz-Smigly interposés — pour déclencher enfin cette guerre salutaire si nécessaire à l’expansion du dollar. Si vous avez un peu de temps intéressez-vous à la condition des ouvriers allemands pris en charge par la KdF (Kraft durch Freude — la force par la joie) regardez de quoi était composé sa flotte; dans quels ports d’Europe ceux ci faieaient escale et pourquoi ils ne furent jamais admis dans les ports britanniques. C’est clair comme de l’eau de roche.
    J’oubliais, cesser de nier le bien fondé des lois naturelles (les couples de même sexes ne se reproduisent pas et – même en m’appliquant – je ne serai jamais qu’une nourrice sèche).
    A ce sujet un petit film pour se distraire et se souvenir:
    https://archive.org/details/PassezMuscade
    Bref revenir au simple bon sens que les anglophones disent « common sense » (which is nowadays the least common of all senses). Quant au système « médiatique » en place (ces cons qui se prennent pour des mediums) ce qui est le plus intéressant ça n’est plus les thèmes éculés qu’il déblatère mais tout ce qu’il se garde bien de dire pour ne pas perdre l’accès à la gamelle remplie de pâtée.
    XXX
    MH2

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  • 6 juillet 2018 à 6 h 00 min
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    Salut Robert
    Franchement je ne vois pas beaucoup de différence entre ton propos :
    « la hausse du chômage et la baisse du pouvoir d’achat du prolétariat ne font pas partie de ses intérêts [à la bourgeoisie], ni même de ses préoccupations, quoique les riches n’ont pas d’aversion particulière contre les travailleurs salariés, et s’ils pouvaient les avantager ils le feraient comme ils l’ont fait dans le passé »
    Et ceux de Robert Gil.
    Il me paraît évident, au contraire de ce que tu dis, que la bourgeoisie veut une hausse du chômage quand elle a peur des grèves ; et qu’elle veut une baisse du pouvoir d’achat du prolétariat afin d’augmenter ses revenus à elle.
    C’est parce que tu ne veux pas voir ça, que tu crois à la crise.
    Bien à toi,
    do
    http://mai68.org/spip2

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    • 6 juillet 2018 à 10 h 11 min
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      @ do
      Il y a pourtant une différence énorme entre ma position et celle de Robert Gil et la tienne.
      1) Mon analyse repose sur le principe que la mission -le rôle social du capital dans la société est de valoriser – faire fructifier – ce que les marxistes appellent – accumuler le capital élargi.
      2) Quand le capital accorde des « acquis » ou retire des « acquis » au prolétariat ce n’est pas par méchanceté – animosité – pas même par avidité – mais parce que les capitalistes en concurrence entre eux pour accomplir leur mission historique doivent mettre leurs conditions d’exploitation au diapason de leurs concurrents sinon ils péricliteront et seront avalés par leurs concurrents.
      3) La bourgeoisie n’a pas peur des grèves comme TE LE PROUVE LA GRÈVE SNCF ET TOUTES LES AUTRES QUI L’ONT PRÉCÉDÉES. Malheureusement, la classe ouvrière s’est laissée désarmée par la bourgeoisie syndicale et fait des grèves symboliques et des manifs symboliques et CERISE SUR LE GATEAU – la petite-bourgeoisie leur propose en lieu et place de la grève d’aller voter pour des réformes à la Mélanchon
      4) Croire ou ne pas croire à la crise cher DO ???????????? La preuve du pudding c’est qu’on le mange DO. Je t’invite à lire six indices qui indiquent qu’il y a crise effective nonobstant ton désir http://www.les7duquebec.com/7-au-front/six-indices-economiques-annoncant-leffondrement/
      5) La CRISE est la manifestation incontrôlée et incontrôlable des contradictions qui entraves la valorisation – (accumulation selon les marxistes) du capital seule et unique vocation des capitalistes. La CRISE inévitable – est la manifestation que le système tente de briser ses entraves et de poursuivre sa mission ce qu’il ne réussit qu’au prix de bris-chômage-récession-crash boursier-baisse du pouvoir d’achat-la guerre commerciale-la dévaluation de la monnaie etc.
      6) Mon opposition à la go-gauche consiste à dire qu’il n’existe aucune voie d’.vitement – d’échappement et qu’il ne faut pas laisser croire qu’un parti politique quelconque peut y remédier – enrayer la crise = qui se résoudra d’elle-même après d’immenses souffrances au prolétariat …jusqu’a la prochaine crise inévitable
      7) CONCLUSION = IL FAUT DÉTRUIRE CET ENGRENAGE INFERNAL
      ROBERT BIBEAU Merci pour ton post DO

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  • 6 juillet 2018 à 10 h 24 min
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    « Quand le capital accorde des « acquis » ou retire des « acquis » au prolétariat ce n’est pas par méchanceté – animosité – pas même par avidité »
    Bref, tu penses comme Robert Gil que la bourgeoisie est gentille, mais incompétente.
    Pour une peu tu croirais à la théorie du ruissellement ?

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    • 6 juillet 2018 à 16 h 56 min
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      @ DO sans vouloir t’insulter camarade se pourrait-il que tu ne lises pas les textes ni les commentaires avant de répondre ou de poster un commentaire ???
      C’est un peu désespérant – j’ai répondu expressément à ce point (compétence – incompétence de la bourgeoisie) a 3 reprises dans le texte et les commentaires – et de facon explicite pas par allusion.
      JE REPRENDS POUR LA 4E FOIS. La bourgeoisie est compétente dans sa sphère d’opération, mais elle doit – elle ne peut que (lis bien chaque mot il a un sens) œuvrer – se mouvoir – décider – planifier – agir – que dans les limites – le cadre imposé par le mode de production – IL N’Y A AUCUN LIBRE ARBITTRE ÉCONOMIQUE et toute action d’un intervenant économique entraine une réaction spécifique programmé dans le système – c’est pourquoi gauche ou droite bourgeoise (et toute la gauche est bourgeoise soit dit en passant) personne ne peut sortir le système du pétrin ou il s’embourbe
      GIL n’a pas compris cela et s’évertue à expliquer que les décisions macron vont faire mal au peuple et que donc il faut s’opposer aux décisions Macron – CE À QUOI JE RÉPOND L’INVERSE DES DÉCISIONS MACRON AURONT EXACTEMENT LE MÊME RÉSULTAT et la récession s’abattra sur le monde quel que soient les dirigeants aux postes de commande des États = la France incluse
      Gil ne dit pas cela il prétend que l’on peut sauver la mise en agissant autrement = IMPOSSIBLE
      RELIS CETTE FOIS DEUX OU TROIS FOIS AVANT DE RÉPONDRE – ET RELIS LE TEXTE EN INTRODUCTION DE CE DÉBAT stp
      Merci
      RB

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  • 6 juillet 2018 à 18 h 57 min
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    Donc d’après toi la bourgeoisie est bien gentille, puisque tu ne contestes pas ce point !
    C’est ça, le point commun entre toi et Robert Gil.
    Et la divergence, c’est seulement sur la compétence, c’est bien ça ?
    Bien à toi,
    do
    http://mai68.org/spip2

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    • 6 juillet 2018 à 19 h 24 min
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      encore une fois tu ne lis pas les messages -commentaires et analyses d’un niveau bien supérieur au point de savoir ou admettre que la bourgeoisie est gentille ou pas gentille
      Je sens que tu es braquer sur ce pont insignifiant et sans importance et que nous ne pourrons pas avancer dans l’analyse
      alors DO la bourgeoisie est pas gentille du tout elle est ,méchante méchante rassure toi – je déteste la bourgeoisie comme toi
      ET après on fait quoi avec notre haine pour faire avancer la révolution prolétarienne
      tu serais gentil de ne lacher avec la gentillesse de la bourgeoisie mon ami
      Merci à l’avance – la bourg est méchante je le jure

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  • 7 juillet 2018 à 2 h 37 min
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    Comment veux-tu que les gens se révoltent si c’est insignifiant et sans importance ? Or, la révolution commence par la révolte ! Mais se révolter contre qui alors ?
    (Par ailleurs, je n’ai évidemment lu que les commentaires me concernant, c’est-à-dire où tu me répondais. Parce que je n’ai pas le temps de TOUT lire.)

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    • 7 juillet 2018 à 10 h 17 min
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      @ DO
      Je doute énormément que tu lises mes commentaires s’adressant à toi = mais laissons cela
      Tu soulèves un point intéressant. LA RÉVOLUTION COMMENCE PAR LA RÉVOLTE CONTRE L’OPPRESSEUR DIS-TU = DONC IL FAUT DÉTESTER LE BOURGEOIS.
      Toute la gauche en est encore au temps des barricades – de la révolution française – des luttes de libération nationales anti-coloniales. Blanqui et Proudhon les pré-scientifiques
      On constate que la gauche a régresser depuis 1917.
      1.La Révolution débutera par des révoltes c’est vrai – pouvant aller jusqu’à l’insurrection armée – si elle ne se rend pas à ce stade – elle avortera et il n’y aura pas de révolution = une autre fois.
      2. La révolte se produira pas par haine subjective – mythique – romantique des bourgeois – mais parce que il n’y aura plus d’emplois – la nourriture sera disponible mais trop couteuse – les gens seront jetés à la rue pour traite impayée = des choses aussi concrètes que cela
      3.Des go-gauches s’avanceront pour expliquer aux révoltés que cette crise est la faute de la bourgeoisie de droite qu’il faut détester et que eux – la bourgeoisie gauchiste aiment le peuple et veux son bien – et qu’ils l’auront Pire certains diront que c’est la faute aux autres pays et qu’ils faut leur faire la guerre pour retrouver le bonheur
      4. C’est alors que notre voix sera entendu J’ESPÈRE – Ce n’est pas la faute des bougeois de gauche ni à ceux de droite que cette misère indigne qui frappe tous les prolétaires dans le monde entier – NOTRE HAINE NOUS DEVONS COLLECTIVEMENT LA DIRIGÉE CONTRE CE MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE QUI A FAIT SON TEMPS ET NE NOUS OFFRE QUE CRISE-MISÈRE-GUERRE Et ca recommence.
      5. Déteste les bourgeois si tu veux mais n’oublie pas qu’il est un instrument du système et qu’il ne peut faire que ce pourquoi il a été conçu – programmé.
      6″ Si on ne jette pas ce mode de production par terre – détruire son État – ses institutions – on se retrouvera comme les bolchéviques en 1923 – en train de consolider l’appareil infrastructure et superstructure capitaliste = Pourtant les bolcheviques détestaient la bourgeoisie méchante et cruelle mais consciente de sa mission historique, ce que le prolétariat n’était pas encore en 1917.
      robert bibeau

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      • 9 juillet 2018 à 21 h 34 min
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        Salut Robert,
        Il est évident qu’il faut détruire le système, et pas seulement la bourgeoisie.
        Mais, pour ce faire, il faudra que les gens se révoltent.
        Les gens ne se révolteront jamais contre quelque chose. Ou alors ce sera une révolte impuissante, et qui aura plus ou moins conscience de l’être. Une révolte perdue d’avance, et qui au fond saura qu’elle l’est, une révolte-suicide.
        Par contre, on peut envisager que les gens se révoltent puissamment contre des COUPABLES !
        Mais, bien sûr, les coupables devant être coupés, les révolutionnaires d’origine bourgeoise ne peuvent admettre vraiment une telle révolte parce qu’ils ont peur que leurs parents et grands-parents finissent décapités. Tel était le cas de Karl Marx.
        Cependant comme disaient les situationnistes :
        L’humanité ne sera heureuse que le jour où le dernier capitaliste aura été pendu avec les tripes dernier bureaucrate.
        Bien à toi,
        do
        http://mai68.org/spip2

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        • 10 juillet 2018 à 8 h 54 min
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          @ YES DO
          Quelle est la responsabilité d’un révolutionnaire prolétarien ?
          Pas de haranguer les foules – la populace qui spontanément en effet voudra s’en prendre à des coupables – parfois des boucs émissaires – que le capital (ceux qu’on ne voit jamais à la télé et qui mènent le monde capitaliste via leurs conseils d’administration internationaux) présentera au peuple pour assouvir sa colère. Puis la colère apaisée – (ils en feront exécuté le nombre qu’il faudra – des bourgeois et petits-bourgeois et même quelques gros capitalistes dont ils comptaient se débarrasser (ils se haissent entre eux les riches)
          NOUS devrons être la pour dire et redire que abattre quelques riches même des milliers n’est absolument pas l’enjeux de la révolution PROLÉTARIENNE. ON EN A RIEN À FOUTRE DES RICHES et ceux qui se tiendront coit seront épargné – ceux qui auront fait couler le sang prolétarien seront exécutés… voilà pour les bourgeois
          C’EST LE MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE QUI EST NOTRE ENJEU qu’il faut détruire – son État – ses institutions, ses banques, ses lois, sa justice, sa propriété privé, si la Révolution ne réalise pas ce programme elle aura avortée comme la Révolution russe qui ne pouvait qu’avorter de toute manière
          Merci DO
          Robert Bibeau

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  • 7 juillet 2018 à 4 h 40 min
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    Une erreur s’est glissée dans l’affiche qui illustre cet article:
    Ce n’est pas en 1941, pleine période pétainiste, qu’a été fondée la retraite par répartition; mais, dans la clandestinité du CNR – Conseil National de la Résistance – en 1944. Les diverses mesures du CNR n’ont pu être appliqué, bien entendu, qu’après la Libération.

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  • 9 juillet 2018 à 18 h 34 min
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    Un article de M.Bibeau sur TML ?
    Si, c’est possible, malgré les polémiques assez violentes qui nous opposent couramment…
    Pas de sectarisme de notre part, donc, mais une certaine unité de style et de fond, quant aux articles publiés, dans le but de promouvoir la cause prolétarienne, malmenée d’abord par ses prétendus supporters « gauchistes » de tous poils, qui représentent, pour 99% d’entre eux, la voie de garage et l’impasse, bien avant la voie prolétarienne.
    Ce que nous pratiquons, ce n’est pas la censure, mais simplement, une ligne éditoriale cohérente.
    Et pour commencer, le post favorable que nous avons joint à la republication de cet article sur VLR, où s’est également instituée un débat sur la problématique soulignée par nous dans ce post…
    ***********************
    http://mai68.org/spip2/spip.php?article1890#forum1169
    « Il me semble, pour une fois, que le jour où M. Bibeau a commencé à taper cet article sur son clavier, il s’était carrément levé du bon pied, et on ne peut que lui donner raison, sur l’ensemble de cet article !
    Effectivement, même si une grande avidité n’est pas absente des motivations de la bourgeoisie, elle se trouve simplement être l’héritière d’une société de classes rendue initialement nécessaire pour le développement des forces productives.
    Historiquement, il n’y a pas de jugement moral sur la constitution de la société en classes, dans le processus du développement des forces productives ! La nécessité d’un tel développement est liée à l’instinct de survie de l’espèce humaine et il est une adaptation de la hiérarchie naturelle de tous les groupes d’êtres vivants dans leur processus d’adaptation aux conditions naturelles de l’environnement.
    En retour, et comme pour tout groupe d’êtres vivants, cette adaptation modifie elle-même le milieu, de manière consciente ou non. Et cette modification du milieu influe à son tour sur l’évolution, etc… C’est ce que l’on appelle un mouvement dialectique.
    L’être humain a la capacité (…en principe) de comprendre cette évolution et éventuellement d’agir d’autant plus consciemment dessus, ce qui fait une différence avec d’autres phénomènes dialectiques, mais n’en reste pas moins un phénomène dialectique, et même au sens le plus fort du terme.
    La transition vers une société sans classes sociales dominantes, et même sans classes, tout simplement, c’est une voie possible de cette évolution, actuellement.
    Elle implique donc, néanmoins, une action consciente de la part du prolétariat pour une transformation radicale des rapports de production. Cela passe par la perte des illusions réformistes, c’est à dire, notamment, par la prise de conscience que les « acquis-sociaux », en régime capitaliste, ne sont jamais pérennes et, désormais, tout à fait condamnés par la crise et la concurrence acharnée qui va avec, entre groupes de capitalistes.
    Mon désaccord avec M. Bibeau persiste néanmoins, semble-t-il, sur la façon de penser la transition. »
    Luniterre

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  • 10 juillet 2018 à 12 h 25 min
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    Cher Robert
    Le peuple lâche prise, tous les acquis sociaux gagnés de hautes lutte en 1936 et en Mai 68 fondent comme neige au soleil.
    Le peuple courbe l’échine et dit amen
    DAN

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  • 10 juillet 2018 à 12 h 30 min
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    @ Dan
    Rassurez-vous ce n’est que le premier mouvement du balancier. Vous avez raison et d’autres défaites s’en viennent qui seront encore plus cruelles – je crois même que les riches (qui luttent pour leur survie) nous trainerons jusqu’à la guerre mondiale ET ALORS TOUT CHANGERA
    À ce moment précis la guerre nucléaire étant enclanchée le prolétariat se battra cette fois pour sa survie et l’insurrection – la révolte – sera à la mesure de la menace n’en doutez pas.
    Le prolétariat décide de ses luttes et jusqu’ici sa réaction fut très timide j’en conviens mais cela me donne un grand espoir – c’est qu’il se prépare une grande révolte inconsciemment dans les consciences
    Merci pour votre post

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