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CONTRE VENTS ET MARÉES (Mariette Théberge)

On ne jette pas des mots sur une feuille de papier
Uniquement pour jeter des mots sur une feuille de papier
(p. 34)

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YSENGRIMUS — La poésie de Mariette Théberge se présente comme une suite de courts textes mobilisant une versification libre, déliée et naturelle. Toute prosaïque, elle sonne parfois presque comme de la prose (d’où le sous-titre du recueil: Poésie et prose) La palette est, l’un dans l’autre, diversifiée car, sur un ensemble de thèmes volontairement restreint et dans un style sobre, sciemment convenu mais sans excès archaïques ou académiques, la poétesse avance un travail textuel proposant une fort intéressante jonction entre tradition et modernité. On sait très honnêtement pondérer le lyrisme et le vibrato des émotions.

État d’âme, état d’amour

Entre l’ombre et la lumière
Entre chien et loup
Mon âme vagabonde
Rejoint la rivière

État d’âme, état d’amour
Traîner la nuit
Saisir le jour
Et tout soudain s’évanouit

Pas de deux ou valse des fleurs
Sous l’alcôve se glisse
Le corps de l’amant
Éperdu de tant de liberté

Apprécier la douceur du moment
L’envelopper de sa folie
Consoler sa peine
En prolongeant la nuit
(p. 45)

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On sait aussi, tout aussi finement, jouer de poésie concrète, en allant chercher des présentations combinant avec bonheur naïveté picturale, couleurs primaires, mouvements fondamentaux, et tendresse simple de l’évocation.

Vie de quartier

Dans sa cour près de la margelle
Une petite fille joue à la marelle
Allez va! Saute jolie sauterelle

Devant la grande maison blanche assise sur le gazon
Une jeune demoiselle attend son compagnon
Sous le grand érable, presque centenaire
Des petits garçons chahutent sans raison

Des amoureux heureux de se retrouver
Main dans la main vont se promener
Il fait si bon dans le vieux quartier

Sur le pont jonchant la rivière
Maître héron vient se poser
Comme il a l’air fier sur un seul pied
Sur la grande rue et de chaque côté
De magnifiques petites maisons colorées
Qu’elles soient anciennes ou victoriennes
Toutes ont une histoire à raconter

Celle du médecin, du quincaillier
Du forgeron ou du boulanger
Sans laisser en reste le vieux moulin et son meunier
(p. 33)

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Le concret, tout comme l’intime, ne prive en rien la poétesse d’un sens assuré du grandiose et de la gravité. C’est que ses thèmes portent une douleur immanente, languissante et cuisante. Cela vous force nécessairement, au moins dans certains cas, à prendre de la hauteur, ou de la distance, ou du recul (historique ou géographique). Il faut savoir souffrir tout en ne geignant pas inutilement et ce… quitte à s’expatrier thématiquement, de temps en temps.

À Frédéric (Hommage à Frédéric Chopin)

Un piano pleure sa mélodie
Triste complainte du temps qui fuit
Une sérénade alourdie par la pluie
Chante le piano, chante sous ses doigts agiles
Comme elle est douce sa mélodie

Joue, Frédéric, joue encore
Joue plus fort encore
Joue les moi tes préludes
Comme jadis du temps de mes études

Le temps est gris à Varsovie
Voici que l’allemand surgit
Va Frédéric, joue encore plus fort
Fais-moi oublier cette guerre et tous ses morts
(p. 38)

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Les pleurs nous remplissent le ventre. Oui, c’est bien de cela qu’il s’agit. Mais la poétesse voit vite à retrouver ses déterminations profondes (la socio-historicité de son peuple, avant celle des autres peuples). Elle retrouve les regards et les cris qui sont ceux de sa terre, de ses berges, de son eau. Le monde naturel est celui auquel Mariette Théberge reste intimement chevillée.

Contemplation

Elle est là devant moi
Je la regarde et je l’observe
Quand elle se berce elle me berce aussi
Si elle tangue je tangue à mon tour
Je la contemple immobile dans la pâleur du jour
Je l’attends, je l’attends
C’est mon ami, ma sœur, c’est la mer
(p. 15)

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De fait, dans le travail de Mariette Théberge se fait sentir très calmement, très sereinement, la fameuse touche néo-terroir dont on parle tant, en ce moment. C’est le souvenir, sa prégnance, sa charge purifiée d’évocation qui porte une portion significative des envolées.

Souvenir de ma mère (extrait)

Dans la maison une odeur enivrante
Une odeur d’enfance, un parfum de bonheur
Celui du pain qui cuit qui me ramène au temps de jadis
Alors que je n’étais qu’une jeune écolière
Toutes les semaines, le vendredi matin
Maman cuisait son pain
(p. 25)

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Mais aussi (notamment de par l’évocation de la fatalité des cycle saisonniers, un des thèmes centraux de ce recueil) on assiste à la mobilisation dudit néo-terroir dans la manifestation de la lancinance et de la permanence de la douleur. Et, encore une fois, l’intimité avec la nature, le retour en elle, pourrait peut-être un petit peu, ici, nous guérir.

Visions automnales (extrait)

Je regarde immobile et blafarde
S’envoler les oies blanches et les outardes
Emmitouflée dans mon châle de laine
Oh! Comme j’aimerais qu’elles m’emmènent
Pour m’éviter une fois de plus
Que le froid d’octobre me prenne
(p. 58)

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On cherche le soleil, on cherche sa chaleur, son ardeur. On ne trouve que le froid. Le livide frisson qui est en nous, tout comme celui que nous impose fatalement l’implacable irréversibilité de l’avancée de la vie en ce monde.

Mars sur terre (extrait)

Je cherche éperdument le soleil
Afin qu’il m’apporte le bienfait tant souhaité
Je continue ma route, avançant lentement
Les arabesques du vent ralentissent mes pas
Mais encore et toujours je défie le froid
(p. 56)

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Mais alors quelle est donc cette douleur qui cherche tant à se dissoudre et se perdre dans le flux naturel, à y retourner, en aspirant tant à s’y abstraire, s’y éthérer, s’y apaiser. Une formulation un peu absconse (justement le type de formulation rebattue dont Mariette Théberge a la fine adresse de se tenir bien loin), parlerait peut-être de traumatisme infantile. On évoque plutôt ici la blessure d’un petit oiseau.

L’oiseau blessé

Un petit oiseau à l’aile brisée
Quelqu’un lui a volé son enfance
Brisé son âme et son innocence
Quelle profondeur a donc sa blessure?
Petit être sans défense et sans armure

Petit papillon, toi si gracile
Pourquoi tant de méchanceté, toi pourtant si fragile
Image parfaite de l’insouciance et de la beauté
Petit cœur pur désormais écorché
(p. 27)

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Cette cuisante blessure, bon, au mieux, on l’apprivoise, on l’intériorise, on se la fait vibrer dans le ventre. La nature (toujours la nature) nous y aide, crucialement. Cette envie presque viscérale qui nous tourmente finit par faire son chemin en nous, s’y installer, y perdurer, s’y étendre.

La fille de la mer (extrait)

Elle est la fille de la mer
Elle la connaît du plus profond de ses entrailles
Une envie presque viscérale la tourmente
Combien de fois elle a voulu la retrouver
Danser avec elle, laissant porter son âme
Sur les flots mordorés de la lune pleine de l’été
(p. 17)

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Mais, au bout du compte comme au bout de la péninsule, il ne faut surtout pas s’illusionner. Tout passe, tout est déterminé, comme condamné, frappé de mort. C’est l’avancée des saisons qui nous fournit, dans sa simplicité atavique, sûre, si parlante, la mise en forme de la conscience acérée de l’infaillibilité du fatal.

Visions automnales (extrait)

Octobre fait déjà apparaître
Ses gouttes d’eau aux parvis des fenêtres
Balayant tout sur son passage
Jusqu’aux derniers soubresauts de l’été
(p. 58)

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Devant un tel inexorable (le vieux clown auguste quitte les enfants, le cirque flétri part pour ne plus revenir…), c’est dans une forme fraîche et vive d’entendement abstrait qu’émergera, assez simplement, la sagesse. Ça va, ça va les saisons. On a compris. Les petits oiseaux blessés vont devoir, tourmentés autant qu’enquiquinés, vous traverser jusqu’au moment de terminer leurs trajectoires les pattes en l’air dans le neige. Bien compris, l’inexorable des saisons. Tout bon. Mais, hé, hé, regardez-moi donc ça… il y a aussi le hors-saison!

Hors-saison (extrait)

Ils [les petits oiseaux — P.L.] s’apprêtent à quitter pour leurs quartiers d’hiver
Refaisant ainsi le chemin à l’envers
Saison morte ou de transition
Tout simplement hors-saison
(p. 59)

.

Il n’y a pas à chipoter. La sagesse s’extirpe de la roue des saisons. Oui, oui, la voici bel et bien hors-saison. En voilà une solide méthode d’encadrement thérapeutique (si vous me passez le mot) des douleurs de la vie. En voulez-vous une autre? Eh bien, pourquoi pas la profondeur d’un regard plein d’amour?

Profondeur

De la profondeur de ton regard
J’ai saisi la douceur de ton cœur
La grandeur de ton âme
Tel un soleil levant
Sur l’aurore de mon existence
(p. 48)

.

Dans le cercle sobre, en cheveux mais bien coiffé, de ces quelques éléments thématiques, en tranquillité, en force, Mariette Théberge nous convoque à une rencontre simple, fraîche, unifiée. Une rencontre où la rusticité de vie touche la sagesse des nations tout autant que le bonheur de la formulation s’articule dans une langue simple, pour une poéticité bien tempérée. La langue, elle aussi, ici, porte un châle en attendant l’hiver et —surtout— en parlant parlure… Sur ce point, justement, avez-vous votre préférence?

Les mots (extrait)
Préférez-vous des mots de tous les jours?
Au revoir à bientôt merci ou bonjour
Sans les mots nul écrit
Sans eux que deviendrait la poésie?
(p. 34)

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Rien à redire qui ne soit redit. La poésie est ici. Vu que ce qui se dit se dit. Il faut tout juste lire. Le recueil de poésie Contre vents et marées — Poésie et prose contient 41 poèmes. Il se subdivise en cinq petits sous-recueils ou Parties: Vivre en ce pays (p 11 à 17), À ma famille (p 21 à 30), À mes amis poètes (p 33 à 38), États d’âme (p 41 à 51), et Les saisons de ma vie (p 55 à 61). Ils sont précédés d’une préface de John Mallette intitulée Lueur de printemps (p 5) et d’un texte de remerciements (p 6-7). La quatrième de couverture renseigne succinctement sur la biographie de la poétesse et sur ses influences premières en poésie. L’image de couverture est une photographie prise par Léona Gauthier et représentant le quai des Escoumins. Une photo en noir et blanc du grand-père de la poétesse apparaît dans le corps de l’ouvrage (p 22).

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Mariette Théberge, Contre vents et marées — Poésie et prose, Mariette Théberge, 2014, 63 p.

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8 réflexions sur “CONTRE VENTS ET MARÉES (Mariette Théberge)

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  • De la profondeur de ton regard
    J’ai saisi la douceur de ton cœur
    La grandeur de ton âme
    Tel un soleil levant
    Sur l’aurore de mon existence

    Ya salaaaam comme on dit en Arabe :))… Verses moi du vin encore mon Esclave… et remplis ma coupe… que je puisses m’enivrer et m’exalter de ces paroles ensorcelées…et donnez-lui mille dinars d’or sur le champs ! :)))… on dirait de la poésie Arabe ante-islamique du 4ème et 5ème siècle…récitée dans le majliss ou assemblée des plus grands dignitaires et chefs Mecquois…!:)) de la trempe de la poétesse Arabe de l’époque qui s’appelait Al-Khansâa …du 7ème siècle…dommage qu’il n’existe pas de Diwan ou recceuil a elle qui soit traduit en français ! …oh Mais si ! il parait qu’il y’en a ; ‘‘Le Diwan d’Al-Khansa : d’une étude sur les femmes poètes de l’ancienne Arabie’’, par le P. De Coppier S. J. ; Beyrouth ; lmprimerie catholique S. J. ; 1889.

    comme le stipule cet article de kapitalis journal Tunisien glané a l’instant sur le web sur elle;  »Le poète arabe Al-Nābighah Al-Dhubyānī lui aurait dit : «Vous êtes la meilleure poétesse des djinns et des humains». D’après un autre récit, il lui aurait plutôt dit : «Si Abu Basir [un autre poète] n’avait pas déjà déclamé ses vers, j’aurais dit que vous êtes la plus grande poétesse des Arabes. Allez, vous êtes la plus grande poétesse parmi ceux avec une poitrine». Ce à quoi Al-Khansā’ aurait répondu : «Je suis la plus grande poétesse parmi ceux possédant des testicules aussi.» :)))) LOL …. elle en serait capable croyez-moi, je l’ai étudiée au secondaire et elle nous a tous marqué ! :)))

    Voici quelques vers a elle glanés sur le même article ; pour vous faire une idée ;

     »Dieu! Qui découvrira à l’œil de Barrâq mes luttes et mes douleurs?
    O Kulaîb, o Uqaîl, mes frères,
    O Gunaîd! secourez-moi dans mes peines.
    Votre sœur subit, matin et soir, frères cruels, d’insidieux assauts.
    Non, pourtant, le Persan n’use point de violence,
    il n’a point osé enfreindre les lois du respect.
    Que l’on me lie, que l’on m’enchaîne,
    que toutes les épreuves m’accablent à la fois;
    Toujours votre parole me sera odieuse :
    moins amer est pour moi le calice de la mort.
    Qui donc m’a trahie? Qui m’a livrée aux cavaliers étrangers ?
    Est-ce vous, fils de Anmâr, race impudente?
    Périsse, ô Iyâd, votre honteux marché!
    Quel aveuglement a donc glacé votre prunelle?
    O fils d’al A’mas, si vous ne rompez pas
    les derniers câbles de l’espoir de ’Adnân,
    Prenez courage, affermissez vos cœurs.
    Toute défaite peut se racheter par des victoires.
    Dites à ’Adnân: Chère tribu, ceins-toi pour le combat,
    vite, courez sus aux fils des Persans !
    Que vos étendards se déploient dans leurs plaines,
    que vos épées étincellent aux clartés du matin!
    Fils de Tarlib, marchez, aidez vos frères à vaincre :
    loin de vous la somnolence, le sommeil inerte.
    Ne léguez pas à vos fils un héritage de honte.
    Marchez jusqu’à la mort dans les sentiers de l’honneur! »

    Ysengrimus…. chuis sérieux la ! Vous avez un sacré problème au Québec, certaines de vos femmes sont peut-être originaires du désert d’Arabie, et ma foi, l’ADN de cette Mariette Théberge le prouve largement ! :)))

    E.X.C.E.L.L.E.N.T ! ….

    Et puis tiens, je suis parfaitement capable de procéder a un examen visuel de Mme Théberge et le confirmer ! hélas je n’ai trouvé que son visage sur le web… hmmm… qui a tout de même quelques lointains rappels aux traits Arabes….Mais il faut examiner autre chose ! car pour nous Arabes nobles du 7ème siècle. l’examen unique et authentique des femmes se faisait par la cheville ! Oui Oui… vous avez bien lu, plus la cheville est fine, plus la femme est belle et grâcieuse, ou alors, plus son origine est susceptible d’être connue :))) et je suis sûr que Mme Théberge a des chevilles dignes de la fille de Abu Sufian…:)) le noble Quraychite de la Mecque …et qui pour lui trouver des acteurs qui briguent son rôle, et son prestige, les Égyptiens spécialistes du cinéma historique, ont tout le temps choisi les plus beaux Syriens élancés aux traits du visage tracés a la hâche ! :)))

    Mme Théberge Merci Cousine ! je vais acheter votre recceuil sans plus tarder… et le lire en entier !

    Merci habibi Ysengrimus pour ce billet ! :))

    Répondre
  • Bref, elle a écrit ce poème parcequ’un persan de l’Époque lui aurait jeté un regard qui ne lui a pas plu, et a dû lui dire aussi deux mots qu’elle a pas digérée…. et pour ça, elle voulait mettre la Perse a feu et a sang, et prête a réunir toutes les tribus d’Arabie pour ça et laver son honneur ! :))))

    Je vous jure Ysengrimus que l’une des raisons principales pourquoi l’Islam est apparu en Arabie, c’est uniquement pour ces guerres inter-tribales interminables entre tribus Arabes et souvent apparentées en plus :))) souvent pour l’honneur d’une femme, ou pour avoir diminué du prestige d’un cheval, ou avoir mal parlé de quelqu’un…. :)))) et qui pouvaient durer 10 ans chacune, et couper et faire rouler les têtes jusqu’a annihiler des tribus et le pousser a l’exode ! :))

    Un peu comme dans ces vers de Mme Theberge, la poésie du désert est instinctive et sauvage, authentique et fougueuse, profonde et racée, et la vie entière ne vaut rien devant l’honneur, l’amour surtout, et la douleur insupportable de l’offense… ou de la perte de ses proches ou de son bien aimé…

    Je souhaite du fond du coeur a Mme Théberge qu’elle entreprenne un voyage au désert, au Sahara, et si elle veut, elle peut le faire au bled au Maroc c’est plus facile et très safe et populaire aussi, et aller aux dunes de Merzouga, bien équipées en Bivouacs et camps de tentes tout équipés et parfois luxueux et pas chers, et le soir, monter l’une des dunes les pieds nu, et s’asseoir a son sommet au coucher du soleil…. et composer quelques vers… car elle aura tout pour trouver l’inspiration… et elle risque cette fois de nous sortir une poésie monumentale qui part de ses tripes comme celle-la, et épater ses amis, lecteurs et fans ! :))

    Peace & love… a tous !

    Répondre
  • Ouf !! J’ai trouvé en ligne le fameux Diwan d’Al Khansaa cité dans larticle et mon commentaire…. et j’ai aussitôt entamé sa lecture ….

    https://www.notesdumontroyal.com/document/293a.pdf

    et c’est des Québécois qui le publient :)))

    Bref, ces vers ne sont visiblement pas d’Al Khansâa , mais sont de Laila, la fille de Lakiz, enlevée et emprisonée par le Kisra ou Roi des perses alors qu’elle était en route promise contre son grè comme épouse au Roi du Yemen ! elle implorait donc ses frère et son amoureux Barrâq, le plus courageux et le plus agile guerrier Arabe de venir a son secours dans sa forteresse, et elle fut sauvée, et mariera Barrâq :))) ….

    Bref, je vous jure que le type qui a écrit ce truc mérite tout de même une médaille, l’histoire de la péninsule Arabique anteislamique ou que l’Islam a appellé la Jahiliya (l’Ignorance), est un casse tête des plus complexes ou se mêlent histoire réelle et légendes, mais la poésie est en est ortie intacte… le type a visiblement plongé dans les references historiques Abbassides des premiers siècles de l’islam par lesquels cette poésie et cette histoire nous fut transmise ! … bravo ! … Mais comme on sait, certains critiques littéraires Arabes, et même la sommité égyptienne Taha Hussein, a mis en doute et remis en question toute l’histoire et la poésie de la Jahiliya ou anteislamique… ou partiellement… ! bref, il demeure que ce que nous avions étudié au secondaire, ce n’était pas des fables, mais la riche culture et poésie et histoire de la Jahiliya… n’en déplaise a Taha Hussein et ses copains ! :))) Comment peut-on remettre en doutte les vers de Antara ibn Chaddad, de Imru’u Al Qais, d’Al Khansaa et de nombre d’entre eux… alors que leurs mots et leurs vers sont des témoignages verbaux authentiques de cette civilisation orale aussi ! les remmettre en cause c’est aussi remmettre en cause Al nabigha al dubiani le plus grand poète de tous les temps, ou encore les poètes plus récents qu’eux comme Al Mutanabi… etc…

    Bref, désolé pour cette plongée dans la controverse… mais je traques ce que dis cet auteur sur Al khansaa, sinon, mes sources et references en Arabe sur elle sont partout et largement disponibles pour me rafraichir la mémoire ! :)))

    Merci c’était juste pour amener cette correction…

    Répondre
  • Copier-coller de ma dernière réaction sur le dernier billet de JBL »SAUF QUE LA THÉORIE DU DÉTROIT DE BÉRING, C’EST DES CONNERIES! »…. ou elle évoque en détail ces histoires inventées par l’occident de TERRA NULLIUS en parlant de l’Amérique…. et que moi, je lui ai répliqué que les occidentaux ont transformé l’Amérique et le monde entier en TERRA ANUS …:)))) lol

    »Partout ou passe l’occident, et a ce jour, soit les populations sont exterminées, affamées, perverties et corrompues, soit on les transforme en esclaves, en chiens errants, on les vide de leur dignité, de leur humanité, et de plus en plus, on transforme les hommes en tapettes, et les femmes en victimes de viols ou alors en usines a grossesse puis en pleureuses de deuil et de funérailles toute leur vie !

    Voici un lien d’une vidéo que j’avais fourni a Ysengrimus, sur ce qu’est devenue une banlieue pauvre de Baghdad, Sadr city qu’on l’appelle, ou les Irakiens ne reconnaissent plus leurs fils transformé en tapettes, qui se maquillent, se coiffent et se prostituent aussi, attention, les images de ces hommes effeminés peuvent choquer…(et amuser aussi)… surtout, lorsqu’on sait que leur avenir dans ce pays ravagé est foutu d’avance… et que c’est tout le monde Arabe qui soit contaminé par cette plaie ! Loin de moi d’être homophobe… car ce n’est même pas d’homosexualité dont il s’agit ici, mais d’opération de travestissement de sexe, massive cette fois… Aujourd’hui, dans les pays voisins du golf, non seulement l’homosexualité est explosive, incontrôlable et induit des suicides a la pelle, même chez les riches familles Koweitiennes, Émirati et Saoudiennes, mais c’est devenu aussi la mecque des transexuels dit de luxe di monde entier, qui se prostituent et brassent les plus hauts chiffres d’affaires de cette filière et industrie ! brésiliens, européens, asiatiques, c’est quasiment la moitié des gratte-ciel de Dubai qui abritent des apparts-Piaules meublés de luxe ou cette prostitution a explosé depuis au moins cinq ans et aujourd’hui banalisée !

    Voici donc le fameux lien qui prouve et vérifie ma théorie de Terra Anus :)))

    https://www.youtube.com/watch?v=AlVoyvBFsOk

    Pauvres Arabes, hier encore j’abordais la poésie Anteislamique (avant l’islam) de l’Arabie, lorsqu’il suffisait aux femmes de composer quelques vers pour leur honneur bafoué, suffisait pour mobiliser toutes les tribus et mettre toute la péninsule a feu et a sang, en permanence, et le guerres d’extermination démaraient avec des poésies de femmes sur l’honneur bafoué d’une seule d’entre elles, et se terminaient 10 ou 40 ans après sur les caprices d’une autre… a qui il suffisait aussi de composer une puissante poésie pour mettre fin a 40 ans de bain de sang !

    En voici un exemple de poésie féminine Arabe anteislamique… ou les hommes sont appelés au combat a mort, ou alors, ils feraient mieux de »peindre leurs cils et mettre leurs robes de femmes » :))

    Ce Poème fut composé par une vierge du désert du nom de Ufairat, qui composa ces vers a l’adresse de son frère Al Aswad, outragée par la mort des siens, pour l’inciter au combat et a la vengeance pour l’honneur… et dès que le poème lui est parvenu en effet, son frère décimera leurs ennemis aussitôt en recourant a la ruse, car bien plus puissants que lui, il conviera leur chefs a un festin, puis lui et ses combattants sortiront leur épées cachées sous le sable, et les mettront en pièces ! :))))

    »Il est beau vraiment, le traitement infligé à vos sœurs,
    Quand vous, guerriers, égalez en nombre
    les grains de sable du désert!
    Il est beau de voir ’Ufaîrat sanglante,
    le matin où les femmes de son cortège la conduisent parée à son époux!
    Si nous étions hommes et vous, femmes,
    nous ne supporterions point de tels actes.
    Mourez donc noblement ou égorgez vos ennemis.
    Allumez le feu de la guerre en un bûcher immense,
    Ou bien rompez les liens du sang et fuyez
    Dans le vaste désert pour y mourir exténués.
    A Tous les trépas sont préférables à ces maux,
    La mort vaut mieux que la honte.
    Si, après de tels outrages, votre courroux dort encore,
    Vous êtes des femmes, peignez vos cils et soyez fiers!
    A vous les parfums de l’épouse, car vous êtes nés
    Pour vêtir nos robes et vous inonder d’arômes.
    Qu’il soit maudit, qu’il soit broyé le lâche .
    qui ne nous défend pas
    Et lève au milieu de nous, comme un fier étalon,
    sa tête orgueuilleue ! »

    lol… c’était ça les femmes Arabes et ça rigolait pas ! :))))))

    Bref, il n’est pas exclus donc que l’occident procède concrètement a notre époque a une réelle expérimentation scientifique globale de féminisation des hommes, en même temps qu’a une bêtification et abrutissement des femmes, une crétinisation des deux et des peuples conquis tout bêtement, et du peuple d’en bas spécialement et tout autant ! Pourquoi il ferait ça ? eh bien justement pour assujetir et soumettre les sociétés, pour les dominer, les exploiter et leur ôter tout instinct de lutte et de défense naturelle ainsi !

    C’est grave ! et c’est presque trop tard pour espérer renverser les vapeurs ! …. lorsque pour lui tout va bien sur la Terra Anus ! :))

    Yallah bye ! »

    Répondre

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