La fin du politique
Par Mesloub Khider. Sur le webmagazine Les7duquebec.com
This article in English: 24.09.2018.The endofpolitic English
This article in Italiano-Espagnole-Portuguese :24.09.2018.Itaiano-Espagnole-PortugueseKhider (1)
Dans notre précédente contribution sur le populisme (1), nous avions souligné la responsabilité de la décomposition du capitalisme dans l’apparition de ce phénomène de déliquescence de la « démocratie » bourgeoise. Aujourd’hui, nous nous intéressons à la question du dépérissement de la politique (bourgeoise) à l’ère de la crise économique systémique.
Mais avant d’examiner en détails la problématique de la désaffection du « politique » contemporaine, nous allons nous pencher brièvement sur l’histoire de l’apparition de la politique comme organisation administrative et humaine de la société moderne. Pour étayer notre analyse, notre étude s’appuiera sur les deux principaux pays pionniers en matière de révolutions économiques, politiques et sociales : les Etats-Unis et la France.
En préambule, et entre parenthèse : la politique existait-elle en Algérie avant son accession à l’indépendance? La réponse coule de source, tout le monde s’accorde sur la réponse : non. S’est-elle développée et épanouie au cours de la phase post-indépendance (sic-quelle indépendance ?), depuis 1962 à nos jours ? Non!
Pour quels motifs l‘Algérie est demeurée un régime monolithique dominé par le parti politique unique inféodé totalement au pouvoir économique? Parce que, pour permettre à la politique de prendre forme, certaines conditions sociales et économiques doivent être remplies. Certains facteurs historiques sont requis.
Or, l’Algérie n’a jamais rempli les conditions socioéconomiques objectives pour se doter d’institutions représentatives politiques. Le développement de notre analyse s’efforcera d’éclairer et d’expliquer les raisons de l’absence d’une authentique institution représentative politique moderne en Algérie.
Au travers de notre étude historique sur l’apparition et le développement de la politique dans les deux principaux pays, la France et les États-Unis, marqués tous deux par les révolutions et les guerres civiles, nous tenterons d’apporter un éclairage innovant sur les motifs du dépérissement politique moderne observé dans tous les pays, notamment en Algérie.
Domination formelle du capital.
Historiquement, la naissance et l’essor de la politique tient au sort du développement du capital. En effet, la politique n’apparaît qu’au sein de cette nouvelle société marquée par l’expansion et la progression extraordinaire de la bourgeoisie. Sans naissance de la bourgeoisie, et donc du capital, point de politique.
En absence d’émergence d’une bourgeoisie appuyée sur un capital solidement constitué par l’existence de forces productives amplement développées, la politique ne peut apparaître dans la société. Telle est la configuration sociologique de l’Algérie au lendemain de son indépendance. Défaillance de forces productives, donc carence de classes politiques. Faute de force politique, l’Etat a institué la politique de la force, pour discipliner et éduquer une population majoritairement rurale et analphabète, mais surtout amorcer le développement d’un capitalisme embryonnaire au moyen de mesures étatiques(le fameux capitalisme d’Etat, assimilé mensongèrement au fumeux socialisme). Cinquante ans après, l’Algérie n’a pas développé un capitalisme productif moderne, mais a accouché d’une bourgeoisie militaro-bureaucratico-commerciale rentière tirant ses revenus de la rente pétrolière. Et une immense masse d’individus impossible à classer sociologiquement car nullement intégrée dans le procès de production économique, hormis dans les circuits de l’économie parallèle. Si on peut appeler cela économie, quand l’activité essentielle se cantonne à acquérir des marchandises de bas de gamme dans les pays sous-développés pour les revendre dans des minuscules boutiques de fortune à des clients à la solvabilité volatile et hypothétique.
Sans apparition et croissance de la bourgeoisie pas de fondation de la politique. Effectivement, la politique tient sa raison d’être à la coexistence, dans la société, du mode de production capitaliste et de modes de production précapitalistes (féodalité, petite production marchande). Cette coexistence est un des aspects du stade de la domination formelle du capital (phase initiale du capitalisme). En effet, dans l’histoire du capitalisme il faut distinguer deux phases : la phase de domination formelle et la phase de domination réelle du capital. Nous reviendrons plus loin sur les deux notions pour en expliciter les processus et les mécanismes.
Historiquement, la grande force du capital s’appuie sur son aptitude à développer de façon extraordinaire les forces productives. Grâce à son aptitude à révolutionner l’économie, il sape progressivement toutes les assises des modes antérieurs de production précapitalistes. En effet, le capital détruit les autres modes de production par sa capacité à diminuer constamment la valeur des objets produits : telle est la base de sa supériorité historique.
Parallèlement à sa force économique, la capital complète son pouvoir de son procès de production par l’usage systématique de la violence. Comme l’a amplement montré Marx, le capital, au cours de sa période d’accumulation primitive, pour précipiter violemment le passage de l’ordre économique féodal à l’ordre économique capitaliste, abréger les phases de transition, donc le capital emploie la force brutale, exploite le pouvoir de l’Etat, cette force concentrée et organisée de la société. Au début de l’ascension du capital, l’accession à l’appareil d’Etat est donc cruciale pour la bourgeoisie. La bourgeoisie est contrainte de lutter contre l’aristocratie pour s’accaparer les leviers de commande de cette machine de coercition politique et militaire.
Au cours de l’histoire, dans sa phase de faiblesse, la bourgeoisie a dû composer avec la royauté. Mais, avec l’affermissement de son pouvoir économique l’alliance se brise. Et c’est l’ère des révolutions comme l’a analysé dans son ouvrage éponyme Éric Hobsbawm. La rupture signe le début de la révolution bourgeoise. La révolution bourgeoise marque l’ultime phase de l’ascension de la bourgeoisie. Cette ascension culmine dans la prise violente du pouvoir politique à la fin du 18ème siècle, pour nous limiter au cas de la France (la bourgeoisie anglaise a connu un autre sort, elle s’est accaparée du pouvoir politique par le compromis établi avec l’aristocratie).
Néanmoins, il est de la plus haute importance de souligner le fait suivant : la bourgeoisie a mis des siècles pour accéder au pouvoir. Comme l’a écrit l’historienne Régine Pernoud dans son livre « Histoire de la bourgeoisie en France« , la bourgeoisie est née au XIème siècle grâce au développement du commerce et des villes (le terme bourgeois est issu du mot bourg, signifiant agglomération, commune, dans laquelle se tenait le marché des villages environnants, par extension centre administratif et commercial groupant les habitations d’une commune. Le bourg, cette presque ville, originellement est habitée principalement par les marchands, commerçants, artisans, banquiers. Ce qui donnera le nom de bourgeois pour désigner les résidents singuliers de ces nouvelles communes. Ne pas oublier qu’à cette époque la vie économique est dominée par l’univers rural).
La bourgeoisie « patientera » des siècles avant de conquérir le pouvoir politique, après avoir souterrainement, telle une taupe, travaillé la société féodale aristocratique par sa laborieuse production dissolvante, et bâti sa force économique. (Le prolétariat n’a objectivement qu’un peu plus d’un siècle d’existence. Par conséquent, rien ne presse. Il finira par triompher de la bourgeoisie).
L’accession de la bourgeoisie au pouvoir s’effectue au sein d’une économie encore majoritairement dominée par l’ancien mode de production. En effet, les assises économiques de l’ordre ancien coexistent longtemps encore avec le nouveau mode de production capitaliste. En effet, l’ordre ancien féodal ne disparaît pas du jour au lendemain. Aussi, pour assoir et assurer sa domination, après la rupture révolutionnaire, la bourgeoisie va s’employer à utiliser la puissance de l’État dans ses intérêts. Car, au cours de cette phase initiale du capital, de larges zones d’activité lui échappent encore. Par ailleurs, durant une longue période historique, l’aristocratie va opposer une résistance acharnée contre les bouleversements économique et politique en œuvre. Sans oublier la masse paysanne encore attachée à la terre. Il en découle que l’utilisation de la « force organisée » de l’État dans un sens favorable à l’une ou à l’autre classe doit constamment être négociée.
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La politique est le mode de cette négociation.
Ainsi, la politique naît dans cette phase d’affrontements généralisés entre les multiples classes encore (sur) vivantes. Et l’Algérie, pays longtemps semi-féodal semi-colonial, donc dépourvu d’une classe bourgeoise, voire d’une simple classe marchande ou de petites production, n’a jamais par conséquent rempli les conditions socioéconomiques pour se doter d’une authentique institution politique et étatique représentative. C’est dans cette perspective qu’il faut replacer l’installation de l’armée à la tête du pouvoir aussitôt l’indépendance obtenue. L’armée s’empare du pouvoir car il n’existait aucune classe politique représentative de classes sociales. L’Algérie, pays sous développé, était composée à l’indépendance de 92 % d’analphabètes, d’une population majoritairement rurale, d’une très faible classe ouvrière.
Objectivement, la période post indépendance ne remplissait pas les conditions socioéconomiques pour permettre l’émergence de la politique au sens moderne et « démocratique » bourgeois du terme. Seule l’armée, force organisée et disciplinée, pouvait prendre les rênes du nouvel État embryonnaire pour gérer et développer cette récente société civile algérienne en gestation. De fait, on ne peut pas parler d’aberration historique, mais d’une nécessité technique et administrative incontournable pour la nouvelle avant-garde classe « sociale » hybride fraîchement constituée à la faveur de l’accession de l’Algérie à son indépendance. En vérité, l’Algérie n’était pas préparée pour assumer pleinement et de manière efficiente son indépendance nationale-nationaliste.
En effet, faute de classes sociales structurées dotées d’une maturité politique conséquente, seule l’armée était en mesure d’assurer la transition entre l’État colonial subordonné et délogé et un État algérien indépendant solidement organisé nationalement et efficacement agencé. De manière générale, en période de paix, l’affrontement politique est évidemment pacifique. L’affrontement s’organise au sein d’institutions représentatives officielles agréés, dont la plus importante est le Parlement. A l’échelon inférieur, la politique se déroule dans les assemblées communales régionales, départementales. Plus concrètement, comment les classes peuvent-elles discuter, négocier, s’allier ? Par la formation de partis, par délégation de représentation limitée à un nombre d’individus assez restreints pour rendre la discussion aisément possible (ceci inclut les partis et organisations de gauche soi-disant prolétarienne – sic).
Partout, dans les pays capitalistes avancés, jusqu’à la fin du XIXème siècle, la politique est dominée exclusivement par les partis représentant la bourgeoisie et l’aristocratie, appuyés respectivement par la paysannerie et la petite bourgeoisie. En effet, à cette époque de faiblesse ouvrière, le suffrage censitaire était la règle. C’est seulement avec l’éruption révolutionnaire du prolétariat sur la scène politique que le suffrage universel apparaît.
(Il est de la plus haute importance de souligner cette expérience historique : la convocation inopinée par l’Etat d’élections en période révolutionnaire répond en réalité à l’impérative nécessité de dévoyer la lutte révolutionnaire (paysanne ou prolétarienne) sur un terrain légal institutionnel bourgeois. Il a pour dessein de désarmer les prolétaires de leur combativité révolutionnaire de classe).
Toutes les élections organisées précipitamment par le pouvoir bourgeois contesté et menacé de renversement ont favorisé au final régulièrement les partis bourgeois : en 1848 en France, au lendemain de la Commune de 1871, en janvier 1918 au début de la révolution bolchevique lors des élections à la Constituante, au lendemain de Mai 68).
Avec la naissance de la classe ouvrière, désormais l’État va tenir compte de cette nouvelle force contestataire, ce nouvel interlocuteur politique. Sans oublier la paysannerie ballottée entre les multiples forces conservatrices se disputant le pouvoir. Ainsi, dans la majorité des pays européens la démocratie bourgeoise se constitue pleinement entre le XVIIIème et le XIXème siècle, et culminera au début du XXème siècle. Dans son cadre se déroule le formidable débat entre le capital, la féodalité, les reliquats de l’aristocratie foncière, la paysannerie, la petite-bourgeoisie montante, la classe ouvrière et la petite production marchande. Cependant, la bourgeoisie et l’aristocratie sont encore pour un temps les principaux protagonistes. Et les deux autres ne leur servent que de forces d’appoint. C’est aussi à cette époque que la presse politique s’impose sur la scène médiatique, amorce son développement grâce à l’accroissement remarquable de ses tirages.
Historiquement, la fonction de la politique est d’être un espace d’affrontements.
Elle revêt deux aspects. D’une part, au premier niveau, la politique s’illustre comme espace de confrontations politiques entre les multiples classes protagonistes en lutte pour le contrôle des institutions étatiques. D’autre part, au second niveau, elle s’exprime aussi comme espace d’affrontements entre les fractions concurrentes du capital national de la même classe bourgeoise pour la gouvernance de l’État. En fonction de l’évolution du capital, telle ou telle fraction de la bourgeoisie impose sa domination. Cette domination lui permettant ainsi d’orienter la politique économique de l’État dans un sens favorable des intérêts économiques de la fraction du capital qu’elle représente. Mais les autres fractions ne demeurent jamais inactives. Elles tentent constamment d’infléchir la politique économique en leur faveur. C’est aussi cela la politique : la confrontation entre de multiples fractions de la bourgeoisie. Cependant, le second aspect de la politique perd de sa vitalité au fur et à mesure de l’unification du capital, une fois la phase de domination réelle du capital établie. La concentration du capital tend en effet à réduire considérablement le nombre de fractions bourgeoises.
Mais, tant que le capital demeure faible, encore dans sa phase de domination formelle, en deça de l’hégémonie réelle, la politique conserve sa fonction de médiation nécessaire entre les différentes classes en conflit. Ainsi, dans la phase de domination formelle du capital, marquée par l’existence des zones d’activités précapitalistes et la présence de forces conservatrices installées dans les rouages du pouvoir, la politique conserve sa fonction de médiation indispensable au mouvement du capital. Aussi, ces forces conservatrices constitueront longtemps un frein aux tentatives de modernisation des structures économiques.
Les exceptions
Cependant, il faut nuancer ce schéma d’évolution historique, tiré de l’exemple français et d’autres pays européens. En effet, il existe des exceptions. Notamment en ce qui concerne les États-Unis. Et l’exemple de ce pays nous servira de modèle explicatif dans notre analyse du dépérissement de la politique une fois la phase de domination réelle du capital réalisée. En effet, la politique aux États-Unis s’est éteinte au lendemain de la guerre de Sécession. Depuis lors, la politique s’est dévitalisée. Effectivement, en raison de l’absence de modes de production précapitalistes, donc d’enjeux économiques radicalement divergents, la politique américaine s’est transformée en spectacle – mascarades électorales. (2)
De manière générale, à la différence des pays européens, aux États-Unis le capitalisme s’implante pratiquement immédiatement, sur un terrain totalement vierge. Le capital américain, dès sa naissance, n’a pas eu à affronter et donc à dissoudre, comme en Europe, un ordre économique antérieur (ou si peu – par l’extermination du communisme primitif des nations amérindiennes). Avant l’éclatement de la guerre de Sécession, deux principales forces économiques antagonistes dominaient les États-Unis. Au Sud, l’économie était dominée par d’immenses exploitations agricoles fondées sur l’esclavage. Au nord-est, était concentré le principal pôle d’accumulation capitaliste-marchand et industriel.
Entre ces deux pôles, l’ouest, nouvellement conquis, était dominé par une économie rurale et la petite production marchande. Devant la nécessité de modernisation de l’économie américaine, la bourgeoisie progressiste américaine devait anéantir le mode de production archaïque du Sud fondé sur l’esclavage. Si à l’Ouest, la petite économie rurale s’était dissoute tout naturellement par la force dissolvante de la valeur, c’est-à-dire sans la nécessité d’une médiation politique, au Sud il aura fallu la guerre de Sécession pour saper les bases de ce précapitalisme esclavagiste.
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La guerre de Sécession a été le dernier grand débat politique (cette fois avec de vrais armes).
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Ainsi, le capital étasunien a détruit les derniers obstacles érigés sur son territoire contre l’accumulation du capital. Au terme de la guerre de Sécession, le Sud s’est ouvert par la force guerrière à l’économie marchande et au capitalisme. Au lendemain de cette guerre de Sécession, grâce à l’unification totale du capital américain, la matière de tout débat politique d’envergure va disparaître. En effet, par le règne total sans partage du capital établi aux États-Unis, la vie politique américaine se réduira en une simple entreprise spectaculaire sans aucun enjeu hautement économique intercapitaliste sauf vis-à-vis la classe ouvrière qu’il s’agira de diviser, infiltrer, désorganiser, corrompre, écraser, assasiner si requis. Les immenses profits recueillit dans les pays-indépendants-colonies servant à ce « programme » politiques subversif.
Désormais, aux États-Unis, bien avant les pays européens, l’État devient immédiatement, et non plus médiatement, un agent de l’accumulation capitaliste. Le capitalisme devient le pôle central, voire exclusif, de l’organisation de la société. De sorte que, dans ce capitalisme pur, débarrassé de tous les modes de production précapitalistes, le débat politique s’établit désormais sans projet médiat. Débarrassé des anciens modes de production, et donc aussi de sa classe politique représentant ces modes archaïques, le capital règne dorénavant en maître absolu sur la société.
La puissance extraordinaire du capital a réduit à néant toutes les oppositions précapitalistes.
Seule demeure massivement vivant, le prolétariat érigé devant le capital obligé de résister pour ne pas être éliminé. En effet, peu d’intellectuels – gauche ou droite – le réalise mais la surexploitation du prolétariat Étatsunien est la clé du miracle américain. Il faut s’opposer è la thèse du prolétariat américain parasitant les prolétaires des autres sphères colonialistes américaines. Le rapatriement des profits des multinationales se fit à l’avantage exclusif des actionnaires corporatifs. En effet, le capital trouve désormais face à lui une seule classe, le prolétariat, porteur d’un projet de société post capitaliste, c’est-à-dire contre et en dehors des catégories du capital (l’abolition du salariat, de la marchandise, de l’argent, de l’État, des frontières, etc.)
Aujourd’hui, l’unique authentique et salutaire débat politique se réduit à cette principale perspective : Révolution ou contre révolution. Ce schéma historique américain s’est progressivement étendu à l’ensemble des pays capitalistes développés dans la trainée de l’expansion impérialiste hégémonique. Désormais, à l’instar des États-Unis, la politique est devenue une sphère entièrement intégrée-assimilée par le capital, qui prend partout la forme de mascarade électorale où le prolétariat et les petits bourgeois sont invités à s’affronter dans un semblant de guerre où tout est permis sauf de remettre en question les principes démocratiques capitalistes et la dictature de son État.
Éruption de la classe ouvrière
Mais si on se place du point de vue du mouvement ouvrier, la politique (bourgeoise) a toujours participé directement de la contre-révolution. En effet, la politique placée sous la dictature du capital impose, par le respect du cadre légal de la démocratie bourgeoise, des restrictions au prolétariat (et aux pseudos partis ouvriers jouant le jeu électoraliste alambiqué), cristallisées par son intégration au mode d’organisation officielle institutionnelle capitaliste (vous avez tous les droits sauf de remettre en question le droit bourgeois).
Contrairement aux élucubrations léninistes, selon laquelle la conscience est infusée aux ouvriers par l’avant-garde socialiste, c’est sa force de travail dans son affirmation (la lutte, la résistance de classe pour ne pas disparaitre physiquement) qui est à l’origine de l’idéologie ouvrière.
Ce ne sont pas les partis institutionnels socialistes, dont la fonction est de représenter la classe ouvrière au sein de l’État bourgeois (donc dans le cadre prescrit par le capital), qui apporte la conscience de classe à cette dernière. C’est la classe – par sa lutte plus ou moins acharnée – qui insuffle la conscience des intérêts de la classe à toute la classe. Les organisations de classe parvenant ou non à syncrétiser la pensée du grand capital. Les meilleurs élèves seront conviés à gouverner – les autres meubleront les bancs de l’opposition, tandis que les bozos auront le sentiment du devoir électoral accomplit jusqu’au prochain scrutin malandrin.
En tout état de cause, historiquement, c’est uniquement durant les périodes révolutionnaires des années 1848, 1871 en France, 1917 en Russie, et les années 1917-1923 en Europe, que la classe ouvrière en tant que classe constituée, autonome, sans médiation politique, en dehors des institutions politiques bourgeoises de représentation, a mis en œuvre son programme spécifique au travers de la Commune et des Soviets. C’est uniquement dans la Commune et les Soviets qu’est apparue la négation de la valeur, et donc du salariat, la destruction du capital. Et entre la pratique réelle de la Commune et des soviets agissant sur son propre terrain de classe et l’idéologie des organisations socialistes bâties sur sa défaite, il y a la même différence qu’entre le prolétariat et la classe ouvrière. De fait, il faut bien l’admettre ces révolutions prolétariennes faites par des paysans, des métayers, des serfs, des apprentis et des artisans étaient des incursions des avant-gardes de la classe alors que ni les conditions matérielles ni les conditions idéologiques n’étaient réunies pour faire naître un nouveau mode de production – communiste.
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Dans le socialisme des partis il ne reste que l’affirmation de soi par le capital variable. La nature essentiellement contradictoire du prolétariat (affirmation de soi – négation de soi) disparaît. La soumission à la logique politique bourgeoise a toujours été la règle des partis socialistes. Cette politique des partis institutionnels socialistes a pour contenu de parfaire la domination du capital, et non pas l’abolir. Par leur participation au jeu politique bourgeois, les représentants des partis socialistes institutionnels, gestionnaires du capital, ont toujours proposé leurs bons offices pour gérer l’État capitaliste. De manière générale, longtemps, la sphère politique dans laquelle évoluaient les partis socialistes a servi à négocier l’amélioration de la condition ouvrière au sein du capitalisme (opportunisme et réformisme). Cette politique des partis socialistes a joué un rôle significatif dans le maintien de la cohésion sociale globale. Par leur intégration au jeu politique, les gestionnaires du capital ont su ainsi éviter la révolution.
La fonction des partis socialistes et communistes (léninistes, staliniens, trotskistes et maoistes) était de représenter, dans la sphère politique, le Travail dans un État dominé par le capital. D’où la glorification du « droit légal », qui est la sève de la démocratie bourgeoise reposant dans les faits sur les inégalités réelles d’une société de classes. La mission politique fondamentale de ces partis officiels « ouvriers » a toujours consisté à rassembler le troupeau prolétarien, de le diriger et de l’immobiliser dans les champs du capital. De manière générale, cette emprise sur le prolétariat s’est constamment effectuée aux moyens du racket, des cotisations et de la diffusion d’une idéologie réformiste. Encadrée par les partis « ouvriers » institutionnels, la classe ouvrière est toujours demeurée ligotée. Elle n’a jamais imposé son programme révolutionnaire d’émancipation. Pour ceux qui cherche les motifs de l’atavisme ouvrier après ces décennies de replis-trahison-duplicité des organisations pseudo ouvrières en voilà la raison, ce qui constitue en soi une expression de la conscience de classe mûrissante.
L’instance politique
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Il en découle que la politique a pour fonction de parfaire la cohérence capitaliste de la société : elle contribue à pacifier le mouvement du capital, à adoucir ses contradictions Les organisations socialistes ont alors pour rôle d’organiser la politique de la négociation auprès de l’État capitaliste fétiche en vue d’obtenir des aménagements nécessaires non pour la révolution mais pour le capital.
En tant que sphère du capital, la politique a toujours su adapter ses formes en fonction du mouvement du capital. Aujourd’hui, au niveau politique, à l’ère de la domination réelle du capital, le capitalisme n’a plus besoin des services des partis socialistes et communistes de masse (staliniens et autres appellations) pour assurer son contrôle sur la classe ouvrière. De là s’explique leur effondrement. Ainsi, la politique est une de ces « béquilles » dont le capital s’aide durant sa phase ascensionnelle. Mais qu’il rejette lorsque, ayant établi sa domination réelle sur la société, il la contrôle entièrement et immédiatement.
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De nos jours, la classe ouvrière n’est plus une force politique représentée au Parlement par ces partis déliquescents.
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Dans cette phase de domination réelle du capital, la société contemporaine est à ce point subsumée sous le capital qu’il n’y a même pas la place pour un parti du Travail (le capital tend à détruire le travail, source de la plus-value). Aujourd’hui, le travail existe comme capital variable, sujet d’exploitation par le capital et objet de négociation-marchandage par les syndicats qui œuvrent au service du capital. En effet, le syndicat est devenu un lobby marchandant des miettes de concessions salariales ou prestations sociales. Le syndicat est devenu un lobby au même titre que les lobbies des industries de l’armement ou des associations de consommateurs et autres organisations de l’industrie des ONG stipendiés.
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Domination réelle du capital
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À l’ère de la domination réelle du capital, de la subsomption du travail, la politique, cette sphère particulière du capital, a achevé sa mission historique. Tout comme l’Église, longtemps partenaire idéologique cruciale pour le capital, a fini par se dissoudre faute d’utilité sociale, la politique politicailleuse s’achemine vers le même destin. Son inutilité et son inefficacité aux yeux du « citoyen » et du prolétaire n’est plus à démontrer. La progression de l’abstentionnisme d’un scrutin à l’autre nous le prouve amplement. Et si la politique nous semble aujourd’hui partout si médiocre et morose en dépit du tapage médiatique et du cirque électoral spectaculaire, c’est parce qu’elle ne peut être le lieu d’aucun débat qui ne soit interne au capital. (2)
Les intérêts en conflit relèvent directement de la concurrence capitaliste.
Et les partis politiques ne constituent rien d’autres que des groupes de pression, des lobbies capitalistes, financés pour rassembler des voix par les méthodes de marketing afin de favoriser les intérêts de tel ou tel groupe d’intérêt. Seul le programme du capital est l’objet d’enjeu (ou plutôt de jeux) politique. La politique est devenue un simulacre. Si elle a perdu sa fonction originelle, c’est parce que plus personne ne vit d’autre chose que du capital. Vidée de son contenu, la sphère politique ne connaît plus une grande variété d’idéologies mais deux à trois formulations de la même problématique capitaliste – Blanc bonnet ou bonnet blanc -. C’est le capital lui-même, en accédant à sa domination réelle sur le travail et la société, qui détruit la politique et ses conditions d’existence.
Dans sa phase de domination réelle, le capital englobe dans son procès de valorisation toutes les activités humaines et sociales. Toute la société, depuis la cellule familiale jusqu’au l’école en passant par la médecine et les loisirs, adopte les catégories marchandes du capitalisme. Toutes ces institutions sont modelées en fonction des besoins du capital. Elles épousent même son langage dans les rapports humains.
La valeur (marchande) est désormais l’unique régulateur social. En effet, ce qui caractérise la domination réelle, c’est que le capital a transformé la société tout entière en sa propre communauté, qu’il a fait de toute activité son propre procès. Dans la domination réelle du capital, il n’y a plus de politique parce que la seule idéologie qui reste, pour le bourgeois (transformé en salarié), comme pour la classe ouvrière, ne peut être que le discours immédiat des catégories du capital, et du capital seulement.
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La « classe politique » est devenue un simple appendice de l’administration capitaliste, des officiers drillés du capital. Avec la disparition des idéologies a disparu la source de la politique traditionnelle d’affrontements programmatiques divergents. Aujourd’hui, la politique consiste en auto-contemplation du capital, en narcissisme de la bourgeoisie triomphante, ce que le petit-bourgeois tellement perméable aux idées bourgeoises dont il raffole car elles représentent le pouvoir et la puissance. Et la force de travail n’a plus d’autre idéologie que le discours immédiat de sa propre existence au sein du capital : défense des salaires, de l’emploi, et autres revendications ne dépassant pas la structure sociale actuelle. Tous les partis, de droite comme de gauche, se sont intégrés à cette unique et exclusive idéologie capitaliste. C’est parce qu’il n’y plus guère d’opinions privées, mais seulement le point de vue du capital, qu’on peut ainsi parler d’un marché politique dominée par une opinion publique monolithique, quantifiable et mesurable (par les sondages notamment).
Le dépérissement de la politique a transformé également la nature du parlement. Autrefois, lieu d’affrontements entre les multiples fractions de la bourgeoisie, mais surtout de négociations entre le Capital et le travail, le parlement a perdu toute sa force politique. Même les fractions bourgeoises parlementaires sont incapables d’infléchir l’action de l’État. La domination réelle du capital a réduit le parlement à la portion congrue, à une simple chambre d’enregistrement.
En Europe par exemple, Les parlements nationaux ont été dessaisis de leurs prérogatives législatives au profit du grand parlement européen dominé par le capital apatride. C’est dans cette enceinte extra territoriale, au travers des commissions missionnées par le capital, que s’affrontent les différentes fractions capitalistes. Aussi longtemps que le capitalisme, par son insuffisant développement, n’avait pas unifié la société, d’autres modes de communauté permettait de parfaire les liens entre les hommes. Mais dès lors qu’il a détruit tous les autres modes de production, unifiant la société planétaire dans une communauté entièrement soumise aux catégories marchandes, toute son inhumanité se dévoile sous cet impérialisme mondialisé.
C’est la terrible réalité du monde capitaliste contemporain parvenu à son ultime stade suprême de domination totalitaire de la société. Aujourd’hui, le capital est nu. Il ne peut se draper d’idéologies humanitaires des anciennes sociétés humaines traditionnelles décimées. Celles-ci longtemps contenaient sa rapacité meurtrière, assuraient leur rôle de cohésion sociale par leurs valeurs traditionnelles de solidarité.
Ère du vide politique : la politique spectacle
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Au terme de notre étude, on peut affirmer que la société américaine permet d’observer les évolutions qui traversent l’ensemble de la civilisation marchande dans la plupart des pays. L’atomisation des individus et la colonisation de nos vies quotidiennes par le capitalisme ne cessent de se renforcer. La mascarade des élections tourne à vide. La «démocratie» est une façade. En vrai, la démocratie est corsetée par les marchés, ligotée par le capital.
De surcroît, il ne faut pas perdre de vue la nature de classe de l’État. De même la nature de classe de ses représentants. Car, l’État n’est pas une abstraction métaphysique, mais constitue un véritable corps politique et militaire matérialisé par un personnel bourgeois œuvrant loyalement et fidèlement au service de sa Majesté le Capital. Dans tous les pays, l’État est gouverné par les classes dirigeantes. Les hommes politiques, les banquiers et les patrons appartiennent tous à la même classe : la bourgeoisie. Souvent, ils ont grandi dans les mêmes quartiers, ont fréquenté les mêmes écoles, les mêmes prestigieuses universités, les mêmes partis politiques, les mêmes espaces de sociabilité bourgeois.
Si la politique sature l’espace médiatique, en revanche l’espace médiatique ne structure aucune politique. Les médias sont les agents de communication du capital. À l’instar des Etats-Unis pionniers en la matière, la politique se réduit désormais à une «politique de communication, une parodie d’information». Le divertissement et les débats télévisés rythment la vie politique. La démocratie représentative se réduit effectivement à une simple représentation. Le débat politique devient particulièrement médiocre et se focalise sur le dérisoire, les anecdotes, le fait divers, les ragots. Le projet politique disparaît au profit d’un produit marketing. Car tous les partis n’ont qu’un programme politique à présenter et à défendre : celui du capital.
Même les partis de « gauche » ne sont plus des partis socialistes avec une base de prolétaires. Au contraire, ces partis sont devenus de véritables appareils de bureaucrates et de professionnels de la politique issus de la petite bourgeoisie. D’ailleurs, ils ne se présentent pas comme socialistes, mais comme les meilleurs gestionnaires du capital face aux excès de la droite. Les idées utopistes et révolutionnaires sont désormais évacuées pour se plier au réalisme froid de la gestion du capital. Leur politique consiste désormais à associer à la gestion du système capitaliste les nouvelles couches moyennes intellectuelles et techniciennes. La bourgeoisie évolue. Et une petite bourgeoisie intellectuelle a émergé … mais elle est mise à mal par la crise et elle se « radicalise » (elle hurle plus fort son amertume). Les dirigeants du pays doivent donc être à l’image de ses nouvelles classes sociales.
Pour ce qui est de l’Algérie, elle est engagée dans le même processus de politique spectacle, ponctuée parfois de politique spectrale où la mort gouverne le pays. Particulièrement vrai en cette période de crise systémique du capitalisme. Dans ce sens, les partis apparaissent comme de parfaits conservateurs. Ils font l’apologie de la «modernisation» du capitalisme. Il faut dénoncer ces fausses alternatives qui ne modifient pas les structures du capitalisme.
Ni le pouvoir comprador algérien ni les partis « d’opposition » inféodés au système rentier ne peuvent apporter une solution politique salvatrice à la crise économique actuelle. Aujourd’hui, la chute du prix du pétrole, longtemps source des financements des politiques de largesses sociales, s’est traduite par l’application d’une politique d’austérité digne des années sombres du programme d’ajustement structurel imposé par le FMI à un grand nombre de pays sous-développés.
Cette politique de la baisse drastique des budgets sociaux.
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Actuellement, l’État algérien, comme tous les États capitalistes en crise, tel un boucher dans l’abattoir, s’applique à opérer sur le corps social une sanglante politique d’éviscération des primordiales et vitales dispositions sociales, sur fond d’une répression implacable des travailleurs en lutte pour résister à la politique d’équarrissage sociale infligée à toutes les masses populaires algériennes. En dépit de tous les obstacles et difficultés imposés par l’État, néanmoins les classes populaires algériennes manifestent fréquemment leur opposition contre les mesures de paupérisation sociale imposées par le pouvoir De toute évidence, il faut procéder à une critique radicale de la politique. Il faut rejeter la critique moralisante pour privilégier une analyse de classe. Les politiciens s’attachent à ce que tout change dans la continuité pour que rien ne change.
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Aucune forme d’émancipation sociale ne peut passer par les institutions politiques dominantes. Seule une politique émancipatrice et anticapitaliste en rupture avec le fétichisme de la marchandise et de l’État doit guider l’action politique vers la transformation de la société. Les institutions supposées neutres et les illusions électoralistes nourrissent le discours du fatalisme politique. Cette idéologie du défaitisme moderne vise à éradiquer tout projet de société alternative. La rupture avec le capitalisme est désormais assimilée au totalitarisme ou au socialisme, un concept creux devenu à la mode, héritage des organisations de la gauche bourgeoise historique. Surtout, l’ordre social n’est plus qualifié de capitaliste. Avec la novlangue, on dit plutôt libéralisme. Dès lors, ceux qui s’en prennent au capitalisme sont taxés d’archaïsme.
Malgré les différents programmes électoraux, tous les partis politiques algériens proposent de rester dans le cadre de l’ordre existant. Avec la crise économique, l’État ne peut être que le gestionnaire du désastre systémique capitaliste. Aujourd’hui, en Algérie comme dans tous les pays, tous les gouvernements se contentent de gérer le capitalisme. Et aucun parti prétendument « d’opposition » ne peut apporter de solution dans le cadre du maintien de l’ordre social dominant existant.
Depuis la crise économique de 2008, tous les États sont réduits désormais à gérer des programmes d’austérité.
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Dans un contexte de chômage de masse et de misère, dans de nombreux pays l’Etat aiguise sa fonction de maintien de l’ordre. Il excelle en matière sécuritaire. C’est l’unique domaine où sa compétence demeure extraordinairement efficace. Où il investit sans compter dans le recrutement du personnel et l’équipement répressifs. En effet, les politiques libérales d’austérité s’accompagnent d’un renforcement de la répression et de l’État policier. L’État de droit totalitaire, censé garantir quelques libertés, se transforme dans de nombreux pays en état d’exception permanent, à l’exemple de la France où l’état d’urgence est imposé depuis 2015. Ce dispositif répressif est accompagné de mesures de fichages, d’assignations à résidence, d’interdictions de manifestations, voire de violences policières contre le prolétariat et ses enfants. Sous couvert d’antiterrorisme, partout l’État use d’une politique de répressions des luttes sociales, voire de criminalisation de la lutte sociale.
Le changement social ne passe pas par l’État mais par une rupture avec les institutions bourgeoises, la représentation, la délégation pour inventer de nouvelles formes d’interventions directes. Pour preuve : même les choix électoraux les plus audacieux se révèlent impuissants. En Grèce, le parti de gauche Syriza a accédé au pouvoir. Pourtant, ce nouveau gouvernement de « gauche » applique les mêmes mesures d’austérité que ses prédécesseurs.
En France, une nouvelle équipe dirigeante constituée de mercenaires sans attache politique traditionnelle aux partis classiques a été hissée au pouvoir pour mener une véritable guerre de classe contre les masses populaires. Cette forme de gouvernement bonapartiste se veut au-dessus des partis mais en vrai il est au service d’une partie de la population, celle liée au capital : la bourgeoisie.
Conclusion
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Ainsi, avec la disparition des modes de production précapitalistes, les hommes politiques sont totalement intégrés au capital. Avec l’effacement de la scène historique de toutes les classes issues des anciens modes de production, la vie politique s’est vidée de sa substance. Ne demeurent en présence, en activité, que le capital et le prolétariat. Et entre eux, pas de négociations, pas de compromis, pas de fronts unis possibles.
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De cette confrontation frontale (sans médiation) on peut dire que soit le prolétariat est ravalé au niveau de simple classe salariée soumise, et ses intérêts se confondent alors avec ceux du capital total (telle est la situation actuelle), soit ce statut salarié entre en crise est menacé de disparaître et le prolétariat menace en retour le capital dans son existence même, et il est alors contraint à la destruction des rapports de production capitalistes, car ceux-ci ne permettent plus sa survie matérielle, ni la survie physique de son moteur – le prolétariat qui devient son fossoyeur.
Mesloub Khider
NOTES
- « Populisme : produit de la décomposition du capitalisme », texte publiédans Algériepatriotique le 23 mai 2018.
- Robert Bibeau. La démocratie aux États-Unis. Les mascarades électorales. Edition L’Harmattan. Paris, 2017. 155 pages
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-democratie-aux-etats-unis-les-mascarades-electorales/