ROBERT LEPAGE: ENFIN UN DÉBAT… INTELLIGENT

La responsabilité tombe sur le dos du public car aucun responsable ose s’impliquer dans ce débat dramatique. Où est la ligne que nous, la majorité blanche, pouvons traverser?

La prolifération raciale, c’est quoi? Es-ce-que ça menace leur sécurité et droits? Es-ce qu’ils ont des droits?

Es-ce-que SLAV et KANATA expliquent vraiment l’exploitation sauvage, de la terre, la culture, la race, la religion, par les Européens, de l’Asie, l’Afrique et l’Amérique? Où bien, es-ce qu’on démontre seulement la tragédie humaine de ces peuples abattus et détruits, assujettis et réduits à l’esclavage pour l’appât du gain?

D’après moi, ça continue, même aujourd’hui. Es-ce que SLAV et KANATA s’approprient la culture et la musique de ces peuples victimes de tant de violence, comme l’ont fait nos ancêtres? Je n’ai pas vu ces spectacles, comme vous, mais permettez-moi d’être sceptique.

Oui, je suis pour l’art libre. Mais je me souviens des ces films Westerns des années 60 et 70, où l’Indien était le méchant. Mon ami Arnold Cheechoo qui vivait dans la réserve cree de Moose Factory dans le nord de l’Ontario était invité par le pasteur protestant, avec tous les autres enfants de sa communauté, à aller visionner ces films dans le sous-sol de l’église. Après le film, considéré de l’art, même aujourd’hui, ces enfants amérindiens ne voulaient plus être des Rouges, mais des Blancs!

Voilà l’impact que l’art peut avoir. Tous nos sens sont en éveil. Les méchants Indiens en 1800, les méchants Japonais en 1944, les méchants Russes aujourd’hui. La propagande existe. Véhiculée par des artistes. Ne l’oublions pas!

Es-ce qu’il y a une race supérieure? Une démocratie n’est pas une démocratie si ses minorités ne sont pas libres de s’exprimer sans intermédiaires. La voie de la majorité, comme en ce moment, retarde la progression des minorités. Le Rouge veut seulement se faire respecter et exige des villes décentes avec eau courante et électricité, comme toutes les communautés blanches. L’Arabe veut s’habiller comme bon lui semble. Le Noir veut gagner le même salaire qu’un Blanc. Les Jaunes aiment se regrouper entre eux.

En 2018, il y a toujours cette hiérarchie sociale qui gère tout, incluant l’art! On ne s’en sort pas. Comme à Rio de Janeiro, où les Misérables vivent perchés sur les mornes, dans les favelas où une population de Noirs, vêtus de loques bien lessivées, inventent sur des vieilles guitares ces mélodies alertes qui, au temps du carnaval, descendent des hauteurs et envahissent légalement la ville. Ils sont bienvenus. Le Carnaval est une entreprise lucrative. Les Blancs font des petites … concessions.

Partout où il passe, le Blanc viole et détruit. Une agriculture de rapine s’installe. Dans l’Ouest Canadien, on détruit le bison pour faire place au bœuf. (Un bison de moins égale un Indien de moins.) Au Québec, on fait des coupes à blanc. (Un arbre de moins égale un Indien de moins.)

Des décisions conscientes. La terre est devenue une usine. Et c’est pareil dans l’art. Opération culturelle, consommer l’art, anéantissant la culture de l’autre; cette harmonie sublime, l’expression spontanée de la… Nature. Cette musique d’une vertu exceptionnelle provient d’accords longuement cherchés en collaboration entre le site de l’homme et l’environnement d’où il vient. L’origine reste marquée par une Nature farouche d’une fraîcheur véritable.

Donc, la musique des Blancs reste marquée, comme leur culture, de cette pugnacité maladive qui les empêche de vraiment copier l’innocence et la naïveté de certains peuples ancrés dans une solidarité incomprise par les Blancs. Dentelé et agressive versus smooth et cool.

Le temps dépossédé, embrouillé de vestiges. Le Blanc ne peu pas comprendre cela. Trop ancré dans son confort et ses trois repas par jour, loin de la décrépitude. La visite des riches cathédrales de l’Espagne donne une bonne idée de comment le Blanc a profité en dépouillant le Rouge et le Noir.

Il y avait des civilisations en Afrique et en Amérique avant l’arrivé des Blancs, avec leurs musique, leurs art, leurs culture, leurs religion. Mais l’esprit malicieux des Blancs, par leur barbarie et leur décadence ont tout détruit et voilà qu’en 2018, d’autre Blancs osent nous expliquer c’est quoi la musique, l’ordonnance primitive de ces peuples toujours présents parmi nous?!

On est arrivés dans ces Nouveaux Mondes, de sourires et de joie de vivre, avec nos canons et nos bulldozers pour ensuite imposer le Vieux Monde le L’Europe. On se félicite de construire une maison à l’heure en couleurs fausses simulant un progrès déraisonnable et artificiel.

On subventionne toujours des missionnaires chrétiens pour diviser les Rouges. T’arrive dans une communauté autochtone et t’es surprit de voir une église chrétienne différente à chaque coin de rue! Tousses prêchant le respect de l’autorité et la haine de la religion intégriste originale qui prêche le respect de la… Nature!

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I’m Michael Brown, hands up, dont shoot!
Je suis Alain Ma Gloire, haut les mains, ne tirez pas!
I’m Robert Cross, hands up, don’t shoot!
Je suis Louis Riel, haut les mains, ne tirez pas!

John Mallette
Le poète prolétaire.

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P S: J’ai été beaucoup influencé pour cet article par Claude Lévi-Strauss, ethnologue et membre de l’Académie Française. Son livre TRISTES TROPIQUES, publié chez Librairie Plon en 1955, explique beaucoup mieux que moi, c’est quoi la place de l’homme dans la Nature.

Une réflexion sur “ROBERT LEPAGE: ENFIN UN DÉBAT… INTELLIGENT

  • 3 août 2018 à 21 h 54 min
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    @ PROLÉTAIRE POÈTE mon ami…
    Je ne crois pas que vous soyez un prolétaire car votre façon de présenter – interpréter ce fait divers – (deux pièces de théâtre écrites et annulées par des intellectuels petits bourgeois) révèle votre conscience d’intellectuel petit-bourgeois. De la même eau que les petits-bourgs pseudo gauches « politically correct » emplumés et amoureux de la misère des autochtones parqués dans des réserves de misère ou ils se suicides en série.
    Prenez note que ces go-gauches-autochtones s’érigeant en inquisiteurs oublient que la Sainte Inquisition a frapper les impies païens adorateurs du Grand manitou. Ces intellectuels petits-bourgeois go-gauche ex-autochtones installés en ville depuis belle lurette, singent leurs grands frères blancs cherchant à faire marcher la roue de l’histoire à reculons .
    Voici notre position prolétarienne sur toute cette question amérindienne (ou tout autre appellation sanctifiée)
    1) Sociologiquement ça n’existe pas L’HOMME BLANC – malgré les supercheries racistes que racontaient l’intellectuel bourgeois Levis-Strauss
    2) Sociologiquement ça n’existe pas le bon sauvage (du trou du cul M. Rousseau) – Ca existe pas la race des premières nations couverts par le parapluie naturel du Grand Manitou céleste dissimulée dans la boucane du calumet de paix (sic) Buffalo Bill sort de ce corps- Dernier des Mohicans aussi.
    3) Ce qui a existé c’est une classe de marchands (sang mêlée – français – anglais – espagnoles – portugais, arabes – berbères et même quelques noirs marchands d’esclaves) affrétant des caravelles pour venir ici faire commerce à tout prix, puis pour y établir des métayers – paysans sous contrats de servages (eux aussi sangs mêlés) et produire des matières premières pour l’industrie naissante (bois équarris)
    4) Les marchands et les gérants-administrateurs – fonctionnaires des entreprises et des corporations capitalistes (Baie d’HUDSON pour le Canada par exemple) payèrent des engagés (esclaves salariés affamés – malades – surexploités – tirant le diable par la queue qu’on dit de par chez-nous) pour rapporter les marchandises, pas seulement les peaux de castors, la femme sqaw itou, quittent à tuer les indiens ou les métis récalcitrant (métis = sang « blanc » mêlé à du sang « autochtone » = tiens toi pour ce qui est du soi-disant racisme de ces métayers salariés et exploités et aliénés).
    5) Des armés de Monty Police – de soutanes noires, de soldatesques de Champlain à Bigot, composés de péquenots – fils de métayers pour le simple soldat et fils de seigneurs pour les officiers commandant le tir et le torchis.
    6) Le mode de production capitaliste plus productif et seul capable de fournier le gite et le couvert à des populations en croissance exponentielle, balaya le mode de production préhistorique – communiste primitif = apte à nourrir des bandes éparses et clairsemées mais incapable d’assurer la survie de centaines de millions de citadins. (nous sommes maintenant presque 500 millions en Amérique du Nord – le retour à la forêt serait hasardeux).
    7) Bien entendu d’innombrables crimes parsemèrent ce chemin de calvaire ou un mode de production et sa classe dominante en balaya un autre (en se servant des bars des métayers-sous-payés) et balaya une ex-classe-dominante, même si enfantée par le Grand Manitou et le Grand Condor. Ces crimes contre l’humanité (tels ceux perpétrés en Europe sur le même schéma) ne furent en aucun cas le fait de L’HOMME BLANC – Pas plus que la chasse aux esclaves dans les forêts africaines ne fut le fait de L’HOMME BLANC, CETTE abstraction sans consistance sociale, qui fut inventée par les intellectuels de service comme cet universitaire petit-bourg Lévis Strauss – triste sire en effet.
    8) On arrive en 2018 et voici que quelques petits-bourgs singeant les indiens des premières nations – travaillant pour des ONG subventionnées – voudraient interdire à d’autres petits-bourgs intellectuels de service et vivant en ville – aussi employés d’ONG grassement subventionnées comme les premiers – de dire ou d’écrire ce qu’ils veulent comme menteries sur l’homme blanc (sic) et sur le bon sauvage (sic). Évidemment que la racaille petite-bourgeoise des médias à la solde se réjouit de ce débat d’insignifiants avec ou sans plumes.
    9) Aucun autochtone parqué dans les réserves – ces zoo pour indigènes en voie d’extinction – n’a même eu connaissance ou ne se préoccupe de cette prestation entre petits-bourgs en chicane de clochers (ou de réserves). Et comme ils n’en finissent plus de perdre leur langue et leur culture alors ils se fichent un peu de Robert Lepage dont ils ne connaissent même pas le nom, non plus que des pédants « représentants autochtones ». Le pratiquant de la vie sauvage sait que le policier peu tué sa femme ou sa fille et bénéficié de l’impunité, et cela le dérange autrement que le délire de quelques artistes.
    10) Concluons – les Premières nations disparaissent d’Amérique et avec elles leur mode de vie, et donc leur culture – leur langue – leur société et leur vie communale parce que leur mode de production communiste-primitif basé sur la chasse, la pêche et la cueillette disparaît. C’est-à-dire que les fondements MATÉRIELS EN TERME DE VIVRE-MANGÉ-SE LOGÉ -S’HABILLÉ-SE DÉPLACÉ-TRAVAILLÉ disparaissent.
    11) Ils se promènent en skidoo, en avion, en motocross, en 4×4 et ils travaillent à la mine les autochtones de 2018, ou alors ils accompagnent les touristes de toute couleur et ethnie (même amérindiens) mais toujours riches dans les pourvoiries les premières nations.
    Et vous savez ??? Fait que nos intellectuels ne débattent pas = la semaine dernière les indiens ont bloqués-barricadés un chemin minier afin d’obtenir une augmentation de salaire en tant qu’esclave salarié surexploité.
    12) Laissez donc Robert Lepage seriner du Levis-Strauss et les bobos amérindiens lui donner la réplique dans la salle d’a côté.
    Ah OUI, les grévistes autochtones ont gagné leur grève et obtenu leur hausse de salaire et autres concessions de la multinationale dans laquelle un conseil de bande indien possède 15% des actions votantes. Bienvenu dans la civilisation camarades aborigènes et nous comptons sur votre expérience des barricades pour le Grand Soir des longs couteaux. De bonnes recrues à mon avis.
    Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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