Le jour où les Etats-Unis ont fait défaut – reviendra!
Les géostratèges, les experts militaires, les analystes politiques, les reporters, les économistes en tout genre font mines de ne pas comprendre la relation de dépendance qui relie l’économie, la politique, la diplomatie et les forces militaires. L’article qui suit clarifie les relations de causalité nécessaire qui attache ces différentes variables. Ainsi, quand le Président américain Roosevelt a – au nom des banquiers Étatsuniens – décrété qu’il n’allait pas honoré la colossale dette américaine, mais plutôt dévaluer le dollar, flouant de la sorte tous les détenteurs de billets verts de 69% de leur fortune, qu’est-ce qui a empêché tous ces milliardaires frustrés ainsi que les travailleurs petits-porteurs de s’en prendre aux USA afin de forcer ce voleur à rembourser ? La marine et l’armée américaine furent les défenseurs de cette arnaque sans qu’il y ait de guerre pourtant. C’est un peu comme dans un village du Far West où le maire pillait la banque et le shérif le couvrait, puis banquier, maire et shérif se partageaient le butin. En réalité, la prochaine fois il n’y aura même pas de butin à partager car la nono-convertibilité du dollar en or a déjà été abolie en 1971. Reste à fixer la nouvelle convertibilité du dollar en or. Vous comprenez maintenant pourquoi il fallait Donald Trump aux commandes du « tank » Maison-Blanche. Comme d’habitude, les économistes sont tout juste capable de décrire le passé (article ci-dessous), et nullement habilité à anticiper l’avenir. Bonne lecture. Robert Bibeau, Éditeur. http://www.les7duquebec.com
Par David Frum. Sur Le Temps.
Le refus par Roosevelt de respecter les engagements des Etats-Unis sur leur dette, en juin 1933, puis sa décision de dévaluer le dollar font l’objet d’un livre de référence. L’épisode pourrait-il se reproduire aujourd’hui ?
C’est «une histoire fascinante aux leçons éternelles», selon le Financial Times. Même la dette américaine n’est pas sûre, rappelle le journal britannique. Greg Mankiw, auteur du principal manuel d’économie aux Etats-Unis et ancien conseiller à la Maison-Blanche, loue cet ouvrage et estime sur son blog que l’affaire a été très controversée à l’époque et le serait encore aujourd’hui si elle se renouvelait.
Fermeture des banques
Les faits: entre 1929 et 1932, la Grande Dépression s’est traduite par une chute de l’emploi de 50% et une baisse moyenne des salaires de 67%. Lors de son entrée en fonction, le 4 mars 1933, le président Roosevelt (FDR) affronte une crise bancaire si aiguë qu’il doit fermer les banques plusieurs jours (Banking Holiday). Les Etats-Unis subissent toutefois de fortes sorties d’or.
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Le 5 avril 1933, le gouvernement oblige les particuliers et les entreprises à vendre leur or à la Fed au prix de 20,67 dollars l’once, sous peine d’amende (jusqu’à 10 000 dollars) et de prison (jusqu’à 10 ans). Le répit n’est que provisoire. Le 20 avril, les Etats-Unis finissent par abandonner l’étalon-or, provoquant une baisse du dollar. L’objectif de FDR est alors d’augmenter les prix, en particulier agricoles, pour enfin sortir le pays de la crise.
Le rôle de la clause or
L’or joue un autre rôle clé. La plupart des contrats de dette, privée et publique, comprenaient une clause or, prévoyant un remboursement en or qui protégeait l’investisseur d’une baisse de la valeur du dollar. Un montant considérable de la dette, 120 milliards de dollars, soit 180% du PIB, était doté de cette clause. Avec la dévaluation du dollar par rapport à l’or, les débiteurs allaient-ils être remboursés en fonction du cours du billet vert ou du métal jaune? Le 5 juin 1933, le Congrès annule toutes les clauses or des contrats, même passés. Un coup de tonnerre dans un pays réputé pour le respect de ses engagements.
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Le 31 janvier 1934, Roosevelt dévalue le dollar de 69% en fixant le cours de l’or à 35 dollars. Immédiatement, les investisseurs au bénéfice d’une clause or font appel jusqu’à la Cour suprême.
FDR a cherché à se justifier en arguant que les épargnants qui avaient acheté des obligations connaissaient les limites de leur protection. En effet, l’or détenu par les Etats-Unis ne dépassait pas 3 à 4 milliards de dollars. Une goutte d’eau face aux montants d’endettement avec clause or.
Violation des contrats
Pour beaucoup d’avocats, de banquiers et de politiciens, la dévaluation du dollar et l’abrogation de la clause or constituaient une «violation des contrats et un transfert majeur de richesse du créancier au débiteur».
Après de multiples pressions présidentielles, les juges décident le 18 février 1935, par cinq contre quatre, en faveur du gouvernement. S’ils avaient décidé l’inverse, la dette se serait accrue de 69%. La Cour suprême a décidé que l’abrogation de la clause or était anticonstitutionnelle, mais que le plaignant, en l’occurrence John Perry, n’avait pas subi de préjudice en termes de pouvoir d’achat. En somme, il n’y avait pas de conséquence économique à passer cette loi pourtant anticonstitutionnelle. La nouvelle loi n’était pas annulée. FDR pouvait poursuivre sa politique comme si elle était constitutionnelle.
Le principal argument était celui de la «nécessité». Sans abrogation de la clause or, la dette se serait fortement accrue.
«La Constitution comme beaucoup d’entre nous l’ont comprise et l’instrument qui signifie tant pour nous, est morte», a commenté James Clark McReynolds, l’un des juges minoritaires.
Reprise économique
Mais en annulant la clause or avec effet rétroactif, le fardeau de la dette américaine a chuté. Pour Ben Bernanke et Milton Friedman, c’est cette décision qui a marqué le début de la reprise économique et la fin de la Grande Dépression.
Les événements américains de 1933 à 1935 peuvent se reproduire, selon l’auteur. En cas de nécessité, les gouvernements peuvent restructurer et modifier les contrats. Mais deux facteurs clés ont changé. L’étalon or a disparu, remplacé par les taux de change flottants. Et les problèmes ne sont plus purement domestiques. Si un gouvernement modifie les contrats, une cour internationale risque de devoir prendre une décision.
Voyez dans ces derniers arguments l’économiste s’y prend pour couvrir ce système économique décadent:
A) L’étalon or n’a nullement disparu sur les marchés boursiers (même si non officialisé) et l’or fluctue quotidiennement à la bourse et tous les gouvernements puissants de ce monde se disputent comme des chiffonniers pour récupérer leur OR au nom de leurs financiers et de leurs banquiers paniqués. La FED joue l’or à son plus bas afin de le revaloriser après la dévaluation anticipé du dollar USD. La prochaine étape de l’arnaque en préparation.
B) L’auteur menace les USA des sanctions d’une cour internationale (sic). Mais monsieur qu’elle armée – quelle porte-avion ira à Washington, faire exécuter la décision de cette cour internationale ? Vous comprenez maintenant l’importance d’avoir une armée qui coûte 600 milliards USD par année aux payeurs de taxes américains.