LA NOUVELLE ÉCONOMIE-POLITIQUE AMÉRICAINE, VERS UN MONDE TRIPOLAIRE?

Par Robert Bibeau. Éditeur
 

THE ARTICLE IN ENGLISH, PORTUGUSE,ITALIANO, ESPANOLA: 22.08.2018 NEW-ECONOMY 5 LANGUAGES

Le capital mène le monde
L’économie-politique mondiale n’est pas la résultante d’un complot scénarisé dans les officines des services secrets occidentaux. L’économie-politique est le fruit de manœuvres tactiques savamment orchestrées et réorientées en fonction des réactions imprévisibles des puissances concurrentes ou alliées. Ces ajustements interviennent suite aux succès ou aux échecs enregistrés sur les différents théâtres de guerre, sachant que cette guerre permanente se métamorphose constamment prenant d’abord des aspects commerciaux, puis monétaires et financiers, puis politiques, puis diplomatiques et juridiques, et enfin sociaux avant de se transformer en affrontements militaires, phase ultime et incontournable de cette concurrence permanente entre puissances.
 
Ce qui distingue l’époque contemporaine (XXIe siècle) de l’époque moderne (XIXe et XXe siècles) c’est que l’organisation des alliances opposées qui s’affrontent sur le grand échiquier n’est plus simplement fondée sur l’adhésion de l’État-nation (donc du capital national) à une faction des belligérants. Les camps se dessinent également – et surtout – à partir de l’enchevêtrement des marchés et des actifs d’immenses conglomérats corporatifs. Pour connaitre les alliés des États-Unis dans le camp Atlantique il ne suffit pas d’observer les déclarations courroucées des politiciens larbins européens répliquant à Donald le « dompteur de lions », non plus que de comptabiliser les pays membres de l’ALENA, du CETA ou du Traité Atlantique (OTAN). Il faut surtout faire le décompte des membres des conseils d’administration des immenses corporations internationales. De plus, il est judicieux d’analyser les échanges commerciaux qu’entretiennent ces différents partenaires corporatifs – à la fois alliés et concurrents – sur les marchés mondialisés. Enfin, le tableau des actionnaires croisés sur les marchés boursiers révèlera quelles corporations sont abouchées. Ainsi, l’Américaine Monsanto a été récemment avalée par l’Allemande Bayer, mais les deux immenses corporations sont détenues par « The Vanguard group« , avec 7,27% du capital. La multinationale Vanguard group, est un fonds d’investissement tentaculaire, gérant plus de 5000 milliards de dollars d’actifs à travers la planète. Il est par exemple le premier actionnaire de la banque Goldman Sachs, de la firme Apple et de l’Allemande Bayer… comme le monde est petit… nous voici revenus à notre point de départ. (1) Ces liaisons incestueuses en disent davantage sur les liens qui attachent l’économie allemande et l’économie américaine que les offenses proférées par Donald Trump à Angela Merkel. De même, pour la « bromance » entre Emmanuel Macron et Donald Trump.
 
Autre exemple, ce n’est qu’une question de temps avant que l’Ukraine, en faillite technique et entretenant la plus grande partie de ses échanges commerciaux avec la Russie, dépendante du gaz russe pour sa survie (tout comme l’Allemagne incidemment), retombe dans l’escarcelle de la puissance impérialiste russe. Évidemment, pour celui qui se sacrifie sur le front du Donbass au service d’un camp impérialiste ou d’un autre, la chose semble invraisemblable et elle retentit comme une trahison de la chair à canon.
 
La bascule
 
Tantôt en position de puissance montante, puis en position hégémonique, et ensuite en prostration déclinante, comme la Grande-Bretagne au XIXe siècle, les États-Unis se préoccupent à la fois des régions centrales de leur empire (Amérique du Nord et Europe), de son flanc oriental (Chine-Iran-Corée du Nord), de son flanc méridional (Afrique et Amérique du Sud), mais aussi de son flanc austral (Russie). Simultanément, l’empire du capital doit aussi manager son aile gauche, dite « progressiste-populiste » (les colombes dans le jargon des chiens de garde médiatiques) et gouverner son aile droite « réactionnaire-populiste » (les « faucons » néolibéraux dans le jargon des courroies de transmission médiatiques).
 
Ces temps-ci, les experts ont pour mission de couvrir l’aile gauche de l’armada américaine en détresse. Observons cet article de James Georges Jatras sur Mondialisation.ca : « (en Iran) au lieu d’un Singapour 2018, nous pourrions assister à une répétition de la préparation de l’Irak 2003. Tant de gens qui battaient les tambours de guerre contre l’Irak sous la direction du président George W. Bush jouent le même rythme  pour l’Iran. Il est significatif (…) qu’Israël et l’Arabie saoudite, les deux États étrangers qui exercent un contrôle quasi total sur la classe politique à Washington, souhaitent vivement que les États-Unis s’occupent de leur problème iranien à leur place. Même l’idée farfelue d’une « OTAN arabe » a été relancée. » (2)
 
Lors du Sommet de Singapour (juin 2018), nous avions expliqué les visées de la contre-offensive chinoise en Corée où les États-Unis enlisés sont tombés dans le piège tendu par Pékin. (3) La manigance chinoise dans l’affaire coréenne est de celles qu’aucun complotiste ne pouvait anticiper tant la réalité dépasse la fiction. Vous aurez noté au passage la fadaise de James Jatras assignant le contrôle de la politique américaine aux larbins israéliens, ces mercenaires encerclés dans leur base militaire américaine au Levant. Rappelez-vous que ce sont une centaine de corporations, ayant un chiffre d’affaires équivalent à Israël, qui contrôlent l’économie et donc la politique américaine.
 
Le projet de ressusciter l’OTAN-arabe sous la botte israélienne est de la même eau frelatée. Elle constitue un aveu d’impuissance de l’ex-superpuissance dans cette région que les États-Unis se sont résignés à partager avec la nouvelle force montante au Levant, le vainqueur du martyr syrien. Par la constitution de l’OTAN-arabe, sous commandement israélien, les Américains espèrent conforter, encadrer et resserrer les liens du dernier carré de ses affidés dans cette contrée, avant de se partager la région avec Vladimir le nouveau champion d’Armagédon. (4)
 
Si le Kremlin, trop gourmand, refusait ce nouveau partage du monde l’analyste menace l’Iran des foudres de Mad-dog-Matis le prototype du « faucon » hystérique – un épouvantail que le clan Trumpiste a imposé pour intimider les États récalcitrants dont l’Iran. Nous verrons bientôt que l’Iran – malencontreusement poussé dans le camp russo-chinois – n’entend pas s’en laisser imposer ni par Mad-dog-Matis ni par Bimbo-Pompeo. Ainsi encadré Donald a hérité du rôle de modérateur. Le chroniqueur Jatras propose ensuite : « Écoutez les discours de Trump et vous découvrirez que cette proposition – (un ordre tripolaire – dans lequel Russie, Chine et États-Unis assumeraient la responsabilité de maintenir la stabilité dans leurs zones d’influence respectives) – se cache derrière la politique étrangère (…). » Trump a déclaré : « Vous savez… il y aura un moment où nous ne pourrons plus le faire (maintenir notre hégémonie) », a-t-il dit à Haberman et Sanger en 2016, en parlant des engagements de l’Amérique envers ses alliés. « Vous savez, quand nous avons conclu ces accords, nous étions un pays riche… avec une très forte capacité militaire, à bien des égards. Nous ne le sommes plus. (…) La seule réponse acceptable, a-t-il dit, est de se débarrasser de ces engagements envers l’étranger et de se concentrer plutôt sur la « restauration » des capacités d’autodéfense du pays par le biais d’un renforcement massif de ses forces de combat. » (5) Quelle lucidité pour un politicien « imprévisible » (sic) ! À la lumière de ces aveux non sollicités, on comprend mieux les allusions de Vladimir Poutine qui suggérait récemment qu’Israël pourrait bientôt être largué par le soi-disant « État profond » yankee. (6)
 
Un nouvel « équilibre » tripolaire temporaire
 
Quels indices nous fournissent les évènements récents au Moyen-Orient pour en conclure à ce réalignement des alliances interimpérialistes ? Le premier indice est évident, le pétrodollar a du plomb dans l’aile, les taux d’intérêt sont en hausse ce qui aura pour effet de ralentir la dépréciation du dollar, mais aussi de réduire la demande sur les marchés, de paupériser les salariés surendettés et de provoquer une dépression économique et entrainer un grave krach boursier.
 
Déjà les alliés européens de l’Amérique prennent leurs distances face à cette catastrophe annoncée et se préparent à larguer les amarres qui les rattachent à ce navire en perdition, ce que le Royaume-Uni a compris, qui aimerait effacer le Brexit. Mais il semble qu’il soit trop tard pour ses vis-à-vis allemand et français.
 
Au Moyen-Orient le bilan des administrations américaines successives est catastrophique – loin de ce qui avait été réussi dans l’ex-Yougoslavie. L’Afghanistan n’est pas soumis et ne pourra nullement servir de base de guerre pour mener des raids contre les oléoducs russes en construction vers la Chine. À moins que les talibans acceptent des contrats de mercenariat après entrainement comme « djihadistes » (sic). Les négociations en cours avec les talibans ne sont pas encourageantes. L’Irak est maintenant parti de la sphère d’influence de l’Iran, ce qui n’a jamais été souhaité par le Pentagone complètement dérouté et résigné. Les alliés saoudiens ont été mis en échec au Yémen et dorénavant le Détroit de Bab el-Mandeb est menacé tout autant que le Détroit d’Ormuz. La Turquie est poussée dans les bras de la Russie et s’éloigne de l’OTAN, le Liban est sous influence du Hezbollah et donc de l’Iran, la Jordanie rechigne de plus en plus à jouer les bases arrières des mercenaires pseudo djihadistes sponsorisés par l’Occident. Les troufions israéliens commencent à comprendre qu’on leur demandera incessamment de proclamer l’État palestinien-bantoustan-emmuré, adoubé par la « communauté internationale » (sic), et dont devront se contenter les pioupious de l’OLP. Et ils subodorent qu’on les abandonnera à leur sort au fond de la Méditerranée arabe. Quoiqu’elle ait engouffré des dizaines de milliards de dollars, la guerre de Syrie est un échec retentissant dont la Russie sort grandie. Le projet d’un OTAN-arabe, ne vise assurément pas à attaquer l’Iran; comment ces minables Saoudiens mis en échec par des partisans sous-équipés, pourraient-ils songer à affronter l’irascible Iran des Gardiens de la Révolution ? Faut pas rêver !  Et du côté de l’Iran, après des velléités guerrières, comme à l’accoutumée, Trump s’est dégonflé et il invite maintenant Hassan Rohani à des pourparlers empressés. (7)
 
Effectivement la carte de l’économie-politique mondiale se redessine sous nos yeux. Il se prépare un affrontement gigantesque qui cette fois mettra aux prises ces oligarques de tout bord face au prolétariat international de toute race et de toute ethnie, au-delà des divisions nationalistes chauvines entretenues par les bobos de la gauche et ceux de la droite cooptées.
 


Notes

 

 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

19 réflexions sur “LA NOUVELLE ÉCONOMIE-POLITIQUE AMÉRICAINE, VERS UN MONDE TRIPOLAIRE?

  • 22 août 2018 à 4 h 02 min
    Permalien

    Déjà en 2002…
    [ – Citation – ]
    Formule lapidaire et mot de la fin
    Max accorde une grande importance à l’intuition féminine. Aussi n’a-t-il pas oublié ce matin de l’autre siècle, au début des années 70 où sa mère annonça tout à trac: « J’ai rêvé que l’Europe était en guerre contre les États-Unis ».
    De même, tout récemment, consterné par un reportage sur les blondes à chienchiens new-yorkaises, dont les “pets” aux trains de vie extravagants tiennent lieu des maternités que, par souci de confort personnel, elles ne souhaitent plus, Max fulminait sur ce brillant échantillon de l’“American way of life”. Iris lui servit à point nommé la conclusion suivante:
    « l’Amérique est en phase terminale ».
    Max l’Impertinent
    (« En Direct de Sirius », Le Pamphlet, nov. 2002, n° 319, p. 2. – Aussi sur: http://www.pamphlet.ch)
    [ – Fin de citation. – ]
    Vous pouvez faire passer… c’est libre de droits. En citant la source, bien sûr.

    Répondre
  • 22 août 2018 à 7 h 59 min
    Permalien

    @ Italo
    Merci pour cette référence d’un webmagazine libre et suisse où j’ai glané cet article fort intéressant :
    L’État ce faux remède : http://www.pamphlet.ch/?article_id=1105
    L’auteur passe à dux doigts pas davantage de la vérité. En effet, son titre accomplit la moitié du chemin – L’État est effectivement un faux remède – de fait – l’État est le poison – la maladie et qui recommande PLUS D’ÉTAT (cri de ralliement des petits-bourgeois de gauche comme de droite) veux tuer sa monture
    Je vous recommande cette lecture qui est une bonne amorce au problème
    http://www.pamphlet.ch/?article_id=1105
    Robert Bibeau

    Répondre
  • 22 août 2018 à 12 h 24 min
    Permalien

    Salut,
    Intéressant le coup de The Vanguard group. Je n’étais pas au courant.
    Mais au Donbass, c’est différent de ce que tu dis. Tu es mal informé, ce sont des communistes qui se battent et ne sont pas soutenus par la Russie. La Russie ne s’est impliquée que pour la Crimée.
    Les Européens larguent les amarres, mais pas celles qui les lient à l’Amérique. Ils partent d’Iran, comme Total l’a fait récemment.
    En Afghanistan, après le 11 septembre 2001, il ne s’agissait pas pour l’Amérique d’attaquer les gazoducs des Russes, mais de fabriquer leurs propres tuyaux à pétrole ou à gaz. Je te rappelle qu’Amid Karzaï qui a longtemps dirigé l’Afghanistan était le représentant de l’américain UNOCAL, fabriquant de « pipe-line » pour le dire en anglais. Ils voulaient stabiliser l’Afghanistan pour construire ledit tuyau à pétrole depuis la Caspienne vers la Méditerranée, en contournant leur ennemi l’Iran. Mais ils n’ont pas réussi à stabiliser l’Afghanistan. C’est pourquoi ils ont décidé que leur tuyau devrait passer par l’Iran malgré des difficultés énormes. Mais pour ça, il aurait fallu faire la guerre à l’Iran, et il était impossible de gagner une guerre contre l’Iran sans vaincre d’abord son allié la Syrie. Mais ça semble loupé aussi. Bref les Américains ont bien du mal avec leur gaz ou pétrole de la Caspienne:
    Voir mon Petit traité de stratégie moyen-orientale :
    http://mai68.org/spip/spip.php?article3834
    Et notamment la vidéo qui va avec:
    http://mai68.org/spip/spip.php?article1259
    Bien à toi,
    do
    http://mai68.org/spip2

    Répondre
    • 24 août 2018 à 17 h 55 min
      Permalien

      @ DO
      Comme d’habitude DO tu manque de hauteur de vision – tu manques d’ampleur
      Ainsi, à propos de la guerre du Dombass en Ukraine – tu n’as rien compris à mon propos. IL est totalement sans importance que ce soit des communistes qui servent de chair à canon avec ou sans le soutien de la Russie poutinienne = sans aucune importance historique = tout autant qu’il était sans importance historique que des millions de soldats soviétiques soient ARCHI-CONVAINCUS DE DÉFENDRE LA PATRIE SOCIALISTE = le résultat sera le même = cette guerre ne mènera nul part sinon qu’un jour un gouvernement sympatique aux capitalistes russes prendra le pouvoir à Kiev avec la bénédiction des deux mentors – russe et américain – et que l’Ukraine retombera dans la sphère d’influence russe et les dombatistes seront liquidés par Kiev et Moscou combinés et sans un mot de protestation de Washington et leur sacrifice aura été veint comme celui de 20 millions de soviétiques
      Pour l’Afghanistan même problème DO tu me parles des projets de WASHINGTON EN 2001 moi je te parle des projets de Washington en 2018. Pour ce qui est E LEUR PÉTROLE AMÉRICIAN DE LA CASPIENNE – TU DEVRAIS CONSULTER LE WEBMAGAZINE LES7DUQUEBEC.COM. Tu aurais appris que les 6 pays entourant la Caspienne ont signé une entente la semaine dernière excluant tout autre pays de cette mer fermée seul Iran et Russie sans USA auront des navires de guerre sur la Caspienne ce n’est plus leur pétrole à mon avis si jamais ce le fut.
      Tu dois regarder le monde changé sous tes yeux DO et laisser tes vieux réflexes de gauchistes
      Le titre de mon article est bien LA NOUVELLE ÉCONOMIE POLITIQUE AMÉRICaiNE ET QUESTION = allons-nous vers un monde tripolaire ?
      Ma réponse est NON mais nous allons vers un monde BIPOLAIRE CA OUI ASSURÉMENT CAMARADE
      ROBERT BIBEAU Éditeur

      Répondre
      • 27 août 2018 à 16 h 41 min
        Permalien

        La bipolarité – ou peut-être la dualité? – est une fatalité politique en démocrassie…
        Essayez de faire entendre aux “majorités” électrices que rien n’est ni noir, ni rouge… que tout – au contraire – n’est que nuances… que ce qu’il importerait plutôt, ce serait d’aller chercher l’intelligence utile OÙ qu’elle se trouve. Vous voilà assuré d’une chose au moins: vous ne percerez pas en politique.
        Mais schématisez à outrance et appliquez l’émotion en cataplasme; vous serez fourgué au bon peuple comme un produit de lessive en promotion et promptement hissé sur l’un des nombreux strapontins du pouvoir apparent (j’écris « strapontins » parce qu’il arrive, parfois que votre siège se dérobe à l’improviste): faites saigner les cœurs et les cerveaux (pour ceux qui en auraient pris l’option) se figent: il n’y a pas assez de sang pour alimenter les deux organes.

        Répondre
  • 24 août 2018 à 7 h 20 min
    Permalien

    1- corrections en rouge
    2- en vert une partie qui me paraît importante voire centrale mais qui à mon HUMBLE avis – je suis la lectrice ignorante type qui ne comprend pas grand’chose à tes allusions hélas trois fois hélas!! – n’est pas illustrée par la suite de ton discours: tu dis que c’est un – voire LE – rouage essentiel aujourd’hui (contrairement aux deux siècles aujourd’hui) et je pense que tu as bien raison de le penser et de le dire, mais ensuite, tout ce que tu dis met le focus sur les éléments « classiques » (ce que font les « Etats » ou/et leurs chefs) et ne donne donc pas – sauf si je n’ai pas réussi à bien lire – d’exemple concret de ces rouages maintenant complètement sortis de l’ombre tu ne trouves pas? Sauf dans le paragraphe qui suit celui que j’ai mis en vert: là tu le fais effectivement, mais malheureusement j’avoue que je ne comprends pas tes allusions, peut-être trop brèves pour qqn qui ne se tient pas bien au courant de ce qui se passe (mea culpa)
    J’essaie de dire ça peut-être plus clairement: on pourrait dire que tout ce qui se passe au niveau « économique » (les structures non-étatiques mais purement commerciales des grandes entités financières etc) était déjà tout à fait là au XXème siècle mais ne se laissait pas voir, jouait par derrière, et puis de plus en plus ces entités s’impatientent d’oeuvrer comme invisibles marionnettistes des Etats et se montrent derrière leurs marionnettes, n’ont plus de scrupules à se montrer, bien qu’elles aient encore besoin des Etats comme une sorte de garde-chiourme – mais peut-être plus du tout en fait, les gens s’identifiant aujourd’hui à des marques etc… qu’ils « suivent »!!! et méprisant de plus en plus les gouvernements –
    mais tu affirmes qqch (en vert) qui va dans ce sens-là il me semble, mais ensuite, tout ce que tu dis (sauf, comme dit, après le paragraphe qui suit le vert) n’est pas présenté comme affrontements d’entités financières mais bien d’Etats et de vassalités entre Etats…non?
    – Incroyable la citation que tu donnes de Trump 2016, wouah, faut savoir dénicher ce genre d’aveux « entre soi », chapeau bas…, malheureusement la note 5 ne donne pas une référence de cette citation, ce n’est pas la bonne référence (dans le texte donné en note 5 je ne trouve pas cette citation), peux-tu la retrouver?
    merci pour tout ça en tout cas, ça semble très inspiré, tu fais l’effet d’un chef d’orchestre qui interprète une grandiose partition – après, je suis trop bête ou trop ignorante pour vraiment vivre cette musique – mais bon, je relis….

    Répondre
    • 24 août 2018 à 7 h 22 min
      Permalien

      @ Schift
      MERCI et BRAVO
      Toi tu lis avant de commenter les textes ce n’est pas le cas de la plupart des commentateurs
      Tu as raison je dévoile le pot aux roses (le capital mène le monde et en contrôlant l’économie = contrôle la politique et les États qui font la politique DONC le capital fait – dirige – la politique des États)
      Par la suite je décortique quelques activités politiques de quelques États – surtout les USA ex-hégémonique – car c’est la seule fenêtre que j’ai pour examiner l’intérieur de la maison capitaliste OÙ tout est secret – opaque et je ne suis pas d’une agence secrète moi je ne suis qu’un petit journaliste.
      Alors je le répète nous n’avons qu’une façon d’observer et de comprendre ce que manigance le grand capital à travers ses polichinelles politiques-étatiques c’est de regarder ce que le capital fait faire à ses marionnettes et de bien interpréter la direction du mouvement d’ensemble.
      EXEMPLE : Le Brexit Britannique. La totalité des pseudos analystes ont interpréter que le capital Britannique souhaitait se suicider et quitter l’Union Européenne. Pire les crétins go-gauchistes ont même dit que le BREXIT était un sursaut nationaliste du « PEUPLE » BRITANNIQUE CONTRE le capitalisme mondialisé. Et vingt-six autres fadaises toutes plus ridicules.
      Nous nous savons que 1) Un serpent ne se suicide jamais. 2) que les intérêts économiques du capital britannique sont du côté de l’Europe d’abord 3) que dans une élection ou un référendum c’est le capital qui manipule ses marionnettes politiques et dirige l’orchestre dans le sens qu’il souhaite 4) Donc si le Brexit est passé c’est que le capital britannique le voulait. 5) Mais ici on se bute à une contradiction LES INTÉRÊTS DU CAPITAL BRITANNIQUE SONT EN EUROPE D’ABORD ET POURTANT LE CAPITAL BRITANNIQUE VOTE LA SÉPARATION = LE BREXIT = ET NOUS AVONS DIT QU’UN SERPENT NE SE SUICIDE JAMAIS.
      QU’une seule conclusion possible alors = Le BREXIT n’est qu’une opération de chantage de la part du capital britannique à l’endroit du capital allemand – français – italien – espagnole – néerlandais – belge etc. UNE MANIGANCE DE CHANTAGE qui a mal tournée pour le capital britannique puisque le capital européen n’a pas accepté de céder des avantages supérieurs au capital britannique trop faible et à la place les européens ont commencé à rapatrier leurs actifs de la CITY vers la bourse de Francfort et de Paris déculottant la fière Albion… qui on l’observe ces temps-ci tente d’obtenir de l’Europe les avantages de l’UNION sans être dans l’UNION ce que Angela refuse catégoriquement AU NOM DU CAPITAL ALLEMAND DONT ELLE EST Le pion politique.
      Et tu dois comprendre que pour chaque exemple donner dans mon texte il y a sous jacent le même type de raisonnement – comme pour les guerres au Moyen-Orient où le capital russe s’est imposé à travers Poutine leur saltimbanque moins loufoque admettons-le que DONALD LA RAFFALE
      Merci de ton post camarade
      Robert Bibeau

      Répondre
  • 24 août 2018 à 8 h 47 min
    Permalien

    @ Robert Bibeau
    Ce qu il faudrait c est le nom des principaux actionnaires des méga groupes des mégas entreprises… Pour situer qui est derrière qui
    Bruno

    Répondre
  • 25 août 2018 à 7 h 31 min
    Permalien

    Cher monsieur Bibeau,
    Bravo pour votre analyse. Je la trouve très pertinente et je vous avoue qu’en vous lisant, j’ai la honte qui me monte au front.
    J’étais persuadé que le Canada avait été déserté par l’intelligence, un peu comme il est dit dans cet excellent film qu’est « les Invasions barbares », et que seuls l’habitaient dorénavant des bobos à la Justin T.
    Manifestement, je me suis trompé et j’en suis très heureux.

    Répondre
    • 27 août 2018 à 16 h 19 min
      Permalien

      Je commençais — moi aussi — a être pollué par le même préjugé. Tout en admettant — tout de même — l’éventualité de quelques exceptions. J’en connaissais du reste au moins trois. Et quatre, maintenant ? Si l’on considère ce qu’il est en train d’advenir de l’Occident… c’est « Byzance »!

      Répondre
  • 25 août 2018 à 15 h 12 min
    Permalien

    merci bcp je comprends maintenant ce point (le brexit), tu vois, les gens pas cultivés (politiquement du moins) faut leur dire tout en détail pour qu’ils comprennent vraiment, qu’ils n’interprètent pas autrement
    car:
    – ouhlà! je le remarque tout à coup et me dis que ouille, tout le monde fait ça sauf ceux qui osent toujours poser des questions mais à l’école on apprend à ne pas oser poser des questions!!!!!!! –
    le fait – je me mets à la place de quelqu’un qui ne se fait pas trop confiance – qu’on n’ose pas poser de questions fait qu’au lieu de le faire on se débrouille tout seul (comme un enfant qui n’ose pas demander d’aide aux adultes qui le rabrouent) et on interprète, on se raccroche aux mots qu’on connaît, on les relie ensemble n’importe comment en ne se disant même pas consciemment « ça doit être ça qu’il veut dire », bref ensuite, tout crispé, quand on est face à un populiste qui dit des trucs simpl(ist)es, on a l’impression d’enfin comprendre, d’enfin respirer et d’enfin être respecté et on l’applaudit… HORREUR!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    je ne l’avais pas pensé car dans la vie en général je n’ai pas ce problème ou plutôt je me dis « bon je n’y comprends rien » ou « c’est confus pour moi » ou je demande quand je peux; par contre ça arrive souvent que les gens ne comprennent pas ce que je dis/j’écris et qu’ils interprètent complètement à côté de ce que je voulais dire et ça me plombe c’est tout
    mais en politique je n’ai jamais l’occasion de demander
    sauf là avec TOI!!!!!!
    du coup je comprends ce qui manque aux gens « du peuple » (je ne dis pas ça avec mépris, ça me fait pleurer et ça me fait rager et ça me fait JOIE pourtant de le remarquer enfin, de sentir comment ça se passe et de me dire: STOP!!! il faut arrêter avant tout avec ça: cette manière IMPLICITE des adultes d’empêcher les enfants de poser des questions; et ça, c’est FACILE: tout le monde peut comprendre ce que ça veut dire, enfin je crois! et c’est un levier énorme il me semble!
    bon mais tu vois, toi tu cavales, dans tes textes, tu es comme un visionnaire et on essaye de suivre, tu vas à toute vitesse car le tableau qui apparaît à tes yeux est immense, aussi grand qu’une vision de prophète voyant « le ciel ouvert » hihihi, excuse-moi cette comparaison –
    et du coup on reste là penaud, on voit pas ce que tu vois, il faut que tu nous décrives ça de près en reprenant chaque point que tu as juste évoqué (tel une allégorie) et que tu fasses comme tu as fait dans ta réponse pour moi sur le brexit: que tu expliques comme un détective
    merci encore
    schift
    NOTRE RÉPONSE SUR LE BREXIT ===============================================
    Le 24/08/2018 à 13:22, Robert Bibeau a écrit :
    MERCI et BRAVO
    Toi tu lis avant de commenter les textes ce n’est pas le cas de la plupart des commentateurs
    Tu as raison je dévoile le pot aux roses (le capital mène le monde et en contrôlant l’économie = contrôle la politique et les États qui font la politique DONC POUR CONCLURE : le capital fait – dirige – la politique des États)
    Par la suite je décortique quelques activités politiques de quelques États – surtout les USA ex-hégémonique – car c’est la seule fenêtre que j’ai pour examiner l’intérieur de la maison capitaliste OÙ tout est secret – opaque et je ne suis pas d’une agence secrète moi je ne suis qu’un petit journaliste.
    Alors je le répète nous n’avons qu’une façon d’observer et de comprendre ce que manigance le grand capital à travers ses polichinelles politiques-étatiques c’est de regarder ce que le capital fait faire à ses marionnettes et de bien interpréter la direction du mouvement d’ensemble.
    EXEMPLE : Le Brexit Britannique. La totalité des pseudos analystes ont interpréter que le capital Britannique souhaitait se suicider et quitter l’Union Européenne. Pire les crétins go-gauchistes ont même dit que le BREXIT était un sursaut nationaliste du « PEUPLE » BRITANNIQUE CONTRE le capitalisme mondialisé. Et vingt-six autres fadaises toutes plus ridicules.
    Nous nous savons que 1) Un serpent ne se suicide jamais. 2) que les intérêts économiques du capital britannique sont du côté de l’Europe d’abord 3) que dans une élection ou un référendum c’est le capital qui manipule ses marionnettes politiques et dirige l’orchestre dans le sens qu’il souhaite 4) Donc si le Brexit est passé c’est que le capital britannique le voulait. 5) Mais ici on se bute à une contradiction LES INTÉRÊTS DU CAPITAL BRITANNIQUE SONT EN EUROPE D’ABORD ET POURTANT LE CAPITAL BRITANNIQUE VOTE LA SÉPARATION = LE BREXIT = ET NOUS AVONS DIT QU’UN SERPENT NE SE SUICIDE JAMAIS.
    QU’une seule conclusion possible alors = Le BREXIT n’est qu’une opération de chantage de la part du capital britannique à l’endroit du capital allemand – français – italien – espagnole – néerlandais – belge etc. UNE MANIGANCE DE CHANTAGE qui a mal tournée pour le capital britannique puisque le capital européen n’a pas accepté de céder des avantages supérieurs au capital britannique trop faible et à la place les européens ont commencé à rapatrier leurs actifs de la CITY vers la bourse de Francfort et de Paris déculottant la fière Albion… qui on l’observe ces temps-ci tente d’obtenir de l’Europe les avantages de l’UNION sans être dans l’UNION ce que Angela refuse catégoriquement AU NOM DU CAPITAL ALLEMAND DONT ELLE EST Le pion politique.
    Et tu dois comprendre que pour chaque exemple donner dans mon texte il y a sous jacent le même type de raisonnement – comme pour les guerres au Moyen-Orient où le capital russe s’est imposé à travers Poutine leur saltimbanque moins loufoque admettons-le que DONALD LA RAFFALE
    Merci de ton post camarade
    Robert Bibeau

    Répondre
  • 25 août 2018 à 17 h 13 min
    Permalien

    Un monde « tripolaire » ???
    Fort justement, M.Bibeau commence par nous le rappeler : « le capital mène le monde »…
    Encore faut-il en avoir, en quantité et en proportion, pour « mener le monde » !!!
    Ainsi la Russie serait l’un de ces trois « pôles impérialistes », « menant le monde »… !!!
    Alors qu’actuellement, et encore, estimé de façon relativement optimiste, le total du capital financier russe avoisine difficilement celui de l’Espagne…
    Soit au maximum, en proportion, 1,5% du total US… !
    Le même rapport de proportion, pour Chine/USA est autour de 42%, en incluant Hong Kong (environ1/3 du capital chinois)….
    Ici la comparaison tient mieux, même si il n’y a évidemment pas « égalité » de puissance des pôles, et encore moins, un rapport de forces sur le point de s’inverser.
    Tout ce genre de discours sur un monde « multipolaire », « tripolaire » et autres, et y incluant ceux de M. Bibeau, sont donc tout simplement de la poudre aux yeux médiatique et rien d’autre…
    De plus la Chine et les USA sont financièrement et économiquement restés dans une grande interdépendance, même si le « challenger » chinois tente de se détacher, très progressivement, de son mentor et tuteur initial US.
    Un monde « bipolaire » USA/Chine est peut-être en train de se concrétiser, mais les jeux sont loin d’être faits, et si la puissance US rencontre effectivement quelques résistances, cela a toujours été plus ou moins le cas, et les USA ont réussi à rependre le dessus même dans des situations au moins aussi délicates que celle d’aujourd’hui, et il est donc présomptueux, sinon carrément stupide, de les voir sur le point de sombrer, ou même de décliner rapidement.
    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/07/30/de-la-guerre-commerciale-a-la-guerre-monetaire-lete-en-pente-douce-du-yuan-chinois/
    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/02/20/limperialisme-nest-pas-un-complot-cest-un-systeme-economique-a-la-base-du-capitalisme-mondialise/
    Luniterre

    Répondre
    • 25 août 2018 à 17 h 15 min
      Permalien

      @ Luniterre
      Passons par dessus l’épithète « stupide » qui n’apporte rien au débat.
      1) Je ferai simplement remarqué que c’est de l’acharnement sectaire que de critiquer ALORS QUE J’AI TERMINÉ CE TITRE PAR UN POINT D’INTERROGATION – IL vaut mieux lire avant de commenter.
      2) L’hypothèse d’un monde tripolaire avec la Russie formant un pôle est présentée ENTRE GUILLEMETS ET RÉFÉRENCÉE SOIT NUMÉRO (5)
      3) Je cois moi aussi que c’est analyses géopolitiques présentant le monde comme une arêne de lutte entre quelques pays dit impérialiste est tout juste utile pour imager mais risque de masquer les contradictions de classe fondamentale qui à mesure que la crise s’approfondit divise le monde en deux camps antagonistes (et je n’utiliserais pas la métaphore du pôle – géographique) le grand capital et le prolétariat immense et en cours de paupérisation
      4) Par contre je m’inscris totalement en faux à propos de la théorie des trois mondes et du super-impérialisme américain mentor – lié à l’impérialisme chinois subalterne… On est plus du temps de Deng Tsiao Ping ou de Mao. La guerre interimpérialiste est bien amorcée entre les USA déclinant et l’immense Chine capitaliste émergente – du moins pour ceux qui ont des yeux pour voir.
      Merci pour ce post que je diffuserai
      Robert Bibeau Éditeur http://www.les7duquebec.com

      Répondre
      • 26 août 2018 à 10 h 54 min
        Permalien

        QUITTE A IMPORTER CE POST INITIALEMENT ÉCRIT SUR VLR
        http://mai68.org/spip2/spip.php?article2087#forum1406
        AUTANT ÉGALEMENT IMPORTER LA SUITE DU FIL ET DONC LA RÉPONSE:
        *************************
        « Le capital mène le monde »
        Le capital financier US domine de très loin tous les autres…
        Et même encore le chinois… Même si celui-ci commence effectivement à regimber quelque peu…
        L’impérialisme US n’est pas pour autant un « super-impérialisme »…
        En inféodant la plupart des autres, il a simplement réussi à charpenter la structure des flux financiers de l’ensemble du système au mieux de ses intérêts, même si cela n’empêche pas toute contradiction ni débordement, surtout du côté chinois…
        Dans le monde, c’est l’impérialisme US qui est à l’initiative de la plupart des guerres. Les autres ne font que suivre ou « compléter » ses interventions, et le plus souvent en complicité et coordination avec lui.
        Il est donc bien l’ennemi numéro 1 des peuples et du prolétariat de tous les pays, même si chacun doit d’abord lutter concrètement contre son propre impérialisme… !
        Chacun contre son impérialisme, et tous contre l’impérialisme US !! Et tous activement solidaires avec les luttes en cours… Palestine, Syrie, Yémen, Donbass, etc.. !!!
        L’impérialisme ne peut être durablement défait que par une stratégie de résistance globale !
        Actuellement l’organisation de classe du prolétariat est à peu près partout quasi inexistante. Par contre, il y a néanmoins d’importantes luttes de résistance anti-impérialiste en cours.
        Il serait effectivement stupide de ne pas en tenir compte dans une stratégie de résistance globale.
        Les gens qui diffusent des idées stupides ne sont pas nécessairement stupides eux-mêmes… C’est même le principe de l’intox idéologique, par définition…
        Les gens stupides qui diffusent des idées stupides ont, outre leur stupidité naturelle, l’excuse de la sincérité …
        Ceux qui ne sont pas stupides n’ont donc évidemment pas cette excuse non plus. Ils agissent en connaissance de cause. Et dans le cas qui nous concerne, à la fois pour diluer la responsabilité de l’impérialisme US et la motivation de la résistance populaire et prolétarienne.
        Cette problématique fondamentale dépasse largement la place de nos petites personnes dans cette alternative…
        M. Bibeau, où qu’il s’y trouve, n’a donc aucune raison de prendre le terme « stupide » utilisé dans mon post comme un manque de respect à sa personne ou une critique « ad hominem ».
        Luniterre
        https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/03/03/capitalisme-et-imperialisme-sont-les-deux-faces-dune-meme-piece/
        https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/02/20/limperialisme-nest-pas-un-complot-cest-un-systeme-economique-a-la-base-du-capitalisme-mondialise/
        ************************************

        Répondre
        • 26 août 2018 à 11 h 51 min
          Permalien

          @ Luniterre
          Merci pour ce post – en regroupant les interventions au même endroit nous facilitons le suivi pour les lecteurs. Encore merci.
          Traitons maintenant de choses sérieuse, de concepts importants :
          Je propos de regarder ce texte de notre camarade :  » Dans le monde, c’est l’impérialisme US qui est à l’initiative de la plupart des guerres. Les autres ne font que suivre ou « compléter » ses interventions, et le plus souvent en complicité et coordination avec lui. Il est donc bien l’ennemi numéro 1 des peuples et du prolétariat de tous les pays, même si chacun doit d’abord lutter concrètement contre son propre impérialisme… !  »
          Sans même que le camarade s’en rende compte (ce qui ne fait pas de lui un être stupide mais un être innocent cependant) il introduit une hiérarchie dans le mode de production capitaliste mondialisé (qu’il qualifie correctement d’impérialisme) C’est lui qui décrète les USA = « ennemi numéro 1 = plus méchant que les autres et premier fauteur de guerre mondial » Le camarade va plus loin, il admoneste même l’assertion que : « Et dans le cas qui nous concerne, à la fois pour diluer la responsabilité de l’impérialisme US ».
          Grave comme accusation … que celle de « dilution de responsabilité de l’impérialisme US » disons-le tout net CES GENS SONT COUPABLES DE COMPLICITÉ AVEC L’IMPÉRIALISME – CONSCIEMMENT OU INCONSCIEMMENT C’EST PAREIL.
          1) Il n’y a aucune hiérarchie de responsabilité dans un mode de production quel qu’il soit.
          2) La seule chose qui soit c’est qu’un mode de production se diffuse du centre vers la périphérie si bien que temporellement le centre est intégré au mode de production avant la lointaine périphérie – mais à long terme cette différence disparait (exemple la Grande-Bretagne et la France furent le centre puis les USA prirent le relais et en ce moment le centre migre vers la CHINE) Le système reste le même dans son essence et ne peut et ne doit être combattu dans sa totalité et son intégralité.
          3) Affirmé que chaque pays – chaque prolétariat « national¨ doive lutter contre son impérialisme national (sic) et aussi contre l’impérialisme yankee coupable « NUMÉRO 1 » c’est exposé son incompréhension totale du concept de mode de production capitaliste systémique au stade MONDIALISÉ (impérialiste pour nous matérialiste)
          4) La métastase du cancer généralisé qui s’attaque au foie du patient ne se préoccupe pas de savoir si ce faisant elle attaque également le cerveau NUMÉRO 1 des organes DU SYSTÈME. Chaque métastase attaque son organe et de ce fait qu’elle le sache ou non – consciemment ou non – elle contribue à détruire le corps – le patient – sons système immunitaire tout entier – chaque métastase se charge de détruire l’organe de sa zone, secteur, région etc.
          5) chaque contingent prolétarien a pour unique responsabilité – de détruire le mode de production capitaliste et donc son ÉTAT dictatorial dans son propre pays-État-nation et ce faisant il contribue à l’effondrement de l’organisme = mode de production capitaliste au stade impérialiste tout entier, sans avoir à se préoccuper s’il oeuvre en numéro 1, 2, 3, 4 surtout pas car il pourrait de la sorte se mettre à penser que la Chine ou la Russie, ou l’Iran, ou l’UE, ou l’Allemagne ou le Canada sont moins important – moins coupable, moins responsables que le NUMÉRO 1 américain,
          6) Théorie maoiste des TROIS MONDES sort du corps de notre camarade Luniterre afin qu’il accède enfin à la compréhension globale – intégrale du concept de MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE AU STADE MONDIALISÉ OU IMPÉRIALISTE (deux synonymes).
          Merci pour ton post camarade
          robert bibeau http://www.les7duquebec.com

          Répondre
          • 26 août 2018 à 14 h 01 min
            Permalien

            M.Bibeau a un problème de lecture…
            A quoi peut bien « répondre » cette affirmation :
            « 1) Il n’y a aucune hiérarchie de responsabilité dans un mode de production quel qu’il soit. » 
            ???
            Puisqu’une telle chose ne figure pas dans mon post…
            Suffisamment clair, et qui parle précisément de la responsabilité des « idéologues » qui diluent la responsabilité des initiatives guerrières de l’impérialisme US, et non pas du « mode de production »…
            Il s’agit donc, de manière tout à fait évidente, des idéologues pseudos-« anti-impérialistes » et « anticapitalistes » qui agissent le plus couramment ainsi…
            Selon M. Bibeau:
            « chaque contingent prolétarien a pour unique responsabilité – de détruire le mode de production capitaliste et donc son ÉTAT dictatorial dans son propre pays-État-nation »
            Autrement dit, chacun pour soi…
            Alors même que, d’une manière ou d’une autre, l’impérialisme US attaque simultanément aux quatre coins de la planète…
            Autrement dit, surtout pas de solidarité internationaliste réelle, qui se traduirait par des actions concrètes de solidarité…
            Autrement dit, sous un voile de langage gauchisant usuel, on a clairement une nouvelle voie ouverte, ici, pour le social-chauvinisme, sous une forme à peine déguisée, et qui aboutit bel et bien à l’isolement des luttes et à la sauvegarde de l’impérialisme…
            Difficile d’être plus clair…
            Luniterre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *