Le supplice de la Grèce et des nationalistes européens (fin de la crise grecque?)
Par Robert Bibeau. Éditeur http://www.les7duquebec.com
ARTICLE IN ENGLISH, PORTUGUSE, ESPAGOLE ET ITALIANO: 29.08.2018THE TORMENT OF GREECE AND EUROPEAN NATIONALISTS
La Grèce, premier supplicié
Voici ce qui s’écrit dans les médias alternatifs à propos de l’odyssée de la Grèce en faillite: «Les contribuables européens ont versé 289 milliards d’euros de prêts à la Grèce lors de trois plans de sauvetage, la part française s’élevant à 40 milliards d’euros. La dette publique grecque s’élève à 180 % de son PIB et le système bancaire est en faillite puisque 98 milliards d’euros, soit 44,9 % des créances bancaires, sont douteuses. Le PIB grec a chuté de 23 % entre 2008 et 2017, tandis que le salaire minimum est passé de 794 à 684 euros, que les prix de l’immobilier ont brutalement chuté de 50 %, que les systèmes d’éducation et de santé se sont effrités, que les jeunes ne pensent qu’à quitter le pays, d’où une amélioration apparente d’un taux de chômage de seulement 20 %. Les créanciers de la Grèce (UE, BCE et FMI) ont usé d’un subterfuge honteux pour retarder la faillite inéluctable de la Grèce. Ils ont repoussé de dix ans, à 2032 au lieu de 2022, la date à partir de laquelle la Grèce devra commencer à rembourser sa dette. » (1) Parait que le Grèce serait sortie de la crise (sic).
Cette phrase est tendancieuse puisque les Grecs (prolétaires, petits-bourgeois et capitalistes nationaux) versent leur tribut aux banquiers et ils continueront de le faire sous le joug de leurs créanciers sauf que les montants de la rançon versée couvrent à peine les intérêts de la dette, qui ainsi se prolongera pour l’éternité. Ne riez pas, le « modèle » grec sera généralisé au monde entier – l’Italie serait menacée.
« L’Italie, c’est dix fois la Grèce, une situation économique, bancaire et financière catastrophique tandis que, depuis mars 2009, le Dow Jones et l’indice NASDAQ ont progressé respectivement de 300 et de 500 %, soit à un niveau plus élevé, respectivement, de 88 % et 55 % que celui d’avant la crise des « subprimes » (2007-2008). » (2)
Et la France sera le pays suivant prétend notre correspondant (drôlement plus menaçant que les humeurs de Nicolas Hulot ou d’un autre pion politique) :
« Le déficit public français est de l’ordre de 3 % (…). La France, avec 56,4 % des dépenses publiques par rapport à son PIB, est devenue le pays le plus dépensier du monde (…) l’application complète du rapport CAP 22 nous ferait économiser à peine 30 milliards d’euros. La France, face à un déficit public de 59,7 milliards d’euros et de 67 milliards d’euros de sa balance commerciale, a besoin de réformes structurelles pour retrouver la compétitivité internationale et reprendre des parts de marché. (…) Le défi des dépenses publiques à réduire est donc, en réalité, de 200 milliards d’euros. » (3)
Les fondements économiques du nationalisme
Comme le présente cet article, le grand capital international s’oppose au petit capital national (souvent sous-traitant et dépendant) sur la question du pillage de la plus-value produite par les prolétariats nationaux. La petite noblesse capitaliste n’en revient pas qu’on la traite comme le dernier des prolos et qu’on lui fasse la peau. Elle s’attendait à plus d’égard de l’oligarchie financière internationale qu’elle a toujours servie. Les différentes phalanges nationalistes du petit capital local protestent contre ce cadeau de grec qui consiste à se partager communalement la dette souveraine des pays de l’Union. Mais c’était effectivement l’objet de l’Union européenne, comme il en est des provinces canadiennes, des Länder allemands, des États américains et des régions italienne ou espagnoles.
Dans le « modèle » de l’arnaque grecque, ce sont les États et les banques de l’Union qui assument les risques et fournissent les crédits alors que ce sont les flibustiers financiers internationaux qui ramassent les traites que paient les galériens grecs, aussi bien le prolétariat, le petit-bourgeois que le petit capital hellénique.
L’auteur a raison de souligner que jamais la population grecque ne remboursera complètement cet emprunt croissant (avec la hausse des taux d’intérêt) malgré les sacrifices qui lui sont imposés. La racaille boursière et bancaire mondiale n’a jamais eu l’intention de « libérer » le peuple grec de sa dette. Pour ces requins de la finance mondiale – obtenir chaque mois leur livre de chair est l’objet de ces opérations de « refinancement ». Le remboursement intégral serait pour eux immoral et semblable à une remise de peine carcérale accordée aux galériens helléniques condamnés aux travaux forcés à perpétuité.
Propager le « modèle » grec
Suivant le « modèle » grec, le petit capital national – sous-traitant et subordonné européen – américain – canadien – russe – japonais ou chinois – doit se résigner, et il doit comprendre que lui aussi boira la tasse pour renflouer le paquebot mondial échoué sur les rives de la mer Égée, de la Méditerranée et de tant de mers démontées.
La go-gauche aura beau se lamenter, pleurnicher que ces dettes souveraines sont imméritées et devraient être répudiées – rien n’y fera et tous les États larbins se soumettront à la dictature du capital représenté par les banquiers. Tremblez peuple italien, vous pourriez être le prochain qui sera convoqué devant le tribunal des usuriers à Francfort (la City s’étant disqualifiée) et à Bruxelles (l’un représentant le pouvoir immanent de l’argent et l’autre son bras séculier – juridique et militaire).
Tous auront compris pourquoi l’industrie de l’ONG stipendiée s’agite en mer Égée et en Méditerranée à propos de migrants que le capital pétrolier et minier international a engendré au Levant et en Afrique avec la complicité de la France-Afrique, de l’Amérique, et de la Chine. Comme le prolétariat grec, le prolétariat italien aura bientôt à se battre contre un spectre bien plus coriace que ce lobby d’ONG subventionnées. Qu’on se le dise, les récriminations du petit capital national – soutenue par la petite bourgeoisie réformiste – ne sont pas de même nature que la révolte du prolétariat de ces États-nations. Les premiers voudraient renflouer le navire du capital échoué; les seconds veulent le couler définitivement. Aucun ‘front uni’ bourgeoisie-prolétariat n’est concevable puisqu’il constituerait un compromis alors qu’une conciliation entre la vie et la mort n’est pas envisageable ce que nous avons déjà explicité dans ce cahier : « Question nationale et révolution prolétarienne sous l’impérialisme moderne ». (4)
NOTES
- http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-invites/denoncez-les-mensonges-detat-sur-la-faillite-grecque-et-les-depenses-publiques/
- http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-invites/denoncez-les-mensonges-detat-sur-la-faillite-grecque-et-les-depenses-publiques/
- http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-invites/denoncez-les-mensonges-detat-sur-la-faillite-grecque-et-les-depenses-publiques/
- Robert Bibeau (2017) Question nationale et révolution prolétarienne sous l’impérialisme moderne. L’Harmattan. Paris. 155 pages. Pour commander https://www.amazon.ca/Question-nationale-r%C3%A9volution-prol%C3%A9tarienne-limp%C3%A9rialis/dp/2343114749/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1496234995&sr=8-1&keywords=Robert+Bibeau
Robert,
Je lis toujours vos chroniques avec intérêt, même si je ne partage pas toujours vos commentaires et conclusions.
Ainsi s’agissant de la France ce n’est le « grand capital » qui l’a ruinée c’est l’oligarchie politico-administrative, très nettement marquée à gauche, au moins idéologiquement, mais dont le train de vie est digne de celui du grand capital.
Cordialement.
Jean
Le supplice de la Grèce et des nationaux européens (fin de la crise grecque?)
https://reseauinternational.net/le-supplice-de-la-grece-et-des-nationaux-europeens-fin-de-la-crise-grecque/
@ Robert Bibeau
tu dis:
« ce sont les États et les banques de l’Union qui assument les risques et fournissent les crédits »
mais ça veut dire quoi les banques de l’Union? les banques « nationales », et la BCE, sont aussi des banques privées en fait, ou un ensemble de banques privées, donc où se fait d’après toi la limite entre les banques « au service » des prédateurs et les financiers prédateurs? J’aimerais beaucoup avoir plus de clarté sur cela!!!
Il me semble qu’en fait, dans cette situation, ce qui est pas mal est qu’on voit mieux que jamais que le prolétariat est mondial, n’a rien à voir avec les questions nationales, inter-états.
L’ennui est qu’il est très facile de faire croire au prolétariat que son intérêt est celui de sa nation….
mais finalement de moins en moins dans les plus jeunes générations, qui n’ont d’identités « » »post-politiques » » » que des influenceurs et des marques – mouvantes, de surcroît – et nouent des amitiés de par le monde entier en faisant des stolons par les réseaux sociaux, en bougeant constamment, en échangeant assez facilement sans argent ou presque (covoiturage, couchsurfing…), en n’ayant aucune notion contraignante des frontières, en étudiant nécessairement dans plusieurs pays…
Si bien que si la petite-bourgeoisie et le prolétariat ne peuvent pas plus converger que « la vie et la mort » (grande question: vu le genre de vie qu’on nous impose la mort pourrait bien sembler à beaucoup la seule chose vivante qui nous reste – sauf que la mort qu’on nous propose est aussi peu vivante que la vie – du coup tu ne crois pas que tout le monde a finalement envie de barricades, qqe part?), le prolétariat pourrait bien se voir renouvelé par une classe inattendue, celle, tout simplement, de la jeunesse (sans classes) internationale. Bon, elle n’est pas très prolétaire pour l’instant cette jeunesse, mais comme la paupérisation se fait à toute vitesse, elle va peut-être se sentir prolétaire plus vite qu’on ne croit. Sans oublier tous les petits mouvements de « communs », pas tous bobos (bien que ce mot de commun soit bien sûr très récupéré aujourd’hui par ce que tu sembles appeler la gogauche).
H.
@ H
LES BANQUES DE L’UNION = LES BANQUES AYANT LEUR SIÈGE SOCIAL DANS UN PAYS OU UN AUTRE DE L’UNION EUROPÉENNE. QU’UNE BANQUE SOIT PRIVÉE OU PUBLIQUE EST SANS IMPORTANCE NE TERME DE RÉALISATIONS. DE RÔLE DANS L’ÉCONOMIE-POLITIQUE. CE SONT LES GO-GAUCHES QUI FONT CROIRE QU’IL Y A DES DIFFÉRENCES PARCE QUE LES GO-GAUCHES SE BATTENT EN FAVEUR DES BANQUES D’ÉTAT CONTRE LES BANQUES PRIVÉES.
PRÉDATEURS = TOUS LES CAPITALISTES
FINANCIERS PRÉDATEURS = LES BANQUIERS OU BOURSICOTEURS – SPÉCULATEURS BOURSIES CAPITALISTES
et suite …
TU démontres Par ton texte ci-haut que tu commences à comprendre que les idées viennent dans la tête des hommes par l’expérience = la pratique = leur vie active.
Tu comprends je le vois. EXEMPLE… UN PAYSAN VIVANT SUR SA TERRE TOUS LES JOURS NE VOYAGEANT JAMAIS CROIS RÉELLEMENT QUE LE MONDE C’EST SA TERRE – LE VILLAGE ET PEUT-ÊTRE LE CHEF LIEUE
LE PROLÉTAIRE QUI PERD SA JOB À MONTRÉAL ET SE RETROUVE TANTOT À TERRE-NEUVE ET TANTOT EN ALBERTA OU AU TEXAS POUR TRAVAILELR SAIT QUE LE MONDE EST INTERNATIONAL. LES JEUNES QUI ONT VÉCU DANS UNE VILLE MULTIETHNQUE ET QUI VA À L’COLE OU SE CROISE 40 NATIONALITÉS SAIT BIEN QUE LA TERRE EST GRANDE ET SI EN PLUS IL VOYAGE POUR SES VACANCES ET SES ÉTUDES ALORS POUR LUI LE MONDE L’INTÉRESSE FOUT LUI LA PAIX AVEC LE CHAUVINISME ÉTROIT
et enfin pour conclure :
C’EST EXACTEMENT CE POURQUOI JE SUIS CONTRE TOUT FRONT COMMUN OU FRONT UNI ENTRE LE PROLÉTARIAT ET LA PETITE-BOURGEOISIE CAR ALORS CE SERAIT CRITALLISER LES BOBO – GO-GAUCHE DANS LEUR STATUT DE BOBO OU DE JEUNES BOBO. IL SUFFIT DE LAISSER FAIRE L’ÉCONOMIE = RIEN À FAIRE QUE DE REGARDER = ILS VONT TOUS SE PAUPÉRISER ET PRÉCARISER ET PROLÉTARISE MAISILS DOIVENT ACCEPTER DE RENONCER = RENIER = COMME JE L’AI FAIT = LEUR ORIGINE = LEUR STATUT = LEURS IDÉES HÉRITÉS DE LEUR MONDE PETIT-BOURGEOIS ET ABSORBER – ADHÉRER SANS AUCUNE RÉTICENCE AUX IDÉES – À LA VIE AUX MŒURS PROLÉTARIENNES
UN EXEMPLE LES BOBOS SONT ACCROCS AU LGBT – PÉDÉ- PÉDOPHILE – GAY LESBIENNES – FÉMINISME – CONTRE LA PEINE DE MORT ETC. ETC. – ETC ET ILS IMPOSENT CETTE MERDE AUX PROLOS QUI NE S’Y RETROUVENT PAS DANS CES INSIGNIFIANCES – ET POUR CETTE RAISON LES PROLOS RETOURNENT CHEZ EUX ET REGARDENT LA TÉLÉ – LES MANIFS DE LA FIERTÉ GAY CE N’EST PAS LEUR TASSE DE THÉ. IDEM POUR LES PARTIS POLITIQUES DE GO-GAUCHE = CE N’EST PAS POUR EUX
MOI JE VEUX REDONNER LA MAIN = LE LEADERSHIP = LA DIRECTION À MA CLASSE AUX PROLOS ALORS NOUS DEVONS CHASSER LES GRANDES GUEULES PETITS BOURGS DES ASSEMBLÉES TANT QU’ILS NE SE SERONT PAS RECYCLÉS ET APAISER ET SE TAIRE LES BOBO GUEULENT TROP
Sécession : “Action de se séparer de ceux avec lesquels on était uni”. Il n’est donc, comme je l’ai souligné dans plusieurs écrits et interventions depuis plusieurs années , pas question de fuite, mais de se retirer d’un système de gouvernance qui nous laisse croire que la seule façon d’être unis est la réglé définie par des partis politiques et leurs représentants “élus”.
Les élections pratiquées dans notre système de gouvernance éloignent de plus en plus nos contemporains de leur quotidien.
Pour l’image : la sécession en tant qu’action consiste à refuser de jouer à la Belote avec les règles du Tarot (et vice versa) mais aussi à rechercher un autre jeu de carte ou les cartes auraient toutes la même valeur à “la donne” mais en laissant à chacun sa décision de les utiliser pour en faire des atouts.
Pour exemple : “le revenu inconditionnel d’existence”.
C’est aussi dans cette action de sécession que j’ai parlé de “la désaccoutumance à la croissance”
Ivan Illich ,qui laisse à chaqu’un le soin de se soigner et de choisir son traitement pour endiguer cette maladie très contagieuse de “La Croissance”.
La “Décroissance” m’apparaît plus comme un slogan de campagne électorale pour certains courants politiques.
Bernard Bruyat
Chercheur indépendant sécessionniste
OPDLM (Université du pas de coté)
@ Bernard Bruyant
Le problème n’est pas la croissance ou la décroissance
Le problème est le gaspillage – qui fait que ici les magasins croulent sous la mauvaise marchandise alors que dans 2/3 de l’humanité ils manquent du nécessaire. Alors pensez faut être un merdeux de petit-bourg pour aller raconter aux affamés d’Afrique où l’on meurt d’une appendicite qu’il y a trop de croissance et qu’il faut bruler leur cabane de tôle ondulé … je m’arrête ici le sang me monte à la tête…
Et ce disfonctionnement n’est pas du aux GENS – aux péquenots – aux citoyens – mais à ceux qui détiennent le pouvoir… la classe du grand capital.
Mais attention, ceux la qui détiennent le pouvoir RÉEL – ÉCONOMIQUE – ne peuvent agir autrement que ce qu’ils font = les lois de l’économie politique capitaliste sont impératives et ils en ont aucun contrôle – ils sont des instruments eux-aussi.
CONCLUSION c’est le système qu’ils faut renverser et changer de fond en comble et cela s’appelle une révolution sociale et la prochaine sera spéciale car elle constituera la première révolution ou l’animal humain prendra la maitrise de son régime social par l’abolition des classes sociales.
Robert Bibeau BREF, le rapiècage n’est plus de mise.
@ tOUS
Il s’agit ICI (LE TEXTE CI-HAUT) du même karma qu’autrefois. – Lors de la première, puis de la seconde guerre mondiale – l’humanité a vécu les deux premières phases de so « krama » et le tout se poursuit irrémédiablement puisque la situation inter-puissances impérialistes évolue. Où en est-on présentement ?????
1) Au cours de la 1ere guerre mondiale, l’Allemagne a tenté de chasser la puissance française de ses chasses gardées (Europe de l’est et Russie) afin de se constituer un empire européen. La Grande-Bretagne et l’Amérique ont laissé faire jusqu’à ce que il devienne apparent que l’Allemagne ayant briser le tsarisme-russe allait parvenir à ses fins et devenir trop puissante et donc indépendante du capital international. Alors Grande-Bretagne et USA sont intervenus pour rabattre le pouvoir allemand mondialement menaçant et le remettre à sa place en tant que puissance de 2e ordre assujettis au capital bancaire britannique.
2) Lors de la 2e guerre mondiale, l’Allemagne a remis cela et a frappé la puissance impériale française. Puis l’Allemagne triomphante grâce a la complice-neutralité britannique a hésité :
a) Écraser l’empire londonien en envahissant les Iles Britanniques et favoriser le grand capital étatsunien ou
b) écraser la puissance russe (URSS) et favoriser l’impérialisme britannique contre l’impérialisme américain. Nous savons quel fut le choix du gouvernement allemand forçant l’engagement rapide des USA dans le conflit afin de rétablir l’équilibre en Europe et ravir le leadership impérialiste mondial à la Grande-Bretagne.
3) Une fois écraser l’impérialisme japonais et l’impérialisme allemand (grâce à l’effort colossal de l’URSS qui luttait pour sa survie) le capital de Wall Street pris préséance sur le capital de la City.
4) Depuis 1945, les choses ont changés et la puissance économique américaine a décliné. La 3e guerre mondiale s’annonce à un moment charnière où les USA ne peuvent plus se maintenir hégémonique à la tête du grand concert impérialiste mondial. Mais alors, chaque État-nation, en voie d’intégration continental (Europe, Amérique du Nord, Russie et satellites, Chine – Asie du Sud-est, Iran et croissant fertile) doit impérativement choisir son camp avant la grande bataille internationale.
5) Nous vivons présentement ce réalignement difficile et complexe qui se dessine à partir de deux variables observables: a) les guerres locales et/ou régionales où les camps se mesurent et se jaugent (Syrie notamment) militairement. On pourrait penser que DAESH – les mercenaires du clan occidental – a joué le rôle de la puissance NAZI – avec le même succès, d’où les menées des USA pour sauver leurs mercenaires terroristes.
b) les guerres commerciales – financières – monétaires (pour sauver le pétrodollar) et dont le succès pour un clan comme pour un autre sera déterminé par le niveau d’intégration économique qui relie les différents États alliés et concurrents entre eux.
6) Ainsi, il suffit d’analyser les relations commerciales et financières qu’entretiennent les divers États entre eux pour connaitre la composition des différents camps guerriers et vous saurez dans quel camp un État-nation risque de se retrouver
7) Par ailleurs il n’y a pas lieu de s’illusionner, chacun de ces État-nations est en sursis et ne peut que collaborer à son auto-destruction et à son intégration dans un consortium régional avant que d’être mondial. La mondialisation de l’économie n’est pas une option, c’est l’avenir de ce monde capitaliste.
8) L’Union européenne est en avance sur tous ses concurrents internationaux car c’est en Europe qu’est né le mode de production capitaliste et c’est peut-être là qu’il trépassera en premier … à moins que l’étincelle ne vienne d’Amérique ?
LA DEUXIÈME PARTIE DE MA RÉFLEXION
.
9) Les ENTREPRISES DE PLATEFORMES NUMÉRIQUES (gafam) – semblables aux grandes villes-portuaires et commerciales de l’époque moderne qui constituaient des plaques tournantes pour les échanges de marchandises (aujourd’hui pour l’échange de capitaux financiarisés en ces temps impérialiste) – sont apparues aux USA d’abord car cet État-nation est le centre hégémonique du capitalisme mondialisé, ce qui ne saurait duré.
10) Mais les USA n’ont plus la capacité économique ni financière ni même militaire comme le démontre leurs défaites moyen-orientales de se maintenir dans une position hégémonique – ce que Donald Trump a admis – accepté – et dont il a reçu mission de négocier une redistribution des cartes – des marchés en réalité – ce qu’il accomplit avec brio présentement. Comme la Grande-Bretagne a accepté de donner la main de l’hégémonie mondiale en 1945, il se pourrait bien que les USA acceptent de partager le monde avec une ou deux autres puissances et leurs affidés.
11) L’exacerbation de la guerre commerciale en cours constitue le prélude à cette redistribution des alliances. Donald doit dépouiller ses alliés avant que de s’attaquer à ses concurrents et avant d’amorcer les négociations de partage du monde (comme à Yalta). Le grand capital canadien est à même d’apprécier la goulache trumpiste – en ces temps de négociation de l’ALENA renouveler (sic).
12) Les méga-entreprises du net (Google et cie.) tentent présentement de se positionner mondialement en prévision de ce rééquilibrage entre puissances qui se fera à travers la guerre commerciale que l’Amérique intensifie et possiblement à travers une 3e guerre mondiale.
14) Le prolétariat international aura à se positionner dans le procès même de cette gurre titanesque entre clans financiers mondialisés fragilisés.
Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com