Invités

Le foot

LE FOOT

I0 juillet 2018,
Rue Des Érables
À Montréal,

Où presque toutes
Les ethnies
sont représentées.

Chaque balcon
Est décoré d’un drapeau…
Différent.

C’est une rivalité amicale
Qui comporte son petit courant
De concurrence.

Québec: pays d’immigration,
Accueille le monde
Et le monde s’intègre.

Mais, il y a le Foot!
Quand la culture internationale ressort.
Coupe du Monde oblige.

Quand j’étais petit
À Montréal en 1950,
Je jouais au foot

Avec des Italiens,
Des Polonais, des Grecs,
Des Anglais et des Français, etc.
On était tous
Du même bord
Et on faisait face

À d’autres équipes
Multiethniques
De d’autres quartiers.

Il y avait un esprit d’équipe.
On avait tous le même but,
Battre l’autre équipe.

Peu importe la race.
Moi et Angelo,
On était les plus grands,

Donc le coach, un Anglais,
Nous ordonnait
De sortir du jeu, physiquement,

Tout bon joueur
De l’autre équipe, ce qui nous donnait
mauvaise réputation… à huit ans!

Mais quelques années plus tard,
Ces mêmes joueurs qu’on avait malmenés
M’ont dépassé en grandeur!

Et ils avaient bonne mémoire!

John Mallette
Le poète prolétaire.

Une réflexion sur “Le foot

  • Ivernazza

    Il y a plus simple pour régler l’angoissant problème existentiel de chacun de ces essoufflés frénétiques: à chacun donnez donc un ballon.
    Ou bien lisez ce qui suit (mais c’est plus long) dont je pense avoir reconstitué ce qui devait être le découpage original – donc aussi la cadence:
    [ – Citation – ] J’aime faire les courses quand il fait beau
    Je croise sur mon chemin des flopées de petits lapins qui courent, qui courent. Ceux de mon âge sont souvent en bandes (de soutien réciproque?).
    Je souhaite le bonjour à leur chef de file. « Bonjour » me répond-il entre deux ahanements, jetant un œil inquiet à son ordinateur de poignet qui lui confirme que sa tension et son rythme cardiaque sont encore loin du rouge critique.
    J’observe tous ces visages de souffrance heureuse, leurs yeux voilés éperdus de bonheur physique.
    Quelques mètres plus loin, je croise, à l’occasion, l’un de ces sexagénaires qui s’est arrêté pour vomir. Lorsque parfois il choit – ce qui est assez rare car leur centre de gravité est en général au niveau des jumeaux – sa tête sur le bitume rend un bruit de coque vide – ce qui est normal car son cortex, à force d’ébranlements, est descendu dans ses chaussettes.
    Je continue mon chemin, le laissant décéder de la mort qu’il s’est choisie, heureux, les naïkes en l’air, abandonné de Nikè.
    Il m’arrive aussi, à l’occasion, de faire place à un trio de jeunes filles sautillantes, i-podisées, que pour rien au monde je ne voudrais disloquer; elles ont tout leur avenir devant elles pour ça.
    Quand la jeune fille est seule et jolie, je lui souhaite également le bonjour, rien que pour l’entendre ne pas me répondre, car, par réflexe, elle craint l’intérêt que je pourrais porter à son genre.
    Et puisque nous voilà au genre, j’ignore volontiers les petits gays, parce que je leur trouve… mauvais genre.
    Mon voisin un peu plus âgé monte au pas, en danseuse macabre – mais à vélo de course – le raidillon final, parvenant in extremis à ne pas se répandre en route, et gravit, jambes flageolantes, les derniers mètres jusqu’au seuil salvateur de chez lui.
    Et me voilà, commissions faites, rendu à mon havre de paix.
    J’ai acheté des pommes parce que « une par jour tient le médecin à distance »… « surtout si vous visez bien », aurait précisé Churchill dans un de ses trop rares moments de sobriété.
    Max l’Impertinent (www.pamphlet.ch – juillet 2014) [ – fin de citation. – ]

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