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DERRIÈRE LES VOITURES ÉLECTRIQUES… des enfants dans les mines de RDC

Recherche menée par Robert Gil

24 heures en images - Des enfants jouent dans une fontaine de Madrid, le 29 juin, alors que vents chauds venus d'Afrique ont fait monter la température jusqu'à 40 degrés dans le pays.Elles sont abondamment vantées comme la solution « propre » aux problèmes de pollution et de gaz à effet de serre, et elles ont été les stars du Mondial de l’automobile de Paris. Mais, si l’on tient compte de l’ensemble de leur chaîne de production, l’impact social et environnemental des voitures électriques est-il tellement meilleur que celui des véhicules conventionnels ? Exemple pointé par Amnesty international : plusieurs grands constructeurs, parmi lesquels Renault-Nissan, présentent un risque significatif d’utilisation, pour leurs batteries, de cobalt extrait en République démocratique du Congo par des enfants.

Plus de la moitié du cobalt extrait dans le monde provient de la RDC, et une proportion non négligeable l’est de manière artisanale, dans des mines où peuvent travailler des enfants très jeunes. Amnesty international identifie plusieurs constructeurs de voitures électriques comme particulièrement « à risque » d’utiliser du cobalt miné dans des conditions inacceptables : Renault-Nissan (modèles Twizy et Zoe), Tesla, Chevrolet-GM, Fiat-Chrysler et BMW.

Tous ont pour point commun de se fournir en cobalt auprès de deux firmes coréennes, LG Chem et Samsung SDI, qui elles-mêmes se fournissent auprès d’une entreprise chinoise, Huayou Cobalt, laquelle achèterait du cobalt issu de mines artisanales. Contactés par l’ONG de défense des droits de l’homme, ni Renault, ni Tesla, ni GM n’ont fourni de réponse. Fiat-Chrysler et BMW ont répondu en niant tout lien avec les mines artisanales de RDC, mais sans apporter de garantie probante qu’ils mettaient effectivement tous les moyens en œuvre pour vérifier l’origine de leur cobalt ; ils semblent se défausser de leur responsabilité sur les intermédiaires.

Pourtant, il existe de plus en plus de standards internationaux qui encouragent les entreprises multinationales à assurer une transparence complète sur leur chaîne d’approvisionnement, particulièrement lorsqu’il y a des risques avérés de violations des droits humains fondamentaux, comme dans le cas de la filière cobalt.

En France, la proposition de loi sur le devoir de vigilance des multinationales, qui doit enfin repasser devant le Sénat dans quelques jours (voir notre dernier article en date ici), vise de manière similaire à obliger les firmes à mettre des moyens effectifs en place pour s’assurer que leur chaîne de production n’entraîne pas d’atteinte grave aux droits de l’homme. Une démarche que l’on est en droit d’attendre de toutes les multinationales, particulièrement lorsqu’elles prétendent vendre des produits propres.

4 réflexions sur “DERRIÈRE LES VOITURES ÉLECTRIQUES… des enfants dans les mines de RDC

  • Robert Bibeau

    @ Tous
    Voici un exemple de l’impasse où mène le RÉFORMISME politique.
    1) Une ONG de l’industrie mondiale des ONG – HRW – découvre une filière tiers-mondiste (République Démocratique du Congo) de surexploitation de la main-d’ouvre ouvrière.
    2) En l’occurrence au Congo des mines « artisanales » d’extraction du cobalt où travaillent des enfants mais surtout – ce que ne dis pas l’ONG – où ces enfants meurent par dizaines ensevelis sous les éboulis des galeries sans boisage (étais) où ils s’engouffrent du petit matin à la nuit tombée.
    3) L’ONG, remontant la filière économique de création de valeur – de la misérable famille congolaise (le père aussi rampe dans la taupière « artisanale ») est surexploitée jusqu’à l’entreprise automobile capitaliste mondialisée. En passant par des intermédiaires négriers congolais, chinois, coréen (Samsung) et finalement des fabricants européens et américains de batteries électriques puis en bout de chaîne de valeur – innocemment dissimulés derrière cet écran de surexploitation – les grands de l’automobile subventionnés par les écologistes pour vendre à fort prix des voitures électriques dont les piles au cobalt (métal lourd) demain seront la plus grande source de pollution.
    4) Pour ceux qui n’ont pas encore compris la signification pratique et la mécanique éclectique de l’impérialisme (que les bobo préfèrent prénommer le néolibéralisme mondialisée) en voilà l’expression formelle.
    5) Pour ceux qui voudraient explorer davantage cet aspect de la chaîne de valeur, je vous invite à examiner la composition des conseils d’administration de toutes ces entreprises (excepté les « entreprises » familiales congolaises) et à examiner également les prises d’actifs croisés et les détenteurs d’actions de cette chaîne d’entreprises de la chinoise qui collecte le cobalt sanguinolent à la société Renault-Nissan ou Tesla qui vendent leur camelote électrifiée sous les applaudissements des écologistes
    6) De deux choses – l’une :
    a) ou bien les larmoiements des ONG stipendiés n’ont aucun effet que de donner bonne conscience aux bobos « humanistes » et les enfants congolais continueront comme avant de mourir prématurément ensevelis dans les galeries de ce pays capitalistes émergent que d’aucun voudraient nous présenter comme un exemple de nation africaine en voie de « libération » et « d’émancipation » nationale (sic)
    b) L’ONG au service des concurrents automobiles parvient à provoquer une intervention des organisations internationales au service du grand capital et certaines entreprises automobiles sont forcées de s’approvisionner en cobalt auprès des multinationales anglo-britanniques d’Afrique du Sud (hausse de prix appréhendée).
    7) La « victoire » de l’ONG stipendiée aura pour effet de tarir l’exploitation des familles congolaises – condamnant ces enfants et leurs parents à la famine principale cause de mortalité dans ce pays tout de suite après la guerre de « libération » nationale entre clans rivaux. Le second effet sera de faire monter le prix de ces précieuses voitures électriques pour lesquelles les écolos réclameront davantage de subventions payer à même les taxes et les impôts des prolos – même en RDC où le bon gouvernement de Kabila voudrait lui aussi faire sa contribution pour l’enrichissement de General-Motors et Fiat-Chrysler.
    L’Histoire ne dit pas si l’esclave salarié extracteur de cobalt en RDC saura contribuer par ses taxes à l’enrichissement de ceux qui lui auront fait perdre son sale emploi.
    Morale de l’histoire. Il est impossible de réformer, corriger, ou réparer les sévices crées par le mode de production capitaliste. C’est le système dans son ensemble qui est vicié et il ne peut fonctionné autrement. Il n’y a qu’a détruire ce mode de production – ce système économique – pour faire de la place pour en construire un nouveau.
    Robert Bibeau Éditeur http://www.les7duquebec.com

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  • Pablo Lugo

    Il y a juste une chose pour apporter l’attention. Cette fumisterie ne sert qu’à sauver cette industrie!

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  • Le VE délocalise et sous une autre forme la pollution, dans 20 ans on aura exactement le même problème avec cette nouvelle pollution en plus du co2.
    Plus ça coûte, plus ça pollue, et ceux qui pollue le plus sont ceux qui ont les moyens.

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