VERDICT d’André Cayatte (1974)

YSENGRIMUS — Vous souvenez-vous de la toute première fois où vous avez vu Jean Gabin au cinéma? Pas facile, comme question ça, tant le monstre sacré boudeur semble avoir toujours été là, en noir et blanc ou en couleur, dans nos salles obscures et au fond de nos téléviseurs. Eh bien, moi je m’en souviens. C’était quelque part dans le bout de Repentigny et c’était en 1974 (j’avais seize ans). Au Québec, dans ce temps là, les cinémas présentaient ce qu’on appelait des programmes doubles. On allait voir une vue (un film) à la mode, habituellement un gros navet tapageur ricain bien promu. Et alors, en ouverture, ils nous plaçaient, pour le même prix (entendre: sans augmenter le prix initial du billet), un premier film, en vedette américaine (si vous me passez le calembour fin). Ce film qui levait le rideau, dont on ne savait fichtre rien, était habituellement européen, exotique, songé, subtil et fin. Et, bien souvent, le premier film du programme double s’imprimait bien plus profondément dans nos imaginaires que la merde ricaine populaire du moment qu’on était venus voir initialement. Un bon nombre de longs-métrages français de répertoire se sont fait connaître du public populaire, au Québec, dans ces belles années, grâce à la formule insidieuse et astucieuse du programme double. Je sais pas qui finançait ça mais il reste qu’on élevait le niveau culturel des masses même malgré elles, dans ce temps là, aux pourtours de nos braves terroirs. Bref, ce jour là, avec les potes du temps, je suis allé voir un nanar ricain dont j’oublie et le titre et la teneur… et alors le film VERDICT d’André Cayatte était le premier titre du programme double. Coup de tonnerre et coup de théâtre: monsieur Jean Gabin et madame Sophia Loren, mûrs et solides, se plaquent alors dans ma petite face de frau, pour y rester.

Lyon, 1973. Le président de la Cour d’Assises de Lyon, le juge Leguen (Jean Gabin), reçoit la visite vespérale impromptue de madame Térésa Léoni (Sophia Loren). Celle-ci tente intempestivement de le convaincre de l’innocence de son fils André Léoni (Michel Albertini), accusé du viol et du meurtre d’une jeune fille de bonne famille, Annie Chartier (Muriel Catala). Le juge éconduit l’insistante visiteuse, manifestant son opposition vigoureuse à ce genre de pression, surtout de la part d’une veuve de truand. Fermement convaincue, un peu à l’aveugle, de l’innocence de son fils, et bien prête à ne pas lésiner sur les ressources, Térésa Léoni va alors faire appel à d’anciens complices de son mari pour enlever Nicole Leguen (Gisèle Casadesus), l’épouse malingre et souffreteuse du vieux juge. La vie de cette otage sera discrètement proposée au juge Leguen en échange de l’acquittement d’André Léoni. Le juge boque bien un peu au début, mais le chantage finit par vite porter ses petits fruits minus. Notre vieux magistrat au bord de la retraite entre discrètement dans le petit jeu, même si on sent bien la lourde lassitude que ledit petit jeu lui suscite, en fait. Au tribunal donc, l’austère juge Leguen affiche subitement une sorte de bienveillance inhabituelle à l’égard d’André Léoni, ce fils de malfrat qu’il avait tant enguirlandé, au premier jour du procès, en lui rappelant, un peu abusivement, les crimes de feu son père. Cette embellie procédurière inattendue chez le vieux juge ne tarde pas à surprendre et à indigner l’audience, les médias, ses supérieurs hiérarchiques et l’accusation. Devant l’insuffisance, effective ou supposée, des preuves, et bien que savonné par le procureur général sur demande de l’avocat d’accusation, le juge Leguen va très ouvertement démontrer aux jurés rien de moins que l’inadéquation de l’article 353 du Code Pénal français qui leur demande de ne se fier qu’à leur intime conviction. Un verdict d’acquittement est alors rendu. Le juge Leguen ignore encore que son épouse diabétique s’est laissée mourir chez ses preneurs d’otages en refusant les soins qui lui étaient nécessaires. Femme d’honneur vieux genre, elle a fait cela afin de tenter de briser la dynamique de chantage et d’éviter le discrédit professionnel au magistrat en fin de carrière. Libéré, André Léoni s’en prend, androhystériquement, devant la porte de la prison, aux abus comportementaux et aux initiatives intempestives et unilatérales de sa mère, venue le cueillir. Lorsque celle-ci, jusqu’alors toujours fixement convaincue de l’innocence de son petit chéri, se fait avouer par lui qu’il est bel et bien coupable, elle se jette avec sa voiture contre un mur.

Outre sa trame sombre, très film de procès, VERDICT intéresse pour son traitement subtil et délicat de l’altération viciée des cadres moraux d’une société conventionnelle et bourgeoise qui, dans la perpétuation ronron de sa vie de façade, préfère encore l’argent prestige du gratin à l’argent sale de la pègre. Le personnage le plus captivant de ce point de vue est aussi le plus furtif, et c’est celui d’Annie Chartier. Il s’agit d’une jeune viveuse impudente, fille de riches, de seize ans (mon âge à l’époque, alors que l’actrice, née en 1952, est mon aînée de six ans), salace, vive, bisexuelle et tellement délurée et hypocrite qu’on la surnomme Sainte Levrette dans les milieux cossus et perfides des bonshommes plus vieux qu’elle qui ont eu des aventures avec elle, dans le dos de ses parents friqués et respectables. Victime (du meurtre) pas si victimaire que ça, cette jeune allumeuse de salons chics s’amuse, ce fameux soir-là, à pousser André Léoni dans ses retranchements sexuels et fantasmatiques. Quand elle l’approche, la première question qu’elle lui pose c’est: C’est vrai que t’es pédé? Dans une séquence parfaitement charmante et très réussie, qui ne dure pas plus de cinq minutes dans tout le film, Muriel Catala nous montre sa nudité magnifique et si expressive ainsi que sa capacité intelligente et complexe à jouer les garces subtiles. L’idée qui inspire Annie Chartier et qui la branche bien est que, de fait, elle est bien plus émoustillée par la mère d’André Léoni, absente au moment de leur rencontre intime, que par André Léoni lui-même. La jeune allumeuse construit ce dernier comme un petit fils à sa mouman qui ne bande pas face à une vraie jeune femme nue qui tente énergiquement de le séduire dans l’angle, disons, conventionnel et convenu de la dynamique hétérosexuelle bon teint. Aussi, elle le nargue ouvertement sur son orientation sexuelle présumée. Constatant ou affectant de constater qu’André Léoni n’est pas très excité par sa splendeur déliée et délurée, Annie Chartier revêt un chapeau, une étole de fourrure, et de longs gants noirs appartenant à Térésa Léoni et vient danser nue devant le jeune homme. Ce dernier est dérouté par le manque de respect manifesté ainsi envers sa mère et il entre dans la dynamique d’exacerbation violente, paniquée et maladroite qui le mènera involontairement au meurtre. Cette courte scène, vive et belle, est parfaitement satisfaisante et elle en dit plus long sur les ti-gars dominés et écouillés par leurs moumans que de longs traités de psychiatrie.

Les choses moites et blettes de la moralité bourgeoise ne s’arrangent pas, dans le cas du juge Leguen. Imaginez cet homme tranquille de soixante-neuf ans qui se fait faire du chantage en douce par une pégreuse italienne torride de trente-neuf printemps qui est le sosie kif-kif de Sophia Loren. On se doute bien que cela se fait sentir là où ça passe et lui fait bouillir les sangs dans un angle aussi subtil qu’inattendu. Le juge Leguen, pensif et grave, aura ce mot, quand Térésa Léoni lui annoncera qu’elle tuera sa femme s’il n’acquitte pas son fils: Et qui vous dit que moi ça ne m’arrange pas que ma femme meure? Notre vieux juge en cours de corruption involontaire et sa preneuse d’otage mirifique se voient le soir, dans des parcs ambivalents, en une ambiance feutrée et crépusculaire. Une dynamique douce et perverse de séduction retenue s’instaure insidieusement entre eux. Le jeu indolent, dense et décalé de Gabin et de Loren donne à la dynamique de leur interaction improbable une texture froidement morne et cynique, qui traverse superbement tout le film et en dicte onctueusement le tempo. Le personnage le plus étudié de tout cet exercice, c’est justement celui de Térésa Léoni. Cette veuve de caïd, criminelle parvenue, froide et méthodique, n’est pas vraiment arrivée à se faire accepter par la bonne société lyonnaise. Elle n’a donc pas de standing social à perdre et cela fait d’elle la mante religieuse tranquille et imparable, prête à toutes les malversations hors-jeu pour sauver un fils qu’elle réifie et idolâtre béatement, sans même discerner la pourriture fautive et minable qui fermente en lui. Ce jeune homme ment frontalement à la ci-devant justice (elle-même truquée, élitiste, rigide et étroite) et sa maman, elle, n’y voit que du feu et gobe tous ses bobards, dans la salle d’audience. Cette femme si organisée et si perfide est la plus nunuche et bonne poire des moumans imaginables, tout au fond. C’est d’une perversité dialectique absolue, cette affaire.

Leguen, c’est la lassitude boudeuse. Térésa Léoni, c’est le dogmatisme obtus. Annie Chartier, c’est la perversion ludique et lubrique. André Léoni, c’est le petit banditisme improvisateur sans envergure. Les autres protagonistes, c’est le conformisme bourgeois le plus étriqué et le moins impartial possible. Le tout est effectivement articulé dans cet inimitable cadre provincial français qui est l’écrin idéal de toutes les descriptions et études de cas de la déchéance sociale bon teint d’un temps. Le film a vieilli, parce qu’il évoque un univers social vermoulu et conventionnel qui n’est plus avec nous. Mais il a bien vieilli, car il arrive à aller chercher au fond de ces personnages placés, dont on attend tout sans surprise, leur contraire torve, une manifestation particulièrement limpide et chevronnée du pervers et de l’amoral. Le réalisateur, un juriste de formation, se proposait initialement, parait-il, d’étudier la mise en contexte social d’un point de droit. Il est surtout parvenu à nous exposer une petite peinture de mœurs parfaitement sentie, au sein de laquelle seuls les sbires, les figurants, les concierges, les gardiens d’hôpitaux, les malfrats et les gorilles apparaissent comme des honnêtes gens respectant leurs engagements. On arrive aussi ici —ce qui n’est pas un mince exploit dans un film français du siècle dernier— à étudier certaines des principales fixations et perversions féminines, sans qu’il n’émane la moindre misogynie du tout de la fable. Il y a là un mérite d’époque parfaitement respectable. C’est pour cela aussi que la vedette américaine de ce vieux programme double d’autrefois ne s’oublie pas si facilement.

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Verdict, 1974, André Cayatte, film franco-italien avec Sophia Loren, Jean Gabin, Muriel Catala, Michel Albertini, Gisèle Casadesus, Henri Garcin, Marthe Villalonga, 95 minutes.

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10 réflexions sur “VERDICT d’André Cayatte (1974)

  • 4 janvier 2019 à 7 h 14 min
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    J’pprécie et j’aimerais savoir qui sont les 7 du Québec… Merci
    Jacques Vecker

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    • 4 janvier 2019 à 9 h 36 min
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      Un petit groupe de journalistes citoyen du Québec et d’ailleurs qui jettent un regard alternatif et prérévolutionnaire sur le monde contemporain.

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  • 23 septembre 2022 à 11 h 12 min
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    Je connaissait pas… j’en prend note….! 🙂 et sacré Jean Gabin… je me souviens que c’est feu mon papa qui nous a fait découvrir l’acteur et ses films… autant que les grandes actrices françaises et autres nationalités de l’époque… faut dire aussi que les gens de l’époque avaient tous un air d’acteurs ou actrices de cinéma… avec leurs beaux costards simples mais élégants ou tenues élégantes et simples aussi chez les femmes, avec les lunettes de soleil des années 1960 et 1970 🙂 … les gens étaient bien plus beaux, glamour et en meilleure santé que ce qu’allaient devenir nos générations pourries à nous! … 🙂

    Et je peux dire que vous étiez chanceux à l’époque d’avoir droit à un film d’auteur en plus du film ricain… car chez nous, la même formule de deux films était courante dans un contexte de concurrence entre cinémas du peuple et pas chères dans toutes les métropoles du pays… sauf que chez nous, c’était deux films de série B, ou alors très souvent: film américain de série B ou de karaté Jackie Chan, Bruce Lee suivi d’un film presque de cul, très souvent Italien ou français… en pays islamique qui l’eu crut… 🙂 c’était l’époque des films érotiques… qui étaient rien de moins qu’une industrie prospère en France et surtout en Italie! … parfois des chefs-d’œuvre tout autant sans que l’on y prête attention… par accident… ou par des cinéastes à qui l’on demandait de produire des films pareils mais qui tentaient de faire de beaux films aussi avec des vraies histoires! Et puis selon le public, il y avait les salles spécialisées qui vous projetait à chaque semaine un film américain, suivi d’un film indien sous-titré (que je détestais) car c’était des comédies musicales indiennes… et le plus curieux dans tout ceci, ils privilégiaient les films indiens ou hindous… devant les films égyptiens… sans doute parce qu’ils attiraient la gente féminine qui adorait se marrer à regarder ces films… et puis dans tout ceci, faut dire que les salles qui portaient des noms mythiques étaient de trois sortes, il y avait celles dans les quartiers populaires ou ça fumait des joints, ça envoyait des projectiles comme des sandwichs ou des bouteilles de limonades sur la tête des autres et on racontait que les souris envahissent la salle dès que les gens partent… etc, puis y avait le segment intermédiaire, le plus fréquent avec deux films, et enfin les salles de luxe avec un seul film… comme celui de mon vieux quartier… le balconc’est a dire environ 300 sièges de l’étage comptait des sièges hyper luxueux en velours et automatiques… qui s’abaissaient lorsque vous vous asseyez et se relevaient lorsque vous vous relevez sans faire le moindre bruit 🙂 le coût du billet était double et hyper cher à l’époque par contre! Et c’est dans cette salle que j’ai vu les péplums et autres grands films de l’époque… bref, aujourd’hui plus de la moitié de toutes ces salles ont disparu, y compris le cinéma luxueux de l’époque… il ne reste plus que ceux du centre-ville encore fréquentés par des gens louches parfois… en plus d’une jeunesse désœuvré qui tente de faire passer le temps!

    Je vous en donnerai des nouvelles lorsque je regarderais ce film…. et Merci pour cet excellent résumé-critique lumineux de ce film!

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  • 23 septembre 2022 à 11 h 47 min
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    Et puis j’aime autant cette référence a  »la perversion ludique et lubrique » féminine en tous cas déjà a l’époque dans le cinéma…ou dans la vie tout court ! d’autant que c’est encore et depuis toujours un grand tabou que ce soit dans les milieux conservateurs bourgeois que dans les cercles féministes… alors qu’il n’y a rien de plus courant dans la vie tout court et même dans nos sociétés dites hyper conservatrices…. conservatrices mon oeil… ça devait baiser plus a l’époque que dans tout l’occident réuni ! :))))) …. Si par malheur a l’époque, la grande allumeuse-baiseuse du coin vous tombait dessus ou s’entichait de vous en tant que garçon ado un peu aventureux … il vous faut une bonne paire de couilles pour sortir en un seul morceau avec l’égo toujours intact :))) ! grand tabou, hypocrisie, honte et désaveux d’une sexualité féminine parfois incendiaire couplée a une certaine psychologie féminine pas toujours équilibrée qui compense en sexe…. c’est un peu le topo de cette catégorie de femmes qu’on passe sous silence ! combien de fois on s’est fait draguer et baiser puis rejeté par ce genre de nanas tout en croyant qie tout le mérite nous revenait a nous, a nos charmes masculins et a nos performances sexuelles …:))) foutaises ! on se faisait draguer et baisé par des nanas en chaleur de notre âge et parfois pas de notre âge… sans crier gare et c’était nous les dindons de la farce…. pendant que ces demoiselles collectionnaient les aventures, comparaient la taille de nos quequettes, jugeaient de nos performances a chacune de leur victimes et aventures et déterminaient ainsi et enfin le genre de mecs qu’elles jugeaient bons pour le mariage, ou ceux qui soient bons pour l’accouplement ! Combien de fois on devait fuir celles qui vous faisaient des avances sexuelles sauvages et directes… car trop entreprenantes… il y avait de quoi vous faire déguerpir de crainte de vous faire humilier au lit ! et c’est déjà arrivé aux pires mauvais garçons qui n’y échappent pas pour autant ! combien de fois enfants aussi n’a-t-on pas surpris nos tantes et nos mères ricaner d’histoires de culs en language codée féminin…faisant partie du patrimoine culturel féminin et de l’humour populaire entre femmes …. :)))) et elles nous croyaient stupides ou qu’on allait jamais comprendre ! :))))

    Ahhh ces femmes…. des sorcières qui nous charment et nous engloutissent nous les hommes et nous consomment comme du foin… surtout lorsqu’on tombe dans leurs pièges et toiles d’arraignées… et surtout lorsque ce sont des allumeuses – baiseuses de première qui nous engloutissent et sont souvent la raison de nos tragédies masculines ! …:)))

    Bon, enfin… bien entendu et heureusement, y a aussi plein de femmes gentilles et bien éduquées qui soient tout le contraire de toutes celles habitées par le diable… et qui donc, soient aussi les plus nombreuses…et qui deviennent des mamans, ou des conjointes extraordinaires et sans lesquelles, le monde ne serait pas ! :))))

    Yallah Bye ! :)))

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  • 23 septembre 2022 à 12 h 47 min
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    Tiens ! je vais vous raconter une bonne…et je m’en fout….Je me souviens d’une fois, on avait 18 ans a peine avec un ami, voisin de quartier, compagnon de classe aussi… alors qu’on se promenait un après-midi dans un parc-forêt en ville, parc très bien entretenu et immense, connu autant par les sportifs, que les promeneurs en famille qui utilisent ses parcs pour enfants, que des jeunes couples furtifs et baiseurs dans le bois dans ses recoins du a la crise de piaules chez la jeunesse….on passait devant une brochette de nanas de notre âge filles du peuple, qui semblaient étudier ou préparer des examens en tous cas…plongées dans les bouquins et assises a même le gazon…, puis nous vient l’idée de les draguer dans le sens importuner ou provoquer un peu…. on leur jette donc des sourires et leur fait des signes discrets…. elles réagissent en se regardant les unes et les autres en nous tombant dessus d’insultes et en éclatant de rire…puis nous lancent des trucs du genre  »vous êtes même pas des hommes, vous n’en avez ni la forme, ni les  »attributs »….en éclatant de rire….bref, elles tenaient la une bonne excuse pour se donner une pause et rigoler a fond….:))))…mais il y avait une en particulier qui faisait le plus de grabuge, s’excitait et m’insultait perso, c’était la plus jolie en tous cas, en me lançant des trucs du genre :  »mauviette, grassouillet…et plein d’autres en tordant de rire avec ses copines…. il est clair que je lui plaisait…quoi… et donc pris totalement a dépourvu et humiliés de la sorte… nous jugions immédiatement tous les deux de leur faire nos excuses…les rassurer que le but n’était que de les provoquer un peu gentiment et passer notre chemin…chose faite aussitôt….mais on finissait par sympathiser immédiatement et échanger noms et infos sur la raison de nous retrouver dans ce parc, niveau scolaire et ecoles…etc…cinq minutes plus tard, sur les cinq nanas du groupe, deux vont se jeter sur l’un et l’autre… et s’enticher chacune de l’un et l’autre… dont la fameuse qui s’acharnait sur moi…et encore cinq minutes plus tard, chacune des deux s’excusaient auprès de leur copines qu’elle allait accompagner son prince charmant en promenade en tête a tête…. le groupe de filles se désintégra aussitôt, les trois autres annonçaient qu’elles vont quitter pour aller chez elles, et nous retrouver chacun avec sa  »copine »…. entrain de se dire au revoir entre mecs tout autant…:))) 10 a 15 minutes plus tard, on se retrouvait chacun séparé de l’autre, sous un long et large Thuya dans les extrémités très  »bush » du parc, entrain de flirter avec sa nouvelle copine… et en ce qui me concerne, je ne l’oublierais jamais…. alors en pleins ébats, les oreilles rouges et chaudes, sous couvert de verdure, de haies-bush et d’arbres mature dans un coin desert du parc, ma nouvelle  »copine »….(alors que j’en avais déjà une officielle dans le quartier… super mignonne, un peu fofolle et allumeuse aussi et pas du tout fiable non plus sur le plan de l’intégrité sexuelle :))))….) bref ma nouvelle  »copine » me demandait et insistait de savoir si j’avais déjà visionné un  »porno des oreilles »….:))))))))))))))) Je vous jure Ysengrimus, j’en était abasourdi et jamais entendu parler d’un truc pareil auparavant… puisque le seul porno que j’avais vraiment visionné chez un ami de l’époque c’était plutôt une sorte de porno érotique français pas très porno ou  »hard core » qui s’intitulait  »histoire d’O » sur le roman célèbre qui porte le même nom…! …. bref, je lui répondit que non…. et retournait aussitôt la question de savoir en quoi cela consistait…toujours en plein ébats plutôt sexuels et hard core….elle me répondit que cela l’exitait de chatouiller ses oreilles avec ma quequette aussi…!!!!!!! j’en revenais pas, et me disait que cette nana va certainement nous mener tout droit au commissariat, puisqu’il existait une police montée a cheval dans le parc qui avait pour habitude de prendre les amoureux en plein ébats caché dans a broussaille et les conduire directement au commissariat ! :)))…. j’ai du donc accéler le rythme pour conclure tout en beauté et satisfaction pour les deux… ma nouvelle copine s’occupait de redescendre sa grande robe aux plis ayant les cheveux en l’air et pas comme avant rangés et brossés…. et décidant de se quitter, a une époque ou le téléphone était un luxe inaccessible pour les jeunes de notre âge, elle me fit promettre de se revoir dans le même parc la semaine suivante… pendant que moi je lui promettait de nous trouver une piaule d’ici la ! bref, il eut tout de même un déclic-amourette et quelques battements de cœurs. mais au fond, le coup de foudre était plus sexuel qu’autre chose ! …. fin de l’histoire, on ne se reverra jamais… mon ami lui par contre, allait faire durer sa relation avec sa nouvelle copine…bien qu’il eut une copine tout aussi officielle que la mienne…. et dont la nature de la relation était aussi  »m’en foutiste » que la mienne….c’est qu’a notre époque, ça baisait comme des lapins a notre âge….a partir du moment qu’il y avait un peut coup de foudre…et beaucoup de sang chaud entre petits et petites méditerranéennes chaudes de notre aire géographique ! …. :))))

    et des histoires comme celles-ci on en avait des tas, surtout a chaque été et saison de plage… comme on a eu chacun notre lot d’allumeuses baiseuses qui vous traitait volontiers de PD… a l’Occasion… lorsqu’elle ne vous flairait pas et avait aucune envie de vous fréquenter ! …:)))))

    On s’excuse cette fois auprès de l’éditeur et de l’auteur du billet… pour le contenu un peu hard core du commentaire…. faut dire que je profites de mon anonymat pour aller aussi loin et raconter ce genre de trucs ….pour la première fois pourtant …:)))

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  • 24 septembre 2022 à 1 h 51 min
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    Quel sera le verdict de la situation actuelle, où les jurés (le public) sont otages de toutes ces désinformations?

    un petit détour vers la grande bretagne… https://wp.me/p4Im0Q-5Gb JdG N° 53 (J + 221) – Au secours je suis en berne ne sachant plus qui dieu doit protéger. Mon traducteur « préféré » descendant, parait-il de Robespierre (qui comme chacun sait était « dé-capet-ant» sur fond de guillotine) étant de « London-Bridge » depuis 1960 – 24/09/2022

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  • 24 septembre 2022 à 12 h 44 min
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    PS Ysengrimus : Je viens tout juste de laisser un commentaire assez incendiaire sur le billet  »Dialogue avec Moshé Berg »…. c’est que je l’avais loupé celui-la !

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