Quand la réalité révolutionnaire dépasse la fiction macronienne
Par Mesloub Khider. Le 3.12.2018. Sur le webmagazine http://www.les7duquebec.com
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Macron le réactionnaire et contre-révolutionnaire
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Ironie de l’histoire, Macron aura été le suppôt de la Révolution. Cette Révolution sociale qu’il a vantée dans son ouvrage éponyme écoulé massivement dans les librairies. Sa Révolution tant magnifiée se résumait dans la destruction du modèle social français bâti au prix de batailles ouvrières séculaires. Sa Révolution est la première du genre à être initiée par l’État. Cet État au service de la classe dominante, propriété du capital mondialisé. Mais la Révolution de Macron a le goût amer de la réaction. Réaction bourgeoise contre le peuple, les classes populaires, contre le prolétariat, la classe révolutionnaire.
Paradoxalement, elle se drape dans une phraséologie longtemps employée par le mouvement ouvrier bourgeois adepte du réformisme. Ce concept politique ennemi de la révolution et visant à contrer la révolution. Cette arme idéologique dépourvue de balles révolutionnaires réelles. Pour qui il n’est nullement question d’attenter à la vie du capitalisme, mais seulement de le braquer avec des armes factices (la démocratie parlementaire, l’électoralisme crétiniste) pour lui subtiliser quelques miettes sociales éphémères. Pour lui quémander quelques améliorations sociétales.
Cette politique de collaboration de classes a été désignée sous le nom de réformisme. Car elle prônait l’amélioration des conditions de vie par les réformes mais en demeurant sous la dictature capitaliste. Réformer était donc synonyme d’évolution favorable de la situation sociale et économique du peuple. Néanmoins, la réalité actuelle nous le prouve, ces réformes concédées par l’État dans le cadre du capitalisme n’ont jamais eu un caractère pérenne. Ce qu’il accorde la veille, il le récupère le lendemain. Au sein du mode de production capitaliste tout est éphémère, transitoire, comme l’existence historique de ce mode de production appelé à disparaître.
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Aujourd’hui, Macron, ce faussaire de la politique, a réussi le tour de force de falsifier ces deux concepts fondamentaux : Révolution économique-politique et Réforme sociale. Dans les deux acceptions, ces deux termes revêtaient des conceptions foncièrement progressistes, des connotations politiques positives. Sous la plume et la gouvernance de Macron, ces deux idéaux « socialistes » se métamorphosent en leur contraire : réaction politique et destruction sociale. En effet, la Macronie est parvenu à (nous) vendre la réaction politique sous l’emballage de la Révolution. Et à (nous) faire croire que ses mesures de destruction massive sociale et économique constituent des réformes.
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Voici ce que le pouvoir de Macron désigne sous le nom de réformes : l’augmentation des impôts indirects concomitamment à la suppression de l’ISF, le transfert de l’argent public vers le secteur privé par la politique d’aide aux trusts et aux banques, accentuation des mesures antisociales, baisse des salaires et des revenus, suppression des aides sociales, ponction sur les retraites, démantèlement des hôpitaux publics, démolition des transports publics, destruction de l’école publique. Toutes ces « Réformes » sont décrétées, selon la propagande de Macron, pour sauver, sans rire, la planète (sic). Serait-ce sauver la planète ou sauver le capital français ?
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Le gouvernement de Macron prétend œuvrer pour la sauvegarde du climat. Aujourd’hui, la véritable hantise du pouvoir de Jupiter, ce n’est pas la climatologie dont il se fiche souverainement, mais le climat politique et social subversif. Car l’explosion de colère est en train de fédérer toutes les révoltes, d’unir les luttes, de coordonner les énergies subversives, d’organiser le combat collectif du mouvement des Gilets jaunes.
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Macron, qui a fait, par mépris intellectuel, de la Révolution son ouvrage de fiction politique, a redonné à la Révolution sa réalité. La Révolution est sortie de son livre pour se livrer réellement au peuple en lutte. La réalité révolutionnaire dépasse toute la fiction macronienne. Macron, face à la révolte du mouvement des Gilets jaunes, a le dos au mur. Il s’est lui-même embourbé dans sa politique sablonneuse : s’il recule, il démontre à la classe ouvrière qu’en se mobilisant par l’action directe dans la rue, en dehors des encadrements habituels professionnels stipendiés politiques et syndicaux, elle peut arracher des victoires glorieuses. S’il ne recule pas, le mouvement va s’approfondir, se radicaliser, s’enhardir. Et le peuple va devoir ainsi s’organiser en vue d’un affrontement assurément dangereux pour les classes possédantes.
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Soyons clair cependant, Macron et son gouvernement ne sont pas maître de leur destiné. Le mandarin prestidigitateur est redevable à ses sponsors qui lui ont accordé ce poste honorifique accompagné d’un cahier des charges très strict auquel le spadassin ne peut échapper. Macron ne gouverne pas pour Macron mais pour une oligarchie de milliardaires prête à le sacrifier sans hésité comme elle le fit de Hollande et de Sarkozy avant lui.
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Ainsi, ce tour de prestidigitation politique réformiste destructive a débouché sur l’agitation sociale subversive. Au reste, paradoxalement Macron a été imposé par le capital pour démolir tous les acquis sociaux. Par un retour de boomerang, sous l’instigation du mouvement populaire des Gilets jaunes porteur d’une plate-forme subversive, il est acculé à devoir appliquer des revendications sociale, économique et politique « socialistes-réformistes » jamais instaurées depuis la Commune de Paris. En d’autres termes, un programme apparemment révolutionnaire que les gauchistes et les syndicalistes n’auraient pu ni imaginer, ni imposer.
Les 42 revendications envoyées par les Gilets jaunes aux députés et aux médias. Tout d’un programme politique progressiste,
mais utopique puisque l’État capitaliste ne peut obtempérer et en cela ce programme devient « révolutionnaire »
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Zéro SDF : URGENT.
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Impôt sur le revenu davantage progressif (plus de tranches).
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SMIC à 1300 euros net.
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Favoriser les petits commerces des villages et centres-villes. (Cesser la construction des grosses zones commerciales autour des grandes villes qui tuent le petit commerce) + de parkings gratuits dans les centres-villes.
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Grand Plan d’Isolation des logements. (faire de l’écologie en faisant faire des économie aux ménages).
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Que les GROS (MacDo, Google, Amazon, Carrefour…) payent GROS et que les petits (artisans, TPE PME) payent petit.
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Même système de sécurité social pour tous (y compris artisans et autoentrepreneurs). Fin du RSI.
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Le système de retraite doit demeurer solidaire et donc socialisé. (Pas de retraite à point).
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Fin de la hausse des taxes sur le carburant.
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Pas de retraite en dessous de 1 200 euros.
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Tout représentant élu aura le droit au salaire médian. Ses frais de transports seront surveillés et remboursés s’ils sont justifiés. Droit au ticket restaurant et au chèques vacances.
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Les salaires de tous les Français ainsi que les retraites et les allocations doivent être indexés à l’inflation.
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Protéger l’industrie française : interdire les délocalisations. Protéger notre industrie c’est protéger notre savoir-faire et nos emplois.
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Fin du travail détaché. Il est anormal qu’une personne qui travaille sur le territoire français ne bénéficie pas du même salaire et des mêmes droits. Toute personne étant autorisée à travailler sur le territoire français doit être à égalité avec un citoyen français et son employeur doit cotiser à la même hauteur qu’un employeur français.
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Pour la sécurité de l’emploi : limiter davantage le nombre de CDD pour les grosses entreprises. Nous voulons plus de CDI.
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Fin du CICE. Utilisation de cet argent pour le lancement d’une Industrie Française de la voiture à hydrogène (qui est véritablement écologique, contrairement à la voiture électrique.)
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Fin de la politique d’austérité. On cesse de rembourser les intérêts de la dette qui sont déclarés illégitimes et on commence à rembourser la dette sans prendre l’argent des pauvres et des moins pauvres mais en allant chercher les 80 milliards de fraude fiscale.
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Que les causes des migrations forcées soient traitées.
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Que les demandeurs d’asiles soient bien traités. Nous leur devons le logement, la sécurité, l’alimentation ainsi que l’éducation pour les mineurs. Travaillez avec l’ONU pour que des camps d’accueil soient ouverts dans de nombreux pays du monde, dans l’attente du résultat de la demande d’asile.
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Que les déboutés du droit d’asile soient reconduits dans leur pays d’origine.
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Qu’une réelle politique d’intégration soit mise en œuvre. Vivre en France implique de devenir français (cours de langue française, cours d’Histoire de la France et cours d’éducation civique avec une certification à la fin du parcours).
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Salaire maximum fixé à 15 000 euros (mensuel).
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Que des emplois soient créés pour les chômeurs.
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Augmentation des allocations handicapés.
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Limitation des loyers. + de logement à loyers modérés (notamment pour les étudiants et les travailleurs précaires).
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Interdiction de vendre les biens appartenant à la France (barrage aéroport…)
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Moyens conséquents accordées à la justice, à la police, à la gendarmerie et à l’armée. Que les heures supplémentaires des forces de l’ordre soient payées ou récupérées.
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L’intégralité de l’argent gagné par les péages des autoroutes devra servir à l’entretien des autoroutes et routes de France ainsi qu’à la sécurité routière.
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Le prix du gaz et l’électricité ayant augmenté depuis qu’il y a eu privatisation, nous voulons qu’ils redeviennent publics et que les prix baissent de manière conséquente.
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Fin immédiate de la fermeture des petites lignes, des bureaux de poste, des écoles et des maternités.
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Apportons du bien-être à nos personnes âgées. Interdiction de faire de l’argent sur les personnes âgées. L’or gris, c’est fini. L’ère du bien-être gris commence.
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Maximum 25 élèves par classe de la maternelle à la Terminale.
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Des moyens conséquents apportés à la psychiatrie.
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Le Référendum populaire doit entrer dans la Constitution. Création d’un site lisible et efficace, encadré par un organisme indépendant de contrôle où les gens pourront faire une proposition de loi. Si cette proposition de loi obtient 700 000 signatures alors cette proposition de loi devra être discutée, complétée, amendée par l’Assemblée Nationale qui aura l’obligation, (un an jour pour jour après l’obtention des 700 000 signatures) de la soumettre au vote de l’intégralité des Français.
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Retour à un mandat de 7 ans pour le Président de la République. (L’élection des députés deux ans après l’élection du Président de la République permettait d’envoyer un signal positif ou négatif au président de la République concernant sa politique. Cela participait donc à faire entendre la voix du peuple.)
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Retraite à 60 ans et pour toutes les personnes ayant travaillées dans un métier usant le corps (maçon ou désosseur par exemple) droit à la retraite à 55 ans.
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Un enfant de 6 ans ne se gardant pas seul, continuation du système des aides PAJEMPLOI jusqu’à ce que l’enfant ait 10 ans.
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Favoriser le transport de marchandises par la voie ferrée.
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Pas de prélèvement à la source.
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Fin des indemnités présidentielles à vie.
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Interdiction de faire payer aux commerçants une taxe lorsque leurs clients utilisent la carte bleue.
- Taxe sur le fuel maritime et le kérosène.
Macron prétendait incarner le mouvement de l’histoire. Le mouvement des Gilets jaunes lui a rappelé que c’est le peuple qui fait l’Histoire.
Mesloub Khider
» Le mouvement des Gilets jaunes lui a rappelé que c’est le peuple qui fait l’Histoire. » Faux. C’est le prolétariat. Matérialisme historique de Marx où nous indique que la philosophie c’est la tête et le prolo, le coeur de la Révolution!
dans les revendications, l’essentiel a été oublié, la suppression de la taxation TVA des « super bénéfices » des entreprises , et son remplacement par des charges légales comme pour les salaires.
explication: Une grosse entreprise prévoie un budget prévisionnel bas, autrement dit « bloque » les bons de commande officiels, laisse en attente les commandes officieuses, et n’encaisse pas les factures en attente ce qui crée un encours.
par la suite lors de l’exercice en cours, enregistre les commandes de production, encaisse les paiements.L’entreprise se retrouve donc avec une charge de travail supplémentaire « non prévue » et peut légalement embaucher des intérimaires, parfois le double ou le triple de ses effectifs habituels.
Bien entendu l’argent des encours encaissés sert à payer les charges de l’intérim pour assurer la production. De ce fait , bien avant la fin de l’exercice, l’entreprise sera en déficit et pourra éventuellement déclencher un plan social pour « nettoyer « les rangs de production, ou conserver ses effectifs si les « moutons » sont bien sages.
A la fin de l’exercice, le budget prévisionnel aura été respecté, les salaires et autres obligations respectées, les bénéfices partagés avec les actionnaires. Mais les super bénéfices, appelés comme cela puisque non prévus au budget prévisionnel, passent dans un autre mode de calcul, et de taxation. Là il convient d’y appliquer le minimum de charges puisqu’au final , le chiffre final obtenu sera taxé par la TVA applicable en cours. Et le reste pourra etre « rétrocédé » à qui le PDG en décidera, en général, il prend le plus gros morceaux du gâteau, le reste distribué au mérite a ses cadres d’entreprise. Il va sans dire que ces sommes qui doublent , triple , quadruple le salaire initial de base des cadres, sera « net d’impot » puisque la TVA à été payée !
Alors si un dirigeant se paye un salaire de 1 million d’euros et qu’il paye en proportion ses charges sur salaire, soit environ la méme somme, je ne suis pas contre . par contre les 2 ou 3 ou 4 millions qu’il aura perçu en rétrocession, mériteraient d’etre taxés a la méme hauteur.
Vu sous cet angle, les caisses de retraites, unedic, assurance maladie etc ….deviendraient vite excédentaires!
explication simplifiée divulguée par un cadre d’une célèbre société française cotée en bourse (euh c’est pas moi le cadre! lol !)
CQFD
En effet cette analyse du Macronisme bourgeois est essentielle pour comprendre les évènements d’aujourd’hui. Depuis l’âge de 16 ans que je milite, j’ai vécu toute cette 5ème république gaullienne ; j’ai participé aux évènements de 1968 au sein de la jeunesse communiste de Paris, j’ai participé à « l’erreur du programme commun » que Mitterrand a mis par terre sur injonction de la grande bourgeoisie, j’ai assisté à la montée électorale du FN sur les terres dites communistes de la banlieue rouge ,en Provence et dans l’est-nord du pays, j’ai subi moralement la descente électorale aux enfers du PCF avec Hue-Buffet-Laurent, et aujourd’hui je reprends espoir avec ce réveil populaire des gilets jaunes que je soutiens à fond suivant la maxime de Lénine qu’une révolution agrège toutes sortes de gens mécontents(petite bourgeoisie, déclassés, délinquants, ouvriers-artisans-petits patrons) aux idées contradictoires et parfois même réactionnaires mais tous unis pour renverser le cours des choses et adhérer à une révolution anticapitaliste. Certains « révolutionnaires bureaucratiques » font la fine bouche devant ce mouvement en cours car ils ne sont plus dans la situation sociale et culturelle des gens mobilisés et ils en payeront le prix par leur déstabilisation de leur statut gagné par la collaboration de classe. Face à ces évènements qui accélère le cours de l’histoire du pays la grande bourgeoisie cherche une relève aux Macronistes qui ont déçu malgré l’investissement financier qu’elle a accordé à cette « troupe de petits bourgeois » en espérant qu’ils réussiront à mater ce peuple rebelle et sourd à l’inégalité et au profit maximum. La grande bourgeoisie, avec son Medef relativement silencieux en ce moment, cherche une relève à Macron et teste quelques personnages particuliers qui pourrait faire l’affaire (Général De Villiers, Dupont-Aignan, Lasalle ou un grand intellectuel reconnu comme Luc Ferri . D’autres possibilités peuvent apparaître au fil des évènements dans les prochaines semaines.
L’expérience que vont acquérir au fil des jours les gilets jaunes, avec l’investissement militant des révolutionnaires communistes de toutes les chapelles du marxisme, sera sûrement bénéfique pour une victoire populaire majeur tant sur la plan de la mise en place d’une nouvelle république sociale et culturelle et la destruction du système capitaliste mondialisé. Nous savons que le système actuel du capitalisme mondialisé ne peut se réformer face à une population mondiale de bientôt 10 milliards d’habitants et face à un système productif robotisé qui détruit des dizaines de millions d’emplois dans le monde. Ce système n’a plus les ressources pour se revitaliser et nos grands bourgeois croulant sous des milliards d’argent et de patrimoine ne peuvent plus « manipuler » leurs outils de répression comme autrefois avec une soldatesque et un magma policier aux ordres qui renâclent aux massacres nécessaires comme autrefois (Commune de Paris, guerres mondiales et coloniales). Alors le temps est enfin venu de supprimer cette classe exploiteuse capitaliste après la fin des esclavagistes et des féodaux .
Dans ces moments d’effervescence révolutionnaire bien des chausse-trappe seront à l’oeuvre mis en place par nos gouvernants bourgeois au pouvoir, d’où la nécessité de les chasser d’une manière ou d’une autre du pouvoir par un mouvement de masse comme la grève générale insurrectionnelle. Cela est possible aujourd’hui car la situation sociale désastreuse de millions de gens l’oblige par la nécessité de la survie par le travail et même l’alimentaire. La société dite « communiste » va s’imposer par la force des choses pour sortir de ce dilemme productif et social. J’ai toujours rêvé de la revanche de nos Communards Parisiens qui avaient inventé en 1871 pendant 3 mois cette amorce de cette nouvelle société fraternelle. « Les Gilets jaunes » seront-ils leur dignes continuateurs par leur victoire??? je l’espère fortement car le sens de l’histoire l’exige pour l’avenir fraternel de l’humanité qui doit empêcher le désastre climatique de la planète au plus vite …
@ Mesloub
Ce que je pense de ton texte . La taxe sur le carburant : la goutte d’essence qui a fait ébranler le moteur de la révolte sociale.
A mon avis il faudrait le mettre un temps en couveuse, car il affirme des points non démontrés, comme par exemple « Le gouvernement macron, succursale du capital financier mondial, », puis le terme mafia qui revient souvent. Macron est certes mis en place par la finance, et notamment par l’institut Montaigne création de Bébéar ancien dirigeant du groupe AXA ayant des accointances avec l’opus dei.
Depuis l’ abandon du programme commun de la gauche, la bourgeoisie française à choisi l’ Europe comme champ de bataille contre ses concurrents (USA et CHINE), ce fut la fin du gaullisme qui allait se diluer progressivement jusqu’ à faire disparaître les acquis du CNR conseil national de la résistance (Sarko et Macron).
L’impérialisme français ne peut plus exister que sous une mutualisation de la «défense européenne » pour la défense de ses intérêts en Afrique. Cependant les états de l’ Union ne veulent pas verser un centimes d’ euros, pour l’ armée européenne, même avec l’ autorisation de l’ oncle Sam. A ce niveau nous ne pouvons plus véritablement parler d’ impérialisme français mais occidental.
Tout cela nous éloigne, de notre objet principal «les gilets jaunes» auxquels tu donnes une importance évolutive qu’il faudrait démontrer. Il y a effectivement depuis quelques temps une raisonnance européenne des luttes sociales, mais elles restent encore marginales et surtout «populiste» comme expression de classe moyenne brutalement paupérisées et qui peuvent tomber plus bas que le prolétariat.
Tu opposes curieusement la propagande écologiste du pouvoir, jusqu’à nier le réchauffement climatique,qui est devenu une évidence.
Que le capital se serve de cette réalité, pour nous faire passer à la caisse est une chose, nier cette réalité en est une autre.
Tout ceci à bien entendu des répercutions sur le mental «la conscience» de ceux qui se trouvent dans les mailles du paupérisme. Par exemple les cheminots en tant que fonctionnaires sont accroché à l’Etat (leur bailleur de fonds), ils défendent l’ écologie et oppose le fret au transport routier polluant, toute augmentation du prix des carburants les rendra concurrentiel, d’ ou leur opposition à la détaxe du prix des carburants. A ce niveau nous avons vu Anasse Kazib la vedette des cheminots de la gare du nord faire son autocritique et se rallier timidement aux gilets jaunes , sans reprendre le «Macron démission».
Mais il termine avec la même citation que toi de Lénine.
Tu te fais aussi des illusions quand tu penses que « Je suis Gilet Jaune, mot d’ordre de lutte internationaliste contre le capitalisme ».
Tout ce qui bouge n’ est pas rouge, ce mouvement chante régulièrement la Marseillaise et se ballade avec le drapeau tricolore, il est franchouillard de province, d’où le peu de participants d’ origine étrangère qui ne se retrouvent pas dans ce mouvement de « souschien » les français de souche. Mais effectivement la confrontation peut faire évoluer les choses dans un sens ou dans l’ autre, mais pour le moment je reste dans l’ expectative.
Une de mes filles est complètement engluer dans ce mouvement, et ce qu’elle me raconte me met sur mes gardes.
Je ne suis pas du tout d’ accord avec toi, sur ton chauvinisme de gauche, qui oppose le peuple français aux grecs. IL faudrait t’informer sur la résistance grecque, la lutte contre les colonels…
«La France n’est pas la Grèce. Le peuple français ce ne sont pas des Grecs. Ils ne vont pas se laisser tondre la toison sociale chèrement acquise sans se révolter. La France a une longue tradition de luttes sociales salvatrices. De révoltes politiques salutaires. De révolutions triomphantes. »
Bien à toi, et ne te formalise pas trop avec mes critiques amicales, elles sont nécessaires.
« Oui, Messieurs, c’est la guerre entre les riches et les pauvres : les riches l’ont voulu ainsi ; ils sont en effet les agresseurs. Seulement ils considèrent comme une action néfaste le fait que les pauvres opposent une résistance. Ils diraient volontiers, en parlant du peuple : cet animal est si féroce qu’il se défend quand il est attaqué. »
Louis-Auguste Blanqui – 1805-1881
Bonjour
Si je partage l’ ensemble de ton article, la conclusion est pour le moins curieuse:
« Par un retour de boomerang, sous l’instigation du mouvement populaire des Gilets jaunes porteur d’une plate-forme subversive, il est acculé à devoir appliquer des revendications sociale, économique et politique « socialistes-réformistes » jamais instaurées depuis la Commune de Paris. En d’autres termes, un programme apparemment révolutionnaire que les gauchistes et les syndicalistes n’auraient pu ni imaginer, ni imposer. »
La plate forme dite subversive avec son art 27 sur la police et autre est bien loin d’ être subversive et la placer au-dessus de celles de la Commune de Paris devient une hérésie.
Le programme est a-classiste de bout en bout et est déjà dans les oubliettes de l’ histoire, ne reste que le dit RIC Référendum citoyen.
G.Bad
@ Gérard
En autant que je suis concerné l’essentiel des revendications GILETS JAUNES – et je ne réfère pas ici aux listes qui circulent de-ci-delà – n’est pas du tout obsolète – elle n’a pas été satisfaite et demeure d’actualité … j’en parlerai dans mon prochain édito de cette UNIQUE revendication prolétarienne qui fait consensus dans la classe = oublions si tu veux bien tout ce que les petits-boureois apportent en même temps que leurs amertumes frustrées.
LE RIC étant de ces merdes « démocratico-démagogues » à laquelle le prolétariat français coupera le cou je l »espère … encore de ces illusions qui font frémir les bobos je ne serais pas surpris de le pédophile Con Bedit endosse ce RIC
Loin de moi ce pleurnichage démocratico libéral et vite la dictature du prolétariat
Merci pour ton post cmarade