Quel avenir pour le mouvement des Gilets jaunes?
Par Mesloub Khider. Le 7.01.2019. Sur le webmagazine http://www.les7duquebec.com
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7.01.2019-English-Italiano-What future for the movement of yellow vests
Le gouvernement de Macron croit trop au père Noël. Il se prépare à fêter dans les réjouissances sa victoire annoncée contre le mouvement des Gilets jaunes. Il est en droit de se convaincre de sa victoire. Mais gare aux lendemains de griserie politique démagogique : le réveil peut se révéler douloureux.
S’il y’a décrue, la décrue subversive est à mettre sur le compte de la période festive de la fin de l’année. Ou aux tours de prestidigitations politiciennes consultatives actionnés par le gouvernement, ayant permis d’illusionner provisoirement le peuple ébaubi par ce lapin référendaire sorti mystérieusement du chapeau du pouvoir. Ce Lapin, symbole des engagements non tenus, des rendez-vous historiques délibérément manqués, dévoyés.
A l’évidence, les masses révoltées (petits-bourgeois et prolétaires) en dépit de leur situation misérable, ont besoin également de s’offrir quelques cadeaux festifs et gustatifs pour reprendre des forces. Leur colère demeure intacte. Leur faim de justice sociale s’est encore creusée après des semaines de lutte toujours pas assouvie de victoire, toujours pas rassasiée de changement.
Certes, le pouvoir marconien, saisi par un philanthropique sursaut d’humanité (sic), s’est résolu à distribuer quelques miettes monétaires sociales à la frange la plus nécessiteuse du peuple. En vérité, il ne s’agit nullement d’une reculade, mais d’une rebuffade. Car toutes les revendications économiques, sociales et politiques du mouvement n’ont pas été honorées, satisfaites. En revanche, le gouvernement de Macron a accordé une substantielle augmentation de salaires à ses forces de l’ordre, obtenue à la suite d’une seule journée d’action syndicale, en remerciement de leurs bons et loyaux sévices infligés au peuple révolté. En l’espèce, il s’agit d’une réelle augmentation des salaires des policiers. A la différence de la prétendue revalorisation de 100 euros octroyés aux smicards. En vérité, ces derniers n’ont pas bénéficié d’une réévaluation de leur SMIC, mais uniquement de l’attribution d’une Prime d’activité, par ailleurs susceptible d’être réduite ou supprimée à tout moment, c’est-à-dire une fois la pression de la révolte sociale dissipée.
De fait, les forces de l’ordre auront été les heureux bénéficiaires collatéraux de cette Guerre de Classes. Cette guerre sociale initié par le mouvement des gilets jaunes aura connu un inattendu et déroutant dénouement : maintenir le peuple toujours dans le dénuement ; permettre au pouvoir de conserver son cap pour sauver ses bourgeois monuments ; et accorder aux policiers une augmentation de leurs émoluments. Mais nous devons apprendre de cette expérience de lutte avortée. D’abord la classe ouvrière et prolétarienne doit parler pour elle-même et cessée d’être à la remorque de la petite bourgeoisie et ensuite la classe prolétarienne doit trouver le moyen de s’organiser en autonomie de classe loin des groupuscules petites-bourgeoises.
Ainsi, l’État français proclame souvent ne pas disposer de financements pour les besoins vitaux de la population. Mais parvient toujours à débloquer l’argent contre son peuple et contre d’autres peuples des pays envahis : notamment en augmentant considérablement les salaires de ses forces de l’ordre pour les remercier d’avoir maté la révolte du peuple, et en rallongeant en permanence le budget militaire pour soutenir ses interventions impérialistes aux quatre coins du monde. De façon constante, les deux piliers répressifs du pouvoir français sont pécuniairement gratifiés pour leur service rendu au capital. Mais ne vous en faites pas, ces hausses de solde des mercenaires du pouvoir vont grever la dette et entrainer l’effondrement des finances de l’État bourgeois.
Au reste, à défaut d’alimenter les caisses des postes sociaux d’un « Fric de dingue » (sic) , l’État préfère bourrer les urnes de bulletins de vote référendaire limitatif et futile dans le cadre du RIC ridicule d’inanité, ce machin institutionnel de « débat démocratique » inventé pour désamorcer l’affrontement de classes et l’insurrection sociale.
Ainsi, le RIC permet au pouvoir de désarmer le mouvement, mais surtout de préserver intacte ses maîtres du Fric. Évidemment, les consultations citoyennes ne porteront pas sur les questions fondamentales relatives au pouvoir des financiers, banquiers, milliardaires, patrons, en un mot tous les représentants du capital, en vue de réduire considérablement leur puissance et leur nuisance par la diminution de leurs revenus et l’abolition de leur mainmise sur les institutions gouvernementales. Ou encore mieux, pour leur retirer la propriété de leur capital.
Pour ce faire, en vue de mettre en œuvre cette consultation, les Mairies (dépourvues à la vérité de tout pouvoir politique et économique, de tout moyen financier, dont la moitié des maires sont démissionnaires par découragement) sont invitées à organiser des consultations de la population pour recueillir ses doléances, ses trompe-l’œil délibératives.
En réalité, les cahiers de doléances vont tenter de prononcer les condoléances du mouvement, déposer dans l’urne funèbre ses authentiques initiales revendications économiques, sociales et politiques. Se livrer à la mise en bière référendaire de la révolte sociale du mouvement social, subrepticement inhumée dans le caveau de la démocratie bourgeoise charognarde.
En outre, dans le même temps que l’État distribue ses carottes consultatives référendaires inoffensives au peuple pour le nourrir d’illusoires réformes sociales invisibles et incolores, il persiste à asséner aux récalcitrants révoltés précarisés les coups de bâtons démocratiques.
Qui plus est, l’armée veille au grain (gain) du capital, prête à réprimer la “populace” menaçante. Aussi, certains généraux en disgrâce (Villiers, Tauzin, Dary, Piquemal) fervents défenseurs de la patrie bourgeoise impérialiste, pour redorer leurs galons ternis, ont déjà endossé leur uniforme de combat pour grimper dans leur char putschiste en vue d’écraser la révolte du peuple, à l’instar du général de Gaulle, secrètement réfugié dans une base militaire située en Allemagne, disposé à lancer l’armée contre le mouvement gréviste de Mai 68. Voire, pour ses généraux généreux, afin de prendre les commandes du pouvoir afin d’instaurer une dictature militaire. Il semble que le capital a une peur infernal du prolétariat en cavale.
Aujourd’hui, selon le calendrier établi par le gouvernement aux abois, l’heure est à la concertation. Manière subtile de neutraliser la contestation. Cependant, le mouvement des Gilets jaunes ne doit nourrir aucune illusion dans cette consultation nationale initiée par le gouvernement des riches. Car cette consultation politicienne ne vise qu’à désamorcer l’affrontement social. Au vrai, en serviteurs dévoués des classes exploiteuses et possédantes, les dirigeants du pouvoir, en dépit de leurs postures modérées, tentent d’infléchir la radicalité prolétarienne de cette révolte petite-bourgeoise à l’origine au moyen de manœuvres dilatoires citoyennes, pour mieux reprendre l’offensive répressive une fois le mouvement jugulé et pacifié.
Du reste, à la faveur de la relative accalmie du mouvement, le pouvoir a commencé à dépêcher ses forces de l’ordre, ragaillardies par le relèvement de leurs soldes, sur les ronds-points pour démolir leur campement dressé depuis un mois afin de bloquer les axes routiers en vue de paralyser l’économie là où se mène le combat ultime. Illustration de cette démonstration de force, lors de sa conférence de presse à N’Djamena, siège africain de l’impérialisme français, érigé à la gloire des troupes néocoloniales œuvrant en Afrique, Macron a explicitement précisé qu’il ne lui reste plus que la Guerre comme solution à la Question Sociale.
De toute évidence, la consultation nationale diligentée par le pouvoir étatique marconien, représentant les intérêts des classes dominantes, constitue une diversion politique, une manœuvre machiavélique destinée à étouffer dans l’œuf l’insurrection sociale du mouvement des gilets jaunes. L’État de la puissance financière internationale ne compte aucunement satisfaire les revendications économiques, sociales et politiques du peuple de France révolté. Macron n’a pas été placé au pouvoir pour appliquer une politique sociale favorisant l’amélioration des conditions d’existence du peuple. C’est tout le contraire.
Certes, le peuple veut la démocratie, mais sa démocratie. Aussi, S’il faut permettre l’émergence d’une authentique démocratie populaire horizontale, elle doit être portée par le seul peuple, mise en œuvre par l’ensemble du peuple laborieux et industrieux (le prolétariat). Cette démocratie populaire ne peut s’ériger que contre l’État des milliardaires, ces ennemis du prolétariat. Aussi, aucune négociation ne doit s’établir avec l’État des classes dirigeantes, par essence dressé pour dominer et opprimer la classe salariée. Aucune confiance ne doit être accordée au gouvernement soucieux uniquement de la préservation des intérêts des classes possédantes du capital social.
Actuellement, doté d’une force mobilisatrice extraordinaire, soutenu par plus de quatre-vingt pour cent de la population, le mouvement doit déployer toute son énergie afin de s’organiser en dehors des institutions gouvernementales décadentes. Il doit s’efforcer de constituer des comités de Gilets Jaunes dans chaque commune. Procéder à l’élection de portes-paroles dans des assemblées locales, puis départementales, régionales, enfin au niveau national, portes-paroles massivement ouvriers des chantiers, ateliers, usines, transports, services et communications… la seule classe sociale apte à créer un nouveau mode de production.
Ces portes-paroles, élus et révocables en tout temps, doivent établir une plateforme programmatique pour servir de cadre de constitution d’une RIP (Référendum d’Initiative Prolétarienne) réservée aux seuls membres de la classe prolétarienne engagée dans la lutte. Ces RIP, opposés à ceux du pouvoir, doivent se développer à l’échelle nationale pour leur imprimer une légitimité populaire par-delà l’approbation du pouvoir. Et surtout contre le pouvoir, pour construire une institution légale opposée aux instances gouvernementales de la classe dominante.
Assurément, le mouvement des gilets jaunes, encore embryonnaire, demeure encore à l’état infantile sur le plan politique. C’est encore un nouveau-né enfanté dans la douleur par les contradictions de classes, les injustices sociales criantes et intolérables infligées par le capital. Mais grâce à sa force exceptionnelle, il fait preuve d’une croissance sociale prodigieuse. Après seulement quelques semaines d’existence, il a acquis de la maturité. De la popularité. Du haut de ses quelques semaines d’âge, il a su faire pousser des cheveux blancs aux classes possédantes, entrevoyant leur mort dans l’œil brillant de jeunesse de ce peolétariat en pleine renaissance ; du fil à retordre aux gouvernants saisis de frayeur devant la fraîcheur de ce mouvement juvénile doté d’une énergie combative vigoureuse ; des sueurs froides aux forces de l’ordre depuis longtemps assurées de leur supériorité répressive exercée en toute impunité.
Aujourd’hui, la peur a changé de camp.
Mesloub Khider
J’ai une profonde admiration pour ces gilets jaunes,partis de rien,mais rejoints par des casseurs qui ne ratent jamais une occasion pour détruire et brûler,le pouvoir politique nous demande de ne retenir que ces images là,d’affrontement,et de casse!
Mais une force populaire,balayant les revendications syndicales,est née et va s’installer confortablement dans notre mémoire,ces G J ont réussi à faire ce que les syndicats ne savent plus faire(c’est un ancien syndicaliste qui vous le dit)…..une nouvelle année vient de naître en nous apportant l’espoir que nous avions perdu,parce que résignés.Les prochaines semaines et prochains mois,confirmeront ou infirmeront,que j’avais vu « juste ».J’ai dit!
La grande bourgeoisie au pouvoir cherche à éteindre l’incendie par la répression policière avec tous les moyens dit légaux et les armes , y compris celles à balles réelles comme l’a annoncé Luc Ferry d’une manière brutale sur une radio . Ce type , universitaire de droite et ancien ministre de Sarkozy, est un philosophe acheté par la bourgeoisie et en panne de notoriété avec ses livres sur l’amour ou Platon. Il annonce à l’avance ce que le pouvoir prépare en cas de violence exacerbée dans les prochaines semaines . Est-il envoyé en éclaireur par le pouvoir pour faire peur aux masses populaires mobilisées? L’avenir nous le dira !!!
Cela étant dit le mouvement populaire va continuer à se déployer car la situation française est catastrophique sur le plan social et économique avec un chômage de plus de 6 millions de travailleurs, des salaires en berne pour ceux qui travaillent encore , des retraites ponctionnées par le pouvoir de plusieurs centaines d’euros sur l’année par retraité , une jeunesse sans avenir parquée dans les lycées et les universités pour les occuper , plus 300000 SDF , 9 millions de gens sous le seuil de pauvreté , des territoires entiers laissés à l’abandon . Toute cette situation est dramatique pour le peuple français et son pays sabordé par la bourgeoisie aux affaires depuis tant d’années . Alors les conditions sont créés pour une révolution et la bourgeoisie le sait , d’où sa stratégie de la peur pour contrer le mouvement des gilets jaunes. Le mouvement sera-t-il assez fort et conscient pour déjouer toutes les manœuvres complotistes de cette bourgeoisie corrompue aux abois. ?? Il faut l’espérer et les militants révolutionnaires sur le terrain sont à l’action pour éclairer les masses et les aider dans leur action de déstabilisation de ce pouvoir . La génération des 30-40 s’est réveillée et elle est entrée en action insurrectionnelle ; c’est enfin nécessaire après tant d’années de tergiversations du mouvement syndical plus ou moins réformiste , d’une gauche réformiste traître qui s’est couchée devant l’ordre néo-libéral du capitalisme . Le temps historique corrige toujours les inégalités qu’une classe au pouvoir applique par confort et corruption. La grande bourgeoisie a fini son temps car le développement du capitalisme a atteint ses limites face à une démographie de bientôt dix milliards d’individus, une révolution scientifique et technique qui supprime par millions les forces productives humaines avec la robotisation et la misère organisée de fait par sa politique du profit maximum financier où l’argent ne sert plus la production des biens matériels et culturels. Le temps révolutionnaire s’applique dans certaines parties de la planète et il doit s’appliquer partout pour sauver l’humanité du désastre social et climatique …C’est la réalité que les nouvelles générations doivent construire si elles veulent envisager une avenir qui satisfasse leurs aspirations au bonheur …
Les gilets jaunes comme produit social d’un réformisme à rebours
Alors que nous entrons dans l’ année 2019, que le mouvement des gilets jaunes est venu occupé pendant plus de deux mois la scène médiatique, que chaque manifestant se transformait en journaliste en temps réel avec son smarphone, doublant ainsi les journalistes et la télé mensonge.
La question du rôle d’ internet et des NTCI nouvelles technologies de la communication et de l’ information, nous a éclaté une nouvelle foi en pleine face. Je dis une nouvelle foi en référence aux « révolutions arabes » et autres ou la communication par le Net fut un moteur tactique puissant de l’ agitation sociale.
Leur point commun est l’ utilisation des réseaux sociaux afin d’ exprimer leur « citoyenneté » et leur moi débordant, pensant ainsi toucher l’universel et changer ainsi le monde. Les mouvements citoyens comme le mouvement « occupy », « nuit debout » ont rapidement montré leurs limites.. Quant aux révolutions arabes, le résultat nous le connaissons , ce fut la liquidation des états laïques « dictateurs » ( Nasser comme Arafat ont été comparé à Hitler ). Par mouvement symétrique le nationalisme a cédé la place à l’Islamisme, Nasser à Oussama Ben Laden, Mossadegh à l’Imam Khomeiny, Arafat au Hamas et au Jihad islamique palestinien laissant derrière eux misère et dépeuplement migratoire.
Il en fut de même des « révolutions de couleur » visant à rogner les ailes de la Russie pour la liquider en tant que super puissance (Zbigniev Brezinski « le grand échiquier ») reste l’ abcès ukrainien et maintenant syrien, et les futurs retournements d’ alliance facteurs de guerre civile.
Mieux encore, les états les plus puissants pouvaient enfin intervenir dans ce jeu et avancer leurs pions en fonction des rapports de force internationaux. Ceci n’ a pas échappé à Poutine, qui apporte tout son soutien aux gilets jaunes par le truchement de RT France.
La lutte contre l’islamisme radical devait se doubler d’une mise en avant d’un féminisme, hors classe instrumentalisé. Ce n’ est d’ ailleurs pas un hasard si le mouvement a débuté aux Etats-Unis pour ensuite se répandre tant bien que mal dans le monde entier réduisant la lutte de classe à un féminisme anti-matchiste, duquel les femmes gilets jaunes ont tenté en vain de se démarquer au cours de la manifestation du 5 janvier 2019.
Le mouvement écologique est maintenant relayé non seulement par l’ État, mais par le capitalisme vert promu par l’ UE et encensé par l’ ancien soixante-huitard « anti-nucléaire et pro voiture électrique » Daniel Cohn Bendit, comme sortie de crise. La crise sociale des pays de l’ OCDE est venue rejoindre, celle des pays dit du « sud » ou le prix de la force de travail mondialisée, concurrence les forces de travail du monde occidental. On parla de « délocalisation » d’ égalité entre le nord et le sud, de pays émergents avec leurs zones économiques spéciales(ZES). Le paupérisme tant relatif qu’ absolu allait remettre au goût du jour le précariat, le concept de travailleurs pauvres et les ressentiments pour la jeunesse d’un avenir plus sombre que celui de leurs parents, d’ où l’ émergence de mouvements passéistes, voulant revenir au bon temps des trente glorieuses, mouvement en repli sur eux même dit « populiste » en progression au sein de l’ UE.
Le mouvement des gilets jaunes se veut apolitique, mais c’est une illusion de penser qu’il est apolitique, il est bien plutôt l’ expression d’ une médiatisation d’ un nationalisme dispensé par les différents gouvernements et partis, même de gauche comme Mélenchon. Qui on s’ en souvient a liquidé le drapeau rouge pour le tricolore, le chant l’internationale pour la Marseillaise. Certains se sont empressés à comparer le mouvement des gilets jaunes à celui de la commune de Paris, il n’y a pas beaucoup de points communs entre la commune et les gilets jaunes, mais il est plus intéressant de le comparer au mouvement des piqueteros argentins ; dont l’ un écrira.
« Nombre de nos camarades ont disparus, après les années Menem, du fait des privatisations, les usines elles-mêmes ayant disparu. La classe ouvrière argentine, très puissante jusque dans les années 1970, a été détruite. Ni les grèves, ni le sabotage de la production – des méthodes d’action en vigueur à l’époque – ne sont parvenues à enrayer sa chute. Le piquete était une nouvelle manière de concevoir la lutte sociale. Il s’agissait de paralyser la circulation effective de la marchandise et par conséquent le fonctionnement du système lui-même. » »Notre stratégie de lutte » Entretien avec un militant « piquetero » argentin
Tous ces mouvements à des degrés divers, sont l’ expression de citoyens1 mis côte à côte à un moment donné par le truchement des réseaux sociaux. Ils tenteront de se dégager de cette « individualisation » en socialisant leurs actions. Nous sommes maintenant une famille devait déclarer un gilet jaune, sentiment nettement partagé sur les ronds points. Ils sont par nature asociaux, au sens où ils ont rejeté en bloc le « système » représentatif : parlement, sénat, partis , syndicats et élections, pour finalement y revenir avec le RIC.
Début d’ un article d’ environ 6 pages à venir
suite « Les gilets jaunes sont le produit social de l’ écrasement du prolétariat »
Bonjour à tous… À la question » quel avenir pour les Gilets jaunes » voici ma réponse: nul part… Ça prend deux choses pour une Révolution: Volonté et Conscience et – personnellement- je ne vois que des abrutis qui demandent des miettes. Le temps- comme d’habitude- me donnera la raison et, désolé pour ne pas être d’accord avec les utopiques marxistes, léninisme, trotskistes, socialistes et merdistes qui croient à une révolution en demandant des miettes!
@ tous
Question de la plus haute importance = en ce qui nous concerne nous prolétaire révolutionnaire = La plus importante question qui soit.
1) Pour y répondre il faut d’abord convenir de ce qu’est ce mouvement Gilets jaunes –
2) Ensuite voir son évolution de la naissance spontanée – populaire – rejetant tout ce qui s’appel organisation et leaders – petits chefs de merde – avant garde faillit – à aujourd’hui
3) La variation de sa compositions de classe
4) La question des revendications n’est qu’un indicateur parmi d’autres pouvant nous servir à répondre aux questions précédentes
5) Enfin, autre question, NOUS prolétaire révolutionnaire quel est notre place et notre rôle dans ce mouvement ??? A l’extérieur assis sur la cloture à critiquer tout ce qui ne nous plait pas parce que non conforme aux canons marxistes ?? Ou à l’intérieur à travailler le mouvement et à l’influencer dans une direction précise = révolutionnaire et rien d’autre – qu’ils demandent des réformes nous savons qu’ils n’obtiendront rien LA RÉALITÉ POLITIQUE LEUR APPRENDRA
6) Pour ma part le mouvement Gilet jaune est une répétition générale de la prochaine qui sera la bonne ALORS APPRENONS LE MAXIMUM DE CETTE RÉPÉTITION EN étant au coeur des événements avec notre classe sur les ronds points et sur les barricades face aux flics partout ou le prolétariat riposte tac au tac à la machine d’État terroriste
On fera les bilans plus tard
Robert Bibeau Éditeur
C’est exactement ça qu’il faut faire tout en sachant que la grande bourgeoisie ne lâchera rien sans une contrainte physique et psychologique. Tout mouvement révolutionnaire ne triomphe pas dans la béatitude naïve . La force policière à son service doit être divisée d’une manière ou d’une autre pour affaiblir la résistance bourgeoise et éviter une guerre civile larvée ou totale. Cela est possible dans une situation très grave de crise économique qui met des millions de gens dans la rue . Nous n’en sommes pas encore là pour l’instant …Pourtant ça commence à crisser dans les rouages des entreprises !!!!!
salut robert
tu t’ améliores et ne te précipite plus sur tout ce qui bouge, le mouvement des gilets jaunes ne fait pas seulement prendre conscience à ses membres dans l’ action, il oblige les « révolutionnaire prolétariens » à s’interroger sur eux mêmes.
G. Bad
@ G. Bad
Totalement raison Gérard c’est même la conséquence la plus importante de toutes – comme tu dis « Les révolutionnaires prolétariens à s’interroger sur eux-mêmes » et la-dessus j’ajouterais – à prendre conscience de l’absolue nécessité pour eux (les révolutionnaires prolétariens) de se démarquer franchement de toute la go=gauche toutes couleurs confondus – la Christ de pseudo-avant-garde – assise sur la cloture à deviser si OUI ou NON ces militants qui bloquent l’économie française méritent le titre honorifique de marxiste-léniniste – de maoiste – de communiste etc. etc.
Les prolétaires révolutionnaires sont au milieu des militants – des bloqueurs de l’économie – des manifestants enragés résistants à la flicaille fasciste et dans l’action ils font le tri et voient s’opérer le tri pratique concret entre les petits-bourgeois toujours vacillants et dispo pour la NÉGO et les véritables mal-pris – incapable de boucler les fins de mois et qui de plus en plus – de proche en proche approche de LA SOLUTION – CASSER LE SYSTÈME D’EXPLOITATION À LA RACINE – en bloquant vraiment et totalement l’économie = que les riches ressentent un peu de la détresse de notre classe prolétarienne
La guerre de classe fera le tri entre le bon grain prolétarien et livrai petite-bourgeoise alors que la go-gauche aura déjà fait son nid devant la télé des GRANDS DÉBATS DE MERDE.
Merci pour ton post camarade
Robert Bibeau Éditeur