Trouvailles

PAUSE-CAFARD (Louise Demers)

PAUSE-CAFARD (1981)
Louise Demers (1952-2014)

Si je n’avais pas cessé de fumer
Ce serait le bon temps pour m’allumer
Juste le bon temps pour penser
Faire le bilan global
De la semaine qui vient de passer
Pleine de journées banales
Mon idéal ankylosé
Moé je rouille de la tête aux pieds.

J’ai laissé ma jeunesse
Entre deux sages décisions
Du genre de celles qu’on prend
Les lendemains de la veille
Où l’on est trop fragile pour réagir
Ce que le corps endure
L’esprit lui l’assimile.

La conscience c’est comme une éponge
Quand tu la presses des larmes en tombent
Ça ronge
Je vais me faire avoir par l’érosion
C’est sûr…

Avant dans mon gilet trop slack
Je laissais flotter l’incognito
Ça me faisait rien, je disais «j’m’en sak»
Même si les gens me regardent de haut
Dans le fond t’as pas besoin de cravate
Pour étrangler tes rêves fous
Sitôt que tes illusions éclatent
La société te sert de licou.

Le passé est indélébile
Regrets, remords, serrements au cœur
À l’horizon comme une tache d’huile
Il se lève et cache le bonheur
C’est la constante de notre vie
Chercher, puis perdre et retrouver
À tous les temps, grands ou petits,
L’amour qu’on voudrait conjuguer.

.

Les droits d’auteurs de ce texte appartiennent aux instances concernées. Il est publié ici, sur un espace citoyen sans revenu et libre de contenu publicitaire, à des fins strictement documentaires et en complète solidarité envers son apport intellectuel, éducatif et progressiste.

Une réflexion sur “PAUSE-CAFARD (Louise Demers)

  • Jacques Abel

    Ma main, est dans celles des Musulmans.
    Mon cœur bat au même rythme que celui de mes frères et sœurs musulmans.
    Mes inspirations et expirations sont du même souffle que ceux de la douleur musulmane ressentie aujourd’hui.

    Toute l’eau salée du monde s’écoule en moi, car à cette heure, en ce jour, je suis musulman.

    Les peines et les douleurs ne sont rien face à la conscience révélée en moi, de ma musulmanité.

    Le monde n’existe plus, je ne suis de nulle part, à part de notre Palestine.

    Hier matin j’étais un homme, hier soir, des animaux semblables à moi, m’ont rendu, être humain.

    Humains, unissons nous.

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