Quel avenir pour le prolétariat du Venezuela?

Par Robert Bibeau. Le 30.01.2019. Sur le webmagazine  www.les7duquebec.com
 

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30.01.2019What future for the proletariat of Venezuela

L’inflation au Venezuela a atteint 1 000 000% à la fin de 2018 et le PIB du pays, en crise financière et humanitaire, s’est contracté de 18% selon des statistiques du FMI publiées récemment.
 
Le FMI souligne en outre que les pays voisins risquent d’être de plus en plus exposés aux répercussions de l’effondrement de l’économie vénézuélienne. La pénurie de nourriture, les difficultés croissantes pour accéder aux soins de santé, à l’électricité, à l’eau, aux transports, combinés aux problèmes d’insécurité, ont fait fuir en masse la population qui se réfugie, notamment, en Colombie et au Brésil.
 
Ces réfugiés sont pour la plupart, d’anciens électeurs d’Hugo Chavez. Ils viennent des quartiers pauvres des grandes villes. Beaucoup portent encore le t-shirt rouge de la révolution bolivarienne. Parmi eux, il y a Mildre, qui a fait des heures de bus. Cette jeune femme de 30 ans vient de Ciudad Caribia, une cité de logement social près de Caracas, construit par Chavez en 2011 et alors fierté du régime. « On s’est vraiment trompés avec eux. On pensait que ça serait un bon gouvernement pour le Venezuela, même après Chavez, mais voyez par vous-même, il n’y a plus rien à y faire » explique la jeune femme qui se définit comme une ancienne chaviste, mais certainement pas comme une maduriste. Trois millions de Vénézuéliens auraient quitté leur pays depuis 2013, selon des chiffres de l’opposition. Une majorité de Vénézuéliens n’a pas voté lors du dernier scrutin présidentiel. (1)
 

« Le Venezuela reste englué dans une profonde crise économique et sociale », résume Alejandro Werner. Et, en 2018, le pays pétrolier enregistra une récession à deux chiffres pour la troisième année d’affilée, précise-t-il. La contraction du PIB devrait être pire qu’escomptée au printemps (-3 points de pourcentage) et encore plus marquée qu’en 2017 (-16,5%) alors que la production de pétrole, principale ressource du pays, continue de s’effondrer. »

 
Le Venezuela, une monoéconomie, tire 96% de ses revenus internationaux du pétrole brut. Or, sa production de pétrole s’est effondrée d’au moins la moitié en un an et demi, faute de liquidités pour moderniser les champs pétroliers. Et la production de brut a poursuivi sa chute en juin, à 1,5 million de barils par jour (mbj), soit son plus bas niveau en 30 ans, a indiqué l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). (2)
 
La gauche internationale, qui a mis tant de ferveur à prêcher la « Révolution bolivarienne chrétienne et citoyenne » (3) garde le silence sur ce bilan désastreux de la bourgeoisie vénézuélienne alignée sur le camp russo-chinois, comme elle faisait l’impasse sur le bilan soviétique dans les années quatre-vingt. Aujourd’hui, les bobos déchirent leur chemise sur les ondes des médias mainstream pour dénoncer le « coup d’État » orchestré depuis la Maison-Blanche et mené par un petit arriviste Juan Guaido, sans se demander pourquoi et comment ce réactionnaire de peu d’envergure peut-il mobiliser des millions de citoyens pour protester contre la Révolution bolivarienne nationaliste et « socialiste » tant aimée. (4)
 
En réalité, le jeu de Juan Guaido n’a pas été dessiné à Washington, mais au Brésil. Itamaraty est devenu le véritable siège de l’opposition vénézuélienne et le gouvernement Bolsonaro n’a pas hésité à utiliser tous les arguments disponibles pour justifier son intervention. C’est que le Brésil et le Chili entendent développer une politique impérialiste adossée aux États-Unis et donc en opposition avec le camp russo-chinois qu’a choisi Maduro et sa clique.  Les mesures de réalignement de l’Amérique latine sous le giron américain ne manquent pas, dont le lancement de l’organisation régionale remaniée (Mercosur) et la réinterprétation du nouveau traité entre le Mercosur et l’Union européenne avec la bénédiction de Washington qui y voit une façon de remettre la monnaie de sa pièce à l’UE récalcitrante. (5)
 
Le cyclone économique qui emporte le Venezuela semble sans fin, et si la dépendance de chaque faction bourgeoise nationaliste envers le camp impérialiste occidental (OTAN), ou envers le camp impérialiste asiatique (Alliance de coopération Shanghai) est évidente, une constante frappe l’observateur prolétarien, soit l’impossibilité d’un développement indépendant du capitalisme national vénézuélien sous les conditions de l’impérialisme contemporain. Il n’y a pas un pays – pas un capitalisme national – qui puisse échapper aux conditions de l’impérialisme contemporain. C’est pourquoi il n’y a pas de « libération nationale » ni de nationalisme économique viable comme nous l’avons démontré à partir de l’exemple soviétique dans notre essai « La question nationale sous l’impérialisme moderne », que ce nationalisme réactionnaire soit chaviste ou d’opposition « guaidiste », tout nationalisme n’est rien d’autre qu’une prison nationale pour la classe prolétarienne internationale. (6)
 
Pourquoi la classe prolétarienne verserait-elle son sang pour soutenir la faction de la bourgeoisie bolivarienne soumise aux intérêts du camp impérialiste asiatique – et pourquoi la classe prolétarienne verserait-elle son sang pour soutenir la faction de la bourgeoisie vénézuélienne soumise aux intérêts du camp impérialiste occidental?
 
Au Venezuela, comme partout ailleurs dans le monde capitaliste, la véritable alternative pour la classe prolétarienne est d’être le porte-étendard d’une bataille entre les deux factions du capital national ou de se battre de manière indépendante, en tant que travailleurs, pour satisfaire leurs besoins fondamentaux en laissant de côté «l’intérêt national»; parce que l’intérêt national chauvin n’est rien d’autre que l’intérêt du capital national qui ne mène qu’à la ruine, l’hyperinflation, la fuite hors du pays en tant que réfugiés économiques et à la guerre. La classe prolétarienne vénézuélienne doit cesser de faire la politique des autres classes et mener sa propre politique de classe dans son propre intérêt internationaliste.


NOTES

 
 

  1. https://www.francetvinfo.fr/monde/venezuela/si-ca-continue-maduro-va-se-retrouver-tout-seul-dans-son-pays-avant-les-elections-des-milliers-de-venezueliens-fuient-leur-pays_2760325.html
  2. https://www.francetvinfo.fr/monde/venezuela/venezuela-une-inflation-de-1-000-000-d-ici-fin-2018-et-une-contraction-du-pib-de-18-selon-le-fmi_2863953.html
  3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sim%C3%B3n_Bol%C3%ADvar
  4. https://www.lci.fr/international/en-direct-venezuela-le-president-autoproclame-guaido-appelle-a-manifester-mercredi-et-samedi-pour-faire-basculer-l-armee-2111006.html
  5. https://nuevocurso.org/venezuela-ni-gobierno-ni-oposicion/
  6. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/question-nationale-et-revolution-proletarienne-2/
  7. Et le volume sur le nationalisme  sur AMAZON https://www.amazon.fr/Question-nationale-r%C3%A9volution-prol%C3%A9tarienne-limp%C3%A9rialisme/dp/2343114749/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1548689606&sr=8-3&keywords=robert+Bibeau

 
 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

17 réflexions sur “Quel avenir pour le prolétariat du Venezuela?

  • 30 janvier 2019 à 7 h 56 min
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    Bonjour… Le problème au Venezuela n’est pas le Nationalisme, mais l’abrutissement du prolétariat. Il faut connaître l’histoire pour bien comprendre. Bolivar n’a jamais cru au latino… Même les gens de sa sécurité était des britanniques. Il est mort dans le désespoir et sa prophesie:  » quittez ces régions de marde si vous voulez faire quelque chose de mieux.  » Bref, latino-américa- à exception de Cuba- c’est la cour arrière des Ricains comme l’Afrique de la France. On est colonisé par la pire espèce de l’Espagne et il n’aura aucun avenir ni pour le Venezuela, ni la Colombie, ni le Pérou, ni le Brésil, ni l’Argentine à moins qu’aie une dictature contre le Capitalisme et faire union avec les pays  » Socialistes. « 

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  • 3 février 2019 à 9 h 50 min
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    Salut Robert,
    Tu oublies des détails importants dans cette analyse. Entre autres, que le Venezuela sera violemment puni (jusqu’à l’anéantissement) par les Américains parce que Caracas a commis l’ultime crime : ne plus passer par les marchés boursiers américains et ne plus utiliser les pétro dollars pour transiger son pétrole.
    C’est ce qui a valu à Saddam et à l’Irak d’être trucidés, d’être renvoyés au moyen-âge sans possibilité de retour. Idem pour la Syrie et la Libye.
    C’est ça l’enjeu principal. Et la Russie n’est pas la seule à défendre le Venezuela. La Chine est son plus grand créancier. l’Iran aussi les défend de la mainmise américaine.
    Tu ne parles pas non plus de Bolton le psychopathe qui veut envoyer l’armée.
    La guerre mondiale se confirme chaque jour un peu plus. C’est la seule porte de sortie du capitalisme devant les 500 trilliards de dette planétaire. Les puissants viennent de se retirer du traité de non prolifération nucléaire.
    Prends donc une petite pause de ton analyse marxiste léniniste et parle-nous de cette guerre planétaire qui se profile rapidement à l’horizon et qui sera la dernière.
    Slaut bien
    Alain

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  • 3 février 2019 à 9 h 56 min
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    @ Alain
    Tu as parfaitement raison de souligner que si le Venezuela est aujourd’hui dans l’oeil de l’aigle américain c’est qu’il a choisit de se mettre dans le camp russo-chinois en vendant notamment son pétrole avec d’autres devises que le pétro-dollars. C’est son droit mais cela ne concerne en rien le prolétariat vénézuélien…. que le capitalisme d’État du Venezuela.
    MAIS ce que toi tu oublies c’est que je me fiche totalement des intérêts du grand capital vénézuélien et des motifs de son alignement sur Moscou-Pékin plutôt que sur les intérêts de Washington.
    Tu dois toujours avoir en tête que je n’ai qu’un seul maitre et que mes textes visent à éclairer mon maître dans cet imbroglio international : LA CLASSE PROLÉTARIENNE MONDIALE – celle qui par centaines de milliers doit fuir le Venezuela, celle qui subit 1 000 000% d’inflation et a vu ses économies disparaitre – qui souffre de la faim et qui subira la guerre dans sa chair parce que deux camps de surpuissants se disputent le privilège d’exploiter à leur profit la classe ouvrière vénézuélienne…
    À la fin de ce drame – comme en SYRIE le prolétariat se retrouvera sous la botte de l’un ou de l’autre larbin au service de l’un ou de l’autre camp impérialiste et sa misère bien bue il poursuivra son exploitation mais plus misérable que jamais.
    Je leur dis: Ne vous mobiliser ni pour l’un ni pour l’autre = ils sont tous pareils et montrer leur que leur guerre civile vous ne la ferez pas, vous ne tuerez pas votre voisin pour trancher qui a le droit de vous exploiter.
    En passant cette analyse n’est pas Marxiste-léniniste pas du tout = Ton commentaire est de relant marxiste-léniniste, se vautrant dans le nationalisme chauvin pseudo anti-colonialiste que le monde a subit au cours de la seconde guerre mondiale et on voudrait nous la refaire pour la 3e qui se prépare
    Il n’y a pas le bon capitalisme de gauche et le mauvais capitalisme fasciste de droite = ILS sont tous pareils – tous les deux à détruire.
    Robert Bibeau Éditeur http://www.les7duquebec.com

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  • 3 février 2019 à 11 h 23 min
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    Bonjour,
    le texte suivant a été envoyé pour publication à plusieurs médias écrits. Il sera également accessible très bientôt sur notre site Internet et notre page Facebook.
    2 février 2019
    Le Canada : partie prenante du coup d’État au Venezuela
    À l’occasion de la réunion d’urgence du Groupe de Lima, tenue à Ottawa le 4 février, nous tenons à dénoncer le rôle que joue le Gouvernement du Canada dans ce qui n’est rien de moins qu’un coup d’État.
    Un coup d’État en marche
    Depuis mercredi le 23 janvier, les événements se sont précipités, comme chorégraphiés : (1) autoproclamation du président de l’Assemblée nationale, Juan Guaidó, en tant que président du Venezuela, instantanément reconnue par les États-Unis, le Canada et des pays d’Amérique latine proches des États-Unis; (2) menace de six pays d’Europe occidentale – France, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Espagne et Portugal –de reconnaître Guaidó à défaut d’élections déclenchées en huit jours; (3) pressions étasuniennes sommant les membres de l’Organisation des États américains de « choisir leur camp » et tentant, sans succès, de faire reconnaître Guaidó par le Conseil de sécurité de l’ONU; (4) désignation de nouveaux ambassadeurs par l’Assemblée nationale du Venezuela, une prérogative qui ne relève pas d’elle; (6) refus de la Banque d’Angleterre d’un retrait de réserves en or du Venezuela; (5) mise en place, par la Maison Blanche, de milliards de dollars de nouvelles sanctions visant la compagnie pétrolière PDVSA, suivie de l’intention professée de transférer à Juan Guaidó les avoirs bancaires et les actifs du Venezuela aux États-Unis.
    Toute cette mécanique mise en place pour asphyxier le gouvernement Maduro était déjà en préparation. Dès la mi-décembre – donc bien avant qu’il ne soit élu président de l’Assemblée nationale – Juan Guaidó a visité Washington, le Brésil et la Colombie pour leur présenter son scénario de manifestations de masse le 10 janvier et d’autoproclamation le 23 janvier.
    La menace d’une intervention militaire complète la panoplie des mesures déstabilisatrices. « Nous n’excluons aucune option » répètent Donald Trump et John Bolton, conseiller à la sécurité nationale. Dès le mois d’août 2017, Trump parlait d’« une possible option militaire, si nécessaire ». La même année, Mike Pompeo, alors directeur de la CIA, évoquait un rôle possible pour la Colombie à cet égard. Comme en écho, lors d’un point de presse le 29 janvier, John Bolton tient un carnet sur lequel on a pu lire « 5 000 troupes en Colombie ». La nomination comme envoyé spécial au Venezuela d’Elliott Abrams – connu pour son soutien aux assassinats de masse perpétrés par l’armée et les escadrons de la mort au Salvador et au Guatemala dans les années 1980s – fait craindre le pire.
    Les enjeux : pétrole, néolibéralisme et hégémonie
    Dans une entrevue à Fox News, John Bolton a clarifié un des enjeux cruciaux du Coup : « Cela fera une grande différence pour les États-Unis économiquement si les compagnies pétrolières étasuniennes pouvaient réellement investir et produire les capacités pétrolières au Venezuela ».
    Mais, au-delà du pétrole, le coup de force actuel vise à rétablir l’hégémonie des États-Unis en Amérique latine. Depuis le début du 21e siècle, cette domination s’est atténuée par un virage à gauche de plusieurs pays, s’éloignant du néolibéralisme et adoptant des politiques sociales progressistes. Dans la même période, la montée en puissance de la Chine et de la Russie a accru leur présence sur le continent sud-américain. La mise en place d’un gouvernement de droite au Venezuela, favorable et redevable aux investissements étrangers, bénéficierait donc aux États-Unis et à leurs alliés.
    Et le Canada là-dedans ?
    Partie prenante du coup d’État actuel, le Canada a été l’un des tout premiers pays à reconnaître l’autoproclamation de Juan Guaidó. Depuis septembre 2017, il impose des sanctions économiques contre le Venezuela en étroite concertation avec les États-Unis. Malgré l’absence de ces derniers, le Groupe de Lima regroupe des pays qui prônent, face au Venezuela, la même ligne dure. Vraisemblablement, le Canada assure la liaison à cet égard. Faisant état des préparatifs du coup d’État, l’article d’AP News rapporte que le Canada a joué un rôle important dans les coulisses et que la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a offert le soutien du Canada à Guaidó dès le 9 janvier.
    Sur le site d’Affaires mondiales Canada, on lit que la réunion d’urgence du 4 février « rassemblera les ministres des Affaires étrangères des pays du Groupe de Lima ainsi que des participants de l’ensemble de la communauté internationale. Ils se réuniront pour discuter de l’appui à Juan Guaidó, président par intérim du Venezuela, et pour explorer les moyens par lesquels la communauté internationale peut soutenir davantage le peuple du Venezuela. » Est-ce à dire que pour le Canada, la majorité des pays de l’OÉA et la plupart des pays du monde – qui ne reconnaissent pas l’autoproclamation de Guaidó – ne font pas partie de la communauté internationale?
    Les manœuvres politiques, la répression et l’autoritarisme du gouvernement Maduro sont condamnables. Mais là n’est pas la question. Comme le rappelle avec urgence M. Idriss Jazairy, rapporteur spécial des Nations Unies sur l’impact négatif des mesures coercitives unilatérales sur la jouissance des droits humains: « La coercition, qu’elle soit militaire ou économique, ne doit jamais être utilisée pour obtenir un changement de gouvernement dans un État souverain. L’utilisation de sanctions par des puissances étrangères pour renverser un gouvernement élu viole toutes les normes du droit international ». Sans compter le bain de sang que risquerait de provoquer une intervention militaire étrangère ou des affrontements au sein d’une armée vénézuélienne fracturée.
    Pour une sortie de crise négociée
    La seule approche internationale responsable et légitime à la crise au Venezuela consiste à lever immédiatement les sanctions économiques étrangères et à favoriser la recherche d’une solution politique authentiquement vénézuélienne par la négociation, sous les auspices de médiateurs indépendants.
    C’est dans cette voie que se sont engagés l’Uruguay et le Mexique, qui ont annoncé l’organisation d’une conférence des pays neutres à Montevideo le 7 février. Le Canada, lui, a choisi l’ingérence étrangère, dangereuse et condamnable.
    Judith Berlyn
    Martine Eloy
    Mouloud Idir
    Raymond Legault
    Suzanne Loiselle
    Membres du Collectif Échec à la guerre

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  • 4 février 2019 à 6 h 48 min
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    @ l’auteur
    Je redonne ma réponse :
    Ha, ha, si on continue en France à ne rien faire, si on ne part pas en insurrection, si on ne tue pas le gouvernement entier et les élus LREM, on arrivera au même résultat qu’au Venezuela ! Il faut mieux décider l’insurrection que croire en cette fumisterie le grand débat national. (trop mous les gilets jaunes)
    Louis

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  • 4 février 2019 à 7 h 45 min
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    @ Robert Bibeau
    Bon, tu finis toujours par faire des attaques à la personne. C’est enfantin et épuisant.
    Primo, j’ai très bien compris que ton seul maître est le prolétariat. Et je suis d’accord avec ça. Si je ne l’avais pas compris je ne t’aurais pas fait ce commentaire sur ton analyse strictement marxiste léniniste.
    Deuxio, je ne me vautre dans aucun nationalisme chauvin. Quel commentaire ridicule.
    Terzo, ton amour pour la classe prolétarienne mondiale est unidirectionnel. Pas un seul prolétaire ne te remerciera et si jamais un jour ils se lèvent et se battent réellement, ils seront écrasés parce qu’ils n’ont pas les moyens d’une révolte. Et tu ne proposes jamais de réelle solution. Quand as-tu écrit sur les mécanismes d’une révolte qui réussira ? Quand as-tu décrit ce qui doit être fait à l’échelle mondiale pour renverser les capitalismes ? Où est ta marche à suivre ? Il ne suffit pas de dire « faites la révolution ». Il ne suffit pas d’expliquer l’oppression et d’inciter à la rage. Il faut un plan. Au Nicaragua ils ont assassiné 300000 fermiers. Au Honduras même histoire. Je pourrais te faire la liste de tous les pays où les USA ont commis leurs atrocités. Alors sans plan tu les envoies directement à l’abattoir.
    Tu te fous complètement du camp choisi. D’accord. Pas moi. Pourquoi ? Parce que le camp Russo Chinois, bien qu’il soit capitaliste, EST MILLE FOIS MOINS MEURTRIER. Leur approche en est une d’intégration des marchés, de négociation, pas de guerre, de carnages et d’annihilation de pays. Ça ne te tente pas de le souligner ça ? Mais non, tu préfères garder ta ligne directrice et d’envoyer ton prolétariat à la boucherie.
    Aussi, dès qu’une personne comme moi est d’accord en grande partie avec tes propos, est révolutionnaire, tu t’empresses de l’attaquer. Combien de fois m’as-tu insulté ? Traité de bourgeois ? Rien compris à mon réel désir révolutionnaire, à mon mépris viscéral du capitalisme, à ma haine des bâtards de ce monde ? Comment peux-tu même espérer faire une révolution si tu n’es même pas crissement foutu de reconnaître les personnes autour de toi les plus prêtes à un changement, si tu les dénigres aussi facilement ?
    C’est toi le chauvin. C’est toi le méprisant, certain de tes positions, incapable de recevoir la moindre critique, et toujours sûr que tu es le seul à comprendre ce qui se passe.
    Tant que tu resteras prostré dans ces positions, tant que seule la hargne te guidera et que tu n’auras pas la générosité d’expliquer sans insulter, tu resteras une voix marginale. Je n’ai jamais senti d’amour ou de gentillesse dans tes propos, de réel amour de la classe prolétarienne. Ou de l’humanité de manière générale. C’est ce qui te manque pour élargir ton auditoire et rejoindre assez de gens pour avoir un impact.
    Salut bien
    aa

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  • 4 février 2019 à 7 h 55 min
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    @ Alain
    Mille excuses – j’ai mes défauts et je les soignes
    Et cent fois sous la cravache je me rectifierai.
    UN POINT cependant : J’ai à mantes reprises expliqué de façon explicite la façon que de l’insurrection populaire (genre Gilets jaunes qui me donnent raison dans la pratique) la société passera à la Révolution prolétarienne (pas la révolution socialiste ou communiste mais prolétarienne) puis comment dans le temps cette révolution devra faire table rase du capitalisme et de ses rapports de production archaique pour construire le mode de production communiste sans classe sociale – sur le long terme.
    IL SUFFIT DE RENTRER DANS LA ZONE – recherche – de notre webmagazine – les mots CONDITIONS DE LA RÉVOLUTION ET voici ce que ça donne : http://www.les7duquebec.com/?s=CONDITIONS+DE+LA+R%C3%89VOLUTION
    Robert Bibeau avec à nouveau mes excuses

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  • 5 février 2019 à 9 h 55 min
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    @ TOUS
    Nous l’affirmions dans notre éditorial de la semaine dernière … la crise au Venezuela origine d’un conflit entre puissances impérialistes qui se disputent chacun à leur avantage les ressources – le marché et l’exploitation de la force de travail du prolétariat vénézuélien.
    Une vidéo publiée sur Youtube nous informe que MADURO a accordé l’exclusivité de l’exploitation des immenses réserves d’or du Venezuela à des entreprises RUSSES ce qui a entrainé aussitôt la riposte américano-brésilienne et le coup monté GUAIDO – cette marionnette ridicule se prétendant « Président » non élu de l’entité vénézuélienne… Tout ceci serait triste et risible si la vie de millions de prolétaires sud-américains n’étaient pas en jeux au milieu de cette confrontation inter-impérialiste. Les prolétaires sud-américians doivent refuser de faire cette guerre civile que ses ennemis préparent.
    A visionner : https://www.youtube.com/watch?v=27pEdBZwwKs
    Robert Bibeau

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  • 13 février 2019 à 14 h 35 min
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    Ce n’est qu’un début !
    Déterminés à ne pas rester sans rien faire, devant ce qui se passe présentement au Venezuela, une douzaine de membres du PCQ et de militants de la solidarité internationale, à Québec, ont bravé le froid la semaine dernière pour aller manifester devant le Consulat américain, non loin du Château Frontenac, dénoncer les agissements des autorités américaines et réaffirmer leur soutien à la révolution bolivarienne là-bas. Ci-joint un compte rendu de notre camarade Guy Roy. La photo ci-haut est de Mario Gill.
    ***
    Par Guy Roy,
    Coporte-parole du PCQ
    Une douzaine braves militants du PCQ et de la solidarité internationale de Québec s’étaient donnés rendez-vous entre le Château Frontenac et le Consulat américain par grand froid. Quelque slogans et une peu de café généreusement fourni par des Colombiens ont réchauffé les coeurs.
    C’était la veille que des militants internationalistes et quelques membres du PCQ s’étaient réunis pour organiser cette activité. Les Colombiens avaient déjà leurs pancartes toute faites qu’ils ont déployées avec vigueur. Nous avions ensemble suggéré des idées de riposte au discours dominant dans les médias. Un d’entre nous a été chargé de rédiger un communiqué pour la presse répondant aux plus grossiers préjugés entretenus dans les journaux traditionnels. Il est reproduit plus bas.
    C’était glacial et nous n’étions pas nombreux, mais toutes nos énergies étaient concentrées dans la dénonciation des « menaces de guerre des Yankees », comme disait l’animateur colombien des slogans.
    Exposés aux vents du fleuve sur la terrasse Dufferin, les présentations ont été cordiales entre les jeunes communistes, qui avaient apporté des drapeaux du Québec et celui du FLQ, et les autres participants. Chacun y allait de son commentaire qu’ils n’avait pu exprimer la veille à la réunion. Tous convenaient que les menaces de Trump pouvaient bien se réaliser et que nous devions étendre le mouvement de solidarité avec le Venezuela et de dénonciation des Américains.
    Nous nous sommes dispersés non sans de chaleureuses accolades bien conscients que ce ne devait être qu’un début et que le combat de la solidarité devait continuer.
    Qui sait, le prochain rendez-vous sera peut-être devant les bureaux du député fédéral libéral Duclos, ministre du Québec, pour dénoncer la politique canadienne d’ingérence avec quelques autres nationalistes !
    ***
    Extrait d’un communiqué mis en ligne sur Facebook :
    Préoccupés par la situation actuelle au Venezuela, par les menaces d’invasion et d’une éventuelle guerre civile, des citoyens et citoyennes de la Ville de Québec se sont regroupés afin de chercher à mieux comprendre ce qui se déroule actuellement dans ce pays.
    Après avoir pris connaissance de l’histoire contemporaine du Venezuela, de la situation politique dans l’ensemble du continent et des interventions répétées du gouvernement américain pour soutenir des gouvernements anti-populaires et antidémocratiques, nous avons décidé d’un commun accord de dénoncer ce qui nous est présenté comme une intervention humanitaire. De fait, depuis le Coup d’État de 2002 contre le président Hugo Chavez, les intentions du Département d’État américain ne sont plus un secret pour personne. Toutefois, ce qui apparaît consternant à nos yeux, c’est le caractère univoque de la couverture de presse internationale relayée par nos médias nationaux.
    Pourtant, qui prend la peine d’observer le cabinet de guerre du gouvernement de Donald Trump, avec Mike Pence, Elliot Abraham, Mike Pompeo, John Bolton, et le parcours des 15 dernières années au Moyen-Orient, comprendra facilement de quoi nous parlons lorsqu’il s’agit d’aide humanitaire et de restauration de la démocratie, voire des droits humains. Irak, Libye, Syrie, Afghanistan, tous des exemples de mieux-vivre et de sociétés pacifiées par les troupes occidentales. Ne nous leurrons pas, en plus de nombreuses richesses minérales, le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole de la planète. Son gouvernement d’orientation socialiste est un mauvais exemple pour les autres peuples d’Amérique latine et ses voisins, Colombie, Brésil et Guyane, lorgnent vers ces ressources naturelles. Déjà, John Bolton, sur les ondes de Fox, a avisé les sociétés pétrolières américaines que le Venezuela constitue une occasion d’affaire à ne pas manquer.
    Mais qu’en sera-t-il de la population pendant l’invasion, sous l’occupation et de nombreuses années après? L’armée vénézuélienne demeure fidèle au gouvernement constitutionnel de Nicolas Maduro ainsi qu’un bon tiers de la population qui se mobilise de manière répétée dans les rues des différentes capitales. Le peuple du Venezuela est déterminé et armé et n’entend pas se laisser exproprier de ses ressources naturelles et de sa souveraineté sans rien faire. L’opposition de Juan Guiado est également belliqueuse et refuse toute négociation qui ne soit autre chose qu’une reddition, alors qu’il serait plus raisonnable de convoquer de nouvelles élections pour l’assemblée nationale dont le mandat se termine en 2020. Les intentions de l’opposition soutenue par le groupe de Lima sont de rétablir le calendrier de privatisations néolibérales et de couper dans les bénéfices sociaux accordés depuis 20 ans par la révolution bolivarienne. Pour ce qui est de la démocratie, on peut s’attendre au mieux à l’établissement de la méthode colombienne qui consiste à assassiner les leaders sociaux au fur et à mesure qu’ils apparaissent. Rappelons qu’actuellement, l’État de droit prédomine au Venezuela contrairement aux pays qui ont bénéficié des interventions militaires occidentales. On n’y assassine pas les opposants, ils ont droit à un procès. Ceux et celles qui sont emprisonnés le sont pour fraude, corruption, incitation à la violence ou actes violents. Ajoutons que consciente des tords irréparables qu’entraînerait une guerre civile, 80% de la population est opposée à une intervention étrangère au Venezuela.
    Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore qu’il nous serait impossible d’énumérer ici, nous nous opposons à l’ingérence du Canada et des autres pays dans la gouvernance interne du Venezuela et nous appuyons les négociations sous l’égide du Mexique, de l’Uruguay et les 15 États membres de la CARICOM pour résoudre pacifiquement les différents en accord avec les lois internationales.
    Guy Roy, militant internationaliste
    Victor Ramos, anthropologue
    Yves Carrier, coordonnateur du CAPMO
    Isabelle Doneys, intervenante sociale
    Michaël Lessard, webmestre Réseau du forum social de Québec- Chaudière Appalaches
    Mario Gil, intervenant social
    Ernesto Castro, travailleur social
    Raul Gil
    Olga Gil
    David Savard
    Tobie Maltais
    ***
    Depuis la mise en ligne de ce communiqué, une quarantaine d’autres personnes de la grande région de Québec et d’ailleurs ont également tenu à signifier qu’elles endossaient le contenu de celui-ci et cette liste pourrait encore continuer de grandir.
    Ci-jointe une liste partielle de ces autres personnes:
    Fernand Dumont, ébéniste industriel
    Mario Gil Guzman, sociologue, intervenant social, cellule de Québec pour une Colombie humaine
    Raul Gil Guzman, anthropologue, cellule de Québec pour une Colombie humaine
    Jean-Philippe Doré, militant internationaliste
    Juliette Ouellette, retraitée
    Alix Renaud, écrivain
    Lise Gauvreau, enseignante retraité
    Pierre Mouterde, sociologue, essayiste
    Robert Lapointe, géographe
    Paul-Yvon Blanchette, retraité, Mouvement des travailleurs chrétiens
    Marta Visal, intervenante sociale, Comité Oscar Romero Montréal
    Martine Sanfaçon, agente de pastorale
    Michel Laberge, membre de Développement et paix et du Parvis
    Gerardo Alvares, professeur retraité de linguistique de l’Université Laval
    Véronique Salmon, intervenante sociale
    Marie-France Labrecque, professeure émérite d’anthropologie, Université Laval
    André Jacob, vice-président politique, Les Artistes pour la paix
    Yves Lawler, retraité
    Cecilia Valdebenito, anthropologue consultante
    Christian Claude, enseignant à la retraite
    Lyse Routhier, communications politiques
    Claude Bélanger, retraité
    Oscar Fortin, retraité
    Claude Morin, professeur retraité d’histoire de l’Amérique latine, Université de Montréal
    José Del Pozo, professeur retraité, départ. d’histoire de l’UQAM, spécialiste de l’Amérique latine
    Gérald Doré, pasteur de l’Église Unie
    Robert Boudreau, retraité
    Beatriz Caceres, infirmière auxilaire
    Benoit Arcand
    Alexandre Cubaynes
    Xavier Beaulieu
    Éric Bouchard
    Louis Comtois
    Félix L’Heureux Bilodeau
    Anthony Tremblay
    Shaun Lovejoy
    Nancy Diaz, Centre chilien Pablo Neruda
    Olivier Lamanque Galarneau
    Jocelyne Barnabé, artiste en art visuel
    Élisabeth Desgranges, animatrice régionale à Développement et Paix
    Philippe Lavoie
    Michele Dhaïti, professeur d’anthropologie.

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  • 13 février 2019 à 16 h 13 min
    Permalien

    Quelle est cette union civilo-militaire?
    Chávez a déclaré avoir trouvé l’idée de l’alliance civilomilitaire dans la pensée politique de l’intellectuel vénézuélien, chef de la guérilla, Fabricio Ojeda, qui écrivait dans son livre de 1966, La Guerra del pueblo (La Guerre du peuple) : « Les bases anti-féodales et anti-impérialistes de notre processus révolutionnaire suggèrent une forme d’alliance entre les Vénézuéliens qui peut tenir compte des différences fondamentales, des credos politiques, des conceptions philosophiques, des convictions religieuses, des statuts économiques ou professionnels ou de l’appartenance à un parti. La force et la puissance de l’ennemi commun appellent à une lutte unie pour le vaincre… Les forces les plus enclines à lutter pour la libération nationale sont les travailleurs, les paysans, la petite bourgeoisie, les étudiants, les intellectuels et les professionnels, ainsi que la majorité des fonctionnaires, des sous-officiers et des soldats de l’armée de l’air, de la marine et des forces terrestres… » Dans la vision d’Ojeda, partagée par Chávez, tous ces secteurs civils et militaires sont appelés à s’unir pour former une véritable alliance révolutionnaire nationale. (Ramonet, Ignacio, 2013)

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  • 13 février 2019 à 16 h 23 min
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    Caracas
    Maduro : « Aucun soldat yankee n’entrera au Venezuela » 
    Par Arnold August
    11 février 2019
    Après avoir passé deux jours à Caracas les 3 et 4 février, entre autres pour une réunion semi-privée avec le président Maduro, voici mon impression générale. La situation à Caracas est à l’opposé de ce que décrivent les grands médias internationaux aux États-Unis, au Canada et dans d’autres pays occidentaux. C’est calme, personne ne souffre de la faim, il n’y a pas de violence. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de crise économique, mais elle est due en grande partie aux sanctions économiques paralysantes et aux pressions que les États-Unis ont imposées au Venezuela au cours des dernières années. Les sanctions et les menaces ont commencé sous Obama en mars 2015 et ont été poursuivies par Trump, le gouvernement libéral de Justin Trudeau et d’autres.
    Allons au cœur du sujet. De nombreux articles sérieux ont déjà été publiés sur le site Mondialisation concernant, d’une part, l’élection légitime de Maduro au dernier scrutin de mai 2018 et, d’autre part, la violation du droit vénézuélien et du droit international, y compris par les Nations Unies, en « reconnaissant » leur homme à Caracas. De plus, le point désormais essentiel est le droit du Venezuela à sa souveraineté et celui de choisir sa propre voie sans ingérence étrangère, indépendamment de toute autre considération. Aussi, dans cette optique, la réalité incontournable – ignorée par les médias internationaux – est l’union civilo-militaire en tant qu’élément clé de la démocratie vénézuélienne. On méconnaît par ignorance ou par une pensée magique, tout comme ceux qui veulent faire abstraction de la révolution bolivarienne le savent très bien, que c’est précisément cette union qui bloque leur plan.
    Même si ce n’était pas la première fois que j’entendais parler Maduro, sa conférence du 4 février, lors de cette réunion semi-privée avec des Vénézuéliens et des invités étrangers, a été l’argument décisif. Entre autres points, il a expliqué en détail comment lui-même et les autres dirigeants (que j’ai aussi brièvement rencontrés au cours de cette réunion) ont travaillé et travaillent encore aujourd’hui pour organiser et inspirer – et à leur tour s’inspirer de – toutes les divisions des forces armées partout au pays, des pilotes et de la marine jusqu’aux militaires en passant par la milice populaire. Il a fait remarquer que cette union civilo-militaire s’était organisée dans le pays sur plusieurs décennies.
    Quelle est cette union civilo-militaire?
    Chávez a déclaré avoir trouvé l’idée de l’alliance civilomilitaire dans la pensée politique de l’intellectuel vénézuélien, chef de la guérilla, Fabricio Ojeda, qui écrivait dans son livre de 1966, La Guerra del pueblo (La Guerre du peuple) : « Les bases anti-féodales et anti-impérialistes de notre processus révolutionnaire suggèrent une forme d’alliance entre les Vénézuéliens qui peut tenir compte des différences fondamentales, des credos politiques, des conceptions philosophiques, des convictions religieuses, des statuts économiques ou professionnels ou de l’appartenance à un parti. La force et la puissance de l’ennemi commun appellent à une lutte unie pour le vaincre… Les forces les plus enclines à lutter pour la libération nationale sont les travailleurs, les paysans, la petite bourgeoisie, les étudiants, les intellectuels et les professionnels, ainsi que la majorité des fonctionnaires, des sous-officiers et des soldats de l’armée de l’air, de la marine et des forces terrestres… » Dans la vision d’Ojeda, partagée par Chávez, tous ces secteurs civils et militaires sont appelés à s’unir pour former une véritable alliance révolutionnaire nationale. (Ramonet, Ignacio, 2013)
    Alors que Maduro déclarait dans son discours du 4 février que son gouvernement était prêt à participer à tous les efforts de médiation, il a également précisé que le Venezuela était prêt à défendre son territoire : « Aucun soldat yankee n’entrera au Venezuela. » En fait, seulement 24 heures (le 5 février) après sa déclaration « conciliatrice » sur la médiation, le fantoche des États-Unis à Caracas a déclaré que son pays aimerait mieux « une guerre civile » plutôt que des négociations, selon son propre aveu. Néanmoins, le lendemain, le 6 février, le gouvernement de Maduro publiait une déclaration indiquant qu’il travaillait toujours activement avec l’Uruguay, le Mexique et les 14 pays du bloc des Caraïbes en plus de la Bolivie, en vue d’une séance de médiation le 7 février.
    La conférence internationale tenue en Uruguay le 7 février, dans le but de traiter de la situation au Venezuela, a réuni cinq pays d’Amérique latine et huit pays européens.
    Alors que les dirigeants européens et latino-américains recherchent une « solution politique et pacifique » à la situation du Venezuela, la déclaration finale du Groupe de contact international n’a finalement pas été adoptée par tous les pays participant à la conférence internationale. La Bolivie, le Mexique et le CARICOM ont refusé de signer le traité d’accord européen soutenu par l’Union européenne (UE), lequel appelle à des élections au Venezuela « dès que possible ».
    À mon avis, cela est parfaitement compréhensible, dans la mesure où la position de l’UE constitue un ultimatum pour un pays souverain qui avait DÉJÀ organisé des élections présidentielles. La tentative d’ingérence de l’UE coïncide avec celle du Groupe de Lima et du Canada.
    Ces pays parlent tous hypocritement d’une « transition pacifique », mais ils poussent à la confrontation et à l’ingérence étrangère, y compris à l’option militaire, en imposant au Venezuela des conditions inacceptables.
    La menace d’une intervention militaire dirigée par les États-Unis est donc plus réelle que jamais. Le point de vue est le suivant : non à une intervention militaire au Venezuela et soutien sans réserve au droit du Venezuela de se défendre dans le pire des cas. Des sondages en Europe et dans d’autres pays montrent l’appui à cette position, tandis que les principaux syndicats canadiens ont publié et publient des déclarations rejetant la position du parti libéral de Justin Trudeau favorable à Trump, et des manifestations ont lieu aux États-Unis.
    Le jour même de la déclaration de Maduro, le 4 février, le gouvernement de Justin Trudeau accueillait le soi-disant Groupe de Lima à Ottawa. Le communiqué officiel réaffirmait son soutien à la position de Trump sur le Venezuela, constituant ainsi une ingérence étrangère dans les affaires intérieures de ce pays avec le total appui de sa marionnette, le soi-disant président. La position du gouvernement de Justin Trudeau représente un changement majeur et historique (au sens très négatif du terme) de la politique étrangère canadienne, y compris au sein de son propre parti, le Parti libéral. Contrairement, par exemple, à l’ancien premier ministre du Parti libéral, Jean Chrétien, qui à l’occasion du 10e anniversaire de la guerre en Irak (mars 2013) avait déclaré dans une entrevue au sujet de la position du Canada de ne PAS soutenir la guerre américaine en Irak :
    [Chrétien] ne regrette pas d’avoir refusé la participation du Canada à la mission dirigée par les ÉtatsUnis. C’était une décision très importante, à n’en pas douter. En fait, c’était la première fois que le Canada ne participait pas à une guerre impliquant les Britanniques et les Américains. (Une déclaration de Jean Chrétien à l’émission Power Play au réseau canadien d’information CTV.)
    Selon lui, « cette décision a également contribué à affirmer l’indépendance du Canada sur la scène internationale. Malheureusement, beaucoup de gens pensaient parfois que nous formions le 51e État des États-Unis. Il était clair ce jour-là que ce n’était pas le cas. »
    Chrétien a déclaré avoir refusé de s’engager dans une action militaire en Irak sans une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Il a ajouté que le Canada avait toujours suivi les Nations Unies et qu’il intervenait dans d’autres conflits lorsque cela lui était demandé.
    Il avait également affirmé ne pas être convaincu que l’Irak disposait d’armes de destruction massive – la menace qui alimentait le soutien à une invasion du pays par les États-Unis – et cela s’est finalement avéré.
    Chrétien a aussi parlé de sa visite au Venezuela la semaine dernière pour assister aux funérailles du président Hugo Chávez.
    Il a dit y être allé parce qu’il connaissait personnellement Chávez et qu’il n’avait « jamais eu de problème » avec le dirigeant controversé, même s’il n’était pas d’accord avec lui « sur bien des points ». Il voulait également témoigner son respect au peuple du Venezuela.
    « Il [Chávez] avait le soutien de la population et il était aimé des plus démunis de son pays. C’était une sorte de Robin des bois », selon Chrétien.
    Le premier ministre Stephen Harper a irrité le gouvernement vénézuélien en disant espérer que le pays pourrait envisager un « avenir meilleur et plus radieux » après la mort de Chávez.
    Chrétien a ajouté que les autorités vénézuéliennes étaient « très, très heureuses » de sa présence aux funérailles, parce qu’elles étaient « très mécontentes » des propos d’Harper. (CTV Nouvelles : « Dire NON à la guerre en Irak était une décision importante pour le Canada. » Jean Chrétien, 12 mars 2013)
    Rappelons ce que tout le monde à Cuba et en Amérique latine sait : le père de Justin Trudeau, à titre de premier ministre du Parti libéral du Canada, s’est rendu à Cuba en juin 1976 et, prenant place aux côtés de Fidel Castro lors d’une rencontre publique, il lançait : « Longue vie au président Fidel Castro! » et il adoptait aussi d’autres positions indépendantes de celles des États-Unis.
    Pour ces peuples du Sud (comme le constatent aujourd’hui les Canadiens), à l’égal de n’importe quelle autre famille, quel que soit le système, les relations et les caractéristiques familiales changent. En ce qui concerne les relations extérieures, Justin Trudeau ne ressemble aucunement à son père. La presse canadienne peut me citer ici : « Le père de Justin Trudeau se retournerait dans sa tombe s’il savait ce qu’a fait son propre fils. » Tout le monde au Canada déteste Trump pour l’ensemble de ses politiques, pourtant Justin Trudeau est aligné sur lui.
    Le gouvernement Trudeau, tout en donnant des leçons de démocratie et de liberté de presse au Venezuela, comme il l’a fait le 4 février à Ottawa lors de la rencontre avec le Groupe de Lima (Affaires mondiales Canada, Déclaration du Groupe de Lima du 4 février 2019), a refusé l’accès à teleSUR et à d’autres médias lors de cette réunion du Groupe de Lima à Ottawa. De plus, son gouvernement parle de démocratie pour le Venezuela, mais il ne reconnaît pas la position de millions de travailleurs syndiqués au Canada, et d’autres contre la politique interventionniste pro-Trump au Venezuela et en faveur du droit du Venezuela à l’autodétermination et à la souveraineté.
    Justin Trudeau se situe du mauvais côté de l’histoire. Avant qu’il ne soit trop tard, il devrait renoncer à sa politique et s’opposer plutôt à l’intervention des États-Unis qui, par leur nature même, autorisent le recours à l’option militaire avec toutes ses conséquences tragiques.
    Les chaînes de télévision publiques et privées de langue française au Canada sont les pires, non seulement au Canada, mais également en Occident. Elles ont complètement abandonné la tradition relativement progressiste et ouverte d’esprit de la télévision d’État francophone telle que représentée par René Lévesque lorsqu’il était journaliste dans les années 1960, et plus récemment par les sections Nouvelles et Documentaires dirigées par Michel Cormier et d’autres, tel Jean-Michel Le Prince. C’est une honte pour le Québec et l’auditoire de la télévision francophone partout au Canada.
    La journaliste colombienne et présidente de teleSUR, Patricia Villegas Marin, en réponse au courrier électronique d’Affaires mondiales Canada l’informant que son accréditation médias pour assister à la 10e réunion ministérielle du Groupe de Lima à Ottawa avait été refusée, a déclaré dans un gazouillis :
    Le gouvernement du Canada nous refuse l’accès à une réunion du soi-disant Groupe de Lima. Ceux qui parlent de liberté démontrent, dans chacune de leurs actions, combien ils ignorent sa signification. @telesurenglish et @teleSURtv n’abandonneront PAS leur mission d’information.
    Quant à Trump, il devrait prendre très au sérieux la tradition révolutionnaire civilo-militaire de la révolution bolivarienne. Personne ne souhaite une confrontation, mais les États-Unis perdront, et Trump l’aura comme héritage. La loyauté de John Bolton et d’autres super-faucons en vaut-elle vraiment la peine?
    Arnold August est un journaliste et conférencier canadien, auteur de Democracy in Cuba and the 1997–1998 Elections (1999), Cuba and Its Neighbours: Democracy in Motion (2013) et, récemment, Cuba–U.S. Relations: Obama and Beyond (2017). En tant que journaliste, il collabore à de nombreux sites Web en Amérique latine, en Europe et en Amérique du Nord, y compris le site Mondialisation. Suivez-le sur Twitter et Facebook et sur son site Web : http://www.arnoldaugust.com.
    Source: Mondialisation.
    https://www.mondialisation.ca/maduro-%e2%80%89aucun-soldat-yankee-nentrera-au-venezuela/5630953
    Caracas
    Maduro : « Aucun soldat yankee n’entrera au Venezuela » 
    Par Arnold August
    11 février 2019
    Après avoir passé deux jours à Caracas les 3 et 4 février, entre autres pour une réunion semi-privée avec le président Maduro, voici mon impression générale. La situation à Caracas est à l’opposé de ce que décrivent les grands médias internationaux aux États-Unis, au Canada et dans d’autres pays occidentaux. C’est calme, personne ne souffre de la faim, il n’y a pas de violence. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de crise économique, mais elle est due en grande partie aux sanctions économiques paralysantes et aux pressions que les États-Unis ont imposées au Venezuela au cours des dernières années. Les sanctions et les menaces ont commencé sous Obama en mars 2015 et ont été poursuivies par Trump, le gouvernement libéral de Justin Trudeau et d’autres.
    Allons au cœur du sujet. De nombreux articles sérieux ont déjà été publiés sur le site Mondialisation concernant, d’une part, l’élection légitime de Maduro au dernier scrutin de mai 2018 et, d’autre part, la violation du droit vénézuélien et du droit international, y compris par les Nations Unies, en « reconnaissant » leur homme à Caracas. De plus, le point désormais essentiel est le droit du Venezuela à sa souveraineté et celui de choisir sa propre voie sans ingérence étrangère, indépendamment de toute autre considération. Aussi, dans cette optique, la réalité incontournable – ignorée par les médias internationaux – est l’union civilo-militaire en tant qu’élément clé de la démocratie vénézuélienne. On méconnaît par ignorance ou par une pensée magique, tout comme ceux qui veulent faire abstraction de la révolution bolivarienne le savent très bien, que c’est précisément cette union qui bloque leur plan.
    Même si ce n’était pas la première fois que j’entendais parler Maduro, sa conférence du 4 février, lors de cette réunion semi-privée avec des Vénézuéliens et des invités étrangers, a été l’argument décisif. Entre autres points, il a expliqué en détail comment lui-même et les autres dirigeants (que j’ai aussi brièvement rencontrés au cours de cette réunion) ont travaillé et travaillent encore aujourd’hui pour organiser et inspirer – et à leur tour s’inspirer de – toutes les divisions des forces armées partout au pays, des pilotes et de la marine jusqu’aux militaires en passant par la milice populaire. Il a fait remarquer que cette union civilo-militaire s’était organisée dans le pays sur plusieurs décennies.
    Quelle est cette union civilo-militaire?
    Chávez a déclaré avoir trouvé l’idée de l’alliance civilomilitaire dans la pensée politique de l’intellectuel vénézuélien, chef de la guérilla, Fabricio Ojeda, qui écrivait dans son livre de 1966, La Guerra del pueblo (La Guerre du peuple) : « Les bases anti-féodales et anti-impérialistes de notre processus révolutionnaire suggèrent une forme d’alliance entre les Vénézuéliens qui peut tenir compte des différences fondamentales, des credos politiques, des conceptions philosophiques, des convictions religieuses, des statuts économiques ou professionnels ou de l’appartenance à un parti. La force et la puissance de l’ennemi commun appellent à une lutte unie pour le vaincre… Les forces les plus enclines à lutter pour la libération nationale sont les travailleurs, les paysans, la petite bourgeoisie, les étudiants, les intellectuels et les professionnels, ainsi que la majorité des fonctionnaires, des sous-officiers et des soldats de l’armée de l’air, de la marine et des forces terrestres… » Dans la vision d’Ojeda, partagée par Chávez, tous ces secteurs civils et militaires sont appelés à s’unir pour former une véritable alliance révolutionnaire nationale. (Ramonet, Ignacio, 2013)
    Alors que Maduro déclarait dans son discours du 4 février que son gouvernement était prêt à participer à tous les efforts de médiation, il a également précisé que le Venezuela était prêt à défendre son territoire : « Aucun soldat yankee n’entrera au Venezuela. » En fait, seulement 24 heures (le 5 février) après sa déclaration « conciliatrice » sur la médiation, le fantoche des États-Unis à Caracas a déclaré que son pays aimerait mieux « une guerre civile » plutôt que des négociations, selon son propre aveu. Néanmoins, le lendemain, le 6 février, le gouvernement de Maduro publiait une déclaration indiquant qu’il travaillait toujours activement avec l’Uruguay, le Mexique et les 14 pays du bloc des Caraïbes en plus de la Bolivie, en vue d’une séance de médiation le 7 février.
    La conférence internationale tenue en Uruguay le 7 février, dans le but de traiter de la situation au Venezuela, a réuni cinq pays d’Amérique latine et huit pays européens.
    Alors que les dirigeants européens et latino-américains recherchent une « solution politique et pacifique » à la situation du Venezuela, la déclaration finale du Groupe de contact international n’a finalement pas été adoptée par tous les pays participant à la conférence internationale. La Bolivie, le Mexique et le CARICOM ont refusé de signer le traité d’accord européen soutenu par l’Union européenne (UE), lequel appelle à des élections au Venezuela « dès que possible ».
    À mon avis, cela est parfaitement compréhensible, dans la mesure où la position de l’UE constitue un ultimatum pour un pays souverain qui avait DÉJÀ organisé des élections présidentielles. La tentative d’ingérence de l’UE coïncide avec celle du Groupe de Lima et du Canada.
    Ces pays parlent tous hypocritement d’une « transition pacifique », mais ils poussent à la confrontation et à l’ingérence étrangère, y compris à l’option militaire, en imposant au Venezuela des conditions inacceptables.
    La menace d’une intervention militaire dirigée par les États-Unis est donc plus réelle que jamais. Le point de vue est le suivant : non à une intervention militaire au Venezuela et soutien sans réserve au droit du Venezuela de se défendre dans le pire des cas. Des sondages en Europe et dans d’autres pays montrent l’appui à cette position, tandis que les principaux syndicats canadiens ont publié et publient des déclarations rejetant la position du parti libéral de Justin Trudeau favorable à Trump, et des manifestations ont lieu aux États-Unis.
    Le jour même de la déclaration de Maduro, le 4 février, le gouvernement de Justin Trudeau accueillait le soi-disant Groupe de Lima à Ottawa. Le communiqué officiel réaffirmait son soutien à la position de Trump sur le Venezuela, constituant ainsi une ingérence étrangère dans les affaires intérieures de ce pays avec le total appui de sa marionnette, le soi-disant président. La position du gouvernement de Justin Trudeau représente un changement majeur et historique (au sens très négatif du terme) de la politique étrangère canadienne, y compris au sein de son propre parti, le Parti libéral. Contrairement, par exemple, à l’ancien premier ministre du Parti libéral, Jean Chrétien, qui à l’occasion du 10e anniversaire de la guerre en Irak (mars 2013) avait déclaré dans une entrevue au sujet de la position du Canada de ne PAS soutenir la guerre américaine en Irak :
    [Chrétien] ne regrette pas d’avoir refusé la participation du Canada à la mission dirigée par les ÉtatsUnis. C’était une décision très importante, à n’en pas douter. En fait, c’était la première fois que le Canada ne participait pas à une guerre impliquant les Britanniques et les Américains. (Une déclaration de Jean Chrétien à l’émission Power Play au réseau canadien d’information CTV.)
    Selon lui, « cette décision a également contribué à affirmer l’indépendance du Canada sur la scène internationale. Malheureusement, beaucoup de gens pensaient parfois que nous formions le 51e État des États-Unis. Il était clair ce jour-là que ce n’était pas le cas. »
    Chrétien a déclaré avoir refusé de s’engager dans une action militaire en Irak sans une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Il a ajouté que le Canada avait toujours suivi les Nations Unies et qu’il intervenait dans d’autres conflits lorsque cela lui était demandé.
    Il avait également affirmé ne pas être convaincu que l’Irak disposait d’armes de destruction massive – la menace qui alimentait le soutien à une invasion du pays par les États-Unis – et cela s’est finalement avéré.
    Chrétien a aussi parlé de sa visite au Venezuela la semaine dernière pour assister aux funérailles du président Hugo Chávez.
    Il a dit y être allé parce qu’il connaissait personnellement Chávez et qu’il n’avait « jamais eu de problème » avec le dirigeant controversé, même s’il n’était pas d’accord avec lui « sur bien des points ». Il voulait également témoigner son respect au peuple du Venezuela.
    « Il [Chávez] avait le soutien de la population et il était aimé des plus démunis de son pays. C’était une sorte de Robin des bois », selon Chrétien.
    Le premier ministre Stephen Harper a irrité le gouvernement vénézuélien en disant espérer que le pays pourrait envisager un « avenir meilleur et plus radieux » après la mort de Chávez.
    Chrétien a ajouté que les autorités vénézuéliennes étaient « très, très heureuses » de sa présence aux funérailles, parce qu’elles étaient « très mécontentes » des propos d’Harper. (CTV Nouvelles : « Dire NON à la guerre en Irak était une décision importante pour le Canada. » Jean Chrétien, 12 mars 2013)
    Rappelons ce que tout le monde à Cuba et en Amérique latine sait : le père de Justin Trudeau, à titre de premier ministre du Parti libéral du Canada, s’est rendu à Cuba en juin 1976 et, prenant place aux côtés de Fidel Castro lors d’une rencontre publique, il lançait : « Longue vie au président Fidel Castro! » et il adoptait aussi d’autres positions indépendantes de celles des États-Unis.
    Pour ces peuples du Sud (comme le constatent aujourd’hui les Canadiens), à l’égal de n’importe quelle autre famille, quel que soit le système, les relations et les caractéristiques familiales changent. En ce qui concerne les relations extérieures, Justin Trudeau ne ressemble aucunement à son père. La presse canadienne peut me citer ici : « Le père de Justin Trudeau se retournerait dans sa tombe s’il savait ce qu’a fait son propre fils. » Tout le monde au Canada déteste Trump pour l’ensemble de ses politiques, pourtant Justin Trudeau est aligné sur lui.
    Le gouvernement Trudeau, tout en donnant des leçons de démocratie et de liberté de presse au Venezuela, comme il l’a fait le 4 février à Ottawa lors de la rencontre avec le Groupe de Lima (Affaires mondiales Canada, Déclaration du Groupe de Lima du 4 février 2019), a refusé l’accès à teleSUR et à d’autres médias lors de cette réunion du Groupe de Lima à Ottawa. De plus, son gouvernement parle de démocratie pour le Venezuela, mais il ne reconnaît pas la position de millions de travailleurs syndiqués au Canada, et d’autres contre la politique interventionniste pro-Trump au Venezuela et en faveur du droit du Venezuela à l’autodétermination et à la souveraineté.
    Justin Trudeau se situe du mauvais côté de l’histoire. Avant qu’il ne soit trop tard, il devrait renoncer à sa politique et s’opposer plutôt à l’intervention des États-Unis qui, par leur nature même, autorisent le recours à l’option militaire avec toutes ses conséquences tragiques.
    Les chaînes de télévision publiques et privées de langue française au Canada sont les pires, non seulement au Canada, mais également en Occident. Elles ont complètement abandonné la tradition relativement progressiste et ouverte d’esprit de la télévision d’État francophone telle que représentée par René Lévesque lorsqu’il était journaliste dans les années 1960, et plus récemment par les sections Nouvelles et Documentaires dirigées par Michel Cormier et d’autres, tel Jean-Michel Le Prince. C’est une honte pour le Québec et l’auditoire de la télévision francophone partout au Canada.
    La journaliste colombienne et présidente de teleSUR, Patricia Villegas Marin, en réponse au courrier électronique d’Affaires mondiales Canada l’informant que son accréditation médias pour assister à la 10e réunion ministérielle du Groupe de Lima à Ottawa avait été refusée, a déclaré dans un gazouillis :
    Le gouvernement du Canada nous refuse l’accès à une réunion du soi-disant Groupe de Lima. Ceux qui parlent de liberté démontrent, dans chacune de leurs actions, combien ils ignorent sa signification. @telesurenglish et @teleSURtv n’abandonneront PAS leur mission d’information.
    Quant à Trump, il devrait prendre très au sérieux la tradition révolutionnaire civilo-militaire de la révolution bolivarienne. Personne ne souhaite une confrontation, mais les États-Unis perdront, et Trump l’aura comme héritage. La loyauté de John Bolton et d’autres super-faucons en vaut-elle vraiment la peine?
    Arnold August est un journaliste et conférencier canadien, auteur de Democracy in Cuba and the 1997–1998 Elections (1999), Cuba and Its Neighbours: Democracy in Motion (2013) et, récemment, Cuba–U.S. Relations: Obama and Beyond (2017). En tant que journaliste, il collabore à de nombreux sites Web en Amérique latine, en Europe et en Amérique du Nord, y compris le site Mondialisation. Suivez-le sur Twitter et Facebook et sur son site Web : http://www.arnoldaugust.com.
    Source: Mondialisation.
    https://www.mondialisation.ca/maduro-%e2%80%89aucun-soldat-yankee-nentrera-au-venezuela/5630953
    Caracas
    Maduro : « Aucun soldat yankee n’entrera au Venezuela » 
    Par Arnold August
    11 février 2019
    Après avoir passé deux jours à Caracas les 3 et 4 février, entre autres pour une réunion semi-privée avec le président Maduro, voici mon impression générale. La situation à Caracas est à l’opposé de ce que décrivent les grands médias internationaux aux États-Unis, au Canada et dans d’autres pays occidentaux. C’est calme, personne ne souffre de la faim, il n’y a pas de violence. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de crise économique, mais elle est due en grande partie aux sanctions économiques paralysantes et aux pressions que les États-Unis ont imposées au Venezuela au cours des dernières années. Les sanctions et les menaces ont commencé sous Obama en mars 2015 et ont été poursuivies par Trump, le gouvernement libéral de Justin Trudeau et d’autres.
    Allons au cœur du sujet. De nombreux articles sérieux ont déjà été publiés sur le site Mondialisation concernant, d’une part, l’élection légitime de Maduro au dernier scrutin de mai 2018 et, d’autre part, la violation du droit vénézuélien et du droit international, y compris par les Nations Unies, en « reconnaissant » leur homme à Caracas. De plus, le point désormais essentiel est le droit du Venezuela à sa souveraineté et celui de choisir sa propre voie sans ingérence étrangère, indépendamment de toute autre considération. Aussi, dans cette optique, la réalité incontournable – ignorée par les médias internationaux – est l’union civilo-militaire en tant qu’élément clé de la démocratie vénézuélienne. On méconnaît par ignorance ou par une pensée magique, tout comme ceux qui veulent faire abstraction de la révolution bolivarienne le savent très bien, que c’est précisément cette union qui bloque leur plan.
    Même si ce n’était pas la première fois que j’entendais parler Maduro, sa conférence du 4 février, lors de cette réunion semi-privée avec des Vénézuéliens et des invités étrangers, a été l’argument décisif. Entre autres points, il a expliqué en détail comment lui-même et les autres dirigeants (que j’ai aussi brièvement rencontrés au cours de cette réunion) ont travaillé et travaillent encore aujourd’hui pour organiser et inspirer – et à leur tour s’inspirer de – toutes les divisions des forces armées partout au pays, des pilotes et de la marine jusqu’aux militaires en passant par la milice populaire. Il a fait remarquer que cette union civilo-militaire s’était organisée dans le pays sur plusieurs décennies.
    Quelle est cette union civilo-militaire?
    Chávez a déclaré avoir trouvé l’idée de l’alliance civilomilitaire dans la pensée politique de l’intellectuel vénézuélien, chef de la guérilla, Fabricio Ojeda, qui écrivait dans son livre de 1966, La Guerra del pueblo (La Guerre du peuple) : « Les bases anti-féodales et anti-impérialistes de notre processus révolutionnaire suggèrent une forme d’alliance entre les Vénézuéliens qui peut tenir compte des différences fondamentales, des credos politiques, des conceptions philosophiques, des convictions religieuses, des statuts économiques ou professionnels ou de l’appartenance à un parti. La force et la puissance de l’ennemi commun appellent à une lutte unie pour le vaincre… Les forces les plus enclines à lutter pour la libération nationale sont les travailleurs, les paysans, la petite bourgeoisie, les étudiants, les intellectuels et les professionnels, ainsi que la majorité des fonctionnaires, des sous-officiers et des soldats de l’armée de l’air, de la marine et des forces terrestres… » Dans la vision d’Ojeda, partagée par Chávez, tous ces secteurs civils et militaires sont appelés à s’unir pour former une véritable alliance révolutionnaire nationale. (Ramonet, Ignacio, 2013)
    Alors que Maduro déclarait dans son discours du 4 février que son gouvernement était prêt à participer à tous les efforts de médiation, il a également précisé que le Venezuela était prêt à défendre son territoire : « Aucun soldat yankee n’entrera au Venezuela. » En fait, seulement 24 heures (le 5 février) après sa déclaration « conciliatrice » sur la médiation, le fantoche des États-Unis à Caracas a déclaré que son pays aimerait mieux « une guerre civile » plutôt que des négociations, selon son propre aveu. Néanmoins, le lendemain, le 6 février, le gouvernement de Maduro publiait une déclaration indiquant qu’il travaillait toujours activement avec l’Uruguay, le Mexique et les 14 pays du bloc des Caraïbes en plus de la Bolivie, en vue d’une séance de médiation le 7 février.
    La conférence internationale tenue en Uruguay le 7 février, dans le but de traiter de la situation au Venezuela, a réuni cinq pays d’Amérique latine et huit pays européens.
    Alors que les dirigeants européens et latino-américains recherchent une « solution politique et pacifique » à la situation du Venezuela, la déclaration finale du Groupe de contact international n’a finalement pas été adoptée par tous les pays participant à la conférence internationale. La Bolivie, le Mexique et le CARICOM ont refusé de signer le traité d’accord européen soutenu par l’Union européenne (UE), lequel appelle à des élections au Venezuela « dès que possible ».
    À mon avis, cela est parfaitement compréhensible, dans la mesure où la position de l’UE constitue un ultimatum pour un pays souverain qui avait DÉJÀ organisé des élections présidentielles. La tentative d’ingérence de l’UE coïncide avec celle du Groupe de Lima et du Canada.
    Ces pays parlent tous hypocritement d’une « transition pacifique », mais ils poussent à la confrontation et à l’ingérence étrangère, y compris à l’option militaire, en imposant au Venezuela des conditions inacceptables.
    La menace d’une intervention militaire dirigée par les États-Unis est donc plus réelle que jamais. Le point de vue est le suivant : non à une intervention militaire au Venezuela et soutien sans réserve au droit du Venezuela de se défendre dans le pire des cas. Des sondages en Europe et dans d’autres pays montrent l’appui à cette position, tandis que les principaux syndicats canadiens ont publié et publient des déclarations rejetant la position du parti libéral de Justin Trudeau favorable à Trump, et des manifestations ont lieu aux États-Unis.
    Le jour même de la déclaration de Maduro, le 4 février, le gouvernement de Justin Trudeau accueillait le soi-disant Groupe de Lima à Ottawa. Le communiqué officiel réaffirmait son soutien à la position de Trump sur le Venezuela, constituant ainsi une ingérence étrangère dans les affaires intérieures de ce pays avec le total appui de sa marionnette, le soi-disant président. La position du gouvernement de Justin Trudeau représente un changement majeur et historique (au sens très négatif du terme) de la politique étrangère canadienne, y compris au sein de son propre parti, le Parti libéral. Contrairement, par exemple, à l’ancien premier ministre du Parti libéral, Jean Chrétien, qui à l’occasion du 10e anniversaire de la guerre en Irak (mars 2013) avait déclaré dans une entrevue au sujet de la position du Canada de ne PAS soutenir la guerre américaine en Irak :
    [Chrétien] ne regrette pas d’avoir refusé la participation du Canada à la mission dirigée par les ÉtatsUnis. C’était une décision très importante, à n’en pas douter. En fait, c’était la première fois que le Canada ne participait pas à une guerre impliquant les Britanniques et les Américains. (Une déclaration de Jean Chrétien à l’émission Power Play au réseau canadien d’information CTV.)
    Selon lui, « cette décision a également contribué à affirmer l’indépendance du Canada sur la scène internationale. Malheureusement, beaucoup de gens pensaient parfois que nous formions le 51e État des États-Unis. Il était clair ce jour-là que ce n’était pas le cas. »
    Chrétien a déclaré avoir refusé de s’engager dans une action militaire en Irak sans une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Il a ajouté que le Canada avait toujours suivi les Nations Unies et qu’il intervenait dans d’autres conflits lorsque cela lui était demandé.
    Il avait également affirmé ne pas être convaincu que l’Irak disposait d’armes de destruction massive – la menace qui alimentait le soutien à une invasion du pays par les États-Unis – et cela s’est finalement avéré.
    Chrétien a aussi parlé de sa visite au Venezuela la semaine dernière pour assister aux funérailles du président Hugo Chávez.
    Il a dit y être allé parce qu’il connaissait personnellement Chávez et qu’il n’avait « jamais eu de problème » avec le dirigeant controversé, même s’il n’était pas d’accord avec lui « sur bien des points ». Il voulait également témoigner son respect au peuple du Venezuela.
    « Il [Chávez] avait le soutien de la population et il était aimé des plus démunis de son pays. C’était une sorte de Robin des bois », selon Chrétien.
    Le premier ministre Stephen Harper a irrité le gouvernement vénézuélien en disant espérer que le pays pourrait envisager un « avenir meilleur et plus radieux » après la mort de Chávez.
    Chrétien a ajouté que les autorités vénézuéliennes étaient « très, très heureuses » de sa présence aux funérailles, parce qu’elles étaient « très mécontentes » des propos d’Harper. (CTV Nouvelles : « Dire NON à la guerre en Irak était une décision importante pour le Canada. » Jean Chrétien, 12 mars 2013)
    Rappelons ce que tout le monde à Cuba et en Amérique latine sait : le père de Justin Trudeau, à titre de premier ministre du Parti libéral du Canada, s’est rendu à Cuba en juin 1976 et, prenant place aux côtés de Fidel Castro lors d’une rencontre publique, il lançait : « Longue vie au président Fidel Castro! » et il adoptait aussi d’autres positions indépendantes de celles des États-Unis.
    Pour ces peuples du Sud (comme le constatent aujourd’hui les Canadiens), à l’égal de n’importe quelle autre famille, quel que soit le système, les relations et les caractéristiques familiales changent. En ce qui concerne les relations extérieures, Justin Trudeau ne ressemble aucunement à son père. La presse canadienne peut me citer ici : « Le père de Justin Trudeau se retournerait dans sa tombe s’il savait ce qu’a fait son propre fils. » Tout le monde au Canada déteste Trump pour l’ensemble de ses politiques, pourtant Justin Trudeau est aligné sur lui.
    Le gouvernement Trudeau, tout en donnant des leçons de démocratie et de liberté de presse au Venezuela, comme il l’a fait le 4 février à Ottawa lors de la rencontre avec le Groupe de Lima (Affaires mondiales Canada, Déclaration du Groupe de Lima du 4 février 2019), a refusé l’accès à teleSUR et à d’autres médias lors de cette réunion du Groupe de Lima à Ottawa. De plus, son gouvernement parle de démocratie pour le Venezuela, mais il ne reconnaît pas la position de millions de travailleurs syndiqués au Canada, et d’autres contre la politique interventionniste pro-Trump au Venezuela et en faveur du droit du Venezuela à l’autodétermination et à la souveraineté.
    Justin Trudeau se situe du mauvais côté de l’histoire. Avant qu’il ne soit trop tard, il devrait renoncer à sa politique et s’opposer plutôt à l’intervention des États-Unis qui, par leur nature même, autorisent le recours à l’option militaire avec toutes ses conséquences tragiques.
    Les chaînes de télévision publiques et privées de langue française au Canada sont les pires, non seulement au Canada, mais également en Occident. Elles ont complètement abandonné la tradition relativement progressiste et ouverte d’esprit de la télévision d’État francophone telle que représentée par René Lévesque lorsqu’il était journaliste dans les années 1960, et plus récemment par les sections Nouvelles et Documentaires dirigées par Michel Cormier et d’autres, tel Jean-Michel Le Prince. C’est une honte pour le Québec et l’auditoire de la télévision francophone partout au Canada.
    La journaliste colombienne et présidente de teleSUR, Patricia Villegas Marin, en réponse au courrier électronique d’Affaires mondiales Canada l’informant que son accréditation médias pour assister à la 10e réunion ministérielle du Groupe de Lima à Ottawa avait été refusée, a déclaré dans un gazouillis :
    Le gouvernement du Canada nous refuse l’accès à une réunion du soi-disant Groupe de Lima. Ceux qui parlent de liberté démontrent, dans chacune de leurs actions, combien ils ignorent sa signification. @telesurenglish et @teleSURtv n’abandonneront PAS leur mission d’information.
    Quant à Trump, il devrait prendre très au sérieux la tradition révolutionnaire civilo-militaire de la révolution bolivarienne. Personne ne souhaite une confrontation, mais les États-Unis perdront, et Trump l’aura comme héritage. La loyauté de John Bolton et d’autres super-faucons en vaut-elle vraiment la peine?
    Arnold August est un journaliste et conférencier canadien, auteur de Democracy in Cuba and the 1997–1998 Elections (1999), Cuba and Its Neighbours: Democracy in Motion (2013) et, récemment, Cuba–U.S. Relations: Obama and Beyond (2017). En tant que journaliste, il collabore à de nombreux sites Web en Amérique latine, en Europe et en Amérique du Nord, y compris le site Mondialisation. Suivez-le sur Twitter et Facebook et sur son site Web : http://www.arnoldaugust.com.
    Source: Mondialisation.
    https://www.mondialisation.ca/maduro-%e2%80%89aucun-soldat-yankee-nentrera-au-venezuela/5630953

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  • 4 mars 2019 à 12 h 40 min
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    L’auteur a visiblement quelques promiscuités avec le trotskisme.
    Car, quel pays résisterait, quel pays ne serait pas dans cet état avec de telles sanctions américaines. Mais l’auteur semble les oublier…

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    • 4 mars 2019 à 18 h 09 min
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      @ Michel
      Non je n’ai aucune accointance avec le trotskysme qui incidemment appuie farouchement la faction de la bourgeoisie qui supporte Maduro vous devriez le savoir.
      VOUS avez totalement raison QUEL PAYS NE SERAIT PAS DANS CET ÉTAT FACE À L’AGRESSION ET AUX SANCTIONS US ?? = Vrai
      Mais vous n’avez rien compris à notre position. Nous n’appuyons évidemment pas Quaido et sa faction de criminel soutenu par les USA – mais nous dénonçons aussi la faction bourgeoise nationaliste qui est derrière Maduro et qui joue avec la vie de la population – du prolétariat – vénézuélien qui selon eux devrait se sacrifier et mourir pour les maintenir au pouvoir avec comme récompense la crise économique – la famine et la misère
      Toute cette affaire comme celle du CHILI en 1971 et Cuba en 1960 Kmer Rouge – Vietcong – FLN algérien démontrent qu’une 3e voie = national-socialiste = ne peut exister entre le capitalisme et la révolution prolétarienne et que ceux qui se laissent endormir par la pseudo révolution bolivarienne – castriste ou d’Union populaire ou etc etc. finissent au cimetière du capital.
      Nous le déplorons mais nous l’avions prédit dès l’origine du chavisme une autre illusion petite-bourgeoise qui s’évanouit = Il faut détruire le capitalisme pas co-exister à ses côtés.
      Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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