7 au Front

« Je suis un leader…. une question d'attitude » (1)

 
CAROLLE ANNE DESSUREAULT
En tant que présidente, cette année, du Club oratoire Toastmasters de la Vallée-du-Richelieu, j’ai à exercer mon leadership de plusieurs manières, soit transmettre la vision du Club pour favoriser le développement de chaque membre, soutenir la cohésion dans le groupe, et exprimer mon leadership de façon à ce que les membres de l’exécutif puissent exprimer librement le leur. Et tout ceci dans un esprit de rassemblement et d’entraide, créatif et non compétitif.
Dans le passé, j’ai souvent perçu le leadership comme une position d’autorité et de pouvoir très hiérarchique. Maintenant, je m’inspire d’une autre sorte de leadership, basé sur le service et les attitudes. Ces principes sont clairement énoncés dans le livre  Je suis un leader, une question d’attitude, de l’auteur Yvan Gingras. Ce dernier m’autorise à vous présenter une douzaine d’articles constitués d’extraits de son livre. Je vous présente le premier article. Les autres suivront sur une base hebdomadaire. 
« UNE QUESTION D’ATTITUDE » 
« Mon cheminement de vie me porte à croire qu’il faut deux choses pour réussir dans la vie : le talent et l’attitude. En ce qui a trait au talent, nous avons tous du talent, notre potentiel est illimité. Ceci est dû au fait que nous sommes plus qu’un corps de matière, qu’une émotion ou encore un cerveau, nous sommes ÉNERGIE ; à ce titre nous sommes omnipotents, ce qui signifie avoir tous les talents possibles. Toutefois, nous sommes appelés à faire des choix tout au cours de nos vies et à développer nos talents en fonction de nos choix ; c’est ce qui va nous distinguer des autres, en exprimant des talents différents. Nous sommes donc différents par nos choix, et non par nos talents.
FAIRE CE QUE L’ON AIME
Nos choix sont orientés en fonction de nos intérêts, c’est-à-dire ce que nous aimons faire, là où nous trouvons plaisir et satisfaction à nous adonner à une activité particulière. En fait, nous cherchons à combler deux besoins fondamentaux : le besoin primaire (se nourrir, se loger et se vêtir), puis le besoin fondamental de se réaliser. Ce dernier prédomine et permet au premier de se concrétiser. C’est la raison pour laquelle il est important de faire ce que nous aimons pour en arriver à aimer ce que nous faisons.
 L’ATTITUDE SOUS-TEND LE TALENT
Ce qui nous conduit au deuxième facteur : l’attitude. L’attitude, c’est notre façon de considérer les différentes situations que nous sommes appelés à vivre ; elle déterminera nos actions, nos efforts et ultimement nos résultats. L’attitude est la cause de notre réussite ou de notre échec.
Le marché du travail actuel confirme cette affirmation. En effet, bon nombre de personnes sont obligées de changer non seulement d’emploi, mais de carrière en raison de fermeture d’usines, d’abolition de postes et autres. On considère même normal qu’un individu soit appelé à changer de trois à cinq fois de carrière au cours de sa vie. Pour la plupart de ces personnes c’est l’occasion de se découvrir des talents qu’elles ignoraient. Finalement, tout individu peut s’ajuster à un changement important, à moins d’y voir un obstacle insurmontable.
J’ai eu le plaisir, il y a plusieurs années, d’être entraîneur au hockey sur glace pour le calibre Junior Majeur, et de diriger de jeunes joueurs, pour certains très talentueux, tandis que d’autres avaient un talent moyen ou limité. Alors que certains joueurs talentueux ne réussirent pas à percer les rangs professionnels, d’autres, au talent moins éclatant, réussirent à surmonter toutes les difficultés et se révélèrent de très bon joueurs professionnels. Le facteur déterminant pour les deux sortes d’athlètes était l’attitude.
La même chose s’est produite alors que j’étais directeur national des ventes pendant sept ans pour une compagnie internationale. Plusieurs excellents vendeurs n’arrivaient pas à obtenir des résultats brillants de façon constante et abandonnaient la vente. Par contre, des gens sans expérience et désireux d’apprendre réussissaient à devenir non seulement de bons professionnels de la vente, mais aussi de bons distributeurs du produit.
Ma situation est un bon exemple. Lorsque j’ai débuté dans la vente, je n’avais pas vraiment le choix car ma situation financière était précaire et je ne savais pas où diriger ma vie professionnelle. Après avoir répondu à une annonce dans le journal, j’ai été accepté et invité à suivre une formation. Il faut dire qu’à ce moment-là, j’avais une opinion très négative de la vente et du métier de vendeur, moi qui m’étais juré de ne jamais en faire partie. Mais situation financière oblige ! J’ai décidé de faire une tentative honnête puisque de toute façon rien d’autre ne se présentait pour gagner ma vie. Trois mois plus tard, j’étais nommé gérant des ventes ; après un an, je devenais directeur national des ventes.
Aujourd’hui, je suis en mesure d’affirmer sans l’ombre d’un doute que la « Vie » s’est chargée de me ramener à l’ordre et d’éliminer les préjugés qui limitaient mon potentiel illimité. Ça prend beaucoup de courage et de persévérance pour maintenir la bonne attitude, parce que nous sommes continuellement confrontés à nous-mêmes. Donc, être honnête envers soi-même et persévérer est une démarche courageuse qui exige que nous soyons dans l’instant présent si nous voulons nous améliorer et nous estimer. Les thèmes de la confiance en soi et l’estime de soi seront d’ailleurs traités d’une façon spécifique dans un chapitre ultérieur et seront toujours présents tout au cours de la démarche qui mène au leadership.
C’est donc l’attitude et non le talent qui nous permettra, ou nous empêchera, de nous rendre au bout de notre voie.
CONSCIENCE OU ÉMOTION
La façon de conduire cette démarche vers le leadership est une approche qui s’inscrit dans le long terme. Sur la base de mon expérience, je me suis rendu compte que les effets sont durables lorsque nous visons le long terme. J’ai toujours eu tendance à préférer le long terme au court terme, même lorsque j’étais impliqué dans une compétition intense.
Lorsque je suis appelé à faire de la formation ou de la consultation, j’essaie toujours — tout en restant enthousiaste — de ne pas être émotif ou du moins de ne pas faire appel aux émotions chez les participants. Nous avons tendance à croire que le message est vrai lorsqu’il passe par les émotions (dans le sport et la vente en particulier sur la base de ce que j’ai vécu). L’expérience démontre cependant que cette démarche ne fonctionne pas à long terme. Lorsque les gens retournent chez eux, ce n’est qu’une question de temps pour qu’ils ressentent le besoin de se ressourcer de nouveau, en raison du sentiment de vide qui s’installe chaque fois que les émotions ont été sollicitées.
Je préfère mettre l’accent sur ce que je considère comme utile et, en même temps, pratique, laissant ainsi toute la place pour bien intégrer le message de la formation. Ce qui compte c’est la perception de ceux qui écoutent et non la mienne. Les principes peuvent être identiques, mais les façons de faire différentes. Les participants lors d’une formation veulent développer leur leadership, et non le mien. J’estime qu’il est préférable d’impliquer les gens par des questions-réponses dans le cadre d’ateliers plutôt que de leur faire « sortir leurs émotions. »
Ainsi, tout comme lors des cours de formation, il est important en lisant ce livre que vous ayez un esprit de discernement, c’est-à-dire de ne retenir que le matériel qui vous inspire et non tout ce qui y est présenté. Je vous invite même à inscrire vos points de vue différents, s’il y a lieu, et surtout le pourquoi de ces divergences. Le fait de comprendre ce que l’on fait donne beaucoup plus de forces à nos actions.
Il est important de préciser pourquoi nous voulons une chose, car ceci créera de la clarté ; la clarté nous donne le pouvoir, le pouvoir étant la capacité de faire ou d’agir. Donc plus le pourquoi sera précis, plus le comment sera aisé.
Maintenant voici trois mots dangereux pour l’attitude « Je connais ça ». Dès que nous prononçons ces mots, l’attention — la conscience — n’est plus là, et nous ne pouvons plus apprendre… Quelquefois, pour apprendre il faut désapprendre — oublier ce que nous avons appris.
Certains renseignements communiqués pourront parfois vous sembler simplistes. Attention à l’expression « Je connais ça » ; elle donne un sentiment de supériorité et est néfaste pour le développement, l’évolution et la réussite. Les échecs surviennent lorsque les principes fondamentaux sont négligés et une amélioration est toujours précédée d’une prise de conscience.
LES PRINCIPES OU LES FORMULES (méthodes, recettes)
Les gens ont le choix d’agir selon des principes ou des formules. Dans la perspective des formules, les gens se butent à des obstacles et doivent continuellement trouver d’autres formules ou d’autres méthodes. En fait, la formule est basée sur l’observation du passé à partir de situations spécifiques, de gens particuliers et selon un contexte bien défini. La formule propose que les actions et les gens soient soumis à ce qui existe déjà. Elle ne permet pas à l’individu de manifester sa créativité, son originalité, son unicité ; en ce sens elle est contraignante.
De plus la formule est instable parce qu’elle est à la merci des suppositions, des préjugés prédigérés et des conventions qui changent année après année au gré des dirigeants, de la culture et de la conscience de masse. Le pire, c’est que, une fois embarqués dans ce processus, nous nous retrouvons impuissants à trouver des solutions. Nous avons alors tendance à croire que « la personne ressource » (le conseiller, le consultant, l’expertise extérieure) nous apportera la solution.
Quant aux principes universels, ils ne changent jamais. Peu importe les circonstances, ils sont immuables. Nous faisons notre apparition sur terre comme des êtres distincts ayant des destinées diverses. Même si deux individus adoptent les mêmes principes, ils peuvent demeurer distinctifs et créatifs, exprimer leur unicité.
Si l’habitude (quoi faire et ne pas faire) est la caractéristique directrice de la formule, l’ajustement au changement est ce qui caractérise les actions relevant des principes. Or, des situations changeantes nécessitent une pensée originale. Quiconque essaie de résoudre tous les problèmes à l’aide d’une même formule, refuse de penser, de créer, de grandir, d’évoluer.
Comme le dit si bien Galilée : « On ne peut rien apprendre aux gens, on ne peut que les aider à découvrir qu’ils possèdent déjà en eux tout ce qu’il y a à apprendre. » Donc, vous ne trouverez pas de solution spécifique (recette) dans ce livre mais, sans l’ombre d’un doute, des éléments qui vous mèneront à créer les solutions. Il y a une pensée qui dit : « La décision est à la liberté ce que les ailes sont aux oiseaux. » Tout au long de notre carrière (et de notre vie), nous sommes appelés à prendre des décisions. Et c’est la prise de décision qui exprime notre initiative, notre originalité, notre liberté.
Par conséquent ouvrez vos ailes — votre conscience. Prenez des décisions et créez votre univers. Soyez la source de votre leadership.
L’APPROCHE
Le leadership implique une vision basée sur le service. Pour réaliser la vision, il y a les acteurs — savoir-être, et les moyens — savoir-faire. Pour se réaliser pleinement et utiliser ses talents de façon maximale l’individu développera ses attitudes, son sens des responsabilités ainsi qu’une éthique de travail impeccable. Le changement, la communication ainsi que l’organisation constituent les moyens et les opportunités à la disposition de l’acteur pour le mettre au défi et améliorer ses talents (savoir-faire).
Les deux aspects, savoir être et savoir-faire, sont interdépendants et ne peuvent être dissociés l’un de l’autre sans affecter les performances ou l’accomplissement de l’individu. Nous étudierons chacun de ces aspects de façon spécifique au cours des prochains chapitres, pour finalement jeter un regard sur le développement du potentiel humain. »
« Personne ne peut être un grand leader sans exprimer une joie sincère pour le succès de ceux qu’il dirige. » (1)
 
À SUIVRE
Références Livre  Je suis un leader…. une question d’attitude  par Yvan Gingras
site de l’auteur du livre : www.coachingmanagement.ca

Une réflexion sur “« Je suis un leader…. une question d'attitude » (1)

  • Pablo Lugo Herrera

    « Talent et attitude.  » Pas capable de continuer à lire ce torchon. Nous vivons dans une Société des médiocres où le seul objectif c’est le profit… Je vous économise une perte de temps. Aimez la philosophie, car le temps est court, donc il faut se battre ou continuez à croire en conneries pour oublier un peu l’angoisse de la mort!

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