Gilets Jaunes – Éric Drouet et Jérome Rodriguez sont déjà récupérés par le pouvoir (vidéo 13’11)

http://mai68.org/spip2/spip.php?article2978
Éric Drouet et Jérome Rodriguez tiennent le même discours que le pouvoir sur les « casseurs »
Cliquer sur le lien ci-dessus pour voir une vidéo Russia Today du 30 janvier 2019 qui le prouve.

Bonjour à toutes et à tous

Sur les « casseurs », le pouvoir tient un double langage, qui tient de la double-pensée, décrite par Orwell dans son 1984. Et d’une, le pouvoir, quand il parle par la bouche de Macron, explique que les « Casseurs » sont ses ennemis, et qu’il veut protéger les manifs de Gilets Jaunes contre eux. Et de deux, quand le pouvoir parle par la bouche de Mélenchon, il prétend que les casseurs sont les amis de Macron. Mais, dans les deux cas, l’ennemi, c’est les « casseurs ».

Éric Drouet et Jérome Rodriguez tiennent maintenant le même discours. L’ennemi, ce n’est plus le pouvoir ; l’ennemi, c’est les « casseurs » ; l’ennemi, c’est le Black Bloc. Mais QUI peut nier que les émeutes généralisées des plus belles manifestations des Gilets Jaunes, celles des 1er et 8 décembre 2018, furent le fait d’une énorme partie des Gilets Jaunes de Paris ?

Peu après le 1er décembre 2018, je rencontrais une personne vaguement PS, pas plus « radicalisée » que ça, bref une personne tout à fait normale qui, en parlant des émeutes de Paris, me disait : « Bah, s’il faut en venir là, allons-y ! ». À comparer, Éric Drouet et Jérome Rodriguez devraient avoir honte de tenir aujourd’hui le langage qu’ils tiennent !

Mais, il n’est pas si étonnant de voir aujourd’hui Éric Drouet tenir le même discours que Mélenchon sur les « casseurs » et le Black Bloc ; puisque Mélenchon avait fait l’apologie d’Éric Drouet il y a peu dans le but justement de le récupérer.

En appelant à la non-violence, Éric Drouet et Jérome Rodriguez sont deux imbéciles qui participent ainsi à la pacification de la révolte des Gilets Jaunes, c’est-à-dire à sa domestication, et donc à sa défaite. À moins qu’en échange ils obtiennent quelque postes bien payés ?

Bien à vous,
do
http://mai68.org/spip2

oeil pour oeil , dent pour dent !
La prestation du duo Drouet-Rodriguez sur RussiaTV m’a sidéré, notamment quand le second demandait que les flics repèrent les « casseurs » pour les neutraliser. Je suppose qu’il n’a pas dû lire l’Ancien testament où il est impérativement recommandé : « oeil pour oeil , dent pour dent ! »
Je n’appelle jamais à la non-violence, JAMAIS !
Ceux qui le font sont des non-violents débiles ! ce sont le plus souvent des trouillards qui ne veulent pas l’avouer et encore moins se l’avouer, et qui camouflent leur trouille derrière la non-violence.
Le malheur, c’est que se disant « non-violents », ils se sentent obligés de condamner ceux qui sont plus courageux qu’eux.
Ils feraient beaucoup mieux de reconnaître vis-à-vis des autres et d’eux-mêmes qu’ils ont peur. Ainsi, au moins, ils ne diraient pas de mal de ceux qui n’ont pas peur. Ils se diraient au fond d’eux-mêmes : « Je ne peux pas, parce que j’ai trop peur, mais si j’avais pas peur… »
Et, dans les manifs, leur place serait là où c’est sans danger. Peut-être même pourraient-ils se rendre utiles en donnant les premiers soins aux blessés, ou tout simplement en nettoyant avec de l’eau en bouteille les yeux de ceux qui se sont fait gazer.
De toute façon, être simplement présent sans plus dans une manif, c’est déjà bien. C’est toujours mieux que de dire du mal de ceux qui sont courageux.

L’échec de la non-violence (livre et vidéo) :
http://mai68.org/spip2/spip.php?article1408
 
 
 

3 réflexions sur “Gilets Jaunes – Éric Drouet et Jérome Rodriguez sont déjà récupérés par le pouvoir (vidéo 13’11)

  • 6 février 2019 à 9 h 33 min
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    @ DO
    J’ose croire que c’est par inexpérience – que ces deux personnages s’expriment de la sorte. Les médias à la solde ont l’habitude et les techniques pour emberlificoter des gens ordinaires tout à coup propulser à la notoriété.
    Quoiqu’il en soit TU AS RAISON DO de souligner cette manipulation médiatique opérée par le pouvoir bourgeois OÙ la victime – blessée – presque aveugle – vient témoigner en faveur du criminel policier étatique qui l’a estropié.
    Voilà que deux Gilets jaunes opprimés devisent avec une journaliste du capital sur la façon qu’il pourraient aider la flicaille terroriste d’État à réprimer davantage les Gilets jaunes… Inconscience ou collusion ? Espérons que ce n’est qu’inexpérience…
    La question en débat n’est pas « les casseurs » comme disent les bourgeois – défenseurs de l’ordre établi – mais LA VIOLENCE TERRORISTE D’ÉTAT – qui tue et blesse des prolétaires en colère contre leurs conditions de vie et de travail… quoi de plus légitime que de manifester contre sa misère?
    L’État doit répondre de ses actes de répression et non pas la population de sa résistance à la violence d’État.
    Cet anecdote démontre bien l’absolue nécessité de discuter entre nous de la question de la « représentation » des Gilets jaunes – qui peut et doit parler pour les Gilets jaunes – sous quelles limites – sous quels délais – temporel – et comment peut-on interpellés ces porte-paroles (qui ne sont pas des représentants mais des PORTES PAROLES) pour qu’ils fassent rapport de leurs interventions qui doivent être entérinées par la communauté non pas des citoyens MAIS par la communauté des Gilets jaunes (militants qui participent aux activités).
    Cet incident malheureux devrait porter à penser à l’organisation des Gilets jaunes
    Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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  • 6 février 2019 à 11 h 42 min
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    Tu soulèves une question importante – structuration ou anarchie dans l’organisation des Gilets jaunes ? Mais je crois que tu soulèves le problème à l’envers, en ce sens que tu proposes une réponse à une question subsidiaire alors que tu devrais poser la question fondamentale – à savoir: APRÈS TROIS MOIS – OÙ VA LE MOUVEMENT DE RÉSISTANCE POPULAIRE AUX AGRESSIONS DE L’ÉTAT BOURGEOIS ?
    Le fait même d’aborder ce sujet de l’organisation-structuration-représentation – des Gilets jaunes – qui s’impose depuis que certaines « personnalités¨ provenant de divers horizons – petits-bourgeois pour la plupart – ont commencé à s’exposer muni de leur gilet jaune face aux médias menteurs, trop heureux de les manipulés et de créer des dissentions dans le mouvement – qui se trouve pour une deuxième fois à la croisée des chemins de la résistance.
    Il y a eu deux croisés des chemins pour les Gilets jaunes français : LA PREMIÈRE croisée fut quand l’État terroriste s’est attaquée aux barricades érigées à quelques 150 ronds points routiers. Pendant cette attaque de l’État des riches contre l’essence – le cœur – de l’action de blocage de l’économie – là où ça fait mal au capital – de nombreux Gilets jaunes se sont laissés distraire par les manifestations fortement médiatisées à Paris et dans quelques ville de province. l’État bourgeois n’en demandait pas tant. Fin des barricades – fin du blocage économique sanglant pour les profits du capital national et en prime – « casseurs » expiateurs sur les Champs Élysées ou les médias bourgeois s’étaient donner rendez-vous pour exposer la casse de quelques vitrines et surtout la sanglante répression à l’encontre des révoltés – L’État bourgeois doit parfois donner l’exemple de la raclée réservée aux révoltés.
    Ce n’est pas sur les Champs Élysées que la guerre de classe devrait se mener mais devant les entreprises paralysées – aux ronds points routiers et ferroviaires – devant les ports de mer et partout où la marchandise remplie de plus-value circule afin de couper la circulation « sanguine » du capital de moins en moins profitable jusqu’à la saignée de la bête infame atterrée… les Champs Élysées c’est du spectacle pour la Télé pour les embourgeoisés excités.
    La DEUXIÈME CROISÉE des chemins s’est présentée hier le 5 février et elle s’est très mal amorcée. Que la bureaucratie syndicale ait tenté de récupérer la révolte populaire afin de l’étouffer dans un geste symbolique futile – NOUS DEVIONS nous en attendre ou l’appréhender. La bourgeoisie syndicale d’affaires remplit ici son mandat pour lequel le capital l’a toujours rémunéré. Qu’a leur accoutumé depuis 50 ans passé l’agitation syndicale puérile se soit matérialisée sous la forme de l’éternelle parade de carnaval à la Bastille pour attirer les médias menteurs et faire bonne figure comme vedette de la télé les Gilets jaunes devaient s’y attendre. La go-gauche petite-bourgeoise raffole de ces mascarades surtout s’il ya un peu de dommage au mobilier urbain sans conséquence.
    Mais que les Gilets jaunes deviennent les « faire valoir » de ce mouroir de la révolte populaire – voilà qui est triste et navrant.
    Aujourd’hui le 6 février la question reste posée : L’action des Gilets jaunes va-t-elle s’étiolée d’Acte manifestif en Acte manifestif qu’apprécient tant la petite-bourgeoisie qui aiment bien que le prolétariat terrorise le grand patronat et leurs chiens de garde intellectuels, pourvu qu’une fois les vitres brisées chacun retourne chez-soi mangé la poule-au-pot et regarder la télé.
    LA QUESTION qui se pose aux Gilets jaunes aujourd’hui est de savoir s’ils sont prêts et capables de mener une grève générale sauvage illimitée seule voie d’approfondissement de leur action insurrectionnelle ? C’est à la porte des usines et aux ronds-points de circulation des marchandises que nous gagnerons notre guerre de classe. Et que les gauchistes cessent de sermonner les prolétaires et d leur imposer leur secte et qu’ils se mettent vigoureusement au service de la grève générale prolétarienne.
    C’est à travers la réponse pratique à cet impératif de la lutte de résistance populaire que le mouvement prendra de plus en plus une connotation prolétarienne militante (car seul le prolétariat peut mener une telle grève générale – ce qui disqualifiera de facto la petite-bourgeoisie agitée et ses portes voix excités par les plateaux de télé).
    Dans le cours du développement du mouvement de grève générale la question de l’organisation – non pas du mouvement des Gilets jaunes – mais de la grève générale des Gilets jaunes prolétariens – se posera de façon pratique et sera résolue de façon pratique et concrète afin de servir l’avancement du mouvement.
    Hors de ce schéma de lutte de résistance en croissance – débattre de l’organisation d’un mouvement en cours de désagrégation d’une manifestation à l’autre – sera l’activité rêvée de la petite-bourgeoisie qui aimerait bien mettre le grappin définitif sur ce mouvement, histoire de se faire du « crédit » monnayable contre quelques sinécures rentables.
    Robert Bibeau Éditeur http://www.les7duquebec.com

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    • 7 février 2019 à 10 h 32 min
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      Salut Robert.
      Tu as mis ce commentaire ici, mais c’est une réponse à un message collectif que j’ai seulement envoyé par mail, et que je n’ai pas mis sur ton site. Voici ce message :
      _____________________
      La structuration du mouvement des Gilets Jaunes mène à sa défaite
      http://mai68.org/spip2/spip.php?article2995
      Bonjour à toutes et à tous,
      Il ne faut surtout pas structurer le mouvement des Gilets jaunes. Ce serait lui faire perdre sa spontanéité. Ce serait lui choisir des chefs munis de services d’ordres, forcément composés de self-made flics, qui le conduirait directement dans les nasses policières et donc à l’échec. Surtout si la structuration est faite par les syndicats, c’est-à-dire par les bureaucrates des directions syndicales. Souvenez-vous de ce fameux samedi où les Gilets Jaunes, refusant le piège de la nasse, ont attaqué celle-ci de l’extérieur ! Cela deviendrait impossible si le mouvement se « structurait ».
      Bien à vous,
      do
      6 février 2019
      http://mai68.org/spip2
      _________________________________
      Pour te répondre, je te dirais 5 choses :
      1. Sur les rond-points, les Gilets jaunes ne bloquaient pratiquement pas l’économie. Au début, peut-être un peu, mais ensuite plus du tout. Les ronds-pints étant surtout des lieux de rencontre.
      2. Les manifs des 1er et 8 décembre à Paris se sont transformées en émeutes généralisées et la bourgeoisie a eu très peur. Il ne s’agissait pas de quelques vitrines cassées !
      3. Il y a la coordination de Commercy pour l’autogestion du mouvement.
      4. La coordination de Commercy a demandé aux Gilets Jaunes de discuter à la base avec les ouvriers pour se mettre en grève générale reconductible à partir du 5 février 2019. On est seulement le 7 février, il est trop tôt pour savoir ce que ça va donner. Et il y aura d’autres réunions de coordination, probablement dans d’autres villes que Commercy (celle de Commercy était la première réunion). Elles évalueront le mouvement au fur et à mesure.
      5. Des Gilets Jaunes on effectivement commencé à discuter avec des ouvriers dans des usines. Voic la preuve :
      http://mai68.org/spip2/spip.php?article2985
      On verra plus tard ce que ça donne.
      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org/spip2

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