LE GUIDE DU GILET EN MANIF

LE GUIDE DU GILET EN MANIF
Propositions pour organiser un défense solidaire
des gilets jaunes à l’échelle locale

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UNE ORGANISATION COMMUNE PRÉSENTE À CHAQUE MANIF

Comment on se prépare ensemble avant chaque manif, et une fois sur le terrain.

­ Avoir au moins 1, si possible 2 avocats de permanence que chaque gilet peut solliciter si il est arrêté et mis en garde à vue.
Il est important de ne pas piocher un nom au hasard mais de prendre le temps de discuter avec l’avocat en amont pour savoir s’il est favorable à nous soutenir. Il est aussi important d’apprendre le numéro de portable de l’avocat et pas seulement son nom pour être sûr que les policiers arriveront à le joindre : l’avocat n’est pas toujours dans son cabinet, or c’est ce numéro qui apparait dans l’annuaire. ­

Avoir deux gilets qui se portent référents à chaque manif pour noter les éventuelles arrestations.
On peut ainsi: ­ Savoir qui est arrêté, dans quelles conditions, et dans quel commissariat il est emmené. ­ Avoir un témoin en cas de violence. ­ Aller soutenir le gilet devant le commissariat, ou aller l’y chercher quand il sort. L’idéal serait que l’avocat du gilet soit en lien avec les autres gilets pour leur dire si il y a comparution immédiate ou non.

­ Aller en manif en binôme pour qu’on puisse se surveiller et se protéger mutuellement.

Appeler à la vigilance quant aux photos et vidéos qui sont prises. Trop souvent, les images servent à réprimer et à ficher les gilets, soit directement comme simples constats prouvant l’implication de ces derniers dans une agitation sociale, soit en tant que moyens de pressions lors de procès ultérieurs. Par ailleurs, plusieurs vidéos/photos prises de différents points de vue et à des moments différents peuvent parfois s’avérer utiles à la police. Elles peuvent permettre de constituer une séquence compromettante, que le délit ait été réel ou non: un montage (intentionnel ou non) peut faire croire à tout et n’importe quoi.

On suggère donc de: ­ Ne pas photographier ou filmer une scène susceptible d’entraîner des conséquences pénales pour des personnes (en revanche, prendre soin de filmer les violences policières) ­ Favoriser les photos de foule de dos en manifestation afin de ne pas faire apparaître les visages ­ Flouter les visages des manifestants avant publication.

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LA SOLIDARITÉ APRÈS LA MANIF EN CAS D’ARRESTATION

Quels outils mettre en place pour être soutenu financièrement, juridiquement, et moralement

­ Avoir une caisse de soutien qui puisse servir à payer les frais de justice, ceux des blessées et/ou de leurs familles.
Cette caisse peut être financée par une cagnotte à laquelle tous les gilets contribuent, ou par des évènements organisés par des gilets… Toutes les idées sont les bienvenues.
Attention: il est illégal d’appeler à payer les amendes.
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Aller soutenir les gilets au tribunal ou devant les commissariats, en leur montrant simplement qu’on est présents.
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Soutenir les gilets avant leur procès en s’assurant qu’ils aient un avocat et qu’ils puissent préparer leur défense.

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DIFFUSER L’INFORMATION!

Faire en sorte qu’un maximum de personnes soient au courant de leurs droits, et sachent comment se protéger des diverses attaques policières.
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Distribuer un tract d’informations sur nos droits (en manifestations, en garde à vue, en cas de procès) à son groupe avant chaque manif. Comme tract, vous pouvez utiliser Jaune a rien à déclarer!
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En discuter entre gilets et se préparer ensemble à être solide et efficace.

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POUVOIR RIPOSTER ­

Se défendre, ça implique aussi pouvoir attaquer quand on est touché et que la police est dans l’illégalité.

Porter plainte à l’IGPN lorsqu’on subit des violences policières, porter plainte au tribunal correctionnel ou administratif lorsque la police a agit dans l’illégalité. C’est aussi en parler à la presse, ou contacter des collectifs qui défendent les blessés. Voir: desarmons.net

Ne pas réagir, c’est laisser à la police la possibilité d’agir en toute impunité.

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SÉCURISER NOS MOYENS DE COMMUNICATION
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Utiliser des outils sécurisés qui rendent difficile à la police de lire et écouter nos échanges téléphoniques.

Les applications de messagerie comme Telegram et Signal sont chiffrées, c’est à dire qu’à moins d’avoir le code de déchiffrement, la police ne peut pas avoir accès à nos échanges. Ces messageries ne sont pas localisées en France, ce qui veut dire qu’il est plus difficile pour la police d’avoir accès à ces codes. Ne pas avoir accès à ces échanges rend difficile d’identifier des gilets, de créer des responsables pour condamner le mouvement, et d’anticiper les actions à venir.

Un téléphone et un ordinateur peuvent être intégralement chiffrés. Pour les smartphones, cette option existe dans les paramètres. En revanche, s’ils sont saisis alors qu’ils sont allumés, les données ne sont pas chiffrées, il est donc fortement conseillé en cas de crainte d’arrestation imminente d’éteindre son portable ou son ordinateur pour protéger les données.

 

Document inspiré de
la Commission sur la Répression
des Gilets Jaunes,
réunie pour la première fois lors
de l’assemblée de Sasse

3 réflexions sur “LE GUIDE DU GILET EN MANIF

  • 6 mars 2019 à 3 h 52 min
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    06/11/2019 – https://wp.me/p4Im0Q-2Mo – Clic ou Flashball / Grenade? – au N.O.M de quoi (et surtout de qui) vous vous opposeriez à l’esclavage en marche du Peuple (et des Peuples) ?

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  • 16 mars 2019 à 15 h 31 min
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    Nous avons assisté ce matin vers les 11 h a une provocation d’ état, visant à innocenter l’utilisation des flashball. Tu pourras juger toi même de la mise en scéne, il y avait l’ arc de triomphe protégé par des cars et quelques CRS qui vont en prendre plein la gueule sans bouger. Le message est clair, regardez ce qui se passe quand nous relâchons la répression. Et pour encore une fois tenter de retourner l’opinion publique ils vont laisser les provocateurs agir sans intervenir.
    Le Fouquet et une banque sont incendiés et rien ne se passe, même pas les pompiers qui tarderont à intervenir. Ils ont une nouvelle fois utilisés le scénario du « pillage du quartier latin » en 1971
    Par ailleurs la manif écolo sera, mise en avant pour son calme ….
    GB

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    • 16 mars 2019 à 15 h 46 min
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      @ Gérard
      Je ne crois pas que l’État se préoccupe autant de ce que la go-gauche appelle « l’opinion publique », une fumisterie construite autour du mythe fédérateur de la démocratie bourgeoise et des mascarades électorales où parait-il la bourgeoisie irait puiser sa légitimité en cumulant le plus grand nombre de bulletins de vote (sic) – élections truquées – manipulées – inféodées au fric et aux médias menteurs.
      Cependant il y a bien la une attitude intrigante de la part de l’État des riches – de l’État du capital.
      Mon interprétation OUI l’État prépare un assaut final contre les Gilets jaunes qu’il veut rassembler – regrouper lors d’une prochaine manif sur les mêmes lieux et où la rafle sera magistrale – ces pseudos victoires de cet ACTE XVI je crois ramèneront sur Paris le maximum de Gilets jaunes à ficher – à judiciariser
      L’État sait lui que les Gilets jaunes c’est fini – l’insurrection populaire ne s’y produira pas mais il fiche les militants pour la prochaine fois quand les Gilets jaunes se soulèveront sans attendre les petits-bourgeois et qu’ils bloqueront l’économie toute entière plutôt que d’incendier le Fouquet dont on a rien à tabarnaker en bon québécois.
      Merci Gérard

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