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Palestine: La transaction du siècle à l’oeuvre

RENÉ NABA — Ce texte est publié en partenariat avec www.madaniya.info.

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Par Abdel Bari Atwane, Directeur du site : https://www.raialyoum.com/
Texte de son intervention au colloque «La démocratie à l’Est de la Méditerranée»; colloque organisé par L’Institut Scandinave des Droits de l’Homme (SIHR) Genève 22-23 Septembre 2018
Abdel Bari Atwane, figure de proue du journalisme arabe, est le fondateur du journal trans arabe «Al Qods Al Arabi», qui fut une prestigieuse référence journalistique arabe sous son magistère, avant son rachat par le Qatar, en 2011. Il dirige désormais le site en ligne à grande diffusion https://www.raialyoum.com/
Adaptation en version française René Naba, directeur www.madaniya.info et membre du groupe consultatif de SIHR (Institut Scandinave des Droits de l’Homme).

Note préliminaire de la rédaction www.madaniya.info
La «transaction du siècle», conçu par le gendre du président américain Donald Trump, Jared Kushner, et le prince héritier saoudien Mohamad Ben Salmane, en vue d’un règlement au rabais du conflit israélo-palestinien par la constitution d’un bantoustan palestinien sur les débris de la Palestine du mandat britannique, marque le pas, entravée d’une part, par les retombées du scandale planétaire suscité par l’épouvantable équarrissage au Consulat saoudien à Istanbul de Jamal Khashoggi, ancien compagnon de route des groupements terroristes islamistes reconverti dans l’honorabilité journalistique en sa qualité de contributeur du Washington Post, et, d’autre part, les difficultés judiciaires du premier ministre israélien Benyamin Nethanyahu, le conduisant à engager une fuite en avant par l’organisation d’élections anticipées.
La mise en veilleuse de la transaction du siècle a conduit l’administration Trump a accéléré, par compensation, la mise sur pied d’un Otan arabe, constitué de huit pays sunnites, (les pétromonarchies du Golfe, la Jordanie et l’Egypte), dans une alliance souterraine avec Israël, en vue de contenir l’Iran et masquer ainsi l’annonce du retrait honteux des Etats Unis de Syrie. Fin de la note
Retour sur cette séquence

Palestine : La transaction du siècle à l’oeuvre.

Les glissements sémantiques concernant les termes de la négociation:

De «la paix en échange des territoires», à la «paix contre la paix», au «calme contre le calme».
Au départ, les termes de la négociation israélo-arabe étaient définies par la Résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée le 22 novembre 1967 qui prévoyait globalement un échange de «la paix contre les territoires arabes occupés» par Israël (Sinaï, Cisjordanie, Golan, Jérusalem Est).
Puis par glissement, le terme a été «la Paix contre la Paix», sans mention des territoires arabes à restituer, dans la mesure où Israël, à la faveur de la neutralisation de l’Egypte du champ du bataille (traité de Washington 1979) a multiplié les faits accomplis durant cette période allant de l’annexion du Golan, à la proclamation de Jérusalem comme capitale éternelle et unifiée de l’Etat d’Israël.
Pour aller plus loin sur ce thème, ce lien :
https://www.renenaba.com/la-malediction-de-camp-david/
Le 3me glissement exclut la paix et les territoires et vise comme objectif «le calme», de manière à assurer la tranquillité d’Israël, sans que cela ne règle le moindre problème que sa présence a générée en terre arabe.

Déconnexion des Palestiniens de Cisjordanie et des Palestiniens de la diaspora qualifiés de réfugiés:

Le 3me glissement sémantique «le calme contre le calme» induit les conséquences suivantes:
-L’affaire palestinienne est ainsi totalement gommée en ce qu’elle est réduite à une affaire de sécurité, la sécurité d’Israël s’entend; Un leitmotiv répété par tous les dirigeants occidentaux comme si la sécurité d’Israel doit se faire au détriment de l’insécurité des Arabes. Or, avec le développement de la balistique iranienne, du Hezbollah libanais et du Hamas à Gaza, il ne reste à Israël que sa facade maritime comme espace de liberté, sa marge de manoeuvre sur ses frontières terrestres paraît désormais entravée.
Dans le schéma de déconnexion des Palestiniens de Cisjordanie de ceux de la diaspora, les Palestiniens de la diaspora (Gaza, Jordanie, Liban Syrie) demeurent confinés au statut de réfugiés, alors que les Palestiniens de Cisjordanie se voient décernés la qualité de «société civile. Ce distinguo a été établi par Tony Blair, l’ancien premier ministre britannique, en sa qualité d’émissaire de la quartette au Moyen Orient, en prévision de l’affectation des habitants de la Cisjordanie à la future confédération jordano-palestinienne.

Mahmoud Dahlan, homme lige des Israéliens, «se rêve à la place d’Arafat».

Dans cette perspective, la Cisjordanie a été inondée de crédits à la consommation (biens matériels, crédits pour l’accession au logement, équipements électro-ménagers, véhicules, équipements électroniques), alors que la bande de Gaza était placée sous blocus quasi hermétique depuis 2008, date de l’expulsion de Mohamad Dahlan, responsable du Fatah dans l’enclave pour les questions de sécurité et homme lige des Israéliens et des Américains. A titre d’exemple, M. Abdel Bari Atwane soutient que «le parc des voitures 4×4 en Cisjordanie est plus important que celui d’Arabie Saoudite».
Cupide, avide et ambitieux, Mohamad Dahlan mène désormais grand train de vie auprès de son nouveau protecteur, le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohamad Ben Zayed, se déplaçant en avion privée, logeant dans de grands palaces en Europe, attendant son heure pour concrétiser son rêve d’enfance «devenir un nouvel Arafat», en succédant à Mahmoud Abbas, le chef de l’autorité palestinienne.
Contrevenant aux ordres de Mahmoud Abbas, Mohamad Dahlan a délibéremment provoqué une épreuve de force avec le Hamas à Gaza pour manifester son autorité et complaire aux Israéliens et aux Américains, précipitant une rupture durable entre les deux grandes formations palestiniennes Fatah et Hamas.
Le hic est que Mohamad Dahlan est originaire de Gaza, une tare qui s’ajoute à ses nombreux défauts en ce que les Cisjordaniens toléreront difficilement qu’une personne originaire de Gaza dirige la Cisjordanie, surtout s’il s’agit d’un intrigant affecté de tels défauts.

Mahmoud Abbas, ultime représentant de la génération des «pères fondateurs»

Mahmoud Abbas, président de l’Autorité Palestinienne, est l’ultime représentant de la «génération des pères fondateurs» du Fatah, le matrice de la Résistance Palestinienne.
Agé de 83 ans, souffrant d’une cardiopathie, sa succession serait problématique en ce que son éventuel successeur ne disposera pas de la même légitimité ni de la même visibilité internationale que ses prédécesseurs, les premiers dirigeants de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, chef historique du Mouvement National Palestinien, et Mahmoud Abbas, depuis 2005.
Négociateur des accords d’Oslo, qui ont débouché sur les premiers accords israélo-palestiniens, Mahmoud Abbas a été le «candidat des compradores» palestiniens. Il est perçu comme indirectement responsable de l’impasse dans laquelle se trouve la cause palestinienne. Son autorité pâtit d’ailleurs de ce piètre résultat, de la sécession de Gaza et de la contestation du Hamas de son pouvoir.
Yasser Arafat avait eu l’intelligence politique de gérer les relations conflictuelles entre le Fatah et le Hamas via l’intermédiation du Hezbollah libanais.
Salim Fayad, un technocrate membre de la cosmocratie mondiale, qui figure parmi les possibles successeurs de Mahmoud Abbas, est également un «candidat des compradores». Sans charisme, son expérience en tant que premier ministre a tourné court. Il paraît difficile qu’il revienne dans la course.

La programmation de la mise en application de la transaction du siècle.

La transaction du siècle concernant le règlement au rabais de la question palestinienne est à l’oeuvre. Sa mise en application s’est concrétisée par les six mesures suivantes:
A – La nomination de David Friedman, partisan résolu de la colonisation israélienne de la Cisjordanie et financer de la campagne présidentielle de Donald Trump au poste d’ambassadeur des Etats Unis en Israël.
B -Le transfert de l’ambassade des Etats Unis de Tel Aviv vers Jérusalem; une mesure unilatérale décidée par le président américain Donald Trump le 14 Mai 2018, à l’occasion du 70 me anniversaire de la proclamation unilatérale de l’indépendance de l’Etat hébreu.
C -La reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël et du peuple juif. Un fait accompli qui a pour conséquence d’exclure Jérusalem de l’ordre des négociations.
D -La suppression de l’aide américaine à l’UNRWA, prélude à la suppression définitive de l’Office de Secours des Nations Unies pour les Réfugies palestiniens. Un fait qui implique le retrait des réfugiés palestiniens de l’ordre du jour des négociations.
E- La fermeture du bureau de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) à Washington.
F- La constitution d’un «Otan arabe sunnite», constitué de pays arabes exclusivement sunnites, -les pétromonarchies du Golfe, de l’Egypte et de la Jordanie-, à l’exclusion du Maghreb, en vue de faire face à l’Iran et à toute éventuelle contestation que la finalisation de la transaction susciterait.
-Les Colonies de peuplement israéliennes de Cisjordanie, qui abritent près de 800.000 colons, sont en voie de rattachement à Israël, sans la moindre protestation internationale, dans une démarche préludant au transfert de la population palestinienne vivant à l’intérieur de l’état hébreu vers la Cisjordanie, dont le terme ultime sera l’établissement d’une confédération jordano-palestinienne.

La confédération jordano-palestinienne:

La stratégie israélo-américaine vise à affamer le peuple palestinien et le peuple jordanien en vue de les faire plier et accepter le projet de confédération jordano-palestinienne, tout en préservant la force de sécurité palestinienne, en la dotant de tous les éléments de confort, à l’abri du besoin grâce aux subsides américains.
Israéliens et Américains caressent le projet de contourner le processus des négociations directes en rattachant directement la Cisjordanie à la Jordanie, sans y inclure Israël, et sans passer par l’étape de la proclamation de l’indépendance de la Palestine, ni par la phase du référendum d’approbation de cette entité.
La Jordanie est un maillon faible dont la population est à majorité palestinienne avec une population à majorité palestinienne, sans ressources substantielles, qui ploie de surcroît sous le poids d’une dette de 40 milliards de dollars, avec une charge de la dette de 2,4 milliards de dollars par an.
Or la Cisjordanie abrite 3 millions de personnes. Au delà des apparences, la sécurité est entièrement aux mains des Israéliens. Les services de sécurité palestiniens collaborent étroitement avec les services israéliens pour le maintien de l »ordre et la neutralisation éventuelle des attentats anti israéliens. Si l’on excepte Vichy, c’est le SEUL CAS D’UN SERVICE DE SECURITE COLLABORANT AVEC UNE PUISSANCE OCCUPANTE.
Les Israéliens ne renonceront à ce passe-droit qu’à la condition expresse que la Jordanie prenne leur relève, en raison de la confiance absolue des Israéliens à l’égard des Jordaniens, leurs alliés souterrains depuis un demi siècle.
Avant la 3ème guerre israélo-arabe de juin 1967, la Cisjordanie était partie intégrante du Royaume Hachémite. La perte de la rive occidentale du Jourdain, puis la décision du sommet arabe de Rabat de novembre 1974 de reconnaître la souveraineté de l’autorité palestinienne sur ce territoire occupé, de même que l’installation du pouvoir palestinien à Ramallah après la conclusion des accords israélo-palestiniens d’Oslo (1993) ont dessaisi juridiquement le trône hachémite de sa souveraineté sur la Cisjordanie, réduisant le Royaume à la seule Transjordanie. Redevenant en quelque sorte «l’Emirat de Transjordanie» que les Anglais ont concédé à la dynastie hachémite à la suite de son expulsion de La Mecque.
Aux termes de l’accord entre l’OLP et la Jordanie, la future confédération devrait englober en outre Israël et se constituer à l’indépendance de la Palestine et sa création approuvée par référendum du peuple palestinien.

Mahmoud Abbas et la fuite à la presse sur la transaction du siècle.

Convié à Riyad par le prince héritier Mohamad Ben Salmane, Mahmoud Abbas s’est vu signifier d’accepter, sans ménagement, Abu Dis, comme capitale de substitution au futur état palestinien et de renoncer à Jérusalem Est. Glacial, l’entretien fut bref. Mahmoud Abbas est retourné à Ramallah sans même avoir été retenu à dîner par le prince héritier saoudien.
De retour à Ramallah, le contenu de l’entretien a fuité comme par enchantement dans la presse arabe. Le Roi Salmane, alerté, s’est rendu alors compte que son fils se livrait à des manigances à son insu. Mesurant les dégâts de son potentiel successeur, il convia une nouvelle fois Mahmoud Abbas à Riyad, pour un dîner privé, réitérant devant la presse la position officielle saoudienne en faveur de «Jérusalem-Est, capitale de l’Etat de Palestine».
Sur ce lien l’analyse d’Abdel Bari Atwane sur l’interview du Prince saoudien Mohamad Ben Salman à la revue The Atlantic http://actuarabe.com/interview-mohammed-ben-salman-the-atlantic/
Abu Dis, dans l’optique israélienne a vocation à devenir la capitale d’un futur État palestinien en raison de sa position géographique. Abu Dis est en effet le point géographique le plus proche de la vieille ville, qui abrite certains des sites les plus sacrés de l’islam, dont la Mosquée al-Aqsa, gérée et contrôlée par le Waqf islamique de Jérusalem, une fiducie religieuse
Mais l’idée qu’Abu Dis puisse remplacer Jérusalem-Est va à l’encontre des accords d’Oslo de 1993, qui prévoyaient que la partie orientale de la ville sainte soir la capitale de l’Etat de Palestine.

Le conflit entre le Qatar et l’Arabie saoudite: Un conflit essentiellement tribal.

Le conflit Arabie Saoudite-Qatar est essentiellement tribal en ce que l’Emir du Qatar est non seulement le chef d’une principauté, mais également le chef d’une confédération tribale -«Al Tammim»-, de six millions de personnes dont les membres sont déployés dans plusieurs pays du Golfe, dont l’Arabie Saoudite.
Le Qatar est le seul pays au Monde avec le Royaume Saoudien a observé le rite wahhabite. Mais le Qatar compte à son avantage le fait que Mohamad Ben Abdel Wahhab, – le théologien artisan du pacte scellé avec la dynastie Al Saoud fondateur du Royaume Wahhabite-, relève de la tribu «Al Tammim» conférant à la dynastie Al Thani du Qatar une légitimité supérieure à cette d’Al Saoud d’Arabie saoudite. Comme pour signifier l’appartenance du théologien-partenaire d’Al Saoud à la tribu de l’Emir de Qatar, Doha a enfoncé le clou, édifiant sur son territoire une des plus grandes mosquées du Monde en la dédiant à «Mohamad Ben Abdel Wahhab».

Arabie saoudite – Qatar La guerre des Frères ennemis du wahhabisme, une guerre de défausse.


En dépit de ses déboires, le Qatar continue d’apporter son soutien à Khaled Mecha’al, l’ancien chef du bureau politique du Hamas, artisan de la rupture de l’alliance de la Syrie et du Hamas et de l’alignement sectaire de la branche palestinienne de la confrérie des Frères Musulmans sur les pétromonarchies du golfe, soutenues par l’Otan.https://www.madaniya.info/2016/10/01/palestine-khaled-mechaal-sur-un-siege-ejectable/

La Turquie et l’accord d’Idlib (Syrie): L’objectif sous jacent de la Turquie d’y aménager une «2me Chypre»

Avec l’arrangement de Sotchi, la Russie a voulu se donner le temps de tester les intentions réelles de la Turquie notamment sur le modus operandi auquel le seul pays musulman membre de l’Otan aura recours pour sinon éradiquer à tout le loins neutraliser «Hayat Tahrir Al Cham», en conformité avec les préconisations de l’ONU qui considère comme «terroriste» la franchise d’Al Qaida en Syrie.
L’aménagement d’une zone de regroupement des djihadistes dans un non man’s land dans la région frontalière syro-turque masquerait un objectif sous jacent de la Turquie, qui cherche à aménager dans le périmètre d’Idlib un sas de sécurité, une «2me Chypre», sur le modèle de la zone instaurée par la Turquie dans le secteur nord de l’Ile, à majorité musulmane.
Dans le périmètre d’Idlib, la Turquie caresserait en effet le projet d’installer les Syriens appartenant à la confrérie des Frères Musulmans et les groupements djihadistes domestiqués, qu’elle considère comme étant sous son autorité de fait en raison de leur dépendance des dirigeants islamistes à l’égard des dirigeants néo-islamistes d’Ankara.
Dans sa nouvelle approche, consécutive à la tentative avortée de coup d’état, en 2015, la Turquie évite à tout prix tout conflit avec l’Iran. Le président Recep Teyyeb Erdogan avait tout misé sur les Frères Musulmans et le Qatar pour mettre en œuvre une diplomatie néo-ottomane destinée à projeter la Turquie au centre du jeu régional. Il cherche à éviter la répétition de ses erreurs en ne plaçant plus tous ses oeufs dans le même panier.
La Turquie et le Qatar recherchent la caution palestinienne pour donner crédit à leur stratégie en ce que l’un, la Turquie est membre de l’Otan, et l’autre le Qatar abrite la plus importante base militaire américaine hors Otan.
Il en est de même de leur soutien au prédicateur Youssef Al Qaradawi, le mufti de l’Otan durant la séquence du «printemps arabe», dicté par leur besoin de maintenir leur audience régionale, un besoin d’autant plus impérieux que l’autre figure de proue du néo islamisme sur le théâtre européen, Tareq Ramadan, est en butte à une bourrasque judiciaire.

Pour aller plus loin sur ce thème:

La dynastie wahhabite et le bradage de la Palestine 1/2

Centenaire Balfour : La Palestine cent ans après

Les deux fautes stratégiques majeures du Mouvement National Palestinien

A propos de la transaction du siècle pour aller plus loin sur ce thème

Etats-Unis-Monde arabe: La «transaction du siècle» une ritournelle de la diplomatie américaine à l’égard des Arabes

Irak-archives secrètes 3/3: Le double jeu des États-Unis contre l’Irak et contre l’Iran


ainsi que l’émergence du fait national palestinien, Conférence Saint Girons 25 juin 2009 ad occasion 42 ème commémoration de la guerre de juin 1967

5 réflexions sur “Palestine: La transaction du siècle à l’oeuvre

  • Pour ma part, je rigole, je me marre et j’attends la suite ! malgré le caractère hautement subversif, provocateur et belliqueux de Trump et son allié de l’extrême droite Israélienne Netanyahou, avec leur première entente et décision de faire de Jérusalem une capitale exclusive de l’état d’Israël en excluant les palestiniens et surtout la communauté internationale, et maintenant vouloir annexer le Golan Syrien de la même manière au vu et au su du monde entier et au mépris des instances internationales, n’étant que la seconde phase du plan et pas du tout la dernière… alors on s’habituera…car tout cela n’ira assurément pas bien loin, et tout le monde le sait ! Européens, Américains, Russes, Chinois, Amérique Latine, Afrique, Moyen-Orient, toute l’Asie, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et même les diasporas juives du monde entier ! donc pas de panique, depuis que Trump à franchi le seuil du ridicule tout seul comme un grand, et que Netanyahu ui emboîte le pas comme un âne en rut, ces deux-là n’ont jamais autant jeté le discrédit sur les fonctions de président et de premier ministre ou de dirigeants depuis des temps immémoriaux ! C’est à peine si les Européens et leurs alliés traditionnels les écoutent ou leur attribuent la moindre crédibilité ! et jamais auparavant dans l’histoire, on aura vu des dirigeants du monde entier se comporter comme les infirmiers d’un asile ou des baby-sitters avec ces deux-là, sinon comme des individus affolés tentant de fuir la folie de ces deux malades mentaux lâchés dans la rue !
    Cette fièvre obsessionnelle, dépressive, émotionnelle, raciste, extrémiste, criminelle et illusoire ou irrationnelle et irréaliste en tous cas d’un Trump et Netanyahu isolés comme des rats, s’estompera aussitôt que Trump quittera la maison blanche, et ce, même si il devait remporter un deuxième mandat, il faut comprendre que Netanyahou et ses supporters sont largement tributaires du support de Trump en Israël sur le plan politique, et que toute cette montée en puissance unilatérale et désespérée sur le front politique d’un Netanyahu qui espère rallier ses opposants et ne se doute pas du dégoût qu’il suscite chez eux et partout dans le monde, est très révélatrice de son prochain déclin et de l’effondrement important qui guette les bases de l’extrême droite israélienne. Et si Trump en retour de ces ‘’cadeaux’’ unanimes, illusoires, irréalistes et empoisonnés à Israël recherche l’appuis de l’AIPAC aux USA pour l’endosser pour les prochaines élections, et exprime aussi des choix et points de vues racistes maladifs à travers ce support inconditionnel, il est pas certain qu’il y ait unanimité au sein de l’AIPAC pour accepter ces cadeaux ou croire naïvement qu’ils le soient vraiment ou que Trump en ait les moyens… l’AIPAC sont bien plus malins et rompus à la realpolitik que quiconque aux Etats-Unis et connaissent le prix exact du support américain à Israël depuis toujours, et sur toutes les ‘’opérations’’ qu’ils ont mené ensemble.
    Maintenant justement, le monde entier a largement dépassé le stade de l’inquiétude, et au lieu de s’exciter contre un Trump, il préfère rigoler et se marrer justement ! Ce n’est qu’une question de temps de ces mandats de Trump, et tout le monde cherche à gagner du temps face au plus stupide, au plus enfantin, au plus con, au plus catastrophique président que les USA ont jamais eu à travers l’histoire ! le clan démocrate qui même en évitant de faire du grabuge sur ces questions en ce moment, ne fait qu’éviter le risque que représente une rupture frontale avec l’AIPAC qu’il sait possède les clés de la maison blanche depuis toujours. Il n’est même pas exclut que l’AIPAC, face à ces erreurs et conneries monumentales de Trump engage plus tôt des pourparlers avec le clan démocrate pour discuter et négocier ce qu’il sera possible de garder et de détruire de l’héritage Trump, car ils savent très bien qu’Israël risque surtout de perdre plus qu’elle ne risque de gagner ou préserver ses acquis par cet héritage et cadeaux empoisonnés de Trump et Netanyahu ! car, une fois les démocrates réélus, pas besoin de faire un dessin, le monde entier s’attend à ce que soient réévaluées, détruites et mises à la poubelle de l’histoire, la majorité des décisions politiques du locataire actuel de la maison blanche Donal Trump !
    Et pour vous donner une idée sur la confiance que je ressens et ressentent une majorité de gens dans le monde en ce destin scellé et voué à la perte de Netanyahu et Trump, il faut imaginer ce dernier le jour de son départ de la maison blanche, un Netanyahu, ses supporters et leurs copains même Arabes vendus du moyen orient, organiseront probablement ensemble des funérailles orientales sur le model égyptien : ils se draperont de voiles noires comme des pleureuses du moyen orient, se frapperont le visage, taperont les deux mains sur leurs cuisses, rouleront par terre dans la poussière de chagrin, et on verra leurs plaintes, leurs cris et leur désespoir comme dans un téléfilm satirique egyptien qui fait tordre de rire ! et s’il le faut, on leur enverra des pleureuses de tout le monde arabe, payées au forfait, pour accentuer les cris de douleur et simuler la tristesse comme personne au monde ne sait simuler comme les égyptiennes du Cinéma arabe ! :)))

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    • @ Sam
      Il n’est pas sain en économie-politique de baser ses analyses sur ses instincts – sur ses émotions et sur ses préjugés.
      Ainsi, ce qui se passe depuis deux ans dans le dossier Israël-Palestine est tout à fait rationnel – cohérent – rationnellement explicable – même si le PLAN de TRUMP n’a aucune chance de réussir…
      1) Cette saga Israël-Palestine et ses derniers rebondissement le prouve est un dossier INTRA-USA et la communauté internationale impérialiste n’a rien à y voir.
      2) Israël est devenu en 1967 une base de l’armée américaine au Proche-Orient puis le 51e État américain – un porte-avion US insubmersible et une colonie de peuplement
      3) Tant que les USA dominait le monde personne ne pouvait toucher à Israël sans s’attirer les foudres de l’amiral d la flotte
      4) Ce qui se passait à la tête de l’État des juifs pour l’Amérique reflétait grosso-modo ce quise passait à Washington – les affaires locales en plus
      5) Les USA ont DÉJÀ perdu leur hégémonie mondiale (ON DIRAIT QUE JE SUIS LE SEUL À M’EN RENDRE COMPTE) ET ILS SE PRÉPARENT À PLIER BAGAGE DU PROCHE-ORIENT) cela ça fait un an que je le radote.
      6) Donald Trump dans son infinie sagesse veut laisser un dossier réglé ans cette partie du monde et assuré la pérennité de cette base américaine avant le départ du maitre protecteur – le départ du PIM des sionistes
      7) Ceci suppose impérativement que la bourgeoisie palestinienne a obtenu son État croupion – son bantoustan avant que les USA plie bagage sinon le monde arabe risque de refaire son unité une fois le grand frère déguerpit
      8) TRUMP machavélique mais pas stupide a imaginer le DEAL DU SIÈCLE qui consiste à accorder un État palestinien – LIRE UN BANTOUSTAN a la clique de mahmoud Abbas et consort en contre partie de quoi il leur demande de soumettre eux-mêmes les palestiniens récalcitrants – Le Hamas se bât pour obtenir sa part du gâteau d’investissement à Gaza
      9) Pour faire plier – pour casser – l’autorité palestinienne qui a peur de la rue palestinienne si elle signe un tel parchemin TRUMP ose des gestes symboliques sans conséquences sérieuses sauf dans l’imaginaire de la go-gauche internationale et chez les palestiniens de la diaspora comme l’ambassade à Jérusalem – Israel état des juifs – donner le Golan à Netanayahou pour sa réélection – et autres balivernes sans importance réelle – d’autres devraient suivre comme de promettre le ciel assuré à ceux qui ont voté Likoud = enfantillages pour mettre la pression sur ABBAS et les vipère du FATAH et du Hamas pour qu’ils signent le DEAL DU SIÈCLE pour obtenir leur plat de lentille
      10) Hassan Nasrallah sait déjà tout cela et l’axe de la résistance anti-américaine sait aussi cela EUX QUI ONT DÉCIDÉ DE COUCHER DANS LE LIT DE LA RUSSIE.
      11) Il est probable que les bourgeois qui dirigent la lutte de libération nationale de la Palestine vont signer le deal et ils obtiendront leur PAYS-bantoustan mais ils ne parviendront pas à écraser la révolte des palestiniens de la base qu’ils auront flouer pendant des années en leur promettant le retour dans le foyer
      12) Quand aux sionistes en Israël – s’ils venaient à perdre leur bouc émissaire « Palestinien-terroriste » ils devront faire face à la rue israélienne RICHES israéliens contre PAUVRES israéliens et la thorh ne leur sera d’aucune utilité.
      Saluons TRUMP le seul qui a réellement un PLAN – (non viable cependant) pour la Palestine.
      Oubliez la marionnette Netanyahou il achève son tour de piste.
      Robert Bibeau http://www.les7duquebec.comà

      Répondre
  • Bien vu Robert, je suis en total accord avec vous !
    il faut juste espérer que ne se déclarera pas une nouvelle guerre avant leur départ….une autre guerre par procuration entre Iran / hezbollah et Arabie Saoudite / Émirats en dehors du Yemen, car Américains et Russes ont soif de dollars pour vendre des armes… mais ne savent pas trop ou il doivent mettre le feu aux poudres…Jordanie ? Oman ? Qatar ? Liban encore ? Turquie, Kurdistan ? bref… la poudrière du coin est toujours prête à sauter…  »tant qu’ils se tapent les uns sur les autres et oublient Israel » ca fera l’affaire d’israel on dirait !

    Répondre
    • Robert Bibeau

      @ sam
      vOUS OBSERVEZ LA QUEUE DU CYCLONE qui vient de passer sur la région et se dirige vers l’Afrique… n’y portez pas trop attention.
      Une guerre contre l’Iran – l’opportunité – l’angle de tir – est passé et refermé – oubliez cela – et les monarchies sont incapables de mener une telle attaque elles qui sont mises en échec par des gueux au Yémen – ce qui coutent d’immenses sacrifices à ce peuple qui ne plie pas
      Un massacre à Gaza c’est tout ce que ces polichinelles peuvent accomplir sans le soutien de leur mentor et encore
      LIBAN = touche pas Netanyahou = Hassan va te pulvériser
      NON vous assitez à une fin de roman qui va s’ ensablé doucement

      Répondre
      • René Naba

        Robert Bibeau a magistralement résumé la problèmatique. Je ne ferai pas de la redondance en répondant en des termes identiques a Sam Deeb
        Je partage la même analyse que vous deux et suis heureux de ce synchronisme. cela prouve que tout le monde n’est pas dupe.

        Répondre

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