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LA CRISE D’OCTOBRE 1970

Je suis assis avec mon épouse chez moi à Saint-Eustache. Il est midi. Nous sommes  à table en train de diner quand on sonne à la porte.  Je me lève pour aller ouvrir et il y a là quatre policiers très sérieux! Deux GRC et deux SQ. Je regarde dehors et il y a deux camions de l’armée dont une vingtaine de soldats qui débarquent!

Je suis bouleversé et je leur demande ce qui se passe?

La réponse est un ordre, « C’est la loi des mesures de guerre, Monsieur Mallette. On a le mandat de fouiller votre maison. »

« Ça l’air que j’ai pas le choix! »

 « Non monsieur, » répond-il en passant devant moi avec les trois autres policiers. Deux descendent au sous-sol et deux restent au rez-de-chaussée à fouiller partout, surtout les garde-robes.

Pendant ce temps là, les soldats ont pris position, à l’extérieur,  devant chaque fenêtre, mitraillette à la main !

Je me sens complètement démuni! Je n’ai plus aucun droit! On rentre chez moi et on envahit mon intimité sans raison valable! Ma femme et moi, nous nous refugions dans la cuisine à attendre ce qui va se passer. Est- ce qu’ils vont nous arrêter?

L’opération insultante prend environ quinze minutes. Un policier de la GRC m’appelle à la porte d’entré en avant. Moi et mon épouse, on se regarde interloqués? Est-ce qu’on est en état d’arrestation? Où est-ce que ils ont trouvé quelque chose d’incriminant?

« Nous n’avons rien trouvé, » lance le policier, « Merci de votre coopération. »

Les policiers rentrent dans leur véhicule et les soldats embarquent dans les camions à la vue de tous nos voisins.  L’épreuve choquante est terminée mais elle ne sera jamais oubliée.

J’ai écrit une lettre de protestation au Premier Ministre Pierre-Elliot Trudeau  le lendemain. Six mois plus tard, j’ai reçu comme réponse, deux grosses boîtes en carton  de discours de Monsieur Trudeau.  Quel total mépris du peuple !

John Mallette
Le Poète Prolétaire

2 réflexions sur “LA CRISE D’OCTOBRE 1970

  • Trudeau est un traître ! Des gens comme lui, on devrait les tuer ! Pourquoi ?
    Parce qu’ils ne mérite pas de vivre.

    Répondre
  • Pablo Lugo Herrera

     » L’épreuve choquante est terminée mais elle ne sera jamais oubliée. » Faux… Peut-être, pour toi, mais pas pour ce peuple minable, abruti et peureux qui a fait élire son fils de pute!

    Répondre

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