J'ai trouvé l'âme soeur (3)


CAROLLE ANNE DESSUREAULT :
Voici le troisième article du livre J’ai trouvé l’âme soeur de l’auteur Yvan Gingras.
Même si la relation amoureuse s’avère difficile, elle est une source de connaisance de soi, une occasion d’apprendre à communiquer. Ce n’est pas parce qu’on est en amour avec une personne que celle-ci va penser comme nous. Chacun dans la vie transporte son bagage de croyances et de perceptions. L’autre dans une relation n’est pas une copie conforme de nous-mêmes. Il y a divergence, nécessairement, mais en même temps, il y a un champ d’ouverture dans lequel on joue sa propre mélodie.
Je vous invite à lire cette troisième partie du livre qui parle de la compréhension de la relation homme-femme.

***

LA COMPRÉHENSION DE LA RELATION HOMME / FEMME

Le désir de vivre en couple

Pourquoi des gens veulent-ils vivre en couple ? Parce que la relation avec un partenaire, même si les attributs de chacun sont différents, donne l’occasion d’apprendre de la vie depuis des situations particulières par le simple fait de vivre ensemble. Ils s’exposent à l’aspect élevé de l’amour qu’ils pourraient plus difficilement apprendre s’ils étaient seuls. Ensemble, ils peuvent refléter une collaboration qui les conduit à l’amour véritable, l’harmonie tant recherchée sur terre par l’Âme.
De manière générale, les gens ont tendance à s’attendre de recevoir de l’amour. Qui ne veut pas être aimé ? La plupart cherchent et réclament de l’amour pour en bénéficier le plus possible. Cependant, l’amour n’est pas quelque chose que l’on peut garder pour soi. Si on retient l’amour en soi, il étouffe. Il doit circuler, c’est la loi de l’amour. La difficulté de reconnaître le processus de l’amour provient du fait qu’il ne vient pas toujours de la personne avec qui on a déjà partagé. Ignorant le principe universel de cause et effet, qui indique qu’à partager on ne peut que recevoir, on croit que cela s’applique entre deux individus concernés.
Par conséquent, je ne dois pas me préoccuper de recevoir de l’amour, mais plutôt de partager cet amour d’abord développé en moi – respect de soi. En développant les deux modes de pensée chez soi, l’interaction continuelle de créer et de collaborer pour arriver à nos fins procure confiance et estime de soi, qui se traduisent en amour de soi. Cela élimine le sentiment de manque d’amour qui, bien souvent, provient d’une compréhension très limitée de l’amour. Seul l’amour que je partage peut me nourrir et me combler. De cette manière, je passe de mendiant à dispensateur d’amour. Chez le couple, l’amour inspire le désir de se consacrer au partenaire.
L’aspect totalitaire et dualiste de l’être humain
Les deux modes de pensée ont été abordés brièvement à quelques occasions auparavant. Qu’en est-il plus précisément ? La pensée d’une personne, sur terre, se manifeste à travers deux courants d’énergie différents mais complémentaires, soit le mode de pensée créatif-réalisateur et le mode de pensée analytique-collaborateur. Le mode de pensée créatif-réalisateur passe par le côté droit du cerveau ce qui permet l’imagination, la créativité, les arts et l’intuition ; alors que le mode de pensée analytique-collaborateur circule dans le côté gauche du cerveau et transmet l’esprit d’analyse, le raisonnement, l’exactitude, la logique.
Ces deux modes de pensée sont identifiés erronément comme des comportements exclusifs masculins (mode créatif) et féminins (mode analytique), comme le yang et le yin, ou animus et anima[1]. Ce sont plutôt des courants d’énergie de nature psychique-spirituelle. Les deux courants réunis représentent l’aspect totalitaire de soi, alors que leur utilisation constitue l’aspect dualiste, c’est-à-dire la manifestation des qualités propres à chacun.
Cette attribution d’un mode de pensée exclusif à un sexe, résulte de certains comportements généralisés dans la vie courante où le courant créatif-réalisateur est souvent exprimé en prédominance chez le genre masculin, alors que le courant analytique-collaborateur se manifeste prioritairement chez le genre féminin. Malgré tout, ces deux modes de pensée ne sont aucunement exclusifs à un seul sexe, mais bien présents dans chaque personne. Par exemple, il y a des femmes qui, tout comme la plupart des hommes, ont tendance à développer plus le pouvoir au détriment de l’affection. On peut aussi observer que certains hommes, comme une majorité de femmes, peuvent exprimer plus d’affection et de délicatesse dans leurs comportements plutôt que de rechercher le contrôle. Ceci nous rappelle que l’aspect créatif-réalisateur n’est pas exclusif à l’homme, pas plus que l’aspect analytique-collaborateur n’est exclusif à la femme. L’homme comme la femme possèdent ces deux modes de pensés en eux, en tant qu’individu.
Pourquoi croyez-vous que l’homme et la femme existent, sinon pour se refléter mutuellement ces deux forces intérieures en eux ? Pourquoi deux Êtres s’attirent-ils, même si ces deux forces intérieures sont de nature différente ? Ainsi, lorsque la femme et l’homme ont une bonne compréhension de leur véritable nature, l’Âme en eux peut exprimer « l’Être total » à travers leurs actions et décisions quotidiennes. Les deux conjoints peuvent mutuellement manifester leur amour. Par contre, si les deux modes de pensée ne sont pas bien intégrés, une femme, pour sa survie, a tendance à séduire l’homme dans le but prioritaire d’assouvir ses besoins de sécurité, alors que l’homme, quant à lui, s’entête à dominer sa conjointe, à la considérer comme une servante.
Plus le niveau de conscience est élevé chez une personne, plus elle a l’habileté de faire appel adéquatement à ces deux courants énergies et d’exprimer un comportement équilibré. Par exemple, lorsque nous choisissons des amis, un partenaire de vie ou d’affaires, il est de notre responsabilité de bien considérer tous les aspects que cela entraîne avant de créer des liens plus étroits avec eux. S’il y a mauvais choix, la responsabilité consiste alors à corriger la situation avec de la bonne volonté, plutôt que la discorde, la vengeance ou même la pitié.
Cependant, la réalité est que la plupart des gens privilégient un courant d’énergie plus que l’autre. De cette manière, ils favorisent nécessairement un point de vue par rapport à l’autre dans leur façon de voir la vie, et c’est ce qui cause bien des difficultés, entre autres pour les communications et les actions pour le bénéfice de l’ensemble
La dualité homme/femme s’exprime à travers des corps masculin et féminin, possédant chacun deux modes de pensée différents qui expriment des qualités différentes mais complémentaires. Autrement dit, chaque mode de pensée est insuffisant par lui-même, c’est ce qui nécessite l’utilisation des deux pour parvenir à l’équilibre chez soi. Le tableau deux (2) nous donne un aperçu très sommaire des qualités relatives à chaque mode de pensée, mais présentes autant chez la femme que chez l’homme.
Tableau 2 – Sommaire des qualités relatives à chaque mode de pensée.

Créatif-réalisateur Analytique-collaborateur
Activité Repos
Détermination  Indécision
Instinct d’expansion Instinct de repli
Sens pratique Sens théorique
Intuition Raisonnement
Pulsion vers le spirituel Pulsion vers le physique
Généralisation Pondération
Indifférence Compassion
Indépendance Corrélation
Subjectivité Objectivité
Sang-froid Émotion
Individualisation Soutien
Compétition Coopération
Immunité Sensibilité

 
À cause d’un manque de compréhension du rôle respectif de ces deux modes de pensée, l’être humain a tendance à les utiliser isolément. Cela peut facilement s’observer à travers les façons de penser et d’agir entre les hommes et les femmes. Ces comportements opposés sont si fréquents et habituels, qu’ils sont considérés « normaux » dans la société, même si cela occasionne la mésentente plutôt que l’harmonie, ou encore des problèmes plutôt que des solutions. C’est aussi ce qui crée l’illusion qu’un mode de pensée est de nature masculine et l’autre de nature féminine.
L’être humain perd souvent son image de totalité, celle de l’Âme consciente de sa nature divine, et c’est ce qui complique sa vie. En fragmentant l’image globale de lui-même, il a tendance à se conduire plus selon un mode de pensée que l’autre et s’expose ainsi à ne pas comprendre correctement l’autre aspect de lui-même, allant parfois même jusqu’à l’ignorer. Ainsi, lorsqu’il y a absence de complémentarité entre les deux modes de pensée, les comportements sont priorisés en fonction des intérêts personnels. Si l’un des deux essaie de s’imposer à l’autre, lorsque ce dernier en devient conscient, il se peut que la réaction soit plutôt colérique. Toute union sans véritable amour est synonyme de difficultés importantes et engendre une possibilité d’échec.
D’autre part, la conquête par le respect et la compréhension n’est pas vécue comme un envahissement de l’autre, mais plutôt comme un désir de vivre une association épanouie, ce qui constitue la route vers l’entente, l’harmonie. D’où l’importance de se percevoir comme Être total.

Les comportements complémentaires des deux modes de pensée

Les us et coutumes depuis le début de l’homme sur terre ainsi que les moules sociaux-culturels, implantés profondément dans les mœurs et les systèmes d’éducation, ont contribué à enseigner à la femme, dès ses premiers pas, à satisfaire les autres plutôt qu’elle-même. Par contre, on a enseigné aux hommes de réaliser des buts, de conquérir, d’être fier. Dans un cas comme dans l’autre, pour se connaître soi-même, l’ego doit être sain (ni trop fort ni faible), sinon on s’oublie spirituellement et on ne développe pas la force de caractère suffisante pour remettre de l’ordre dans notre vie.
Par exemple, on a appris aux hommes à se taire, de ne pas se plaindre, à régler par eux-mêmes leurs soucis personnels à cause du « code masculin » qui s’y oppose. C’est un code qui stipule que la parole indiscrète amène son lot supplémentaire de difficultés. Si l’homme brise ce code, cela peut diminuer son sentiment mâle, sa confiance en lui. Lorsque l’attention de l’homme est portée sur ses difficultés, cela peut susciter des peurs, des limitations, ce qui provoque le retrait du pouvoir spirituel universel en lui, ajoutant un poids sur ses épaules. L’homme est orienté vers l’action et la réalisation, donc s’il parle de ses difficultés, c’est pour trouver une solution.
De son côté, toujours de manière générale, la femme est souvent ouverte à parler de ses difficultés sans nécessairement vouloir y trouver une solution. Pourtant, cette discussion agit comme une ventilation de la situation problématique qui est vaine, puisque que l’état de satisfaction n’est que temporaire. Parler des difficultés ou conflits donne l’illusion de changer quelque chose sans prendre la responsabilité de changer, de penser, de planifier et d’adopter des mesures appropriées. La conversation évasive est le placebo[2] des gens égarés.
Par ailleurs, certaines femmes ne veulent pas que les hommes montrent leurs faiblesses parce que cela les rend plus craintives. Cela détruit l’illusion véhiculée que les hommes sont plus forts qu’elles et qu’ils ne pourront plus les soutenir et s’occuper de leur sécurité matérielle et affective. D’autres se plaignent que les hommes ne communiquent pas, mais en fait, elles expriment que les hommes devraient davantage leur faire savoir ouvertement qu’ils les apprécient.
Du côté masculin, on peut se rendre compte qu’un homme qui recherche une femme très féminine est souvent très protecteur, mais a aussi tendance à vouloir dominer. Il a besoin d’une belle femme servile et tout ce qui lui procure l’illusion d’être en charge. Ce genre d’homme ne veut pas réellement soutenir sa conjointe, pas plus que contribuer au bien-être intérieur et l’épanouissement personnel de celle-ci. Par ailleurs, il est difficile pour un homme d’exprimer son côté plus sensible relevant de l’aspect analytique-collaborateur de crainte d’être considéré efféminé. Il est souvent considéré par les autres hommes comme sans caractère et faible.
Bref, ce que l’on peut remarquer des exemples ci-avant mentionnés, c’est qu’en général les femmes et les hommes manquent d’équilibre intérieur, ce qui les amène à se comporter différemment et développer des points de vue erronés envers l’autre sexe et même envers eux-mêmes. Beaucoup de gens vivent ainsi des vies superficielles, ne cherchant aucunement la croissance spirituelle et personnelle. De cette façon, ils ne s’élèvent pas en conscience et ne peuvent manifester et vivre le véritable amour.
Le tableau trois (3), ci-après, donne un aperçu des attitudes et des comportements que les deux modes de pensée permettent d’exprimer autant chez la femme que chez l’homme. En comparant chaque item, on peut se rendre compte qu’ils sont complémentaires, donc incomplets par eux-mêmes. C’est la raison de les utiliser en commun dans les moments de décision pour accomplir une action juste.
Tableau 3 – Comportements relatifs et complémentaires de chaque mode de pensée
 

 
MODE DE PENSÉE
CRÉATIF-RÉALISATEUR
      
MODE DE PENSÉE
ANALYTIQUE-COLLABORATEUR
1- Ce mode procure les qualités d’action, d’agressivité, l’énergie pour la croissance, l’expérience et la maturité. 1- Ce mode procure les qualités de repos et de passivité, l’instinct de se retirer, la contemplation de soi-même et l’amour.
2- la compréhension de l’évolution spirituelle. 2- la compréhension de l’évolution physique.
3- Intuition, inspiration, imagination 3- Logique, raisonnment, analyse
4- L’attention porte sur les courants extérieurs pour s’en servir d’une façon pratique. 4- L’attention porte sur les efforts pour soutenir la créativité.
5- Qualités naturellement compétitives. 5- Qualités naturellement coopératives.
6- Ce mode contient la force pour passer à travers les expériences de vie. Cela se fait en provoquant des causes et en récoltant leurs effets et développant ainsi le discernement. 6- Ce mode temporise l’action par ses qualités d’analyse et raisonnement. Il dissout progressivement les doutes et les problèmes. Se sert des autres forces de la vie et harmonise l’action.
7- Persévérance dans la poursuite du but à atteindre, malgré les obstacles. La réalisation des buts spirituels est possible par la détermination très élevée.
 
7- Devant les obstacles, ce mode incite au retrait non par faiblesse, mais par mesure de sécurité et de survie. Évite les efforts inutiles.
 
8- Enclin aux erreurs par tendance à imposer une action démesurée entraînant des risques Contrarié devant les conditions environnantes, doit modifier l’action par la vision objective du mode analytique, sinon pourraient surgir des difficultés telles que maladies ou échecs personnels, sans pour autant en connaître les causes. 8- Ce mode est plus en harmonie avec le plan physique et la nature, en plus d’une ouverture et une curiosité de tout ce qui concerne la spiritualité et à de nombreux autres sujets. Doit apprendre à se détacher des besoins de sécurité matérielle et émotionnelle ; apprendre à risquer pour la quête du plus.
 
9- Les standards de réalité sont basés sur des preuves extérieures et concrètes. 9- Les critères de réalité de ce mode   sont plus intérieurs.
10- Traits de caractère : agressif, déterminé, confiant, indépendant. 10- Traits de caractère : sensible, affectif, émotionnel, imaginatif.
11- La confiance et la foi sont basées sur le concret et le sens pratique. 11- Tendance à croire et à faire confiance aveuglément, entre autres, lors de nouvelles expériences.
12- Si trop polarisé, on devient impersonnel et non communicatif, arbitraire dans les décisions et la discipline. En tant que parent, on perçoit son rôle en termes de contrôle et d’autorité. 12- Si trop polarisé, on a tendance à dorloter et ainsi affaiblir le devoir d’enseigner et de discipliner les enfants. On doit cesser de croire qu’un repas nourrissant et le fait de serrer quelqu’un dans nos bras vont tout guérir. On se voit distributeur d’amour.
 
13- Indépendance, établir et réaliser des buts, défier la peur. Prendre des risques pour surmonter les obstacles. 13- Se rendre utile, gentil, serviable, poli et attrayant. Éviter les conflits par la bonne volonté, l’amabilité.
14- Depuis ce mode on est centré sur soi-même. En général, on cherche moins à s’associer avec les autres. L’ego se concrétise à travers la carrière, le sport ou d’autres intérêts conduisant à la réalisation de buts ciblés. 14- Depuis ce mode, on est plus orienté vers les autres. Le sens du « moi » accepte les autres dans l’espace psychique personnelle. On a un vif intérêt pour les amitiés, le mariage et les relations familiales. Les relations cadrent avec le sens du « moi ».
15- La pression intérieure se traduit souvent en colère dirigée vers les autres. 15- La pression intérieure entraîne passivité, maladie et tendance à l’autodestruction.
16- Incertitude devant l’inconnu, mais courage et persévérance devant le défi. 16- Curiosité et courage d’aller au-delà de ce qui est connu et accepté ; signe de génie
17- L’énergie et le courage d’accomplir des buts fixés par l’Âme.
 
17- Ouverture à l’information intuitive pour avoir une meilleure vision de l’ensemble.
18- Ce mode de pensée créatif très polarisé mène à la vanité, l’orgueil, le mépris, la violence, la domination.
 
18- Ce mode de pensée analytique très polarisé mène à la dépendance, la culpabilité, la honte, l’isolement, l’élimination.
 

Les sources de difficultés

Généralement, mes idées préconçues, mes idées fixes, mes attitudes prédéterminées, mes jugements ainsi que mon bagage émotionnel et les réactions impulsives ne sont rien d’autre que des polluants comparativement à ce que peuvent me donner la bonne volonté et le service.
Les comportements néfastes m’entraînent à bâtir des murs intérieurs pour me protéger de quelque chose qui me menace. Mais, ce qui est malheureux à propos de ces murs, c’est que par le fait de refuser certaines situations indésirables, ils m’empêchant aussi d’expérimenter et d’apprendre en me tenant emprisonné en quelque sorte. Lorsque je bâtis un mur à l’intérieur de moi-même, à la longue j’ai tendance à devenir de plus en plus craintif par rapport au monde extérieur, me privant d’expériences essentielles à ma croissance.
Où il y a la peur, l’aspect analytique-collaborateur en moi est généralement ignoré sous prétexte de me protéger. En d’autres mots, la peur endurcit le caractère. Elle bâtit un arsenal d’armes de protection de l’ego. Ces murs sont ce que les psychologues appellent les croyances du subconscient, la partie inconsciente de l’être humain ; la croyance étant ce que je considère comme vrai.
Le psychisme – subconscient – qui, de fait est l’aspect sensitif de l’Âme, joue un rôle important dans les comportements ; il sert d’entrepôt en enregistrant puis influençant les réactions, les traumatismes, les refoulements, les désirs, les pulsions, les failles comme les forces, l’inconstance comme la stabilité. Cette plénitude d’informations différentes relève soit des expériences vécues ou des expériences à revivre éventuellement, parce que ces dernières ont été refoulées par les murs du psychisme. Il en est ainsi soit parce que je trouvais ces expériences trop difficiles ou encore parce qu’elles m’ont traumatisé. Il arrive que ces traumatismes, ayant contribué à créer une image négative de moi-même, demeurent insoupçonnés pendant des années. Ils peuvent parfois provoquer des blocages durant une vie entière, allant jusqu’à causer des échecs dans ma vie tant professionnelle que personnelle. C’est ainsi que l’être humain stagne, ses énergies spirituelles étant bloquées dans cet état d’esprit fermé. Ma conscience intérieure devient une jungle impénétrable. Lorsque les ennuis surviennent, mon seul recours possible semble de prier pour une intervention divine. Je me piège en croyant que l’aide ne peut que venir de l’extérieur parce que je me sens impuissant. Ce faisant, c’est à l’inconnu que je dois me confronter, mais encore, comment puis-je avoir confiance à l’inconnu? Pourtant, les réponses ou les solutions ne sont jamais à l’extérieur de moi, mais plutôt à l’intérieur de moi. Puisque j’ai créé ces situations, je suis donc en mesure de les résoudre. Je ne peux créer des difficultés plus grandes que mes propres capacités.
Ce qu’il faut saisir à propos des expériences ardues, c’est que plus je retarde à les confronter, plus elles seront difficiles à vivre, car pour ma croissance spirituelle, je dois les vivre de toute manière. Par conséquent, l’attitude à adopter est de toujours me rappeler que les expériences difficiles ou les échecs ne doivent pas être perçus à partir des émotions qui y sont rattachées, mais des leçons inhérentes aux défis spirituels de l’expérience que je vis. Chaque expérience de vie comporte une facette spirituelle, m’aidant à me faire grandir, et il en est de même pour mon partenaire. Finalement, c’est le couple lui-même qui grandit. En fait, les éléments négatifs comme la peur, les préjudices, les conditionnements du passé, les tendances destructives, les ambitions exagérées, les aberrations sexuelles ou les échecs passés, sont des situations qui se transforment en « défis » éveillant des sources d’énergie spirituelle en moi.
Je peux vaincre les peurs et les illusions de la vie courante uniquement par la responsabilité et le discernement. Ces deux qualités spirituelles essentielles me permettent d’évoluer plutôt que de régresser en manifestant du respect envers moi-même, donc plus d’amour. La responsabilité me conduit à l’action et la prise en charge de ma vie. Le discernement me rend conscient de la présence d’éléments négatifs de certaines situations, ce qui me permet de m’en distancer et de m’appliquer avec éthique, d’agir adroitement. Mon attitude fait toute la différence.

Les difficultés relatives à la communication

Les avantages d’une saine communication sont bien connus, tout comme les conséquences d’un manque de communication. Que ce soit dans la vie personnelle ou professionnelle, la communication est synonyme de respect. Je respecte les gens quand je prends le temps de les écouter et de les informer ; je leur manque de respect lorsque je refuse ou omets de le faire. Et c’est encore plus significatif dans la vie de couple. Les comportements différents associés à l’utilisation inadéquate des deux modes de pensée peuvent susciter des difficultés de communication chez un couple, tout comme c’est le cas dans bien d’autres domaines. Le manque de communication est une des causes de divorce.
Pourquoi est-ce si nécessaire de communiquer efficacement ? Parce que cela procure, aux deux partenaires, la possibilité de comprendre ce qu’ils font ; cette compréhension donne un sens et une force à leurs actions. Donc, le principe de base de la communication efficace, à notre avis, est la responsabilité. Lorsque quelque chose ne tourne pas rond, ne semble pas compris ou ne me satisfait pas, la première chose à faire est de me demander : quelle est ma part de responsabilité dans tout cela ? Est-il possible que je n’aie pas transmis le message assez clairement ? Très souvent, c’est ce qui se produit pour différentes raisons. En m’interrogeant ainsi, je grandis. Si, au contraire, je critique les autres, je ne peux pas m’améliorer à titre de communicateur et les tensions risquent de surgir très rapidement et très souvent.
 Une autre règle d’une communication efficace est d’écouter davantage que de parler. Plutôt que chercher à imposer mon point de vue à l’autre personne, il est préférable de questionner à propos de ce qu’elle veut exprimer ou ce qu’elle ne comprend pas. Ce qui me permet d’aller au point direct, d’éviter les détours qui sèment la confusion chez l’autre, en plus d’économiser de la salive.
Dans le même sens, il faut faire preuve d’ouverture d’esprit en acceptant toute nouvelle idée avec sincérité. Non seulement j’écoute l’idée du partenaire, mais je lui demande aussi de développer son idée avec ma collaboration, en m’informant de ses préférences et ses besoins. Lorsqu’une personne ressent de la considération, elle est portée à être plus compréhensive qu’exigeante. Ce qui permet de garder les choses en perspective et d’aboutir à une communion de pensée et d’action.
À l’intérieur d’un couple, lorsque l’un croit savoir comment l’autre pense et qu’il considère ce fait comme acquis, la situation commence à dégénérer. Lorsque le réseau de communication du couple est coupé, il devient alors très difficile par la suite de recommencer avec la même confiance. Parce qu’en agissant ainsi, le partenaire pourrait sentir que l’autre ne l’aime plus ou qu’il se fiche de lui. Il en est de même lorsqu’on interrompt l’autre. Cela peut se vivre comme si un conjoint parlait à la place de l’autre, croyant connaître sa pensée ou ses besoins. Avant de parler, il est de mise de laisser l’autre finir d’exprimer sa pensée. Parfois, un peu de patience règle bien des conflits ou encore mieux, les prévient.
En matière de communication, la notion de silence nous indique l’importance du respect des gens, de leur façon de vivre. Certains couples ont réalisé que lorsqu’ils parlaient des problèmes de leurs amis, de membres de leur famille ou même d’inconnus, des difficultés faisaient aussi surface dans leur propre vie après un certain temps. Cela s’explique très bien, car lorsque nous parlons des autres, ce sont nos pensées qui s’expriment. Or, comme nos pensées créent, nous créons par le fait même notre propre expérience qui se manifestera de la même manière dont nous en avons parlé. Parler de difficultés ne peut qu’attirer les difficultés. Le principe universel de cause et effet est toujours exact et infaillible.
Une clé pour bien communiquer est l’importance de regarder l’autre dans les yeux. Regarder dans les yeux et fixer quelqu’un n’est pas la même chose. Regarder dans les yeux dénote de l’intensité et de l’authenticité tout en créant une présence qui inspire la confiance sans être menaçante.
Un seul mot de gentillesse vaut mieux que mille discours savants. Les mots les plus importants que je puisse dire à quelqu’un pour le motiver et l’engager sont : « J’ai besoin de ton aide ». Puis, laisser l’autre m’aider. Les gens qui réussissent prononcent souvent ces mots.
S’exprimer simplement est très important, car les explications trop détaillées ne font qu’obscurcir les choses et peuvent même amener l’interlocuteur lui-même à se perdre dans le message qu’il veut livrer en donnant bien souvent les explications des explications. Un proverbe allemand énonce « une mauvaise cause nécessite beaucoup d’explications » ; trop de détails, à la longue, peuvent laisser croire en une justification puis entraîner le doute. Le doute est destructeur annihilant la confiance en l’autre, le « trust. » Donc, il importe de tout faire pour éliminer le doute. Dans le cas contraire, je suis appelé à vivre une vie de couple faite de désappointements et de regrets.
Pour résumer, retenons que la véritable communication repose sur une bonne écoute. Il est essentiel d’apprendre à écouter, d’écouter pour apprendre, car écouter c’est aimer.

La source profonde de certaines difficultés

Si je veux vraiment connaître profondément les causes de ce qui survient dans ma vie, je constate que certains de mes conflits sont le résultat d’expériences accumulées dans mon subconscient, parfois provenant de vies passées. Ils forment des moules très solides attribuables à la charge émotionnelle qu’ils contiennent et tendent à se répéter d’une incarnation à l’autre. Je peux m’en rendre compte par le fait que ces expériences sont répétitives et qu’elles ne peuvent s’expliquer par des histoires ou des événements reliés à ma vie actuelle, que ce soit dans l’enfance, l’adolescence ou plus tard.
Une fois que j’ai pris conscience que ces difficultés sont reliées à d’autres incarnations, tout en me rappelant que les expériences surviennent pour me fortifier à la fois comme individu et comme couple, je peux mieux réagir dès maintenant pour les régler : éliminer des peurs, harmoniser des relations interpersonnelles, comprendre les situations de santé dont je peux souffrir et ainsi mettre fin à des liens karmiques, sinon ils se perpétuent d’une vie à l’autre.

Compréhension différentes des activités du quotidien

Après un certain temps, au sein d’un couple, les conjoints peuvent établir certaines conventions qui sont bonnes pour eux. Voici un exemple : alors que l’épouse va magasiner pour s’acheter du linge pour garnir sa garde-robe, monsieur peut aller à la quincaillerie pour compléter son coffre d’outils. Quand les achats sont terminés, ils se retrouvent à un endroit convenu et peuvent même terminer le tout autour d’un café ou un repas au restaurant.
S’il n’y a pas de convention établie chez un couple, les risques de mésentente s’élèvent. Par exemple, que pourrait-il arriver si madame voulait essayer une robe ? L’homme, impatient, veut rentrer chez lui au plus vite. Il pointe alors une robe dans le lot et dit : « Voilà une belle robe, prends-la et allons-nous-en ! » Il désire plus sortir rapidement du magasin que d’aider à choisir. Une autre façon peu galante de se comporter serait de rester dans le hall d’entrée, à l’extérieur du magasin. Mais s’il aime vraiment son épouse, il va l’accompagner dans toutes ses démarches. Car l’aspect analytique-collaborateur lui fait ressentir la dimension émotionnelle d’un achat. L’achat de la robe comble plusieurs aspects comme fierté, estime de soi, se sentir respectée, comprise et appréciée, ce que le mode de pensée créatif-réalisateur arrive difficilement à considérer.
Dans le cas des dépenses relatives aux couples, certaines personnes conçoivent les dépenses selon un budget bien établi. Si l’autre partenaire ne respecte pas le budget planifié, à ce moment-là, la personne lésée réalise que si elle veut être heureuse dans son mariage, elle doit accepter les actions de l’autre. Malheureusement, la conséquence d’un tel compromis sans explication peut générer à la longue, un sentiment de contrôle ou de soumission.
Les femmes, en général, parce qu’elles ont été appelées à développer surtout leur mode de pensée analytique sont trop préoccupées par les relations interpersonnelles. Elles ont de la difficulté à laisser les choses évoluer, voire changer. Ce comportement les incite à s’acharner sur les relations existantes pour les conserver telles qu’elles sont dans le but, supposément, de les protéger ou bien, elles fuient la situation en s’adonnant à de nouvelles relations. Plus souvent qu’autrement, les relations se terminent mal, par le fait qu’elles tentent de comprendre les sentiments par d’autres sentiments, ce qui génèrent des émotions, sans toutefois aboutir à une solution. On ne règle jamais une difficulté au même niveau de conscience qu’elle a été créée. On ne règle donc pas les émotions depuis d’autres émotions.
Cette attitude de s’en tenir aux émotions limite la femme, l’empêchant ainsi de voir la situation d’un point de vue plus élevé. Pour avoir une meilleure perception, elle doit se détacher de sa façon de voir les choses. Les émotions découlant de la colère, la jalousie, la rancune et autres du genre faussent le jugement. Lorsqu’une femme compte sur ses propres sentiments ou ceux des autres pour régler des difficultés, elle trouve des murs psychologiques de plus en plus épais et élevés. C’est dans ces moments qu’elle doit utiliser à la fois sa créativité et sa logique pour équilibrer le trop-plein d’émotions et s’abandonner au courant spirituel potentiel en elle. Ce comportement engendrera des réactions plus saines et plus constructives dans ses relations humaines.
D’autre part, l’homme se piège lui-même en négligeant l’aspect émotif de la femme. Il se comporte comme s’il avait à remplir un réservoir d’essence, en croyant qu’il donne un soutient émotif adéquat par le fait de rapporter un chèque de paie chaque semaine, d’embrasser sa femme sur les joues et de lui procurer une sortie de temps en temps. En réalité, il se fait un cadeau à lui-même, car il s’attend à des compensations, dont du sexe, en retour. En limitant ses efforts pour exprimer ses sentiments amoureux envers sa compagne, il rate l’occasion de vivre des contacts intimes stimulants, que donnent la bonne volonté, le service et l’amitié dans son essence élevée. Par le fait même, il s’empêche de découvrir sa nature spirituelle. En fait, il a échoué en ce qui a trait à l’aspect spirituel de son mariage et tout autant pour l’aspect matériel la plupart du temps.
L’aspect émotionnel n’est pas un besoin ressenti aussi intensément chez l’homme, en général, que chez la femme. Pour un homme, une petite dose de sentiment émotionnel le comble pour un bon moment. Pourtant, il est essentiel de reconnaître qu’au plan familial, cette démonstration de sentiment émotionnel est un besoin pour les enfants surtout au cours de la période d’enfance. Il en est de même pour la femme, car l’aspect émotionnel devient compensatoire dans le cas, en particulier, où elle ne porte pas une attention consciente à son développement spirituel.
D’autres comportements négatifs peuvent se développer chez le couple à cause du déséquilibre des modes de pensée. Ainsi, l’homme manifestera un certain désintérêt envers la femme, craignant d’être attaché à elle par le sexe, en plus d’avoir à subir les contraintes familiales. De son côté, la femme, plus timide et naïve, croit que l’amour de l’homme lui est indispensable. En fait, elle devient l’esclave de ses propres illusions. Pour résumer cette interaction, nous pouvons dire que l’homme utilise la femme comme un jouet sexuel et une domestique en la considérant comme la maîtresse de maison et la responsable de l’éducation de sa progéniture, alors que la femme utilise l’homme pour assurer ses besoins matériels et se sécuriser face aux réalités difficiles de la vie de tous les jours.
L’homme et la femme ne font donc que s’utiliser mutuellement pour satisfaire leurs désirs égoïstes par l’abandon de leurs responsabilités. C’est ce qu’on appelle « se piéger mutuellement ». Ils se leurrent réciproquement et ainsi récoltent ce qu’ils ont semé, soit une vie difficile et parfois misérable en cherchant l’autosatisfaction au détriment de l’autre. Les hommes et les femmes grimpent de toutes leurs forces vers le sommet de leur propre aveuglement ; une escalade qui les empêche de grandir spirituellement. Pourtant, ils se plaignent de ne pas être compris ni appréciés.
En contrepartie, l’effort personnel que l’homme et la femme font à développer chacun leurs aspects créatif-réalisateur et analytique-collaborateur peut les conduire à devenir des exemples d’amour. En passant de l’état de conscience de possession « avoir » à celui de se réaliser « être », ils apprennent graduellement à s’aimer et à se réaliser par leur manifestation d’équilibre. Ils cessent de pratiquer le jeu de « donner pour recevoir ». L’homme et la femme s’appliquent à devenir des véhicules pour l’Amour universel en exprimant leur amour l’un envers l’autre. Les deux partenaires en récoltent une joie et un sentiment de bonheur, ayant éveillé mutuellement leur divinité en eux.

Divorce

D’emblée avouons que le divorce est plus commun de nos jours qu’autrefois parce que nous ne sommes plus autant sanctionnés sur les plans social, légal et religieux. Toutefois, les gens ont toujours la totale responsabilité de faire preuve de jugement et de bon sens et de s’assurer de faire ce qui est le mieux pour les deux parties.
Lorsque des enfants sont impliqués, la situation est plus critique. Pourquoi ? Parce que les enfants peuvent être profondément blessés par un mauvais divorce aussi bien qu’un mauvais mariage. Nous devons déterminer les besoins réels de chaque conjoint et des enfants concernés, puis essayer de combler ceux qui sont jugés essentiels, par exemple la stabilité d’un foyer pour les enfants, la source de revenus pour la personne responsable de la garde des enfants, la situation de la femme divorcée qui est sans travail.
Le véritable dommage d’un divorce n’est pas tant la séparation soudaine que le déchirement émotionnel qui accompagne la séparation. Au cours d’un divorce, les personnes se sentent trahies et abandonnées. Nous pouvons dire que parce qu’elles s’attendent à ne pas se sentir bien, effectivement, elles se sentiront mal et auront tendance soit à se blâmer ou à blâmer l’autre. Alors, le divorce devient souvent pour les membres du couple, l’occasion finale de vider leur sac, de s’engueuler, voire s’injurier, d’avoir le dernier mot. Les enfants coincés dans ce croisé d’insultes subissent des blessures qui les marquent. L’atmosphère émotionnelle devient polluée de charges importantes de sentiments de plus en plus négatifs qui empêchent la guérison et la croissance spirituelle qu’un nouveau cycle de vie pourrait amener. Car, ne l’oublions pas, tout a sa raison d’être.
Généralement, le divorce voit le jour à cause de conflits de personnalité, des difficultés financières ou encore du sens des valeurs différent. Cependant, une raison plus positive de divorcer est de percevoir, pour les deux personnes, une occasion de grandir spirituellement tout comme dans n’importe quelle autre situation difficile. La séparation peut maintenant les conduire au-delà de ce que leur mariage, empreint de limites, leur offrait. Dans ces dernières conditions, la séparation n’a pas besoin d’être une cause de tristesse ou de colère. Les individus peuvent même demeurer de bons amis à cause d’un certain lien affectif et de compréhension qui s’est déjà établi entre eux. Il est bien de se souvenir, dans les moments difficiles, de ce que l’autre représentait lorsqu’ils se sont unis. L’oublier est comme un manque de gratitude mutuel. D’autant plus, qu’au-delà de la relation sociale, c’est une relation d’Âme à Âme et, de ce fait, la bonne volonté peut toujours être présente même lorsque les relations se transforment ou se terminent. Dans de telles situations, nous pouvons dire qu’il y a de la reconnaissance de la part des deux conjoints, ce qui fait toute la différence. La bonne volonté, comme la gratitude, n’est qu’une autre façon de manifester de l’amour divin, l’Amour universel, qui est la réelle énergie de l’univers.

Drogue et alcool

Certaines personnes choisissent de s’autodétruire en s’adonnant aux drogues, à l’alcool et même au suicide. Pourquoi en est-il ainsi ? La vie sur terre est diversifiée et en constant changement, donc instable. Lorsqu’une personne ne se reconnaît pas en tant qu’Être divin, c’est un manque d’estime de soi qui se manifeste bien souvent chez elle. Son ego n’a également pas été développé convenablement et la force de caractère fait défaut. Donc, elle ne reconnaît pas sa capacité à résoudre les conflits auxquels elle doit faire face, elle n’a pas le point de vue de l’Âme. Le désespoir l’envahit et elle se sent incapable de s’ajuster et de résoudre la situation.
C’est alors qu’elle cherche à s’évader ou trouver des solutions à l’extérieur d’elle-même. Comme il a été mentionné au tout début, la solution est toujours à l’intérieur de soi, jamais ailleurs, et on ne peut créer des difficultés plus grandes que soi-même. Le sens des responsabilités demande de se prendre en mains, de modifier la façon de considérer les événements (Voir notion de responsabilité, chapitre 1).
 Avortement
Contrairement aux croyances de plusieurs religions et organismes sociaux, l’Âme n’entre pas dans le corps du fœtus durant la grossesse, mais seulement après la naissance, c’est-à-dire lorsque le fœtus est sorti du corps de la mère. Les pleurs ou le cri de l’enfant sont le signal, pour ainsi dire, que l’Âme a désormais pris résidence dans le bébé.
Lorsqu’une Âme doit s’incarner sur Terre, le guide spirituel de cet Âme surveille le comportement des parents éventuels ; il s’assure que les parents sont les bonnes personnes pour favoriser l’Âme à vivre les expériences qui la feront évoluer selon son destin. Lorsque le sperme pénètre l’ovule, afin que l’union se développe en fœtus, le processus biologique conçu et géré depuis l’Énergie universelle responsable de toute vie suit son cours naturel. Il en sera ainsi jusqu’au moment où le bébé vient au monde. Ce qui signifie que cette entité vit temporairement dans le ventre de la mère comme d’autres organes (foie, poumons, reins). Ce fœtus ne vit que grâce à la mère et les lois biologiques, et non grâce à l’Âme désignée pour éventuellement l’habiter.
Enceinte, une femme possède le libre-arbitre, à savoir si elle veut accoucher ou non. Elle a le droit de décider si elle veut éventuellement mettre l’enfant au monde et l’éduquer ou non. Alors, puisque la mère possède la responsabilité entière de mettre au monde et d’élever cet enfant, il lui revient de droit de décider de mettre un terme ou non à sa grossesse. Précisons qu’il est préférable que cette décision soit prise le plus tôt possible. Il y a toujours la notion d’éthique à respecter. Lorsque l’enfant en devenir est une cause de conflit et de discorde, le couple doit sérieusement considérer s’il doit porter à terme le fœtus ou non. Ultimement, le mot final appartient à la femme. Par conséquent, que la femme décide de prolonger ou d’interrompre sa grossesse, elle prend le bon chemin pour elle.
Dans le cas d’interruption de la grossesse, il n’y aura pas de dette karmique créée. Cette situation, au plan spirituel, est considérée comme un impondérable et non pas une faute. Lorsque les religions ou autres organismes sociaux condamnent l’avortement, ils ne font qu’exercer un contrôle chez leurs fervents. C’est pourquoi la femme ne doit pas se sentir coupable. La culpabilité est un sentiment insidieux qui permet à quiconque d’obtenir quelque chose au détriment de l’autre. Qui sont les groupes de pression contre l’avortement ? Quel est leur véritable but ? Une fois l’enfant né, ils n’auront pas à s’occuper de l’enfant. N’ayant pas la responsabilité de l’éduquer, pourquoi s’arrogent-ils le droit de décider si le fœtus doit être porté à terme ou non ?  

Sens élevé de l’acte sexuel

L’attraction sexuelle peut être une occasion d’union forte autant que la cause mettant fin à cette union. L’activité sexuelle suscite beaucoup les émotions et de ce fait devient difficile à bien doser pour la satisfaction des deux partenaires. Le niveau de conscience des partenaires, pouvant être différent, l’équilibre des besoins sexuels demeure fragile. Selon la conscience des partenaires (responsabilité et discernement), la façon de régler la mésentente à ce sujet n’est pas toujours exprimée par un sentiment d’amour envers l’autre. Lorsque c’est la passion pour assouvir un besoin physique qui a tendance à prédominer plutôt que l’assurance d’une relation stable, l’acte sexuel devient pour les deux conjoints une compensation qui peut résulter en frustration. Certains essaient de compenser ce manque par des activités sexuelles hors couple.
Un exemple de situation est celle où les amants sont animés d’un amour émotionnel intense, mais qu’ils ne peuvent pratiquer l’acte aussi souvent qu’ils le voudraient à cause de l’absence de l’un des conjoints pour des raisons professionnelles. Des discussions intenses peuvent surgir. La communication devient primordiale dans ces situations, en particulier. Selon la façon de considérer ces séparations temporaires ainsi que la solidité de la confiance entre les partenaires, on peut régler harmonieusement ce genre de situation. Les amants qui s’aiment vraiment, terminent leurs différends dans une réconciliation basée sur la compréhension mutuelle des besoins de l’autre et se comportent en conséquence.
Une autre source de problèmes est le comportement dominateur de l’homme lors de l’acte sexuel, au point de brutaliser la femme. En réalité, c’est une prise de possession de l’autre qui se manifeste ; la colère fausse les perceptions et confond les rôles de l’un et de l’autre dans le couple. L’homme déséquilibré dans ses modes de pensée, développe un comportement social anti-féminin et considère sa conjointe comme un adversaire à dominer plutôt qu’une partenaire.
Alors, qu’en est-il au juste de l’union physique entre l’homme et la femme ? À moins que cette union ne soit inspirée depuis l’intention de satisfaire le partenaire ou encore d’exprimer un moment de joie et d’extase réciproque, l’union physique ne peut qu’apporter une satisfaction sensuelle mais pas l’attendrissement qui amène l’harmonie chez le couple. L‘équilibre physique, psychique et spirituel se rétablit uniquement lorsque les vieux comptes et les vieilles complications ont été réglés de façon harmonieuse.
En réalité, le désir sexuel est fondamentalement l’effort de l’Âme, le véritable Soi, d’exprimer un désir beaucoup plus grand que ce que peuvent ressentir les sens physiques. L’amour humain est toujours une expression imparfaite de l’amour divin. Ce dernier se manifeste lorsqu’on aime le partenaire pour tout ce qu’il est, soit un Être divin. L’énergie sexuelle est le courant de la procréation pour perpétuer l’humanité. C’est aussi le désir instinctif de faire « un » avec l’autre. La sensation après l’orgasme correspond un peu à un état d’illumination. Cependant, même s’il y a élévation de conscience lors de la pratique de la saine sexualité, cette dernière n’est pas une voie spirituelle pour autant. Elle n’est que l’effet d’une expression d’amour.
L’acte sexuel peut devenir une très grande manifestation d’Amour universel, car dans la force sexuelle, il y a aussi une expression créatrice à la fois émotionnelle, psychique et spirituelle. Lorsque l’amour est réciproque et si ardent que le comportement de l’autre n’engendre plus de frein, c’est un signe que les deux ont dépassé les limites du couple social conventionnel.
Violence à l’égard des femmes
Il y a encore beaucoup de violence envers les femmes dans les civilisations actuelles. Un tel comportement démontre que les forces créatives et analytiques ne sont pas équilibrées chez la majorité des individus, homme comme femme.
D’une part, les hommes n’ont pas tous développé leur virilité avec satisfaction. Cela explique le grand nombre de mâles déviants dans la société. Ces hommes ont de la difficulté à se définir comme « homme », ils sont alors portés à dominer et avilir la femme, en la réduisant à un rôle de servitude, voire d’esclave.
D’autre part, les femmes doivent refuser de ne s’en tenir qu’au simple rôle de mère de famille à la disposition des enfants et du conjoint. Elles doivent démontrer plus de leadership et de force de caractère. Un problème se règle en faisant face à la situation, pas en la contournant. Elles doivent se dégager de la crainte de déplaire, en acceptant les insatisfactions implicites à n’importe quelles décisions. On ne peut faire une omelette sans casser des œufs.
Si l’homme ne peut reconnaître la valeur de la femme, pourquoi s’entête-t-il à vivre en sa compagnie ? Serait-ce que la femme lui reflète inconsciemment ce qui fait défaut chez lui ? L’évolution de la société passe par l’expression du plein potentiel de la femme qui, de par sa nature, est réceptive et collaboratrice, mais aussi créatrice !
 
[1] L’anima (du latin anima « souffle, Âme », d’où vient le terme animal) est, dans la psychologie analytique du psychiatre suisse Carl Gustav Jung, la représentation féminine au sein de l’imaginaire de l’homme. Il s’agit d’un archétype, donc d’une formation de l’inconscient collectif, qui a son pendant chez la femme sous le nom d’animus.
[2] Placebo : le terme est familier aux médecins et aux profanes. Il est souvent utilisé comme synonyme de manque d’efficacité, comme dans l’expression « seulement un effet placebo ». Dans le domaine populaire, cela revient à dire donner à quelqu’un un médicament imaginaire qui n’apporte rien.
Sources : J’ai trouvé l’âme soeur, de Yvan Gingras

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *