Différence entre un mouvement populiste bourgeois et un soulèvement populaire ouvrier
This article is available in 5 languages on this webmagazine:
7.10.2019.Difference-English-Italian-Spanish-Portuguese
Depuis quelques mois dans de nombreux pays (Venezuela, France, Hongkong, Algérie, Haïti), on assiste à des mouvements de protestation et à des soulèvements sociaux d’envergure, mobilisant une partie importante de la population, notamment la jeunesse urbanisée et, fait exceptionnel pour l’Algérie, la gent féminine. Ces mouvements, parfois spontanés et inorganisés, s’insurgent contre les différents pouvoirs aussi bien sur des thématiques politiques et sociétales portant sur les « libertés individuelles et la démocratie bourgeoise », les problématiques culturelles, ethniques, religieuses, sexuelles, que sur des revendications sociales relatives aux conditions de vie et de travail. Cependant, quelles que soient les revendications formulées, qu’elles soient de nature politique, sociale ou idéologique, les motifs subjacents sont toujours économiques, en ce sens que ces mouvements de revendication dans la superstructure – surgis au sein des rapports sociaux de production – reposent toujours sur les conditions de vie et de travail qui sont imposées aux classes sociales impliquées dans le procès de production : postulat que la gauche a oublié depuis belle lurette.
Analysons les divergences de lutte entre ces deux mouvements de révolte portés par deux classes sociales distinctes, aux intérêts diamétralement opposés et aux perspectives politiques, économiques et sociales antinomiques.
De manière générale, les mouvements démocratiques bourgeois se singularisent par leur apparition spontanée, leur inorganisation politique, leur absence de structure de médiation, leur refus de promotion de quelque leader, à l’exemple des soulèvements de Hongkong, de l’Algérie. Œuvres d’une accumulation de récriminations larvées et de colère contenue, fermentées par la paupérisation accélérée de la majorité de leurs membres, ces mouvements explosent souvent de manière aussi soudaine qu’inattendue. Parfois sur des prétextes futiles. Dès leur éruption, ces soulèvements affichent une méfiance instinctive à l’égard des partis politiques classiques, un rejet viscéral de la délégation de pouvoir et corrélativement une opposition farouche à toute structuration organisationnelle. De surcroît, ils font reposer leur lutte sur une armature spécifiquement politique sur laquelle ils échafaudent, dans l’improvisation, des programmes minimalistes incohérents et décousus déclinés sous forme d’un catalogue citoyen dans lequel chaque membre formule ses doléances correspondant à ses intérêts personnels immédiats ( expression d’une classe petite-bourgeoise atomisée mue uniquement par la défense des intérêts individuels égoïstes de chacun de ses membres, avide de promotion sociale et d’enrichissement personnel au sein de la société capitaliste qu’il idéalise). Néanmoins, en dépit de leur expression spontanée, chaotique et anarchique, ces revendications correspondent concrètement aux besoins sociaux objectivés par cette classe sociale fragmentée de plus en plus précarisée.
Les soulèvements ouvriers, quant à eux, fondent leurs activités combatives sur un substrat social homogène affirmé, sur la cohésion de leurs revendications sociales et économiques longuement élaborées et politiquement formulées moyennant un programme collectivement adopté et unanimement validé. Du moins, cette réalité politique ouvrière a prévalu jusqu’à récemment, résultante de la longue expérience d’organisation militante prolétarienne sous divers appareils politiques et syndicaux historiques (XIXe et XXe siècles).
Contrairement aux mouvements démocratiques bourgeois, dépourvus de structuration cohérente et pérenne. De là s’explique l’hétérogénéité de leurs mouvements, composés de différentes catégories sociales, aujourd’hui en butte à la précarisation et à la paupérisation générale. Autrement dit, ces soulèvements constituent des mouvements interclassistes aux revendications hétéroclites, parfois insolites. De manière générale, ces mouvements versent dans la fustigation hystérique irrationnelle mais jamais dans l’élaboration politique constructive. Frustrés par leur déclassement social, ils se contentent de fustiger le système politique rendu responsable de leur dégradation sociale ou de la corruption de la démocratie. Cependant, ces mouvements réformistes se posent en alternative à la révolution, seule voie apte à renverser le mode de production capitaliste. Ce mode de production véritable responsable de leur déclassement, de leur déchéance sociale, de la déliquescence du système politique. Le plus souvent, ces mouvements de protestation bourgeois s’érigent comme une structure nébuleuse prétendument située au-dessus des classes, défendant l’intérêt général citoyen (un remake des révolutions démocratiques bourgeoises antiaristocratiques féodales, au cours desquelles la bourgeoisie prétendait luttait dans l’intérêt des ouvriers, des artisans et des paysans, pour les transformer en « hommes libres » au sein de la nouvelle dictature capitaliste).
En réalité, ces mouvements démocratiques bourgeois vilipendent le despotisme politique de l’État du capital mais jamais ne remettent en cause la dictature économique du capital sur l’ensemble de la société, ni ne questionnent l’incapacité de ce mode de production à résoudre ses contradictions fondamentales, ni ne s’offusquent de l’inaptitude organique de ce mode de production capitaliste à satisfaire les besoins sociaux vitaux de l’humanité, ni ne manifestent leur hostilité contre les multiples récurrentes guerres impérialistes livrées par leurs pays respectifs dans différentes régions du monde. Ce sont les idiots heureux du village planétaire capitaliste.
Au reste, avec les mouvements démocratiques bourgeois, bien qu’ils peuvent adopter une certaine radicalité en matière de lutte, à l’exemple du Mouvement des Gilets jaunes en France(1) leur objectif principal demeure constamment identique : devenir des interlocuteurs reconnus par l’État, parvenir à ménager leur intégration au sein du système afin de remplir leur rôle de médiation en matière de réformes, de restructurations économiques, de refonte politique, mais dans le cadre du système économique capitaliste moribond, du maintien des structures étatiques, de la pérennisation du capital, et au sein d’instances représentatives bourgeoises « rénovées » grâce à l’intégration d’une nouvelle élite politique issue évidemment de ces mouvements dirigés par des petits-bourgeois aspirant aux plus hautes fonctions. Nouvelle élite censément être plus intègre et plus compétente que les apparatchiks précédents. Au vrai, ces politiciens vénaux sont dévorés d’ambition. Leur seule aspiration est de briguer les sinécures parlementaires et gouvernementales, de convoiter les multiples fructueuses prébendes étatiques.
Au reste, leur ambition politique primordiale est de suppléer à la défaillance des corps intermédiaires corrompus et disqualifiés, sans transformation aucune de l’organisation sociétale, du système économique (de production et d’échange) sur lequel repose l’organisation sociale. Ils se présentent comme les meilleurs gardiens du temple du capital, à savoir l’État ; les sauveurs suprêmes de l’ordre public travaillé violemment par la recrudescence de la lutte des classes ; les protecteurs patentés des institutions étatiques et politiques menacées d’éclatement. Convaincus d’être pourvus d’exceptionnelles compétences, impatients d’offrir leur servile coopération , ils déploient toute leur énergie managériale collaboratrice et leur vénale ferveur libérale pour s’imposer comme les nouveaux partenaires rajeunis et « modernisés » du capital en voie de bouleversement ; les novateurs agents sociaux actifs habilités pour accompagner « efficacement » le capital national (algérien) dans son adaptation aux exigences du capitalisme international secoué par de multiples crises.
De toute évidence, avec les mouvements démocratiques bourgeois, le système n’est pas attaqué dans ses fondements économiques. Les rapports sociaux capitalistes ne sont pas remis en cause. Au contraire. Seuls les rouages superficiels de l’État sont incriminés, les symboles du pouvoir, contestés. Au reste, leur principale occupation politique est de mobiliser la « société civile » ( lambeaux d’individualités atomisées, tétanisées par la crise, crétinisés par l’idéologie dominante) pour contraindre l’État à restaurer le lien social et politique rompu par la crise systémique, par le biais de la constitution de nouvelles instances dirigeantes supposément plus démocratiques et incorruptibles, pour assurer, selon leurs prétentions, la gouvernance de manière plus transparente et efficiente, de garantir une meilleure redistribution des richesses (dans une période par ailleurs où le capitalisme, en pleine crise systémique, est réduit à distribuer uniquement la misère, le chômage, les guerres et, en guise de nourriture, les psychotropes). (Ces lilliputiens de la politique ne parviennent pas à comprendre que l’arbre est en pleine putréfaction et qu’il est inutile d’épandre des pesticides sur ses fruits purifiés).
Tout cela, dans le maintien de la démocratie représentative bourgeoise renforcée et surtout la préservation de l’ordre économique dominant. Pour ces mouvements, la contestation se focalise uniquement sur quelques aspects défaillants de la domination politique des classes dirigeantes. De là vient qu’ils cantonnent leurs incriminations sur un dirigeant politique, sur un chef d’État, sur une faction du régime rendue responsable de la crise. Sur un clan du pouvoir accusé de corruption. Sur l’institution militaire, commode bouc émissaire, accablée de toutes les injustices. Parfois, plus radicalement, sur le « système », mais un système abstrait, aux contours jamais définis.
Aussi se bornent-ils à réclamer des ajustements du « système », du régime, sans remettre en cause radicalement l’ensemble de l’ordre dominant ; d’exiger une refondation politique, dans une perspective qui aspire à l’élargissement des libertés (formelles et illusoires) mais conditionnées à la préservation de la paix sociale imposée par l’État, autrement dit à la conservation de l’ordre social inégalitaire, de la misère ; à la perpétuation de l’exploitation et de l’oppression infligées par le capital.
Au vrai, les refondations préconisées par ces mouvements de soulèvements petits-bourgeois n’aboutissent à terme qu’au renforcement de la domination étatique sur la classe prolétarienne, à la perpétuation du système capitaliste dominant, dirigé par une nouvelle élite politique (aussi vénale que la précédente) propulsée aux commandes de l’État à faveur des soulèvements sociaux, avec le soutien naïf des classes populaires pleines d’illusions sur les nouveaux locataires du pouvoir dictatorial et mafieux immuable expurgé opportunément de quelques lampistes jetés en pâture à la populace pour apaiser sa faim scélérate de vengeance mais sûrement pas pour étancher sa soif politique de justice sociale.
Au demeurant, lors des manifestations, en dépit de la participation de nombreux prolétaires, les protestations ne prennent jamais un caractère radicalement insurrectionnel. Avec les mouvements démocratiques bourgeois les confrontations se restreignent aux estocades contre les « incartades » et les « effigies » officiels de l’État. Ces coups d’épée (dans l’eau) ciblent uniquement quelques personnalités du pouvoir ou une clique du régime, victimes expiatoires toute désignées pour être sacrifiées par un émergent clan du pouvoir. Les mouvements démocratiques bourgeois investissent principalement la rue pour protester contre les symboles de l’Exécutif. Jamais pour renverser l’ordre existant. Ils n’entravent pas le processus de valorisation et d’accumulation du capital, ossature de la reproduction du système. Au mieux, ils versent dans la culture émeutière, celle qui sème la violence urbaine gratuite, pour provoquer et justifier contre l’ensemble de la population la répression étatique réactionnaire. Aussi, par leur stratégie et leurs tactiques de lutte bourgeoises renforcent-ils en vrai les assises de l’État et le pouvoir du capital. Mais jamais ils contribuent à l’émancipation de la classe prolétarienne qu’ils méprisent souverainement.
Quoi qu’il en soit, les luttes réformistes bourgeoises ont correspondu à une période historique aujourd’hui largement révolue, illustrée par l’inefficience du parlementarisme depuis longtemps disqualifié, par l’incapacité du système capitaliste d’accorder de nouvelles concessions économiques et sociales aux revendications, du fait de la crise systémique en cours. La démocratie bourgeoise (ses institutions parlementaires, régionales, communales, syndicales) n’est plus en mesure de négocier quelque aménagement social progressiste, quelque réforme économique salutaire avec le capital qui exerce de fait le pouvoir concret, qui gouverne réellement la société, sans médiateurs politiques et sociaux, devenus superfétatoires dans cette conjoncture de crise systémique et de guerre économique exigeant l’enrégimentement de la population nationale dans la perspective de l’imminente conflagration armée généralisée.
Au vrai, le capital a délaissé depuis longtemps le terrain politique. Pas étonnant qu’il soit investi, depuis quelques années, exclusivement par des politiciens sans envergure, des parasites poux-pulistes. Le capital, en butte à une crise profonde, préfère occuper le champ de la guerre commerciale, monétaire, financière, économique, et transformer chaque « citoyen » en soldat pour la future confrontation armée généralisée. Pour le capital, la démocratie est devenue une serpillière tout juste utile à tenter de nettoyer les détritus politiques de la société polluée par la corruption, un paillasson sur lequel il essuie ses bottes belliqueuses bruissant de détonations guerrières.
En revanche, historiquement, le mouvement ouvrier transcende d’emblée le régime démocratique parlementaire et vise non seulement le renversement du régime autoritaire ou « démocratique bourgeois » mais la destruction de l’État (de tous les États), afin d’instaurer une société coopérative fédérative sans classes sociales antagonistes, sans argent, sans exploitation, sans oppression, sans aliénation. Autre particularité : le soulèvement populaire ouvrier (qui ne peut être populiste sans se trahir lui-même) prend directement d’assaut les usines, les ateliers, les chantiers, les mines, les bâtiments institutionnels de l’État bourgeois, les prisons, les casernes, les établissements étatiques. Au cours de la lutte, le prolétariat s’impose comme principale tâche de transformer le soulèvement populiste (interclasses) initial en mouvement insurrectionnel ouvrier, sous peine de sclérose, de paralysie, voire de récupération du mouvement par la petite-bourgeoisie toujours en embuscade pour confisquer et phagocyter tout mouvement social de révolte à son profit lucratif.
C’est ce qui est advenue du Mouvement des Gilets jaunes comme nous l’avons diagnostiqué dans notre ouvrage Autopsie du Mouvement des Gilets jaunes (1).
Cette prise en charge prolétarienne du mouvement insurrectionnel bouleverse non seulement le rapport de force au sein des entreprises par le basculement de la peur déportée du côté du patronat rapidement écarté des instances dirigeantes ou mis sous tutelle des ouvriers, mais également au sommet du pouvoir gouvernemental par le démantèlement du commandement étatique et la neutralisation de ses forces répressives (police, services secrets et armée), à l’exemple de l’expérience de la Révolution russe de 1917.
Autre différence : le mouvement ouvrier en lutte ne quémande pas la liberté, l’autorisation d’action, l’homologation d’insurrection à l’État capitaliste qu’il ne reconnaît pas comme interlocuteur officiel. Il prend ces libertés d’émancipation et les impose à toute la collectivité, particulièrement à la classe possédante sommée de se plier à la volonté générale du pouvoir majoritaire prolétarien, contrainte de déposer son pouvoir despotique de classe dominante, condamnée à disparaître socialement en tant que classe hégémonique et exploiteuse, astreinte à partager à égalité la nouvelle vie collective de tous les membres égaux de la communauté humaine.
A contrario, les mouvements démocratiques bourgeois occupent la rue pour quémander des réformes à l’État qui, par leur satisfaction partielle et surtout temporaire (car souvent révoquées ultérieurement) désarment les révoltés, divisent leurs rangs et renforcent ainsi le pouvoir tentaculaire de l’État bourgeois, lui permettant corrélativement de préparer sereinement la répression sanglante du mouvement. Autrement dit, les mouvements démocratiques bourgeois, par leurs revendications réformistes partiellement et momentanément satisfaites, favorisent l’intensification de la rationalisation du capital et le renforcement de la dictature capitaliste contre le peuple laborieux. De fait, par leurs stériles luttes réformistes, ils contribuent surtout à la pérennisation du mode de production capitaliste, prolongé grâce aux rafistolages provisoires sociaux et politiques appliqués avec le soutien actif de la petite-bourgeoisie, avide de sinécures et de prébendes et donc intéressée par la perpétuation du système.
A contrario, les soulèvements populaires ouvriers investissent collectivement les lieux de production pour contrôler directement l’économie, donc la société. Le mouvement insurrectionnel prolétarien ne nourrit aucune illusion à propos de l’État des riches et de ses institutions. Par son combat radical émancipateur, il brûle tous les ponts et s’engage dans une guerre de classe jusqu’à l’obtention de la victoire, l’instauration de son pouvoir. Combat mené sans compromis, puisqu’il n’a rien à perdre sinon ses chaînes, pour atteindre son émancipation de classe.
Qui détient le pouvoir économique contrôle l’État, les pouvoirs politique et idéologique (les médias et les appareils culturel et éducatif de reproduction de l’aliénation). Par le contrôle direct de l’économie, le mouvement populaire ouvrier favorise la dislocation puis le dépérissement de l’État bourgeois, laissant place au pouvoir ouvrier (nous ne présumons pas du mode d’organisation que privilégieront les prolétaires révolutionnaires, appelés assurément à expérimenter plusieurs formes de gouvernance avant d’adopter la plus appropriée).
Une chose est sûre : l’exercice de démocratie ouvrière directe, fédérative et collective constituera un obstacle efficace contre l’autonomisation du Politique, et subséquemment contre la concentration des pouvoirs politique et idéologique.
Désormais, le Politique et l’Idéologique se fonderont sur le pouvoir économique, dans lequel la classe ouvrière en dépérissement prend sa source. Toutes les femmes et tous les hommes, appartenant à l’espèce humaine égalitaire et solidaire sans hiérarchie sociale, partageront la même gouvernance. La sphère politique et la sphère idéologique dépendante ne seront plus séparées de la production économique des biens et des services essentiels à la survie de l’espèce. Les mêmes agents sociaux égaux dirigeront et contrôleront collectivement ces trois instances unifiées au sein de la nouvelle société humaine réunifiée.
Contrairement au système capitaliste dans lequel la classe dominante économique impose ses orientations au politique et à l’idéologique,en raison des exigences imposées par le mode de production déficient (la nécessité de la valorisation et de l’accumulation du capital subordonnées à la production et à la commercialisation des marchandises le contraint à subsumer toutes les sphères de la société, depuis le politique et l’idéologique jusqu’au médiatique et l’éducatif, mobilisés au service de la guerre économique et de la propagande bourgeoise pour mystifier les véritables rapports sociaux de domination et d’exploitation, pour occulter le caractère de classe de l’État, véritable instrument de guerre monopolisé par les classes possédantes pour imposer leur puissance et protéger leurs intérêts), avec le pouvoir ouvrier, le Politique et l’Idéologique, grâce à leur organisation horizontale étendue à l’ensemble de la population laborieuse, priment sur l’économique. Les trois instances ( l’économique, le politique et l’idéologique ) se complètent car sous le nouveau mode de production tous les besoins humains sont comblés pour tous, nul besoin d’accumuler pour assurer la survie de la collectivité. L’économie (la production-distribution) est mise au service de la communauté humaine et non la communauté humaine au service de l’économie (prédatrice, par ailleurs accaparée par une minoritaire classe exploiteuse). Le concept même de marchandise à monnayer et à commercialiser n’aura plus aucune signification. Finis le patronat, l’industriel, le commerçant, le banquier et le prédateur financier. De même, finis argent, salariat, rapports marchands. Place à la société humaine universelle coopérative fondée sur la satisfaction des besoins sociaux essentiels sur la base de la distribution gratuite des subsistances collectivement produites, sur le fondement « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ».
En tout état de cause, à la différence de la révolte démocratique bourgeoise réformiste, le soulèvement populaire ouvrier n’aspire pas seulement à desserrer l’étau dictatorial par l’assouplissement des politiques totalitaires, dans le cas d’un régime despotique, ou à « moraliser » la démocratie mercantile corrompue, dans le cas d’un système libéral, mais à annihiler totalement le pouvoir du capital pour transformer les conditions sociales, instaurer un nouveau mode de production social. Plus concrètement, par sa lutte à finalité émancipatrice et non réformiste, le mouvement populaire ouvrier s’organise pour transformer ses revendications en pratiques vivantes et directes appliquées à tous les espaces de vie sociales, depuis le quartier, les écoles, jusqu’aux lieux de travail.
En outre, contrairement au mouvement démocratique-bourgeois érigé en partenaire légaliste en quête de reconnaissance officielle auprès des instances étatiques capitalistes, le mouvement insurrectionnel ouvrier, par sa capacité d’être un protagoniste social et politique indépendant et structuré, s’organise d’emblée dans ses espaces sociaux propres : les usines, les entreprises, les quartiers, les transports en commun, les écoles, les universités, les espaces publics, les hôpitaux, pour les gérer collectivement. Aussi, par l’instauration de son pouvoir informel, favorise-t-il la dissolution des rapports sociaux aliénants existant et concomitamment élabore-t-il la modélisation de sa nouvelle société sans patrons, sans État, sans capital, sans propriétaires et sans argent. Une société fondée sur la satisfaction des besoins sociaux concrets des êtres humains, prémices de la communauté universelle humaine sans classe.
Autopsie du Mouvement des Gilets jaunes
Commander le volume en ligne chez l’Harmattan (ICI)
Commander le volume chez Amazon (ICI)
Feuilleter ce livre http://liseuse.harmattan.fr/978-2-343-18435-7
Si l’on ne peut qu’être d’accord avec l’auteur du billet sur le fond, le principe et le remarquable développement qu’il nous livre avec force et détails sur l’importance de ces différences profondes entre mouvement populiste bourgeois et soulèvement populaire ouvrier, avec bien entendu les résultats tout aussi détaillés qu’ils produisent, et leur conséquences aux antipodes les uns des autres… il faudrait peut-être aussi admettre ou rappeler que ce contexte moderne qui en plus de brouiller les esprits et corrompre la majorité, rend la chose difficile cerner et moins évidente autant pour l’analyse que dans les faits, car ni la structure et la culture modernes du corps prolétaire aujourd’hui ne ressemblent à celles du prolétariat d’hier ou celui du début du siècle précédent, ni que ce prolétariat 2.0 en possède l’homogénéité…! tout comme en l’absence des conditions de son éveil, sa solidarité, sa révolte et son émancipation, et celles qui créent autant de pressions pour le permettre ne sont favorables à l’éclosion d’un mouvement ouvrier capable de mener cette lutte !
Aujourd’hui, les idéologies ou mythes pseudo bourgeois ont atteint les plus profondes couches sociales, même les plus reculées, et elles sont sont coriaces, tout autant que les idéologies religieuses, identitaires, sectaires en tous cas, en plus de tous ces mythes et replis culturels urbains et modernes qui se déploient dans chaque recoin, chaque pli et chaque contrée, taillés sur mesure on dirait et exprimés dans toutes les langues, toutes les religions et croyances, et qu’on peut résumer en une sorte de régression culturelle, et identitaire mondiale majeure malgré le recul notable de l’analphabétisme et l’avancée de la scolarisation, mais sous les pressions capitalistes et sociales en tous genre, ont tous ensemble largement séduit et convertis ces prolétaires du monde d’aujourd’hui, et qui pourtant n’ont jamais quitté la misère, et pour la plus part, dorment encore souvent entassés avec leurs familles dans les bidon villes…flanqués de paraboles pour ne rien rater de sa dose quotidienne de rêve en couleurs, et même en ayant tout le mal à se nourrir, et devoir faire la queue pour du pain ou des denrées subventionnées le lendemain, ou pour être embauchés à la tâche et la journée aux portes des usines, des fermes ou se contentent de jobs saisonniers, de troc ou de petits traffics, de système D…et sont pourtant de plus en plus nombreux à se replier sur eux mêmes de la sorte dans beaucoup de pays du monde, Amérique centrale et latine du Méxique à l’Argentine , ou certains pays arabes dont le Maghreb et l’Égypte, et n’en parlons pas de l’Afrique entière… de l’Asie et même de l’Europe de l’est !
Aujourd’hui, pour que le mouvement ouvrier puisse se rebeller et se constituer en force quelconque, il faudrait commencer par destituer les syndicats qui l’asservissent, le contrôlent, le fliquent, et le dépouillent en connivence avec le patronat et les politiciens, tout comme les paysans sans terre d’aujourd’hui, jadis alliés des mouvements ouvriers, et qui au bout de nombreuses années de perdition dans les campagnes acquises aux paysans riches et terriens, décident soit de rester dans les campagnes dans des bidon villes ruraux, soit rejoindre les grandes villes eux aussi et leurs périphéries pour grossir les bidon villes, mais dans les deux cas, se construire à partir de tôles et de débris des semblants de résidences au milieu de centaines ou milliers d’autres, cultivant l’espoir de copier leurs prédécesseurs qui transforment ces gourbis en biens immobiliers qui vaut de l’argent à force de durée, ou que l’état subventionne leur relogement un jour… même s’ils doivent attendre 25 ou 30 ans, et entre-temps, se complaire dans la misère et »le confort » de ces taudis avec télé et parabole eux aussi, et cultiver cette mentalité à la mode on dirait dans le tiers-monde celle de se fondre dans la misère urbaine ou rurale en attendant l’interventionnisme de l’état, des ONG ou des pays étrangers, et font des enfants pour grossir le clan et mieux plaider sa cause, qui se transforment forcément en petits caïds, en dealers, en prostituées, et dans le pire des cas en enfants de rues, dans le meilleur des cas avec une scolarisation sommaire, en agent de l’ordre corrompu plus tard, ou prolétaire communal, indic, agent immobilier spécialisé du bidon ville ou prospère entrepreneur local de la misère en tous cas !
Encore faut-il rappeler que pour fédérer mouvement ouvrier et paysans sans terre ensemble, pourtant présents et nombreux encore aujourd’hui, historiquement et en théorie, il a fallu des guerres, parfois civiles, et une répression policière généralisée à tout le pays pour déboucher sur cette révolte !… Or que les gouvernements autant que les politiciens d’aujourd’hui ont bien compris cela, et se sont arrangé depuis, pour ne jamais laisser la révolte gagner tout un pays, ni lui permettre de d’hiberner et gagner une ville entière, en ayant recours à divers moyens, dont ceux de la mitigation de la colère, la corruption des masses par la distribution de charités, et autres moyens de diversion psychologiques, propagandistes, politiques, idéologiques, populistes etc…notamment via la technologie et la généralisation de l’internet, les médias rompu à la désinformation et la propagande, et tous ces nouveaux et nombreux moyens efficaces de contrôle des masses.
et c’est donc tout ceci qui fait que les révolutions ne soient plus ce qu’elles étaient, ni qu’elle le seront encore il faut croire, puisque les prolétaires maintenant ont presque tous leur téléphone intelligent chinois qui vaut vingt dollars en poche, et qu’au lieu de l’utiliser comme outil de mobilisation pour un mouvement prolétaire et ouvrier radical et éduqué ou sensibilisé sur l’importance de la cause commune, ils s’en servent surtout pour mobiliser pour leurs causes sectaires, leurs mythes et idéologies populistes et leurs revendications au final bourgeoises ou pseudo bourgeoises et populistes comme dit l’auteur, avec pour plafond des revendications, le changement de régime, et le remplacement des élites par d’autres, et même si on est conscients que le résultat de tout ceci soit bien aléatoire et incertain, on s’accroche pour croire qu’il opérera comme par magie pour changer notre condition…car au final et en réalité, par cet individualisme, égoïsme et populisme maladifs qui aliènent les sociétés d’aujourd’hui, on croit plus au fait de changer les règles du jeu, ceux de la loterie sociale,et on se prête volontiers à la roulette russe et l’espoir aussi mince qu’elle permet de s’en sortir vivant et entier !
Et donc, ce qu’il faudrait admettre au final, c’est que le capitalisme d’aujourd’hui ne fait pas que vendre le rêve, les illusions et l’espoir de pouvoir s’en sortir individuellement, chacun pour soi, mais il a carrément institué, inculqué et enraciné le désespoir chez les masses de croire encore à un destin commun ! et ce n’est que pour cette raison, cette pleine conscience du désespoir commun, que certains populistes et idéologues, qu’ils soient de droite ou autres, arrivent encore à mobiliser pour leurs fichues causes, vendant le rêve et l’espoir que le capitalisme à failli de livrer ! aussi incroyable que cela puisse sonner à nos oreilles ! Aujourd’hui, même en occident, ce désespoir est palpable même chez les adolescents, et pas que leurs parents, et encore plus dans le tiers monde ! car en plus de déployer et exhiber des montagnes de biens tous ou presque inaccessibles, innover chaque jour et vendre la richesse comme unique moyen de ses les approprier, tromper la population et lui vendre des rêves inaccessibles, la dépouiller via la dépendance aux lotteries qui soient devenues la religion du peuple, ou son espoir de s’en sortir des dettes, et à force d’aggravation du fossé entre classes sociales, et grossissement d’une classe prolétaire surendettée, et tributaire et dépendante du capitalisme donc jusqu’au trognon, ce capitalisme moderne à fini par instaurer et généraliser le désespoir, et la ruée vers les populismes en tous genre ! forcément, et naturellement !
Et lorsque vous vous retrouvez avec un prolétariat moderne globalement corrompu, surendetté, piégé comme il est, et victime de sa propre crédulité, avidité, cupidité, gloutonnerie et poursuite de rêves incensés, vous avez facilité la tâche aux capitalistes et leurs protecteurs et corps d’états, car en tant que nouveau prolétaire vous vous êtes rendu vous-même leur esclave et obligé à jamais, ainsi que vos enfants, et vous faites partie de tous ces ingrédients réunis pour nourrir la droite et autres idéologues et populistes en tous genre ! Au final, et c’est sans précédent historique, le capitalisme à inventé l’esclavage consenti des masses populeuses, et au lieu du contrat social, le contrat de l’esclavage moderne, ou les masses acceptent leurs conditions misérables, par désespoir surtout, en contrepartie du sevrage par les rêves, les prêts, les gadgets, les voitures, les objets de luxe, et toute la camelote qu’on écoule au troupeau du matin au soir pour lui faire croire qu’il est libre ou heureux !
Et pour terminer, je ne citerai que cet exemple ou anecdote ici au Canada par exemple ou les gens sont devenu accro et dépendants de la loterie pour espérer régler leurs dettes et changer de mode vie, il se passe parfois des mois que la loterie continue d’engranger des bénéfices, sans jamais faire gagner le jackpot, dérisoire en passant et non proportionnel aux mises et gains qui peuvent totaliser un milliard de dollard en quelques semaines pour une seule loterie, sans jamais tirer le jackpot que lorsqu’elle a fait ramper cette population et l’a saigné jusqu,au bout! dans tous les bureaux, les administrations, dans toutes les usines, les garages de mécanique, dans les boui boui et autres trous perdu aux quatre coins du continent, des gens jouent individuellement ou en groupe et année après année et peuvent verser à cette loterie en cash, plus que ce que l’état met en santé, en infrastructures, et en éducation réunies ! et c’est bien entendu l’état qui possède cette loterie ici et celui qui veille à ce que la population y soit accro toutes les semaines pendant des décennies, et le pire dans tous ça, est que ce magot et trésor des mille et une nuit dont il tire et réussit à dépouiller sa propre population, ne sert même pas comme en Europe à la croix rouge, aux efforts et causes sociales, à l’aide étrangère ou aux miséreux du pays, mais il sert à renflouer des budgets dont le principal engraisse les politiciens et les élus, leur train de vie, leur voyages en avion ou leur vacances payés aux frais du contribuable ! et personne n’y trouve rien à redire car personne ne veut perdre cette drogue et cette dépendance qui lui permet de rêver de s’en sortir mieux que les autres un jour…peut-être ! c’est en tous cas une idéologie et religion entière à laquelle la majorité de la population est accro n’est pas prête à renoncer ! Prolétariat vous dites ? le voici donc, devant vous dans toute sa splendeur, et comme des zombies, à chaque fois que je vais au Mall du coin, je les vois faire la queue avec leur souliers et habits de prolétaires, leurs mines de misérables, et parfois se bousculer et se supporter comme des chiens de faience pour arriver enfin à son tour, de jeter de l’argent part les fenêtres et en faire cadeau au système ! et ne m’en voulez pas trop suite à cette description cinglante et sans concession sur l’exemple du loto, car depuis belle lurette, il n’y a pas que les vieux et vieilles qui en soient les clients réguliers et ça en dit long sur la situation du troisième âge, mais c’est en majorité les jeunes et les moins jeunes actifs qui en soient accro… et pas plus tard que l’année dernière, j’apprenais qu’un vieil ami se séparait de sa conjointe avec qui il venait juste d’avoir un gosse après des années de traversée du desert, car madame, la quarantaine bien entamée, aurait cumulé des dettes en dizaines de milliers de dollars dans le jeu justement, et la dépendance aux loteries sans que personne s’en soit rendu compte !
Et j’ajouterai d’ailleurs qu’en ces temps-ci de dèche et de vaches maigres pour les ménages et les prolétaires de tous poils, et surtout de campagne électorale Canadienne qui ne diffère en rien de celles qui soit menées ailleurs au sein du libéralisme-capitalisme sauvage ambiant, s’il y a une chose qu’aussi bien les économistes que les politiciens passent sous silence et ne veulent surtout pas en débattre publiquement, c’est la dette réelle des ménages et son influence sur leur mode de vie versus leurs dépenses réelles, leur endettement jusqu’au trognon donc et pas à la manière de la lecture de cette donnée qu’en font ces économistes mous et pitoyables qui adorent noyer le poisson, car il faut faire très attention justement à ne pas confondre ces moyennes économiques de l’endettement des ménages balancées au public pour la consommation locale, et la réalité des DÉPENSES des ménages qui elles, ont atteint des niveaux records du à l’augmentation des factures, la cherté de la vie, les denrées alimentaires, les dépenses des écoles et garderies, la facture d’électricité et de télé-internet (scandaleuse par rapport aux pays développés) et autres dépenses imprévues typiques de notre cher Canada, comme les pneus d’hiver obligatoires, pneus d’été, les factures du mécano ou du concessionnaire presque inévitables, les factures d’hiver en manteaux et habits et bottes qui coûtent une fortune pour toute une famille, et enfin les dépenses parasites comme les médicaments qui ne sont jamais totalement couverts loins de là surtout dans un climat pareil ou l’on doit soigner une grosse part de merdes de peau et de stress sans recourir aux médecins, en plus des dépenses parasites du permis de conduire de l’immatriculation à chaque année comme si les assurances qu’on paie à chaque mois n’étaient pas suffisantes, et enfin, last but not least, les impôts qui vous attendent souvent au tournant et vous demandent d’affamer votre famille, vous priver de vie et vous faire regretter de vivre dans ce bled pour vous rendre compte que plus de 70% ou 80% de votre labeur et votre sueur s’en va directement dans les poches de l’état et ses copains les assureurs et escrocs en tous genre !
Il ne faut donc pas se tromper et se ruer derrière ce concept idéologique de droite, de »dettes des ménages » ou se limiter à sa pauvre, inconsistante et pitoyable substance souvent embellie et relativisée par les économistes qui tels des poux du système sont souvent là à justifier ses concepts, amortir ses effets néfastes sur la population, et expliquer que le tout soit vraiment inévitable et assez »alarmant » nous disent-ils souvent dans une sorte de discours mièvre et enfantin dont ils ont le secret ! Ces »économistes » sont à vrai dire la meilleure invention du capitalisme pour l’inculquer, l’instiller et le justifier dans une espèce de doxa cynique et sans états d’âmes, et sont justement élevés au rang de maîtres et de disciples de cette folie, idéologie et entreprise capitaliste criminelle et anti sociale !
Et donc selon les derniers chiffres annoncés par »Statistiques Canada », le taux d’endettement moyen toutes provinces confondues aurait atteint et se »serait stabilisé » cette année à 177.5% de leur revenu disponible (il est de 160% au Québec, 204% en Colombie Britannique, 214% en Alberta, 189% en Ontario..etc), ce qui veut dire que pour chaque dollar qu’ils gagnent, les Canadiens dépensent en moyenne 1.775$ contracté en dettes ! et si ces chiffres ne vous disent pas grand chose, à titre de comparaison et pour vous aider à comprendre, les ménages Canadiens doivent individuellement en moyenne, $177000 de dettes au banques, et tous ensemble plus de deux trilliards de dollars en dettes aux banques ! en France ce taux d’endettement moyen se situe à 133%…. mais tout cela ne veut en réalité rien dire sans prendre en compte les dépenses réelles des ménages qui à l’heure ou on se parle, doivent à chaque jour faire des choix de se priver de choses essentielles comme une alimentation équilibrée et saine faite de produits frais, et priver leurs enfants d’activités extra scolaires essentielles aussi, devoir couper dans le gras pour faire face aux factures de plus en plus élevées, et parfois se résoudre à faire des choix radicaux comme se défaire de leurs maisons et déménager en appart ou se contenter de louer comme font encore 60% des ménages au Canada…pays continent du G7 dont l’or, le pétrole, les diamants, les métaux rares, le bois, l’aluminium, l’uranium, le fer, le cuivre, les océans comme les forêts représentent une manne incroyable et inimaginables pour les autres pays du G7 dont ils ne peuvent même pas rêver, surtout avec à peine 33 millions d’habitants, mais que le capitalisme abjecte s’est arrangé pour allouer cette fortune immense à 2% de la population Canadienne, et reléguant le reste au moyen âge, et les européens ne croient d’ailleurs à cette histoire que lorsqu’ils viennent en touristes et visiter ou découvrir un pays sinistré par la mesquinerie et le délabrement de ses villes et quartiers au profit de la haute société, un maximum de 5% de la population qui vit comme des millionaires, et 20% de la population au grand max qui vit décemment dans un pays développé et classé parmi les plus riches mondialement !
Et donc, pour revenir à nos moutons, pourquoi est ce que les politiciens en campagne justement, ni ces prolétaires qu’on met en scène à la télé, ne posent de questions sur cette situation ?!! sauf une fois ou ça a échappé à leur contrôle et on a vu un père de famille Ontarien de la ville de Windsor, pleurer comme un bébé dans ces débats avec un premier ministre, et lui raconter comment il n,a plus de quoi nourrir ses enfants, il s’est départi de sa maison familiale, et n’arrive plus à payer le loyer ! et voir le premier ministre Trudeau en 2015, le réconforter comme sa tante, et lui promettre un truc du genre »je vous promet qu,on va travailler pour les gens dans votre situation » !
La réponse est simple pourtant, l’endettement et la précarisation des classes sociales est le nouveau diktat et outil imposé par le capitalisme pour contrôler et asservir les masses même lorsqu’il pourrait se permettre de faire bien mieux et en a largement les moyens pour aider ces populations ! Pourquoi voulez-vous que ces politiciens en parlent ou abordent ce tabou et cette clé de voûte, ce secret des dieux dont ils dépendent eux-mêmes, leur salaire comme leur situation, ce serait suicidaire en effet pour eux d’attaquer les banquiers ou toucher à leurs plate bandes, ou contraindre les économistes à envisager des modèles autres et pourtant largement possibles, pour ne serait-ce que allouer 10% de ces ressources à la population au lieu de les concentrer aux mains de ces lépreux de riches qui sont isolés et ne parlent ni ne côtoient personne dans cette société de merde !
Voici donc à quoi est réduit le prolétariat pour l’exemple du Canada pour répondre à l’auteur de ce billet Mr Mesloub ! car si n’importe quel prolétaire Canadien avait le malheur lui aussi de remettre en question tout ce système, que ce soit au travail ou en société, il perdrait illico son job, sa famille, sa femme et ses enfants et il irait pointer à l’aide sociale ! aussi cru que vrai que ça puisse l’être !
D’ailleurs je dirais à l’auteur que les gens dans le monde entier ont une idée et représentation tellement fausse, cliché, et non représentative du Canada ou des Canadiens en particulier ! Saviez-vous Monsieur Mesloub, que ce formidable pays, majestueux avec ses panorama, ses légendaires montagnes rocheuses, ses lacs, ses forêts, ses plaines et ses prairies, ses rivières et ses fleuves épiques, ses océans magnifiques d’un bout à l’autre, ses glaces, ses ours et ses lions puma et autre faune digne des plus beaux livres de comtes pour enfants, ne sont en fait et en réalité visité et connu pour la plus part que par les touristes fortunés ?! ces américains fortunés et chasseurs qui depuis deux siècles viennent y chasser l’ours ou traquer le saumon et les truites géantes en dépensant des fortunes incroyables et en veillant à ne jamais ou presque faire de détours par nos villes car ils ont de tout temps qualifié ce Canada urbain de »Shit hole » ou trou de merde, excusez l’expression car souvent choqué par le sous développement latent de ses villes historiquement ! …. et bien que nos villes ressemblent à celles de l’Amérique de l’oncle Sam, ses grattes ciels, ses façades de luxe et autres patrimoines victoriens ou francophones, nos Canadien prolétaires en fait ne sortaient pratiquement pas de leurs villes jusqu’à un passé récent ! et encore aujourd’hui, pour la simple raison que pour faire du tourisme au Canada et voir en effet du paysage de carte postale, il vous faut un sacré budget en milliers sinon en dizaines de milliers de dollars si vous le faites en famille ! ces pauvres prolétaires Canadiens piégés et suffocants dans leurs villes et quartiers n’ont commencé réellement à voyager et connaître leur propres pays que depuis peu, et il en coûte dix fois moins cher d’aller a Cuba ou dans les caraïbes que de se rendre aux provinces atlantiques y déguster des homards frais ou des fruits de mer de la Colombie Britannique, transformée pour l’occasion en terrain gardée des milliardaires chinois qui y pullulent et construisent des trucs immenses qui ressemblent à des copies de Disneyland made in china en guise de résidences de luxe ! même les arabes riches du golf qui se paient des résidences secondaires de luxe tiennent au moins à respecter le cachet local et ne font pas autant de fautes de mauvais goût que nos amis chinois milliardaires qui nous ont envahi depuis vingt ans, et ne sont là que pour la citoyenneté et spéculer dans la terre ou l’immobilier…ce qui explique la vague de colère et droite incontestable dans tout l’ouest Canadien ou les gens Canadiens de souche ne trouvent plus ou habiter depuis vingt ans aussi tellement c’est rendu cher et incensé et sans que les politiciens encore n’adressent ce genre de problèmes pourtant au cœur de la vie des canadiens !
Comment voulez-vous que le prolétariat et les gens en général ne soient pas tenté par la droite et l’extrême droite, et y compris parfois moi-même à la vue de telles aberrations et disparités sociales je vous dirais ! car voyez-vous ces gens qui votent à droite, pas tous probablement, mais pas mal d’entre eux sont comme vous et moi ! ils sont pris à la gorge, ils ne profitent même pas de leurs pays, ils regardent les politiciens le brader aux étrangers milliardaires en leur demandant de fermer leur gueules, et ils n’ont même pas de quoi terminer le mois ou payer leur loyers !
Et si moi même n’avait pas entrepris mes voyages Canadiens avec des amis et en se cotisant et conduire des heures à tour de rôle, jamais je ne me serais permis de voir du bled au Canada, ni que j’aurais pu me payer les prix d’avions pan canadiens qui coûtent plus chers que les voyages sur les lignes internationales vers Pékin ou Alger, Melbourne ou Hawaii !
Le Canada est un parfait exemple de la médiocrité du capitalisme, encore plus cynique et représentatif que ne l’est l’europe ou les autres contrées libérales du monde ! un si beau pays ou l’on ne sort jamais de chez soi sauf pour aller à »l’usine », été comme hiver, comme des parasites, et trois à quatre semaines de vacances au grand max sinon c’est deux semaines le standard national, et avec quel argent ?! le dollar canadien ne vaut presque rien, dans un pays ou on doit encore importer la moitié des biens et des denrées et les payer 30 à 50% plus chers qu’ailleurs comme aux états-unis ! une simple paire de Nike qui se vend $50 ou $60 à New York, se vend ici $130 ! et les exemples sont aussi nombreux que choquants qui expliquent d’ailleurs pourquoi le prolétariat Canadien est habillé souvent en made in china et ne lui reste en fait que son système de santé pour le guérir ou faire semblant de toutes ces maladies, cette amertume et cette colère trop longtemps contenue et qui explose par les temps qui courent ! et pour couronner le tout, pour endormir le prolétariat et s’enrichir encore plus et lui asséner le coût de grâce, Monsieur Trudeau et son parti nous ont légalisé le Cannabis qui est vendu maintenant dans un réseau de boutiques qui appartiennent à l’état ou il est encore question de disputes sur la syndicalisation de ses employés ! bref, des boutiques pour consommer du cannabis, oublier, ou visionner ce Canada sur Internet comme les autres pays et oublier que vous y vivez vous même, car en effet vous êtes loin de ce pays Magnifique et vous ne l’habiterez jamais, et c’est les américains qui ont raison, car vous habitez un trou de merde avec un job de merde, et encore heureux si vous pouvez encore vous sentir vivant !
Le jour ou j’ai raconté cette histoire en dehors du Canada, les copains et famille ont failli se jeter sur moi et me lyncher ! »tu n’es jamais content ! tu ne fais que te plaindre!! t’imagine la chance que tu as de vivre dans un si beau pays ducon?!!! » :))) j’ai acquiescé, levé le drapeau blanc, mais je leur ai surtout dit que si jamais ils devaient venir chez moi, de ne pas envisager plus d’une semaine, car ils auraient fait le tour vite fait, et devraient à la place sortir leurs dollars qu’ils cachent sous l,oreiller s’ils veulent vraiment profiter de leurs séjour et visiter du pays ici ! et depuis que certains ont compris, ils n’ont plus rien à redire :)))
Bienvenu au Canada ! Le prolétariat se fera une joie de vous faire visiter le »centre ville », les parcs et jolis lieux de la ville ou encore les danseuses nues, et manger une »Poutine » encore abordable si le cœur vous en dit ! :))) hélas !
@ SAM
J’endosse totalement ta sentence : » Et j’ajouterai d’ailleurs qu’en ces temps-ci de dèche et de vaches maigres pour les ménages et les prolétaires de tous poils, et surtout de campagne électorale Canadienne qui ne diffère en rien de celles qui soit menées ailleurs au sein du libéralisme-capitalisme sauvage ambiant, s’il y a une chose qu’aussi bien les économistes que les politiciens passent sous silence et ne veulent surtout pas en débattre publiquement, c’est la dette réelle des ménages et son influence sur leur mode de vie »
Les élections bourgeoises au Canada et dans tous les États-nations chauvins ne visent qu’à endormir les auditoires – à les illusionnés – à leur faire croire que les riches tiennent compte de leur avis et leurs donnent l’opportunité de choisir leurs chefs – leurs « décideurs » politiques (sic) entre Blanc-bonnet et Bonnet-blanc… ou l’inverse.
Imaginez un instant, ici au Canada avec 200 000 enfants et davantage qui ne mangent pas à leur faim tous les jours … nos benêts politiques débattent du costume d’Hallowen de Trudeau et du port du foulard par une centaine d’enseignantes du Québec – par ailleurs compétentes dans leur métier.
On se croirait chez les fous ou au milieu d’une piquerie parmi les junkies… Mais je me réjouis toutefois plus le grand capital expose ainsi son mépris pour la plèbe prolétarienne – plus le prolétariat s’éloigne de ces mascarades électorales bourgeoises et se rend ainsi apte (en route vers) l’insurrection populaire… Ce que les Gilets jaunes première formule n’ont pas réussis les Gilets jaunes deuxième formule le réussiront :
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/autopsie-du-mouvement-des-gilets-jaunes/
Mes salutations fraternelles mon cher SAM. C’est toujours un plaisir de lire tes commentaires pleins de perspicacité. Dommage que tu réduises ta participation au débat et analyse politiques sur notre classe aux commentaires. Vu la richesse de tes connaissances tu devrais t’ateler à l’élaboration de sujets précis pour les soumettre à publication à notre ami et responsable du Webmagazine Les7duQuébec.com, Robert Bibeau. Comme tu aimes écrire, alors mobilise ton énergie pour nous fournir une précieuse contribution radicalement critique sur un thème intéressant le prolétariat.
Mes amitiés.
@ Mr Mesloub
Un grand Merci tout aussi fraternel et sincère pour vos bons mots, mais sans fausse modestie, je ne peut prétendre à la maîtrise de style ou des sujets précis dont nous gratifient les intervenants des 7duQuébec, et encore moins à l’excellence ou la profondeur que procure la lecture d’un intervenant de votre trempe…autant sur l’analyse docte et savante que sur le style particulièrement maîtrisé, croquant, fluide et savoureux…. que vous, et d’autres, se font un devoir et un bel engagement de nous faire partager…et qu’on découvre et lit religieusement à chaque fois ! Et que je n’oserai donc jamais risquer de rabaisser tout ceci à mon style »ampoulé », crâneur, parfois émotif et mal contenu ou exprimé… je préfère donc continuer de lire, apprendre et partager à mon niveau dans les commentaires… et béni soit l’homme qui sache se reconnaître à sa juste valeur, et veille à ne jamais la transgresser, Amen !:))) et par ailleurs, je dois admettre que cette verve et volonté de ma part et dont je suis pleinement conscient, à vouloir souvent exprimer à travers ces expériences personnelles, et de manière aussi bruyante, vindicative, directe et circonstanciée…mes opinions sur un sujet, suscite donc la crainte chez moi de trop polariser le débat, le rendre émotif ou me faire vilipender pour ces mêmes raisons, et peut-être même sinon surtout me ficher dans les serveurs des barbouzes électroniques de tous poils comme »agent de trouble » et autres qualificatifs encore très surveillés par le maccarthysme nord américain ! et comme je le disais ailleurs, aujourd’hui, la droite est tellement présente et excitée ici au Canada, que parfois elle serait prête à vous lyncher juste pour exprimer une opinion à contre courant ! et quand vous n’avez pas le pedigree autant que la mentalité d’une esthéticienne de droite retapée au botox surtout ici au Canada, vous devenez tout de suite la cible et l’ennemi de gens que vous ne connaissez même pas… et c’est encore l’expérience qui vous parle ici !
Bref, comme dit le sage dicton arabe »la foi de l’aveugle est dans sa canne » :))) ou un autre traduit < peu près :''tout ce à quoi cogite le chameau, est connu des chameliers'' :))) Sacrés arabes ! bédouins peut-être mais rusés, vifs et perspicaces ! :)) et ça fait des siècles qu'ils traînent leurs babouches comme je traîne les miennes dans ce désert insensé !
Amicalement.