7 au Front

Canada: l’élection des apparences

YSENGRIMUS — Commençons par bien prendre la mesure des principaux problèmes nationaux et internationaux qui enserrent la bourgeoisie du Canada trudeauiste actuel, à quelques courtes encablures des élections fédérales. Sans transition, en les énumérant par pays:

Canada I (Oléoduc). On trouvera le détail de ce serpent de mer spécifique dans mon article sur le foutoir pétrolier canadien. Pour résumer, on lève ici la principale différence doctrinale entre les Libéraux et les Conservateurs canadiens. Les Conservateurs, pro-ricains et pro-pétrole, veulent continuer de vendre les hydrocarbures onéreux à extraire du Canada aux ricains. Ceux-ci disposent, de toutes façons, d’une exclusivité d’achat ancienne (vu l’orientation géographique unilatérale de la majorité des oléoducs et des réseaux ferroviaires) et ils en abusent ouvertement, pour se couper les prix. Les Conservateurs canadiens, soumis et pragmatiques, jugent que le voisin impérial est tout simplement trop puissant, qu’on se doit de négocier au mieux notre dépendance. Plus frondeurs, les Libéraux canadiens cultivent le mythe de la diversification des marchés. Ils rachètent à un intendant pro-ricain un oléoduc vers l’ouest canadien et entreprennent d’en doubler la capacité, pour desservir le grand marché asiatique. C’est le tollé dans la petite populace. De fait, on peut ouvertement soupçonner les ricains d’entretenir les divers groupes d’objecteurs autochtones et écolos locaux, vu que cet oléoduc vise à diversifier —à leur détriment— la mise en marché du pétrole canadien. Le Canada peut-il faire comprendre à son puissant voisin qu’il aspire à s’affranchir, sans risquer de se faire rompre les os dans le processus? Tous les partis d’opposition, même les Verts et les Populistes, sont favorables à l’amplification du volume de cet oléoduc. Vous avez bien lu. La population canadienne, pour sa part, boude ouvertement tout ce dossier malpropre.

Canada II (SNC-Lavalin). Vaste contracteur en construction, employant des milliers de personnes au Canada, SNC-Lavalin aurait joué de corruption par le passé, notamment en graissant la patte à des notables libyens pour obtenir des gros contrats d’infrastructures en Afrique. Aux États-Unis et au Royaume-Uni, des entreprises du même type ayant cultivé des pratiques similaires ont joué le jeu de la Restructuration Administrative. Tu congédies tes hauts administrateurs corrupteurs, les remplace, noie le poisson. Et voilà. Te revoici blanchi plus blanc et, en échange de ce Look at the new me! les décideurs gouvernementaux ne poursuivent que les lampistes congédiés et laissent intacte l’administration de l’entreprise trop-grosse-pour-tomber (on parle dans de tels cas d’Accords de Réparation). Or, au Canada, une ministre de la justice, intègre selon les uns, zélée selon les autres, a décidé, elle, de maintenir des poursuites judiciaires pharaoniques pour corruption généralisée contre SNC-Lavalin. Cela risque éventuellement de mettre l’entreprise sur le cul et de générer du chômage. Dans l’ «intérêt public» [sic], le bureau du Premier Ministre est intervenu, pour tordre le bras de la ministre de la justice pour qu’elle fasse comme les ricains et les rosbifs, sur cette question: écraser le coup et affecter de croire en la Restructuration Administrative de l’entreprise-hydre. Réfractaire, la ministre de la justice a fini par démissionner. Cela la fout cheni pour la sacro-sainte indépendance de la justice. Comme elle est en plus la première femme autochtone garde des sceaux de tous les temps, c’est pas bon non plus pour l’image de marque pluraliste du gouvernement. Les partis d’opposition picossent ledit gouvernement sur ce point mais ils se servent de l’histoire surtout pour discréditer l’image du Premier Ministre. On ne discerne pas trop ce qu’ils auraient fait à sa place ou feraient désormais.

Chine. Marché mirifique, la Chine intéresse le Canada, notamment comme débouché commercial pour fourguer ses produits pétroliers maudits. Au moment où tout semblait baigner au plan bilatéral, voici que survient le couac bizarre de l’affaire Meng Wanzhou. Cette princesse rouge, haute cadre et fille du PDG de Huawei, se rendait, ce jour-là, en Argentine pour affaires. Elle fait escale à Vancouver et se fait épingler par la GRC. Les ricains veulent l’interroger sur d’éventuelles tractations et transferts de fonds entre Huawei et l’Iran. Dans leur pur style extraterritorialité des lois impériales, nos bons ricains, qui n’en ratent jamais une, jugent que les rapports entre Huawei et l’Iran sont «illégaux» et que madame Meng pourrait parfaitement jouer les «personnes d’intérêt» dans cette histoire. Comme le Canada a un traité d’extradition direct avec les États-Unis, si madame Meng avait été une baronne de la drogue ou une tueuse en série, elle se serait retrouvée à Seattle ou à Portland en soixante-douze heures. Mais là, l’affaire traîne depuis des mois. Les chinois sont furax (ils emprisonnent deux canadiens, pour des raisons toutes aussi subtiles et transcendantes). Les ricains ne veulent tout simplement pas que leur petit sous-traitant du nord laisse filer une telle prévenue. Ils auraient d’ailleurs voulu bien bousiller les relations sino-canadiennes qu’ils n’auraient pas manœuvré autrement. En effet, le Canada est maintenant bien pris entre le marteau rouge et or et l’enclume tricolore. Et les partis d’opposition ne disent pas grand-chose sur cette question, si curieusement et opinément conflictuelle.

Europe. Redisons-le, le Canada trudeauiste cultive la mythologie des accords de libre échange avec tout le monde. Il passe donc le fameux CETA, accord de libre échange avec l’Europe. Ce faisant, il se pose, même explicitement, comme tremplin d’accès pour l’Europe aux marchés ricains. Jovialiste, il ne se dissimule même pas. Les agriculteurs français sont furax (ils ont peur du blé et du bœuf canadien) et —surtout— les politiciens ricains ne se sentent pas très bien eux non plus…

États-Unis. Aussi, assez promptement, l’Amérique trumpienne va mal réagir aux initiatives libérales en matière de diversification du commerce. Elle va ouvertement et tapageusement saboter le G7 de Charlevoix et foutre en l’air l’ALENA. Le raisonnement protectionniste ricain est ici imparable. Si le Canada passe des accords de libre échange avec tout le monde, l’ALENA (accord de libre échange nord-américain) transforme le Canada en gros ventre mou de pénétration des marchandises mondiales en Amérique du Nord. Pas de ça, Lisette. Les États-Unis vont donc jouer (comme avec le Japon et l’Europe) le jeu des barrières tarifaires avec le Canada (et avec le Mexique). L’ALENA est rompu et renégocié, à la vapeur. Il est clair que le Canada fait, comme tous les autres et sans traitement de faveur particulier, les frais d’un nouveau protectionnisme tous azimuts de la part de l’Amérique de Trump. Mais, pour ne rien arranger, force est de constater que le petit jeu multi-libre-échangiste de l’administration Trudeau a fait figure de légitimation des propensions trumpiennes. La question reste lancinante: le Canada peut-il vraiment se démarquer de son grand voisin impérial et jouer sur le terrain de balle multilatéral? La réponse que Trudeau donne désormais de plus en plus à cette question est: hélas non. Sa ligne devient, de ce fait, de moins en moins discernable de la ligne de ses adversaires électoraux conservateurs.

Russie. Le Canada joue les petits matamores face à la Russie. On a des troupes stationnées dans les républiques baltes et, surtout, on se mêle de dicter aux russes comment ils doivent manœuvrer leurs petites combines en Ukraine. Il est difficile de séparer cette ingérence canadienne sur l’Ukraine de la dense et complexe personnalité de madame Chrystia Freeland, notre cruciale ministre des affaires étrangères, qui est elle-même de souche ukrainienne par sa mère (madame Freeland possède même un super apparte sur Kiev, en copropriété avec sa sœur). Zinzins personnels à part, on est en droit de se demander si le Canada, qui reste un insecte au plan international, a les moyens de ses ambitions de se payer ce genre de politique étrangère de guerre froide à la manque, quand Macron et surtout Trump font des appels du pieds de plus en plus pressants pour normaliser les choses avec Poutine. Les partis d’oppositions canadiens n’ont pas spécialement laissé entendre qu’ils changeraient cette ligne matamore et stérile avec la Russie.

Voilà le tableau (et j’en passe). Les questions évoquées ci-haut, hautement durillonnes, sont littéralement immuables à court terme. Les partis d’opposition n’y changeront pas grand-chose et, ben… le sachant, ils ne s’engagent même pas à le faire. Tout se joue donc dans une continuité à peine déguisée. On nous promet, dans le plus grand tapage, de réaliser, en forçant du nez… ce qui se prépare de toute façon, selon une continuité de l’état qui peine de plus en plus à cacher que son inflexible jupon dépasse.

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Maintenant —et conséquemment— comme tous les programmes se ressemblent et que les changements de fond sont fort peu probables, quelle que soit l’issue du scrutin, on ne se surprendra pas que les débats aient vite vu à se contenter de percoler dans la niaiserie la plus patente. On se crie des noms et on se la fait aux petits crêpages cacophoniques mesquins. Voici donc maintenant l’ensemble bringuebalant des questions–gadgets, scandales de réserves et autres accrocs d’images nunuches et insignifiants qui pendent, à ce jour, au cou des candidats de l’élection canadienne de 2019 comme autant de clochettes et de sifflets inutiles et distrayants, démontrant surtout que le style ricain du bon vieux salissage électoral tape-à-l’œil et ad hominem a désormais produit, en plus riquiqui, larmoyant, gnagnan et minus, sa petite version merdico-nordique.

Elizabeth May (Les Verts, centre-droite). Une histoire assez biscornue de photos retouchées a turlupiné minimalement madame May. Ses sbires ont remplacé un verre à café jetable dans les mains de notre bonne madame May par un verre réutilisable avec une paille en métal. Madame May a évidemment nié toute connivence avec cette manipulation visuelle, fatalement faite par des lampistes qui trinquent. Mais son image s’en est trouvée imparablement chiffonnée, attendu que les Verts et les écolos de toutes farines sont largement soupçonnés de jouer le déploiement de leur grande cause sanctifiée sur le spectacle, plus que sur les faits effectifs (conférer les faux compteurs écolos de Volkswagen, les fausses fibres végétales dans les produits Loulou Lemon, les étiquettes nutritives trafiquées, etc, etc… ad infinitum).

Andrew Scheer (Parti Conservateur, droite). Les petites fariboles d’image s’accumulent et s’agglutinent autour de monsieur Scheer. Avorton anti-avortement, il s’est fait amplement turlupiner sur cette question et il a fini par cracher qu’il était pro-vie, comme beaucoup de ses suppôts. Catholique avoué, on lui soupçonne des liens avec l’Opus Dei, mais il le nie, en bafouillant. Il s’est aussi fait passer pour un courtier d’assurance, dans une autre vie, alors qu’il n’avait pas la formation ou le permis. Puis, lui qui avait reproché assez ostentatoirement à Thomas Mulcair, Stéphane Dion et Michaëlle Jean d’avoir la nationalité française, on lui a récemment découvert la nationalité américaine. Fausse note. Il n’y a rien de très répréhensible dans tout ça. Ce qui est est. Un réac sera fatalement pro-vie et un canadien peut parfaitement avoir deux nationalités (et ce, quoi que monsieur Scheer en ait dit lui-même autrefois, des autres). Simplement c’est le style faux-jeton et louvoyeur de monsieur Scheer qui passe de plus en plus mal, autour de ces petits pépins d’image. Il esquive, il botte en touche, il marmonne, il susurre que tout ça, c’est pas si important. Évidemment, que ce larbin servile des entreprises pétrolières ricaines soit ricain de sa personne, bon, ça la fout cheni tout de même. Il aurait pu l’avouer au moins, au lieu d’attendre de se faire débusquer sur la question. Aussi, sur la problématique avorteuse, méfiance. Il dit qu’il ne votera jamais personnellement en faveur d’une réouverture du dossier de l’avortement par ses avortons. Cela ne veut pas dire qu’un bill privé est impossible sur la question. Monsieur Scheer voterait individuellement contre, c’est tout ce qu’il nous ânonne. Et si tous ses réacs votent pour, la merde est reprise, non? Monsieur Scheer ne clarifie pas ça. Le type est incontestablement un enfumeur intensif et sa persistante attitude de couillon sur tous ces petits hiatus d’image le confirme de plus en plus.

Jagmeet Singh (Nouveau Parti Démocratique, centre-gauche). Pas de scandale de réserve ni de squelette dans le placard avec le très charismatique monsieur Singh, pour le moment. Sa meule autour du cou, c’est tout simplement le turban qu’il porte sur la tête. Comme ce dernier n’est PAS un signe religieux (lire attentivement ICI), monsieur Singh n’hésite pas à le retirer à l’écran et ça fait insondablement gentil-gentil. Sauf que le kirpan, il n’y touche pas, par contre. Les atouts contemporains de l’autorité victimaire jouent un petit peu en faveur de monsieur Singh mais cela ne l’empêche pas de ne pas monter dans les sondages, surtout au Québec. Il est assez patent que les québécois se souviennent des révélations faites autrefois à son sujet par la très incohérente Martine Ouellet. Quand il était député ontarien, monsieur Singh a jadis milité pour l’abolition des casques de motos, de façon à ne pas nuire au port du turban… Ce genre de doctrine implicite, même si elle ne fait pas partie du programme officiel du NPD, ne vous décolle pas des basques si facilement, surtout de nos jours.

Justin Trudeau (Parti Libéral, centre-droite). Le Premier Ministre Trudeau a immensément de difficulté à se débarrasser de sa croissante réputation de guignol costumé. Les déguisements parfaitement inanes, lors de la fameuses visite en Inde, lui font comme la tunique de Déjanire sur le torse d’Hercule. Ça colle, ça brûle, ça empoisonne, et ça s’en va pas. Pour ne rien arranger, un petit putride de réac a coulé au magazine Time des photos de monsieur Trudeau en Aladin avec le visage noirci. Scandale de réserve patent. D’autres images de ce type ont circulé, qui faisaient assez Minstrel Show quand même. Même si l’académicien québéco-haïtien Dany Laferrière nous a intelligemment expliqué que cela tendait peut-être plutôt à prouver que monsieur Trudeau aurait secrètement envie d’être noir, rien n’y a fait. Les mijaurés donneurs de leçons canadiens anglais, trop contents que le raciste soit pour une fois quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes, ont crié au blackface en roulant des orbites et se sont pâmés de jouir du scandale de réserve mobilisé. Pour en rajouter, la version française du thème chanté de la campagne libérale était dans un sabir atlantique aussi indécodable que ridicule. Voilà pour les fronts ethnique et linguistique. Sur le front écologique, un des adversaires de monsieur Trudeau a mentionné qu’il avait deux avions de campagne et que cela augmentait son empreinte carbone, et faisait tache sur son vernis écolo. En gros, le personnage se fait de plus en plus jeter au nez une image de biaiseux, de baratineur, de fallacieux et d’hypocrite. Et, au bout du compte, toujours pour ne rien arranger, ce petit couillon de Trudeau passe son temps à s’affubler d’une grande bouille contrite en mondovision et à s’excuser sans fin, en cataracte et à répétition. Même les bourgeoises anglo-canadiennes aussi veules que lui en viennent à trouver que c’est tout de même un peu trop poussé dans l’apologétique, son gestus. Imaginez alors ce qu’ose en penser tout bas le reste du genre humain…

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En conclusion, deux points: 1) les problèmes nationaux et internationaux de fond ne font pas l’objet de différences significatives dans les programmes de tous les partis politiques bourgeois canadiens contemporains. Pour le Canada, le sac de nœuds national et —surtout— international ne changera pas significativement et ce, quel que soit la couleur du nouveau gouvernement au pouvoir. 2) Conséquemment, on investit beaucoup de bande passante à se crier des noms et à parler de verres à café, de turbans, de faux permis de courtier d’assurance, de coucous pollueurs, de chansonnettes gingle et de maquillage.

Aussi, bon ben, prolétaires de tous tonneaux, circulez, y a rien à voir. Cette élection est strictement une élection des apparences.

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5 réflexions sur “Canada: l’élection des apparences

  • robert bibeau

    @ Ysengrimus
    EXCELLENT ce tour d’horizon politique et économique de la bourgeoisie canadienne en mascarade électorale pour mobiliser les péquenots au service du grand capital.
    Tu as raison de souligner qu’ils sont tous pareils (politiquement parlant), sauf en ce qui a trait à leur apparence insignifiante de pantin servile qui diffère quelque peu d’un pitre à un(e) autre.
    Tu mets correctement le doigt sur la futilité de l’exercice – ce qui complique énormément la tâche des journalistes de service qui doivent forger de la nouvelle avec des insignifiants faiseurs d’insignifiances… Les courroies de transmission journalistiques canadiens n’ont pas la chance de leur vis-à-vis américains où les punaises de sacristies et les bigots ont de quoi se scandaliser.
    Bref, fadaise électoraliste canadienne cette fois comme les autres auparavant et comme les suivantes que le prolétariat boudera, de plus en plus nombreux. J’invite chacun de nos lecteurs à observer le taux d’abstention à cette élection bidon – cette mascarade électorale dont nous n’avons rien à faire.
    C’est dans la rue et sur nos lieux de travail, par la grève générale spontanée et illimitée que nous changerons le monde au Canada et partout ailleurs.
    Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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    • Robert
      Tu mets correctement le doigt sur la futilité de l’exercice – ce qui complique énormément la tâche des journalistes de service qui doivent forger de la nouvelle avec des insignifiants faiseurs d’insignifiances… Les courroies de transmission journalistiques canadiens n’ont pas la chance de leur vis-à-vis américains où les punaises de sacristies et les bigots ont de quoi se scandaliser.
      Bref, fadaise électoraliste canadienne cette fois comme les autres auparavant et comme les suivantes que le prolétariat boudera, de plus en plus nombreux. J’invite chacun de nos lecteurs à observer le taux d’abstention à cette élection bidon – cette mascarade électorale dont nous n’avons rien à faire.
      C’est dans la rue et sur nos lieux de travail, par la grève générale spontanée et illimitée que nous changerons le monde au Canada et partout ailleurs.
      Il a mille fois raisons, il y a un moment pour chaque chose.
      Ce n’est point à toi que je vais apprendre ce genre de chose.
      Merci d’essayer de trouver une solution pour que le débat puisse s’instaurer en ayant un « mot de passe » et pouvoir répondre, ainsi le mouvement sera de plus en plus populaire.
      Je t’en remercie.

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  • Bonjour,
    Commençons par bien prendre la mesure des principaux problèmes nationaux et internationaux qui enserrent la bourgeoisie du Canada trudeauiste actuel, à quelques courtes encablures des élections fédérales. Sans transition, en les énumérant par pays:
    Canada I (Oléoduc). On trouvera le détail de ce serpent de mer spécifique dans mon article sur le foutoir pétrolier canadien. Pour résumer, on lève ici la principale différence doctrinale entre les Libéraux et les Conservateurs canadiens. Les Conservateurs, pro-ricains et pro-pétrole, veulent continuer de vendre les hydrocarbures onéreux à extraire du Canada aux ricains. Ceux-ci disposent, de toutes façons, d’une exclusivité d’achat ancienne (vu l’orientation géographique unilatérale de la majorité des oléoducs et des réseaux ferroviaires) et ils en abusent ouvertement, pour se couper les prix. Les Conservateurs canadiens, soumis et pragmatiques, jugent que le voisin impérial est tout simplement trop puissant, qu’on se doit de négocier au mieux notre dépendance.
    ==============
    Un article poids lourd, comme ceux que vous savez faire.
    La question essentielle qui me vient à l’esprit avec ma carte d’électeur reste de vous dire que cela touche tous les pays qui en apparence se disent vivre en démocratie.
    Question que je pose, aussi bien chez vous qu’en Europe: Cherchez LES ERREURS?
    Nous trouverons tous un meilleur goût à la VIE.
    Pensez à venir prendre votre « mot de passe » pour que nous puissions débattre pleinement sur la valeur de tels articles qui ont une valeur indéniables, merci avec tous nos remerciements.

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  • Sam

    Merci Ysengrimus pour résumer ce à quoi sont réduites les élections au Canada, j’ai manqué et ignoré votre billet depuis qu’il a été publié juste à la vue du drapeau avec le titre sur les élections….je me suis dit c’est même pas la peine de lire ce truc et je ne me doutais pas que c’était vous l’auteur ! :)))
    Il n’y a pas le moindre doute que c’est toute la gouvernance et la politique au Canada qui est à revoir, le peuple est dégoûté de ce cirque, médiatique en l’occurrence comme ces débats des chefs ou nos animateurs, chroniqueurs, analystes, toujours les mêmes, et maquillés pour l’occasion, sortent leur plus beaux habits du garde robe pour nous  »expliquer » des enjeux dont le peuple n’en a rien à cirer ou presque ! Ces candidats se ressemblent et ne sont rien d’autre que des clones presque les uns des autres, des perroquets et des coursiers pour leurs commanditaires avec des tronches, des costumes et des slogans on ne peut plus idiots ! il n’y a aussi bien dans les discours que dans le fond aucun intérêt, ni véritables convictions, ni volonté de tirer vers le haut ce pays, ni pouvoir d’ailleurs à changer quoique ce soit ! on cultive le status quo, on raisonne en terme de chiffres comme un gosse voudrait casser sa tirelire pour dilapider son contenu en bonbons, et on a aucun plan sérieux pour repenser un système qui frappe contre le mur ! à la limite, les campagnes électorales françaises ou africaines ont plus d’enjeux véritables et concrets et un semblant de crédibilité comparées à ce dialogue de sourds muets d’ici ! et on a l’impression que pour faire carrière en politique au Canada, il faut immanquablement adopter cette éternelle langue de bois que maîtrisent à la perfection nos candidats ! et je ne donne pas plus de crédit au candidat du NPD aussi enturbanné et policé qu’il puisse être qu’à ces zozos du bloc Québécois ou ce nouveau parti dit populaire et leurs candidats tout aussi douteux que n’importequoitistes !
    Au final, il faut croire que le Canada c’est pas un pays, mais une usine et un fief ou une concession féodale aux mains de quelques seigneurs qui en font encore ce qu’ils veulent, et dont les candidats aux postes politiques sont des espèces de vassaux ou même pas, des intendants d’usine ou de ferme, et nous ne sommes au final que les armées de prolétaires condamnés au silence, au dur labeur et au vieillissement stupide et sans la moindre gratification !
    Tout ceci se joue bien entendu pour ramener les conservateurs au pouvoir et aligner le Canada sur la vague mondiale de droite, car les masses de prolétaires bourgeois surendettés de l’ouest Canadien les réclament, les supplient et les exigent, tout en exécrant Trudeau et son programme hésitant à leurs yeux, n’étant pas aligné avec leurs petits intérêts de consommateurs américanisés jusqu’au trognon ! et je crois bien que ce sont les conservateurs qui vont prévaloir, et gagner ces élections, car tout converge pour que cela se produit ! surtout que les véritables prolétaires de l’ouest canadien n’ont plus de quoi payer les factures, ni de quoi se loger et soient prêts à mettre le feu à la forêt boréale si on ne les écoute pas ! car la vague de haine qui accompagne tout ceci, aussi symbolique que puissent être ces conservateurs et leur candidat encore pire que Harper, insouciant, ignare, bon enfant, et servile, cette vague de haine émane surtout de ce côté ci de cette droite qui déchire sa chemise tous les jours pour qu’on lui permette de polluer plus pour s’en sortir et ou s’enrichir et spéculer ne lâchera pas prise au point qu’ils seraient prêts à foutre le bordel dans tous le pays ! et c’est d’ailleurs les flics qui ont tout le mal à les contenir qui travaillent le plus dans ces campagnes juste à veiller que ça ne déborde pas pas du côté de la droite, et bien pire que ça déborde du côté de la  »gauche » en effet !
    Je regrette d’avoir jeté ma parabole satellite qui me permettait jadis de regarder un peu ce qui se passe ailleurs et qui soit nettement plus intéressant que ce qui se passe chez nous ! déjà que j’ai du éteindre ma télé dernier cri pendant des années et ne l’allumer au mieux qu’une fois par trimestre pour regarder un film, mais depuis que je l’ai rallumée j’ai régressé et fait un immense pas en arrière face à cette réalité surréaliste Canadienne qui nous doit notre réputation de shit hole, de trou de merde, tellement on est enfoncé dedans jusqu’au cou !

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