Thèses d'Urgeiriça sur la Révolution d'octobre

Par Luis Júdice (traduit du portuguais)

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Thèses d’Urgeiriça 

par Arnaldo Matos



I à XIII – synthèse des principales thèses exprimées sur le caractère et la nature de classe des révolutions russe et chinoise et, en particulier, sur la Révolution d’Octobre.

 
Le débat porte sur le caractère et la nature de classe de la Grande Révolution d’octobre, dirigée par Lénine, ainsi que sur le caractère et la nature de classe de la Révolution de démocratie nouvelle en Chine, dirigée par Mao Tse-Tung. Il est de la plus haute importance pour les prolétaires de tous les pays, car il est devenu évident que l’instauration d’un capitalisme monopoliste d’État en Russie et en République populaire de Chine ne peut qu’être directement liée à la nature des révolutions d’octobre 1917 et de Chine 1949, respectivement, en Russie tsariste et en Chine féodale.


(I) Il n’est pas possible pour les travailleurs d’un pays féodal de faire la révolution prolétarienne, d’établir le socialisme et la dictature du prolétariat, et d’arriver au mode de production communiste tout en surpassant (contournant) le mode de production capitaliste et le mode de production féodal.

 
(II) La partie rurale, agraire et féodale de la base économique de la société portugaise à cette époque devait d’abord s’orienter vers le mode de production capitaliste avant que la révolution prolétarienne puisse faire son chemin, puis que le prolétariat puisse imposer sa révolution prolétarienne, le socialisme et, plus tard, le mode de production communiste.
 

(III) … Les révolutions politiques et idéologiques ne conduisent pas à des révolutions des modes de production économiques, mais proviennent plutôt de l’évolution de ces modes de production.

 
(IV) Les révolutions politiques et idéologiques sont les conséquences, et non les causes, du développement des contradictions et de la lutte des contraires dans les modes de production économiques. Ils jouent néanmoins un rôle important: le rôle de sages-femmes dans l’histoire.
 

(V) L’idée que la révolution prolétarienne socialiste puisse être concomitante avec la révolution agraire paysanne contre le féodalisme, à savoir que deux classes exploitées et opprimées – ouvriers et paysans – par deux modes de production différents – capitaliste et féodal – peuvent coexister dans une dictature conjointe, fut la principale erreur de Lénine (et des bolchéviques NDLR) ce qui les amena  à tenter  de surmonter simultanément deux modes de production économiques distincts sous la direction conjointe de deux classes distinctes, mais poursuivant des intérêts différents (ouvriers et paysans).

 
(VI) Le développement économique russe de 1917, et en particulier l’existence simultanée de deux modes de production qui se combattent, ne permit jamais de transformer cette révolution démocratique bourgeoise en une révolution socialiste prolétarienne, dépassant un mode de production – le mode de production féodal – dont la transformation économique révolutionnaire n’avait pas encore eu lieu (dans l’empire tsariste NDLR).
 

(VII) Cela montre l’impossibilité de réaliser une révolution socialiste basée sur l’alliance de deux classes – ouvrières et paysannes – exploitées et dominées, chacune par des modes de production économiques (et vivant sous des rapports sociaux de production, NDLR) différents et antagonistes.

 
(VIII) … la Révolution d’octobre, bien que ce fût un grand soulèvement armé des ouvriers et des paysans, ne fut pas une révolution socialiste prolétarienne.
 

(IX) Or, la Révolution d’octobre en Russie, à l’instar de la Révolution de démocratie nouvelle en Chine, n’a jamais attaqué ce processus économique de la circulation des capitaux (de la valorisation du capital via le marché NDLR) et n’a jamais remis en question l’appropriation privée de la plus-value par une classe ou par un État.

 
(X) … il est impossible de mener dans un pays et dans le même temps une révolution socialiste prolétarienne qui attaque simultanément les deux modes de production économiques (féodal et capitaliste).
 

(XI) Nous vivons dans cette phase de l’histoire qui est régie par le mode de production capitaliste, dans lequel le pouvoir économique, politique et idéologique bourgeois est dominant, même s’il est parvenu à son stade final, celui de l’impérialisme mourant. C’est pourquoi une révolution politique prolétarienne ne peut pas survivre seule dans un pays isolé…La révolution prolétarienne sera internationale ou elle ne sera pas.

 
(XII) Nous vivons sur une planète où l’impérialisme, stade suprême et ultime du capitalisme, s’est globalisé et mondialisé, c’est-à-dire qu’il est devenu dominant aux niveaux local et global (mondial).
 

(XIII) Des guerres impérialistes vont éventuellement s’abattre sur nous prolétaires, et donner naissance à la révolution prolétarienne socialiste internationaliste moderne, qui – oui – sera en mesure de permettre la destruction du mode de production capitaliste et d’établir le nouveau mode de production communiste.

 
(Arnaldo Matos)  Salutations  Luis Júdice

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

16 réflexions sur “Thèses d'Urgeiriça sur la Révolution d'octobre

  • 10 novembre 2019 à 13 h 34 min
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    @ Robert Bibeau

    1. Nous croyons que les initiatives des 7 du Québec sont fondamentales dans le débat mondial sur le marxisme.
    2. Le retour à Marx et à ses enseignements est une condition préalable à la réussite de la révolution prolétarienne et communiste dans le monde entier.
    3. Nous devons simplement vous remercier pour les corrections apportées au texte que nous avons proposé, car elles ont amélioré leur compréhension et leur efficacité.
    Alberto. Judice

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  • 11 novembre 2019 à 6 h 29 min
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    La révolution d’Octobre a réussi car Lénine demandait la « paix immédiate », seul parti à le faire et il s’est donc rallié les soldats, et plus particulièrement la garnison de Petrograd. Il s’est rallié aussi la classe paysanne avec le slogan « la Terre aux paysans », en actant, de toute façon, que le partage de la terre avait commencé depuis février. Mais la conséquence fut la création de millions de petits propriétaires terriens, qui furent, farouchement opposés, à toute initiative du Centre ce qui entraîna un début de guerre des classes dans les campagnes, dès juin 1919, avec la création par Lénine des Komebdy, assemblée de paysans pauvres qui devaient traquer les koulaks. Cet affrontement entre pouvoir bolchevik et paysannerie se soldera, en partie, avec la collectivisation, à la fin des années 20. Mais le pouvoir soviétique, jusqu’à sa chute, fut toujours défié par la paysannerie.

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    • 11 novembre 2019 à 9 h 58 min
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      @ Tietie
      En effet quand vous écrivez que : « Mais la conséquence fut la création de millions de petits propriétaires terriens, qui furent, farouchement opposés, à toute initiative du Centre ce qui entraîna un début de guerre des classes »
      En effet la paysannerie est une classe révolutionnaire sous l’aristocratique-féodalisme et son objectif est de s’approprier le premier moyen de production de l’économie agraire = la terre et l’eau en propriété individuelle comme base de sa production.
      En cela la paysannerie devient réactionnaire et contre-révolutionnaire dès quelle est propriétaire s’opposant farouchement à NON PAS LA COLLECTIVISATION = PIRE = à la disparition de toute propriété collective et/ou individuelle comme le réclame le prolétariat qui lui ne possède en propre que ses bras à vendre contre salaire.
      C’est la raison pour laquelle nous pensons que le socialisme – collectiviste n’est pas la voie vers le mode de production communiste, mais une forme particulière de transition du féodalisme au mode de production capitaliste comme l’a démontré l’histoire de la Russie bolchévique et de la Chine maoiste.
      Merci pour votre post Tietie

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  • 13 novembre 2019 à 14 h 02 min
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    De la part de YLL
    1) Personne, ou presque, ne sait ce qu’est le socialisme, le capitalisme, le communisme, l’impérialisme, etc. Encore moins de monde connais la relations de ces trucs entre eux.
    Cela dit, il est exact que Lénine a fait erreur quand il a voulu appliquer le même remède à deux maux différents.
    Le véritable problème est plutôt dans l’ignorance que je considère être la source de toute erreur!
    2) Pourquoi viser une révolution sociale quand tout le monde est ignorant?
    Ça donne rien!
    L’opposition n’a qu’à couper la tête et toute l’organisation tombe en ruine instantanément.
    3) Instruire les individus est, selon moi, un prérequis fondamental.
    Une fois instruits, les individus sauront quoi faire…
    Et ils le feront!
    Et rien ne pourra les arrêter!
    4) Encore une fois, je mise sur le temps, le meilleurs des juges.
    Il est très mal avisé d’avoir son égo comme compas sur le chemin de la vie.
    YLL

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  • 13 novembre 2019 à 14 h 09 min
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    @ Tous de la part de BRUNO
    A l’heure où l’impérialisme US est en reflux et où ses « petits impérialismes » dépendant comme l’impéralisme allemand ou français manifestent une certaine impatience devant ce délitement qui les confrontent à un « grand vide de sécurité », il est bon de contrebalancer les légendes répandues à partir de 1914 par les impérialismes alors victorieux, mais sans tomber pour autant dans le blanchiment de l’impérialisme qui allait être défait.
    Cet article ci-bas est salutaire en ce sens qu’il remet les pendules à l’heure concernant l’impérialisme anglo-américain, sans vraiment analyser le rôle de l’impérialisme français, et tout en blanchissant l’impérialisme allemand jusque là unanimement cloué au pilori. Il est clair que la Première Guerre mondiale est en fait une guerre inter-impérialiste jouant sur la manipulation des opinions, il est clair que les impérialismes anglais et américain ont cherché et réussi à s’affirmer au cours de cette guerre avec l’appui des petits impérialismes, français et russes, mais il est clair également que l’impérialisme allemand existait bien, en direction des Balkans (« Berlin-Bagdad »), ce qui bloquait l’accès de la Russie à la Méditerrannée, ce qui empêchait l’émancipation des peuples slaves du sud (provoquant un « terrorisme » que ces peuples considéraient comme de la « résistance ») et que le massacre des Herreros et des Namas avant 1914 par le 2e Reich ou la préparation ultérieure et aujourd’hui prouvée du massacre des Arméniens par l’Etat-major allemand prévoyant son organisation par les Turcs (et son exécution souvent par des Kurdes)
    ne rendent pas le kaiser plus sympathique que sa gracieuse majesté. Et lors du traité de Versailles, si on humilia les Allemands sur leurs frontières occidentales face aux impérialismes, on leur laissa une partie des terres minières de Silésie qui avaient souhaité appartenir à la Pologne tout contrôlant son accès à la mer en mettant le port de Gdansk-Dantzig sous contrôle de la SDN, c’est à dire (au départ) de la Grande-Bretagne. L’impérialisme allemand devait continuer par contre à pouvoir se déployer à l’Est contre les Slaves, et tout particulièrement à l’avenir contre les Soviets.
    Tout en promettant d’aider une éventuelle Russie …à condition qu’elle daigne redevenir blanche …et soumise. A l’heure où l’impérialisme (ouest-)allemand de la bourgeoisie rhénane semble vouloir à nouveau prendre un envol autonome (UE, euromark, etc.), après un purgatoire post-nazi (très relatif …Gehlen, Hallstein, etc.), il faut en être conscient et voir la réalité dans sa globalité.
    Fondamentalement, c’est tout le système producteur d’impérialisme qui est responsable des guerres modernes, des guerres totales ! …Il n’en reste pas moins que cet article pro-allemand sur 1914 a l’avantage de faire resortir des faits incontestables et de nous faire prendre conscience de ce que nous vivons …aujourd’hui, à savoir la manipulation médiatique unilatérale, c’est à dire comment on légitime une guerre contre un adversaire pré-désigné et diabolisé (hier Allemagne et empire ottoman, plus tard URSS et auj. Chine, Russie, Iran, Irak, Syrie, Libye, Afghanistan, Corée, « musulmans », « péril jaune », etc, etc, etc.), et comment on manipule une opinion en lui empêchant de recouper les informations.
    BD
    A propos des responsabilités dans la Première Guerre mondiale

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  • 13 novembre 2019 à 14 h 21 min
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    @ TOUS de la part de Bruno D
    C’est une thèse qu’on retrouve chez les mencheviks puis reprise par Trotsky.
    Il est clair que l’on ne peut pas passer « par-dessus » le mode de production capitaliste, ce que le XXe siècle a prouvé, mais l’alliance ouvrier-paysan en 1917 était cependant nécessaire, comme la prise de pouvoir par les bolchéviks contre les mencheviks, pour assurer la modernisation des rapports de classe dans les campagnes et l’industrialisation du pays et des rapports de production, du coup aussi dans les campagnes, pour la Russie et les pays de la périphérie du capitalisme.
    Sans révolutions et décolonisations, les pays de l’Est et du Sud n’auraient pas pu se moderniser, se socialiser et passer au mode de production capitaliste développé. La classe ouvrière a joué tout au long du camp socialiste un rôle moteur en intégrant les éléments les plus actifs de la paysannerie et en soutenant la promotion vers le haut de la hiérarchie du Parti des ouvriers les plus compétents. Tout en développant une lutte de classe à l’intérieur du parti communiste entre les éléments prolétariens progressistes qui étaient objectivement trop en avance en décrivant un avenir lointain et immédiatement inaccessible face à des éléments d’origine ouvrière ou paysane de plus en plus embourgeoisés et de mieux en mieux placés dans les institutions et la gestion de l’économie avec l’hégémonie culturelle, et profitant objectivement l’aide des éléments archaïques paysans ou petits propriétaires qui avaient survécu « sous le socialisme », et allaient être progressivement pris en main par la bourgeoisie dans le Parti puis hors du Parti après 1991 pour contourner la classe ouvrière et assurer le passage au capitalisme développé.
    La contre-révolution bourgeoise de 1989/91 en Russie a été l’aboutissement de ce processus de modernisation de la Russie et de son intégration dans le capitalisme mondial mais en ayant auparavant créé aussi les bases d’une puissance étatique, économique et scientifique qui font que le conflit actuel en Russie est surtout celui entre une bourgeoisie compradore liée aux puissances impérialistes et une bourgeoisie nationale tentant de faire de la Russie un « contre-impérialisme », en alliance opportuniste avec les masses travailleuses, salariées, prolétariennes, de Russie qui ont intérêt à une protection étatique, même si elle est de moins en moins assurée.
    Une Russie qui n’a pas la force de s’affirmer seule sans la protection de la Chine et d’autres pays. Même processus en Chine, mais dans le cadre d’un autre régime politique, avec l’hégémonie au moins partielle de la superstructure socialiste censée préparer idéologiquement le passage au socialisme développé une fois les limites du développement capitaliste atteintes et corsetées en principe par le Parti communiste …Sans qu’on ne puisse prédire encore si la bourgeoisie chinoise, compradore ou nationale, ne prendra pas le contrôle total du Parti pour renverser le régime et instituer un régime libéral capitaliste sans plus de contrôle étatique et sans plus de propriété publique dominante. Auquel cas on aurait une Chine capitaliste et impérialiste remplaçant les USA. Sinon, la Chine continuera à se placer comme la Russie en puissance « contre-impérialiste », dans le cadre d’une vaste coalition de pays et de classes à l’échelle internationale ayant intérêt à s’affirmer, et objectivement engagées de plus en plus sur une voie menant à terme vers le socialisme.
    Les révolutions russe et chinoises ont été des révolutions populaires amalgamant des classes différentes prêtes à entrer dans la modernisation et l’industrialisation mais ayant des intérêts contradictoires, et donc incapables de maîtriser et de garder le contrôle du pouvoir économique, politique, idéologique, ce qui a ouvert le chemin au développement d’une bourgeoisie et à des rapports de production capitalistes, entièrement en Russie, partiellement en Chine.
    Le recul actuel de l’impérialisme US et de ses satellites va de pair avec la crise du mode de production capitaliste et sa fuite en avant dans une politique de guerre impérialiste. Face à cela, Russie, Chine et autres « puissances émergentes » ont des intérêts productifs liés à une production pacifique et donc à un développement économique pacifique. Situation qui peut déboucher sur une guerre mondiale ouverte (et non plus « limitée » comme aujourd’hui) de la part des USA.
    Si Chine+Russie+autres émergents réussissent toutefois à refouler plus ou moins pacifiquement (« roll back ») l’impérialisme US, ces pays peuvent ouvrir la voie à une dernière phase du capitalisme à l’échelle mondiale qui va très vite être confrontée à une contradiction intérieure fondamentale accompagnant la montée à l’échelle mondiale d’une coalition des masses salariées, prolétariennes, et des pays et régions « émergentes » face au mode de production capitaliste, ce qui créera une lutte de classe universelle qui pourra déboucher sur une révolution prolétarienne internationale mais qui devra s’appuyer sur le fait qu’elle unifiera les partisans d’un développement « ici et maintenant » de son territoire dans le cadre d’une coopération internationaliste. D’où la nécessité d’associer la coopération inter/nationale et donc de prendre en compte simultanément à la fois la réalité nationale, territoriale, voire les revendications de libération nationale, et la réalité des rapports de production mondialisés.
    Bref, les révolutions du XXe siècle ont préparé les esprits au socialisme tout en assurant à l’échelle non plus de l’Occident mais de toute la planète, la formation d’une société de classes développées, bourgeoisie et prolétariat, débouchant d’abord sur la primauté de la bourgeoisie nationale en lutte contre la domination planétaire de la bourgeoisie impérialiste occidentale puis sur une extension possible de ces bourgeoisies nationales dans une optique de développement, et qui pourront devenir impérialiste, ou qui, au contraire, dans le cadre de ce processus qu’elles ont elles-mêmes initié, seront dépassées par les forces prolétariennes agissant au sein et en dehors des structures officielles hybrides du parti communiste chinois ou de l’Etat russe. En s’appuyant sur l’éducation marxiste-léniniste qui s’est déployée en Russie et a nourri les consciences ou qui continue de se déployer en Chine dans l’enseignement où une lutte de classe idéologique se déroule entre les programmes d’enseignement marxistes et la pression de l’idéologie capitaliste dominante hors des salles de classe.
    Il n’y a donc pas de contradictions à terme entre les drapeaux nationaux utilisés lors des « révoltes » populaires actuels, France, Chili, Equateur, Liban, Algérie, Irak, etc. et le fait que tous ces mouvements procèdent d’une même cause globale qui mène objectivement à l’internationalisme et au socialisme, en même temps que certains Etats « surfent » sur cette situation dans l’intérêt d’une bourgeoisie nationale qui n’a pas l’assise nécessaire pour garder longtemps à elle seule l’initiative du mouvement.
    BD

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  • 13 novembre 2019 à 14 h 27 min
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    De la part de GUERRE DE CLASSES
    Bonjour, les thèses apportent des points intéressants néanmoins elles restent séquestrées dans le fétichisme de la marchandise historique.
    Les thèses intellectualisent la révolution, en distinguant prolétariat des villes et des champs, révolution féodale et capitaliste. Tout cela n’est qu’une ratiocination fétichiste.
    Même si, effectivement, en 1917 en Russie l’état des forces productives était tel qu’il pouvait exister une population paysanne qui pouvait encore s’illusionner sur la maitrise qu’elle avait de sa vie et donc sur sa propension à défendre une révolution bourgeoise, alors qu’évidemment aujourd’hui l’agriculteur est un prolétaire comme les autres.
    Ensuite, à l’égard de Lénine, seule la critique radical intransigeante est de mise, comme tous les dirigeants, il était un menteur et un imposteur. Debord nous apprend que de tous temps, les politiciens ont toujours été des menteurs, seulement le développement économique ne leur demandaient pas de mentir intégralement.
    Les thèses insistent bien sur la mise en place du « socialisme », donc de la réforme du mode de répartition capitaliste vers une mode de répartition capitaliste, à tendance socialiste, qui tomberait grâce à des hommes très gentils dans le communisme.
    Seule la ligne maximaliste d’abolition de l’État, de l’économie et du salariat est une ligne d’humanité profonde. Réformer, dans l’espoir de tomber dans un nouveau mode de production est anti-historique.
    Bien à vous, groupe GDC.

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  • 13 novembre 2019 à 14 h 32 min
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    De Lesmatérialistes dialectiques
    Bonjour,
    nous ne comprenons pas, cela n’est pas original, c’est exactement ce que disait Karl Kautsky et la
    seconde internationale et demi. Nous ne préjugeons pas de l’intérêt des activités d’un tel ou d’un
    tel, c’est une autre question, mais là cela n’est pas original et c’est un souci : affirmer ces
    thèses sans dire qu’elles ont déjà été dites, cela montre un problème de fond dans l’approche.
    Par contre, l’affirmation
    « Des guerres impérialistes vont éventuellement s’abattre sur nous prolétaires »
    est inacceptable. La guerre est inévitable dans le capitalisme… Si on sort de cette affirmation,
    alors on abandonne tout. Et, malheureusement, on en revient justement ici avec cette thèse à Karl
    Kautsky et la seconde internationale et demi….
    Bien à vous
    *lesmaterialistes.com
    *materialisme-dialectique.com

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  • 13 novembre 2019 à 15 h 27 min
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    DE Société
    Bonjour Robert,
    Es-tu vraiment intéressé de ce que nous en pensons ou as-tu envoyer ce message à 500 personnes ++ dans l’espoir de qq réponses qui feront du buzz (et donc de l’audience monnayable) sur le blog ?
    Une réponse point par point serait trop longue, une version courte est envisageable.
    Nous ne sommes pas sûr du niveau rhétorique de ta question…
    Fraternellement
    S.

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  • 13 novembre 2019 à 15 h 31 min
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    @ TOUS
    1) Je ne crois pas vous avoir insulté. Non je ne fait aucun MONNAYABLE de mon activité politique qui au contraire me coute cher en service informatique
    2) Voici le motif de mon envoi : ces gens m’ont acheminé leur document qui RESSEMBLE à la démarche que j’ai fait moi-même = seul sans aide ou presque = simplement en observant le monde réel
    3) Naivement j’ai pensé que d’autres avait fait le même cheminement
    4) J’ai voulu savoir dans un esprit non sectaire – non dogmatique s’il y avait des points qui faisaient consensus
    5) Personnellement j’ai des points de désaccords mais j’ai aussi des points d’accords
    6) FINALEMENT, ce que j’ai DÉCOUVERT c’est que l’immense majorité des gens de ma liste (500 adresses environ) étaient sectaires – dogmatiques – peu intéressés à partager leur savoir et leur expérience = pas ouvert du tout mais voulant simplement faire du prosélitisme pour leur gourou et leur chapelle.
    7) BREF, la pseudo-avant-garde est bien en retard sur la classe prolétarienne qui elle s’internationalise à la vitesse grand V
    8) La question du socialisme, du communisme, de la Révolution d’octobre, du marxisme-léninisme, du maoisme, des luttes de libération nationale, de la gauche, de la Révolution, sont des questions qui font entrave à l’évolution du mouvement prolétarien
    9) Pour conclure LE SILENCE = LA NON RÉPONSE QUE SUSCITE MA QUESTION = est une réponse en soit. = la majorité des gauchistes de ma liste ne sont pas des révolutionnaires sérieux.
    Robert Bibeau

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  • 14 novembre 2019 à 9 h 28 min
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    Par Arnaldo Matos
    Réponse au camarade Francisco
    Cher camarade Francisco,
    Je vous suis très reconnaissant pour les remarques que vous avez faites sur mon tweet. La presse, qui me traite souvent avec haine et mépris, est fascinée par ma réinvention du devoir. De nos jours, de jeunes journalistes et des journalistes professionnels copient et adoptent mon langage, mon style et ma grammaire tweet, sachant que le tweet peut être tout ce que nous voulons, si nous pouvons le faire correctement, d’une arme politique téméraire à une production poétique et littéraire.
    J’espère aller un peu plus loin et il est important que vous rédigiez également votre tweet, car j’apprendrai certainement de vous aussi.
    *
    Ma réponse à votre question est non: il n’est pas correct de considérer les relations économiques comme le seul facteur déterminant de l’histoire.
    Dès son plus jeune âge, Marx a compris qu’il était nécessaire d’aligner la science de la société sur sa base matérialiste et de reconstruire cette science à partir de celle-ci.
    Marx n’a jamais utilisé le mot sociologie et n’a pas non plus créé le terme de matérialisme historique.
    Marx voulait simplement définir les principes d’une conception matérialiste de l’histoire.
    Dans tout ce qu’il a écrit, l’endroit où il a défini le mieux et le plus brièvement sa conception matérialiste de l’histoire se trouvait dans un ouvrage pas trop long intitulé Contribution à la critique de l’économie politique. Où, à une étape donnée, il dit:
    «Dans la production sociale de leur existence, les hommes établissent entre eux des relations déterminées, nécessaires, indépendantes de leur volonté, des relations de production qui correspondent à un degré déterminé de développement de leurs forces productives matérielles.
    Tous ces rapports de production constituent la structure économique de la société, la base concrète sur laquelle se construit une superstructure juridique et politique, à laquelle correspondent certaines formes de conscience sociale. Le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de la vie sociale, politique et intellectuelle en général. Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être, mais leur être social qui détermine leur conscience.
    À un certain stade de son développement, les forces productives matérielles de la société sont en contradiction avec les relations de production existantes ou, ce qui n’est que leur expression juridique, avec les relations de propriété dans lesquelles elles avaient évolué jusqu’à présent. A partir des formes de développement des forces productives qui existaient, ces relations deviennent des obstacles pour ces mêmes forces productives. Vient ensuite un moment de révolution sociale. La transformation de la base économique révolutionne plus ou moins rapidement l’ensemble de la vaste superstructure construite sur celle-ci. Lorsqu’on envisage de telles transformations, il faut toujours distinguer le changement matériel produit dans les conditions économiques de production – que l’on peut vérifier de manière rigoureuse sur le plan scientifique – des changements produits sous des formes juridiques, politiques, religieuses, artistiques ou philosophiques, en un mot. les moyens idéologiques par lesquels les hommes prennent conscience de ce conflit et le mènent au bout.
    De même que nous ne jugeons pas un individu pour son idée de lui-même, nous ne pouvons pas non plus juger un moment particulier du changement en prenant conscience de lui-même; au contraire, il faut expliquer cette conscience à travers les contradictions de la vie matérielle, le conflit qui existe entre les forces productives sociales et les rapports de production… ». “… De manière générale, la succession des modes de production asiatiques, anciens, féodaux et modernes peut être considérée comme un progrès de la formation sociale économique.” FIN DE CITATION
    Ce que Marx résume ingénieusement dans ce beau passage de Contribution à la Critique de l’Économie Politique est sa conception matérialiste de l’histoire, opposée aux conceptions idéalistes jusque-là dominantes. Les hommes établissent entre eux des rapports de production déterminés et nécessaires, indépendants de leur volonté, qui correspondent à un degré déterminé de développement de leurs forces productives matérielles.
    Il n’y a rien de mécaniste dans cette conception. Il existe bien sûr des lois de la dialectique, qui expliquent les contradictions dans lesquelles les forces productives matérielles de la société luttent avec les rapports de production existants. Mais les lois de la dialectique sont les moins mécanistes et régulent le développement de tous les processus de la nature, y compris la pensée et l’histoire humaines.
    Il n’y a pas non plus de vision mécaniste du marxisme qui considère inévitable le socialisme, puis le communisme, comme le destin de l’humanité.
    Le socialisme, en tant que phase d’introduction du communisme, est une conception léniniste – et non marxiste – que nous devons rejeter. Le concept d’humanité, du moins tant qu’il y a des classes et une lutte de classe, n’est pas clair pour les marxistes. Mais ce qui est incontestable, c’est que, compte tenu du mode de production capitaliste actuel et dominant, aucun autre résultat ne peut être prédit, étant donné les contradictions internes du système, autres que la lutte pour l’établissement du mode de production communiste.
    Il est possible que, sur d’autres planètes de l’univers, se soient formées des sociétés d’êtres intelligents qui, dans la production sociale de leur existence, aient établi entre elles des relations de production, indépendantes de leur volonté, qui ont suivi un cours différent de celui des Terriens. Ce qui n’empêche toutefois aucun doute, c’est que le mode de production capitaliste ne peut être dépassé que par le mode de production communiste. C’est dans les lois internes du mode de production existant qu’il faut rechercher et trouver les principes qui conduiront à la constitution du mode de production suivant.
    Le marxisme ne nous donne pas seulement la base matérielle de sa conception de l’histoire. Cela nous donne également le fil conducteur pour découvrir, dans les contradictions de classe, l’existence des lois de la théorie de la lutte de classe. « L’histoire de toute la société à ce jour, écrivent Marx et Engels dans leur Manifeste du Parti Communiste (à l’exception de l’histoire de la communauté primitive, a ajouté Engels plus tard), est l’histoire de la lutte des classes. »
    La société bourgeoise moderne, issue des ruines de la société féodale, n’abolit pas les antagonismes de classe. Elle ne fait que remplacer les anciennes classes sociales et les autres conditions d’oppression, les anciennes formes de lutte par les nouvelles.
    Ça veut dire que la théorie de Marx sur la lutte des classes trouve sa plus profonde explication dans sa doctrine économique.
    Le mode de production capitaliste produit une classe – le prolétariat – dont la libération de l’exploitation et de l’oppression entraîne la libération de toutes les autres classes. Le communisme – la société sans classes – est le seul moyen possible de remplacer le mode de production capitaliste.
    La théorie marxiste n’est pas mécaniste; Il tire plutôt des conclusions directement imposées par l’analyse des relations de production sociales dominantes dans le mode de production capitaliste.
    Le marxisme n’est pas mécaniste. Et surtout, ce n’est pas quand on tire de l’analyse du mode de production capitaliste, conséquence inévitable, la conclusion que le prolétariat est condamné à instituer un mode de production économique communiste sans l’existence de classes.
    Bien sûr, Marx n’a jamais osé dire s’il existait ou non un autre mode de production après le mode de production communiste, car les principes exacts des contradictions de ce mode de production ne sont pas connus aujourd’hui.
    La remarque très erronée avec laquelle vous fermez votre lettre – « Il me semble qu’analyser une période historique uniquement sur la base du développement économique, c’est dévaluer sa superstructure et la volonté collective des hommes » – ne peut être comprise que par ceux qui Il n’ont pas eu le temps de lire Marx dans ses œuvres fondamentales.
    Je ne parle pas du Capitale, mais du 18 brumaire, de la Lutte des Classes en France, de la Guerre Civile en France, de la Contribution à la Critique de l’Économie Politique, etc., montrent que Marx a examiné les sociétés et la lutte de infrastructure et superstructure et donne à chaque élément son poids spécifique.
    Je vous conseille de lire très attentivement Marx avant de commencer à répéter l’idiotie des professionnels bourgeois de l’histoire et de la philosophie.
    Salutations Communistes
    Un câlin de grande amitié personnelle et une grande reconnaissance pour votre intelligence.
    Arnaldo Matos

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  • 15 novembre 2019 à 0 h 37 min
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    Salut Robert
    Bien que je travaille actuellement sur les complexes militaro industriels du monde, ce qui me prend beaucoup de temps de lecture et de recherche, je vais te répondre aux théses.
    (I) Il n’est pas possible pour les travailleurs d’un pays féodal de faire la révolution prolétarienne, d’établir le socialisme et la dictature du prolétariat, et d’arriver au mode de production communiste tout en surpassant (contournant) le mode de production capitaliste et le mode de production féodal.
    Nous ne nous réclamons pas de la DDP trop souvent confondue avec la dictature d’un parti ou d’ un seul homme. Quant à la base industrielle la Russie de Lénine en avait déjà une, pré capitalisme qui fut contraint par les événement à se construire comme le disait Luxemburg sur les « baïonnettes allemandes » la NEP…La « révolution russe » n’ avait pas à ces origine, visions russe ( socialisme en un seul pays ) puis défense de la patrie socialiste. La révolution naissante en Russie se voulait mondiale elle était le souffle qui devait balayer l’ Europe puis le monde. La suite nous la connaissons, tout reste à faire et cette fois c’est dans des pays hyper industrialisés à en crever sous ses déchets productifs que la révolution mondiale doit s’ accomplir. Le problème sur la base de quel modèle productif ? Tel est le grand dilemme des révolutions du XXI siècle, tous les mouvements actuels savent plus ce qu’ils ne veulent plus que ce qu’ils veulent, mais c’ est a coup de vagues successives faisant éclater toutes les contradictions que nous parviendrons à bouleverser l’ ancien monde.
    (V) L’idée que la révolution prolétarienne socialiste puisse être concomitante avec la révolution agraire paysanne contre le féodalisme, à savoir que deux classes exploitées et opprimées – ouvriers et paysans – par deux modes de production différents – capitaliste et féodal – peuvent coexister dans une dictature conjointe, fut la principale erreur de Lénine (et des bolchéviques NDLR) ce qui les amena  à tenter  de surmonter simultanément deux modes de production économiques distincts sous la direction conjointe de deux classes distinctes, mais poursuivant des intérêts différents (ouvriers et paysans).
     Dans une certaine mesure c’ est exact, puisque les bolchéviques allaient liquider physiquement les socialistes révolutionnaires de gauche, remplissant ainsi le rôle de la bourgeoisie et faisant des appels constants à l’ Allemagne pour y parvenir.
    Ainsi, la révolution russe, grâce en définitive à la paix de Brest est encerclée, affamée, harcelée de toutes parts.
    « Mais même à l’intérieur, sur le terrain que l’Allemagne a bien voulu laisser aux bolcheviks, on a contraint le pouvoir et la politique de la révolution à dévier du droit chemin. Les attentats contre Mirbach et Eichhorn 2 sont une réponse bien compréhensible au régime de terreur que l’impérialisme allemand fait régner en Russie. Certes, la social-démocratie a tou­jours dénoncé la terreur individuelle, mais uniquement parce qu’elle lui opposait un moyen plus efficace, la lutte de masse et non parce qu’elle lui préférait l’acceptation passive de la dictature réactionnaire. Prétendre que les socialistes révolutionnaires de gauche ont commis ces attentats à l’instigation ou pour le compte de l’Entente, constitue bien sûr l’une des falsifications officieuses du W.T.B. 3. Ou bien ces attentats devaient donner le signal d’un soulèvement de masse contre l’hégémonie allemande, ou bien il s’agissait là d’actes de vengeance impulsifs, motivés par le désespoir et la haine du régime sanglant que fait régner l’Allemagne. Quelles qu’aient été les intentions sous-jacentes, ils étaient porteurs d’un grand danger pour la cause de la révolution en Russie, celui d’une scission à l’intérieur du regroupe­ment socialiste établi jusqu’à présent. Ils ont taillé la brèche entre les bolcheviks et les socialistes révolutionnaires de gauche, ou plus encore, ils ont creusé le fossé, suscité une inimitié à mort entre les deux ailes de l’armée de la révolution.
    Certes, les différences sociales, elles aussi – le contraste entre la paysannerie possédante et le prolétariat rural entre autres choses – auraient tôt ou tard amené la rupture entre les bolcheviks et les socialistes-révolutionnaires de gauche. Mais jusqu’à l’attentat contre Mirbach, il ne semblait pas que les choses en soient arrivées là. Il est de fait, en tout cas, que les socialistes-révolutionnaires de gauche accordaient leur soutien aux bolcheviks. » rosa La tragédie russe
    « Au centre de la « route russe » [15] de Marx se situait la commune paysanne, ou mir (appelé également obschchina). Le mir avait été étudié de près au début des années 1840 par le Baron allemand Haxthausen, dont l’œuvre en 3 volumes publiée en 1843 déclencha une controverse en Russie concernant sa signification, impliquant chaque courant intellectuel russe, des slavophiles nostalgiques aux occidentalistes, en passant par l’exilé Alexandre Herzen[16]. La commune devint le cœur de l’affirmation des populistes selon laquelle la Russie pouvait, ou devait, sauter « l’étape » capitaliste de développement, un sentiment qui fut renforcé par la préface de Marx à la traduction parue en 1882 du Manifeste Communiste[17], sans parler de la description des conditions réelles en Angleterre que ces mêmes populistes découvrirent dans le Capital.
    A travers sa découverte de cette commune russe toujours actuelle, Marx renouait avec ses écrits de 1840 portant sur la « communauté » (« Gemeinwesen » en allemand)[18]. Il réaffirmait que, selon lui, le communisme consistait avant tout en une « communauté matérielle humaine », et non en une industrialisation à marche forcée ni non plus en des plans quinquennaux productivistes [19]. »
    Loren Goldner
    (VI) Le développement économique russe de 1917, et en particulier l’existence simultanée de deux modes de production qui se combattent, ne permit jamais de transformer cette révolution démocratique bourgeoise en une révolution socialiste prolétarienne, dépassant un mode de production – le mode de production féodal – dont la transformation économique révolutionnaire n’avait pas encore eu lieu (dans l’empire tsariste NDLR).
    Reponse
    «  Mais c’était, dans sa majeure partie, un bilan dressé à l’insu du propriétaire, en d’autres termes, sans le militarisme allemand auquel la Russie s’est livrée pieds et poings liés par la paix séparée. En fait, la paix de Brest n’est qu’une capitulation du prolétariat révolutionnaire russe devant l’impérialisme allemand. Certes, Lénine et ses amis ne se sont pas trompés sur les faits, pas plus qu’ils n’ont trompé les autres. Ils ont reconnu la capitulation sans détours. Malheureusement, ils se sont fourvoyés dans l’espérance de pouvoir acheter un véritable répit au prix de cette capitulation, de pouvoir échapper réellement à l’enfer de la guerre mondiale par une paix séparée. Ils n’ont pas tenu compte du fait que la capitulation de la Russie à Brest-Litovsk 1 aurait pour conséquence un énorme renforcement de la politique impérialiste pangermanique et affaiblirait, par là-même, les chances d’un soulèvement révolutionnaire en Allemagne, ne mènerait nullement à la fin des hostilités avec l’Allemagne mais introduirait simplement un nouveau chapitre de cette guerre. »
    Rosa luxemburg

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    • 17 novembre 2019 à 17 h 19 min
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      @ camarade Oeil de Faucon
      La plupart des go-gauche et des gauchistes IMBUENT d’eux-mêmes croient que la révolution sociale attend leur assentiment pour exploser – ils sont l’avant-garde après tout. (sic)
      Gérard leur répond ceci : « Le problème sur la base de quel modèle productif ? Tel est le grand dilemme des révolutions du XXI siècle, tous les mouvements actuels savent plus ce qu’ils ne veulent plus que ce qu’ils veulent, mais c’ est a coup de vagues successives faisant éclater toutes les contradictions que nous parviendrons à bouleverser l’ ancien monde. » EXACT
      1) Il est tout à fait erroné de penser que le cortège révolutionnaire prolétarien se mettra en branle quand les bonzes et les gourous des sectes – dogmatiques ayant suffisamment ausculter MARX (le pauvre homme qui n’a jamais demandé à devenir « voyant »). Ridicule = les Gilets jaunes vous ont montré que d’être en colère suffisait à lancer la procession (pas encore la révolution cependant)
      http://www.les7duquebec.com/7-au-front/autopsie-du-mouvement-des-gilets-jaunes/
      2) Il est désespérant de voir des matérialistes dialectiques scientifiques grattés les fonds de bibliothèques de MARX pour dénicher une justification à un fait réel – à une conjoncture économique – politique comme si l’idéologie = les idées = construisaient le monde AU LIEU DE LE REFLÉTER. Notre camarade écrit : « La commune devint le cœur de l’affirmation des populistes selon laquelle la Russie pouvait, ou devait, sauter « l’étape » capitaliste de développement, un sentiment qui fut renforcé par la préface de Marx à la traduction parue en 1882 du Manifeste Communiste[17], sans parler de la description des conditions réelles en Angleterre que ces mêmes populistes découvrirent dans le Capital. »
      3) QU’IL suffise de dire que Marx a écrit sur la montée et le déclin du mode de production capitaliste selon ses observations en 1860 environ. Dans le présent texte les XIII thèses nous réfléchissons sur les expériences révolutionnaires vécues concrètement en 1917 et en 1949 dans deux immenses pays
      4) Que pouvons nous en conclure de ces deux expériences Échouées ??? Par delà les anecdotes rapportées dans le détail à propos des Mencheviks, et des socialistes révolutionnaires et d’autres ? ON doit conclure que si la réaction a pu gagner et empêcher la révolution prolétarienne de s’étendre au monde entier c’est que l’on ne comptait pas alors des milliards de prolétaires affamés – enragés – révoltés – armés – déchainés car alors tous les Rotchilds de la terre n’auraient pas suffit à stopper ce tsunami.
      5) LA QUESTION que soulève des XIII thèses est simple ! Les prolétaires révolutionnaires ont-ils rompus avec toutes les gauches sectaires et dogmatiques pour enfin tirer le bilan qui s’impose de cette période historique NÉCESSAIRE MAIS ENFIN CLOSE. Ce n’est pas la faute de Lénine – Staline – Trotski – Mao – Che, Castro (ajoutez les 50 noms qui vous viennent à l’esprit) ou autre culte de la personnalité si ces révolutions anti-féodales ou de pseudo-libération nationale ont livré ce qu’elles devaient donner = des sociétés capitalistes enfin prête à s’écrouler pour fournir au prolétariat = l’unique classe sociale révolutionnaire anticapitaliste = l’opportunité de les terrasser et de construire le nouveau mode de production prolétarien-communiste = dont nous savons presque rien… et après?
      Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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  • 17 novembre 2019 à 15 h 17 min
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    @ certains camarades de gauche
    1. Je ne crois pas vous avoir insulté. Non je ne fait aucun MONNAYABLE ($$$) de mon activité politique en ligne qui au contraire me coute cher en service informatique.
    2. Voici le motif de la publication de ces thèses : ces gens m’ont acheminé leur document qui RESSEMBLE à la démarche que j’ai moi-même réalisée = seul sans aide ou presque = simplement en observant le monde politique réel.
    3. Naivement j’ai pensé que d’autres avait fait le même cheminement.
    4. J’ai voulu savoir dans un esprit non sectaire – non dogmatique s’il y avait des points qui faisaient consensus.
    5. Personnellement j’ai des points de désaccords mais j’ai aussi des points d’accords avec les camarades portugais.
    6. FINALEMENT, ce que j’ai DÉCOUVERT c’est que l’immense majorité des gens de ma liste étaient sectaires – dogmatiques – peu intéressés à partager leur savoir et leur expérience = pas ouvert du tout mais voulant simplement faire du prosélytisme pour leur gourou et leur chapelle.
    7. BREF, la pseudo-avant-garde est bien en retard sur la classe prolétarienne qui elle s’internationalise à la vitesse grand V.
    8. La question du socialisme, du communisme, de la Révolution d’octobre, du marxisme-léninisme, du maoisme, des luttes de libération nationale, de la gauche, de la Révolution, sont des problèmes qui font entrave à l’évolution du mouvement prolétarien révolutionnaire.
    9. Pour conclure LE SILENCE = LA NON RÉPONSE QUE SUSCITE MA QUESTION = est une réponse en soit = la majorité des gauchistes sur ma liste ne sont pas des révolutionnaires sérieux.
    Robert Bibeau

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  • 17 novembre 2019 à 15 h 26 min
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    Bonjour Robert,
    Qu’attendre des catéchistes marxistes-lénino-trotsko-maoïstes et consorts ?…
    Lénine et Trotsky étaient des traîtres avérés, des agents de la City de Londres et de sa succursale de Wall Street. Mao fut soutenu par les mêmes après que Chang Kaî Chek fut largué en rase campagne.
    David Rockefeller fut une intense groupie de Mao dans lequel il vouait un « modèle » (pour sa gouvernance mondiale) et envoya le criminel de guerre Kissinger préparer la « normalisation » de Nixon avec Pékin en 1971.
    Dans les 13 points portugais, il y a des choses valides certes, mais tout ça ne fait que construire du réformisme béat et ne confine qu’à l’épiphénomène quand on regarde l’affaire avec une vision panoramique.
    Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne pourra jamais y en avoir.
    Tout doit partir: l’État, la marchandise, l’argent, le salariat. toute « phase intermédiaire » soi-disante préparatrice est un leurre qui ne mène qu’à toujours plus de dictature. Le marxisme dans son application étatiste de soi-disant « transition » de la « dictature du prolétariat » est une vaste fumisterie qui ne fait que protéger le système en place et fournit une option de « capitalisme d’état », c’est ce que fut 1917 au bout du compte une fois que les bolchéviques eurent annihilés les conseils ouvriers (soviets) d’obédience anarchiste (premier soviet de St Petersbourg en 1905 fut créé sous la direction d’anarchistes,
    Le concept même de « soviet » est un concept anarchiste, pas social-démocrate ni « marxiste ») et la rébellion anarchiste makhnoviste d’Ukraine, révolution sociale partant de la paysannerie et jugée « hérétique » et dangereuse par la secte lénino-trotsko-marxiste traîtresse.
    La paysannerie est la base de toute subsistance, sans elle personnes ne mange, révolutionnaire ou pas.
    Gustav Landauer a dit à juste titre en 1911 que « La question sociale est une question agraire ». Il avait parfaitement raison. Vouloir laisser les agriculteurs hors de toute révolution sociale est une imbécilité sans nom.
    Ce qu’il faut c’est introduire un contexte favorable de reprise en main des terres pour le bien de toutes et tous, ce que soit dit en passant, quelqu’un comme Morales avait promis en Bolivie, mais n’a jamais fait, les latifundia de plus de 5000 Ha spéculateurs se portent toujours a merveille et les propriétaires terriens on maintenant fait sauter le Morales pour reprendre les rênes dans cette « alternance » tacite bidon dont seul l’État et le captal en sortent vainqueurs à chaque fois.
    Dans les quelques commentaires sur le fil, nous sommes d’accord avec celui de Guerre de Classe (GDC) qui est le plus proche de ce que nous pensons.
    A bas l’État, à bas la marchandise, à bas l’argent, à bas le salariat ! vive les communes libres et l’avènement de la société des sociétés ! A bas tous les réformistes complices du système étatico-capitaliste !
    Tout le reste n’est que pisser dans un violon !
    Voilà ce que nous pensons de tout ça le plus brièvement possible.
    Fraternellement
    MANIFESTE Société

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    • 17 novembre 2019 à 16 h 30 min
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      RÉPONSE @ MANIFESTE DE LA SOCIÉTÉ DES SOCITÉS
      1) Je passe par dessus vos ablutions et vos coups de bréviaires assénés à aussi sectaires que vous. Je m’en tiens à l’anti dogmatisme et l’anti-sectarisme où chacun peut partager ses opinions et nos lecteurs sont assez intelligents pour sortir le bon grain = MERCI D’ÊTRE VENUE PARTAGER VOTRE SAVOIR ICI AVEC NOUS.
      2) enfin APRÈS ICANTATIONS VOUS ABORDEZ le fonds de la question par votre profession de foi « Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne pourra jamais y en avoir. IL faut tout balayer » = Personnellement je suis totalement d’accord, mais encore faut-il montré comment les camarades portugais DANS CES XIII thèses commettent le péché dont vous les accusés.
      3) Vous apportez réponse à ma question ici: « toute « phase intermédiaire » soi-disante préparatrice est un leurre qui ne mène qu’à toujours plus de dictature. Le marxisme dans son application étatiste de soi-disant « transition » de la « dictature du prolétariat » est une vaste fumisterie qui ne fait que protéger le système en place et fournit une option de « capitalisme d’état », c’est ce que fut 1917 au bout du compte  »
      4) Vous avez RAISON à mon humble avis quand vous décrivez CORRECTEMENT ce que furent dans la réalité la DICTATURE DU PARTI = de LA SECTE BOLCHEVIQUE et de son gourou, qui assurèrent la construction du SOCIALISME = CAPITALISME D’ÉTAT Idem pour la Chine maoiste.
      5) Il n’existe pas de MODE DE PRODUCTION DE TRANSITION entre le mode de production féodal (Russie tsariste et Chine de Tchang ai check) et le mode de production communiste. Il n’existe économiquement parlant (moyens de production et rapports sociaux de production) que le mode de production capitaliste (en mode libéral ou en mode dirigiste-socialiste). L’exemple russe jusqu’à Poutine et chinois jusqu’à Xi Jinping le démontre assurément. Rien à ajouter et là-dessus les camarades portugais n’ont pas appris suffisamment des expériences russe et chinoise.
      6) Il y aura une – PHASE – DE TRANSITION pour passer du mode de production capitaliste au mode de production communiste prolétarien super industrialisé, numérisé, technologisé, urbanisé, sans monnaie, sans État dans les formes déjà connues du moins, sans bourse, sans SALARIAT, sans classe sociale. La transformation aussi radicale des rapports de production (celui des moyens de production sera déjà très largement entamé) ne pourra se faire de manière instantanée mais dans l’anarchie et l’expérimentation tout azimut. Voilà tout ce qu’il y a à dire sur cette phase de transition que ni Marx, ni Lénine, ni personne ne peut dire décrire davantage : NOUS NE SAVONS PAS – NOUS N’AVONS JAMAIS VÉCU AUPARAVANT.
      7) Rien à foutre mondialement pour savoir si le mot Soviet est bolchevique ou anarchiste = chacun un demi point et foutez-nous la paix avec votre secte. Idem pour les sectes marxistes-léninistes = on s,en christ.
      8) Ici vous abordez du sérieux en écrivant: « Gustav Landauer a dit à juste titre en 1911 que « La question sociale est une question agraire ». Il avait parfaitement raison. Vouloir laisser les agriculteurs hors de toute révolution sociale est une imbécilité sans nom. » Qui sont les vrais imbéciles ??? A) Landauer a écrit en 1911 sur la situation de 1911 où le mode de production le plus répandu sur terre (quoique sur son déclin et pas du tout hégémonique) était le féodalisme- aristocratique-paysan-agraire. En effet. en ce temps – et même encore aujourd’hui dans des pays retardataires comme la BOLIVIE – la réforme agraire (la capitalisation du moyen de production = la terre) était primordiale – cruciale – pour assurer l’épanouissement capitaliste (Vous avez raison camarade – MORALES n’a pas été foutu de faire cette réforme capitaliste – que son successeur de droite fera comme Borsalono au Brésil)
      9) Vous vous gourez totalement chers anarchistes avec votre rêve de retour à la terre et aux labours à la charrue sans socle de fer – de chasse et de pêche alors que 8 milliards d’individus attendent chacun leur pitance. Les derniers à avoir divagués de la sorte furent les criminels Kmers rouge et pas un prolétaire ne souhaite revenir aux temps passés.
      10) La question en débat n’est pas la question sociale camarade, c’est la question de la survie de l’espèce humaine que les écolos voudraient transformer en une question environnementale – écologique – et vous en une question paysanne. C’EST UNE QUESTION de mode de production – le mode de production capitaliste dans ses différentes variantes est au bout de son rouleau (ce qui n’était pas le cas en 1917=Russie. ni en 1949=Chine) et le prolétariat (les paysans deviendront sous peu tous des prolétaires agricoles comme au BRÉSIL) abattra cette auberge espagnole où nous disparaitrons comme espèce.
      11) Pour conclure, je ne crois pas que les camarades portugais aient pris toute la mesure de cette alternative dans leur XIII thèses mais ils ont fait courageusement un bout du chemin
      Robert Bibeau

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