Mein Kampf : faux combat, faux débat
This article is available in 5 languages on this webmagazine:
18.11.2019-Mein Kampf-english-italian-spanish-portuguesa
La réédition du pamphlet d’Hitler, Mein Kampf, a donné lieu à des empoignades entre les tenants de sa publication et les partisans du maintien de son interdiction. La polémique a enflé au point de déborder les frontières. Et l’Algérie s’est invitée également au débat. Toujours est-il que la controverse a fait rage entre les deux tendances aux orientations politiques divergentes mais aux conceptions historiques confluentes. Dans les deux camps, les arguments convoqués pour analyser et décrire l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et de l’hitlérisme sont fallacieux.
Sur le premier chapitre : de l’histoire, l’appréhension de la question est très réductrice, aussi bien sur la genèse que sur les finalités de la Seconde Guerre mondiale. En effet, depuis la fin de la guerre, le camp des vainqueurs, incarné par l’Occident, en général, a réussi le tour de force de procéder à une double falsification. Une chose est sûre : Il a imposé sa vision de l’Histoire.
Premièrement, les vainqueurs sont parvenus à peindrela seconde Boucherie Mondiale sous les couleurs d’une épopée moderne dans laquelle l’héroïsme du monde libre le disputait au patriotisme sacrificiel pour sauver l’humanité de la bête immonde nazie. À accréditer le récit historique d’une guerre glorieuse et légitime entreprise par le camp du Bien contre le camp du Mal, dans un combat prométhéen de la démocratie contre le fascisme. Bien évidemment, les alliés (les USA, l’Angleterre, L’URSS, etc.) représentaient le camp du Bien. Tandis que le camp de l’axe constituait le Mal. Selon cette grille d’écriture de l’histoire bourgeoise, les Alliés symbolisaient la civilisation, l’Axe incarnait la barbarie. Du point de vue de ce paradigme historique idéologique dicté par le camp des vainqueurs, les Alliés se seraient battus pour la démocratie, les droits de l’homme, la défense de la civilisation, des valeurs humaines, de la liberté. Une imposture éhontée. Car, nul n’ignore que, à la même époque, tous ces pays piétinaient allègrement, dans la réalité, ces droits, ces principes, ces valeurs, ces libertés : la France et l’Angleterre par leur colonialisme asservissaient des centaines de millions d’ « indigènes » réduits en esclavage ; les USA, pays de l’esclavage et du racisme institutionnalisé, déniaient tout droit civique aux Noirs américains ; L’URSS, pays stalinien, avec ses goulags, n’avait rien à envier à l’Allemagne hitlérienne en matière de répression politique, de déportation des opposants et d’oppression des minorités ethniques. Enfin, tous ces pays étaient fondés sur le mode de production capitaliste dans lequel l’exploitation, l’oppression, l’aliénation sont érigés en mode de fonctionnement « naturel », l’asservissement du prolétariat institutionnalisé par le salariat sur fond d’une répression « démocratique » assurée par le bras armé et le droit coercitif des classes possédantes : la police et la justice.
D’autre part, seconde falsification : l’historiographie dominante a toujours confinécette boucherie, par une focalisation psychologisante de l’histoire, à la seule personne d’Hitler, censé être l’unique responsable de la guerre. En réalité, la Seconde Guerre mondiale a constitué une véritable guerre impérialiste préparée de longue date par l’ensemble des pays belligérants. Hitler n’a été que le pantin du grand capital allemand. Hitler n’était ni un Génie ni un Malade mental, comme le propagent de nombreux historiens, adeptes de la personnalisation de l’histoire. Au vrai, n’était l’accélération de la crise économique mondiale à partir 1929, son ascension et son accession démocratiquement au pouvoir en 1933 n’aurait jamais pu se réaliser. Au reste, avec ou sans Hitler, la Seconde Guerre mondiale aurait éclaté : elle était inscrite dans l’agenda impérialiste depuis 1918, date de la fin de la première mi-temps interrompue par le surgissement inattendu du prolétariat sur le théâtre des opérations belliqueuses mais actionnés sur son territoire de classe, notamment en Russie avec la révolution soviétique. Au reste, la guerre est incrustée dans l’ADN du capitalisme ; le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ; le capitalisme est né dans la boue et le sang et se perpétue dans la fange et par l’hémoglobine.
Quoi qu’il en soit, il ne faut jamais perdre de vue que cette Seconde Guerre mondiale, tout comme la Première, s’est produite au sein du mode de production capitaliste, au cœur du monde impérialiste, dans le giron européen de l’univers « civilisé », berceau de la « démocratie », pour résoudre militairement les contradictions inhérentes à ce système confronté en permanence aux crises économiques. Cette Boucherie mondiale ne s’est pas déroulée dans un man’s land socio-économique, politique et idéologique. Les deux guerres mondiales ne se sont pas produites ex nihilo. Elles ont été enfantées par un système de production déterminé, baptisé et nommé capitalisme. Encore une fois : ce n’est pas Hitler qui a provoqué la Seconde Guerre mondiale, mais la Première Guerre mondiale qui a enfanté la Seconde Guerre mondiale, que Hitler, en bon soldat du capital allemand, a dirigé en chef propagandiste, catalyseur des foules, puis des troupes.
Au demeurant, force est de constater que tous les pays belligérants étaient impérialistes. Par conséquent, il n’y avait à défendre aucun des deux camps en guerre. S’il fallait prendre position, comme le proclamait Lénine lors de la Première Guerre mondiale, c’eût été d’appeler, comme dans le Projet de résolution de la gauche de Zimmerwald du 2 septembre 1915, à « transformer la guerre impérialiste entre les peuples en une guerre civile des classes opprimées contre leurs oppresseurs, en une guerre pour l’expropriation de la classe des capitalistes, pour la conquête du pouvoir politique par le prolétariat ».
D’aucuns rétorqueront qu’il fallait lutter contre le fascisme pour sauver la démocratie, « système politique plus humain ». Pour justifier et légitimer ses guerres la classe dominante recourt constamment à tous les subterfuges. Et ses larbins contemporains lui emboîtent le pas pour cautionner cette boucherie par des arguties selon lesquelles la démocratie représenterait le modèle et l’idéal de gouvernance le plus « accompli », popularisé au sein d’un système capitaliste le plus performant, au-delà duquel aucun autre mode production ne pourrait triompher. Le capitalisme serait ainsi l’horizon indépassable de l’humanité parvenue enfin à la fin de son histoire. Et la démocratie de marché, le modèle de gouvernance le plus parfait. À la vérité, la démocratie est la feuille de vigne derrière laquelle se dissimule la dictature du Capital. Démocratie et Dictature sont deux formes de domination politique inhérentes à la société bourgeoise, gouvernant par alternance selon les besoins du capital.
Certes, depuis 1945 les pays occidentaux vivent, pour la première fois de leur histoire jalonnée de perpétuelles guerres séculaires sanglantes, dans une « période de paix ». Mais à quel prix ? Au prix de l’exportation de Leurs Guerres dans les pays périphériques, au plus grand profit de l’industrie de l’armement occidental (mais aussi russe et chinois, ces deux pays féodaux devenus, par une transition violemment accélérée, capitalistes). En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il n’y a jamais eu autant de guerres aux quatre coins de la planète. Autant de massacres. De morts, majoritairement civils. D’exodes. De génocides quotidiens provoqués par les malnutritions et les maladies. D’Holocaustes perpétrés à petit feu, autrement désignés sous l’euphémisme de « famine ». Quelle est la différence entre les massacres massifs perpétrés par le nazisme et les famines occasionnées par le capitalisme mondialisé contemporain ? Aucune. S’il y a différence, elle est de degré et non de nature. Dans le cas des famines contemporaines, le capitalisme massacre à petit feu, dans l’indifférence générale. Et non à l’échelle industrielle et massive comme l’exécutait le système hitlérien dans ses camps de concentration et de travail, sur les champs de guerre. Aux yeux du « monde libre », avec sa morale à géométrie variable, seule l’horreur nazie est apparemment condamnable. L’horreur démocratique capitaliste est humainement tolérable. Les massacres perpétrés au nom de la démocratie sont bénits, auréolés de vertus politiques et de caution morale.
Quant à la question sur la responsabilité de l’opuscule Mein Kampf dans l’avènement de l’hitlérisme et le massacre des Juifs, la réponse coule de source, mais pas de la source historique falsifiée. Tous les historiens sincères l’affirment : l’ouvrage Mein Kampf n’a nullement contribué à l’avènement de l’hitlérisme, ni ne renferme quelque passage décrétant la Solution Finale. Au vrai, la politique d’extermination a été impulsée officieusement dans le feu de l’engrenage de la guerre mondiale pour régler le problème de l’immigration générée à la suite de l’occupation des territoires par les troupes nazies. Et puis, les Juifs ont été utilisés comme moyen de chantage et de monnaie d’échange auprès de l’Angleterre et des États-Unis, afin d’obtenir des faveurs notamment matérielles et énergétiques. Mais en vain. Pour preuve, un exemple historique véridique : l’Angleterre a décliné les propositions réitérées allemandes de libération de plusieurs milliers de Juifs en échange de l’obtention de quelques camions.
Loin de nous la pensée de minorer le rôle du nazisme dans l’extermination des Juifs, à la vérité cette Solution Finale a été l’œuvre du capitalisme moderne hautement technologique et non le produit d’une folie humaine surgie dans la petite cervelle d’Hitler. Tous les pays belligérants, notamment les États-Unis, étaient informés de l’existence des camps d’extermination, mais ils n’ont rien entrepris pour arrêter les massacres. Ils ont laissé faire Hitler. De surcroît, l’humanité n’est pas comptable de ce Génocide, encore davantage les populations du reste de l’univers situées hors des zones des conflits lors de la Seconde Guerre mondiale. C’est le système capitaliste comme un tout, incarné par tous les dirigeants installés à la tête de l’État de tous les pays belligérants, qui est responsable, et de la Seconde Guerre Mondiale et du génocide des Juifs. L’humble Humanité opprimée a sa conscience tranquille. Ses mains sont immaculées d’innocence. Pour la majorité de l’humanité, sa mémoire porte encore les stigmates de l’esclavage et du colonialisme infligés à ses aïeux par l’Occident civilisé et démocratique jusqu’à l’orée des années 1960, notamment pour l’Algérie meurtrie par 132 ans d’asservissement colonial infligé par la France démocratique, pays des droits de l’Homme (blanc).
De fait, l’opuscule Mein Kampf n’est ni comptable de l’embrigadement idéologique des Allemands fourvoyés dans le nazisme, ni responsable du déclenchement de la guerre mondiale. L’adhésion massive des Allemands au nazisme tout comme le déclenchement de la guerre mondiale s’expliquent par des facteurs concrets d’ordre économique et politique. Nullement par la diffusion de l’ouvrage Mein Kampf.
Une chose est sûre : ce n’est pas l’Esprit qui guide le monde. Ce n’est pas la conscience qui détermine l’être, mais c’est l’être social qui détermine la conscience. La diffusion du livre Mein Kampf n’a nullement été le vecteur de l’embrigadement idéologique de la population allemande dans l’entreprise hitlérienne. Au reste, entre la date de sa première publication et la date d’accession d’Hitler au pouvoir, Mein Kampf a été vendu seulement à quelques milliers d’exemplaires. Ce n’est pas la littérature nazie et fasciste qui a engendré le nazisme et le fascisme, mais le contraire. Autrement dit, les contextes historiques particuliers des deux pays concernés : l’Italie et l’Allemagne.
Preuve s’il en est, la littérature fasciste est née en France où elle était très prolifique depuis la fin du XIXème siècle (Édouard Drumont, Maurice Barrès, Charles Maurras, etc.). Pareillement pour les partis d’extrême-droite, très florissants en France au cours de cette période (Action française, etc.). Or, le fascisme n’a jamais pu bénéficier d’une audience favorable parmi la population française, ni, à plus forte raison, n’a pu accéder au pouvoir en France, sinon, à la faveur de l’occupation de la France par les troupes nazie en 1940, imposant un pouvoir vichyssois à sa solde.
Autre preuve s’il en est, plus actuelledans le cas présent. Quand bien même l’opuscule Mein Kampf d’Hitler serait-il diffusé gratuitement dans le monde entier, il n’engendrerait jamais des adeptes purs et durs du nazisme. Au contraire, il s’exposera, sinon à un rejet viscéral de l’ensemble de la population mondiale, au mieux à l’indifférence générale. L’époque a changé. Le fascisme comme l’hitlérisme sont le produit d’une époque spécifique révolue, la singularité de pays (l’Italie et l’Allemagne) tardivement créés, déchirés par des contradictions internes criantes de révoltes politiques et sociales. En effet, leurs États respectifs embryonnaires étaient très vulnérables face aux classes en conflit. À cette époque ravagée par la première guerre et la crise économique, trois classes s’affrontaient : l’ancienne classe seigneuriale en voie de disparition mais toujours déterminée à lutter pour sa survie et surtout pour freiner la consolidation de cette nouvelle société capitaliste en mutation portée par la bourgeoisie moderne; la bourgeoisie naissante résolue à imposer et à consolider son pouvoir politique et son système économique arrimé désormais au capital international; enfin, la nouvelle classe ouvrière en gestation résolue à unir ses forces pour se constituer en parti politique et en syndicat afin d’affronter la bourgeoisie. Parmi ces trois classes, à cette époque d’effervescence révolutionnaire, la classe la plus menaçante, amplement illustrée lors des révolutions avortées, écrasées dans le sang entre 1917-1923, c’était la Classe Ouvrière. Qui plus est, le mouvement ouvrier allemand était le plus important à cette époque. En particulier, le mieux organisé, le plus avancé, le mieux éduqué.
Aussi, pour parer au danger de la révolution prolétarienne, les réponses apportées par les bourgeoisies respectives des deux pays avaient-elles pour objectif d’affermir leurs États, de blinder leurs pouvoirs, de militariser leurs économies, de verrouiller la politique par l’instauration d’un État policier, d’écraser les partis ouvriers, d’éradiquer les syndicats, de museler les médias, de muscler le patronat, en résumé d’asservir dictatorialement leurs populations.
De fait, en ce qui concerne l’Allemagne, pour dompter la menace de la classe ouvrière dans cette période d’agitations révolutionnaires inaugurées en Russie par la Révolution bolchevique et suivies dans le reste de l’Europe, notamment en Italie et en Hongrie, la nécessité d’instaurer un État fort s’est-elle imposée à la bourgeoisie. D’autant plus que, après sa défaite et la signature de l’humiliant traité de Versailles, la Bourgeoisie allemande se préparait déjà à reprendre sa revanche. D’où la nécessité, pour elle, de créer les conditions historiques pour réaliser son projet par un réarmement aussi bien militaire qu’idéologique de l’Allemagne. C’est dans ce contexte de défaite militaire, d’effervescences révolutionnaires prolétariennes, d’exacerbation d’esprit vindicatif répandue par les classes possédantes exsangues allemandes, de crise économique profonde, de misère généralisée, de frayeurs éprouvées par les classes dominantes à la suite des révolutions spartakistes pourtant écrasées dans le sang, que la figure hideuse d’Hitler vérolée de haines a émergé, au milieu d’autres figures nazifiées inconnues, et s’est imposée comme l’icône providentielle sur laquelle s’appuiera désormais le capital allemand pour redessiner le tableau politique et la carte géographique de l’Allemagne.
Force est de constater qu’Hitler, peintre raté mais brillant orateur, est parvenu à se hisser sur le devant de la scène politique grâce au soutien du capital allemand, notamment par le financement de son parti et de sa milice créée pour mater les ouvriers et les communistes. Toute sa rhétorique était axée sur la dénonciation du marxisme et accessoirement de la finance juive. Mais son ennemi principal était le Communisme. Rien d’étonnant pour un représentant du capital en proie à cette époque à une grave crise économique et à des agitations sociales ouvrières. Ainsi, l’hitlérisme est un pur produit du capital allemand.
En outre, à cette époque, le principal ennemi était le Communisme, représenté par les Bolcheviks auxquels étaient associés les Juifs, car ils constituaient le plus grand nombre au sein du Parti bolchevique (sic). De même pour le parti Spartacus, dont les membres étaient majoritairement juifs, était tenu responsable de la défaite de la guerre 14/18 comme de l’insurrection révolutionnaire. Dès lors le Communisme, dans l’optique réductrice de la bourgeoisie réactionnaire allemande, était devenu synonyme de Juifs. La principale préoccupation obsessionnelle était donc de s’attaquer au communisme personnifié par le juif (le Judéo-bolchévisme), et de soumettre la classe ouvrière allemande pour la préparer à la guerre de revanche.
En effet, frustré par la défaite de sa guerre impérialiste 14/18, par l’absence d’espace vital (à savoir l’absence de colonies pour disposer de matières premières gratuitement comme les autres puissances impérialistes anglaise et française), et la fermeture des marchés extérieurs pour l’écoulement de ses produits, le Capital allemand fourbissait ses armes pour régler militairement ces deux problèmes (de marchés et de territoires). Au reste, à la veille du déclenchement de la seconde Guerre mondiale, Hitler n’avait-il pas vociféré : « l’Allemagne doit exporter ou périr ». Aussitôt, il a lancé ses troupes sur toute l’Europe, pour accaparer ses richesses, favoriser l’industrie allemande.
Pour conclure, le plus cynique dans cette histoire de la Seconde Guerre mondiale, du moins en Europe comme dans le reste des pays « occidentaux », favorisée par une outrancière manipulation idéologique et falsification historique opérée par la propagande pédagogique et médiatique, c’est la perception de l’opinion publique de cette tragédie capitaliste (ou plutôt prolétarienne car c’est, encore une fois, le prolétariat qui a été sacrifié sur l’autel du capital). Pour exonérer la responsabilité du capitalisme dans cette guerre exterminatrice, la bourgeoisie s’est livrée, depuis 1945, à une véritable falsification de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale. En effet, une proportion importante de la population réduit cette effroyable Deuxième Boucherie impérialiste à la Shoah, c’est-à-dire à la seule mort des 6 millions de Juifs (qui, soit dit au passage, ont réellement été massacrés ; aussi il n’entre pas dans notre pensée de nier ce génocide mais de déplorer l’instrumentalisation de la Shoah à des fins politiques et sionistes). Dans la conception historique mystifiée de la majorité de la population occidentale, la Seconde Guerre mondiale est synonyme de la Shoah. De fait, est occulté totalement le massacre des 60 millions de morts majoritairement civils (prolétaires) sacrifiés au cours de cette guerre, et au-delà est dissimulée la nature impérialiste de la Seconde Guerre mondiale. Il faut rappeler que l’URSS a payé un lourd tribut avec ses 30 millions de morts, sans oublier les millions de victimes des autres pays, à savoir 24 millions de morts.
Alors, publier ou interdire Mein Kampf, c’est un faux débat, et certainement pas un digne combat pour le prolétariat qui a été la principale victime au cours de la Seconde Guerre mondiale et demeure toujours actuellement l’unique victime du même système capitaliste encore survivant, responsable de cette Boucherie.
Premièrement, les vainqueurs sont parvenus à peindrela seconde Boucherie Mondiale sous les couleurs d’une épopée moderne dans laquelle l’héroïsme du monde libre le disputait au patriotisme sacrificiel pour sauver l’humanité de la bête immonde nazie. À accréditer le récit historique d’une guerre glorieuse et légitime entreprise par le camp du Bien contre le camp du Mal, dans un combat prométhéen de la démocratie contre le fascisme. Bien évidemment, les alliés (les USA, l’Angleterre, L’URSS, etc.) représentaient le camp du Bien. Tandis que le camp de l’axe constituait le Mal. Selon cette grille d’écriture de l’histoire bourgeoise, les Alliés symbolisaient la civilisation, l’Axe incarnait la barbarie. Du point de vue de ce paradigme historique idéologique dicté par le camp des vainqueurs, les Alliés se seraient battus pour la démocratie, les droits de l’homme, la défense de la civilisation, des valeurs humaines, de la liberté. Une imposture éhontée. Car, nul n’ignore que, à la même époque, tous ces pays piétinaient allègrement, dans la réalité, ces droits, ces principes, ces valeurs, ces libertés : la France et l’Angleterre par leur colonialisme asservissaient des centaines de millions d’ « indigènes » réduits en esclavage ; les USA, pays de l’esclavage et du racisme institutionnalisé, déniaient tout droit civique aux Noirs américains ; L’URSS, pays stalinien, avec ses goulags, n’avait rien à envier à l’Allemagne hitlérienne en matière de répression politique, de déportation des opposants et d’oppression des minorités ethniques. Enfin, tous ces pays étaient fondés sur le mode de production capitaliste dans lequel l’exploitation, l’oppression, l’aliénation sont érigés en mode de fonctionnement « naturel », l’asservissement du prolétariat institutionnalisé par le salariat sur fond d’une répression « démocratique » assurée par le bras armé et le droit coercitif des classes possédantes : la police et la justice.
D’autre part, seconde falsification : l’historiographie dominante a toujours confinécette boucherie, par une focalisation psychologisante de l’histoire, à la seule personne d’Hitler, censé être l’unique responsable de la guerre. En réalité, la Seconde Guerre mondiale a constitué une véritable guerre impérialiste préparée de longue date par l’ensemble des pays belligérants. Hitler n’a été que le pantin du grand capital allemand. Hitler n’était ni un Génie ni un Malade mental, comme le propagent de nombreux historiens, adeptes de la personnalisation de l’histoire. Au vrai, n’était l’accélération de la crise économique mondiale à partir 1929, son ascension et son accession démocratiquement au pouvoir en 1933 n’aurait jamais pu se réaliser. Au reste, avec ou sans Hitler, la Seconde Guerre mondiale aurait éclaté : elle était inscrite dans l’agenda impérialiste depuis 1918, date de la fin de la première mi-temps interrompue par le surgissement inattendu du prolétariat sur le théâtre des opérations belliqueuses mais actionnés sur son territoire de classe, notamment en Russie avec la révolution soviétique. Au reste, la guerre est incrustée dans l’ADN du capitalisme ; le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ; le capitalisme est né dans la boue et le sang et se perpétue dans la fange et par l’hémoglobine.
Quoi qu’il en soit, il ne faut jamais perdre de vue que cette Seconde Guerre mondiale, tout comme la Première, s’est produite au sein du mode de production capitaliste, au cœur du monde impérialiste, dans le giron européen de l’univers « civilisé », berceau de la « démocratie », pour résoudre militairement les contradictions inhérentes à ce système confronté en permanence aux crises économiques. Cette Boucherie mondiale ne s’est pas déroulée dans un man’s land socio-économique, politique et idéologique. Les deux guerres mondiales ne se sont pas produites ex nihilo. Elles ont été enfantées par un système de production déterminé, baptisé et nommé capitalisme. Encore une fois : ce n’est pas Hitler qui a provoqué la Seconde Guerre mondiale, mais la Première Guerre mondiale qui a enfanté la Seconde Guerre mondiale, que Hitler, en bon soldat du capital allemand, a dirigé en chef propagandiste, catalyseur des foules, puis des troupes.
Au demeurant, force est de constater que tous les pays belligérants étaient impérialistes. Par conséquent, il n’y avait à défendre aucun des deux camps en guerre. S’il fallait prendre position, comme le proclamait Lénine lors de la Première Guerre mondiale, c’eût été d’appeler, comme dans le Projet de résolution de la gauche de Zimmerwald du 2 septembre 1915, à « transformer la guerre impérialiste entre les peuples en une guerre civile des classes opprimées contre leurs oppresseurs, en une guerre pour l’expropriation de la classe des capitalistes, pour la conquête du pouvoir politique par le prolétariat ».
D’aucuns rétorqueront qu’il fallait lutter contre le fascisme pour sauver la démocratie, « système politique plus humain ». Pour justifier et légitimer ses guerres la classe dominante recourt constamment à tous les subterfuges. Et ses larbins contemporains lui emboîtent le pas pour cautionner cette boucherie par des arguties selon lesquelles la démocratie représenterait le modèle et l’idéal de gouvernance le plus « accompli », popularisé au sein d’un système capitaliste le plus performant, au-delà duquel aucun autre mode production ne pourrait triompher. Le capitalisme serait ainsi l’horizon indépassable de l’humanité parvenue enfin à la fin de son histoire. Et la démocratie de marché, le modèle de gouvernance le plus parfait. À la vérité, la démocratie est la feuille de vigne derrière laquelle se dissimule la dictature du Capital. Démocratie et Dictature sont deux formes de domination politique inhérentes à la société bourgeoise, gouvernant par alternance selon les besoins du capital.
Certes, depuis 1945 les pays occidentaux vivent, pour la première fois de leur histoire jalonnée de perpétuelles guerres séculaires sanglantes, dans une « période de paix ». Mais à quel prix ? Au prix de l’exportation de Leurs Guerres dans les pays périphériques, au plus grand profit de l’industrie de l’armement occidental (mais aussi russe et chinois, ces deux pays féodaux devenus, par une transition violemment accélérée, capitalistes). En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il n’y a jamais eu autant de guerres aux quatre coins de la planète. Autant de massacres. De morts, majoritairement civils. D’exodes. De génocides quotidiens provoqués par les malnutritions et les maladies. D’Holocaustes perpétrés à petit feu, autrement désignés sous l’euphémisme de « famine ». Quelle est la différence entre les massacres massifs perpétrés par le nazisme et les famines occasionnées par le capitalisme mondialisé contemporain ? Aucune. S’il y a différence, elle est de degré et non de nature. Dans le cas des famines contemporaines, le capitalisme massacre à petit feu, dans l’indifférence générale. Et non à l’échelle industrielle et massive comme l’exécutait le système hitlérien dans ses camps de concentration et de travail, sur les champs de guerre. Aux yeux du « monde libre », avec sa morale à géométrie variable, seule l’horreur nazie est apparemment condamnable. L’horreur démocratique capitaliste est humainement tolérable. Les massacres perpétrés au nom de la démocratie sont bénits, auréolés de vertus politiques et de caution morale.
Quant à la question sur la responsabilité de l’opuscule Mein Kampf dans l’avènement de l’hitlérisme et le massacre des Juifs, la réponse coule de source, mais pas de la source historique falsifiée. Tous les historiens sincères l’affirment : l’ouvrage Mein Kampf n’a nullement contribué à l’avènement de l’hitlérisme, ni ne renferme quelque passage décrétant la Solution Finale. Au vrai, la politique d’extermination a été impulsée officieusement dans le feu de l’engrenage de la guerre mondiale pour régler le problème de l’immigration générée à la suite de l’occupation des territoires par les troupes nazies. Et puis, les Juifs ont été utilisés comme moyen de chantage et de monnaie d’échange auprès de l’Angleterre et des États-Unis, afin d’obtenir des faveurs notamment matérielles et énergétiques. Mais en vain. Pour preuve, un exemple historique véridique : l’Angleterre a décliné les propositions réitérées allemandes de libération de plusieurs milliers de Juifs en échange de l’obtention de quelques camions.
Loin de nous la pensée de minorer le rôle du nazisme dans l’extermination des Juifs, à la vérité cette Solution Finale a été l’œuvre du capitalisme moderne hautement technologique et non le produit d’une folie humaine surgie dans la petite cervelle d’Hitler. Tous les pays belligérants, notamment les États-Unis, étaient informés de l’existence des camps d’extermination, mais ils n’ont rien entrepris pour arrêter les massacres. Ils ont laissé faire Hitler. De surcroît, l’humanité n’est pas comptable de ce Génocide, encore davantage les populations du reste de l’univers situées hors des zones des conflits lors de la Seconde Guerre mondiale. C’est le système capitaliste comme un tout, incarné par tous les dirigeants installés à la tête de l’État de tous les pays belligérants, qui est responsable, et de la Seconde Guerre Mondiale et du génocide des Juifs. L’humble Humanité opprimée a sa conscience tranquille. Ses mains sont immaculées d’innocence. Pour la majorité de l’humanité, sa mémoire porte encore les stigmates de l’esclavage et du colonialisme infligés à ses aïeux par l’Occident civilisé et démocratique jusqu’à l’orée des années 1960, notamment pour l’Algérie meurtrie par 132 ans d’asservissement colonial infligé par la France démocratique, pays des droits de l’Homme (blanc).
De fait, l’opuscule Mein Kampf n’est ni comptable de l’embrigadement idéologique des Allemands fourvoyés dans le nazisme, ni responsable du déclenchement de la guerre mondiale. L’adhésion massive des Allemands au nazisme tout comme le déclenchement de la guerre mondiale s’expliquent par des facteurs concrets d’ordre économique et politique. Nullement par la diffusion de l’ouvrage Mein Kampf.
Une chose est sûre : ce n’est pas l’Esprit qui guide le monde. Ce n’est pas la conscience qui détermine l’être, mais c’est l’être social qui détermine la conscience. La diffusion du livre Mein Kampf n’a nullement été le vecteur de l’embrigadement idéologique de la population allemande dans l’entreprise hitlérienne. Au reste, entre la date de sa première publication et la date d’accession d’Hitler au pouvoir, Mein Kampf a été vendu seulement à quelques milliers d’exemplaires. Ce n’est pas la littérature nazie et fasciste qui a engendré le nazisme et le fascisme, mais le contraire. Autrement dit, les contextes historiques particuliers des deux pays concernés : l’Italie et l’Allemagne.
Preuve s’il en est, la littérature fasciste est née en France où elle était très prolifique depuis la fin du XIXème siècle (Édouard Drumont, Maurice Barrès, Charles Maurras, etc.). Pareillement pour les partis d’extrême-droite, très florissants en France au cours de cette période (Action française, etc.). Or, le fascisme n’a jamais pu bénéficier d’une audience favorable parmi la population française, ni, à plus forte raison, n’a pu accéder au pouvoir en France, sinon, à la faveur de l’occupation de la France par les troupes nazie en 1940, imposant un pouvoir vichyssois à sa solde.
Autre preuve s’il en est, plus actuelledans le cas présent. Quand bien même l’opuscule Mein Kampf d’Hitler serait-il diffusé gratuitement dans le monde entier, il n’engendrerait jamais des adeptes purs et durs du nazisme. Au contraire, il s’exposera, sinon à un rejet viscéral de l’ensemble de la population mondiale, au mieux à l’indifférence générale. L’époque a changé. Le fascisme comme l’hitlérisme sont le produit d’une époque spécifique révolue, la singularité de pays (l’Italie et l’Allemagne) tardivement créés, déchirés par des contradictions internes criantes de révoltes politiques et sociales. En effet, leurs États respectifs embryonnaires étaient très vulnérables face aux classes en conflit. À cette époque ravagée par la première guerre et la crise économique, trois classes s’affrontaient : l’ancienne classe seigneuriale en voie de disparition mais toujours déterminée à lutter pour sa survie et surtout pour freiner la consolidation de cette nouvelle société capitaliste en mutation portée par la bourgeoisie moderne; la bourgeoisie naissante résolue à imposer et à consolider son pouvoir politique et son système économique arrimé désormais au capital international; enfin, la nouvelle classe ouvrière en gestation résolue à unir ses forces pour se constituer en parti politique et en syndicat afin d’affronter la bourgeoisie. Parmi ces trois classes, à cette époque d’effervescence révolutionnaire, la classe la plus menaçante, amplement illustrée lors des révolutions avortées, écrasées dans le sang entre 1917-1923, c’était la Classe Ouvrière. Qui plus est, le mouvement ouvrier allemand était le plus important à cette époque. En particulier, le mieux organisé, le plus avancé, le mieux éduqué.
Aussi, pour parer au danger de la révolution prolétarienne, les réponses apportées par les bourgeoisies respectives des deux pays avaient-elles pour objectif d’affermir leurs États, de blinder leurs pouvoirs, de militariser leurs économies, de verrouiller la politique par l’instauration d’un État policier, d’écraser les partis ouvriers, d’éradiquer les syndicats, de museler les médias, de muscler le patronat, en résumé d’asservir dictatorialement leurs populations.
De fait, en ce qui concerne l’Allemagne, pour dompter la menace de la classe ouvrière dans cette période d’agitations révolutionnaires inaugurées en Russie par la Révolution bolchevique et suivies dans le reste de l’Europe, notamment en Italie et en Hongrie, la nécessité d’instaurer un État fort s’est-elle imposée à la bourgeoisie. D’autant plus que, après sa défaite et la signature de l’humiliant traité de Versailles, la Bourgeoisie allemande se préparait déjà à reprendre sa revanche. D’où la nécessité, pour elle, de créer les conditions historiques pour réaliser son projet par un réarmement aussi bien militaire qu’idéologique de l’Allemagne. C’est dans ce contexte de défaite militaire, d’effervescences révolutionnaires prolétariennes, d’exacerbation d’esprit vindicatif répandue par les classes possédantes exsangues allemandes, de crise économique profonde, de misère généralisée, de frayeurs éprouvées par les classes dominantes à la suite des révolutions spartakistes pourtant écrasées dans le sang, que la figure hideuse d’Hitler vérolée de haines a émergé, au milieu d’autres figures nazifiées inconnues, et s’est imposée comme l’icône providentielle sur laquelle s’appuiera désormais le capital allemand pour redessiner le tableau politique et la carte géographique de l’Allemagne.
Force est de constater qu’Hitler, peintre raté mais brillant orateur, est parvenu à se hisser sur le devant de la scène politique grâce au soutien du capital allemand, notamment par le financement de son parti et de sa milice créée pour mater les ouvriers et les communistes. Toute sa rhétorique était axée sur la dénonciation du marxisme et accessoirement de la finance juive. Mais son ennemi principal était le Communisme. Rien d’étonnant pour un représentant du capital en proie à cette époque à une grave crise économique et à des agitations sociales ouvrières. Ainsi, l’hitlérisme est un pur produit du capital allemand.
En outre, à cette époque, le principal ennemi était le Communisme, représenté par les Bolcheviks auxquels étaient associés les Juifs, car ils constituaient le plus grand nombre au sein du Parti bolchevique (sic). De même pour le parti Spartacus, dont les membres étaient majoritairement juifs, était tenu responsable de la défaite de la guerre 14/18 comme de l’insurrection révolutionnaire. Dès lors le Communisme, dans l’optique réductrice de la bourgeoisie réactionnaire allemande, était devenu synonyme de Juifs. La principale préoccupation obsessionnelle était donc de s’attaquer au communisme personnifié par le juif (le Judéo-bolchévisme), et de soumettre la classe ouvrière allemande pour la préparer à la guerre de revanche.
En effet, frustré par la défaite de sa guerre impérialiste 14/18, par l’absence d’espace vital (à savoir l’absence de colonies pour disposer de matières premières gratuitement comme les autres puissances impérialistes anglaise et française), et la fermeture des marchés extérieurs pour l’écoulement de ses produits, le Capital allemand fourbissait ses armes pour régler militairement ces deux problèmes (de marchés et de territoires). Au reste, à la veille du déclenchement de la seconde Guerre mondiale, Hitler n’avait-il pas vociféré : « l’Allemagne doit exporter ou périr ». Aussitôt, il a lancé ses troupes sur toute l’Europe, pour accaparer ses richesses, favoriser l’industrie allemande.
Pour conclure, le plus cynique dans cette histoire de la Seconde Guerre mondiale, du moins en Europe comme dans le reste des pays « occidentaux », favorisée par une outrancière manipulation idéologique et falsification historique opérée par la propagande pédagogique et médiatique, c’est la perception de l’opinion publique de cette tragédie capitaliste (ou plutôt prolétarienne car c’est, encore une fois, le prolétariat qui a été sacrifié sur l’autel du capital). Pour exonérer la responsabilité du capitalisme dans cette guerre exterminatrice, la bourgeoisie s’est livrée, depuis 1945, à une véritable falsification de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale. En effet, une proportion importante de la population réduit cette effroyable Deuxième Boucherie impérialiste à la Shoah, c’est-à-dire à la seule mort des 6 millions de Juifs (qui, soit dit au passage, ont réellement été massacrés ; aussi il n’entre pas dans notre pensée de nier ce génocide mais de déplorer l’instrumentalisation de la Shoah à des fins politiques et sionistes). Dans la conception historique mystifiée de la majorité de la population occidentale, la Seconde Guerre mondiale est synonyme de la Shoah. De fait, est occulté totalement le massacre des 60 millions de morts majoritairement civils (prolétaires) sacrifiés au cours de cette guerre, et au-delà est dissimulée la nature impérialiste de la Seconde Guerre mondiale. Il faut rappeler que l’URSS a payé un lourd tribut avec ses 30 millions de morts, sans oublier les millions de victimes des autres pays, à savoir 24 millions de morts.
Alors, publier ou interdire Mein Kampf, c’est un faux débat, et certainement pas un digne combat pour le prolétariat qui a été la principale victime au cours de la Seconde Guerre mondiale et demeure toujours actuellement l’unique victime du même système capitaliste encore survivant, responsable de cette Boucherie.
Monsieur MESLOUB, Merci pour cet éclairage, que les peuples des pays « démocratiques » devraient
lire, le relire et comprendre, que les puissances financières sionistes ont réussi à faire :
imposer au monde de retenir que six millions de juifs sont morts par la barbarie nazie.
Les cinquante millions et plus, de chrétiens, de musulmans, d’athées, ont été massacrés par qui?