Grève générale le 5 décembre en France

II y a un an en France, comme actuellement sur d’autres continents, débutait une révolte sociale qui pour la première fois depuis longtemps parvenait à inquiéter la bourgeoisie et le pouvoir d’État. Une révolte qui, sans s’en réclamer explicitement, reprenait dans sa forme, au moins, une partie de l’héritage du mouvement ouvrier révolutionnaire : recours à l’action directe, démocratie assembléiste, refus de négocier quoi que ce soit. Cette révolte sociale brutalement réprimée demeure à ce jour invaincue.

L’effet Gilets Jaunes

Le mouvement des Gilets Jaunes a insufflé de l’espoir et redonné le goût de la solidarité et de la lutte à un grand nombre d’entre-nous. La ré-appropriation par les travailleurs de cette spontanéité, de cette radicalité, de cette inventivité retrouvées, contre tous les calendriers et les impératifs imposés d’en haut demeure le préalable à tout rapport de force sérieusement engagé. La récente victoire des cheminots du Technicentre de Châtillon nous le démontre une fois encore.

Braquage en bande organisée sur les retraites et sur nos vies …

La retraite n’est que notre salaire différé. En s’attaquant à son montant, à la durée de cotisation, à son mode de répartition, le capital nous met, au propre comme au figuré le pistolet sur la tempe. Sous le masque de la Démocratie, le pouvoir capitaliste et le pouvoir d’Etat imbriqués au point de ne plus faire qu’un, n’entendent désormais laisser personne entraver la course vers le chaos dans laquelle ils nous précipitent au titre du seul profit. Une répression bestiale y pourvoira si nécessaire à coups de matraques, de LBD, de comparutions immédiates et d’immondes peines de prisons.

Ne nous laissons pas diviser

 
Nous avons tous les mêmes besoins ! Que nous soyons des travailleurs, des chômeurs, des étudiants dans la précarité ou des retraités, nous avons tous les mêmes besoins. Nous sommes La Classe Ouvrière, nous produisons tout mais nous ne décidons de rien. Quelque soit la forme que prendra la lutte à venir, nous serons rapidement confrontés aux tentatives de division du pouvoir, des patrons et des bureaucraties syndicales. Alors, avec ou sans Gilet, salariés du public ou du privé, avec ou sans travail, c’est à nous seuls que revient de décider des formes et du fond que doit prendre notre lutte.
 

Face à l’État et aux patrons, la solidarité est notre meilleure arme !

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

4 réflexions sur “Grève générale le 5 décembre en France

  • 30 novembre 2019 à 11 h 32 min
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    Ce mouvement du 5 décembre est-il repris ici au Québec?

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    • 30 novembre 2019 à 16 h 21 min
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      NON Hélène
      La grève générale du 5 décembre est française exclusivement et malheureusement (:-))

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    • 1 décembre 2019 à 17 h 45 min
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      @ LOUIS
      Tu as raison L’INSURRECTION peut seule sauver le prolétariat MAIS la solidarité cimentée des insurgés est la condition de l’insurrection réussie (:-))
      Robert Bibeau

      Répondre

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