Chapitre dix : Soutien populaire et mascarades électorales (Gilets jaunes)
Soutien populaire et mascarades électorales (Gilets jaunes)
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AUTOPSY OF THE MOVEMENT OF YELLOW VESTS (1)
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Soutien populaire
Le 8 février 2019, en France le soutien populaire en faveur des gilets jaunes se chiffrait à 65 %, selon un sondage IFOP, voire à 75 % pour les revendications les plus en vue comme le SMIC et le RIC. Le soutien au 4 mars 2019 : près de deux Français sur trois (64 %) continuent de soutenir le Mouvement, soit deux points de plus en un mois, et 77 % (+3) jugent leur mobilisation justifiée, selon un sondage YouGov. Les personnes interrogées sont 32 % (-2) à ne pas le soutenir. Pour 52 % (+4) des personnes interrogées, les manifestants ne doivent pas cesser leur mobilisation pendant le grand débat, contre 36 % (2) qui sont d’un avis contraire, selon cette enquête pour le HuffPost et CNews. En novembre 2019, le soutien populaire pour les revendications Gilets jaunes tourne toujours autour de 60% preuve que le mouvement est issu de la grogne populiste qu’il ne parvient pas à canaliser en soulèvement populaire.
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Ironie de l’histoire, seule la rue est parvenue à changer le climat politique dans une perspective de transition économique réformiste, à épurer le débat politique depuis longtemps pollué par la démagogie élitiste, à revitaliser idéologiquement l’atmosphère politique tétanisée, anxieusement parasitée par le discours écologique apocalyptique, électoraliste, mercantile, ridiculisant ainsi les instances officielles traditionnelles du sérail politique et financier.
Mascarades électorales
À la faveur de l’affaiblissement du Mouvement, épuisé et découragé par plusieurs semaines de lutte infructueuse, lutte désertée par de nombreux militants ouvriers, certains membres des gilets jaunes ont décidé de présenter une liste de candidats à la mascarade électorale européenne. Ce faisant, ce soulèvement original et sans précédent risquait le suicide politique. En effet, constituer une liste de candidats à la représentation électorale, c’est créer un parti, établir un programme. C’est formater candidates et candidats en prévision du cirque parlementaire, recueillir des monceaux d’argents, l’aune par laquelle se mesure le succès et se gagne ce carnaval électoral animé par les riches et leurs médias. S’il y a des élus, ils devront rapidement s’intégrer à l’appareil représentatif bourgeois. Car, par les pouvoirs conférés par le système parlementaire bourgeois, ils seront absorbés par l’appareil étatique capitaliste, comme cela s’est produit avec la social-démocratie, les socialistes, les communistes, les trotskistes et les autres gauchistes. Ce que les militants en gilets jaunes n’ont eu de cesse de condamner depuis le début de la révolte.
Compte tenu de l’opportunité que représente cette liste-jaune pour le gouvernement, le problème de la collecte de fonds ne sera pas un problème. Sans doute trouvera-t-on aisément de généreux donateurs, d’autant que cette liste-jaune saura arracher des électeurs au Rassemblement national, l’épouvantail brandi par la gauche bourgeoise, et au parti de La France insoumise, autre spectre agité par la droite bourgeoise. Le préjudice moral et idéologique sera le même si cette liste-jaune ne faisait qu’un score médiocre et le pouvoir bourgeois pourra dire : « Vous voyez que les Gilets jaunes ne représentent personne ». De fait, dans cette mascarade électorale par et pour les riches, la victoire des prolétaires est déjà acquise avec 60 % d’abstention souvent élevée chez les ouvriers qui en ont vu passer des députés stipendiés.
Et s’il y avait eu des élus jaunes ?
On peut donc comprendre que, comme tant d’autres avant elle, madame Levavasseur, égérie de la première heure, succombe au « chant des sirènes de Bruxelles », tablant sur son aura médiatique. Elle a dit, sur plusieurs médias, se repentir d’avoir voté LREM. Alors, pourquoi veut-elle leur donner un coup de main ? D’autant plus que l’Europe n’est absolument pas un sujet de revendication. Un mouvement qui se déclare apolitique perd toute crédibilité s’il se lance dans ce que le marigot politique compte de plus glauque, les institutions européennes. Et encore plus, s’il compte dans ses rangs un suppôt du pouvoir infiltré et s’il prend comme directeur de campagne un ancien militant des Jeunesses socialistes honnies. Ce groupe politique opportuniste donnera l’impression « d’aller à la soupe », comme les comparses d’en face. Ainsi, la mouvance s’anéantirait d’elle-même. Ce qui risque de faire un grand nombre de déçus, de mécontents et de violents. Mais surtout de fracturer le Mouvement. Voilà un exemple où la petite-bourgeoise infiltrée doit être encadrée ou expulsée au nom de l’unité. Rassurons-nous toutefois, la base ne mange pas de cette soupe-là et ne participera pas à cette mascarade électorale réactionnaire.
Autopsie du Mouvement des Gilets jaunes. Robert Bibeau. Khider Mesloub. Septembre 2019. L’Harmattan. Paris. 18 euros. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/autopsie-du-mouvement-des-gilets-jaunes/
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[i] Source : https://www.europe1.fr/societe/le-soutien-aux-gilets-jaunes-en-legere-hausse-selon-un-sondage-3853172?fbclid=IwAR0SzjA8CMU6eYaCbwsiMYQng457CrJpYPCfEe_nUlGb_uUddxmtYkdoCAg
Dans un premier temps, quelques rappels sur ce « bien public » qu’est le principe de la démocratie.
Puis, dans un second temps, nous envisagerons l’histoire des « Gilets Jaunes » vue par une personne en l’an 3016.
La démocratie avilit en abaissant les bons, c’est une tyrannie qui s’exerce par un mouvement de traction morale, de bas en haut ; elle fait descendre, elle empêche les meilleurs de s’élever, elle abat les têtes qui dépassent le niveau des médiocres, empêchant ainsi l’éclosion des types supérieurs, elle supprime le respect et rend les petits insolents.
La « démocratie », écrit René Guénon, est intimement liée à la conception « égalitaire », c’est-à-dire à la négation de toute hiérarchie : le fond même de l’idée « démocratique » c’est qu’un individu quelconque en vaut un autre, parce qu’ils sont égaux numériquement, et bien qu’ils ne puissent jamais l’être que numériquement.
Aussi, la « démocratie », dont le caractère essentiel est de sacrifier la minorité à la majorité, et aussi, par là même, la qualité à la quantité, ne peut s’instaurer que là où la pure intellectualité n’existe plus, ce qui est effectivement le cas du monde moderne. Seulement, comme l’égalité est impossible en fait, et comme on ne peut supprimer pratiquement toute différence entre les hommes, en dépit de tous les efforts de nivellement, on en arrive, par un curieux illogisme, à inventer de fausses élites, d’ailleurs multiples, qui prétendent se substituer à la seule élite réelle ; et ces fausses élites sont basées sur la considération de supériorités quelconques, éminemment relatives et contingentes, et toujours d’ordre purement matériel. On peut s’en apercevoir aisément en remarquant que la distinction sociale qui compte le plus, dans le présent état de choses, est celle qui se fonde sur la fortune, c’est-à-dire sur une supériorité tout extérieure et d’ordre exclusivement quantitatif, la seule en somme qui soit conciliable avec la « démocratie », parce qu’elle procède du même point de vue.
L’égalité, en vérité, c’est la fin d’une race, « tous dégénérés », « tous fous », tous égaux dans la bêtise ou dans la bassesse.
Toute élévation du type humain demande un régime aristocratique.
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/le-bien-et-le-mal.html
Voyons, maintenant, le mouvement des Gilets Jaunes, issue du Livre des Histoires en l’an 3016.
Les Gilets Jaunes firent leur apparition en France au commencement du 3ème millénaire et bientôt se répandirent dans toutes les directions. On les trouvait en France dès l’an 2018 ; on en « tazzait », battaient et « flashballisait » à Marseille, Bordeaux, Paris ou Toulouse ; vers la fin 2018, on commençait à en trouver de petits groupes en Belgique, au Canada et même en Israël ; on les méprisa.
En 2019, on en trouvait partout dans le monde.
Ils furent impitoyablement poursuivis dès 2018.
Les Gilets Jaunes étaient une révolte de la conscience et de la raison contre le désordre des politiques. C’est un soulèvement des bons instincts contre l’excès du mal, une réaction contre le désordre social et fiscal généré par le pouvoir en place.
L’oppression continue de la meilleure partie de la société sous la tyrannie des puissants soulevait l’exaspération des gens intelligents et bons. L’iniquité des lois appuyées par la force aveugle entretenait la pire des souffrances.
Les Gilets Jaunes auraient pu certainement triompher rapidement si certaines « milices obscures » n’étaient pas venus soutenir cette politique illégitime et absurde, en l’aidant à noyer dans d’affreuses violences des revendications pourtant si légitimes.
Castaner dit « Simplet », surnom bien trouvé et porté par le déséquilibré qui devait faire violenter tout un peuple de France et organiser avec sa hiérarchie aveugle la nouvelle Inquisition ! Il occupa le trône de la place Beauvau fin 2018.
Dans la croisade contre les Gilets Jaunes, il commandait les violences de ses milices ; cela coûta des sommes énormes au Trésor, et donc aux français.
C’est pour cette belle entreprise qu’il fut placé là par ses maîtres, à l’instar d’Edouard Philippe à Matignon, ou Macron à l’Elysée, excitant par la promesse de riches butins, le zèle de ces traitres contre leur peuple.
C’est le premier grand drame sanglant dont la présidence Macron donna le spectacle au monde épouvanté.
C’est du reste la première révolte sérieuse contre les absurdités de la 5ème République et surtout contre le joug de la haute finance, et les mensonges répétés des « Pravda » subventionnées ; ce fut aussi la première tentative d’un retour aux valeurs Universelles de Liberté et de Fraternité.
Si les Gilets Jaunes triomphaient, l’humanité entrerait alors dans une ère nouvelle, qui serait un temps de paix et de rénovation.
L’avenir allait nous le dire…