Louis XIV, le Minitel et le mariage pour tous
YSENGRIMUS — Cet article est disponible en anglais et en italien ici:
Article de Ysengrimus-ANGLAIS-ITALIEN- du 16 fevrier 2024
Qu’ont en commun Louis XIV, le Minitel et le Pacte civil de solidarité (PACS)? Qu’ont en commun la Révolution Française, l’Internet et le mariage pour tous? Quelque chose de certainement français, me direz-vous. Et ce sera certainement bien dit. Mais mirons la chose par le petit bout de la lorgnette et méditons.
Dès la fin du Moyen-âge, début de la Renaissance, l’unification monarchique française est une des plus solidement assises d’Europe. Quand d’autres segments du monde occidental ne sont encore que principautés disparates, comtés mal conglomérés et duchés querelleurs, la France vit déjà sous un dispositif monarchique préfigurant l’état moderne. Les choses se poursuivent aux XVIe et XVIIe siècles. Bien oui, on n’aligne pas Henri IV, Louis XIII et Louis XIV l’un à la suite de l’autre sans faire face à de solides et durables conséquences historico-sociales. La monarchie absolue (1660-1715) marquera le pinacle de la gloire française et surtout de son avance sur le reste du monde. Puis, apparaîtra le défaut de la qualité. Cet avantage se convertira en désavantage, cette solidité virera à la rigidité. Tandis qu’ailleurs la phase monarchiste reste cernée par la diversité industrieuse des cités-états (Italie), ou se parlementarise et s’embourgeoise de bonne heure (Angleterre), ou retarde ouvertement de plusieurs siècles en se sublimant en réforme religieuse (Allemagne), graduellement la monarchie française freine, chez elle, le mouvement des choses (elle a, un temps, la puissance totalitaire suffisante pour le faire). Elle ne bouge plus, pendant que les autres avancent chacun à leur manière, et de facteur de progrès elle passe en frein du progrès. Ancien gonflé devenu gonflant, le roy de France et toute la classe aristocratique qu’il avait si bien (et si rapidement) unifiée, solidement cimentée sous sa houlette autoritaire, finissent par former la croûte rigide et réactionnaire d’un état imparfait (trop féodalisant, notamment), un dépôt nuisible au reste de la société civile, un comédon historique. Il faudra la déflagration de la Révolution française pour faire voler en éclats ce plâtras devenu trop épais et trop lourd. Un progrès social trop hâtif s’était graduellement transformé en nuisance sociologique. Notons, et ce n’est pas anodin, que la dérive autoritaire de l’Ancien Régime reste, perdure, traînasse, sous forme de séquelles historiques, autoritaires aussi (robespierrisme, bonapartisme), dont la France sera longue à se défaire, si tant est qu’elle s’en défit jamais. Le jacobinisme français fut monochrome (blanc monarque) longtemps avant que d’être tricolore… Enfin bref, l’idée ici est que d’avoir été en avance trop tôt vous nuit éventuellement quand les autres en viennent à vous rattraper. La Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 est inévitablement moins moderne que la Charte Canadienne des Droits et Libertés de 1982… Prenons acte de ce paradoxal avantage moderniste du retardataire et passons, si vous le voulez bien, du Roy Soleil au Minitel.
Le Minitel est mis en place dans le grand public, en France, dès 1982. C’est un dispositif qui préfigure l’Internet d’une bonne grosse décennie. Il faut bien faire attention de ne pas réécrire l’histoire inadéquatement en ce qui le concerne. Du temps du Minitel, le public n’avait absolument pas la moindre notion de ce que serait l’Internet. On était totalement dans un monde sans web. En 1983, j’étais à Paris pour mon doctorat. Un copain m’avait montré son Minitel. C’était une sorte de petit terminal à l’ancienne, à écran verdâtre, qu’il avait dans sa maison (mais qui appartenait à la compagnie de téléphone). Il y consultait l’annuaire et d’autres réseaux de documentation fixe. Il achetait certains objets et payait avec sa carte de crédit, via Minitel. Il communiquait même avec d’autres abonnés (préconfiguration parfaitement inconsciente du courrier électronique – l’ordinateur personnel venait tout juste de prendre son envol. En 1984, à Paris toujours, j’allais manier mon premier mini Mac coffiot blanc à la Forrest Gump avec souris, icônes et, surtout, disquettes autonomes, sans connections terminales). Les types s’amusaient même à créer des faux comptes Minitel et à s’écrire des cornichonneries salaces sous des pseudos ambivalents. Signe des temps… Everything was there in a nutshell, en un dispositif qui, quand on y repense avec le recul, cumulait des traits archaïques issus des terminaux à l’ancienne et des traits inconsciemment avant-gardistes préconfigurant le net contemporain. Une fois de plus la France était en avance et une fois de plus elle allait payer pour avoir vu plus loin, plus vite, avec un lorgnon plus vieillot, donc, fatalement, moins performant. Solidement armaturé, le réseau du Minitel retarda significativement l’implantation de l’Internet, en France. Il y eut un flottement bivalent, une hésitation pendulaire. Cela instaura un retard qui, lui, n’est pas nécessairement complètement résorbé au jour d’aujourd’hui. La diapo que je joins ici (infra) montre le i-minitel, un service instauré en 2000 perpétuant la configuration et le modus operandi interactif du Minitel, mais via Internet. Il y a là une trace archaïque. Bon, il est un peu injuste de parler de séquelle ou de comédon ici, mais il est important d’observer que l’effet Roy Soleil se perpétue bel et bien. On paie du prix d’un retard et d’un encombrement (écologique notamment – il semble que les vieux terminaux du Minitel soient devenus des inadvertances environnementales) le fait d’avoir été progressiste avant les autres…
Je sens désormais que vous voyez où je veux en venir. En 1999, à une époque où l’idée que les gais et lesbiennes se marient apparaissait encore largement comme une aporie frontale aux yeux myopes des masses, la France, qui, une fois de plus, voit plus vite et plus loin, instaure le Pacte civil de solidarité (PACS). Le PACS corrige le refus rétrograde des tribunaux français de reconnaître l’union de fait d’un couple homosexuel comme un concubinage (au sens juridique du terme) et vise à satisfaire la revendication déjà naissante du mariage pour tous. Mais le PACS produira des effets inattendus. Un nombre significatif d’hétérosexuels voulant éviter de se marier s’en prévaudront mais surtout, fait capital, extrêmement profond et riche en enseignement, les homosexuels (déjà pleinement conscients que le PACS incorpore et cristallise de jure une discrimination de fait) n’en cesseront pas pour autant de revendiquer le droit au mariage. Généreux, progressiste, articulé et astucieux, le PACS est tout doucement en train de devenir un emmerdement de taille. Il est savoureusement paradoxal d’observer que c’est la vieille institution patriarcale, phallolâtre, parcheminée et archaïsante (le mariage) qui fait aujourd’hui figure de progrès revendiqué et que c’est le pacte de solidarité moderne, novateur, récent historiquement, ciselé juridiquement, qui se transforme inexorablement et implacablement en ce mécanisme réactionnaire qui, demain, ne servira plus que comme instrument symbolique légitimant l’irrespect de l’égalité fondamentale des droits. C’est contradictoire, c’est contrariant, c’est emmerdant mais c’est un fait. Moi, le mariage, en 1978, l’année de mes vingt ans, je lui donnais encore, oh, six mois de survie, max. Aujourd’hui, tout le monde revendique, dans un fracas de tonnerre, le droit de se marier. Ce n’est certainement pas moi qui ai souhaité ou assuré la durabilité imprévue et le bricolage inattendu de cette patente antique… Ah, l’institution à la robe immaculée, on la croyait foutue, elle perdure, fait des boutures, se renouvelle et gagne donc, même, ce singulier relief séditieux. Les homosexuels la revendiquent et n’accepteront pas, et à raison dans la logique de la chose, de demi-mesures (justement genre contrat social, PACS ou autres entrées discriminatoires par la petite porte). Les monogames réactionnaires du cru crient alors, dans leurs manifs blanc cassis genre Juin 68, que cette généralisation du mariage et son ouverture à la diversité des orientations flétrit irrémédiablement leur propre contrat matrimonial hétéro et/ou nataliste. Et cette dimension critique, subversive et progressiste, aussi piquante qu’inattendue, du mariage co-existe en toute quiétude tant avec le divorce (qui tient parfaitement la route, lui aussi) qu’avec la continuation de la pharaonique vie commerciale du tout de ce cirque hautement codé de décorum matrimonial. Personne n’avait prédit un tel développement du mariage et, surtout, une obsolescence si rapide du PACS!
Donc, résumons-nous. Le Roy Soleil est un dictateur (Vive Robespierre! Vive Bonaparte!), le Minitel est une nuisance intellectuelle et matérielle (Vive les subtilités savantes d’Internet!), le PACS est un mécanisme juridique réactionnaire, un frein nuisible aux droits de tous (Vive le mariage!). Et pourtant le PACS, i-minitel et le jacobinisme comme traits culturels ne disparaîtront pas pour autant de notre douce France. Scories historiques, dépôts mentaux, traces en stries d’anticipations boiteuses, comédons ethnologiques, ils se spécialiseront dans leurs fonctions circonscrites (le pli est pris et on est pris avec). Le rapprochement tricéphale que je fais (entre la monarchie absolue, le Minitel et le PACS), admettez-le avec moi, fait bien sentir qu’il y a indubitablement ici une sorte de manière de mal français. Et, pour le commenter en toute impartialité sur un ton, lui aussi, bien français, il est capital de noter que c’est la faute à Pas de Chance et que, par delà les sempiternels clivages politiques et les inévitables aléas historiques, les résultats nuisibles de cette situation bancale sont la mise en place d’un lot bringuebalant d’impondérables dont on ne peut, de fait, accuser personne. Effectivement, on ne va quand même pas reprocher à une civilisation de voir trop loin trop vite et de faire de la précipitation progressiste! On ne va certainement pas suggérer à la pensée sociale française d’attendre les autres, sur le rebord pentu de je ne sais quel Chemin des Dames de l’ethnologie profonde. Ça n’a tout simplement pas de sens. Simplement, il y a là visiblement comme un grand pattern de prospective bancale, qui est aussi, admettons-le candidement, un net défaut dans la séculaire cuirasse plumeuse du vieux Coq. Voyons-le clairement, ce pattern, ce défaut, et laissons–le sereinement imprégner nos représentations critiques, notre conscience dialectique.
Vive le mariage pour tous, donc, et non aux retards et faux progrès de toutes natures… Et, surtout, souvenons nous (déférence obligée pour le PACS, le Minitel, et Monsieur Véto) que non, il n’y a pas de passéisme progressiste…
Brillant, Énorme, Précis et chirurgical ce billet ! Mais alors là vous Ysengrimus, parfois je ne sais franchement pas dans quelle case, quelle classe et quelle catégorie vous mettre ! inspiré et en feu comme vous l’êtes dans ce billet, vous êtes comme une mitrailleuse qui tire 250 mots à la seconde et quels mots ! les plus précis et les plus chirurgicaux qui soient ! vous nous avez résumé la France, la monarchie, la révolution et le contexte socio historique en trois paragraphes…en vous en allant écouter du jazz et changer de registre tout se suite après ! j’étais sur le point d’aller au lit quand j’ai lu ce billet, mais la mitrailleuse m’a criblé de mots, je suis par terre gisant dans mon sang…de plaisir ! c’est jouissif de vous lire parfois on dirait !:)))
Je seconde pleinement ! vous avez tapé dans le mille, la France à toujours eu cette avance sur les autres qui en théorie se retourne contre elle en premier lieu…pour ensuite évoluer et être finalement récupérée par tout le monde en même temps ! et c’est un peu pour ça que je m’identifie souvent moi même à la France, je suis assez en avance sur mon temps (ne riez pas!), si si, je me considère d’ailleurs comme un »eye opener » un type qui ouvre les yeux des autres sur beaucoup de choses, et qui finissent par me chiper les idées ou me haïr rien que pour ça, et au final, il prennent de l’avance dans la vie et je reste derrière !:)) j’y pensait encore l’autre jour ! toute ma vie, j’ai ouvert les yeux à des amis en pardonnant leurs défauts et sans jamais oser les blesser ou les confronter, je les ai tiré vers le haut, j’ai eu tellement d’influence positive sur certains…sans vouloir me vanter, que une fois arrivé là ou je leur souhaitait, ils m’ont pris de haut tout à coup et m’ont laissé derrière ! j’ai aussi ouvert les yeux de mon ex, elle qui n’avait aucune conscience de son physique de mannequin et ses traits de femme fatale et racée, ses grands yeux incroyables, ses dents fendues et sexy, elle aurait pu faire un long chemin sans histoire avec moi si ce n’est moi qui ait allumé ses mèches et lui ai ouvert les yeux :))), elle a fini par me prendre pour un con et elle a cru qu’elle obtiendrait mieux que moi ! bref, elle s’est cassée !:)) quelle conne et quel con moi aussi ! avec mes collègues, mes directeurs, ma famille, tous des profiteurs je vous dis ! même quand ils se sentaient comme des bouses avec que des mouches autour, il suffisait que j’apparaisse, que je les titille, que je leur change de perspective, du coût ils voient grand et me prennent pour le dernier des cons et je reste derrière ! Franchement, lorsqu’on est progressiste comme ça, il faudrait faire du coaching ! j’imagine pas le succès que j’aurais si je me lançait dedans !
Bon ben désolé d’avoir bariolé ton billet avec mes histoires, mais honnêtement, le minitel, c’était clairement le précurseur du e-mail et de l’internet ! la France a vu tous ses ingénieurs et doctorants informaticiens s’expatrier aux états-unis à la même époque, début des années 80, et contribuer largement au boom des américains dans le domaine ! d’ailleurs vers la fin des années 70, Microsoft n’était encore qu’un cheval moyen dans la course à côté de potentiels systèmes d’exploitation que des français et autres européens voulaient développer et auraient pu changer l’histoire! bref…
Sinon le mariage qui soit revenu en force… c’est sûr beau un mariage ! surtout lorsqu’on veut y croire, qu’on s’aime, qu’on est bien entouré et qu’on y met un ptit paquet aussi !…. mais plus tard…c’est chacun son lot ! les plus chanceux le préservent pour une vie… et pour ce qui est des gais, on a pas encore assez de recul pour juger de cette institution dans la catégorie… je dirais, bref… j’ai l’impression que même si ça ressemble beaucoup au mariage des hétéros… ça ne sera jamais la même chose, les complexités entre même sexe n’étant pas celles des sexes opposés qui en passant, y’en a qui collectionnent les mariages et les divorces comme chemises ! :)))
Ysengrimus, vous ne vieillirez jamais décidément! je vous le garanti ! votre cerveau est aussi frais, vif et brillant que celui d’un génie en période de croissance ! continuez à nous donner du plaisir de lecture et huiler nos meninges c’est vivifiant !:))
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Ysengrimus,
Nous servir ce grand cru, à l’orée d’une crise, est d’une grande sagesse thérapeutique.
« Simplement, il y a là visiblement comme un grand pattern de prospective bancale, qui est aussi, admettons-le candidement, un net défaut dans la séculaire cuirasse plumeuse du vieux Coq. Voyons-le clairement, ce pattern, ce défaut, et laissons–le sereinement imprégner nos représentations critiques, notre conscience dialectique. »
Évidemment, il était impossible de prévoir dès lors, comme à présent toutes les conséquences de ce « Te Deum », à l’amour, conséquences lointaines surtout.
Néanmoins, à bien y regarder maintenant, la difficulté est moindre si l’on se borne à rechercher les transformations de mentalité déjà réalisées dans l’éventail des divers orientations sexuelles.
Nous avions auparavant, l’hétérosexualité et ses rallonges bisexualité et homosexualité, dorénavant, on en dénombre pas moins que 16, de variations de nos pratiques sexuelles, on crée, le marketing va bon train, les étiquettes fleurissent, les désirs d’aujourd’hui n’ont que des au-delà, c’est la valse des genres (masculin, féminin, non-binaire, androgyne, queer) et des orientations sexuelles (aromantique, demisexuel, graysexuel, homnisexuel…) etc. on fait comme on veut, on s’invente à sa guise, dans ce nouveau monde dit, meut par des sentiments, dans lequel le romantisme apparaît de plus en plus, Révolutionnaire.
Avant d’aller aux problèmes économiques et sociaux qui préfigurent l’avenir, arrêtons-nous un instant sur celui pour lequel les solutions immédiates s’imposent, car le plus ardu de ce foutoir, sera de trouver un droit nouveau pouvant présider et satisfaire aux relations internationales.
L’état de guerre mondial effectif actuel, sans doute, nous enseigne que la force aussi brutale soit-elle ne sait plus contraindre à tout, néanmoins, et, paradoxalement, occidentalement parlant, mais contre nous, la situation présente nous enseigne durement et certainement, que le droit appuyé sur la force, est le seul que nous puissions respecter, or, nous ne sommes définitivement plus les plus forts sur cette planète.
Alors, sur quelles bases le droit nouveau serait-il susceptible de satisfaire internationalement les relations entre hommes et femmes, comment devra-t-il s’établir pour défendre les intérêts de ces nouvelles pratiques et vision de soi?
Dans quelles limites internationales, les idées humaines sont-elles prêtent à se modifier pour que la vraie communauté internationale trouve dans ses rapports multilatéraux, quant à ce sujet de transformation de notre perception de ce qui est réel ou supposé, équilibre, solidarité et respect de la protection…
Mais, de quoi en fait, puisque tout ça n’est plus qu’un glossaire d’envies?
À force, la définition de la personne, elle-même, serait susceptible d’une redéfinition, ça va loin là, c’est pas avec des BHL, Fiel-et-Crottes, Enthoven, Ferry et consorts, qu’on va y arriver.
De quoi sera-t-il question, de minorités, peu probable, étant donné l’expansibilité du phénomène, où et quand poura-t-on invoquer la solidarité humaine, la protection des faibles, le respect des traités et tant d’éléments qui nous semblaient à tous dans nos têtes, déjà fixés?
C’est l’ensemble des relations mondiales qui sont remises en question sur ce seul sujet de la consommation sexuelle occidentale, l’ode à l’amour est balayée, place aux réalités.
De cette seule réalité exposée au-dessus, découle une autre encore plus redoutable.
Quelles raisons peuvent-elles engendrer la guerre nucléaire, une foultitude, laquelle est la plus susceptible de conserver nos peuples dans le militarisme pour se soustraire à ces idées démocratiques du soi qui cherchent à s’imposer partout?
Eh bien oui, si cette usine à gaz n’est pas l’une des principales qui n’apportera jamais la paix aux humains de cette planète, peu d’autres ont la capacité de lui être plus puissantes dans le domaine.
C’est terminé, déjà terminé, pour nous Occidentaux, de parader devant les autres avec la prétention que le développement soi-disant avancé de certaines de nos institutions, conférait à nos peuples une supériorité certaine que ces autres peuples étaient bien obligés d’adopter.
Ce texte a bientôt quatre ans, seulement, que ce n’est pas de son piédestal que l’Occident a chu, c’est du haut de sa tour d’ivoire qu’on l’a balancé et, perfidie suprême envers cet apôtre du bien pour le genre humain, ses ennemis lui effondrent sa tour sur la tête pour l’enterrer dessous.
Faut avouer, le charme de ces idées de soi, saugrenues, s’il n’est pas déjà tombé avec la plandémie et sa séquestration à domicile, n’est pas appelé à prospérer, car désolé, mais, ces soi-disant innovateurs de l’esprit humain, sont les plus grands imbéciles qu’ont ait jamais vu, puisque, quitte à faire une attaque mondiale en modification des comportements humains, faire reposer ses attentes uniquement sur sa prééminence médiatique mondiale, puisque qu’Occidentale, quelle connerie!
Quand les autres peuples, à l’évidence, sont des populations activement préparées à la guerre et, qui nous la font, avec tous les avantages que cette préparation leur confère, alors que les nôtres, semeurs de troubles planétaires professionnels s’il en est, cependant qu’on se gargarisait d’être bien nourris et de bien baiser comme on veut, notre camp est devenu une chimère de force spécifiquement organisée, pour la paix.
À part des crétins, qui peut s’escrimer en permanence durant des décennies à provoquer des causes de guerre partout dans le monde, tout en s’évertuant à dociliser au maximum ses populations et son industrie militaire?
L’Occident!
Un doute? Voir israël, hier, réputée première menace pour la paix mondiale, qui se fait défoncer comme pas possible par une faction armée réputée sous son entier contrôle.
Mais oui, la fête est finie là, mais personne n’ose nous le dire, alors on dance, sans musique, hein.
L’aspect socio-économique de la chose, franchement, mais à quoi bon s’attarder?
Il n’y a pas que le choc des armes qui symbolise l’unique forme de conflit, celui des idées, que nécessairement la guerre transforme, ne s’est même pas encore employé dans le début de son développement, a-t-on mesuré ou envisagé quel pourrait être l’impact sur certaines personnes, si le droit au reniement d’un parent se trouvait légalisé, quant à celui du déshéritement, là aussi, très facile, ça va devenir un marché du futur d’attirer dans les pays qui l’autorisent les parents qui ne voudraient pas léguer leurs patrimoines à des êtres avec lesquels ils n’ont plus aucune harmonie, pour le moment, il n’y eu aucune réelle contre-attaque envers cette perdition mentale occidentale, donc, tout est encore bucolique, ça va pas durer et surtout, sitôt qu’on parle d’argent, on le sait tous, la guerre va être sans pitié pour modifier la tolérance de celles et ceux ayant du patrimoine et autour d’eux des individus insolites dont ils n’ont jamais rêvé l’existence.
Où vont aller ces patrimoines, qu’est-ce que les pays favorisants ces virvoltes intellectuelles sont-ils prêts à voir tomber dans des mains qu’ils n’auraient pas souhaité voir les acquérir?
Ces affaires-là peuvent se régler en moins d’une année, pour le moment il n’y a pas d’offres donc aucun appel d’air dans la tête des familles qui aspirent à la normalité, peu importe le soi-disant progressisme qui les attaquerait ad hominem, il se fera contrer et ratiboiser, on entre dans le domaine du droit opposable là, pas dans celui du cul-bénit, y’a à faire!
Bref, attention, parce qu’une erreur sociale de cette ampleur qui se transformerait en erreur économique, sans vouloir préjuger d’un avenir que des changements durables d’idées pourraient modifier entièrement, pourrait se transformer en effondrement sociétal, parce qu’à force, les gens risquent de ne plus adopter les institutions qui leur plairont le plus, mais celles leur permettant de réellement se protéger contre d’éventuelles agressions.
Les institutions les plus fortes qui soient, à protéger le véritable esprit français, rien de ce connu de nous aujourd’hui en politique, n’y ressemble.
Donc, pour moi, pas de viva à ces conneries, on a un problème formidable sur les bras déjà, la dénatalité, sous peine de périr, il va vraiment falloir s’atteler à le résoudre.
Oh l’occident qui s’effondre… restons calme…