La fonction historique objective du militarisme
YSENGRIMUS — Cet article est disponible en anglais et en italien ici:
Article de Ysengrimus -anglais-italien -du 23 fevrier 2024
On va partir, si vous le voulez bien, d’un héritage historique mal connu et souvent mal évalué (surtout par l’ethnocentrisme occidental), celui de l’Empire Mongol.
Quand Gengis Khan (1162-1227) unifie les tribus mongoles des steppes d’Asie Centrale, en 1206, il se fonde sur une ligne doctrinale frustre, schématique et sommaire mais, pour le coup, parfaitement limpide. Initialement nomades, les Mongols du temps commençaient à manifester des traces de sédentarisation. Cela influait notamment sur leur mode de gouvernance qui devenait plus aristocratique, moins direct ou frontal, plus téteux, plus obséquieux, plus axé sur le copinage, la déférence et les coteries semi-parasitaires. L’action de Gengis Khan va marquer une pulsion ouvertement et explicitement réactionnaire, face au sédentarisme naissant des steppes. Bergers, vachers et dresseurs de chevaux transhumants, les hobereaux des tribus qui se groupent autour du Khan misent sur le mouvement et la mobilité comme organisation sociale. Avant 1206, quand les Mongols se battront difficultueusement entre eux en quête myope de leur unité, Gengis Khan verra à soigneusement et méthodiquement détruire tous les éléments tendanciellement sédentarisants, chez les peuplades mongoles et turques qui se joindront à lui. Il promeut les meilleurs combattants, quelles que soient leurs origines sociales (on a parlé, dans le cas de son modèle social, de méritocratie fonctionnelle) et il réduit à leur plus simple expression toutes activités des Mongols, autres que l’entrainement militaire, la fabrication d’armes et la guerre.
La société mongole de 1206 est donc une société fortement militarisée. Nomade, efficace, minimaliste dans son fonctionnement, elle gère, de façon stricte, brutale même, la chasse, l’esclavage, l’hospitalité, le pluralisme religieux et la maritalité (interdiction du rapt marital intertribal, qui perpétuait des vendettas interminables). Ce programme repose sur un fond doctrinal très net. La sédentarisation est un avachissement social. Tout peuple conquis et absorbé doit en revenir au nomadisme guerrier. Ce soubresaut puriste, ce raidissement rigoriste des tribus regroupées de plus en plus massivement autour du Khan, au centre de la steppe, va fonctionner fort honorablement pour les Mongols et les Turcs fraichement sédentarisés. Ce sera, pour eux, une manière de rafraichissant retour aux sources civilisationnelles vives, si on ose dire. Le fait de se remettre au nomadisme, en bon ordre, dans le cadre rigide configuré martialement sous Gengis Khan, va passablement les servir, sur un siècle et demi environ, les entrainant dans une grande aventure historique qui, avouons-le d’office, fera quarante millions de morts, soit environ 15% de l’humanité de l’époque.
Le Gengis Khan problématique, dialectique… qui va nous permettre ici d’en venir à exemplifier la fonction objective du militarisme, déploiera sa joute historique sur vingt ans environ (1206-1227). Ce Gengis Khan (ce nom signifie souverain universel) décide, une fois les Mongols unifiés, renomadisés et surmilitarisés, de s’attaquer aux grands empires sédentaires qui l’entourent, de plus loin. La ligne doctrinale de sa mission civilisatrice reste inchangée. Le chef militaire le plus puissant du monde aspire à nomadiser les peuples suivants (je résume): les Chinois, les Indiens, les Musulmans (au moins ceux de l’empire de Samarcande… ses descendants pousseront le bouchon destructeur jusqu’à Bagdad), les Georgiens, les Ukrainiens, les Russes. Vaste programme. La pulsion destructrice des ci-devant hordes mongoles repose sur cette ligne doctrinale civilisatrice. Détruire et massacrer tout ce qui procède du sédentarisme avachi (bourgades civiles, constructions en dur et récoltes fixes), ne garder que ce qui favorise le programme nomadiste revigorant (butin transportable, bétail, soldats, puis éventuellement, forgerons, artisans, ingénieurs, lettrés, traducteurs, commerçants, espions, penseurs). Évidemment, du temps de l’unification mongole, il ne s’agissait que de foutre le feu à quelques douzaines de yourtes et de rabrouer quelques centaines de cavaliers avant de les intégrer à coup de pompes dans le cul au sein de ses phalanges. Aujourd’hui (1206-1227), le programme anti-sédentariste l’oblige à ravager Pékin, Kiev ou Samarcande (ce qu’il fit). Redisons-le: c’était un bien vaste programme.
L’Empire Mongol se déploie sur trois générations, pour ensuite se fragmenter et se dissoudre lentement, en grandes zones particularisées. Gengis Khan, vers la fin de sa vie, se retrouve un peu comme les peuples germaniques ayant envahi l’empire romain. Il est moins civilisé que les peuples qu’il occupe, si bien que ceux-ci finissent par l’amener à se rendre compte que détruire la sédentarité, c’est faisable, dans les steppes, pour un temps… mais c’est pas possible aux confins de la terre, pour tous les temps. Pourquoi raser des villes de plus en plus difficiles à prendre parce que solidement fortifiées et défendues, puis tuer toute la société civile et prendre un butin ad hoc et ponctuel, quand on peut les assiéger, les inféoder et les rançonner sur le long terme? Pour simplifier, disons que les conquis musulmans du Khan vont lui enseigner le commerce et que ses conquis chinois vont lui enseigner la taxation.
Après la mort de Gengis Khan, sa doctrine nomadiste sera graduellement abandonnée et les Mongols vont de plus en plus fonctionner comme des envahisseurs et des occupants conventionnels. Ils vont mettre en place l’empire contigu le plus vaste de l’histoire connue et prendre leur place inusitée dans cet espace: celle de gendarmes du monde asiatique médiéval. En toute dialectique, le tonitruant bellicisme mongol de jadis débouchera sur son contraire, la Pax Mongolica. Une structure d’intendance supranationale, ayant pété et cassé tous les grands et petits régionalismes asiatiques imaginables, et assurant, autour des vieilles routes de la soie, un dispositif commercial si sécuritaire qu’on a un jour dit: une jeune fille peut traverser à pied toute l’Asie avec une pépite d’or déposée sur la tête.
Anticipateur inconscient de sa fonction future, le militarisme mongol d’origine ne servit à rien à lui tout seul. On peut dire que la quête de Gengis Khan aurait pu finir en queue de carpe comme, disons, celle d’Alexandre le Grand ou des (bien nommés) Vandales si les successeurs du Khan n’avaient remis le dispositif militaire à sa juste place, celle d’une configuration constabulaire finalement subordonnée et instrumentalisée par l’élargissement civilisationnel que les destructions du Khan favorisa, en croyant initialement le liquider. La superfétation militariste, œuvre historique de Gengis Khan, ne lui survécut pas, en l’état. Elle se dilua, en s’ouvrant sur l’ensemble des nouvelles interconnexions qu’elle anticipait. En bonne émanation schématique d’une civilisation sommaire, cette superfétation militariste spécifique ne rencontra sa fonction que deux générations après sa vigoureuse mise en place. On le voit, la fonction historique objective du militarisme ne se fait jour à l’esprit que lorsque les limitations dudit militarisme apparaissent.
Pour le coup, à la lumière de cette leçon historique, on pourrait analyser les superfétations militaristes plus modernes dans l’angle de cette même dialectique de la puissance superficielle et des limitations civilisationnelles de fond du cadre militaire. Voyez le bonapartisme et le stalinisme. Ils ont en commun d’émaner d’une révolution majeure, de souder temporairement la nation par-delà ses conflits de classe inhérents, de militariser l’intégralité d’un peuple et de conquérir et soumettre un bonne partie de l’Europe… un temps. La grandeur de la France de 1812 ou de l’Union Soviétique de 1955 est un leurre dont on doit abandonner la fascination à ses contemporains. La surchauffe militariste de ces structures sociales compromet leur fonctionnement effectif, à terme. Disons la chose comme elle est, la fonction historique effective du militarisme c’est celle du baroud. Les sociétés civiles finissent toujours par dissoudre les pouvoirs militaires, qui sont émaciés, restrictifs, circonscrits, abstraits (sur le gouvernement par les juntes: même commentaire). Les traits saillants de la force militaire de Bonaparte et de Staline, avec le recul, apparaissent comme ce qu’ils sont vraiment, des indices de fragilité socio-économique, d’inquiétude autoritaire, et, au fond, de limitations civilisationnelles qui font que le saindoux social les encerclant finira par les engourdir et les engluer, comme Samarcande et Pékin (pourtant militairement détruites) finirent par engluer Gengis Khan.
Dans l’hypothèse optimiste qui sous-tend la présente réflexion, on peut envisager qu’on soit sortis du cycle meurtrier centenaire des grandes guerres de masse modernes. Guerre de Crimée (1853-56), Guerre de Sécession (1860-65), Guerre franco-allemande (1870-71), Guerre des Boers (1899-1902), Première Guerre Mondiale (1914-18), Deuxième Guerre Mondiale (1939-45), Guerre de Corée (1950-53), Guerre du Vietnam (1953-75). Les progrès sociaux épisodiques dont on nous raconte qu’ils émanent de ces guerres sont plutôt la manifestation des résistances sociétales les plus aigües face à ces conflits. Pour sa part, la guerre contemporaine est désormais très affairée à continuer de se mythologiser comme une impossibilité stratégique (hivers nucléaire, blablabla, etc.), alors qu’en fait elle pédale dans le saindoux des résistances sociétales et de la mémoire historique accumulée, qui sont la version moderne de ce que les peuples occupés de l’Empire Mongol ont servi aux héritiers de Gengis Khan, lors de la Pax Mongolica. Les guerres de théâtres contemporaines, pour leur part, sont des soubresauts ponctuels largement télécommandés par le bellicisme d’affaire. Enfin, bon, on verra bien la suite. Ce qui compte surtout, au niveau du principe fondamental, c’est que le militarisme superfétatoire est analysé ici comme un indice de faiblesse fonctionnelle des sociétés. Surspécialisée dans sa fonction de gendarme du monde, la civilisation à laquelle l’Histoire assigne temporairement (et toujours un peu fortuitement) le susdit rôle de gendarme du monde se retrouve anémiée, drainée, affaiblie, affadie, mal embouchée socialement, ruinée budgétairement, discréditée. Dans le cas du présent exemple, le recul historique a parlé. Pékin aujourd’hui est une des grandes capitales du monde tandis que les Mongols jouent tranquillement aux osselets dans leur petite principauté lointaine. Le peuple hautement militarisé ne s’est pas pérennisé. Dans son cas, la vieille image du colosse aux pieds d’argile joue parfaitement.
Le complexe militaro-industriel américain devrait méditer ce billet, qu’il ne lira pas (ce qui est dommage). Les lamentations d’Obama et de Trump sur les trillions de dollars dépensés dans des guerres locales chaotiques aux résultats confus sont un début embryonnaire de conscience. On croirait voir Gengis Khan vieillissant, accroupi dans sa yourte, en train de se demander si son être suprême approximé ne serait pas le même que celui des Musulmans, des Ukrainiens et des Chinois et si finalement le beau ciel bleu des steppes n’est pas, au fond, tout aussi bleu au-dessus de la tête de tout le monde.
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Tiré de mon ouvrage, PHILOSOPHIE POUR LES PENSEURS DE LA VIE ORDINAIRE, chez ÉLP éditeur, 2021.
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Bien vu Ysengrimus ! et c’est toujours avec le même plaisir que je retrouve vos textes et analyses…très pertinentes d’ailleurs ! et j’ajouterais d’ailleurs qu’il a fallu immanquablement au complexe militaro- industriel aller en Irak, en Afghanistan et ailleurs dans le coin et essuyer des pertes et des dépenses insurmontables pour s’en convaincre ! en plus d’hériter de la responsabilité de gérer le chaos de l’après guerre ! si les états-unis avaient investi les mêmes sommes astronomiques comme fait la chine aujourd’hui pour développer son infrastructure et son économie interne, celle des laissé pour comptes d’une quarantaine d’états, et pour se faire des alliés économiques aussi un peu partout dans le monde par la voie pacifique, on aurait jamais vu le terrorisme islamiste se développer comme ça a été le cas, ni que la situation économique mondiale serait grave et emprunte de disparités, et la Chine serait encore à la traîne derrière…bref, les états-unis auraient gagné l’image d’une superpuissance sociale en plus de l’économique ! mais bon, allez dire ça à Trump, dont le retrait des conflits moyen orientaux relève plutôt d’une stratégie d’épicier qui n’a pas intérêt a cesser d’y vendre et y écouler sa ferraille…tout comme son plan pour la région est loin d’obéir à des concepts rationnels, plutôt, à une tentative de d’entasser des tonneaux de poudre à ne plus en pouvoir dans toute la région, et laisser le soin aux belligérants sur place d’allumer la mèche ! A la limite, le militarisme de jadis était plus »honnête » intellectuellement vis à vis des populations… Mais ce qu’en fait Trump, en plus de garder l’Iran sous perfusion au point d’affamer ses civils et ne pas les assister en pleine crise majeur du corona virus, c’est encore pire que tout !
je crois que ce super militarisme américain est aujourd’hui au final aussi désuet que l’est le discours des guerres thermonucléaires etc… fabriquer des porte-avions sera l’apanage des concepteurs de jeux vidéo dans le futur ! autant que cinquante variantes d’avions de chasses aussi chers et dispendieux qu’inutiles et pas plus efficaces qu’un drone Israélien ! et bien qu’il subsiste encore des doutes sur l’origine de ces pandémies de virus qu’on se demande s’ils ne sont pas des produits de laboratoire et des armes bactériologiques ayant échappé au contrôle de leur concepteurs, il y a d’ailleurs de fortes rumeurs scientifiques à ce titre qui dit que tous ces virus à couronne sont de purs produits de labo, la question qui demeure aujourd’hui est de savoir qui des états-unis ou de la chine finiront par imposer un nouveau rythme à la planète ! mais il faudra passer cette pandémie avant !
Quant à Gengis Khan, les auteurs arabes, turcs et perses de son époque et celle de ses héritiers en retiendront en plus du pouvoir immense de destruction massive, du génie militaire et de l’art du crime en masse, une sorte de révolte de cet enfant des steppes ignoré par les grands du monde à l’époque, un type qui sans doute réalisa la fragilité de sa propre condition et celle de son peuple et par une volonté de fer décida de renverser le cours de l’histoire et graver son nom et celui de son peuple, eux les enfants des modestes yourtes d’Asie centrale, aussi bien dans les mémoires que les terres des nombreux peuples conquis avec le sang ! Les Mongols sous ses ordres croyaient tous que la mort est le meilleur moyen de laver l’honneur de ces peuples conquis et citadins embourgeoisés qu’ils qualifiaient de lâches ! il y a là une idéologie intégriste radicale, qui juge et condamne les sédentaires »paresseux » et leur demandait de considérer leur mort comme un honneur ! les mongols n’ignoraient pas les traîtres et collaborateurs parmis leur peuples victimes dont ils se servaient pour accomplir leur raids et les exécutaient ensuite de la pire manière en les taxant de gens sans honneur qui vendent leur peuples…
Lorsque son petit fils général du nom de Hulagu décimera Baghdad et ses habitants en 1258 (on parle de 800.000 à 1000.000 de morts en quelques jours femmes, enfants et vieillards compris), ce dernier fera semblant d’accepter toutes les richesses »futiles » que le Calife Abbasside Al Mu’tassim lui envoyait…des montagnes d’or, de rubis, de pierres précieuses et de biens et des tapis…etc, il consultera son chaman qui l’avisera que verser le sang de ce descendant de Califes et sa famille en plus de son peuple sera de mauvaise augure, mais rien n’y fait, Hulagu, comme son grand père considérait la possession d’autant de richesses face a un peuple pauvre qu’il considérait lui aussi indigne par sa soumission ne méritaient pas de vivre ! il finira par tuer Al Mu’tassim dans ses propres tapis de soie dans lesquels il les enroulera, lui et ses enfants, et demander aux cavaliers de marcher et galoper sur leur corps (version confirmée par les historiens perses aussi)! afin justement de respecter la prophétie de son sorcier, celle de ne pas couler leurs sang »royal ». Bref, il ne restera plus rien des habitants massacrés sans pitié, et un trou béant dans l’histoire de Baghdad pendant au moins un siècle et demi plus tard ! de même que toutes ses bibliothèques seront brûlées et les ouvrages jetés dans le Tigre ! des trésors inestimables ! Hulago connaîtra défaite sur défaite plus tard…la damnation de la prophétie fonctionnera on dirait, mais plus pour le peuple innocent qui y laissa sa peau!
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Méfions nous quand même des mythes, il est des récits fabuleux, propositions esthétiques qui présentent des éléments figuratifs ou abstraits, censés être de l’Histoire, mais qui s’affranchissent constamment de la pesanteur de nos sciences modernes, comme l’archéologie, l’ethnolinguistique et autres, quand tout cela est pratiqué avec sérieux et mis avec autant de bienveillance à la disposition des publics.
Comme déjà dit par ailleurs, nos cerveaux y étant très accoutumés, préfèrent largement quitter le monde tel qu’il est réellement, pour se réfugier dans des espaces illusoires pratiquant la libre envolée narrative pour mieux s’adonner à l’enfouissement du véridique.
Le militarisme est un dévoreur des ressources nettes des nations, il n’appartient à aucun camp socio-politique car il est le dévoué et fidèle serviteur des oligarchies sur le déclin, en effet, il n’est jamais aussi fort au sein des populations que quand le paupérisme scrupuleusement organisé par des mains malveillantes y fomente toutes sortes de haines.
Nous nous regardons nous-mêmes Occidentaux sans cesse toujours mal, la recette est pourtant toujours la même au fil du temps, organiser un appauvrissement général et faire donner en nous la voix la plus tonitruante du meilleur agent de nos persécuteurs, le Besoin.
C’est la même trame pour le même drame, guerre après guerre, siècle après siècle, de toutes parts, parviennent les mêmes hurlements populaires sur le mauvais état de toutes les affaires et la misère qui ne cesse d’augmenter dans toutes les classes sociales.
De là, la réalité du Khan comme celle des soi-disant patriarches, prenons les comme des sédiments fabulatoires qui n’ont aucune vocation à évoluer en diagénèse dans cerveaux.
Certaines références au passé n’ont pas la moindre cohérence avec notre savoir actuel, il est devenu pour nous tous, proprement dangereux de persister à faire vivre en nous des fables alors que nous savons pertinemment que des acteurs très sérieux travaillent avec acharnement à nous acheminer vers une ruine intellectuelle.
Un exemple simple, car visible par tous, nous savons bien que les terres n’ont pas perdu leurs forces productives et que leurs rendements ne sont absolument pas moins grands qu’autrefois, mais que les spéculateurs qui gagnent énormément à produire massivement dans les pays à faibles revenus ont tout intérêt à nous faire croire en fable du danger climatique, c’est bien plus profitable durablement pour eux, que nous ayons de nombreux d’activités en crise, parce qu’ils font face à une redoutable concurrence de ces productions venant d’ailleurs.
C’est la valeur des possessions dont nous avons hérités de nos anciens que ces margoulins travaillent à diminuer d’année en année, nous le constatons amèrement et avec effarement quasiment tous, est-ce que cela nous révolte contre pour autant?
Pas du tout!
Les gentilles fables qui vont nous être assénées, finiront toujours par nous calmer, à un moment ou à un autre, on se résignera.
Faire vivre dans nos intelligences des âneries uniquement faites de papier et d’encre, contribue à rendre favorables à la résignation finale.
La seule erreur que n’ont pas commis nos persécuteurs par rapport aux prédécesseurs de leurs dynasties, c’est que dans l’organisation de cette crise mondiale actuelle, ils garantissent quoi qu’il arrive, à tous leurs actionnaires le versement de leurs dividendes, ainsi, les troupeaux sont farouchement tenus, les politiques pleines de menaces continuent d’aller bon train, parce que ces agents de l’encadrement aux incessantes déclarations fluctuantes jouent très très bien leurs rôles entre eux d’opposition, pour mieux continuer à spolier la richesse publique.
Ça marche comme ça, nous le savons très bien, malgré tout, on s’invente une, histoire.
Comparer le bonapartisme et le stalinisme, fallait oser, les deux révolutions en question ont effectivement un point de similitude, ce sont leurs fomentateurs, la particularité de celle russe, c’est d’avoir débutée en 1904, même si on la dit de 1905 pour s’apaiser en 1907 et se terminer en 1917 et que ce soit le peuple russe ou celui français, les hécatombes dans leurs rangs qui ont suivies, prouvent que ni l’un ni l’autre n’était à la manœuvre ou a travaillé à faire prospérer ses intérêts, comment l’auraient-ils pu, alors que l’illettrisme et l’analphabétisme, chaque village était patoisant ou les parlers régionaux, la mortalité infantile conséquente et l’espérance de vie précaire galopaient dans leurs rangs, ça devait pas être si facile que ça de réaliser ces « fameuses épopées historiques », ces « empires » grec, romain et tout le tralala ridicule que certains continuent à faire prospérer sans se poser de questions, comme d’autres croient en l’existence d’écritures sacrées.
Donc, selon ces légendes, alors qu’il y avait un paquet de gens vivant se les mêmes territoires et parlant chacun des dialectes différents mais, devant se soumettre aux mêmes règlements autoritaires, il ne s’observait aucune radicalisation des idées dans les populations aux langages vernaculaires, vraiment épatant ça, franchement.
D’autant plus que tous ces parlers n’avaient aucun code écrit, donc traduire quoi que ce soit, c’était quasiment impossible, comme quoi elles ont pas pensé à tout ces créatures « divines » qui ont prétendument rédigé des témoignages du temps de leurs époques pour la postérité de nos mémoires.
D’ailleurs, les politiques linguistiques ne s’établirent pas aussi facilement qu’on voudrait le croire, l’élite avait la langue officielle et administrative dans leurs pays, en Russie l’élite parlait le Français, ailleurs, dans les populations, c’était chacun son patois le langage usuel, les noblesses qu’elles soient ou françaises se foutaient royalement des parlers de leurs sujets donc, ça devait vraiment pas être simple d’avoir des empires où les sujets ne savaient pas que ceux-ci existaient et étaient incapables de se comprendre d’une région à l’autre, ignoraient même l’existence de leurs différents seigneurs et maîtres absolus à travers le temps, bref, quand la mythologie occidentale se fabrique des citoyens mythomanes, c’est pas peut-être, mais assurément, il faut en finir cette maladie neuro-dégénérative qu’est l’Occident.
Les choses n’ont pas changées depuis des lustres, dès que nous ne parlons plus la même langue, il n’y aucune unité possible, or, que se passe-t-il avec leur novlang et autres anglicismes sans oublier les nouveaux argots, eh bien, c’est simple, l’élite dresse des barrières sociales d’incompréhensions entre nous, et là, selon la caste à laquelle vous saurez vous référer du plus ou moins d’écoute et d’estime vous aurez, puisque la langue est un arme sociale puissante, ces munitions, c’est l’expression, celle dont on veut nous abolir le droit, puisqu’elle sait développer massivement le sentiment d’unité, faire admettre tout autant celui d’inégalité et autres, si nous ne nous comprenons pas parce que nous n’avons la même base langagière, nous sommes antagonistes, un régal pour le pouvoir qui n’a qu’à s’activer pour renforcer ces antagonismes, mais c’est un jeu dangereux des occupants au pouvoir, car, si dans le temps la politique étrangère du pays pouvait être mise en danger parce que les patois frontaliers se confondaient, de nos jours, le danger reste le même, mais les frontières menaçantes ne pas à portée de bras, donc, n’importe quel envenimement grave, est susceptible de mettre en péril l’unité de pas mal de pays européens, voire, leur survie en tant que tel.
C’est pas de l’extrémisme de droite, l’extrémisme droitier ou ce qui est dit tel, est le meilleur agent qui soit actuellement entre les mains qui colonisent la France et l’Europe et veulent les fracturer pour s’emparer des meilleurs morceaux.
Le Khan, encore de ces fabuleux héros mythiques à la naissance miraculeuse, un de plus, dont il n’y a de trace, qu’à l’écrit, comme tous les autres.
Et, à partir de tous ces bobards, on échafaude une aussi belle théorie, au moment même où nos abruties d’autorités étaient occidentalement coordonnées à nous séquestrer et nous empoisonner, quelque part, ça prouve qu’il ne faut jamais blâmer les contrariétés, s’il n’existait vraiment pas de traducteurs autres que ceux des impérialistes, c’est vrai, internationalement nous aurions des problèmes pour communiquer, d’ailleurs, si réellement les pseudo empires dont il est question ici avaient vraiment existés, nos tourmenteurs actuels n’auraient pas eu besoin d’autant de temps pour comprendre que c’est l’aptitude à comprendre les formulations de l’esprit des autres qui fait de l’internet et réseaux sociaux une capacité intellectuelle sans égale, qu’aucun système neuronale synthétique ne sera jamais capable d’égaler, il est là le véritable Empire, le plus puissant n’ayant jamais existé, sa force est inviolable, il est invincible, parce qu’aucun empereur ni aucune impératrice ne sauront jamais le dominer, ça n’est pas une intelligence artificielle, c’est juste, l’intelligence humaine qui ne fait que commencer, à balbutier.
C’est fou de voir comme en deux ans les illusions formulées durant presque toute une vie, peuvent se fracasser en un instant sur des réalités qui se mettent à fulgurer comme des flashs.
Eh bien, ce cycle infernal guerrier n’était pas terminé pour les tragédiens, ils en avaient d’autres pour nous, car il n’y a eu un aucun progrès social accordé, se sont des luttes populaires, individuelles, intellectuelles, qui ont arraché aux mains spoliatrices des avoirs qui n’étaient pas les leurs, le problème des masses collectives, c’est qu’elles sont intrinsèquement fainéantes à exercer un effort cérébral constant, elles tuent facilement de dépit leurs héros avec ça.
Et alors, le cycle infernal recommençait.
Qui est le véritable colosse aux jambes de sable aujourd’hui?
Ils n’ont jamais autant voulu une guerre exterminatrice que maintenant, mais on les tient par les kikes, parce que comme déjà dit, les choses avaient été faites en amont, de sorte que s’ils la provoquent cette guerre, il n’y survivront pas, or, seul, tu peux pas vaincre un monde, même presqu’anéantis.
C’est là encore une erreur, Obama et Trump sont des consciences, le premier n’est pas brave et le second est verrouillé dans sa famille même, mais attention, l’islamophobie avéré de Trump peut précipiter le monde dans une catastrophe inimaginables.
Les recettes du canal de Suez s’effondrent, les coûts du fret explosent, donc, il n’est pas de l’intérêt de qui que ce soit, que Trump arrive à la Maison blanche et que le sort du nabot ne soit pas réglé, alors désolé, mais la violence sur Terre va se renforcer prochainement, pas la guerre mondiale, mais ça va faire mal, faire des jeux olympiques dans le contexte qui vient, ça va être difficile.
Coup dur pour le complexe militaro-industriel à venir.
Versão em Língua Portuguesa:
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