La date de l’explosion du Système dépendra de l’intensité de la crise sanitaire
Par Marc Rousset.
This article is available in Portuguese on this blogue: https://queosilenciodosjustosnaomateinocentes.blogspot.com/2020/03/a-data-da-explosao-do-sistema-dependera.html
À ceux qui font la gorge chaude a propos de nos « prophéties » de malheur sur la bourse, la crise financière, la grande dépression à l’horizon, nos analystes s’enhardissent. Si hier nous prédisions inexorablement l’effondrement, nous ne risquions aucune échéance – le système possédant des réserves pour retarder l’inévitable. La crise sanitaire, qui accapare ces réserves, frappe de plein fouet en plein coeur des profits et surprend le système en déséquilibre et titubant avant son implosion. Nous pouvons maintenant donné quelques éléments de l’échéancier qu’ils ne peuvent que différer mais pas écarter comme l’explique ici Marc Rousset. Robert Bibeau. Éditeur. http://www.les7duquebec.net
Les Bourses européennes ont rebondi, ce vendredi, mais le Dow Jones a perdu 4,55 %, soit 17,3 % sur la semaine, pour finir à 19.173,98 points, c’est-à-dire sa pire semaine depuis la crise financière de 2008, les milliards de Trump et de la Fed, des gouvernements européens et de la BCE ne parvenant pas à éloigner les craintes d’une récession, tandis que le prix du baril de pétrole WTI continuait de dégringoler. L’indice VIX de la peur s’est élevé, le lundi 19 mars, jusqu’à 83, pour retomber à 74,8 mardi, soit un chiffre proche de 2008.
Emmanuel Macron a d’ores et déjà perdu la première bataille contre le coronavirus, alors que la Corée, Singapour et Taïwan ont endigué le virus sans mettre leur pays et leur population à l’arrêt. Il a stupidement envoyé 17 tonnes de matériel médical à Wuhan en février et perdu un temps précieux de deux mois avant de réagir, tout en se refusant, pour des raisons idéologiques, à fermer et contrôler sanitairement les frontières nationales. La France de Macron n’a pas en nombre suffisant un stock stratégique de masques pour le personnel soignant, et encore moins pour les Français, ni de tests, ce qui représente un gain budgétaire de seulement 15 millions d’euros. L’impréparation de l’État est évidente, le verbe de la Macronie abondant, l’action impuissante et les résultats catastrophiques !
Après avoir appelé massivement les entreprises à recourir au chômage partiel avec un coût inacceptable pour les finances publiques et qui risquait d’arrêter complètement l’économie du pays, le gouvernement a changé de stratégie en durcissant les conditions de validation du chômage partiel pour les entreprises. Il est anormal que les chantiers de BTP s’arrêtent ou que les artisans ne puissent pas faire des travaux s’ils le souhaitent, nonobstant le problème des masques et des tests qui sont en nombre insuffisant. Comme l’indiquent le MEDEF et la CFDT, sous peine d’accélérer la faillite de la France, il faut « trouver un juste milieu entre ceux qui appellent les entreprises à fermer par précaution et ceux qui veulent envoyer tout le monde bosser ».
L’inefficace Bruxelles s’affole et suspend sine die le pacte de stabilité qui limite les déficits des États à 3 % du PIB et la dette publique à 60 %. Malgré l’action de la BCE, les taux d’intérêt allemands, français et surtout italiens ont remonté. Il y a un risque potentiel de divergence des taux d’intérêt d’emprunts à long terme par pays et d’éclatement de la zone euro.
Le monde, y compris les États-Unis triomphants de Trump et la Chine, va plonger dans la récession et, selon l’OIT à Genève, 25 millions d’emplois sont menacés. Les politiques monétaires de liquidités de la Fed et de la BCE sont nécessaires pour éviter les faillites et l’explosion immédiate, mais impuissantes pour régler des problèmes d’insuffisance de l’offre et de la demande des économies réelles, tandis que l’indice manufacturier « Empire State » s’effondre en mars à -21,5, au plus bas depuis la crise financière de 2008. Goldman Sachs estime que le PIB de la Chine pourrait se contracter de 9 % au premier trimestre et celui des États-Unis de 5 % au deuxième trimestre.
Comme la France, l’Europe n’a d’autre solution que de continuer à travailler malgré le coronavirus car le bazooka illusoire des 750 milliards d’euros déversés par la BCE, d’ici 2020, ne représente que trois semaines de travail pour un PIB de 12.500 milliards de la zone euro, d’autant plus que va bientôt se poser le problème de la confiance dans une monnaie de singe. Mais en Italie aussi, l’accord pour maintenir l’activité des usines, suite aux risques sanitaires, montre des signes de fragilité, avec des grèves perlées. (Il en est de même des plans de sauvetage adoptés en mars 2020 par le Congrès américain – 2 milles milliards de dollars – de l’Allemagne – mille milliards d’euros – du Canada – cent dix milliards de CD$. NdÉ).
Le grand point d’interrogation qui peut tout faire basculer est l’intensité et l’extension de la crise sanitaire aux États-Unis, la Californie dont la Silicon Valley et l’État de New York étant maintenant en confinement.
Le coronavirus ne fait que précipiter la crise, annoncée depuis longtemps, de la bulle des actions et de l’hyperendettement ; il l’aggrave, mais ne la cause pas. De 1980 à 2019, la capitalisation boursière mondiale des entreprises a augmenté de 113 % alors que le PIB mondial n’a augmenté que de 35 % ! Les marchés vont se préoccuper beaucoup plus des courbes des infections et des décès dans le monde, des déficits publics, de l’augmentation de l’hyperendettement des États, des entreprises et des particuliers, ainsi que de la perte de confiance dans la monnaie et dans le Système plutôt que des impuissants bazookas des dépenses publiques des États et de l’artillerie monétaire inefficace, à long terme, des banques centrales.
@ tous
Confinement des travailleurs pour justifier les transferts financiers (monnaie de singe) des États aux grandes corporations tandis que les PME croulent sous les dettes et ne peuvent résister jusqu’a la reprise.
En France : https://www.liberation.fr/france/2020/03/17/l-etat-tire-un-cheque-de-45-milliards-pour-les-entreprises_1782026
Aux USA – le plan de sauvetage de l’économie adopté par le Congrès prévoit 500 milliards de subventions pour les entreprises
Le plan de sauvetage canadien prévoit des dizaines de milliards en cadeaux aux entreprises canadiennes
Le plan de sauvetage allemand 1,200 milliards d’euros dont la moitié aux entreprises allemandes.
oh mais l’explosion du système aura bel et bien lieu il n’y a pas le moindre doute à avoir là-dessus ! il n’y a qu.a voir la situation chaotique du tiers-monde pour s’en convaincre, ou alors les pertes gigantesques qu’essuient pour l’instant un nombre incalculable d’industries en occident ! aucun programme gouvernemental de subventions quelque soient leur ampleur ne pourra ramener les choses au point ou nous étions avant la crise ! et regardez ou on en est juste à deux ou trois semaines de mesures radicales ! le monde sera plus comme avant… et personne ne pourra dire comment s’y préparer non plus ! en ce qui me concerne, c’est plutôt un scénario assez pessimiste que j’entrevois même si je ne suis pas pessimiste de nature ! surtout sachant la nature humaine, c’est surtout les gens riches et à l’aise en plus qui deviennent le plus agressifs on dirait partout dans le monde ! et je ne vous raconte même pas l’histoire des villages perdus et des quartiers déshérités qui n’ont même pas de quoi faire une course hebdomadaire et à qui on a demandé de se confiner aussi…dans la misère, la soif et la faim !
Bref,… il fallait s’y attendre, ce système là était déjà explosif depuis toujours et tellement inconsistant, imaginez la suite au lendemain de la crise du corona virus !
Ping : La morbidité du système capitaliste – les 7 du quebec