L’or et l’argent n’ont pas fini de grimper
Par Marc Rousset.
Le cours de l’or à Londres, ce vendredi 31 juillet, était de 1976,10 dollars l’once, donc très proche de la barre des 2.000 dollars qui pourrait devenir une nouvelle référence, et bien au-dessus du record précédent de 1.921 dollars, en septembre 2011. Le cours du métal jaune s’est apprécié de plus de 25 %, depuis le début de l’année. Le coronavirus n’aura fait qu’accélérer et confirmer les thèses de ceux qui, avant sa venue, pronostiquaient déjà une grave crise économique, suite à l’hyperendettement démentiel tous agents, partout dans le monde, qui ne pouvait trouver une solution que par la création monétaire et l’hyperinflation. En fait, ce ne sont pas l’or et l’argent qui grimpent, mais les agents économiques qui perdent confiance dans la valeur des monnaies.
Toutes les conditions pour faire grimper les métaux précieux sont réunies : politique monétaire laxiste, taux réels des obligations en territoire négatif, incertitudes autour du virus, plans démentiels de relance économique des États par la dette, nouvelles mesures d’assouplissement monétaire prévues par la Fed et la BCE, risques de krach boursier, tensions Chine-États-Unis.
L’argent a dépassé les 24 dollars l’once pour se diriger vers les 25 dollars, alors qu’il s’achetait encore, en mars, pour 12 dollars. Il s’est apprécié de 25 % durant le seul mois de juillet, soit sa seconde plus forte hausse mensuelle de l’Histoire. Mais l’argent semble toujours sous-évalué par rapport à l’or car il est encore très loin de son record d’avril 2011, à 48,59 dollars l’once. Il faut, aujourd’hui, environ 80 onces d’argent pour acheter une once d’or, alors que la moyenne historique est de 60. L’argent est plus spéculatif que l’or car il est utilisé davantage à des fins industrielles et il n’est plus acheté de nos jours par les banques centrales, qui ont renoncé au bimétallisme or-argent des siècles précédents.
Les fonds souverains commencent à bouder les actions pour investir dans les métaux précieux. Selon Invesco, 18 % des banques centrales envisagent d’acheter encore de l’or, tandis que ce pourcentage passe à 23 % pour les fonds souverains. Les banques centrales achètent exclusivement des lingots physiques, tandis que les fonds souverains préfèrent les ETF (Exchange Traded Funds), les contrats à terme et les swaps (contrats d’échange de flux financiers). La performance de l’or est d’autant plus exceptionnelle que la demande d’or chinoise a chuté pendant le premier semestre. Ce sont donc les achats dictés par la peur (« fear trade ») qui ont alimenté la hausse du métal jaune.
Jamais, en 244 ans, depuis la fondation des États-Unis d’Amérique, l’économie américaine n’a été aussi inondée d’argent. La masse monétaire M2, qui est la plus caractéristique, a augmenté en un an de 24 % aux États-Unis, ce qui n’a jamais été le cas jusqu’à présent. C’est cette création monétaire effrénée qui alimente la hausse explosive de l’or. Une fois encore, Ray Dalio, le fondateur de Bridgewater Associates, qui recommandait l’achat d’or en janvier dernier, aura eu raison. Même si le cours de l’or devait connaître une correction passagère, il poursuivra son ascension en reprenant sa marche en avant. Selon Bank of America, l’or pourrait atteindre les 3.000 dollars dans les 18 mois à venir. L’objectif à court terme de Citigroup est de 2.100 dollars l’once. Quant à Goldman Sachs, les prévisions à 12 mois ont été relevées à 2.300 dollars l’once.
Des prix élevés sur l’or sont inévitables au moment où nous entrons dans une période semblable à l’environnement apparu après la crise financière mondiale de 2008-2009, d’autant plus que cette crise n’est en fait que le prolongement de celle de 2008 avec l’accélérateur Covid-19 en plus, mais cette fois-ci, au lieu de chuter comme après 2011, les prix de l’or pourraient bien continuer de monter à la verticale, comme en Allemagne en 1923, dès que l’hyperinflation apparaîtra en 2021 ou 2022.
En tous cas, si les investisseurs dans l’or et l’argent sont encore nombreux, les bijoutiers qui le vendent transformé ne pourraient pas en dire autant sur la demande de bijoux que plus personne n’achète ! dans les marchés d’orient, pays du Golf, Asie et une partie de l’Afrique ou l’or est considéré comme l’investissement féminin par excellence, les bijoutiers font faillite les uns après les autres sauf les vieux requins aux reins solides…d’autant que la quantité d’or cumulée et non déclarée dans ces pays là est phénoménale ! les plus gros détenteurs d’or, information de source hyper sûre, ce ne sont pas les banques centrales du monde entier y compris celles de Suisse, de Londres ou des états-unis, mais ce sont des »grossistes » d’or basé principalement à Dubai, ils poss`dent plus d’or physique que toutes les banques centrales réunies, et faisaient déjà l’objet d’enquêtes et de différends bureaux de contrôle en occident mais sans suite…, leur méthode et »Business model » en fait et d’acheter l’or dans le monde entier en dessous de la table à des producteurs, des pays, des chefs d’états, des intermédiaires opaques dans le monde entier et dans le tiers monde !
Pour ma part, je penses que tout ce beau monde va se casser la gueule bientôt, car l’or ne résoudra rien dans le système monétaire et financier international dans la crise actuelle, il risque plutôt un effondrement soudain et spectaculaire du cour si les stocks immenses cachés et non déclarés font surface, ou si l’effondrement économique se dessine à l’horizon 2021 / 2022 !
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