«Hirak», la «issaba», les partis, la «vache à traire», la démocratie et la nouvelle Constitution!

Par Amar DJERRAD

Certains partis, personnalités dits «opposants», sortent brusquement de leur léthargie pour s’exprimer à propos de la nouvelle Constitution proposée à référendum. Alors que certains la formule par quelques superficiels «conseils» désordonnés parfois hors sujet, d’autres par des critiques acerbes, délirantes annonçant une catastrophe en débitant des contrevérités afin de saper le moral des populations paisibles. Certains l’ont fait avant même la publication de la mouture ! Des critiques malhonnêtes sur un travail, de plusieurs semaines, de plusieurs experts constitutionnalistes, académiciens et plus de 3000 contributions de partis, d’associations et de personnalités, qui ont répondu à l’appel du Président pour y contribuer ; en se permettant même de donner des…conseils. Il se trouve que ce sont ceux qui ont refusé de contribuer à son enrichissement qui «battent le tambour» !

Avec eux, aussi parfait que soit le Projet de Constitution (ou autres), il demeure mauvais ou insuffisant tant que l’objectif des détracteurs n’a pas abouti. La partition des «négativistes et oppositionnistes» – refusant paradoxalement et systématiquement tout dans une apparence théâtrale – est connue ! Il s’agit donc plus de slogans politiques stupéfiants que de «propositions » ou «contributions au débat» sérieuses…

Par leurs réactions, il est parfaitement lisible que leur projet reste cette «phase de transition» inconstitutionnelle, sans vote du peuple (que dirigerait un collège de 3 personnes en lieu et place d’un Président de la République élu par le peuple), dont ils souhaitent étrangement et paradoxalement l’assentiment de l’Armée qui l’a rejeté d’un revers de la main s’en tenant à l’option légale constitutionnelle ! Parions qu’ils seront les premiers à responsabiliser l’Armée pour cette violation en cas d’échec de ce choix ! Ils imposent cela comme volonté des «forces politiques et sociales» représentant la «volonté du peuple», au travers du Hirak ! Une «phase de transition» qui n’a jamais été évoquée ou revendiquée par le « Hirak » (originel) ! Cependant, les peudo-hirak déviants, sans envergures, organisés après, çà et là, par ces mêmes «forces politiques et sociales», s’évertuant à les confondre, trompeusement, avec le véritable Hirak qui avait cessé après avoir obtenu l’essentiel – là oui, sans aucun doute !

Ces «forces politiques et sociales» s’étaient, dit un de leur mentor, «réunis pour œuvrer dans cette direction afin d’aboutir à un accord politique global et inclusif avant les dernières élections présidentielles» ! Ces «forces», en fait, n’ont jamais été significatives ! Il s’agissait donc bien d’une tromperie ! Les quelques partis sans base importante et quelques «associations» ne sont aucunement représentatifs du Hirak ! Tous ont été presque violemment exclus des manifestations y compris les «personnalités» qu’ils représentent ! Nous pensons principalement à ce groupe «Alternative démocratique» appuyés par quelques «personnalités» et d’autres fervents partisans de cette «phase de transition» équivoque et sans projet ! Nous pensons aussi à ce qu’ils sont devenus après leur échec ; un «Pacte pour une alternative démocratique» regroupant sept partis politiques connus pour leur minorité et leur exclusion des manifestations des débuts !
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Est-ce «démocratique» de la part de «démocrates» d’imposer (en l’évoquant comme exigence du Peuple) une «phase de transition» sans suffrage populaire ? Curieux ! … De mettre sournoisement au-devant de la scène des «personnalités» inconnues que l’on a flanqué du qualificatif «figures de proues du hirak» dont certains emmargent ou ont emmargé à la NED liée à la CIA?
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(voir le récent et foudroyant livre de Ahmed Bensaada; «Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien»)… De faire croire au peuple qu’ils sont leurs représentants aidés pour cela par une certaine presse aux ordres de financiers ?…. D’appeler à la démilitarisation de l’Algérie ? … Faire des «alliances» insolites, de circonstances, avec des islamistes trempés dans le terrorisme; uniquement dans le but de «faire tomber le pouvoir » tout en visant à réduire et discréditer l’Armée » ? Etc. etc… Si c’est cela leur «démocratie», c’est quoi alors la dictature ?
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Leur activisme malsain est devenu plus visible et agressif après la déchéance de ce que l’on appelle la «3issaba» qu’avant ; lorsqu’ils (pour la plupart) étaient dirigeants désignés ou « élus » par quotas dans ce «système» déchu qu’ils feignent aujourd’hui fustiger en le confondant, sournoisement, avec les gouvernants actuels dont ils disent que ce sont les mêmes ou leurs amis ! Ils n’expliquent pas pourquoi et comment cette «3issaba» est, soit en prison, soit poursuivie ou réclamée par la justice ! Ces «forces politiques et sociales» ne se sont pas prononcés, à ce jour, à propos de la pertinence, de la justesse, de la légalité ou l’illégalité de ces poursuites visant les personnalités (civiles ou militaires) jugées, condamnées ou poursuivies) pour principalement «corruption» ! C’est pourtant un événement de grande importance ! Non ?

Donc, leurs avis et recommandations sur la nouvelle Constitution ou leurs consignes de voter «non» ou boycotter ne peuvent qu’être frappés de suspicion si ce n’est pas des arguments pour les citoyens sceptiques et méfiants d’adopter une attitude inverse !

Terminons par ceci

Un journaliste de leur bord (résidant en Algérie) amateur des expressions «clan du pouvoir», «chasse aux sorcières», «dossier vide» , «pouvoir de fait », «pouvoir réel», «dictature» etc… a produit récemment un commentaire sur son FB, intitulé : «Brisez-moi ce hirak que je ne saurais voir !» paraphrasant Molière dans son «Tartuffe» en remplaçant donc «sein» par «hirak»; visant l’Armée «pouvoir réel», qui ne voudrait pas voir ce hirak ! Cet auteur se sert hypocritement et faussement, du titre d’une pièce de théâtre sur l’hypocrisie pour convaincre, croit-il, que l’armée était contre le hirak.

Si «hypocritement» on n’aime pas le «sein», franchement qui ne l’aime pas ? Selon la «rhétorique» de ce commentateur on peut déduire que réellement l’Armée aime donc le hirak!  Ceux qui ne l’aiment pas sont ceux qui ont vu ce fameux «hirak» leur arracher pacifiquement (avec le soutien de l’Armée) la «vache à traire» (aux gros seins) et qui s’ingénient, quoiqu’il advienne, à faire soulever le peuple (avec l’appui de forces extérieurs hostiles) dans l’objectif caché de réhabiliter leur «système» corrompu déchu,  en lui faisant croire qu’il n’y a pas et n’y aura pas de changement avec la nouvelle Loi fondamentale !

Ils vivent de l’imaginaire et du ridicule !

A. Djerrad

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

6 réflexions sur “«Hirak», la «issaba», les partis, la «vache à traire», la démocratie et la nouvelle Constitution!

  • 8 octobre 2020 à 17 h 00 min
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    De toute façon chez nous les Arabes quand il y a Hirak, tout le monde s’en réclame aussitôt aussi bien les nouveaux venus, que les quadras d’hier, que les tortionnaires d’hier, que les voleurs de deniers publics que le chat de la voisine !:))) je ne m’inquiètes pas trop pour cette nouvelle constitution car il faudra bien qu’il y en ai une qui soit le prélude au  »second Hirak », et au troisième, et au quatrième, comme dans toute transition démocratique, on ne cueille pas les fruits dans la même génération mais des générations plus tard…ça si ont veut se mettre du côté de l’objectivité et la rationalité historique, mais c’est clair qu’il y en aura toujours qui voudront proclamer la démocratie pleine et entière le lendemain pour des raisons et des intérêts évidents…! Ceci dit, chaque chose en son temps, et il n’est pas déraisonnable de voter une constitution pour débloquer une situation et éviter une instabilité du pays….

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  • 8 octobre 2020 à 19 h 16 min
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    Le PAD (dont parle l’article) est un ramassis de petits partis sans base importante et influente qui cherchent à imposer « démocratiquement » sa saugrenue « phase de transition » (sans vote du peuple!) qu’ils veulent eux-mêmes diriger par un collège de 3 personnes ( Bouchachi, Assoul et Tabou) dont certains ont émargé à la NED/CIA. Cette formule est proposée par Addi Lahouari connu pour ses accointances avec la NED liée à la CIA! Ces partis habitués au « quotas » d’élus ne veulent pas d’élections, car ils savent que le peuple les bouderait!

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  • 8 octobre 2020 à 19 h 18 min
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    Le président Tebboune a exprimé lundi sa ferme volonté d’en finir une bonne fois pour toutes avec la politique des quotas qui a structuré le paysage politique algérien depuis l’instauration du pluralisme et favoriser l’émergence d’une nouvelle classe de jeunes élus.

    Dans un discours prononcé par son conseiller Boualem Boualem au séminaire international intitulé « la constitution au service du citoyens », le président de la République est revenu sur la récente installation de la commission chargée de revoir le régime électoral, indiquant qu’elle « est composée d’experts en droit et de représentants du ministère de l’intérieur afin de préparer un projet qui puisse garantir la transparence et la régularité des futures élections »

    Il s’agit aussi pour le président Tebboune, poursuit son conseiller, « d’encadrer le financement des élections pour faire respecter la volonté populaire et en finir définitivement avec les quotas afin de donner les mêmes chances à tous les candidats engagés dans la compétition électorale ».

    Le président entend ainsi « protéger les voix des citoyens, renforcer la scène politique, à travers l’émergence d’une nouvelle génération de jeunes élus », selon Boualem Boualem, qui ajoute que « dans l’Algérie nouvelle, personne ne sera protégé, personne ne bénéficiera de l’impunité, de l’immunité, l’argent proviendra uniquement du travail, de la création de richesse pour que le citoyens puisse constater un changement réel »

    Evoquant à ce propos les procès en corruption d’anciens responsables, le président de la république pointe dans son propos « l’ampleur du préjudice porté aux ressources de l’Etat » en plus de « la perte de confiance entre le gouverneur et le gouverné ».

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  • 8 octobre 2020 à 19 h 20 min
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    Ceux qui ont refusé de participer à l’enrichissement (de la proposition) de la nouvelle constitution feraient mieux de se taire !!! Ils doivent, honnêtement, se considérer comme non concernés !
    Leur hypocrisie est poussée jusqu’à attendre la mouture finale proposée à référendum pour sortir de leur paresse et léthargie pour se montrer « véritables opposition » ; qu’ils sont là actifs pour le bien de l’Algérie et tutti quanti, alors qu’ils n’ont pas de base, même dans leur fief !
    La preuve c’est qu’ils tiennent à leur incongrue et sournoise « phase de transition » qu’ils veulent diriger eux-mêmes ….SANS vote du peuple…au nom du peuple ! (en sollicitant l’accord de l’armée SVP !!)
    C’est ça leur « démocratie »

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  • 8 octobre 2020 à 19 h 22 min
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    Un gros mensonge !!
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    Les manipulateurs et fossoyeurs vous disent que Tebboune est « désigné par l’Armée » et non « élu par le peuple » ! Un gros mensonge !!
    C’est le peuple qui a élu Tebboune Président suite à un vote ouvert à tous !
    Ce sont ceux qui votent qui décident et non ceux qui n’ont pas voté ! C’est ainsi dans tous les pays du monde ! En Algérie il y a eu un taux de participation de 40% ! Tebboune a été élu avec 58% !
    Comme ces manipulateurs aiment prendre leur mère « la France » comme référence, alors comparons :
    Macron a été élu au 1er tour à 24% puis 66% au 2ème tour…. Tebboune à 58% au 1er tour !
    Par rapport aux inscrits Macron représente 18% pour le 1er tour et 47% au 2ème! ……Tebboune 40% au 1er tour !
    Les 2 sont légitimes !!…
    Ceux qui ne votent pas ne sont pas des « voix » considérées !
    Cessez donc vos stupidités !

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  • 8 octobre 2020 à 19 h 32 min
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    L’essentiel est que la « 3issaba » (la bande de malfaiteurs) et leurs « amis » pseudo démocrates est en prison et d’autres amis suivront ! Le hirak, qu’ils ont tenté de chevaucher pour le dévier, n’est qu’un prétexte ! Il ne les concerne pas !
    Ont-ils parlé des accusations portées par Ahmed Bensaada dans son livre « Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algériens » à l’encontre de leurs « amis » Bouchachi, Assoul et Tabbou (en plus de la LADDH, RAJ, Addi etc) ? Oh que non ! Pourtant c’est plus grave !
    Des accusations avec des preuves sur leurs accointances avec des ONG initiatrices des « printemps » desquelles ils ont reçus des dizaines de milliers de dollars ! (c’est peut-être pour apporter la démocratie … par le désordre ?)
    Un de leur « ami » avocat leur a-t-il suggéré de les défendre en apportant les preuves que c’est faux ?
    Le Ministre du Commerce dont la probité n’est pas à démontrer et dont la famille est une des plus révolutionnaire se voit visé, par …cet avocat en créant un pendant des plus exécrable contre le ministre pour sauver son client partisan comme lui du système déchu ?
    Que pensera cet avocat de ses « amis » cités dans le livre s’il est convaincu que les faits sont avérés ? Il les qualifiera comment ? A-t-il lu le livre ? Sinon qu’il ait le courage de le lire en donnant son avis avec des preuves convaincantes comme celle de A. Bensaada !
    En fait, il est dans le sillage des dénigrements, à la mode, car hostiles aux changements qui feront perdre biens des avantages et des privilèges. Mêmes objectifs et mêmes méthodes que les valets de la 3issaba, que leurs presses, qu’Al Magharibia, Rachad, Zitout, Dhina et Cie ! La caravane est passée il y a … 9 mois!

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