L’espoir de vaccin n’a réglé, pour l’instant, que les problèmes des Bourses

Par Marc Rousset.

 

L’espoir de vaccin a permis la remontée des Bourses et d’entrevoir la fin de la crise sanitaire en 2021. À , le CAC 40 a grimpé de plus de 20 % depuis le début du mois de novembre, et aux États-Unis, le FANG, index des grandes valeurs technologiques, a plus que doublé (de 2.500, en mars, à 5.560, le 20 novembre). Les espoirs de vaccins ont, pour l’instant, eu pour effet de régler les seuls problèmes boursiers, alors que de nouvelles aides vitales et immédiates sont toujours jugées nécessaires par les économistes, tant en Europe qu’aux États-Unis, où l’épidémie est en phase exponentielle, avec 200.000 nouveaux cas et 1.750 morts en 24 heures, le jeudi 19 novembre.

 

Il est raisonnable de faire l’impasse d’une surprise désagréable pour tous ces vaccins sortis en un temps record, ce qui n’est malheureusement pas impossible, suite à l’absence d’un recul suffisant. Réjouissons-nous donc de l’euphorie planétaire, des sommets historiques sur tous les marchés, de la Bourse d’Athènes à Wall Street. L’indice VIX de la peur à Wall Street est passé de 40, fin octobre, à 23, soit une baisse significative de 45 %. L’écroulement n’aura donc pas lieu en 2021, mais quid du problème de l’hyper-endettement irremboursable ou de l’apparition possible de nouveaux cygnes noirs dans le monde, suite à des crises politiques internes ou géopolitiques, des mouvements sociaux violents, de cruels et inacceptables attentats islamistes faisant exploser la colère rentrée des peuples européens ?

 

Quelle est la réalité immédiate vécue actuellement aux États-Unis ? 12 millions de chômeurs perdront leurs allocations fin 2020 si le CARES Act (Coronavirus Aid, Relief, and Economic Security Act) n’est pas prolongé. Les 5,5 millions de dossiers en attente d’expulsions de locataires, suite à des mesures fédérales, vont bientôt expirer, tout comme l’interruption momentanée de remboursement des prêts étudiants. Les banques alimentaires sont actuellement prises d’assaut, tandis que 40 % des Américains ont connu le problème de la sécurité alimentaire, que 37 % ont sauté des repas afin de pouvoir nourrir leurs enfants.

 

Sur le plan économique, les intérêts sont toujours proches de zéro et le programme de rachats d’actifs par la Fed continue au rythme de 120 milliards de dollars par mois. Suite à la victoire espérée de Joe Biden, la Fed va, aussi, bientôt pouvoir évoquer le prétexte du climat pour injecter davantage de liquidités en prétendant que tout va bien. L’année fiscale 2020 s’est terminée, à fin septembre 2020, avec un déficit record de 3.100 milliards de dollars, soit le triple du déficit de 954 milliards en 2019. Le déficit record du mois d’octobre s’est élevé à 284 milliards, soit le double du plus gros déficit de ce mois pendant les dix dernières années. Les démocrates demandent toujours un plan de reprise de plus de 3.000 milliards de dollars. En cas de reprise économique, l’inflation devrait faire son apparition.

 

En France, l’endettement empêche les patrons de dormir, tandis que 300.000 commerçants sont menacés de faillite et que le chômage sera bientôt de 10 % minimum. Le drame, c’est qu’en même temps, les finances publiques continuent de se dégrader d’une façon accélérée. Il est loin, le temps du rapport Pébereau de 2005 demandant que toute dépense publique supplémentaire corresponde à une remise en cause des dépenses dans d’autres domaines. Selon la BCE, les créances douteuses des banques en zone euro, c’est-à-dire les prêts non remboursés, pourraient atteindre 1.400 milliards d’euros d’ici fin 2021, contre 500 milliards fin 2019.

 

L’IIF (Institute of International Finance) a calculé que les dettes mondiales devraient atteindre 277.000 milliards de dollars, fin 2020  (voilà ce que c’est que la mondialisation. NDLR). À la fin du troisième trimestre 2020, la dette globale des pays développés s’est élevée à 432 % du PIB, contre 380 % à fin 2019. Pour les pays émergents, le ratio est proche de 250 % ; il est de 335 % pour la Chine (voilà bien la preuve que la Chine est bien un pays capitaliste mondialisé classique. NDLR). Les Bourses montent, se moquant des lendemains, en oubliant que les dettes sont irremboursables.

 

On sortira probablement de la crise sanitaire en 2021, mais pas d’un endettement monstrueux et d’une création monétaire démentielle partout dans le monde.

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

6 réflexions sur “L’espoir de vaccin n’a réglé, pour l’instant, que les problèmes des Bourses

  • 22 novembre 2020 à 14 h 31 min
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    Le problème n’étant pas sanitaire mais politique, une fois les incohérences des narratifs officiels pointées, il est pertinent de s’interroger.

    – Où cette histoire nous conduit-elle ?
    – Considérant ses conséquences, pourquoi refuser de se poser la question qui fâche : tout ceci est-il  prémédité ?

    Beaucoup préfèrent le prêt-à-croire, et pour les autres il est difficile de penser que l’inconcevable puisse être vrai.
    Qu’il y ait des informations contradictoires apparaît normal. En revanche ce qui n’est pas normal, c’est la censure et/ou la dissuasion.

    Quand on voit que les PDG et vice-présidente de Pfizer, s’empressent de revendre leurs milliers d’actions simplement à l’annonce d’une possibilité de vaccin, cela me laisse perplexe quant à l’intonation de leur concerto salvateur. 

    Selon le Pr.Raoult, et tant d’autres de ses confrères, spécialistes ou médecins anonymes mais néanmoins compétents, il semble que le virus responsable de la « Covid » mute allègrement.

    Quid du vaccin à ce moment là ?
    Les « actions » des labos ont-elles prévu une séquence ARNm (ARN messagers) en conséquence ?

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    • 23 novembre 2020 à 12 h 35 min
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      …/… Quid du vaccin à ce moment là ?
      Les « actions » des labos ont-elles prévu une séquence ARNm (ARN messagers) en conséquence ? »

      Ironie je précise !

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  • 23 novembre 2020 à 10 h 10 min
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    @ tous

    Il ne faut se faire prendre – dupé – par le jeu boursicoteur-spéculatif de la bourse. L’auteur est moqueur quand il affirme que sont « réglés les problèmes de la bourse »

    La bourse n’étant que le reflet amplifié des contradictions qui régissent ce mode de production décadent, rien ne peut être réglé par une bulle boursière éphémère – ce qui explique pourquoi le président de PFIZER vend ses actifs en période hausse sachant lui que ce qui monte redescend toujours – un jour pas si lointain

    La bourse ne peut tenir lieu de centre de valorisation du capital réel et donc productif. La bourse est une chambre d’enregistrement – et c’est temps-ci il n’y a que du vent à enregistrer à la bourse fétiche

    Robert Bibeau

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  • 23 novembre 2020 à 10 h 20 min
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    et CES temps-ci il n’y a que du vent de pipo dans la cornemuse boursière

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  • 24 novembre 2020 à 11 h 33 min
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     » Ce 10 juillet 2020 a été votée en catimini au parlement européen sans vrai débat démocratique, en urgence, une loi sur les vaccins OGM qui pourrait nous impacter tous …/… Ce texte dangereux, dispense notamment les fabricants de ces traitements et vaccins basés sur des OGM à fournir l’étude d’évaluation des risques environnementaux et de biosécurité préalable à tout demande d’essai clinique et de mise sur le marché de tels médicaments que demandait jusqu’ici la législation OGM.
    La Commission précise que cela ne concerne que les essais cliniques, n’est valable que dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, et tant que celui-ci est classé comme une pandémie ou considérée comme une urgence de santé publique. Il n’empêche que cette proposition de dérogation à la législation OGM pour des médicaments OGM expérimentaux anti Covid19 est pour nous, les Verts, un très mauvais signal contraire au principe de précaution…/….
    il nous a même été demandé de ne pas voter d’amendement pour éviter des négociations supplémentaires qui aurait rallongé les délais de mise en œuvre… »

    http://www.francesoir.fr/societe-sante/les-vaccins-ogm-retour-sur-une-decision-en-catimini-au-parlement-europeen

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