Pour une masculinologie non-masculiniste
YSENGRIMUS — Tombons d’abord d’accord sur deux définitions qui n’ont rien de neutre et qui expriment une prise de parti ferme et ouvertement féministe (ce qui n’empêche en rien une critique amie et respectueuse dudit féminisme). Les voici:
MASCULINISME: Attitude du sursaut androhystérique consistant à démoniser l’augmentation du pouvoir social des femmes et le lent rééquilibrage en sexage en faveur du positionnement social et socio-économique des femmes. «Lutte» anti-féministe explicite et virulente, le masculinisme se formule habituellement dans la polémique, la provoque, la bravade pseudo-novatrice et la toute patente obstruction néo-réac. Comme tous les combats d’arrière-garde, le masculinisme ne dédaigne ni la violence physique (non-armée ou armée, domestique ou médiatique) ni la mauvaise foi intellectuelle. Cette dernière se manifeste, avec une vigueur soutenue, dans les diverses tentatives faites par les semi-doctrinaires du masculinisme pour présenter leur vision du monde comme une converse symétrique et faussement progressiste du féminisme (qu’on accuse, du même souffle, d’être à la racine de tous les maux sociaux contemporains). La recherche de légitimation que se donne le masculinisme en se posant en pourfendeur des «abus» féministes est une promotion feutrée de la myopie micro-historique au détriment d’une compréhension du développement historique large (et effectif). La micro-histoire réparatrice-restauratrice, c’est là une vieille lune réactionnaire et les masculinistes ne diffèrent guère, en ce sens, des dénonciateurs tapageurs et gluants du «racisme anti-blanc» de «l’athéisme anti-chrétien mais (soi-disant) islamophile» ou de la «discrimination positive». S’il y a tension interne entre un féminisme de gauche et un féminisme de droite (ce dernier parfaitement répréhensible), le masculinisme, lui, est exempt de la moindre tension interne de cette nature. Il est, en effet, inévitablement de droite, nostalgique et rétrograde, donc intégralement répréhensible. La fausse richesse dialectique que le masculinisme affecte de porter à bout de bras dans le débat social n’existe tout simplement pas. La seule attitude que je vous recommande ici, le concernant, c’est celle de le combattre.
MASCULINOLOGIE: Attitude de recherche et d’investigation aspirant à produire une compréhension explicite, descriptive et opératoire des éléments spécifiques de la culture intime masculine qui seront susceptibles de perdurer au-delà des ères phallocrates et machiques. La masculinologie est appelée à se développer à mesure que les postulats masculins seront de moins en moins pris pour acquis et/ou automatiquement implicites dans la société. On voit déjà que la civilisation contemporaine commence à exprimer l’urgence d’une masculinologie proprement formulée. Cela s’observe notamment de par la perte de repères et le désarroi des petits garçons à l’école. Il est indubitable que la masculinologie était inexistante aux temps du phallocratisme tranquille, attendu que ce dernier n’en avait pas plus besoin en son heure de gloire que le colonialisme occidental n’avait eu besoin d’une doctrine multiculturelle… Cette situation de dissymétrie historique (cette surdétermination historique, dirait un althussérien) fait que la masculinologie est appelée à se développer dans l’urgence et, bien souvent, sur le tas. Les masculinologues les plus assidues pour le moment sont encore les mères monoparentales de garçons et les éducatrices en contexte scolaire mixte. Pourquoi les meilleures masculinologues sont-elles pour le moment des femmes? Parce que leur non-initimité avec les implicites mecs, que détiennent imparablement les hommes, les forcent comme inexorablement à produire une connaissance de tête. Si je sais que je ne sais rien, je ferai en sorte d’en savoir d’avantage (Lénine). La masculinologie repose sur le postulat selon lequel une égalité intégrale des droits n’est pas une identité intégrale des cultures intimes. Entendre par là, entre autres, que, même hors-machisme, les gars ont leurs affaires/lubies/bibites de gars et que comme les affaires de gars ne sont plus automatiquement les affaires de la société entière (et comme l’hystérie, cette culture intime freinée, frustrée, rentrés, change doucement de bord), il va de plus en plus falloir une discipline descriptive rendant les affaires de gars discernables et compréhensibles aux non-gars…
Notre réflexion sur le tas débute donc ce jour là au supermarché. Mon fils de dix-neuf ans, Reinardus-le-goupil et moi, Ysengrimus-le-loup, au milieu de tout et de rien, nous bombons subitement le torse, portons les ailes vers l’arrière et nous arc-boutons l’un contre l’autre. Nos regards se croisent, nos deux torses se percutent et nous poussons, face contre face. Reinardus-le-goupil est plus grand que moi et au moins aussi fort, mais je suis plus lourd. Misant méthodiquement sur mon poids, j’avance lentement, inexorablement. Comme je ne l’empoigne pas, il ne m’empoigne pas. C’est une sorte de règle implicite et improvisée. Il faut pousser, torse contre torse, sans impliquer les bras. J’avance, il recule, et le Reinardus se retrouve le cul dans une pyramide de boites de conserves. Implacable, je l’assois bien dedans pendant qu’elle se démantibule avec fracas et nous rions tous les deux aux éclats. Nous interrompons cette brève escarmouche et Reinardus-le-goupil se relève, crampé de rire. Le préposé qui vient nous aider à rebâtir la pyramide de boites de conserves commente et rit comme un sagouin, lui aussi. Nous allons ensuite rejoindre mon épouse et, un peu interdit moi-même, je dis: Affaires de gars. Elle répond, sereine, sans se démonter: Je ne m’en mêle pas… mais maintenant que vous avez vu à vos affaires de gars, on peut continuer l’épicerie? Et nous la continuons, et tout le monde est de fort bonne humeur. Je suis certain que toutes mes lectrices qui vivent avec des hommes, conjoint et/ou fils, ont, à un moment ou à un autre, pris connaissance de ces curieux comportements de gars, en apparence inanes et (souvent) un peu brutaux ou rustauds. La signification psychologique et intellectuelle de ces petites saillies masculines de la vie quotidienne serait justement un des objets de la masculinologie. L’étude de l’impact de leur manque (et corollairement de l’erreur fatale consistant à chercher à les éradiquer intégralement) en serait un objet aussi, crucialement. Les ancêtres maternels de Reinardus-le-goupil, qui étaient des hobereaux russes, ses ancêtres paternels, qui étaient des cultivateurs et des bûcherons canadien-français, trouvaient tout naturellement les modes d’expression de ces traits de culture intime dans l’ambiance dominante, couillue et tonique, des activités ordinaires des hobereaux russes et des cultivateurs et bûcherons canadien-français d’autrefois, entre le lever et le coucher du soleil. Ce genre de petit outburst, manifestation sereine de la vie banale de nos ancêtres mâles, pétarade pour nous ici, un peu hors-cadre, entre deux allées de supermarché, en présence d’une mère et épouse à l’œil glauque. Un film remarquable de la toute fin du siècle dernier évoque les désarrois de mon fils et de moi en ce monde tertiarisé contemporain. Il s’agit de Fight Club (1999) de David Fincher avec Brad Pitt et Helena Bonham Carter. À voir et à méditer. La masculinologie des temps contemporains s’y annonce.
Un petit traité de masculinologie à l’usage des non-mâles de tous sexes et de tous genres serait indubitablement à écrire. Un jour peut-être. Pour le moment contentons nous de l’invitation à une refonte de nos attitudes que portent les allusions subtiles, voulues ou non, au besoin naissant et pressant pour une masculinologie. Cela sera pour vous recommander un autre film remarquable, Monsieur Lazhar (2011) de Philippe Falardeau. Ceux et celles qui ont vu ce film subtil, aux thématiques multiples, avez-vous remarqué la discrète leçon de masculinologie qu’il nous sert? Oh, oh… Je ne vais certainement pas vous éventer l’histoire, il faut impérativement visionner ce petit bijou. Sans risque pour votre futur plaisir de visionnement, donc, je peux quand même vous dire qu’un réfugié algérien d’âge mûr est embauché, dans l’urgence, dans une école primaire québécoise, pour remplacer au pied levé une instite qui vient de se suicider. L’homme n’est même pas instituteur lui-même (c’est son épouse, temporairement coincée en Algérie, qui l’est). Monsieur Bachir Lazhar (joué tout en finesse par Mohamed Fellag) va donc s’improviser prof au Québec, avec, en tête, les représentations scolaires d’un petit garçon nord-africain de la fin des années soixante. Sans complexe, et avec toute la ferme douceur qui imprègne sa personnalité droite et attachante, il enseigne donc, ouvertement à l’ancienne. Cela va soulever un florilège de questions polymorphes, toutes finement captées et traitées. Et on déniche alors, perdue, presque planquée, dans cette flopée: la problématique masculinologique. Outre monsieur Lazhar, il y a deux autres hommes dans cette école, le concierge et le prof de gym. Ce dernier, pédophobe grinçant mais assumé, a capitulé sous le poids de la bureaucratie scolaire et civilisationnelle. Il fait tourner les gamins en rond dans le gym et évite soigneusement de les toucher ou de les regarder dans les yeux. Le concierge, pour sa part, ne se mêle de rien et proclame haut et fort son respect inconditionnel pour la petite gynocratie scolaire tertiarisée de notre temps. Dans ce contexte de renoncement masculin apeuré, monsieur Lazhar va involontairement représenter le beau risque du retour serein de la masculinité paterne et droite, en bois brut. L’impact sur les petits garçons et les petites filles sera tonitruant. Sans passéisme mais sans concession, on nous fait solidement sentir le manque cruel résultant de l’absence masculine, en milieu scolaire. C’est magnifiquement tempéré et imparable. Je meurs d’envie de vous raconter la trajectoire de la principale petite fille (au père absent et à la mère pilote de ligne) et du principal petit garçon de cette fable. Ils vivront un changement de polarité issu du magnétisme bénéfique de monsieur Lazhar. Je vais me retenir de trahir leur beau cheminement. C’est qu’il faut le voir. Un mot cependant sur une importante assertion masculinologique de ce brillant opus. C’est que cette assertion là, vous risquez de la rater car il se passe des tas de choses et, elle, elle est bien planquée dans les replis du cheminement d’un des personnages secondaires. J’ai nommé, le grand & gros de la classe. Le grand & gros de la classe a un grand-père chilien qui a subit les violences policières sous Pinochet et a plus ou moins fait de la guérilla, dans le temps. Le grand & gros de la classe, que tout le monde ridiculise et conspue pour ses bêtises quotidiennes, ne sait même pas qu’il détient un trésor narratif mirifique, hautement susceptible de le rendre super cool, en l’héritage de son grand père guérillero. Le grand & gros de la classe ne pourra jamais devenir cool avec cet héritage parce que, dans le milieu scolaire aseptisé contemporain, t’as pas le droit de parler de: guérilla, terrorisme, guerre, soldats, officiers, tank, mitraillettes, canons, pirates, cow-boys, indiens (il faut dire amérindiens et ne jamais parler de leurs conflits), boxe, lutte, guerre mondiale, révolution, insurrection, répression, foire d’empoigne de quelque nature, esquintes, accidents violents, meurtres, deuils ou… suicides (y compris le suicide odieux que tous ces gamins et gamines ont sur le cœur – tabou suprême, ils doivent se planquer pour en discuter). La violence, même dans les arabesques de témoignages, de narrations, de littérature orale, de lettres ouvertes ou de fictions, est prohibée. So much pour l’héritage guérilléro du grand & gros. Plus tard, le grand & gros de la classe accède presque, sans le savoir toujours, au statut cool tant convoité. Sur l’immense banc de neige du fond de la cour de récréation, les petits gars jouent au Roy de la Montagne. Le grand & gros est arrivé à se positionner au centre de la citadelle-congère et parvient à repousser l’offensive de tous ses adversaires. Tout le monde se marre comme des bossus, en cette petite guéguerre hivernale spontanée et folâtre. On a là une sorte de version multidirectionnelle de ma bataille de coq de supermarché de tout à l’heure avec Reinardus-le-goupil. Le grand & gros de la classe pourrait en tirer un leadership de cours d’école et une popularité imprévus. Mais non. Les enseignantes, outrées et myopes, interrompent abruptement ce «jeu violent» et le grand & gros de la classe finit derechef conspué. Un jour (j’extrapole ici), GrandGros se retrouvera dépressif, veule, imprévisible et violent… et ni sa maman, ni sa nuée d’instites ne comprendront ce qui lui arrive. Et son père absent, seule solution implicite et (encore trop) mystérieuse à cette portion de son faix, n’en reviendra pas pour autant.
Des réflexions masculinologiques nuancées comme celles du film Monsieur Lazhar (2011) vrillent doucement leur chemin dans nos sociétés. Elles représentent la portion intelligente, articulée et critique de ce que l’androhystérie masculiniste actuelle fait irrationnellement jaillir, sans le savoir ni le vouloir, de crucialement révélateur par rapport au phallocratisme tranquille, au machisme et à la misogynie «classiques» de jadis (qui, eux, sont foutus et ne reviendront plus dans l’espace légitime). Il y a une crise aiguë de la masculinité de par l’arrachement à vif qui décante, sans régression possible, le phallocratisme hors d’elle. Personne ne veut d’un retour au passé. L’ordre malsain des boulés de cours d’école et de la fleur au fusil n’est pas ce qui est promu ici. Ce sont là d’autres temps. Même les masculinistes les plus virulents l’ont de fait en grande partie oublié, cet âge d’or mystérieux et fatal, en cherchant encore à y croire. Ce qui se joue en fait ici c’est que nous en arrivons carrément à Égalité des sexes 2.0. Et cette ère nouvelle ne pourra pas se passer de cette description adéquate des spécificités irréductibles de la masculinité que sera obligatoirement une masculinologie non-masculiniste encore totalement à faire.
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Bonsoir Ysengrimus,
Je dirais simplement bonne chance a quiconque qui aborde ce sujet de s’y retrouver dans les méandres de la terminologie comme »masculiniste », véritable piège à cons, ce tournant »terminologique » choisi par un courant féministe surtout au Québec et en Amérique du Nord, ne fait effectivement rien pour faire avancer les choses… bien au contraire je trouve ! Tout d’abord parce qu’il se trouve des »masculinistes » qui revendiquent le statut de victimes de fait et d’expérience de vie ou conjugale ou judiciaire… qui revendiquent tout haut qu’ils sont tout sauf misogynes, ou macho ou batteurs de femmes ou pères ou conjoints violents, et ne s’opposent même pas aux causes féministes essentielles et qui attraient a l’égalité ! Mais plus à l’extrême de ce courant, il se trouve aussi des hommes de nouvelles générations surtout qui soient devenu »masculinistes » dans le sens misogynes, reclus sur eux mêmes, attribuants aux femmes leur célibat non désiré, leur frustrations sexuelles, sentimentales, familiales et socioprofessionnelles, au point d’en faire des »incels » comme le mec de Toronto qui a la manière d’un terroriste se servant d’un camion bouclier a foncé sur des femmes et jeunes filles innocentes sur le trotoire faisant des dizaines de victimes ! Entre temps, et en contrepartie, les statistiques sur les violences faites aux femmes ne fléchissent pas pour autant, violences verbales, physiques, meurtres, violences psychologiques et autres se multiplient… et pour ma part je dis qu’il y a qq chose qui tourne pas rond autant dans le diagnostic que les nouvelles normes qui ne font que creuser les déséquilibres entre hommes et femmes et leur imposent a tous les deux de nouveaux diktats sociaux !
En fait, je ne fait que me poser des questions la aussi, auxquelles il ne se trouve pas forcément de réponses…car notre société moderne a aujourd’hui la possibilité de créer autant de femmes et d’hommes équilibrés qui s’assument, que le contraire; des monstres en devenir ! tout dépend dans quelle case de l’échiquier social, de classe sociale, de milieu parental et familial, de conjoncture politique, environmental et culturel…. mais aussi de coup de chance de la génétique et l’intelligence on place le sujet homme ou femme ! A la base, les enfants désirés et aimés par des parents responsables, sont bien mieux pourvu que des enfants indésirables ou »accidentels », encore moins si les parents sont irresponsables.. et ce peu importe l’environnement politique et culturel qui vont largement aider…Or que, dans des pays développé comme le Québec, ou le Canada, l’Amérique du Nord, ou l’occident en général, nous savons que les rapports sociaux imposés par le capitalisme malsain s’interposent et font obstacle aux plus responsables des parents et aux plus équilibrés des enfants ! on ne parle même pas du tiers monde et de ses tares culturelles presques insolubles ! et ce qu’on peut constater en occident en général, est que le féminisme de droite devient un outil politique, démagogique et idéologique de plus en plus commun et intentionnellement mis en avant pour faire face à la résistance coriace du machisme et du phallocratisme encore dominants ! (pour ne pas dire masculinisme…) il en résulte la guerre absurde à laquelle on assiste depuis près de 30 ans maintenant !
Bref, dans cette guerre de tranchées sans pitié, les compromis parfois injustes ont été entérinés, les dommages collatéraux ne manquent pas, les passe droits, les tragédies, les marqués (e) a vie, les frustré(e)s et les dépressifs (ves) aussi ! Aujourd’hui, si le succès plutôt dominant des femmes et des jeunes filles dans le milieu scolaire et universitaire, professionnel aussi, sont évidents, statistiques a l’appuis mondialement, est fort louable et encourageant d’une part, même s’il demeure insuffisant, fait naître chez une autre catégorie de femmes n’ayant pas pu réussir par le mérite et les efforts personnels comme leur modèles, une profonde envie de revanche sociale, une frustration et un embrigadement a droite ! tout comme continue de créer chez les machos phallocrates une frustration et une haine des femmes qui soient palpables dans leur discours ! et donc, comme il y a des milliers et millions d’hommes qui continuent d’exercer leur domination et phallocratisme en société et dans le travail, on se retrouve avec des milliers et millions de femmes qui n’emploient pas non plus les méthodes les plus orthodoxes ou éthiques pour se promouvoir socialement… je me souviens à ce propos de quelques »stars » que certains collègues hommes et femmes moquaient en toute ironie… : ayant débarqué dans l’entreprise avec les mêmes fonctions que tout le monde, sans diplômes brillants ni trajectoires professionnelles particulièrement avancées, on les a promu année après année, quatre ou cinq ans plus tard, elle étaient directrices, et 10 ou 12 ans plus tard, elles se baladaient avec des titres mirobolants, des CV maquillés et travaillés alors qu’elle était connu pour ne pas briller particulièrement dans leurs fonctions, exactement comme certains mecs étaient promu d’ailleurs, sur la base de rien presque sauf d’un lèche-culisme stratosphérique…. je me souviens même avoir passé une entrevue avec l’une d’entre elles pour un poste plus important, et essuyer son refus direct, catégorique et franc de m’intégrer dans l’équipe sous des pretextes plutôt mesquins, n’ayant rien trouvé elle se justifia d’un »Comment veux tu laisser ton job peinard et sans soucis…(histoire de diminuer mon job) pour un job complexe avec mon .équipe, ma réponse tu ne l’attendra pas, c’est non, même si plusieurs postes sont encore disponibles… yallah bye », deux ou trois semaines plus tard, elle s’est assuré de recruter les pires energumènes masculins qu’on connaissait aux prestigieux postes de gestionnaires de grands comptes nationaux avec des salaires mirobolants en bout de ligne ! :))) un italien frimeur macho lèche cul et cancre total qui exhibait ses bolides sur le parking, des mecs mal a l’aise avec le boulot et les femmes, des profils nuls a chier sans la moindre comptabilité sur le plan du recrutement ! En fait, si vous étiez comme moi (sans frime), posé, connaissant son sujet, compétent, sociable, très a l’aise avec les femmes au travail et joueur d’équipe, on ne voulait de ce genre de profil, il fallait des profils tordus ! et ö combien d’exemples de cette même nana j’ai vu ! de même pour les mecs, le VP de la boîte au Québec qui avait commencé en même temps que moi, était un »diplômé du secondaire » et un ancien animateur et night club et parfois sécurité de night club !:))) aujourd’hui,il doit faire presque 1 million en salaire ! :)))
Morale de l’histoire, aujourd’hui nous vivons autant les hommes que les femmes un environnement extrêmement complexe et défiant ou provoc’ (challenging)… , un environnement malsain aussi et hautement miné, bourré de compétition et d’egos surdimensionnés autant chez les mecs que chez beaucoup de femmes, et il faut définitivement bâtir son parcours en connaissance de cause dans un environnement qui ne pardonne pas les généralisations ou les stéréotypes, que l’on ait affaire a un homme ou une femme, il faut toujours s’assurer qu’il n’y a pas anguille sous roche car il y en a très souvent ! en tant qu’homme qui respecte les femmes au plus haut point, j’en ai bavé de certaines, je me suis fait niquer jusqu’au trognon parfois, et j’ai constaté que les femmes intègres me ressemblent au plus haut point : elles se sont fait niquer d’une manière ou d’une autre elles aussi :))), c’est très simple ! et pour en avoir vu de toutes les couleurs, il serait difficile que je succombe au masculinisme simplet de certains, ni au pseudo »féminisme » de certaines, j’ai appris a laisser les gens venir vers moi, a tendre l’oreille, et observer, et laisser faire pour découvrir assez vite a qui j’ai affaire !
c’est dommage je trouve car tout ceci n’est même pas marrant, les rapports de domination et de prédation se sont largement répandu chez les deux sexes je trouve, prédation en tout genre, financière, professionnelle d’exploitation, sexuelle, et gare aux attaches et sentiments, car si votre »conjoint(e) » n’a pas tout a fait la tête sur les épaules, vous risquez de le regretter pour le restant de vos jours peu importe le sexe ou l’identité sexuelle que vous portez en vous !
Amicalement
Euuuh… bien entendu Ysengrimus, vous l’aurez compris j’espère, je ne suis absolument pas de ceux qui remettent en cause le féminisme ! je mets plutôt sur un pied d’égalité son aile droite bourgeoise et les phallocrates… tous les deux étant la cause des amalgames et des extrémismes qui nous assomment et minent nos défis sociaux !
Plus concrètement, tenez par exemple la Mairesse de Montréal, bien que je lui reproche en général son manque de combativité face aux politiciens du gouvernement ou son béni ouiouisme assez souvent, je lui pardonne tout illico dès qu’elle marque des points et remet sur la table des sujets qui lui tiennent a coeur et à la militante communautaire qu’elle a toujours été, lutte contre le racisme, insuffisance des logements sociaux, intégration des femmes et de celles des communautés etc… sur ces points, elle fait ce qu’elle peut on dira sans entrer dans les détails puisque ce sont des sujets et des thèmes qui la dépassent dépassent son pouvoir ou prérogatives …. mais loin de la mairesse de Montréal celle fois, ce sont des pseudo universitaires qu’on voyait et entendait parfois ou a chaque polémique qu’on invite les mêmes au parloir…. et vous êtes parti pour entendre des bêtises dignes des pires misogynes version féministe de droite cette fois !
il est à noter que dans l’histoire du Québec, (et il y en a que ca fera sauter au plafond) la Tuerie de masse de Polytechnique horrible et sans nom, sur la base des motivation misogynes et surtout maniaco depressives de son perpétrateur a été je trouve un élément malheureux certes mais Ô combien tragique et décisif dans l’aménagement de lois et d’approches féministes de droite plus tard et (je ne parle pas sur le plan du bannissement des armes a feu toujours aussi tordu et inefficace encore aujourd’hui), mais sur le plan de la mémoire collective et l’utilisation de cet événement pour parler féminisme et faire semblant de s’y connaitre….encore aujourd’hui, cette tuerie demeure un mystère dans les annales du crime au Québec, on n’a jamais décrété le type fou, ou dérangé, on se contente de continuer à dire qu’il était parfaitement conscient de ses actes, et cerise sur le gâteau a chaque commémoration indispensable certes… on nous sert tout de même des tronches des médias ou du show biz ou du féminisme de droite qui viennent verser des larmes de crocodiles qu’on ne les verra jamais verser sur les femmes mortes d’autres injustices, des depression tout aussi cruelle, ou de drogue et de déchéance sociale a cause du capitalisme sauvage ! quoi qu’il en soit, on peut tous comprendre qu’à l’époque et la noirceur phallocrate du Québec de cette époque, il eut été normal qu’une société entière réagisse de la manière qu’on a vu et vécu, mais 20 ans plus tard, une société responsable a le devoir d’enquêter sur les morts d’une tuerie de masse en particulier si elle n’implique que des femmes comme celle la ! et je ne suis pas sûr que cette enquête ai déjà eu lieu … comme d’autres de toutes façon !
En ce qui me concerne, je dis toujours que les femmes d’ici ou d’ailleurs sont la composante la plus précieuse d’une population, elles sont celles qui doivent naturellement accéder aux fonctions politiques et sociales, aux métier professionnels et a leur totale indépendance et égalité car ce sont elles qui »font » et »défont » les hommes en réalité ! Pour ma part, et s’il n’en tenait qu’a moi, je virerais demain la moitié des mecs aux postes a responsabilité et les remplacer par des femmes compétentes, sensibles et intelligentes… mais au lieu de cela, non seulement on continue de leur barrer la route a celles-ci, et on promouvoit des radicales opportunistes bourgeoises de droite pour faire semblant qu’on a bien avancé sur le sujet ! mon oeil ! la situation des femmes même au Québec est des plus précaires pur laines ou immigrantes, on continue de se foutre de leur gueule, on continue de les exploiter, on continue de les marginaliser, de les manipuler et de leur enfoncer dans la tête qu’elles doivent se satisfaire de leur conditions sous prétexte que des »féministes » de droite bourgeoise on pris le relais !
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Deux morales ont régné sur la terre.
L’une faite par la femme, au début de l’évolution humaine, bien loin dans le passé, l’autre faite par l’homme, plus tard. Car, tour à tour, la femme et l’homme ont dominé.
Rappelons que la pierre fondamentale de l’ordre social dans la primitive humanité c’est la division en castes.
La première origine des castes se trouve dans la primitive religion naturelle. Religion signifie relier, pour se relier, il faut observer les rapports mutuels des êtres différents : masculin et féminin ; violer cette loi en nivelant les sexes que la nature a faits dissemblables, c’est créer le désordre.
La première caste était celle des Dêvas. C’est pour cela que l’on disait : les dêvas et les hommes, ce qui plus tard est devenu les dieux et les hommes. Toute femme participait à cette caste, parce qu’elle représentait le privilège de la nature féminine, et non des facultés spéciales. Cependant, au sommet de la caste divine étaient les grandes Déesses, puis les Prêtresses qui dirigeaient la vie morale, qui instruisaient les enfants, qui étaient les éducatrices, celles qui dirigent et éclairent la vie humaine.
Dans le règne primitif, toutes les grandes dignités de l’Etat, les fonctions de juge, de médecin, étaient exclusivement réservées à la caste sacerdotale. Les hommes ne pouvaient pas y prétendre, ils étaient soumis au pouvoir des femmes appelées « des sages » (« Saga », « Soffet »), qui leur faisaient faire un service régulier, un travail dont l’organisation avait été savamment établie.
C’est après la séparation des sexes que les hommes sont divisés en trois catégories, qui représentent les degrés de l’initiation dans les anciens Mystères.
« Le système des castes dura sans s’altérer pendant l’immense période de 50 siècles », dit Marius Fontane.
René Guénon dans « Autorité Spirituelle et Pouvoir Temporel » rappelle que « Le principe de l’institution des castes, si complètement incompris des Occidentaux, n’est pas autre chose que la différence de nature qui existe entre les individus humains, et qui établit parmi eux une hiérarchie dont la méconnaissance ne peut amener que le désordre et la confusion. C’est précisément cette méconnaissance qui est impliquée dans la théorie « égalitaire » si chère au monde moderne, théorie qui est contraire à tous les faits les mieux établis, et qui est même démentie par la simple observation courante, puisque l’égalité n’existe nulle part en réalité »
Cette division si naturelle de l’humanité suivant les facultés de chacun avait donné tant de force à la primitive organisation sociale, qu’elle fut la base réelle du bonheur de tous, résumé dans ce beau titre : « l’âge d’or », et de la grande civilisation qui dura si longtemps et qui fut le fonds dans lequel toutes les nations ont puisé.
C’est la prétention à l’égalité qui germe dans le Cœur des envieux, des niveleurs, qui causa tous les désordres dont l’humanité eut à souffrir dans les temps d’erreurs et de despotisme.
Ce n’est que peu à peu que les hommes ont envahi le domaine des femmes et les en ont chassées. Mais, une fois établis, en conquérants, sur ce terrain, ils s’y sont maintenus par la force et par la ruse. La femme a été déchue de ses droits.
C’est la force brutale qui a, depuis, assuré, à l’homme, une position à laquelle il n’avait pas de droits naturels. En agissant ainsi, il violait les lois psychiques et les lois morales, qui en sont la conséquence, il violait le droit.
Mais comme tous les hommes ne sont pas aussi avancés dans l’évolution du mal, comme l’héritage naturel que chacun apporte en naissant lui remet dans l’esprit un germe de vérité, il s’est trouvé, dans tous les temps, des hommes meilleurs que les autres qui ont eu une sorte de honte de cette injustice, qui l’ont comprise, et même, qui ont protesté, quoique cette injustice était établie à leur profit. Tout ce qui restait de droiture, de logique, dans leur esprit, clamait contre cette façon de renverser les choses, leur conscience se révoltait à l’idée d’écraser, dans la femme, ce qu’il y avait de meilleur en eux. Ce sont ces hommes-là qui élevaient la voix pour défendre le droit des femmes. Mais, jetant les yeux autour d’eux et ne rencontrant, partout, que des femmes privées de toute culture sérieuse, on comprend qu’ils n’aient pas encore reconnu, dans la femme, la Prêtresse et l’Éducatrice de l’avenir. Ils ont demandé, seulement, que la femme soit considérée comme l’égale de l’homme.
Blog : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/
O, mes chers Amis,
Faisons de nos enfants de vrais enfants de Dieu, pas des lavettes!
Le spectacle que je vois si souvent dans mon petit village est absolument épouvantable: à vomir de
honte!
De vrais hommes et des femmes fortes, capables de vivre saintement et de façon monacale tout en ayant de très nombreux enfants, quitte à se servir de silices et de disciplines, tout en menant une vie de très grande austérité faite de prière, d’oraison, contemplation, élévation à Dieu, d’étude des Livres Saints, une vie libre, sainte toujours bien remplie du matin jusqu’au soir! Avec cela, on obtient de nombreuses vocations, des scientifiques chrétiens, des chercheurs, voire de grands savants, des philosophes de renommée, des écrivains de grand talent. Etre toujours occupé nen variant, du matin jusqu’au soir, les sujets des études les plus variées, des musiciens ou des mélomanes avertis, etc…
Bien humblement vôtre,
Le pauvre pécheur que je sais être,
En union de prières: le Saint Rosaire!
Ping : Pour une masculinologie non-masculiniste | Raimanet
Dans son ouvrage « Initiation féminine et initiations de métier, Études Traditionnelles », René Guénon nous fait remarquer que dans la Franc-Maçonnerie moderne, nous trouvons l’existence d’une « Maçonnerie mixte », ou « Co-Masonry », comme elle est appelée dans les pays de langue anglaise, qui représente tout simplement une tentative de transporter, dans le domaine initiatique lui-même qui devrait encore plus que tout autre en être exempt, la conception « égalitaire », si chère au monde moderne, qui, se refusant à voir les différences de nature qui existent entre les êtres, en arrive à attribuer aux femmes un rôle proprement masculin, et qui est d’ailleurs manifestement à la racine de tout le « féminisme » contemporain, notamment celui, obscène et profane, des « Femen » et autres « Pussy Riot », ou celui, agressif, des « chiennes de garde », aboyant contre tous les hommes sans distinction.
Profitons-en pour dire qu’il ne faut pas faire de confusion entre la Maçonnerie moderne (ou Maçonnerie anglo-saxonne) dite « spéculative », issue de la rédaction des Constitutions de la Grande Loge d’Angleterre publiées en 1723, et la Maçonnerie ancienne dite « Opérative » qui trouve son origine dans les « Mystères », c’est-à-dire dans un enseignement donné dans le secret pour continuer à expliquer les lois de la Nature. Aussi, c’est cette dernière, et non la « spéculative », qui a toujours été visée et/ou interdite par certains régimes totalitaires. Précisons au passage que, dans les Mystères antiques, l’« Initié » prenait un autre nom en même temps qu’il s’intitulait « Mâo Soon » qui, en grec, signifie : « Je cherche ce qui est sûr », c’est-à-dire la Vérité. C’est de ces deux mots « Mâo Soon » qu’on fera plus tard « Maçon ». Le terme « Maçonnerie » viendrait de « Mesouraneo » (Je suis au milieu du ciel).
(…)
L’androcratie établie partout, et qui ne laissait plus que rarement le trône à des femmes, va établir entre tous les hommes, tacitement conjurés, le système de justification employé par tous les usurpateurs, le dénigrement de la victime dont on a violé les droits. C’est ainsi que le régime gynécocratique fut partout déprécié, la valeur des femmes diminuée, leur caractère avili ; tous les moyens que la ruse invente furent employés pour cacher à la postérité les œuvres géniales des grandes femmes du passé. Et combien cela était facile dans un temps où les victimes de ce système n’avaient pas le moyen de réagir et où les puissants seuls faisaient entendre leur voix ! Que l’on songe que, même de nos jours, où les moyens d’information sont si répandus et si rapides, où le Féminisme a partout des sociétés et des publications, les œuvres les plus remarquables des femmes sont ignorées, systématiquement entourées de silence et d’ombre par les hommes qui entraînent avec eux, dans ce système, les femmes faibles dont ils font leurs complices pour étouffer le génie féminin.
NB : On n’aime pas à reconnaître que si musculairement l’homme est le plus fort, moralement la Femme est plus forte que l’homme.
L’homme a la force musculaire, l’action, l’exécution ; à lui la charrue, le champ, l’usine, la mine, l’outil, le navire, l’industrie. A la femme, la connaissance de la Nature et l’application morale de ses lois.
Dans l’état primitif et naturel de l’humanité, nous voyons l’homme se livrer à la chasse, à la pêche, à la construction des habitations, des instruments, à la culture de la terre. Il fait ce que son instinct lui dit de faire et il le fait bien.
La Femme s’occupe de la direction intérieure, de l’administration, de l’éducation des enfants ; elle est Reine au foyer, elle dirige et gouverne, à elle incombe tout ce qui demande du discernement, de la prudence, de la patience, du raisonnement, de la persévérance.
Cette famille primitive représente la première forme de l’Etat.
Dans les nations modernes, dites civilisées (ce qui, aujourd’hui veut dire, par antithèse, soumises au régime de la force), on a renversé cet ordre de choses. On a donné à l’homme les fonctions féminines, celles qui ne peuvent être remplies qu’à la condition de posséder des facultés de femme, telles que l’administration, la direction morale, l’enseignement sous toutes ses formes, la médecine, le droit, la justice, fonctions qui demandent de la logique, du raisonnement, de la patience, de l’équité, de la prudence, de la persévérance.
On a donné ces fonctions « sensitives » à des hommes « moteurs » qui n’ont ni patience, ni prudence, ni équité, ni raisonnement, ni logique, ni persévérance, puisqu’ils n’ont pas l’intensité sensitive qui donne ces facultés. Mais, en échange, ils ont l’égoïsme, l’emportement, l’inconstance, l’interversion de l’esprit, l’injustice, qualités négatives qui existent, à des degrés très divers, il est vrai, dans les hommes et qui rendent impossible l’exercice de ces fonctions sensitives.
Les hommes, en prenant pour eux les fonctions des femmes, ont, en même temps, pris, pour eux, les droits des femmes, droits qui sont inhérents aux facultés que ces fonctions supposent. Ces droits sont les privilèges de l’aristocratie de l’Esprit. C’est le véritable « droit divin », sur lequel doit reposer toute autorité.
Ce n’est que peu à peu que les hommes ont envahi le domaine des femmes et les en ont chassées. Mais, une fois établis, en conquérants, sur ce terrain, ils s’y sont maintenus par la force et par la ruse.
C’est en effet la force brutale qui a assuré, à l’homme, une position à laquelle il n’avait pas de droits naturels. En agissant ainsi, il violait les lois psychiques et les lois morales, qui en sont la conséquence, il violait le Droit.
Mais comme tous les hommes ne sont pas aussi avancés dans l’évolution du mal, comme l’héritage naturel que chacun apporte en naissant lui remet dans l’esprit un germe de Vérité, il s’est trouvé, dans tous les temps, des hommes meilleurs que les autres qui ont eu une sorte de honte de cette injustice, qui l’ont comprise, et même, qui ont protesté, quoique cette injustice était établie à leur profit. Tout ce qui restait de droiture, de logique, dans leur esprit, clamait contre cette façon de renverser les choses, leur conscience se révoltait à l’idée d’écraser, dans la femme, ce qu’il y avait de meilleur en eux. Ce sont ces hommes-là qui, toujours, élevèrent la voix pour défendre le droit des femmes. Cependant, jetant les yeux autour d’eux et ne rencontrant, partout, que des femmes privées de toute culture sérieuse, et livrées à toutes les futilités, on comprend qu’ils n’aient pas encore reconnu, dans la femme, la Déesse, la Prêtresse et l’Éducatrice de l’avenir. Ils ont demandé, seulement, que la femme soit considérée comme l’égale de l’homme.
Restons encore un peu dans le présent, et, après avoir montré brièvement comment l’homme s’est emparé des fonctions de la femme, voyons, maintenant, comment la femme se défend, c’est-à-dire quels sont les programmes soutenus par les féministes « égalitaires », et comment ces « revendicatrices » mènent leur campagne.
Les femmes, aujourd’hui, prétendent devenir les égales de l’homme, donc, prendre leurs défauts (exagérations, injustices, brutalité, mœurs libertines, ruses, mensonges, etc.). Toutes choses qu’elles n’ont pas, en effet, dans leurs conditions sexuelles normales.
Pourquoi donc, elles qui, malgré toute leur ignorance, sont vertueuses, désintéressées, charitables et bonnes, veulent-elles descendre jusqu’à l’homme ? Est-ce pour imiter ses bêtises, car il en fait ? Est-ce pour partager ses ambitions déréglées, car il en a ? Est-ce pour trafiquer avec lui dans les affaires financières, car il trafique ? Si c’est pour tout cela, ce n’est vraiment pas la peine de revendiquer. Le nombre est assez grand, dans le camp des agitateurs masculins, sans qu’il soit besoin de l’accroître encore en y annexant des femmes.
Si c’est pour faire autre chose, alors, c’est parfait, mais, dans ce cas, il ne faut pas réclamer l’égalité car l’égalité suppose les mêmes occupations. Il faut donc faire autrement… et mieux, et c’est cela que les hommes attendent des femmes, et non une vaine rivalité sur leur terrain.
Ce qui prouve le défaut de la méthode des « égalitaires », c’est le peu de succès de leur campagne. Que d’années, que d’activité et que d’argent, même, dépensé dans une cause qui ne progresse pas, car leurs succès sont illusoires, ce qu’elles obtiennent ne change en rien la nature de l’homme.
Tant que les femmes se sont diminuées en demandant une égalité qui les rabaisse, elles n’ont pas abouti. C’est Celle qui remontera sur son piédestal qui réussira.
Tant que les féministes n’auront pas montré aux hommes une femme ayant produit quelque chose de féminin, quelque chose que les hommes n’aient pas pu faire, ils ne seront considérés par ceux-ci que comme une armée de nullités, et si beaucoup d’entre eux ne sont pas devenus féministes, ce n’est pas parce qu’ils tenaient beaucoup à garder des privilèges injustifiés, c’est parce qu’on ne leur offrait pas une seule femme digne de leur admiration. Et changer les médiocrités masculines pour des médiocrités féminines, n’est que piètre besogne. Car on ne change, en réalité, que le costume et le timbre de la voix, mais quant aux idées, elles restent aussi fausses avec les « égalitaires » qu’avec les hommes seuls, ce sont toujours « les idées régnantes ».
Les hommes intelligents veulent mieux que cela, ils veulent une Femme « qui ne soit pas leur égale », afin qu’ils puissent trouver, en elle, toutes les grandes qualités que l’homme droit se plait à respecter, à vénérer. Ils veulent, dans la femme, une manière de penser différente de la leur, ils veulent trouver, près d’elle, quelque chose à apprendre, quelque chose de nouveau qui les tire de l’ennui qui les endort, et donne à leur vie une direction nouvelle, à leur esprit une lumière directrice. Mais les criailleries pour obtenir des droits politiques ou sociaux les fatiguent sans les intéresser.
De plus, n’est-il pas naïf que certaines d’entre elles attendent que ce soit l’homme qui vienne les proclamer supérieures à lui, ou même ses égales, alors que c’est lui qui, dans son orgueil, les a abaissées ? Les plus intelligents, seuls, arrivent à accepter l’égalité, mais les pervertis n’y arriveront jamais.
Donc les personnes, bien intentionnées, nous le reconnaissons, qui ont demandé l’égalité des sexes, se sont trompées, tant au point de vue philosophique qu’au point de vue psychologique. Il n’y a pas plus égalité entre l’homme et la femme qu’il n’y a égalité entre le voleur et le volé. Deux êtres aussi différents ne peuvent pas remplir, dans la société, les mêmes fonctions, avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs. Là est toute la question ; définir les fonctions, les droits et les devoirs de chacun, leur donner une éducation qui les y prépare et non, comme on le fait maintenant, une éducation qui les en éloigne.
L’harmonie sociale régnerait encore si chacun d’eux, dès l’enfance, avait obéi aux lois physiologiques et psychiques de leur nature, rectifiées dans le sexe mâle, par la loi morale.
Les souvenirs lointains de l’histoire de l’Iran nous disent qu’il y eut autrefois dans ce pays une race de créatures appelées « Dives ». Cette race était regardée comme excellente et supérieure, puisque son nom, resté dans les langues, a servi à désigner l’Etre suprême et le don de l’Esprit le plus élevé. Ce nom renferme tout ce que, aujourd’hui encore, les hommes admirent et honorent le plus sur la Terre. Rappelons que Rabelais parlait d’une « Dive bouteille ».
Les hauts faits des Dives, leurs qualités, les mettaient au-dessus des hommes (mais non au-dessus de la Femme). Les Arabes leur donnent le nom commun de « Jin » (racine du mot femme en grec, « gyn », « gun », « gunè »). Le pays habité par ces « Jin » se nommait « Ginnistan » (selon les mages) ; c’était le séjour des « fées ».
Si on a fait des « Dives » une espèce distincte, ce n’est pas parce qu’elles sont surnaturelles, c’est parce qu’elles sont surmasculines. Mais toute cette félicité ne devait pas durer. Quand l’homme a pris la première place dans le monde, son orgueil a tout embrouillé, il a mis alors dans l’espace ce qui le dépassait en sagesse et en esprit. C’est ainsi que les Dives sont devenues des Êtres surnaturels, mais aujourd’hui le surnaturel s’évanouit devant l’histoire réelle.
Chez les Perses, l’assemblée des sages s’appelait le « Divan ». Ce mot répond à celui de Conseil dans les temps modernes.
Le mot « Divan » signifie aussi un recueil d’ouvrages, de poésies, une source d’instruction donnée par les « Dives ».
Le mot Divan, qui sert aussi et encore chez les Arabes, les Turcs et les Persans, à désigner des recueils littéraires qui renferment les œuvres de certains auteurs (le Divan de Hafiz, de Djalāl ad-Dīn Rûmî, etc.), est un mot resté dans les langues, mais il sert bien plus, aujourd’hui, à désigner un siège allongé sur lequel on se couche qu’à désigner un livre sacré.
En effet, ce mot, « Divan », dérivé du mot Sanscrit « Dêvâ » (anagramme du mot « Véda », le grand Livre sacré des Hindous) qui signifiait la « Femme lumière », la « Femme Esprit », ou « Diva » (la Déesse), employé pour désigner le livre, est resté comme une ironie : la Dêvâ tombée, avilie, est devenue le Divan.
Autre exemple : Le Christos mystique, l’Être sacré, prend, dans la doctrine des premiers Chrétiens gnostiques, le nom de « Sophia », la sagesse féminine. Or le mot « Sophia » eut le même sort que le mot « Divan ». Après avoir désigné la Femme dans sa suprême sagesse, il arriva à désigner le meuble sur lequel l’homme aimait à la voir étendue, le « sopha » ou « sofa ».
Mais les femmes ne se laissaient pas attaquer sans répondre. On leur attribue l’idée de donner à ce meuble un autre nom : « canis pedes » (d’où canapé), « chien à mes pieds » (d’après Fabre d’Olivet, « Les Vers dorés »).
La psychologie, qui est la clef de l’histoire, nous donne encore bien d’autres lumières.
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/psychologieetloidessexes.html
Je me garderai d’intervenir, mon texte ne serait « guère épais » à côté de ces anthologies multi-volumes…..
Le grimus délire toujours.