À propos du «malaise hollandais» au Canada
YSENGRIMUS — Voici qu’on débat derechef sur la question du malaise hollandais du Canada. On dépose des rapports et, comme bien souvent désormais au Canada post-harpérien, on se lance dans un vaste souque à la corde idéologique (mâtiné de grands-petits intérêts véreux). Regardons l’affaire froidement, en évitant de partir dans toutes les directions et en nous en tenant à la clarté et à la concrétude des concepts économiques en cause ici.
Malaise hollandais. J’utilise la notion de malaise hollandais dans son sens strict (et à l’exclusion du barouettage qu’on a fait subir à ladite notion, notamment en l’appliquant à des secteurs économiques autres que les secteurs primaire et manufacturier). Par analogie avec une situation de ce genre survenue dans les Pays-Bas circa 1960 (sous l’effet d’un boom de l’industrie gazière), on entend par malaise hollandais (Dutch disease) une situation où le développement hypertrophié du secteur primaire du à un avantage géophysique fortuit (ruée vers l’or, boom pétrolier ou gazier, surexploitation minière) tend à compromettre le développement manufacturier d’un pays donné. Des pays comme le Nigeria sont des exemples extrêmes de malaise hollandais. L’industrie de l’extraction mono-oriente très brutalement l’intégralité de l’économie locale et fragilise gravement la diversité du tout de l’activité productive nationale. On notera aussi, au demeurant, que l’idée du malaise hollandais postule une solidité des frontières nationales en matière économique. Cela fait de cette idée une notion pas vraiment multinationale ou transnationale… et encore moins internationaliste.
Bien voir pourquoi le secteur primaire nuit au secteur manufacturier dans une situation de malaise hollandais. On fait souvent une lecture superficiellement boursicotarde du malaise hollandais en en trivialisant la description comme suit: le boom pétrolier ou minier fait gonfler la monnaie nationale et de ce fait nuit aux exportations de produits manufacturiers qui, payés, eux, en monnaies étrangères, deviennent plus chers principalement pour des raisons de change. Il y a un paradoxe insoluble dans cette analyse, trop éloignée de l’économie réelle. C’est tout simplement que le marché des produits non-finis ou semi-finis est lui aussi un marché d’exportation. La hausse de la monnaie nationale canadienne (par exemple) due à l’exportation de pétrole et de gaz devrait normalement nuire à toutes les exportations, y compris celles du pétrole et du gaz! Ce n’est pas le cas et, donc, ça n’a pas de sens de penser la chose strictement en ces termes. Ce qui fait augmenter la valeur d’une monnaie nationale sur le marché des changes c’est l’ensemble de la production nationale de biens exportables, tous secteurs confondus. Le Japon et la Chine ont (ou ont eu) des monnaies fortes sans que le secteur primaire n’occupe un segment de leur économie nationale aussi important qu’au Canada ou au Mexique (c’est surtout le cas du Japon). Il y a donc une déficience de principe dans cette analyse un peu viciée qui pose les secteurs de l’extraction et les secteurs de la manufacture comme étant en compétition frontale les uns contre les autres, pour un accès à une exportabilité qui serait limitée exclusivement (et comme magiquement) par la contrainte du change. L’idée de secteurs distincts en compétition les uns contre les autres au sein d’une enceinte nationale fixe est une fadaise bourgeoise. Le secteur pétrolier est en compétition avec le secteur pétrolier. Le secteur des usines de bagnoles est en compétition avec le secteur des usines de bagnoles. Cela: tous pays confondus. On peut exporter une usine de bagnoles. On peut l’installer au Japon ou en Argentine, si les conditions d’exploitation de la main d’œuvre restent favorables. On ne peut pas exporter un puit de pétrole au Japon. Les pays manufacturiers sont en situation de fluctuation industrielle constante car il y a du prolétariat extorquable et prenable en otage de la faim partout. Les pays pétroliers, gaziers, miniers sont des espaces obligatoirement fixes. La nuisance que peut représenter le secteur primaire sur le secteur manufacturier, en situation de malaise hollandais, est donc obligatoirement corrélée à la force ou faiblesse d’un secteur manufacturier national face aux autres secteurs manufacturiers nationaux. Les conditions de nuisance «hollandaise» sont bien plus matérielles que monétaires. Devant une Asie et un tiers-monde plus performants en matière industrielle, l’expertise, le talent, les ressources technologiques, l’encadrement subventionnaire font l’objet, au Canada, d’un transfert massif en direction de secteurs dont le caractère compétitif reste relativement stable, ceux du pillage d’un sous-sol national inamovible, pour alimenter cette usine mondiale qui, elle, l’emporte de fait dans la course à la production de produits finis.
Sur le Canada, deux thèses s’affrontent. Le centre-gauche parlementaire (le Nouveau Parti Démocratique) croit donc qu’il y a bel et bien malaise hollandais au Canada et que les secteurs pétroliers et miniers (principalement de l’ouest canadien, patrie de Stephen Harper, l’ancien premier ministre conservateur) nuisent aux secteurs industriels traditionnels, concentrés, eux, dans l’est canadien, notamment en Ontario et au Québec. Pas achalés, comme on dit dans le coin, les réacs répondent que la très grande majorité des pays occidentaux voient leur secteur manufacturier se racotiller, y compris les pays peu lotis en matières premières (c’est l’argument de la tertiarisation historique des pays non-émergents, imparable) et que, qui plus est, la valeur élevée du dollar canadien correspond à une hausse du pouvoir d’achat pour tous produits, y compris pour les produits manufacturiers, la main d’œuvre manufacturière et la machinerie (argument fallacieux et démagogique, la hausse monétarisée du pouvoir d’achat ne s’appliquant effectivement qu’aux produits d’importation, justement ceux qui emmerdent le plus le secteur manufacturier national). Les pôles de la chicane sont ainsi posés. On fait donc de la politique politicienne autour du malaise hollandais au Canada en ce moment. Et l’erreur qu’on commet tous ensemble, ce faisant, c’est de restreindre notre vision au segment d’existence sur lequel le susdit malaise hollandais a un impact ou une apparence d’impact.
Remettre l’économie de services dans l’équation. Il ne faut pas voir le malaise hollandais plus gros qu’il n’est. Il faut bien le circonscrire dans le cadre où son action s’applique, et cela va varier énormément, fonction des situations nationales spécifiques. Il est d’abord important de noter que le malaise hollandais concerne, en fait, un segment bien restreint du secteur primaire. Personne n’ira parler d’un malaise hollandais en agriculture, par exemple (ou dans les pêcheries ou dans la pelleterie, ou dans la foresterie), et, de fait, l’agriculture est souvent la première victime des booms miniers ou pétroliers. Le secteur primaire se nuit donc partiellement à lui-même aussi dans le malaise hollandais. C’est la perte de diversité de la production (primaire inclusivement) qui est le facteur crucial ici, pas le fait de faire gonfler la devise. On le voit bien dans les pays pétroliers africains. Le malaise hollandais provoque un exode rural (avec toute sa dimension de destruction de cadres sociétaux archaïques) pour faire entrer la population nationale dans un segment biaisé, dangereux, fragile, et restreint de l’ère industrielle, celui des secteurs d’extraction miniers, pétroliers et gaziers. Le pays peut même devenir un gros importateur agricole et cela contribuera alors à faire baisser sa devise plutôt que de la faire monter (effet contraire de l’effet qu’on impute habituellement au malaise hollandais). Dans le cas d’économies comme celle du Canada, c’est le secteur des services, représentant environ 80% de l’activité économique d’un tel pays qu’il faut remettre dans l’équation. Principalement domestique, le secteur des services est une des causes majeures de la diminution du secteur manufacturier dans les économies occidentales. Les booms miniers, pétroliers et gaziers, en s’adossant au secteur des services, représentent une poussée (mono-orientée mais effective et, ne le nions pas, industrielle aussi) des secteurs reliés à l’exportation, non pas en compétition avec un secteur cherchant à exporter lui aussi (le secteur manufacturier) mais bel et bien en compensation d’un secteur lourdement domestique, le gigantesque secteur tertiaire. Le pétrole brut ou raffiné fait ce que les cliniques, les universités et les attractions touristiques ne font pas: il s’exporte.
Remettre la société civile dans l’équation. Entrer dans la logique de l’argumentation «hollandaise», c’est s’installer sur le terrain déjà bien balisé et argumentativement cerné du conservatisme canadien. Celui-ci vous toisera avec le regard un peu las et somnolent du vieux Stephen Harper de jadis et vous répondra: ce n’est pas une question de secteur ceci ou de secteur cela, c’est une question de production. Le Canada est productif dans les secteurs encadrant les ressources naturelles dont, massivement, il dispose. Le secteur minier (surtout compliqué et tarabusté comme celui des sables bitumineux ou du forage en haute mer et dans le grand nord) est un secteur industriel comme un autre. C’est notre industrie à nous. Il faut l’exploiter au maximum… Fidèle à sa longue tradition réformiste-populiste, le parti de centre-gauche de Thomas Mulcair s’empêtrait dans une argumentation à base de défense de la petite manufacture qui reste totalement sur le terrain bourgeois. Tant que ces petits partis non-prolétariens de pleurnicheurs populaires ne mettront pas leurs culottes à gauche, il se feront planter par ceux qui nient qu’il y ait le moindre malaise hollandais au Canada et/ou s’en tapent, le reconnaissent, mais y voient la particularité conjoncturelle d’un développement industriel bien de chez nous et voué (comme au Mexique, comme en Russie, comme dans le monde arabe) à jouer l’atout de l’extraction des produits de base dans le grand dispositif inchangé de la surproduction mondiale. Les arguments qui remettent la société civile dans l’équation n’ont, eux, rien de «hollandais». Le pétrole est une ressource foutue sur le long terme, durablement polluante, non renouvelable, et reposant sur le postulat sociétalement réactionnaire de la bagnole individuelle et de la strangulation méthodique des grandes infrastructures de transport en commun. Le secteur minier nourrit une kyrielle de segments industriels totalement commis dans la gabegie de la surproduction et du renforcement de vastes pans économiques parasitaires, improductifs et nuisibles (urbanisation galopante, machinisme consumériste, bureaucratie policière, secteur militaro-industriel). Il est patent, au regard le plus grossier, que la fausse manne pétrolière est en train de détruire le Nigeria, que la fausse manne diamantaire maintient l’Afrique du Sud sur les genoux. Pas de chansons mirifiques à se chanter: il en est autant du Canada, voué désormais à toutes les causes anti-sociales et anti-environnementales qu’embrasse épidermiquement le suppôt veule de l’industrie la plus sale et rétrograde imaginable que sera imparablement, objectivement, un gros producteur de matières non-finies, totalement dépendant de ses vrais maîtres compradore. Pas étonnant que ce soit des conservateurs étroits qui mènent la barquette unifoliée dans les brumes délétères de cette nouvelle mythologie eldoradante.
Qui ment à qui au Canada? Les conservateurs mentent en présentant une industrie mono-orientée dans un secteur d’extraction toxique, nuisible, servile, et foutu à terme comme le pactole canadien. Les néo-démocrates, réformateurs et adaptateurs, mentent en se faisant les défenseurs intra-muros («nationalistes» diraient certains – j’évite le mot ici à cause de son sens spécifique au Canada et au Québec) d’un secteur manufacturier dont ils ne contrôleront la crise chronique que le jour où ils contrôleront l’intégralité de la planification de l’intendance industrielle mondiale (pas demain la veille). C’est pas le primat d’un secteur économique sur un autre qui nous étouffe, c’est le primat de la surproduction et de l’enrichissement privé sur l’organisation rationnelle du patrimoine industriel collectif. Ce n’est pas le malaise hollandais qui nous emmerde, c’est le malaise capitaliste.
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Magistral ! ….. »C’est pas le primat d’un secteur économique sur un autre qui nous étouffe, c’est le primat de la surproduction et de l’enrichissement privé sur l’organisation rationnelle du patrimoine industriel collectif. Ce n’est pas le malaise hollandais qui nous emmerde, c’est le malaise capitaliste. » lol ! dans le mille mon bon Ysengrimus ! :))))
c’est aussi le fait d’avoir des partis politiques comme ceux qu’on a sans qu’il y ait la moindre alternative qui fasse ce constat… et puisse l’expliquer clairement au troupeau…et proposer d’autres pistes…! Et dans toute cette merdouille, ou sont les jobs ?!! de quel pouvoir d’achat on parle ?!
Si en plus, vous cherchez à connaître les véritables résultats financiers supposés imposables de toutes ces industries au Canada, tous secteurs confondus…qui se chiffrent en centaines de milliards a chaque année…. bonne chance…vous risquez de tomber de très haut ! un bon tiers au bas mot de ces résultats financiers si ce n’est bien plus…s’évapore et se volatilise dans les manips comptables… les opérations en bourse, les opérations de transferts de capitaux à l’étranger (investisseurs étrangers ou américains, ou opérations dans d’autres pays), les opérations d’Investissements maquillés ou gonflés, les fusions-acquisitions, les dettes et amortissements, les programmes d’incitatifs exonérés de taxes… et une myriade d’outils et de patentes qui ne demandent qu’à être exploitées par les industriels… souvent au nom de »l’emploi » qu’ils créent… et au final, ce sont des miettes en recettes fiscales que tous ces secteurs paient aux gouvernements ! et c’est plutôt l’impôt sur le revenu des salariés qui remporte incontestablement la palme en terme de recettes fiscales !…d’ailleurs si on devait calculer la masse salariale et les frais et charges avant impôts de tous ces secteurs vs les revenus et les profits qu’ils font… vous verrez bien que ça saute aux yeux… une grosse partie du revenu imposable en principe est diluée dans tout et n’importe quoi et volatilisée ! et c’est bien la qu’il se situe le grave problème… qui fait qu’une grosse partie de la richesse de ce pays riche devient intraçable et part en fumée ! les partis politiques au pouvoir n’ignorent rien de tout ceci, et lorsqu’ils vous parlent d’industries et secteurs économiques c’est tout le temps pour soulever de faux débats ou faire des tempête dans un verre d’eau… !
Résultat : les recettes des deux paliers de gouvernements en pâtit très gravement, qui doivent en retour assumer des dépenses énormes et invraisemblables en infrastructures pour ces industries en priorité, puis en santé… ce trou sans fin qui démontre de l’essoufflement de ce modèle Canadien…puis tenter de se rattrapper en taxant plus le contribuable sur tout et n’importe quoi pour combler le manque à gagner énorme ! Vous appelez-ça un modèle viable ?! dans un pays aussi riche que le Canada ?!! ils se foutent de qui ? ce modèle est encore pire que ce qui existe ailleurs en occident, le gouvernement… autrement dit le contribuable est le seul qui doive endosser ces grands déséquilibres et continuer ainsi depuis des années ! c’est tout simplement d’une médiocrité qui dépasse l’entendement… et d’un ridicule qui défie les lois du calcul élémentaire !
Merci pour ce post.
Ping : À propos du «malaise hollandais» au Canada « Le Carnet d'Ysengrimus
Afin de préciser l’opinion que j’ai formulé plus haut, et ne pas me faire mal comprendre sur l’impôt des sociétés au Canada jugé encore très élevé par rapport aux pays de l’OCDE, ma conviction questionne ce que l’on peut désigner comme »Cartels » de l’économie Canadienne, aux secteurs primaire et secondaire et bien entendu même les »tinamis » du secteur tertiaire… et par Cartels, il faudrait établir d’entrée de jeu que cette notion n’est pas forcément documentée puisqu’officiellement non reconnue…et encore moins suscitée par les économistes, les comptables ou les politiciens… car comme vous pouvez vous en douter, cette notion de Cartels relève plutôt du grand tabou et de toutes les pratiques opaques et scandaleuses d’un point de vue strictement économique et financier qui pèsent sur nos modèles socio-économiques et caractérisent l’ultra libéralisme et le capitalisme sauvage en général et la majorité des pays au monde qui pataugent dans cette mare infecte !
Les Cartels peuvent ainsi être chez les »gros joueurs » de toute économie capitaliste, et ceux qui dans l’ombre tirent les ficelles et se remplissent les poches, paient le moins de taxes de manière tout a fait légale et planquent leur revenus dans tout et n’importe quoi ! et dieu sait qu’il y en a un tas dans chaque secteur de l’économie, qu’il soit primaire, secondaire ou tertiaire… et qu’on parle de centaines de milliards détournés et non de quelques broutilles en dizaines de millions ! on ne parle même pas ici de la structure d’imposition complexe sur les sociétés ou les particuliers, qui elle est plutôt figée et incompatible avec les réalités des particuliers et des sociétés, mais on parle surtout de son échec scandaleux a réaliser l’équité fiscale, ou a orienter la fiscalité dans ses objectifs en principes égalitaires et noble dans leur mission, et de sa relation intrinsèque et organique avec l’absence de transparence qui règne dans les coulisses politiques, gouvernementales et dans les sphères de la décision.
Maintenant, plus terre a terre, et afin de mieux comprendre que dès le départ, et dans le domaine du »public » cette fois, et illustrer que cette fiscalité a la base qu’on a ne correspond absolument pas aux aspirations égalitaires ou sociales ou compétitives d’un pays aussi riche et développé que le Canada, je vous invite de lire rapidement ce témoignage-étude critique rapide de la fiscalité par l’Ordre des comptables CPA du Québec qui nous apprend plein de trucs du même genre…comme par exemple que la fiscalité Canadienne n’a pas été revue depuis les années 1960 et se retrouve a ce jour incompatible avec les réalités du 21ème siècle) , ou que l’impôt sur les particuliers et les sociétés sont tous les deux trop élevés au Canada, (ils parlent en général, mais il faut comprendre que le secteur tertiaire qui constitue la grosse partie de notre économie est celui visé par des impôts incroyables), ou enfin que les investissements Canadiens ont déserté le canada et ont triplé aux états-unis pendant que dans l’autre sens les investissements US au Canada ont chuté dans les dernières années a cause de la fiscalité préhistorique de ce pays….bref, ils nous révèlent plien d’autres trucs bons a savoir et Je vous promet, il se lit très vite :
file:///C:/Users/ADMIN/Downloads/02000-SC-regime-fiscal-canadien-problemes-majeurs-2018%20(1).pdf
Maintenant pour voir de quoi se préoccupent nos fonctionnaires du ministère du revenu, comme tous gendarmes du fisc, et ne se soucient absolument pas de questions de fond qui affectent la société Canadienne, voici tout ce qu’on peut trouver sur le sujet au niveau du gouvernement : une maigre page résumé sur les écarts fiscaux, comprenez, le manque à gagner aux échéances fiscales prévues par la loi, et qu’il rattrappent en partie dans l’année qui suit :
https://www.canada.ca/fr/agence-revenu/programmes/a-propos-agence-revenu-canada-arc/rapports-information-entreprise/sommaire-ecart-fiscal.html
Maintenant pour voir un peu comment l’impôt sur les particuliers atteint des sommets stratosphériques comparé a celui sur les sociétés (mal conçu et souffrant de myopie structurelle), l’impôt sur les particuliers atteingnant près de 35% du PIB vs celui des sociétés a peine 5%, ou 10% dans les provinces, voici deux articles qui se lisent très vite aussi
https://notesdelacolline.ca/2017/03/21/impot-sur-le-revenu-des-societes-au-canada-recettes-taux-et-justification/
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1465162/charges-fiscales-taxes-impots-quebec-taux-imposition-gerald-fillion
Enfin, je vous laisse faire vos recherches sur le régime fiscal des industries d’extraction (minière, pétrolière et gazière), abondamment documenté sur Internet, surtout sur le plan de »son attractivité » pour les investisseurs…. mais tout ce que je peux en dire c’est que s’il est vrai que des incitatifs fiscaux sont inévitables et indispensables pour ce secteur qui demande constamment des injections de capitaux énormes et des besoins en financements continus, il reste que les gains en capitaux et en profits sont tout aussi énormes et peuvent se retrouver sous le parapluie des exonérations fiscales du secteur lorsque convertis rémunérations en actions, ou réaffectés – redéployés en investissements pas toujours transparents et en une multitude de »dépenses » déductibles d’impôt…. le résultat le plus souvent est de fabriquer des multi millionaires ou archi milliardaires…. qui ne savent plus planquer leur fric…
Bref, les »Cartels » de l’économie au Canada est une réalité intrinsèque a son capitalisme et son modèle ultra libéral, ils sont partout, dans les banques, les grands groupes industriels tous secteurs confondu, et ils se pavanent le cul en l’air comme des »pourvoyeurs d’emploi » et âmes charitables envers la populace miséreuse avec la bénédiction des politiciens et leurs partis archaïques et gangrénés par l’odeur du fric !
Moi personnellement, sans prétention aucune, j’estime le manque a gagner a cause des Cartels et leur pratiques non transparentes des centaines de milliards par année en retombées fiscales… au bas mot !
Bonne lectures… et désolé d’être long !